Archives de catégorie : Spectacles

Shirley Souagnon totalement Free sur sa tournée ! Interview selfie

Laisser le choix au public, c’est le pari fou et ambitieux que la comédienne, humoriste et show woman, Shirley Souagnon a voulu pour la tournée de son spectacle Free en France. Villes, premières parties, prix des places, etc., c’est le public qui choisit via une plateforme participative.
Avant son passage à la Cigale à Paris, le vendredi 11 décembre, elle nous a donné au restaurant très années 50 de l’Hôtel Platine dans le 15e pour une interview cash.

Shirley Souagnon spectacle Free à la Cigale Paris avec le groupe The Krooks one woman show et concert
INTERVIEW !

USofParis : Comme beaucoup, on t’a connu avec On ne demande qu’à en rire, tu gardes de bons souvenirs de cette émission ?
Shirley Souagnon : Oui, je garde des bons souvenirs. Si tu m’avais demandé « est-ce que tu en gardes des mauvais ? » je t’aurais dit oui aussi. 🙂 C’est la vie en fait ! C’est vraiment une expérience hyper incroyable. Ça faisait 3 ans que je faisais de l’humour donc c’était très jeune, et d’un coup je me retrouve en télé, je dois faire des sketches qui doivent être très marrants. C’est un métier qui s’apprend sur de nombreuses années, donc c’était une expérience particulière mais qui m’a beaucoup appris.
Et il y a eu des moments de génie, on ne sait pas pourquoi ça marche alors qu’on n’a pas écrit. Des fois, on arrivait avec des sketches super écrits et on se prenait des tollés et puis des fois on arrivait avec des trucs écrits à la dernière minute et c’est ce qui marchait le mieux. J’ai appris beaucoup.

L’émission t’a permis de faire des rencontres ?
Du côté production, oui. Après du côté humoristes, on se connaissait tous déjà, parce qu’on fait beaucoup de scènes ouvertes, de festivals, de galas ensemble.

Free, c’est le nom de ton spectacle avec lequel tu tournes depuis un an. Tu te sens totalement Free aujourd’hui ?
Oui oui ! Je pratique la liberté et je la paie. Je paie ma liberté professionnelle car je suis productrice et ça me demande ma vie. Mais j’aime ça car je suis passionnée. Il y a des moments où je ne suis pas loin de vraiment faire des comas, en termes de fatigue, car j’ai tendance à tirer sur la corde aussi. Je fais deux métiers. Mais je me complète et je m’épanouis comme ça. Je ne sais plus quelle était la question, mais j’avais envie de parler de moi (rires).

C’est bien ça. Je voulais savoir si tu te sentais Free, tu as bien répondu.
Tu vois : je suis tellement Free que je ne sais plus où on va ! 🙂

Selfie original exclu blog UsofParis
Selfie original exclu blog UsofParis

C’est un projet fou quand même, cette plateforme participative, c’est toi qui en a eu l’idée ?
Oui, c’était un mix entre une idée d’humoriste et une idée de productrice. L’humoriste parle beaucoup avec ses fans et la productrice cherche des solutions pour gagner de l’argent. Je me suis dit qu’on parlait tout le temps sur Internet avec le public, souvent ils te demandent des villes pour que tu viennes jouer en tournée, tu leur dis : « Hey, je joue au Mans ! » Ils te font : « Non mais viens à Lille ! »
T’es là : « Mais ta mère ! » quand je vous dis que je vais à Lille vous me dites viens au Mans et au final, choisissez la tournée vous-même. C’est comme ça que l’idée est venue. Pour le moment, ce n’est pas un projet argent, c’est vraiment un projet sur le long terme, un lien de communication avec le public profondément. Au-delà de faire une billetterie, il y a aussi le fait de partager un vrai tchat’ avec les gens sur un sujet, de les faire choisir les premières parties, de permettre à des artistes régionaux de se montrer dans une salle pour laquelle ils n’ont pas forcément les moyens de l’avoir seul. Créer du trafic en fait. Internet et le monde dans lequel on vit aujourd’hui c’est ça en fait, créer du trafic mais souvent pour rien. Et je trouve ça cool que dans ce trafic là il y ait de l’enrichissement, et de tout le monde !

Tu en es venue là car tu n’avais pas de producteur qui s’intéressait à toi ou c’est vraiment par envie de produire toi-même ?
Ah non non non, moi j’ai arrêté. J’étais signé en production et je leur ai dit que j’avais envie d’arrêter et de me produire moi-même. C’est vraiment un choix. Si ça ne l’était pas, je ne serais pas du tout épanouie aujourd’hui. Je me sentirais juste mal, comme une célibataire, tu vois : « Non, j’aime bien ma vie, ça va, je vais en boîte tous les week-ends. Je me fais sauter par des inconnus. » Super ! Non ça va je kiffe ma vie. La base de la liberté, c’est de faire le choix.

Pas trop stressant de voir la jauge au jour le jour se remplir ?
Non ça va, je vois plus ça comme des objectifs à atteindre. « Aujourd’hui, on avait dit qu’on serait à temps et finalement non”. Je me dis que ça nous donne un challenge en plus. Je vois ça comme des challenges et pas comme des obstacles.

Shirley-Souagnon-Free-the-one-woman-funky-show-spectacle-photocall-Le-Grand-Point-Virgule-paris-humour-engrenages-fun-happy-face-photo-by-United-States-of-ParisSur le site web, on peut te proposer des villes pour venir jouer, comment vous choisissez ensuite ?
C’est hyper compliqué à mettre en place ça. Il faut beaucoup attendre. Tu ne peux pas dès qu’il y a une proposition de villes la mettre en place car il y a beaucoup de paramètres à gérer, qui ne sont pas financiers mais logistiques, surtout avec Free qui déplace des musiciens, par exemple. Clairement, on ne peut pas jouer à Nantes si on est à Marseille la veille, des conneries pareilles. On fait selon le nombre de demandes et ensuite de la logique. C’est nous qui choisissons les dates, pas les gens, parce que faut pas déconner quoi ! 🙂

Image de prévisualisation YouTube

J’imagine que vous avez des propositions farfelues ?
Pas encore des conneries. Des gens ont proposé la Pologne, mais je ne suis pas sûre que ce soit une vraie proposition. Y’a eu des trucs cool en Afrique, beaucoup l’Amérique du Sud aussi. Comme il y a des expatriés partout… On nous a aussi proposé l’Italie…

Tu montes sur scène avec un groupe de musique, The Krooks, dont tu as produit le premier album. Pourquoi la musique, d’un coup ?
J’ai fait ça au feeling. J’aime beaucoup la soul music et le jazz, je trouve que c’est très peu produit en France. Maintenant, je comprends pourquoi. J’en produis et je comprends ce que c’est que de produire des musiciens et de produire une musique qui est vraiment contre toute société de consommation.

