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Tamino en interview : on a parlé Amir, Leonard Cohen & influences

RDV à la terrasse du Point Éphémère pour découvrir Tamino, la révélation belge de passage à Paris pour sa première date parisienne. C’est en toute timidité et humilité qu’il s’est confié à nous autour de son premier album Amir, encensé par la presse.
Il est à voir absolument sur scène : le 6 mars 2018 à la Cigale. 

INTERVIEW-SELFIE

Tamino
selfie exclu pour UsofParis

USofParis : Tamino, ton premier album Amir arrive tout juste comment te sens-tu ?

Tamino : Super ! Je suis juste très heureux.
J’ai composé et écrit ces titres quand j’avais 18-19 ans et que je vivais à Amsterdam. C’est donc beaucoup d’attente, à l’échelle de ma courte vie. Mais c’est normal, cela prend du temps. Aujourd’hui, je suis juste content.

Tu es souvent décrit comme étant un artiste dark, ténébreux. C’est comme cela que tu te vois ?

On dit ça de moi ? Ah bon ? Je ne sais pas… peut-être que ma musique est dark mais je ne me considère pas comme étant quelqu’un de sombre.

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Tu es belge et égyptien, comment cela influence ta musique ?

De manière très naturelle. Je veux dire que je n’aurais sûrement pas connu toutes les musiques arabes que je connais et que j’aime si je n’avais pas été égyptien. Et je n’aurais pas connu tous les sons occidentaux que je connais si ma mère n’avait pas d’aussi bons
goûts. Vos parents vous influencent toujours en un sens, les musiques qu’ils écoutent quand vous êtes enfants vous marquent : tout ce que j’aime, que je n’aime pas, ou qui m’inspire vient d’eux.

Qu’est-ce qui influence ton écriture ?

Tout. La vie. L’art des autres, leur écriture, leur musique…

Tamino

Qui t’inspire comme musicien ?

Il y en a beaucoup ! Mais si je ne devais en choisir qu’un, je dirais Leonard Cohen. J’ai beaucoup appris grâce à lui. Mais je n’ai pas la prétention de me comparer à lui.

Tu es entré au conservatoire à 17 ans, pourquoi si tard ?

C’est tard ? Ici, en Belgique, ce sont des études que vous faites après le bac. J’étais d’ailleurs l’un des plus jeune au conservatoire d’Amsterdam car beaucoup de gens essaient autre chose avant de réaliser qu’ils veulent faire de la musique. Moi, je l’ai su très jeune.
J’aurais d’ailleurs aimé pouvoir aller au conservatoire avant car je n’aimais pas particulièrement le lycée. Je n’avais qu’une hâte c’était de rentrer chez moi le soir pour faire de la musique.
Le conservatoire, c’était vraiment super et en même temps tout était nouveau : je vivais seul pour la première fois, dans une nouvelle ville, avec un tas de nouvelles personnes. Je pense que ce sont des choses qui influencent votre musique.

Tu as aimé Amsterdam ?

Oui, j’ai aimé y étudier, y vivre, y être avec mes amis. C’est une belle ville. Mais j’ai réalisé que ce n’était pas LA ville où je voulais vivre. Je ne l’ai pas encore trouvé mais j’adore Paris, il y a une superbe énergie !

Comment est la scène musicale belge aujourd’hui ?

Il y a beaucoup d’artistes et de styles très différents, de Stromae à Warhaus. Il y a vraiment énormément de talents, mais nous sommes aussi modestes et humbles c’est pour ça que la Belgique ne va pas conquérir le monde 🙂

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Quelle chanson écoutes-tu en boucle en ce moment ?

Catch it de Iceage, nouvelle chanson d’un groupe danois que j’adore.

Et si tu devais écouter une seule musique pour toujours ?

Pour toujours ? Je ne pas en nommer une seule ! Mais je pense à quelque chose…ce n’est pas que je pourrais écouter ça tous les jours, mais quand tu parlais de boucle tout à l’heure, ça me fait penser au compositeur William Basinski. Il a assisté à la chute du World Trade Center en 2001 et c’est là qu’il a terminé ses Desintegration Loops : c’est littéralement une boucle d’une pièce classique d’environ une heure. Ce n’est pas ma chanson ultime mais c’est vraiment quelque chose que je peux écouter facilement.

C’est ta première fois à Paris en tant que tête d’affiche. Tu te sens comment à quelques minutes de monter sur scène ?

C’est dingue ! C’est complet…c’est juste incroyable ! La dernière fois que je suis venu à Paris, je faisais la première partie de Warhaus à La Maroquinerie et c’était tellement bon. Le public ici est adorable, c’est pour ça que j’aime jouer à Paris. Je sens qu’en France, les gens
comprennent vraiment ma musique. C’est le début d’une belle histoire avec les Français.ses…

Interview by Sarah

Tamino

Tamino
Album Amir 
(Caroline International)

En concert au Café de la Danse le 19 novembre 2018
et à la Cigale le 6 mars 2019 

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Pyrit : embarquement immédiat pour Control #livereport

Ce mercredi, Thomas Kuratli alias Pyrit, nous invite à plonger dans son univers dark mélancolique peuplé d’imageries extraterrestre et temporelle. Tout le monde se presse dans la salle brute du Point Éphémère pour écouter le 2e album du multi-instrumentiste suisse-allemand. Deux ans déjà depuis la sortie du majestueux UFO qui nous avait transporté dans un ailleurs cosmique, dans un paysage lunaire, où l’homme se transformait en machine… Avec Control, on explore les méandres de cette vie après cette transformation.

21h30, embarquement pour l’univers Pyrit.
Les lumières s’éteignent, une silhouette sombre se dessine derrière les instruments, le Point Éphémère se tait. La litanie de Pyrit commence au battement d’une lumière sur scène quasi stroboscopique. Et on en prend plein les oreilles : guitare, voix, batterie, sons robotiques et métalliques venus d’ailleurs. Pyrit est un être habité par la musicalité.

Pyrit

Peu à peu, l’artiste se dévoile et ôte sa cape. Il rentre alors dans une transe gestuelle et la foule est comme hypnotisée par l’ovni auditif Control. On est dans une navette spatiale avec lui, pour un aller sans retour vers un paysage dévasté où l’on peut apercevoir un corps extra-humain émerger d’une terre noire et lever la tête vers un soleil froid.
Car oui, Pyrit fait de la musique cinématographique et on ne peut empêcher les images cosmogoniques de se bousculer. Fantasmatique album où les titres hypnotiques comme l’incroyable Wolgaslheper se mêlent à des titres mélodieux, le spatial Spit it Out et le sensuel Another story. Avant de partir à la dérive sur (le) Styx.

Le final fait trembler les murs noirs et l’artiste disparaît comme dans un souffle.
Retour sur Terre.

I don’t want to be there, I don’t want to lie chante Pyrit sur Another story… Nous, on avait décidément envie d’être là et les promesses ont été tenues.

by SarahPyrit

Pyrit
Nouvel album Control
(Bookmaker Records)

 

page FB officielle : facebook.com/pyritpyrit 

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Hoshi en interview : on a parlé Femme à la mer, grand-mère, 1er album

C’est un de nos coup de cœur de ce début d’année, la jeune chanteuse Hoshi sort son tout premier album Il suffit d’y croire.
 Elle est en pleine tournée des festivals et elle embarquera avec sa marinière à l’Olympia, le 14 mai.
L’occasion pour nous de la rencontrer pour en savoir plus sur cette artiste à la voix éraillée et aux textes forts.

INTERVIEW

Hoshi

USOfParis : Ton premier album Il suffit d’y croire est sorti en mars, comment tu te sens ?

Hoshi : Je me sens bien, c’est enfin sorti. Ça fait un an finalement que je bosse sur ces titres, j’avais trop hâte que ça sorte.

