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Expo fashion: ARRRGH! MONSTRES DE MODE à la Gaîté Lyrique #Paris / Vidéo

Fashion is crazy ! La mode est folle !

Au regard des défilés de Vivienne Westwood, de Jean Charles de Castelbajac ou encore du belge Walter Van Beirendonck – dont nous regrettons sa récente faillite – le monde de la création n’est pas en reste quand il est question de confusions des genres, de foisonnements des références.
L’inspiration est bien souvent sidérale et les compositions sont parfois aussi improbables que génialissimes.

De là à concevoir des vêtements qui entravent, maltraitent le corps ou qui ne sont tout au plus que des assemblages que l’on pourrait exposer dans son salon faute de pouvoir les porter, la distance est finalement toute relative entre le vêtement et l’oeuvre d’art.

Jean Paul Gaultier a bien fait porter la jupe à des hommes et Charlie Le Mindu des costumes chevelus à Lady Gaga, adopterez-vous le look Mad Max animal par Takashi Nishiyam

ou la version goutte de pluie et manteau gonflable avec le styliste Hideki Seo ?

Avant de sauter le pas, découvrez l’expo sous l’angle d’United States of Paris avec le créateur Craig Green – tout juste nominé pour les Designs of Year Awards – et Angelos Tsourapas, l’un des deux commissaires de l’exposition à la Gaîté Lyrique, Paris.

Vous ne verrez plus la mode comme avant.

Image de prévisualisation YouTube

Exposition ARRRGH! Monstres de mode

Commissaires: Vassilis Zidianakis et Angelos Tsourapas
Jusqu’au 7 avril 2013

@ La Gaîté Lyrique
3 bis rue Papin
75003 PARIS

Mardi: 14h à 22h
Mercredi à samedi: 14h à 20h
Dimanche: 14h à 19h

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QUELQUE CHOSE DE COMMUN… de Juliette Peytavin par La Nivatyep Cie, du Théâtre de la Loge à Avignon

C’est une tâche ardue que de se construire au sein d’un groupe, d’une communauté et c’est la thématique au centre de la pièce Quelque chose de commun… au Théâtre de la Loge.

Ils sont sept jeunes acteurs/danseurs, tous formés à l’ERAC (l’Ecole Régionale d’Acteur de Cannes) menés par leur metteur en scène Juliette Peytavin. Au début, ils se déshabillent et jouent avec du sable. C’est l’enfance, le retour aux sources. Puis ils évoluent, ils virevoltent, ils pirouettent, ils s’emmêlent les uns avec les autres, quelquefois les uns contre autres. Tour à tour, ils mettent en avant leurs défauts, leurs petits traits de caractère, tentent de s’affirmer… Une place particulière est laissée à l’indécision et au doute qui sont comme deux personnages clés de la pièce. Une jeune femme fait défiler les autres devant elle comme un casting de mannequins et scrute chaque détail, elle encourage puis juge, critique, anéanti, rabaisse.

C’est violent et c’est une métaphore de ce poids qu’est le regard des autres et que l’on subit chaque fois que la vie en société devient trop lourde. A un autre moment les comédiens mettent en avant des compétences plus ou moins farfelues, l’une imite les chanteuses française à la perfection, son voisin peut jouer L’Ours et La Mouette  de Tchekov en même temps, le suivant sait jouer de ses atouts pour obtenir un emploi… On pense à « Des gens qui dansent » la création contemporaine de Jean-Claude Gallotta. C’est poétique mais pas prétentieux. Pour les voir à Paris, il faut se dépêcher c’est jusqu’au 9 mars mais la Compagnie Nivatyep vient de décrocher son passeport pour Avignon Off !

QUELQUE CHOSE DE COMMUN…

Mise en scène: Juliette Peytavin
Avec le regard extérieur de Gildas Millin
Distribution:
Manon Allouch, Louise Belmas, Julie Collomb, Benjamin Farfallini, Maxime Mikolajczak
Romane Peytavin, Issam Rachyq-Ahrad

Scènographie / Lumière : Yoan Claveau de Lima
Création sonore : Guilhem Delhomme

Par la Compagnie La Nivatyep

Article by Hermine Mauzé

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LIZA MINNELLI back in Paris – Concert exceptionnel à l’Olympia en photos – New York New York forever

 Qui est capable d’enchaîner en une semaine un concert de Liza Minnelli, une performance de Björk, la dernière création de Angelin Preljocaj au Théâtre de la Ville et la séance en avant-première du dernier Judd Apatow, 40 ans mode d’emploi ?