Comment as-tu rencontré le groupe ?
C’est un pote qui nous a présenté quand je cherchais des musiciens pour le spectacle. Il m’a dit qu’ils me correspondaient vraiment bien. Et c’est vrai ! C’est les mecs avec qui j’ai le plus accroché, avec qui il y a eu le feeling tout de suite, un vrai esprit de famille.

Image de prévisualisation YouTube

Et du coup tu chantes ! J’ai vu quelques vidéos sur le net, mais tu chantes même très bien ! C’était un don caché ou c’est quelque chose que tu as travaillé pour ce show ?
Mon assistante qui est vraiment chanteuse, elle aurait entendu le mot “don“, elle aurait été morte de rire car elle se fout de ma gueule quand je chante.
Je n’ai jamais pris de cours, ça me stresse. Je n’aime pas prendre des cours pour apprendre des trucs. Et la soul music, c’est la musique de l’âme. C’est vraiment un truc que je ressens et j’ai toujours aimé chanter. On me fait beaucoup de compliments sur le fait que je chante bien, je suis super contente. Après tant mieux car je chante dans mon spectacle donc autant que les gens aiment ça. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Dans mon adolescence, j’adorais chanter dans les spectacles de fin d’année et on m’a toujours dit « Ne chante surtout pas ! » Je chantais très faux effectivement, mais c’était l’adolescence. Je chantais très mal, je dansais très mal, je n’étais pas bien dans mon corps. Ça m’a lancé un challenge, il ne faut surtout pas me dire de ne pas faire un truc.

Comment as-tu réussi à trouver l’équilibre entre les chansons et les sketches pour ne pas perdre le rythme du spectacle ?
C’est très dur de rebondir après une chanson et je m’en suis rendu compte au fur et à mesure. C’est en créant le spectacle, en le jouant devant des gens, en me regardant, en s’écoutant, qu’on a réussi à réajuster ce spectacle. Au début, c’était très déséquilibré, il y avait trop de musique car j’avais des musiciens et je ne voulais pas les laisser à ne rien faire sur scène. Même pour moi c’était un concert à un moment. Ça a duré 3 dates comme ça, puis on a réajusté. Mais il a beaucoup évolué.

Ce spectacle ça fait un an que tu tournes avec,  il y a des dates jusqu’en mars 2016, et après ?
On a des propositions pour septembre mais je souhaite arrêter le spectacle car c’est un spectacle assez lourd. Il en train de prendre, même mon site est en train de prendre car il y a d’autres producteurs qui aimeraient investir dedans. C’était un peu un spectacle éphémère pour moi. Je pense que tous mes spectacles vont être comme ça, j’ai pas forcément envie d’installer un spectacle pendant 10 ans, à ramer, faire TF1, et être obligée de faire des trucs que tu n’as pas envie de faire en TV, pour remplir ta salle.

Donc 3e spectacle ?
Je commence à écrire le 3e spectacle là, dès que tu commences à écrire un spectacle tu as déjà d’autres idées qui viennent. J’ai pleins de trucs pour le 3e qui, à mon avis, va être complètement rock’n’roll, J’ai vraiment beaucoup de choses à dire qui vont choquer des gens, pour aucune raison car je ne trouve pas ça choquant. Des choses que j’ai vécu ces 2-3 dernières années et il faut absolument en parler car je trouve qu’il y a peu de sujets dont on parle sur scène qu’on n’a pas déjà entendu, même si on le fait avec brio. Mais il y a des trucs dans lesquels on ne va pas du tout…

Comme ?
La psychiatrie par exemple. J’ai passé 3 jours en HP et il faut absolument que j’en parle. J’ai pas de complexe. Comme je te disais j’ai tiré sur la corde, j’ai fait un burn out et je me retrouve avec des gens qui ont fait un burn out depuis qu’ils sont nés. C’est génial car ça a conforté quelque chose que je pense depuis toujours : c’est que les fous ne sont pas fous. Ma philosophie étant de dire que l’on considère les gens fous ceux qui ne sont pas productifs pour cette société. Comme ils ne servent pas à grands choses, on dit qu’ils sont fous. Je ne vois pas la différence des fois entre un humoriste et un mec croisé en HP, dans la façon d’être et de parler.

Tu envisages de faire le même principe pour le prochain spectacle ?
Oui oui, la plateforme peut marcher pour n’importe quel spectacle et même pour d’autres potes. Je vais garder le site le plus longtemps possible, c’est cool de pouvoir avoir ce rapport aux gens.

Avec ce qu’il s’est passé en Novembre à Paris, as-tu modifié des passages dans ton spectacle ?
Non, pas du tout. J’ai voulu en ajouter, sur la notion de liberté, mais je préfère les garder pour le prochain spectacle.

On passe à la petite série de questions…

Le dernier spectacle que tu es allée voir ?
Je me vois dans la salle, mais je ne me souviens pas. Le dernier dont je me souviens c’est Une nuit avec Cole Porter avec un super belle mise en scène d’Ariane Raynaud.

Ton dernier coup de cœur humoristique ?
Adrien Arnoux
, que j’ai signé et qui fait ma première partie à La Cigale.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Snarky Puppy
, un groupe américain de soul funk

Ton endroit préféré à Paris ?
Melun ? (rires)
J’ai du mal avec Paris, j’y habite pour le taff. Mais, sinon j’aime bien le 18e.

As-tu une bonne adresse food à nous recommander ?
Chez moi ! 🙂

Ah oui, tu cuisines bien ?
Oulah mon p’tit, si tu aimes bien l’huile. 🙂 Non, non je ne cuisine pas bien.
Je cherche un restaurant africain où tu as envie de rentrer sans dire : « Oulalah, c’est l’Afrique ! » Chez Maimouna et Mandela à Château Rouge, très sympa, 5 euros le plat.

Ton rêve le plus fou ?
Non, j’en ai pas.

Tu n’as pas de rêves ?
Je les vis.

Interview by Joan

 

Shirley Souagnon, spectacle Free

Prochaines dates :
11 décembre Paris – La Cigale
12, 13, 14 février Marseille
18, 19, 20 février Bruxelles
12 mars 2016 Bordeaux

Share

Alice Isaaz et Armande Boulanger : interview révélations pour De l’influence des rayons gamma au Théâtre de l’Atelier

A quelques jours de la première et avant de déménager le plateau de répétitions et de partir s’installer au Théâtre de la Cité Internationale pour les filages, rencontre avec deux révélations. L’une a pris la pleine lumière avec le film Les Yeux Jaunes des Crocodiles, l’autre a été une revenante effrayée et égarée dans la saison 2 de la série événement de Canal +, cette rentrée. Les deux montent sur scène pour la première fois dans De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, première mise en scène signée Isabelle Carré, au Théâtre de l’Atelier.
Dans les coulisses du théâtre de la Place Dullin, Alice Isaaz et Armande Boulanger ont partagé avec nous les précieux
moments de cette expérience exceptionnelle. Complices, rieuses et d’une brillante maturité sur leur pratique théâtrale, nous avons pris une réelle vraie leçon de comédie. 