Tu as participé à deux télé-crochets, qu’est-ce que cela t’a apporté ?

De l’expérience vraiment. Beaucoup moins de stress après ça, ça fait grandir. C’est la première fois que je chantais à la télé. Avant je chantais dans des petits bars, là c’était en direct devant 2 millions de personnes, ça vaccine contre le stress.

C’est grâce à Rising Star que j’ai rencontré ma manager. Elle m’a envoyé un message que je n’ai vu qu’un an après. Je lui ai envoyé mes maquettes et c’est comme ça que tout est né.

C’était différent pour le coup de travailler avec quelqu’un pour la composition ?

C’était bizarre parce que j’écrivais toute seule dans ma chambre, je n’avais jamais collaborer. Au final, j’étais un peu déboussolée mais ça s’est très bien passé. Le feeling est tellement bien passé avec Nazim que je pouvais tout dire et qu’on ne m’a jamais rien imposé. Il y a même eu des titres que je n’ai pas aimés finalement et qui ne sont pas sortis.

Ton inspiration pour écrire ?

Il y a du vécu forcément mais aussi beaucoup d’observations. J’observe ce qui se passe autour de moi, ce que les gens me racontent, leurs aventures et j’essaie d’en faire des chansons.

Hoshi

Quand on écoute ton album on sent beaucoup de maturité dans tes textes alors que tu es quand même très jeune…

Après ce que je dis souvent c’est que lorsque je vis quelque chose je le vis vraiment. Trop limite. Je le prends vraiment à cœur. Donc, en 21 ans, il y a beaucoup de vécu là-dedans oui.

Si je prends la chanson Manège à trois, par exemple, c’est quelque chose que tu n’as pas vécu puisque c’est un père qui se fait tromper par sa femme…

Une personne l’a vécu autour de moi. Je me mets dans la peau d’un père qui voit sa femme se barrer dans les bras d’un autre. J’aurais pu me mettre dans celle de la mère ou des enfants mais je trouvais ça intéressant de me mettre dans la peau d’un papa.

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Un titre que j’aime beaucoup c’est Femme à la mer, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur cette chanson ?

Trop cool. Je l’ai coécrite et co-compo avec Nazim. On peut la prendre de plusieurs manières. On a tendance lors d’une rupture à aller faire la fête et à boire pour oublier c’est de cette manière-là que je la chante. Je l’ai écrite parce que j’ai vécu une petite rupture qui m’a fait un peu mal lorsque j’étais plus jeune, une rupture d’adolescence mais qui fait mal quand même. J’ai eu une période un peu dure, à remettre tout en question, à aller réfléchir un peu à ma vie en soirée.

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Tu as coécrit Je vous trouve un charme fou avec Gaëtan Roussel. Comment s’est faite la rencontre ?

Il m’a contacté pour aller dans son émission sur RTL2, j’y suis allée avec plaisir et le feeling est très bien passé. On a repris ma chanson Comment je vais faire. Puis on s’est revu pour collaborer. C’est lui qui est venu vers moi et c’était un peu impressionnant au début. Mais je suis super contente. C’est fou. C’est un petit rêve.

Un petit duo surprise à la Cigale comme à la Maroquinerie avec Yadam qui était dans le public ?

Je ne sais pas 😊 ça dépendra de qui il y aura dans la salle. S’il y a une petite tête que je reconnais, pourquoi pas ! Ce n’était vraiment pas prévu. J’avais reçu sa vidéo où il reprend Comment je vais faire bien avant qu’il soit dans Nouvelle Star. Je lui avais répondu, c’était cool. Et un jour, j’allume ma télé je le vois. Il m’a vraiment touché dans l’émission, il était sur Paris donc je l’ai invité au concert mais je ne savais pas s’il viendrait. C’était totalement imprévu.

Dans ta musique tu parles beaucoup d’amour, de rupture mais aussi de ta famille, notamment de ta mère et de ta grand-mère. D’ailleurs, à la Maroquinerie c’était très mignon et très émouvant ta grand-mère était là et tu as chanté Poupée Russe

Elle était là, elle pleurait. Au premier accord, elle était déjà en train de pleurer au fond. Je me suis retenue pour ne pas faire pareil parce que je suis un peu émotive. Ma mamy c’est comme ma deuxième maman. C’est une chanson que j’ai écrite y’a 4 ans. Elle venait me voir en concert à Paris, dans un petit bar au Gambetta, je l’ai écrite la veille, c’était vraiment à l’arrache mais c’était important pour moi de le faire devant elle. J’ai voulu la garder parce que ça me parle énormément.

Hoshi

Sur Instagram, tu postes beaucoup de choses et tu parles souvent de doute. De quoi tu doutes ?

J’ai beaucoup de doutes parce que tout arrive là et je suis quelqu’un qui doute. Je ne doute pas spécialement de ma musique mais de la vie. Des fois j’ai peur que tout ça ne soit qu’un rêve, un rêve éveillé qui va s’arrêter. Mais je suis bien entourée, j’ai des personnes qui arrivent à m’enlever ces doutes rapidement.

Sur Instagram et Twitter, tu es très active, tu réponds à tout le monde. C’est important pour toi ce lien avec les personnes qui t’écoutent ?

Complétement. C’est ma force. Pour moi la tournée c’est la récompense de tout ça, je vais les voir en vrai, je vais pouvoir leur parler et me livrer vraiment. J’ai un lien important c’est comme une deuxième famille.

Ton dernier coup de cœur musical ?

Kimber Rose, j’ai écouté ça la semaine dernière et gros coup de cœur.

Ton dernier concert ?

Nick Cave au Zénith de Paris ça m’a retournée.

Le duo de tes rêves ?

Patti Smith !

La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?

Formidable de Stromae !

Ton guilty pleasure ?

Voyage Voyage de Desireless.

Une bonne adresse à Paris ?

J’aime bien aller sur le toit du Printemps. J’aime bien y aller l’été pour boire un verre, on a une vue sur tout Paris, c’est cool.

Interview by Joan

Hoshi
album déjà disque d’or : Il suffit d’y croire
(Jo & Co)

album en édition collector à partir du 30 novembre 

CONCERT 
14 mai 2019 à l’Olympia (Paris) 

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Naya, une girl on the moon prometteuse / #interview Ruby

Découverte il y a 3 ans dans The Voice Kids sur TF1, la jeune Naya sort son 1er album prometteur, Ruby.
Des compositions qui nous plongent de l’univers de la jeune chanteuse aussi foisonnant que captivant.
Nous avons eu un vrai coup de cœur pour son single Girl on the moon qui est accompagné d’un clip poétique.
La suite est tout aussi brillante.

Interview Selfie

USofParis : Que t’as apporté l’émission The Voice Kids ?

Naya : C’était ma première expérience à la TV c’était assez incroyable. J’ai découvert les coulisses d’un gros show TV, un des plus gros de France. C’est impressionnant à vivre ! C’était une très belle expérience.

Naya
Selfie exclu pour USofParis

Première expérience télé, cela veut dire que tu avais déjà fait de la scène ?

Oui, j’ai fait beaucoup de scènes. Depuis l’âge de 11 ans en fait. Je suis de Bordeaux et je me produisais beaucoup dans la région en faisant des reprises.
Je savais donc un peu comment aborder cela à la télé même si c’est différent. Se dire qu’il y a 8 millions de téléspectateurs qui vont te regarder ça change tout. 🙂

Ton coach était Garou, quels conseils t’a-t-il donné ?

En fait, on a beaucoup parlé en anglais tous les deux. Parce que j’adore l’anglais. Il m’a donné pas mal de conseils sur des techniques de chant. C’est quelqu’un de très gentil. Une belle rencontre humaine.
Maintenant sur scène j’ai plus d’aisance, c’est ce que je retiens de cette expérience aussi.