Seule l’équipe d’United States of Paris peut assurer en si peu de temps de tels écarts culturels.
Et ce mardi, ses membres souhaitaient entendre une fois – au moins – en live l’hymne de tout les temps New York New York.
Son interprète magistrale était à Paris pour un concert unique.
Les lettres composant le nom de la star américaine tout en néons à l’entrée de l’Olympia, pouvaient nous projeter, ce soir-là, à une avant-première hollywoodienne.

 Liza Minnelli a retrouvé pour une soirée unique et comble son public parisien à qui elle a réservé quelques chansons en français et des anecdotes made in France.
Nous partageons ici quelques photos souvenirs d’une rencontre exceptionnelle.

 Toujours mutine avec son public. Elle quitte la scène accompagnée de son pianiste – également chef d’orchestre.

 Quelques titres de la setlist à l’Olympia.

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Humour : LA TROUPE A PALMADE s’envoie en l’air et en public à la Comédie de Paris tous les dimanches et lundis

Les fins de week-end vous minent le moral ? La reprise du début de semaine vous envoie le sourire dans le décor ?
Nous vous proposons de filer découvrir LA TROUPE A PALMADE (ex Atelier de Pierre Palmade) à la Comédie de Paris.

Mais c’est quoi au juste cette troupe ?
Un Comedy Club à la Djamel Debbouze avec une raie sur le côté ? Un club d’impro parrainé par un grand nom ?
Une Star Academy ou une Nouvelle Star en mode franche rigolade ?

Rien de tout cela. Pierre Palmade a voulu réunir des acteurs qu’il a découvert sur scène ces dernières années, ses coups de coeur. Le but avoué: jouer tous ensemble sans volonté particulière de se frotter au regard du public, au début en tout cas.
Dans cette troupe  – de 30 personnes au total –  chacun a dû apprivoiser son personnage avec un caractère pur jus et qu’il va développer au fil des répétitions.
C’est l’occasion pour les acteurs d’aller au bout de la réflexion sur le jeu et de la psychologie de leur personnage, forcément relevé et coloré.

Et qu’est-ce qu’on va voir ?
Prendre son billet pour la Troupe à Palmade, c’est un peu comme se planter dans son canapé sans le Télérama de papa ou le Télé 7 jours de maman. Le programme est surprise. Selon la date de représentation, vous assisterez à une pièce originale, présentée Pierre Palmade- telle une speakerine du siècle dernier – pour le plus grand plaisir du public.

Nous n’avons pas vu la nouvelle production L’entreprise qui se joue actuellement jusqu’au 31 mars, mais
nous avons découvert une partie de la troupe dans la création précédente Les Frères, interprétée par une bonne quinzaine d’acteurs.
Ecrit par Jean Gardeil  et Rudy Milstein, qui interprètes un couple de frères en apparence improbable – relation que ces acteurs ont créé tout naturellement dans la troupe au cours des premiers exercices –
cette pièce réunit deux frères qui se prennent leur passé en pleine gueule à force de le chercher.

Le spectacle n’est pas pour autant une succession de scénettes indépendantes les unes des autres mais une vraie histoire avec ses rebondissements et ses quiproquos, dignes d’une pièce qui tient le haut de l’affiche d’un théâtre privé des Grands Boulevards.

Certaines scènes pourraient très vite devenir cultes. Notamment celle d’ouverture : la lecture du testament de la mère des deux protagonistes.
Un vrai moment de fou rire et d’écriture fine, ou encore celle de la soirée “romantique” entre Jean et une femme cougar.
Nous ne dévoilerons pas la chute au cas où le spectacle reviendrait à l’affiche – et on l’espère !

Les rendez-vous galants improvisés et les soirées entre amis ponctuent le fil du récit. Chaque comédien a son moment de grâce, avec des dialogues cousus mains.