Alice Isaaz
Alice Isaaz
Armande Boulanger dans les Revenants 2
Armande Boulanger dans les Revenants 2


INTERVIEW

Qu’est-ce qui vous a touché dans cette histoire ?
Armande Boulanger : Tout ! 🙂 J’ai lu le texte d’un coup et j’ai adoré. J’ai été très surprise par la fin de l’histoire, par l’évolution des personnes, comment ils se désintègrent un peu.
Alice Isaaz : Ce qui m’a plu, c’est le rapport de cette mère avec ses deux filles. A savoir, on peut imaginer en voyant une famille, ceux qui peuvent s’en sortir et les autres qui ne s’en sortiront pas. Et parfois ça peut être l’inverse. Comment on fait pour vivre malgré l’oppression d’un parent ? Comment ne pas être imprégné d’une mauvaise influence ?
Les rapports sont comme inversés, on a l’impression que ça tourne. C’est Béatrice qui est la mère, et à certains moments c’est Mathilde, l’une de ses deux filles qui prend ce rôle-là. Et après Ruth, la deuxième. Chacune leur tour devienne l’enfant. Même entre les soeurs, on se demande qui est la plus vieille et qui est la plus jeune. Je me souviens – après avoir lu le synopsis (Mathilda, la plus jeune, Ruth, la plus âgée) et ensuite la pièce avec l’idée – du moment où je me suis dit : “mais c’est Ruth la plus jeune !”
Et c’est ce déséquilibre qui me plaît.

Comment décririez-vous l’écriture?
Armande : Un mélange de poésie et de réalisme très simple. Des petites phrases simples mais justes. Mais l’ensemble est très naturel.
C’est un peu comme une pièce de Joël Pommerat : il y a une langue très théâtrale et en même temps qui est très facile à dire, pour nous qui venons du cinéma.

Isabelle Carré a-t-elle eu besoin de défendre ce projet pour vous convaincre ?
Alice : Ca s’est fait naturellement. J’ai reçu un coup de fil de Thierry Chèze qui m’annonce qu’Isabelle cherche de jeunes comédiennes. Il lui a parlé de moi et elle lui a dit : “je n’ose pas la déranger, j’ai peur qu’elle ait trop de tournages.” En fait, Isabelle est comme ça : timide et elle n’ose pas. Et elle n’a pas osé me le demander directement. C’était génial et touchant ! 🙂
J’adore le théâtre, j’ai fait le cours Florent en classe libre. Et j’ai très vite bifurquée vers le cinéma. J’ai eu des auditions pour le théâtre mais ça demande un temps d’engagement énorme quand on tourne.
Alors apprendre que c’était sur une durée courte, que c’était Isabelle Carré, sa première mise en scène et au Théâtre de l’Atelier, je savais que je le ferai bien avant de lire le texte. C’étaient les meilleures conditions pour débuter au théâtre.
Armande : J’ai reçu le texte par mail pour passer des essais avec une directrice de casting. C’est le texte qui a primé !

Le théâtre ce sont des contraintes, c’est facile à gérer ?
Alice : C’est deux manières de travailler vraiment différentes, le cinéma et le théâtre. Je n’avais pas l’habitude de répéter tous les jours.
Pour la pièce, j’ai débuté les répétitions le 28 septembre. C’est long, surtout quand c’est samedi et dimanche compris. Depuis peu, j’ai réussi à négocier mes dimanches ! J’avais un peu la tête sous l’eau 🙂
Et ça fait du bien aussi de rebosser sur un texte en profondeur comme je le faisais en cours. Lors des répétitions tu as l’impression de tout piger et le lendemain tu te dis l’inverse : “je suis complètement à l’ouest”. C’est ça que j’aime. Et ça donne envie de travailler ses rôles autrement au cinéma. On se rend compte de l’importance de la préparation en amont du tournage.
Mais il faut être aussi très organisée !
Armande : Je trouve génial d’essayer différentes choses comme venir avec des habits différents. Ça change le rapport à la scène. De se dire : “aujourd’hui je vais mettre une jupe pour voir comment je me déplace.” On ne peut pas faire des expériences pareilles au cinéma.
Et tu peux proposer des choses. On n’est pas juste des marionnettes. On est mêlé à la création.

Armande Boulanger et Isabelle Carré photo CinéWatt
Armande Boulanger et Isabelle Carré
photo CinéWatt

Isabelle Carré a-t-elle une manière particulière de travailler avec vous ?
Alice : C’est sa première mise en scène. Donc on a toutes eu l’impression de débuter ensemble, en nous retrouvant pour les répétitions. On n’a pas l’impression d’être novices.
Isabelle était aussi fébrile que nous malgré son expérience du théâtre. Et du coup, ça nous a mis vraiment mise à l’aise.
Quand elle nous a expliqué comment elle allait aborder notre travail, j’ai été rassurée. On s’est rendu compte qu’elle allait nous laisser énormément de liberté. Elle a eu cette chance de travailler avec de nombreux metteurs en scène. Et elle a fait un tri en retenant ce qui lui avait plu.
Elle se remet en question aussi, même sur un élément de décor qui semblait pourtant acquis.

Est-ce qu’elle cite des noms de metteurs en scène qui ont compté pour elle ?
Armande : Elle a beaucoup d’admiration pour Ostermeier mais, ça n’a rien à voir, elle ne nous dit pas : “on va faire comme lui”.
Alice : Elle aime beaucoup les exercices de préparations d’Irina Brook ! 🙂
Armande : Je ne les ai pas faits. Pourtant je les ai réclamés ! Elle m’a dit que vous aviez dormi.
Alice : Elle nous a proposé des exercices de décontractions. Elle parlait un peu comme une prof de yoga : “le corps est un sac de sable”. A la fin, j’étais toute endormie.