C’était il y a 3 ans, que s’est-il passé pour toi depuis ?

J’ai fait beaucoup de concerts, encore et encore. De belles premières parties pour Fauve, Mademoiselle K, Jain, Amir, Petit Biscuit… J’ai signé chez Sony Columbia, j’ai sorti mon EP en juin. Blossom veut dire éclosion, c’est un peu ma naissance en tant qu’artiste. J’ai pu faire beaucoup de choses, c’est super, je suis très contente jusqu’à présent.

NayaTu composes et tu écris, c’est quelque chose que tu fais depuis longtemps ?

Sur l’EP, il y a 5 titres que j’ai composés entre mes 14 et 16 ans. C’est une belle présentation parce que ce sont mes vraies 5 premières compositions, il n’y a pas eu de sélection. C’était naturel pour moi de mettre ces chansons, ça présente un peu toutes les facettes de ce que je fais. Il y a de l’acoustique et des morceaux plus électro.

L’EP est en anglais, on doit beaucoup te poser la question, pourquoi l’anglais ?

J’aime beaucoup la musicalité et surtout le sens rythmique de l’anglais. Pour moi, c’est naturel de chanter dans cette langue, j’ai écouté beaucoup de groupes anglo-saxons depuis toute petite. Quand je prends ma guitare et que je commence à chanter c’est l’anglais qui vient en premier.

C’est grâce à la musique que tu appris l’anglais ?

Oui, oui ! Notamment grâce aux Beatles que j’ai découverts très jeune vers l’âge de 7-8 ans et ça a été une vraie révélation dont je ne me suis toujours pas remise d’ailleurs. J’ai appris l’anglais au travers des reprises que j’ai pu faire.

NayaQu’est-ce qui t’inspires pour écrire et composer ?

Sur l’EP, j’aborde des thèmes différents. Avec Great Ocean Road, je parle de la région d’où je viens, du bord de l’océan, au Cap Ferret et cette idée de contact avec la nature, cette sensation de liberté, d’évasion. Il y a les expériences avec mes amis comme Ghost by your side sur une amitié qui a vraiment mal tournée.

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Peux-tu m’en dire plus sur Girl on the moon ?
Girl on the moon
c’est l’histoire d’une fille qui nous regarde depuis la lune. Elle a décidé d’aller s’y installer parce qu’elle ne trouve plus sa place sur terre. J’ai créé une sorte de personnage mystérieux, plutôt onirique, totalement imaginaire. Un personnage qui veille sur nous depuis la lune et qui nous rassure.
L’idée m’est venue lorsqu’on était dans la voiture, on revenait d’un concert avec mon équipe. Il faisait nuit noire et au bout de l’autoroute il y avait une espèce de grosse lune. Je n’avais jamais vu la lune d’aussi près.

Comment ça se passe pour toi entre ton début de carrière et tes études ?

Je continue mes études, je suis en terminale littéraire. Je suis l’école de chez moi, c’est plus pratique. C’est important pour moi de continuer à apprendre des choses en parallèle de la musique.

Naya

Tu baignes dans la musique depuis que tu es toute petite. Cela t’a-t-il aussi donné envie d’en faire ?

Oui, c’est sûr, mon environnement familial m’a énormément influencée. Depuis ma naissance, je baigne dans la musique. Ils m’ont fait écouter Radiohead, PJ Harvey, Cat Power… depuis que je suis toute petite, j’ai évolué avec ça.
Ils ne m’ont pas du tout forcé à faire de la musique, c’est vraiment moi qui ai choisi. J’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans au conservatoire pendant plusieurs années.
Mes parents ont un groupe avec lequel ils ont énormément tourné en Europe, aux USA et oui ça m’a donné envie de faire la même chose.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Eddy de Pretto
et le dernier album de Lorde, Melodrama.

Ton dernier concert ?
Rag’n’Bone Man
au Zénith de Paris

Le duo de tes rêves ?
Y’a beaucoup de gens avec qui j’aimerais collaborer. Dans l’idéal, ce serait cool de faire quelque chose avec Justice.

Si tu ne devais garder qu’une seule chanson de The Beatles ?
C’est trop difficile ! Ma préférée c’est Cry Baby Cry.

Interview by Joan

Naya

Naya
Premier album : Ruby
(Columbia / Sony Music)

Concert le 20 septembre au Café de la Danse à Paris
et en tournée en France

site officiel : nayamusic.fr

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GiedRé est les gens : un nouveau spectacle hilarant mais pas que !

GiedRé est les gens, c’est le titre du nouveau spectacle de la chanteuse qu’on adore chez US of Paris (découvrez ou re-découvrez notre interview-selfie).
Un nouveau spectacle osé puisqu’elle n’y présente que des chansons inédites que nous avons découvert lors de sa résidence au Zèbre de Belleville en novembre dernier. Une salle à l’image de l’artiste.

Ce spectacle révèle vraiment les talents de comédienne de la chanteuse. Mimiques, voix, attitudes tout y est. On en oublie GiedRé et on se retrouve face à Jean Do, un embaumeur aux pratiques douteuses, à un exhibitionniste, à un concierge, au fêtard, à un pensionnaire en maison de retraite…

J’étais un peu hésitant avant d’aller voir Giedré est les gens : que des nouvelles chansons, c’est risqué ! Surtout qu’à ce moment-là, ni l’album ni l’EP n’étaient encore sortis. Mais le doute s’est vite envolé.

Show 100% inédit made by GiédRé

C’est une véritable réussite. Chacune des chansons présente un personnage. La chanteuse joue sur scène, se met dans la peau de chaque personnage. Elle se déguise ou plutôt s’accessoirise en sortant à chaque nouveau titre, d’une poubelle, un objet, une veste, pour se mettre dans la peau de “ses gens”.

On identifie parfaitement chaque personnage puisque cela pourrait très bien être un voisin, un membre de notre famille, un collègue, une personne croisée dans la rue ou dans une salle d’attente. GiedRé a cette faculté de faire rire avec le quotidien, avec des situations ou des histoires réalistes. Même si certaines pourraient très bien faire la une de Détective ou Ici Paris ce sont pourtant des faits divers que l’on a tous lu ici et là.

Giedré

Je me suis même surpris à avoir la larme à l’œil. Derrière l’humour et les blagues potaches se cachent une grosse part de vérité, d’une réalité qui nous touche. On rit fort, jaune parfois, mais sans jamais une once de méchanceté.

GiedRé amuse, surprend aussi par ses paroles parfois crues. On entend des “Oh !” dans la salle, mais on voit aussi des personnes du public qui acquiescent, parce que même si elle choque, GiedRé est juste.

En duo avec un homme

Pour la première fois, GiedRé n’est pas seule sur scène. Elle est accompagnée de Sandrine un multi-instrumentiste un peu benêt. À noter que Sandrine a également participé à la création des nouvelles chansons en travaillant sur les musiques. Il (oui c’est un homme !) intervient plusieurs fois dans le spectacle ce qui permet de petits interludes entre les morceaux.

Giedré

Le public est conquis. C’était un pari risqué de ne faire aucun tube comme Pisser Debout, Les Questions ou encore La Bande à Jacky, mais ça marche et on en redemande !

Une standing ovation plus que méritée pour cette chanteuse hors du commun, et une GiedRé émue, les larmes aux yeux.

C’est du grand GiedRé qui fait rire, qui fait sourire, qui émeut, qui fait réfléchir et qui donne envie d’en voir encore et encore.

C’était une vraie redécouverte. Je suis GiedRé depuis pas mal d’années et c’était comme si je la découvrais pour la première fois.