Avec La Troupe à Palmade, c’est l’assurance de faire la rencontre 15 comédiens par soir en pleine maîtrise de leur jeu, qu’ils partagent avec une rare complicité.

Si  M. Palmade et ses acolytes ont mis la barre aussi haute pour la deuxième expérience scénique L’entreprise que celle de la pièce Les Frères, vos zygomatiques vous remercieront de les avoir conduit jusqu’à Pigalle un dimanche soir !

LA TROUPE A PALMADE

Mise en scène : Pierre Palamade

Les dimanches à 18h et les lundis à 20h
jusqu’au 29 avril 2013

à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 PARIS

Production : Ki M’aime Me Suive

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Critique Spectacle: LES PLEUREUSES A La Folie Théâtre Paris

“Il y a des vies de femmes qui ne sont qu’une suite de larmes, et dont l’existence, en fin de compte, est une réussite.” Armand Salancrou

Une histoire burlesque : une veuve vient se recueillir sur la tombe de son défunt mari et tombe nez à nez avec une de ses maîtresses laquelle est un peu excentrique, toquée d’astrologie et pas franchement très lettrée. S’ensuit un dialogue vif entre les deux femmes qui   oscille entre absurdité, loufoquerie et émotions. Le jeu est tout en rupture.

Photographie de Yannick Perrin

La pétulante Stéphanie Doche et l’impétueuse Alexandra Carlioz ont un humour un peu cruel qui provoque un rire jouissif et libérateur. Elles évoquent tour à tour Hector, le défunt qui revient sous la forme d’un perroquet, les pauvres qui dérangent, le concept du camping-car que l’on déplace une semaine par an (et encore toujours au même endroit), ou encore les associations de chiffres chez les dogons. Remède efficace pour les thanatophobes, les deux actrices ont déjà conquis Annecy et sont en passe de conquérir le public parisien…

Photographie de Yannick Perrin

LES PLEUREUSES 
A la Folie Théâtre

6, rue de la Folie Méricourt
75011 Paris

de Pierre-Louis Lanier

Avec Alexandra Carlioz & Stéphanie Doche
Costume de Chantal Derippe
Création lumière de Ivane Forot
Musique de Bernard Donzel-Gargand

Jusqu’au 24 mars 2013,
du jeudi au samedi à 20h et le dimanche à 16h30

Tarif plein : 22 € Tarif réduit : 17 €
Et 10 € pour les spectateurs qui sont déjà venus au théâtre !

Article by Hermine Mauzé

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CONCOURS HUMOUR : des invitations pour le spectacle “Bientôt papa ?” de JULES à l’Instinct Théâtre

JULES débarque à Paris avec son spectacle BIENTÔT PAPA ?

 Découvrez le spectacle le plus attendu de ces 9 derniers mois !
Bientôt Papa ? ou la paternité future et potentielle d’un trentenaire comme les autres… ou presque.

Parfois, en matière d’humour, il est aussi conseillé de savoir franchir la frontière pour renouveler nos gammes.
Ça tombe bien, un humoriste va bientôt mettre le pied sur le sol parisien pour nous débrider lez zygomatiques à grand coup de ventre.

 JULES, comique et aussi chroniqueur sur RTL Belgique, promet un stand up relevé autour de la figure de la paternité.
Un pendant masculin au désormais culte Mother Fucker de Florence Foresti. Et la comparaison,

Pour vous donner encore plus l’eau à la bouche, Bientôt Papa ? a été récompensé par les prix du public et du jury au Festival International du Rire de Bierges en 2011.
Pour le reste, on vous en dira plus quand on verra le spectacle en même temps que vous !

Car nous faisons gagner 2 places pour la représentation du samedi 16 mars à 19h.

Pour participer, il suffit de nous envoyer vos nom et prénoms par mail en précisant CONCOURS JULES en objet du mail à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation le 13 mars à 23h

Le  gagnant des 2 places sera prévenu par mail, après tirage au sort, deux jours avant la représentation.

Bonne chance à tous et toutes !