Armande Boulanger
Armande Boulanger

Des phrases, un conseil qui vous ont marquées ?
Armande : Beaucoup ! Une chose qu’elle m’a dite à la première répét’ : le personnage fonctionne par contraste. C’est en marquant, en poussant ses moments de joie, ses moments de détresse qu’on va le rendre intéressant et vivant. Et que si on le joue sans nuance, ça n’a pas d’intérêt.
Elle nous amène à jouer différentes émotions mais de façon assez intense pour qu’on ait un personnage qui vit comme nous, comme vous.
Alice : La phrase qu’elle répète tout le temps : “surtout pas d’aqua-planing !
C’est quand elle nous dit les points positifs, et ceux à améliorer et que le lendemain, on essaie de tout refaire en calquant sur ce qu’elle nous a dit, qu’on essaie de replaquer.
Elle nous a dit aussi de ne rien forcer et de venir et jouer avec l’humour du jour. “Si vous venez à une représentation alors que vous êtes un peu triste, voyez ce que ça donne”. Peut-être qu’un jour Ruth ou Mathilda seront de mauvaise humeur ou triste…
Rien de pire qu’un acteur qui se dit : je suis là et je dois aller à la 15e marche.” Et ça se voit quand les gens s’acharnent à y arriver. Alors qu’avec notre humour du jour, on peut y arriver petit à petit à cette 15e marche.
Armande : Elle m’a dit de trouver des tensions. Parce que c’est différent du cinéma où les gros plans permettent facilement d’exprimer des choses avec son regard, son visage. Alors qu’au théâtre, c’est différent. Et je n’ai jamais eu l’habitude de pousser les réactions. Trouver une tension c’est donc, par exemple, se lever de son siège quand le personnage trouve une solution à un problème, des petits détails qui ne sont peut-être pas naturels dans la vie mais qui sont nécessaires pour le spectateur du dernier rang.

Alice Isaaz
Alice Isaaz

Le Théâtre de l’Atelier a-t-il une atmosphère qui vous stimule ou enrichit cette première expérience de la scène ?
Alice : La première fois qu’Isabelle m’a emmenée sur le plateau, j’ai été bluffée. La salle est magnifique. Et c’est une vraie question d’atmosphère.
Manèle Labidi-Labbé – qui a fait l’adaptation de la pièce – nous a confié, lors de notre petit rituel du matin autour du thé et du café en coulisses : “je sens que l’odeur de ce théâtre me restera”. Et ces mots ont raisonné en moi, comme quand on retrouve des odeurs de notre enfance, chez notre grand-mère…
Armande : Le plateau est hyper accueillant avec cette rondeur. On se sent encerclé, positivement. On a envie d’y jouer. La lumière est toute douce aussi dans les lustres.
Alice : On se croirait dans un conte.

La tension commence à monter à l’idée de rencontrer le public ?
Alice : Jusqu’à présent on répétait entre nous quatre. Hier, nous avons eu notre premier filage devant 7 personnes.
Armande : Notre premier public ! 🙂
Alice : Et je me souviens de la scène où l’on est couché. On est censé dormir. Et j’avais le ventre qui gargouillait. Et j’ai dit à Armande : “tu sais ce que c’est ça ?” Elle répond non. Et je lui dis : “C’est le stress !
Et elle me fait : “j’ose pas imaginer quand il y aura 600 personnes” 🙂
Quand on répète on a les 600 sièges, mais vides. Et après on se rend qu’il y a aura plein de petites têtes.
A partir de vendredi, on va répéter à la Cité Internationale pour être dans le décor, pendant 10 jours. On pourra faire plein de filages. Et ça nous préparera. La première c’est dans 15 jours.
Armande : Parce qu’actuellement, c’est le système débrouille. Isabelle fait les bruitages… de voiture, de pluie…
Alice : On ressent ce besoin de tout caler pour être prêtes.
Armande : On a besoin de se reposer sur un vrai décor et nos costumes.

Comment ça se passe le principe de l’alternance de comédiennes ? C’est Lily le matin et Armande l’après-midi ?
Armande : Tout à fait ! On ne se voit pas jouer avec Lily. C’est chacune notre tour.
Alice : Isabelle ne voulait pas qu’elles se voient pour ne pas que Lily et Armande s’influencent. Qu’elles se comparent entre elles. Pour Isabelle et moi, c’est des heures de répétitions intenses.
Et c’est vrai que parfois ce n’est pas évident au niveau des placements. Par exemple, si on cale quelque chose avec Armande, on ne peut pas dire à Lily : “on a vu ça ce matin avec Armande”. Pour laisser la totale liberté à chacune.
Ça demande double effort de concentration. Sachant que le rythme de jeu de mes deux partenaires est différent. Chacune propose le sien. Mais c’est aussi très stimulant pour Isabelle et moi.

Armande, vous n’avez pas l’impression de rater des choses en étant en répétition à “mi-temps” ?
Armande : Pas vraiment. Quand je ne répète pas, j’ai mon petit carnet où je note plein de choses. Je suis un peu maniaque des petits carnets dont un Moleskine rose qui commence à être bien chargé. Du coup, je cogite. Et puis il faut être très souple pour se rappeler de ce que l’on a fait la fois précédente. Ça me permet d’être très concentrée.
Alice : Parfois, j’aimerais bien aussi laisser reposer.
Armande : C’est vrai que c’est agréable. Comme voir un film quand je ne suis pas en répet’. Et j’arrive à capter et prendre des détails pour la pièce. Comme hier, j’ai vu Trainspotting, ou encore quelqu’un dans le métro. On a l’impression que tout est lié à la pièce, quand on est concentré sur cette histoire. Par exemple, je vois des marguerites partout ! 🙂
Alice : Avant la pièce, j’entendais parfois mes copines qui me parlaient de leur relation avec leurs parents. C’était quelque chose d’abstrait pour moi. Et je ne m’attardais. Mais maintenant que je vis ça avec Isabelle dans le rôle de Béatrice, et que ces copines me reparlent de leur mère, je leur dis : “je comprends tellement ce que tu vis”. Ça fait forcément écho en moi !

Affiche pièce de l influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites mise en scène Isabelle Carré avec Alice Issaz Lily Taieb Armande Boulanger Théâtre de l Atelier Paris

De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites
de Paul Zindel
Adaptation : Manèle Labidi
Mise en scène : Isabelle Carré
Avec : Isabelle CarréAlice IsaazLily Taïeb et Armande Boulanger en alternance