Aller voir GiedRé, c’est aller rire. Mais rire autrement. Un one woman show chanté qui propose un regard sur la société et sur les humains, qui fait rire à gorge déployée mais qui saura aussi vous mettre les larmes aux yeux.

Ne ratez pas GiedRé est les gens, elle est actuellement en tournante dans toute la France et passera forcément pas loin de chez vous.

by Joan

Giedré

GiedRé

GiedRé est les Gens sortie le 23 février 2018
EP 5 titres disponible en digital depuis le 15 décembre 2017

en concert au Café de la Danse à Paris le 7 mars

En tournante en France :
5 avril à Toulouse
11 avril à Grenoble
12 avril à Reims
13 avril à Santes
26 avril à Brest

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Madilyn Bailey #interview à Paris : Tetris, 1er concert et secret

Madilyn Bailey est un véritable phénomène sur YouTube. Depuis 10 ans, elle reprend chaque semaine un tube. Sa reprise de Titanium totalise plus de 90 millions de vues.
Elle est suivie par presque 5 millions de fans. Après un premier EP de chansons originales sorti en 2016, elle revient avec un nouveau titre Tetris avant-goût d’un album à venir. Nous l’avons rencontrée lors de son séjour à Paris, juste avant son tout premier concert.

Interview Selfie

Madilyn Bailey
Selfie exclu pour UsofParis

USofParis : Il y a 10 ans, tu postais ta première vidéo sur Youtube. Aujourd’hui, tes vidéos font des millions de vues. Est-ce que tu rêvais de tout cela ?

Madilyn Bailey : Ma première vidéo a été mise en ligne en 2009, ça fait presque 10 ans. Ça me fait me sentir très vieille 😉
C’était une cover de Mad World de Tears For Fears.

J’en ai rêvé. Mais je n’avais aucune idée de ce que cela allait devenir. Quand j’ai atteint 10 000 abonnés, j’étais très excitée. Et d’arriver à 5 millions, c’est juste fou !

Ce n’est pas trop flippant de savoir qu’il y a autant de gens qui te suivent ?
Je trouve que c’est une preuve que ce que tu fais à un sens et plaît à un large public. Tout ce que j’ai toujours voulu faire c’est de la musique que les gens aiment. En la postant sur YouTube, c’est la mettre à disposition du monde, ce qui est cool.

Ta communauté connaît beaucoup de choses sur toi, sur ta vie personnelle…

Je pense que je fais un bon travail en gérant ce que je montre à ma communauté. Je montre beaucoup de moi mais il y aussi beaucoup de choses que je ne montre pas.

Madilyn Bailey

Il y a une vidéo de tes vœux, de ton mariage…

C’est le joli côté d’une relation amoureuse, je ne montre pas lorsqu’on se fâche avec Jim. 🙂
Par exemple, les deux derniers jours à cause du jet-lag c’était insensé. En arrivant, j’ai fait une sieste et lorsque je me suis réveillée j’avais l’impression d’être piétinée par des animaux ou d’avoir été percutée par un bus. Ça, je ne le partage pas 🙂

Comment choisis-tu les chansons que tu reprends ?

Stratégiquement, je checke le Billboard, iTunes ou Spotify et je regarde les chansons qui sont populaires à ce moment-là. Après ça, je me demande : « Quelle chanson me correspond le mieux ? » puis « Oh sur cette chanson je changerais l’arrangement ou je changerais cette guitare, … ». Dès que j’écoute une chanson et que des idées me viennent tout de suite sur l’arrangement, ça me donne envie de les faire.

Comment travailles-tu sur tes covers ?
J’ai un producteur qui travaille avec moi. C’est génial d’avoir une personne qui connais ma voix, mes arrangements, ma tonalité, il sait ce que j’ai fait et ce que j’aime faire. Je suis très spontanée, généralement j’arrive avec la chanson en studio, on l’arrange, je la chante. Cela prend à peu près 3h pour une cover. Et Jim, mon mari, filme les vidéos.

Madilyn Bailey

Quelles ont été les réactions lorsque tu as mis en ligne de ta première chanson originale Wiser ?
J’étais choquée par les réactions. Je ne faisais que des covers depuis des années. Il y a 2 ans j’ai mis en ligne Wiser et il y a eu 7 millions de vues ce qui est génial !

Dans une de tes anciennes interviews tu disais « ma musique ressemble à la musique de Sia, une pop mélancolique », est-ce toujours vrai pour l’album qui arrive ?
Sia est définitivement une de mes premières inspirations. J’aime décrire ma nouvelle musique qui arrive comme « understated pop production ». C’est toujours des chansons pop, des mélodies pop c’est juste un peu plus sobre. Ce n’est pas seulement acoustique, il y a de la production, mais tu peux compter les instruments sur une main. La voix est mise en avant, ce qui est important pour moi.

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Peux-tu nous en dire un peu plus sur Tetris ?

Madilyn Bailey : Cette chanson c’est 2 personnes qui ont un background différent, qui n’ont pas forcément quelque chose à voir l’un avec l’autre, mais parfois 2 personnes aussi opposées arrivent à faire quelque chose de beau, ensemble. C’est le concept derrière Tetris.

Dimanche tu as demandé sur Instagram « Quelle est la première chose que je dois faire à Paris ? », alors qu’as-tu fais ?
On a passé 6 heures entre la descente d’avion, l’attente des bagages (j’en avais beaucoup) et le check-in à l’hôtel. Donc, la première chose qu’on a faite : c’est manger une pizza. 🙂

Es-tu excitée à l’idée de te produire en concert à Paris ?
Bien sûr ! C’est aussi le jour où Tetris sort donc c’est encore plus excitant. C’est aussi la toute première fois que je serai en concert toute seule, première fois au monde. J’ai joué dans des festivals, j’ai fait des premières parties mais c’est la première fois que le public va payer sa place pour m’entendre moi. En plus, c’est très spécial que ce soit à Paris, c’est un peu comme une deuxième maison pour moi.

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Ce sera la première fois que tu chanteras Tetris ?
Oui et ce sera la première fois que je chanterai d’autres chansons originales, que personne n’a entendues. Ce sera comme un aperçu de ce qui va arriver dans l’année. Je vais aussi jouer des chansons que mes fans connaissent, ce sera cool de voir le public chanter avec moi.

Est-ce qu’il y a une chanson que tu n’as jamais sorti en cover ?
J’ai une cover de Someone Like You d’Adele mais qui n’a pas encore de vidéo. On va essayer de faire un tournage ici à Paris.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies envie de faire à Paris ?
Ça va être très cliché mais je veux monter en haut de la Tour Eiffel et embrasser mon mari.

Si je pouvais te donner la chance de faire un duo, ce serait ?

Eminem ! j’aimerais faire quelque chose avec lui qui rap et moi qui chante les refrains.

Quelle est ta chanson préférée ?
Titanium est ma chanson préférée, définitivement. Ça a vraiment tout changé pour moi. C’est ma première cover qui a été virale sur YouTube et mon premier single en France. Titanium a vraiment une place particulière dans mon cœur.

Image de prévisualisation YouTube

Quelle chanson te représente le mieux ?
Je vais vous avouer un petit secret, je ne sais pas si c’est la chanson qui me représente mais avant chaque show je joue la chanson Who Let The Dogs Out (Baha Men), ça me permet de relâcher la pression 🙂

Le dernier concert que tu as vu ?
Dua Lipa à LA. Je vais aller voir Kygo au Zénith de Paris dans la semaine.