L’instinct théâtre
18 Rue du Beaujolais
75001 Paris

Merci à la Prod de Jules ! 
et
Jeux concours gratuits

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MISS FRANCE 2013, des mascottes et les bonnes adresses du 50e Salon International de l’Agriculture Paris

Les VIP se succèdent à cette édition du 50e anniversaire du Salon International de l’Agriculture et ne se ressemblent pas tout à fait.
La première invitée de marque à descendre de sa voiture avec chauffeur n’est autre que Marine Lorphelin, ex Miss Bourgogne et désormais Miss France 2013, escortée de très près par une Sophie Tellier en vraie mère maquerelle.

Un bain de foule pas des plus faciles pour la nouvelle reine de beauté à en juger: la présence de la longue perche-micro du Petit Journal Canal Plus, les quelques visiteurs insistant qui veulent la photo en groupe + le bisou de la belle et les nombreuses autres sollicitations des journalistes à mi-parcours. Rajoutez à tout ceci, un groupe d’enfants tout excité et bruyant.
Dans la cohue, on pourra entendre: “Je vais pas encore dormir de la nuit !” d’un jeune homme en plein contentement après avoir fait sa photo.
Deux dames malicieuses croient bon de lancer à un papy tendant son appareil photo: “C’est pas bon pour vous, Monsieur !”
Un dernier bougre n’a pas résisté à partager avec ses deux amies un constat terrible: “Si j’étais comme elle, je serai une bombe sexuelle !”

Au même moment, dans le même hall 7 mais un étage plus bas. Un autre visiteur bien accompagnée parcoure les stands d’un pas assuré et volontaire.
Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, le suivant comme son ombre, jouent la courtoisie et la quasi discrétion.
Pas de gros déballage médiatique en vue mais les gardes du corps montent d’un cran niveau carrure.

Un peu plus loin, côté bovins, en hall 4, une ancienne candidate à la présidentielle vient tester son capital sympathie. Et il est plutôt au beau fixe.
Ségolène Royal sourit à qui veut bien l’approcher et l’interpeller.

Mais soyez rassurer. Ces visiteurs ne perturbent en rien la quiétude des nombreux animaux présents sur le site.
D’une part parce que ces derniers ne sont pas l’attraction première des People, qui raffolent plus de contacts humains et de dégustations sur stand.
Par exemple, Lorenzo, la mascotte des moutons du Salon, a toute la sérénité qu’il mérite à l’écart du jeu de bousculades pour la photo du moment.
Mais une question persiste dans la bouche des visiteurs, petits et grands: pourquoi est-il donc emballé ? Un enfant demandait à sa maman:  “C’est pour protéger sa laine qui est fragile ?”

Le Salon est aussi l’occasion de nouveaux concours de “beauté” pour élire les plus belles bêtes.
Ici sur le ring ovin, les membres d’un jury en pleine observations des atouts de brebis.
L’animateur n’a pas manqué de souligner les qualités de la brebis blanche et de “ses mamelles de Formule 1

Côté bonnes adresses pour produits à savourer, nous vous conseillons le jambon et saucisson basque de l’enseigne Pierre Oteiza. Mis à part une sélection exceptionnelle par le nombre de cochonailles exposées et les choix proposées (sandwichs, cornets et autre pièces), l’arrière-boutique cache un restaurant où il fait bon ripailler.
C’est le lieu semi-clandé qui reste ouvert jusqu’au bout de la nuit, pour les exposants en mal de saveurs du pays.
Ambiance garantie et menu complet servis toute la journée avec pichet de rouge.

Besoin de fraîcheur ?
Nous ne serions trop vous conseiller le sorbet antillais coco ou ananas. Réalisé dans une sorbetière traditionnelle, les plus rétifs aux saveurs de la noix de coco n’en reviendront pas de tant de finesse de goût. A consommer à grands coups de cuillère.
Pour les nouveaux adeptes, sachez que l’enseigne joue les prolongations en s’installant pour la Foire de Paris.

Sinon, pour les parigots en mal de fromage. Allez donc jeter un oeil aux stands de Savoie et aux chalets de dégustation de tartiflette. Ici “chanter des chansons de Savoie c’est bon pour la santé” dixit le chanteur-accordéoniste présent ce jour-là. Il semblerait que les produits locaux le soient aussi.