PROLONGATIONS jusqu’au 6 février 2016

au Théâtre de l’Atelier 
1 place Charles Dullin
75018 PARIS

du mardi au samedi à 19h
matinée le samedi à 17h

Share

NEXT THING YOU KNOW : a lovely musical in a Scottish pub #exciting

Anything is possible in Paris! Even an American musical theatre show in the cellar of a Scottish pub.
The Franco-American company American Musical Theatre Live! Paris (AMT) caters for expats, anglophiles and other spectators looking for new horizons and love stories. it doesn’t take much to believe you’re somewhere else, several miles away from Paris.
A night or two per week, the insiders meet up at the Highlander Pub in Paris’ 6th district. Low key setting, just a chalk board in front of the pub letting customers know there’s a show taking place.
Next thing you know american musical theatre live paris american Pub Highlander Bar écossais rue de Nevers 6e photo by United states of paris usofparis
Next Thing You Know, by Joshua Salzman and Ryan Cunningham, is a joyful mix of Friends, When Harry Met Sally (minus the orgasm scene) and some pearls from “Made in New York” rom-coms.
photo Christine Coquilleau - Naït Sidnas
photo Christine Coquilleau – Naït Sidnas
On stage : an inspiring actress who struggles to shine, a new and hopefully upcoming theatre writer, a lesbian singer ready to move to LA, and a womanizer. Four characters for a nice, spicy yet sensible and uplifting show. When the young couple lives a perfect romance, questions about the future, commitments and compromises come to shake up their daily lives.
Will the pretty Waverly accept a position in a law firm, to the risk of giving up her artistic aspirations? Does Darren have time to give attention to and comfort his beloved girlfriend while being torn between his (casual) job and his writing?
Another strong point is that the cast is international. We have the Franco-American Quentin Bruno (Luke), a Brasil-Belgian mix with the young Vinicius Timmerman (Darren), the “Charming French” caution with the spicy Marion Preïté (Waverly), and finally 100% US with the with the high-spirited Miranda Crispin, Devon Graves (playing Lisa in alternance) and Lauren Berkman (alterning with Marion Preïté as Waverly).
Next thing you know musical by AMT Live Paris Marion Preite Vinicius Timmerman Quentin Bruno MIranda Crispin Tolgay Pekin Mathieu Becquerelle Pub Highlander Bar photo usofparis
The lively score and the songs manage to make us forget how small the place is. Tolgay Pekin’s staging is inventive and plays wonderfully with the (real!) bar and the proximity with the audience.
The 4 artists sing in your ear and don’t hesitate to get up close and personal during the evening.
We’re far from the grandiose of the super-production of Singin’ In The Rain that plays at the Chatelet. Here, we jump a few blocks to go Off Broadway, where you can talk to your neighbour, sip on a beer before, during and after the show. Andwhen it’s time for the bows, you’re so full of energy that all you want is sing along with these characters who feel like your friends already!
 

NEXT THING YOU KNOW
Music : Joshua Salzman
Lyrics : Ryan Cunningham
direc : Tolgay Pekin
musical direction : Mathieu Becquerelle

@ Pub Highlander Paris
8 Rue de Nevers
75006 Paris

Next shows : March 14th, 15th, 20th and 21st

And @ Théâtre Blanche de Castille
Place de la République
78300 Poissy

april 15th and 16th

Share

FARBEN au Théâtre de la Tempête : les couleurs d’une vie manquée

Farben, actuellement au Théâtre de la Tempête, retrace la vie gâchée d’une scientifique allemande du début du XXe siècle. Mise en scène très photographique et texte coupé à la serpe, c’est beau et déroutant à la fois.

photo Philippe Declacroix
photo Philippe Declacroix

Année 1900, Allemagne. Elle est la première femme à obtenir un doctorat de chimie. Coupée dans son élan par le machisme, l’antisémitisme et les pressions sociales, Clara Haber va vivre une existence de frustrations et d’humiliations quotidiennes. Pourtant, elle restera passive devant ce monde d’hommes qui l’étouffe. Naïve, elle voulait chercher, tout savoir et faire progresser l’humanité. Mais c’était sans compter sur la mentalité de l’Allemagne rétrograde du début du XXe siècle et l’ambition de son mari. Ce dernier donnera le coup de grâce aux rêves de la scientifique, quand il inventera la formule qui donnera le tristement célèbre gaz moutarde, utilisé sur les champs de bataille de la première guerre mondiale.

C’est cette vie pathétique que relate Farben, la pièce de Mathieu Bertholet, mise en scène par Véronique Bellegarde, au théâtre de la Tempête. Quatre tableaux titrés découpent l’histoire. Chacun de ces actes a la couleur d’un gaz, rappelant les travaux de chimie qu’aurait voulu mener Clara Haber (Odja Llorca). La pièce est composée d’une centaine de micro-séquences, comme des morceaux de puzzle, que l’on emboite les uns dans les autres.

photo Philippe Delacroix
photo Philippe Delacroix

Troublante mise en scène
Il faut l’avouer, lorsque les acteurs sont entrés en scène, nous avons eu peur. L’écriture est un peu prétentieuse, et le jeu, déroutant. Des bribes de phrases sont jetées au public, dans des apparitions fantomatiques successives. Le résultat est très esthétique, certes, mais on ne comprend pas bien où l’auteur et le metteur en scène veulent en venir. Mais petit à petit, sans nous en rendre compte, nous nous laissons porter. Il est difficile de définir clairement ce qui nous fait changer d’avis. La forme du texte est plus accessible ? La mise en scène se simplifie ?  Quelque chose d’imperceptible agit. Nous entrons totalement dans l’histoire, fascinés par le destin tragique de Clara Haber.

Il faut dire que le jeu des acteurs y est pour quelque chose. Ils semblent vivre leur rôle, jusqu’à ne faire plus qu’un avec leur personnage. On s’apitoie alors sur cette femme, tant écrasée par les conventions sociales, qu’elle ne peut plus réagir à l’hypocrisie qui l’entoure. L’odieux mépris de son mari (très bon Olivier Balazuk) nous laisse pantois. Le spectacle accorde également une grande place à la chanson. Les amateurs de Lieder, ces vieilles chansons traditionnelles d’outre-Rhin, et de chanteuses moulées dans des robes au style très art déco, apprécieront.

By Joël Clergiot

Affiche pièce Farben Théâtre de la Tempête Paris texte de Mathieu Bertholet mise en scène Véronique Bellegarde

Farben
de Mathieu Bertholet
mise en scène : Véronique Bellegarde
Avec Olivier Balazuc, François Clavier, Hélène Delavault, Laurent Joly, Odja Llorca, Sylvie Milhaud

jusqu’au 13 décembre 2015

du mardi au samedi à 20h30
le dimanche à 16h30
durée 1h30

Théâtre de la Tempête
Cartoucherie Route du Champ- de-Manœuvre
75012 Paris

Share

Compagnie XY – Il n’est pas encore minuit : euphorie aérienne !

Ça danse, se fighte, saute, chute, se maintient. Il n’est pas encore minuit joue collectif. Et la force du nouveau spectacle de la Compagnie XY est cimenté par la complicité, l’entre-aide et la confiance totale non pas en son mais en ses partenaires.
Car les couples, les combinaisons s’unissent et se disloquent à tombeau ouvert sous le chapiteau de la Villette parmi les 22 acrobates qui n’ont pas peur de la chute. 