Interview by Joan et Alexandre

Madilyn Bailey

Madilyn Bailey

Nouveau single Tetris
(The Orchard)

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Julie Zenatti : Voyage en terres Méditerranéennes #Interview

Après son album Blanc et une tournée qui a duré plus de deux ans et demi, Julie Zenatti revient avec un projet passionnant réunissant plusieurs artistes aux univers bien différents. C’est un véritable retour aux sources et une envie de renouer avec ses racines qui ont motivé la réalisation de Méditerranéennes. Une très belle façon de rendre hommage mais aussi de découvrir les cultures musicales du bassin méditerranéen.

INTERVIEW SELFIE

Julie Zenatti
selfie exclu #UsofParis

USofParis : Comment est né le projet Méditerranéennes ?

Julie Zenatti : Quand j’ai commencé à le penser je me suis dit qu’il fallait très vite que j’entre en studio pour essayer des choses. J’en ai parlé avec Franck Authier (réalisateur de l’album Blanc) qui a aimé l’idée. On s’est enfermé pendant 3 semaines pour voir ce qui était possible. Je l’ai ensuite proposé à  l’équipe Capitol qui a été emballée.

Dès le départ, vous avez pensé le projet comme un album de duos ?

En fait, c’est un album collégial. On a essayé de créer des formats de duos, de trios différents. L’idée c’était que les artistes participent à cet album en tant que solo mais pas que. Certains viennent sur un titre faire les chœurs, d’autres qui ont fait une double voix,… L’idée c’était vraiment de créer un groupe.

Certaines personnes que vous auriez aimé avoir sur le projet vous ont-elles dit non ?

En fait, je ne suis jamais déçue de rien. Je ne suis pas fataliste mais je crois au destin. Toutes les personnes qui ont embarqué sur ce projet (les 13), je n’ai pas eu besoin de leur raconter ce que j’avais envie de raconter, ni de les convaincre. C’était pour eux une évidence.
Dès qu’il fallait que je passe à 3 phrases, je savais fatalement que c’était des gens que je n’aurais pas sur le projet. Je ne m’attendais à rien, j’ai laissé les choses venir.

Un album de reprises c’est une démarche très différente que de sortir un album à soi, il y a une vraie démarche derrière.

C’est un peu ma madeleine de Proust. Nos vies sont souvent ponctuées par des chansons qui font partie de notre héritage, de notre inconscient, d’un moment de notre vie, et c’est un peu comme ça que ça commence quand on a envie de reprendre les autres.
Puis, il y avait aussi une envie de faire découvrir des gens d’ailleurs, c’est pour ça qu’il y a des chansons très connues et d’autres moins, même parfois il va falloir qu’on dise d’où viennent les chansons, comme Zina. C’était cette envie-là de faire découvrir des chansons incroyables qui viennent d’ailleurs. La démarche est très personnelle au départ.

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Dans le contexte actuel, on peut penser à un album engagé, c’est ce qui m’est venu à l’esprit quand je l’ai écouté et que j’ai découvert le concept.

Pour moi, ce n’est pas un concept, c’est une parole. D’essayer que le beau métier qu’on fait serve à raconter des choses qui soient réelles, en y mettant un peu de magie. De se dire qu’un jour, ça a été possible et ne jamais l’oublier.
Je ne sais pas si c’est un album engagé car déjà j’ai beaucoup de mal avec les étiquettes et c’est vrai qu’après on a du mal à s’en défaire.

Il y a quand même un message de tolérance. Je l’ai ressenti avec la reprise de Et si en plus y’a personne d’Alain Souchon, qui est juste magnifique.

Cette chanson, c’est une chanson qui a tout de suite fait partie de ma liste, même si elle n’est pas méditerranéenne. Ça me semblait assez normal et évident de donner mon point de vue, qui n’est  que mon point de vue. D’ailleurs, au départ, je devais la chanter seule, je ne voulais imposer mon point de vue à personne. Je la chante avec Samira Brahmia qui est une chanteuse algérienne. J’étais en train de l’enregistrer quand elle est arrivée au studio pour enregistrer une chanson, et elle m’a dit « Je veux chanter ce titre ! ». Et là je lui ai dit « Tu sais ce que ça implique de chanter ce titre, c’est que tout d’un coup tu te positionnes » et elle m’a répondu « Mais je veux ! ».
Donc oui cette chanson est une chanson engagée à la base et c’est vrai que nous, de par notre association et de par la manière dont on l’a réalisée, c’est à dire qu’on ne met que les mots en avant (si on avait pu la faire a capella on l’aurait fait), c’était vraiment une envie de mettre en valeur ce texte et cette pensée qui, au fond, est la mienne.

 

En parallèle, avez-vous un album solo en préparation ?

Avec la période de blanc avant Blanc, j’ai eu pas mal le temps de réfléchir à pleins d’envies. Au moment où Blanc est sorti, j’avais déjà Méditerranéennes en tête. Il ne s’appelait pas comme cela au départ dans ma tête. Le prochain album j’y pense, bien sûr. Je fais des chansons et puis après on verra si ça va au bout, si cela devient un truc à la fin. Là, le fait de travailler différemment, avec d’autres chanteuses, de travailler sur la réalisation, ça m’a aussi permis de respirer et de me donner beaucoup de matière pour commencer déjà à écrire la suite. C’est assez chouette.

Julie Zenatti
Selfie polaroid original #UsofParis

C’est vous qui avez choisi les combinaisons d’artistes sur les différents titres ?

J’avais prévu et après je me suis adaptée en fonction des envies, des voix et aussi de la manière dont les artistes avaient envie de raconter leurs appartenances à un endroit ou à une double culture. C’est pour cela que ça chante en différentes langues, que certains textes ont été adaptés, mais pas dans le sens original ou littéral, plutôt complètement réécrits. C’est considéré comme des adaptations mais ce sont des textes tout nouveaux.
Par exemple, Slimane avait très envie de porter Mon amie la rose car pour lui c’est un hommage à la femme. Il voulait rendre hommage à toutes ces femmes et à son éducation matriarcal. Et il n’a pas voulu qu’on change le texte qui est tout au féminin. Pour lui, c’était ça aussi rendre hommage. On s’est adapté aux envies, à la manière dont ils avaient envie de porter ce message parce que cela peut faire peur aussi de se dévoiler.
Ce que j’ai envie c’est que ces artistes défendent et racontent cette histoire et je suis assez contente parce que chacun de son côté porte ce projet et le porte fièrement et j’en suis la première surprise.

Difficile de ne pas évoquer Notre Dame de Paris qui a fait son retour à Paris. L’avez-vous vu ?

Non, j’étais en studio et je n’ai pas pu aller les voir.

Que pensez-vous de ces reprises de comédies musicales à succès ?

On m’a dit que c’était super, et cela ne m’étonne pas car Hiba Tawaji est juste magique. C’est un choix super.
Qu’est-ce que j’en pense ? Je suis fière. Je me dis qu’il y a une Fleur-De-Lys qui regardait mes prestations pour savoir quoi faire et comment se différencier aussi de mon interprétation. Je trouve ça génial. Quelque part, j’ai l’impression que nos rôles, notre manière d’aborder le rôle a un moment, ça a été un petit modèle pour quelqu’un et ça continue à grandir. Notre Dame de Paris est un spectacle très moderne, c’est à dire que c’est cruellement d’actualité.

Un bon ptit resto  à nous conseiller à Paris ?

Un très bon resto que j’ai découvert récemment : Bonhomie. C’est dans le Xe (22 rue d’Enghien) et c’est très très bon.

Votre dernier coup de cœur musical ?

Le dernier album de Véronique Sanson. Sur le cul. Textes, voix, arrangements, dans sa globalité pour un album complet.

Le dernier artiste que vous avez vu sur scène ?

Samira Brahmia, qui fait partie du projet. Je suis allée la voir au Cabaret Sauvage dans un spectacle qui retrace l’histoire de l’Algérie. C’était super, je me suis régalé.

Un duo rêvé ?