50 ans du Salon International de l’Agriculture 2013
Paris Porte de Versailles de 9h à 19h
Nocturne le vendredi 1er mars jusqu’à 23h

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CONCOURS des invitations à gagner pour 3 LITS POUR 8 au Théâtre St Georges – le vendredi 15 mars 2013

Nous avons partagé avec vous – pas plus qu’il y a quelques jours – notre dernière découverte comédie avec 3 Lits pour 8 qui se joue actuellement au Théâtre St Georges.

 Nous sommes heureux de vous proposer, dès maintenant, le petit plus du blog: des invitations !
5 x 2 places pour la représentation du vendredi 15 mars 2013 à 21h

Après avoir vérifié que vous êtes disponible le 15 au soir et que vous serez bien accompagné,
envoyez-nous par mail vos nom et prénom, avec en objet “3 lits pour 8” à: usofparis@gmail.com

Un tirage au sort désignera les 5 gagnants.

Fin du concours le mardi 12 mars à 23h

Merci au Théâtre St Georges
et
Jeux concours gratuits

3 LITS POUR 8

Théâtre St Georges

51, rue Saint-Georges 75009 Paris

Du mardi au jeudi 20h30
Vendredi 21h
Samedi 16h30 et 21h

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Live-report Concert LESCOP à la Gaîté Lyrique avant la Cigale – La Forêt, bis repetita, et tournée

Pour ce premier live parisien de l’année 2013 et avant un concert à la Cigale, LESCOP, la révélation française  – en Français dans le texte – la plus jubilatoire de ces derniers mois, s’offre le cadre capitonné de la Gaîté Lyrique.
Histoire de tâter de sa superbe après une tournée américaine aussi surprenante qu’éreintante – un extrait du périple est à lire dans le Magazine Roadie.
Un concert sold out en guise de teaser pour les premiers festivals de saison – Le Printemps de Bourges en tête – et la tournée qui s’annonce à rallonge et estivale.

Un premier constat s’impose: tous les styles vont aux concerts de Lescop !
Dans la fosse, ce samedi soir, le gominage-cabotinage capillaire le dispute au bicolore et à la double longueur (dégagé sur l’oreille gauche et en broussaille sur la droite), photos à l’appui.
Au milieu de cette faune bigarrée et sage, une cravate de working-man vient de se perdre aux abords d’un total look survêt version bad boy graffeur, qui dit pardon aux demoiselles.

Certains ayant peur d’attraper froid – ou de perdre une partie de leur vestiaire dans le dance-floor – remettent leur blouson à l’approche de la scène.

Des chaussures à paillettes de lolita trentenaire ont été aussi aperçu en bord de scène.


21.30. Paris s’endort en guise d’effeuillage. Le rythme gagne les rangs.
Plus trop envie de parler à son voisin. Les yeux veulent déceler du mystère de l’artiste devant qui tout le milieu sa pâme.
Il y a ceux qui avaient misé sur son potentiel à la première écoute de La Forêt et les autres, qui ont pris le train en marche. Alors que la fumée prend ses quartiers sur scène, le visage du chanteur s’estompe, se dédouble, permettant toutes les projections.
Son profil semble plus doux que celui de l’EP et de l’album. Avec Ljubljana une drôle d’impression d’un retour doucement ludico-mélancolique in the 80’s, époque Les jeunes gens modernes, Jacno, Marquis de Sade et les autres. Brouillard pour le titre Los Angeles. Et là, comme une évidence, le profil du chanteur magnétique prend des airs de Brian Molko de Placebo, époque sobriété capillaire.

Très vite, une petite pépite, un cover surprenant et qui n’arrive pas en fin de set, comme trop souvent.
Pour l’introduire, l’artiste évoque son amour de jeunesse pour la chanteuse, une certaine Muriel Moreno. Le titre: Quand les champs brûlent de Niagara.
Doux et planant.
Suit le duo avec Dorothée de Koon pour Le mal mon ange.
Il faudra attendre la charge obsessionnelle et sensuelle de La Nuit Américaine pour que les mains claquent.
La Gaîté prend en cet instant un air de club avec débardeurs et pulls noués à la taille, effaçant les derniers atours de l’hiver.
Joy Division et New Order nous reviennent en mémoire comme des flashs.
Un coup d’Hypnose et vient le tube qui ne quitte plus aucun Lescop addict: La Forêt. Nouvel hymne de la jeunesse branchée et des trentenaires en mal d’euphorie musicale.
L’instru joue les prolongations mais, pour beaucoup d’entre nous, c’est trop court. Lescop ne fatigue pas de répéter ce titre devenu une vraie rengaine générationnelle.
Avec notre iPod, on remettrait restart direct.