(c) Christophe Raynaud de Lage
(c) Christophe Raynaud de Lage

Ça commence bien pourtant. Les hommes portent chemise, cravate ou noeud pap’, les filles sont en jupe. Mais les techniques d’approche déroutent. Il s’agit plus de se malmener, de s’étreindre avec force que réellement faire ami-ami. Le spectacle est fort d’entrée de jeu. Et offre une très bonne manière de découvrir les artistes qui font leur entrée progressivement sur la scène centrale. 22 au total dont le doyen “Abdel” Senhadji, 50 ans, au physique sec, initiateur de la compagnie avec Mahmoud Louertani.

Ici, point de metteur en scène, ni de directeur artistique. Les idées ont fusée pendant 4 mois et tous les membres de la compagnie pour créer Il n’est pas encore minuit. Seule l’aide d’un chorégraphe a été sollicitée Loïc Touzé essentiellement pour avoir “un regard extérieur“, comme confie un des interprètes. Alors que le précédent spectacle, Le Grand C, était un peu trop centré sur les portées (un acrobatique debout, les pieds bien arrimés aux épaules de son ou sa partenaire), les sauts périlleux, joyeux, multiples et autres figures enchanteresses de cette création 2015 impressionnent avec une réelle intensité.

(c) Christophe Raynaud de Lage
(c) Christophe Raynaud de Lage

Pièce montée athlétique
La Compagnie XY prouve qu’elle peut se renouveler, ne serait-ce qu’en accueillant une dizaine de nouveaux partenaires de jeu. En s’accordant aussi des pas de danse (libérateurs pour les corps et pause délicate pour les spectateurs).
Plus d’une fois, on a mal aux cervicales pour les acrobates, on craint la chute. Et tomber fait aussi partie du show. Une des artistes rencontrée après la première nous confirme qu’il n’y jamais eu de “mauvaise chute” et donc jamais “aucune n’a été traumatisante“.

La séquence intégrant des plaques de bois malmènera aussi vos nerfs. Les sauts spectaculaires à quelques mètres de hauteur et les réceptions sur ces plaques ne rassurent pas toujours, mais elles bluffent avec une réelle intensité.

Les regards complices, les rires mais aussi les tatouages que l’on entrevoit – des étoiles sur le pied d’un, un diable rouge sur le mollet d’un autre – sont autant de détails accrocheurs participent à ce besoin de nous sortir de notre dure gravité terrestre.
Avec la Compagnie XY, on croit à l’impossible, à la possibilité de pouvoir tomber en pleine rue et d’être retenu in extremis dans sa chute par un(e) inconnu(e). Mais aussi à sourire face à l’impossible qui est retenu à la simple force des bras.

Affiche Compagnie XY specacle Il n'est pas encore minuit à la Villette Paris espace chapiteaux cirque acrobatie photo F Moreau_CrÇa SL-Change is good

Il n’est pas encore minuit
par la Compagnie XY

à l’Espace chapiteaux du Parc de la Villette

Mercredi, vendredi et samedi à 20h
Jeudi à 19h30
Dimanche à 15h

jusqu’au 27 décembre 2015

BON PLAN : restauration sur place et sous chapiteau avant et après spectacle.

SAVE THE DATE! 
Le dimanche 29 novembre : bal swing entre 16h30 et 18h30 sous le chapiteau

La représentation du jeudi 10 décembre à 19h30 sera audio décrite (information : Nicolas Wagner, n.wagner@villette.com)

Share

JOHN – Spectacle brut par DV8 Physical Theatre à la Villette #concours inside

John est le nouveau spectacle mélangeant théâtre et danse créé par Lloyd Newson,  fondateur et directeur artistique de DV8 Physical Theatre.
Habitué des sujets forts et délicats, ce dernier s’est entretenu avec plus de 50 hommes, les interrogeant à propos de l’amour et du sexe. John c’est l’homme qui compile cet ensemble de propos.
Présenté dans le cadre du Festival d’Automne à la Grande Halle Villette, cette création est Intense, sans détour et encrée dans le réel. Ce spectacle est déconseillé au moins de 16 ans.


John,
c’est certainement “John Doe”, le patronyme donné aux personnes inconnues, dans les pays anglo-saxons. Il signifie aussi “Monsieur X” ou “Monsieur Tour-le-monde”.

Après une enfance difficile entre les sévices de son père et l’overdose de sa mère, John, délinquant et consommateur de drogue, passe de centres pénitentiaires en centres de désintoxication. Entre temps, il erre seul dans les bas-fonds de Londres, luttant pour sa survie et nous entraînant avec lui dans des lieux inconnus.

La compagnie DV8 Physical Theatre (prononcé “deviate“) transpose les mots de ces 50 hommes en une performance de théâtre dansé.
Ce n’est pas une fiction, mais la vie recomposée de ces inconnus.
Parole brute et attitudes authentiques sont mises en avant par le mouvement des corps, parfois épileptique et parfois sensuel.Cette combinaison crée une expérience intense, émouvant et poignante.
DV8 Physical theatre John Grande Halle de la villette Lloyd Newson spectacle théâtre danse concours Paris affiche Andi Xhuma Ian Garside © photo by Laurent Philippe
 CONCOURS

Parce que nous aimons les spectacles forts et intenses, nous vous offrons des invitations pour la première du spectacle de John, le mercredi 9 décembre 2015.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 5 décembre 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la représentation du mercredi 9 décembre 2015 à 20h  à  La Halle de la Villette (Paris).

Avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre le 9 !

DV8 Physical theatre John Grande Halle de la villette Lloyd Newson spectacle théâtre danse concours Paris affiche © Photo by Kris Rozental Visuel by Sophie Lavoiejpg

JOHN
Compagnie DV8 Physical Theatre
du 9 au 19 décembre 2015
Lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h, jeudi à 19h30

Grande Halle de la Villette
211, Avenue Jean Jaurès
75019 PARIS

Spectacle en anglais surtitré en français
Attention, le texte et certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Conseillé à partir de 16 ans.

Pour des raisons artistiques, les retardataires ne sont pas acceptés sur ce spectacle

Création en partenariat avec le Théâtre de la Ville, la Biennale de la Danse de Lyon et le Festival d’automne à Paris

Concours JOHN DV8 Physical Theatre
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

Share

Marc-Antoine Le Bret : un vent de fraîcheur dans l’imitation !

Marc-Antoine Le Bret vous le connaissez certainement. Jeune lionceau de l’imitation, comparé à Gerra ou Canteloup, le jeune homme performe à la TV et  à la radio.
Nous avions manqué son spectacle précédent The Imitator au Bô Saint Martin. L’erreur est réparée avec notre visite au Théâtre Le République ce dimanche. Nous avions vraiment envie de découvrir sur scène son spectacle Marc-Antoine Lebret fait des imitations.