Oum Kalthoum, une très grande chanteuse du Moyen-Orient.

On vous a connu lorsque vous aviez 15 ans, vous en avez plus aujourd’hui. Vous n’avez pas changé ! Quel est votre secret ?

C’est sympa ! (L’attaché de presse derrière confirme ce que je viens de dire). Je suce toujours mon pouce c’est peut être ça.  🙂
Non, je ne sais pas. C’est gentil, ça me fait plaisir.
Un jour, on ne me le dira plus et là, je saurais que je l’ai pris d’un coup mon âge.

Interview by Joan

Julie Zenatti

Julie Zenatti
nouvel album Méditerranéennes
(Capitol Music France)

Julie Zenatti

Julie Zenatti et Chimène Badi
en concert
samedi 3 février 2018

au Bataclan
50 Boulevard Voltaire
75011 Paris

 

site officiel : juliezenatti.fr

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Ours – Interview Pops : une furieuse envie de danser !

Après Mi et El, le chanteur Ours ajoute Pops à sa discographie, des mélodies plus dansantes, plus chantantes, pour un album résolument pop.
Entre temps, Charles Souchon a participé à plusieurs projets, les prochains mois vont être intenses avec la tournée, la promo, Le Soldat Rose
Nous l’avons rencontré pour discuter de tout.

Interview-selfie OURS

Ours

UsofParis : Dans une interview lors de la sortie de ton deuxième album, tu disais que tu avais déjà de la matière pour le prochain. Et au final, on a attendu 6 ans pour Pops. Que s’est-il passé ?

Ours : Je n’ai pas mis autant de temps à faire ce disque, j’ai juste accepté d’autres projets musicaux qui sont venus à moi. Des musiques de pièces de théâtre, pas mal de créations : la réalisation du prochain album de Pauline Croze ou composer des musiques avec mon père et mon frère pour le prochain Soldat Rose, écrire des chansons pour d’autres gens… tout ça a stoppé l’élan.
C’était bien que je fasse ces autres projets. Déjà ça fait une récréation plutôt que d’être recroquevillé sur ses chansons, ses émotions et ça nourrit mon album. Je suis allé en Afrique pour faire un disque.
Cela a enrichi et nourrit l’album je pense. Tout est expérience et un album est un peu le résultat de toutes les expériences qu’on a eu ces dernières années et ça en fait partie.

Cet album est beaucoup plus pop que les précédents, c’était une envie de ta part ?
C’est venu assez naturellement, l’envie d’être un peu moins bavard, moins de textes, ne pas hésiter à répéter les mots. Au lieu de faire 3 couplets bien denses, j’en fait que 2 et je n’hésite pas à en répéter un. Je suis aussi plus synthétique, au lieu de dire pleins de choses je résume le tout en un gimmick.

Pourquoi ?
Pour laisser plus de place à la musique. J’avais envie de ça. Dans cette phase de vie, j’avais envie d’un truc plus chantant, plus généreux. Et c’est ça aussi le fait de faire un album plus pop, c’est un album plus facile d’accès, avec des mélodies plus chantantes.

Ta collaboration avec Lily Allen a joué dans ce cheminement ?
Ça a dû influencer oui. Ce n’est pas ça qui a déclenché du tout, mais c’est vrai qu’au début j’avais très peur avec ce duo. Je me suis vraiment amusé à le faire quand je l’ai fait dans mon petit studio. Une fois que c’était en boîte et que ça passait à la radio je me suis dit « Mais c’est très pop pour moi ça !». Puis avec du recul, j’ai trouvé ça bien « si tu as aimé le faire pourquoi tu as peur maintenant que c’est en radio » ça m’a passé au bout de 3 jours. Puis y’a eu le duo avec Ornette en anglais aussi. Ça a débloqué quelque chose chez moi.

Il y a deux duos sur l’album dont un avec Pauline Croze, comment s’est passée cette rencontre ?
Elle m’a vu en concert, je jouais dans une soirée privée où il y avait Matthieu Chedid. Elle s’est retrouvée dans mon mélange de chansons à textes et en même temps de musiques rythmées.
Elle a demandé à Matthieu mon numéro, il nous a mis en relation et elle m’a dit : « je cherche quelqu’un pour réaliser mon album, tu aimerais bien le faire ? » J’ai répondu : « j’aimerais bien mais je ne sais pas si je sais le faire. »
Je lui ai proposé de faire un essai. Elle m’a avoué qu’elle avait demandé à d’autres gens aussi. On a fait l’essai et puis elle a préféré ce que je lui avais proposé. Et de là on a fait plus qu’une réalisation, on a fait un atelier. C’est elle qui a fait toutes ses chansons, ses textes, ses musiques. On a passé beaucoup de temps ensemble à travailler sur ses titres avec Romain Preuss. Et à un moment est venu ce morceau qui part d’accords de Romain, Pauline fait la mélodie des refrains, moi je fais la mélodie des couplets. C’était marrant, on a fait ça ensemble, un vrai truc à 3. On s’est dit que la chanson irait sur l’album qui sortira en premier, et donc j’ai gagné :-).

Les noms de tes 3 albums forment MiEl Pops, c’était prémédité ?
Un petit peu. En fait, ça me dérange même de donner un titre à ce format qui est un recueil de chansons qui sont toutes différentes, qu’ont des thèmes différents. Trouver un titre d’album m’a toujours embêté parce que c’est réducteur pour moi, trop emphatique…
J’ai trouvé un moyen de contourner ça en trouvant des noms un peu neutres, des non-noms. Le premier, je l’ai appelé Mi parce que c’est la note qui revient le plus souvent. Et j’ai pensé tout de suite que le prochain je l’appellerai El, que ça ne voudra rien dire mais que les deux accolés formeront le mot Miel. Ça illustre un truc plus logique pour moi, pour dire que chaque disque est une pierre posée et que tout cela est un chemin, qu’on tire des leçons à chaque fin de disque.

On peut imaginer une suite pour le 4e ?
Je ne sais pas. Je pensais m’arrêter à Miel, mes amis m’ont beaucoup charrié, y’a eu pleins d’idées comme « Eux » pour faire Mielleux, Miel d’Acacias, enfin bon pleins de trucs. Et c’est devenu Pops, qui sont ces fameuses céréales qui font partie de notre pop culture, même le packaging. Je l’ai fait pour la blague, pour contourner et j’aime bien quand c’est un peu ludique, marrant. Ça n’a pas beaucoup de sens mais je l’ai appelé Pops pour continuer ce puzzle mais aussi parce que l’album est plus Pop, mais aussi un petit clin d’œil à Pop Satori un album d’Etienne Daho que j’aime beaucoup.

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Quelle est l’origine du titre Liu Bolin, le nom d’un artiste chinois ? 
Ours :
En fait, c’est son travail. C’est un artiste très controversé qui est même interdit de son pays en Chine, il ne peut plus y retourner. Quand j’ai vu ses œuvres qui se dessinent en trompe l’œil au milieu d’un décor, ça m’a parlé. Lui a son message politique, sur la société de consommation, on est noyé dans cette société. Moi j’ai pensé au fait qu’on était effacés. Que certaines personnes s’effaçaient dans la société, et la société effacent des personnes.
J’ai pensé à tous ces gens, qui sont comme noyés dans la masse, qui sont pour moi des héros discrets à l’heure où tout le monde veut être sous les projecteurs, A la recherche de la Nouvelle Star, on veut monter sa start-up, on fait des profils Facebook,… je fais partie j’imagine de tout ça. Mais il y a aussi tous ceux qui ne bronchent pas et qui vont travailler dignement.