Un rêve durcit la boîte à rythmes. Le réalisateur François Ozon, cabotin et chewing-gum en bouche, a trouvé son maître ès musique électro-pop.
Le titre laisse place à un silence admiratif, presque inquiétant pour le chanteur. Des exaltés donnent de la voix: Formidable! ou Fais-nous rêver! L’onirisme se fera avec Le Vent. Retour au noir. Premier Rappel.
Le set se termine avec une chanson pour amoureux, Slow Disco, et de l’efficace Tokyo la nuit.
Fin de partie. Alors que deux garçons s’échangent leur 06 sur l’Iphone de l’autre en sortant de la salle, Lescop crée la surprise en revenant.
Les applaudissements des plus tenaces ont eu raison de la motivation du chanteur à prolonger le bain. Descente de scène, début de chanson cette fois bien calé au milieu du public.
La Forêt en bis repetita et feutrée.
Dernier moment de complicité avant grosse tournée et grande salle parisienne à venir.
Joseph d’Anvers n’a pas quitté la salle. Son sourire laisse deviner que le son de ce soir était à sa mesure.
En retrouvant la fraîcheur de la nuit, on se prend à rêver à une reprise par Lescop d’un titre de Jacques Demy pour la prochaine compil des Inrocks.
Les Demoiselles de Rochefort en version dark et électro, ça le ferait.Et la première partie ?
Du Lescop tout craché! – mais pas forcément dans le mauvais sens du terme. Un Lescop plus noir et désenchanté.

Mort à Vegas, Alerte aux Zombies, les amours du passé… Les textes ont une mélancolie tout adolescente.
AV pour Adrien Viot a une place de choix sur l’affiche car petit protégé du chanteur et aussi coauteur de Tokyo la Nuit.
D’une redoutable sobriété, le chanteur arrive à convoquer toutes ses influences new wave pour des morceaux calibrés.
A suivre en tournée.

LESCOP en tournée et en quelques dates:
Printemps de Bourges
, le 26 avril
Les Nuits Botanique à Bruxelles, le 9 mai
Art Rock à Saint-Brieuc, le 17 mai
La Cigale, Paris, le 21 mai

Spéciale dédicace à mon père qui m’a fait découvrir Lescop, bien avant Les Inrocks !

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Humour SOUS LES FEUX DE LA VAMP ! ou Gisèle Rouleau infatigable maîtresse d’école à La Comédie de Paris

Est-ce qu’une vamp peut résister à l’épreuve de la solitude ?
L’équipe d’United States of Paris était bien décidée à en découdre !
Après Elie et Dieudonné, De Caunes et Garcia ou encore Eric et Ramzy, c’est au tour de Gisèle et Lucienne de se faire une nouvelle virée seule en scène.

Ce mercredi direction la Comédie de Paris pour Sous les feux de la Vamp!
En lieu et place d’une jolie blonde à la fraiche vingtaine qui a tenu le haut de l’affiche toute l’année 2012 – Constance pour ne pas la nommer- nous nous retrouvons face à une vieille peau, ravinée et méchante au doux nom de Gisèle Rouleau.
Le théâtre de Jean-Pierre Bigard aime et revendique les grands écarts et c’est aussi ça qui fait qu’on s’y sent bien.

Et le constat est implacable.
La crise et l’état du monde ne perturbent en rien les bonnes vieilles habitudes de Gisèle qui vit seule avec son défunt mari, Joseph.
Face à son téléviseur et son Télé 7 jours – véritable agenda de la retraitée – Gisèle sort toutefois la tête à la fenêtre pour commérer avec Madame Jansen et concède à répondre à son téléphone à fil.

Mais il suffit d’un appel pour qu’elle reprenne de l’activité.
Avec un tel tempérament et une connaissance vissée au corps des bonnes moeurs franchouillardes, elle ne pouvait qu’avoir un public de choix.