Marc-Antoine Le Bret s’est vraiment fait remarqué du grand public à la radio sur Europe 1 dans Le grand direct des médias en 2012. Tout d’abord en duo avec Anaïs Petit, puis en solo, il est débauché par Cyril Hanouna, dans la même radio, pour Les pieds dans le plat.
En parallèle, Marc-Antoine se fait sa place à la télé dans Les Guignols de l’info mais aussi dans Touche pas à mon poste et depuis cette rentrée 2015 dans le mastodonte du samedi soir : On n’est pas couché.

Photo by Cyrille George Jerusalmi
Photo by Cyrille George Jerusalmi

Marc-Antoine Le Bret renouvelle les voix.

Dans les 70 voix de son répertoire, on retrouve bien sur quelques incontournables comme Hollande, Drucker, Sarkozy, Julien Lepers.
Mais le point fort du jeune homme réside surtout dans des voix nouvelles (majoritairement issues de la télé) comme Ruquier (et son rire imité parfaitement), Cyril Hanouna, Yann Barthès, Denis Brogniart, Cyril Lignac, Jean-Marc Généreux ou encore Kev Adams… et tout récemment Yann Moix.
Toutes ces personnalités  sont plutôt rares dans la bouche des autres imitateurs, où alors un peu moins maîtrisées.

Côté spectacle, la salle du Théâtre le République est comble en ce dimanche soir.
Un début de spectacle en forme de stand-up qui mélange un vécu hypothétique (“j’imite tout le temps même chez mes beaux-parents“) et des petites interventions de personnalités parodiés.
L’écriture est un peu laborieuse et les saillies un poil convenues, trop courtes. On reprochera à Marc-Antoine de jouer du même rythme que dans ces interventions TV, une petite phrase par voix, des chutes et jeux de mots un peu trop faciles.
Il n’empêche que la salle est conquise.

On préfère largement la seconde partie du spectacle dans laquelle le jeune homme se projette dans le rôle d’invité d’émissions à forte audiences, entre autres. C’est vraiment ce que l’on attendait.
Des situations qui permettent à l’imitateur de déployer des personnages sur une plus grande longueur, dans des sketches plus posés, plus construits et toujours autour de l’univers de la télévision, sa marque de fabrique.
Comme dit précédemment, il campe un Ruquier aussi vrai que nature, un Gérard Holtz avec une gestuelle  parfaite, un duo Nelson Monfort/Philippe Candeloro justement libidineux.
Et pour les connaisseurs de TPMP, son Hanouna est vraiment bluffant durant 5 min. Fermez les yeux et vous y êtes.

Photo by Cyrille George Jerusalmi
Photo by Cyrille George Jerusalmi

On regrettera aussi que certaines voix ne soient pas présentes dans ce spectacle, comme le rappeur Booba, Benjamin Castaldi, François Damiens , Jean-Marc Morandini ou Mac Lesggy, plutôt que de revoir certaines 2 ou 3 fois.
Mais il est difficile de contenter tous les spectateurs.

Malgré nos petites réserves, nous n’avons pas boudé notre plaisir
de voir Marc-Antoine Le Bret sur scène.
Alors n’hésitez pas vous aussi à vous laisser séduire par Marc-Antoine Le Bret et ses multiples voix.

Marc Antoine Le Bret spectacle fait des imitations humour théâtre le République tpmp Europe1 On n'est pas couché Affiche

Marc-Antoine Le Bret fait des imitations

Prolongations !!

Vendredi et Samedi à 20h
Dimanche à 18h

Le République
23 Place de la République
75003 Paris

Share

AMALUNA par le Cirque du Soleil : étincelant et bluffant !

Le Cirque du Soleil ne délaisse jamais bien longtemps la France. Pour preuve son grand retour avec Amaluna, après avoir présenté Quidam à Bercy, l’année dernière.
Au programme cette année, non pas une mais deux amourettes, des numéros encore une fois totalement fous et bluffants. Amaluna c’est un show calibré comme un diamant, installé au Parc de Bagatelle jusqu’au 3 janvier 2016.

Image de prévisualisation YouTube

Sur une île à forte dominance féminine (70% de la troupe), une jeune femme, Miranda va de découvertes en découvertes avant de croiser le très séduisant Roméo.

Miranda, bol d'eau et cannes
Miranda, bol d’eau et cannes

Ces deux personnages ont chacun droit à un numéro en solo. Miranda (Iuliia Mykhailova, originaire d’Ukraine) réalise une incroyable performance de suspension à deux mains, puis à une seule entrecoupée de plongeons dans un bassin incurvé. Plus d’une fois on frémit. Une glissade et le coup du lapin peut si vite arriver. La maîtrise est totale, malgré les mains moites.
A la fin, notre héroïne est rejointe par son prétendant pour un dernier plongeon, à deux. Jeux de transparence dans leur mini-bassin. So romantic!

Roméo, mât chinois
Roméo, mât chinois

Roméo (le français Edouard Doye), quant à lui, préfère l’air à l’eau. Et se suspend à un mât chinois avec une dextérité rare. Le numéro a été mainte fois vu et revisité dans nombre de spectacles mais cette version-là nous tient en haleine, sans aucune seconde de répit. La performance étant de chuter et de se retenir à ras du sol, et plus d’une fois.

Maïnha, la nounou, et Papulya, le valet, coulent la parfaite romance. D’un gradin à un autre pour un lâcher de bisous à distance aussi naïf que tendre. Arrive la balade en bateau, non sans petits désagréments. Et le tout fait rire aussi bien petits que grands. Ces parenthèses comiques sont saupoudrées parfaitement pour ne pas plomber le rythme de l’ensemble et dissimuler subtilement le changement des agrès des athlètes entre deux numéros. De la dentelle.

Déesse de l'équilibre, manipulation
Déesse de l’équilibre, manipulation

Un autre numéro, totalement inédit nous a aussi fait retenir notre souffle. ll s’agit de l’art délicat de la Déesse de l’équilibre. Une dizaine de minutes à manier ces plus ou moins longues tiges qui s’imbriquent les unes aux autres dans un jeu parfait avec l’air et la pesanteur. Sans musique, avec le simple souffle de l’artiste, la tension est intense et les respirations du public se font discrètes. La tentation de parler à son voisin n’est même pas envisageable.

Déesse de la lune
Déesse de la lune

Et enfin, autre prouesse de la troupe : une voltigeuse chanteuse. Sur son cerceau, la Déesse de la Lune offre un numéro tout aussi incroyable que les précédents. Elle y rajoute son filet de voix, en plus de jouer les grands écarts à plusieurs mètres du sol. C’est aussi féérique que subjuguant. Un rêve qui semble à porter de main et pourtant combien de jours, de mois, d’années pour atteindre cette perfection.