La chanson qui clôt l’album est Tordu, tu parles de toi ?
OUI. Je me complique la vie. Je ne suis pas extrêmement torturé, mais je suis hypocondriaque. Je ne suis pas fondamentalement torturé, je suis assez optimiste et joyeux. Mais j’ai souvent des idées sombres et morbides. Je pense à des trucs un peu bizarres, mon imagination va trop vite, je me complique parfois.

Qu’est-ce qui arrive dans les prochains mois pour toi ?
Je pars en tournée jusqu’en juillet, je vais défendre mon album encore, un autre single peut-être. Je viens de composer avec mon frère et mon père toutes les musiques du prochain Soldat Rose qui sort le 24 novembre. On a travaillé avec beaucoup d’artistes comme Jean Louis Aubert, Sandrine Kiberlain, Édouard Baer, Calogero, Gaëtan Roussel, … Ce sera le 20 novembre sur scène à l’Olympia.
Il y a aussi le deuxième album sur mon père Souchon dans l’air (vol.2) qui est fait. Il va sortir un peu plus tard.
Et puis, je voudrais vite refaire des chansons pour moi. J’aimerais aller vite pour ce prochain disque.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Andy Shauf
, c’est un gars comme ça qui a l’air penaud avec sa guitare et c’est super. J’aime bien aussi Solange Knowles, la sœur de Beyoncé.

Ton dernier concert ?
Ours :
J’ai vu une prestation dans un concert multi-artistes de Rover et j’ai adoré. Ça m’a même bluffé !

La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
Je veux être un homme heureux de William Scheller.

Une bonne adresse food à partager avec nous ?
Le Flakes, c’est un bar à céréales. C’est sur la pop culture, c’est drôle, on mange des céréales, on boit du lait.

Ta madeleine de Proust ?
Michaël Jackson
et Phil Collins en musique.
L’île-de-Bréhat en Bretagne.
L’odeur quand on ouvre un livre neuf de la colle qui relie les pages.

Interview by Joan 

Ours

Ours
Nouvel album Pops
(Capitol Music France)

Site officiel : oursmusique.fr 

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Anne Sila en interview : on a parlé concert, écriture, The Voice et Jésus

C’est au lendemain de son concert acoustique au Théâtre Déjazet que nous avons rencontré Anne Sila. L’occasion de revenir sur son passage dans The Voice, sur ses deux tournées et de sa participation à la fresque musicale Jésus. Un véritable moment d’échange et de partage avec une artiste adorable et passionnée.

 

INTERVIEW SELFIE ANNA SILA

USofParis : Ton album est sorti il y a plus d’un an, tu as fait une première tournée avec un groupe et ensuite une tournée plus intimiste en acoustique. Comment ça va Anne Sila ?

Anne Sila : Je me sens chanceuse parce que j’ai vraiment un public attentif et ça me touche beaucoup car je cultive beaucoup l’instant et le moment très intime. Je trouve ça hyper agréable. On a commencé par une grosse tournée avec beaucoup de musiciens sur scène, qui avait son charme aussi parce qu’on avait une grosse énergie de groupe. Et là on est sur quelque chose de plus intime, qui me plaît beaucoup aussi, on a plus de possibilités d’interagir avec le public. En piano-voix, on a beaucoup plus de plages d’improvisation et de moyens de proposer des concerts différents chaque soir.

anne sila
Selfie pour USofParis

Tu reviens un peu à ce que tu faisais à New York, le piano-bar, c’était une volonté de ta part ?
Ma volonté ce n’est pas vraiment de revenir à ça, mais c’est de mélanger les styles. Et ce qui est cool dans le piano-voix c’est que c’est assez subtil, on peut faire une chanson pop, une chanson française la transformer un peu, partir vers des allures jazz, un peu classique. Ce qui m’intéresse c’est de mélanger ça. Je trouve que là on a un bon compromis et je sens que les gens sont réceptifs à ça. C’est ça qui me plaît et me rend encore plus heureuse.

Tu nous as fait revivre ton audition de The Voice à l’aveugle, en plongeant la salle et la scène dans le noir. C’était un moment important pour toi j’imagine cette émission ?

Ça apporte de l’adrénaline d’une manière improbable, dont on ne peut pas se douter quand on n’y est pas, mais il y a surtout tout cette médiatisation qui apporte le lien avec les gens. Aujourd’hui, il y a pleins pleins de groupes, de personnes qui chantent, qui écrivent des trucs de dingues qu’on ne connaîtra jamais… et c’est vrai que ce n’est pas évident d’avoir un lien avec le public aussi « facilement » qu’avec une émission qui est vue par des millions de personnes. Forcément c’est énorme médiatiquement !

anne sila

Tu avais essayé déjà de présenter ton travail en maison de disque ?
J’étais en train d’écrire un peu mais je ne savais pas trop, donc je n’avais pas vraiment essayé. J’avais sorti des choses mais c’était dans ma région.
Effectivement, The Voice ça te propulse là-haut, ensuite il faut faire bien là-haut et savoir vers quoi tu vas. C’est une super expérience. J’ai rencontré Florent Pagny (ndlr : son coach dans l’émission), j’ai rencontré pleins de gens que j’adore et j’admire. J’en garde un très bon souvenir.

Si Zazie s’était retournée, elle ne pouvait pas puisqu’elle était complète, est-ce que tu aurais fait un autre choix ?

Moi je voulais Zazie ou Mika. C’est drôle parce que Jenifer et Florent se sont retournés et dans ma tête c’était les deux autres que je voulais.
Mais je suis vraiment fière d’avoir fait l’aventure avec Florent. C’est une rencontre inattendue et je le respecte beaucoup, c’est quelqu’un de très humble et de très fiable. Il me soutient encore aujourd’hui. Si c’était à refaire, je referais la même chose.

Tu as écrit et composé la plupart de tes chansons sur l’album, comment se passe ton processus d’écriture ?

Je suis du genre à ne pas écrire beaucoup. Une chanson elle sort d’un coup comme ça. Soit il m’est arrivé quelque chose soit à une personne de mon entourage. J’aime bien parler de l’humain, du rapport aux gens. J’ai du mal à faire quelque chose de descriptif. Je suis dans le toi et moi, l’humain, la relation à l’autre. C’est assez instinctif, je ne me dis pas : “aujourd’hui, j’écris un couplet.”

Il y a certaines de tes chansons qui datent de 10 ans, ça veut dire que ton album était déjà prêt avant l’émission ?
Non, en fait quand on m’a proposé de faire l’album je leur ai dit « Voilà ce que j’ai ». J’ai pris toutes les chansons que j’avais, pour moi c’était l’occasion de ma vie de faire un album donc j’ai pris Tends-moi les bras que j’ai écrit à 19 ans, Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? quand j’avais 17 ans.
C’est pour ça que j’ai hâte aussi de faire un deuxième album. Le premier c’est un peu une sorte de melting-pot de mes 10 ans passés. Le prochain ce sera Anne de maintenant.

Peux-tu nous parler du titre A la dérive ?

C’est une amie qui s’appelle Norig qui m’a envoyé un texte en me disant qu’elle avait pensé à moi et que je pouvais en faire ce que je veux. Le texte m’a beaucoup touché. J’étais devant mon ordinateur, je me souviens parfaitement de ce moment, j’ai reçu le texte, je l’ai pris et j’ai composé la musique dessus. Ensuite ce qui est rigolo c’est que je suis parti en studio pour enregistrer Mon amour qui est une chanson d’un autre ami, Mehdi. On avait des cordes à disposition. J’ai demandé à l’arrangeur de faire une surprise à Norig : d’enregistrer la chanson et de mettre des cordes dessus. Pour moi, c’est une des chansons les mieux produites de l’album.

anne sila

Tu as été choisie pour jouer le rôle de Marie dans Jésus, de Nazareth à Jérusalem la comédie musicale de Pascal Obispo. Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce projet ?