Alors telle une Annie Girardot dans toute sa splendeur avec Madame Marguerite, notre mamie acariâtre va renouer, en quelque sorte, avec le goût des autres.
Elle se la joue “maîtresse d’école” dans une classe originale: une salle des fêtes.
Ses élèves ? Des immigrés, des femmes seules et des chômeurs.

Et il faut une sacrée motivation pour sortir la retraitée de son fauteuil et la faire lâcher ses Feux de l’amour.
En une parfaite directrice artistique old génération, la mère Gisèle va se charger de la programmation de sa classe.
Ce sera cours d’histoire approximatif. A la dictée, on préférera parler crument de rédaction de CV.
Enfin, pour la confiance en soi, ce sera conseils de drague pour les autres vieilles dames de l’assemblée en mal d’amour, comme Madame Fournier.

Le mauvais esprit, les égarements ne faiblissent pas d’un bout à l’autre de ce nouveau spectacle d’1h15.
Que dire de la passion naissante de la prof pour un de ses élèves, Omar, d’origine Afghane ?
Une sorte de Gisèle en version pelle ou râteau tellement improbable.

Gisèle, comme dirait son interprète, c’est notre mauvais caractère, nos vilains “travers exacerbés. »
Dans ce miroir plus ou moins déformant, les ressemblances entre ce personnage et nous sont parfois troublantes.
Et rien ne servira de s’affaisser dans son siège pour éviter la comparaison.

Dans les coulisses, la comédienne Dominique de Lacoste reçoit avec générosité. Elle ne cache pas sa jubilation à reprendre un personnage de 25 ans d’âge. Car la Gisèle se savoure comme un whisky de malt, avec le temps. Pour preuve. De l’aveu de son interprète: le personnage était, au tout début, “ gueulard, caricatural, bourré de grimaces ». Avec le temps, “il s’est affiné mais reste toujours un peu le même” pour le bonheur de 4 générations.Respect.
Et elle lui plait toujours cette Gisèle : “mélange de quotidien, très terre à terre et banal et d’absurdité totale” surtout quand on l’imagine à l’heure du 2.0 et de twitter.
C’est quand elle reprend le costume, après plusieurs mois d’abandon, elle lui retrouve une autre énergie, nous confiant: “elle m’étonne encore ! »

Au fait, saviez-vous que les Vamps sont toujours une valeur sure?
Et ce, même chez les plus jeunes?
Dominique se souvient d’un trentenaire venant la voir  pour lui dire qu’il n’avait pas été bercé, plus jeune, par Disney mais par les VHS du couple de comiques.
Même les neveux et nièces de la comédienne ont fait leur classe en mode vieilles dames, répétant les répliques cultes à l’envi. Ce sera dans la bouche d’une mignonnette de 4 ans, à qui sa mère lui demande où est son manteau: “Et ça c’est un presse-purée ?” Ou encore dans la queue devant une caisse d’un supermarché: « pardon, laissez passer l’handicapée! »

A l’affiche pour 3 mois minimum, la désormais Marseillaise renoue avec les petits plaisirs de Paris.
Et le premier écart qu’elle s’est autorisée, alors en pleine répétition, a été la pièce Thé à la menthe ou thé citron au Théâtre Fontaine qui l’a faite “pleurer de rires”, comme elle n’avait pas pleuré depuis longtemps.
Au ciné, le dernier mec qui l’a faite pleurer d’émotions, cette fois, est… Joey Starr dans le Max de Stéphanie Murat.

Avant de quitter la comédienne avec qui vous pourriez finir la soirée, elle nous confie ses bonnes adresses de quartier: la pizzeria Chez Pino, La Cloche d’or et une petite découverte Gi’raf, rue Blanche.
Trois restaurants dans lesquels vous pourriez bien croiser un de ces soirs la comédienne qui se cache sous Gisèle.

SOUS LES FEUX DE LA VAMP
Avec Dominique de Lacoste
Auteur : Jean-Pierre Chevret
Mise en scène : Jean-Marie Chevret

Jusqu’au 27 avril 2013

Du mardi au samedi à 20h
+ samedi à 17h30

à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 PARIS

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