Anna Sila : Sur le coup, c’était un peu comme The Voice, un peu comme tout ce que je fais, je suis souvent dans le doute quand on me propose des projets. Puis on me propose surtout des projets à l’inverse de ce à quoi j’aspire, enfin je crois. Par exemple, The Voice, je sortais du jazz, pour moi c’était improbable de passer à la télé et j’étais sûre que je n’allais pas le faire, et pourtant.

Quand ils m’ont dit le titre, j’étais un peu sceptique. Je me suis dit que comme projet c’était compliqué, surtout aujourd’hui. J’ai eu la chance de rencontrer Pascal Obispo et Christophe Barratier que j’admire beaucoup.
Et j’ai été touchée vraiment par le côté humain de l’histoire. Je ne suis pas du tout dans une approche religieuse. Quand on a tourné le clip de L’ Adieu j’ai appréhendé le rôle dans une manière très humaine. Je me suis imaginée une mère qui perd son fils. C’est comme ça que je vis pour l’instant le projet. Le clip qu’on a tourné c’est une des meilleures expériences de ma vie.

C’était une envie de faire de la comédie musicale ?

Ça m’attirait depuis longtemps. Après, je rêvais de Broadway, de New-York. Je pense que ça va être un beau projet. C’est vrai que ce sera sûrement quitte ou double mais en tout cas ce sont des gens biens qui savent ce qu’ils font. Je crois que juste pour le côté humain, il faut y aller.

Et si tu pouvais jouer dans une comédie musicale, laquelle choisirais-tu ?
C’est une bonne question. Je ne pense pas que je pourrais faire ce rôle-là, mais c’est un rôle qui m’a vraiment marqué lorsque j’avais vu The Lion King à New-York. C’est le rôle de Rafiki qui était joué par une femme dingue. Ça c’est un beau rôle. C’est n’est pas très sexy mais c’est un beau rôle.

anne sila
Tu prépares déjà le prochain album ?

Anna Sila : On est déjà en train d’y réfléchir. J’ai déjà quelques chansons qui arrivent et je suis en pleine prise de possession du terrain. Je commence à me demander ce que je vais faire. Je tate un peu. J’écris des chansons, je demande aux gens autour de moi ce qu’ils en pensent. On n’est pas en train de faire l’album mais on y réfléchit sérieusement.

Tu sais déjà un peu ce que tu as envie avec cet album ?
J’ai envie d’être plus proche de moi aujourd’hui. Un peu plus comme ce que je fais en tournée acoustique, un peu plus sobre que l’album dans la manière de produire. Je voulais en mettre partout, j’étais très enthousiaste. Pour moi ça manque un peu d’authenticité. Peut-être quelque chose qui va plus à l’essentiel, où la voix et les paroles sont plus mises en valeur.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Ce n’est pas le dernier, mais j’écoute l’abum My favorite faded fantasy de Damien Rice (Elle est trop marrante car à chaque fois qu’elle dit un nom, elle s’approche du micro pour que j’entende bien après pour retranscrire).
Je l’écoute en boucle en ce moment.
J’ai un vrai coup de cœur pour la nouvelle chanson d’Amy Lee, c’est exactement le genre de truc que j’aimerais faire. Elle faisait partie d’Evanescence et elle a fait un projo solo : Speak to me. C’est magnifique ! La chanson est parfaite.

anne sila

Le dernier concert que tu aies vu ?

Anna Sila : Oh la, il serait temps que j’aille voir un concert… Je crois que c’était Francis Cabrel il y a un an.
Ah ! Puis Pascal Obispo, j’ai fait sa première partie à Bercy et après j’ai vu son concert.

Si je pouvais faire apparaître n’importe qui pour que tu puisses faire un duo, ce serait qui ?
Alain Leprest ! Tu écouteras Le temps de finir la bouteille. Il y a une version live où il est malade, c’est un peu compliqué, mais c’est magnifique. Le pire c’est que je l’ai rencontré, et je n’ai pas osé lui parler. 3 fois et je n’ai jamais osé.

La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
Aimer pour deux d’Alex Beaupain.

Interview by Joan

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The Voice la tournée : Lisandro Cuxi révélation scénique !

La finale est à peine disputée que l’on retrouve déjà les 8 finalistes de The Voice sur les routes de France. Nous les avons suivi et soutenu durant des mois sur TF1, ils se sont tous battus semaine après semaine pour garder leur place et pour arriver en finale, qui a couronné Lisandro Cuxi grand vainqueur de cette édition. Cette tournée est l’occasion de retrouver Ann-Shirley, Matthieu, Shaby, Vincent Pinel, Lucie, Nicola Cavallaro, Audrey et le grand gagnant Lisandro Cuxi, qui était très attendu par le public familial du Palais des Sports de Paris en ce dimanche.

The Voice

Ce sont Côme de la saison 4 et Emmy Liyana éliminée lors du premier prime en direct cette année qui assurent les deux premières parties du concert de ce jour. Côme, que l’on a pu voir dans la comédie musicale Le Rouge et Le Noir l’année dernière, offre un de ses titre inédit au public. Emmy Liyana quant à elle, nous subjugue avec sa cover de Feeling Good de Nina Simone et en profite pour dévoiler son premier titre composé avec Slimane.

Le concert est parfaitement millimétré. Yoann Launay, un des finalistes de 2015, fait office de présentateur. Pas un instant de répit pour les 8 finalistes qui sont tour à tour chanteur ou choristes. Les morceaux qui ont fait leurs succès dans l’émission sont repris en live sous la direction musicale d’Olivier Schultheis. Et c’est un vrai plaisir de retrouver ces titres qui nous ont fait vibrer le samedi soir à la télé !The Voice

C’est sur I Feel It Coming de The Weeknd que les 8 chanteurs entrent sur scène. 8 ? Plutôt 7, Lisandro Cuxi en grand gagnant entre sous un triomphe et sous les cris de ses jeunes fans au milieu du morceau.

C’est ensuite un enchaînement de tubes, les mêmes qui ont permis à chaque candidat de passer les différentes étapes de l’émission. Shaby interprète entre autres Cheap Thrills de Sia et I Will Always Love You de Whitney Houston qui en émeut plus d’un dans la salle.

Matthieu scotche tout le monde avec sa reprise de Dès que le vent tournera de Renaud, dans une version rock où la guitare classique laisse place aux riffs de guitares électriques qui résonnent sur la scène du Palais des Sports

Vincent Pinel nous en met pleins les yeux et les oreilles avec Lose Yourself de Eminem. Sa voix a mis tout le monde d’accord lors de son audition, et ce soir aussi, le public est en folie.

The VoicePour Whithout you c’est le duo Lisandro Cuxi et Ann-Shirley qui se réforme pour notre plus grand plaisir.

L’italien Nicola Cavallaro et sa voix rauque font vibrer le palais des sports avec l’étonnante reprise de Fallin’ d’Alicia Keys et le puissant Caruso qui lui sied comme un gant.

The VoiceThe Voice

Mon coup de cœur de l’émission restera Audrey avec sa voix si particulière et unique. Une voix qu’on reconnaît entre mille. Un petit quelque chose de Janis Joplin et de Stevie Nicks. Elle me donnait les frissons à la télé et n’a pas manqué de me les donner en live. Just can’t get enough de Depeche Mode, la chanson de son audition qui a donné l’envie à Zazie de se retourner seulement 3 secondes après avoir chanté la première note et son fameux duo avec Vincent Pinel sur Comic Strip sont pour moi les petites pépites de cette soirée.

Pour le final sur Shape of you, le public est debout, conquis et reprend en chœur avec les 8 chanteurs les paroles d’Ed Sheeran. Le pari est gagné pour The Voice cru 2017.

By Joan

The Voice la tournée

The Voice

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