Les hommes ne sont pas en reste avec la voltige des naufragés, aux corps secs et charpentés. Là aussi, l’enchainement des sauts étourdit et semble irréaliste.

Le Cirque du Soleil c’est, rappelons-le de la musique live avec musiciens et chanteurs, des maquillages et costumes toujours inégalables. Quand on sait que pas moins de 8 spectacles de la troupe sont à l’affiche de Las Vegas ; avec Amaluna, c’est un peu une part de rêve américain que l’on s’offre pour les fêtes. Et l’assurance d’un souvenir indélébile.

Amaluna show spectacle du Cirque du Soleil prolongation janvier 2016 plaine de jeux de bagatelle paris 2015

AMALUNA
spectacle créé par le Cirque du Soleil
mis en scène de Diane Paulus 

à la Plaine de jeux du Parc de Bagatelle
Paris

du mardi au samedi à 20h
matinée le samedi à 16h30
le dimanche à 15h30 et 17h

Share

Un week-end sur deux au Théâtre Edgar : avis aux dépressifs du transat !

« C’est comment ici ?! Ah ! C’est comme en Ukraine mais avec la plage ! Bah, c’est à dire que si tu veux flinguer tes vacances, t’emmènes ton mec, ton ex et puis un môme ! » Julie, adorable organisatrice d’une semaine de vacances qui réunit Antoine, son ex (et père de son fiston, Jules) et son amoureux, Julien.

Si tu veux flinguer une soirée morose, t’emmènes ton mec, ton ex et ton môme voir cette pièce de théâtre ! Pour les enfants, en dessous de 10 ans, s’abstenir ! Vous n’êtes pas censé être dépressifs du transat.
Ce spectacle, c’est comme changer une couche. De la science-fiction !

Affiche spectacle Un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires comédie de jean franco et guillaume mélanie mise en scène Cédric Moreau au Théâtre Edgar Paris

Julien : « Tu sais pas t’occuper de ton fils ! […] Même changer une couche c’est de la science-fiction pour toi, c’est ça. Quand tu viens le chercher le week-end, on est obligé de te laisser un manuel d’utilisation. »

Et à mon tour, je suis obligée de vous laisser un manuel d’utilisation pour vous préparer à cette pièce qui se joue au Théâtre Edgar :

1. Ne pas se rendre en pantacourt vert kaki au théâtre.
Julien vous vannera : « C’est un peu comme les aisselles mal épilées sur une meuf, ça te nique toute envie ! »

2. Pour les spectateurs occupés à mourir tous les quarts d’heures – les hypocondriaques ; mâcher de la gomme à l’huile de cannabis pour traiter tout épanchement affectif.
Antoine : « Si je m’épanche trop, ça m’émeut physiquement et ça me provoque de la tachycardie ! Si je dis rien et que je garde les mots pour moi je n’ai qu’une angine. »

3. Offrir à la jolie Alexandra Chouraki, un dessin d’un ogre aquatique à la fin du spectacle.
Julie : « J’aimerais bien voir la gueule de ton bide, si tu avais été squatté par un ogre aquatique qu’on devait servir trois fois sinon il donnait des coups de pieds. »

4. A la question : « quel est le signe astrologique de Jules ? » posée par Julie, faites le cri du bélier (scène des « Olympiades du meilleur papa », soit 31 minutes après le début de la pièce).

Bébé Jules :
« Waaa » – pleure
« Moua » – tête le biberon
Antoine : « C’est inimaginable de chier comme cela, c’est inhumain » – chie
« Hahaha » – rit
« » – dors.

Jean Franco et Guillaume Mélanie
Jean Franco et Guillaume Mélanie

Antoine et Julien nous emmènent dans un conflit tendre. Vannes, situations fantasques, jeux de mots participent à nous attacher à ce duo à la colère tendre. La scène des « Olympiades du meilleur papa » est magistrale.

Antoine : « C’est sympa de jouer avec les Ceausescu, c’est chouette ! »

Le duo happe la scène. Nous n’avons yeux et oreilles que pour Antoine à la nonchalance hypocondriaque et pour Julien en costume de l’athlète Usain Bolt, avec le physique en moins, mais le verbe caustique en plus. Chacun a pour objectif d’être reconnu. Au fond, il s’agit là, de l’enjeu de la pièce.

Alexandra Chouraqui
Alexandra Chouraqui

Comment deux hommes que tout oppose se prennent de tendresse l’un pour l’autre ? Jules, l’enfant projette ses deux pères dans l’action : passer une semaine de vacances ensemble. Mais c’est bel et bien Julie, la mère, l’épouse et l’ex qui est le catalyseur de leur rencontre. J’aurais aimé que ce rôle soit plus étoffé à l’instar des deux personnages d’Antoine et de Julien. Mon enthousiasme s’effrite lorsque je revois Julie peiner à prendre une place sur scène. J’ai cherché tout au long de la pièce ce moment tendre subtil pour ce personnage mais je ne l’ai pas saisi. Le duo des deux hommes permet d’outrepasser ce manque, parce qu’on s’identifie pleinement à leurs doutes, leurs peines et leurs espérances. Exister ensemble !

Cette comédie brillamment interprétée par Jean Franco et Guillaume Mélanie est à savourer le temps d’une ou deux représentations (pour celles et ceux qui veulent en reprendre une tranche) au Théâtre Edgar jusqu’au 3 janvier 2016.

by La Baleine Quantique

Un Week-end sur deux
et la moitié des vacances scolaires

Texte : Jean Franco et Guillaume Mélanie
Mise en scène : Cédric Moreau
avec : Alexandra Chouraqui (Julie : mère & névrosée comme 99% de la population mondiale)
Jean Franco (Antoine : l’ex de Julie, hypocondriaque & petit)
Guillaume Mélanie (Julien : l’amoureux de Julie & grande chose manique)
Poupée (Jules : le nourrisson né un 31 mars 2015)

Théâtre Edgar
58 boulevard Edgar Quinet
75014 Paris

du mardi au samedi : en alternance 19h ou 21h
Dimanche : 17h30 (1 fois sur deux pour cause de garde parentale)

Share

La Tragédie du dossard 512 de Yohann Métay : rire à en perdre haleine !

Sur scène, il apparaît en trottinant, Yohann Métay, la quarantaine est un sportif repenti. Son ancienne prédilection : la course à pied. Au cours d’une soirée “souvenirs sportifs” entre potes, le quadra, à l’époque un poil bedonnant à cause de la bière du nord, se voit lancer un “T’es cap’ ou t’es pas cap ?” Rien de tel pour froisser l’égo de notre homme. Et c’est parti pour une passionnante course de fond intitulée : La tragédie du dossard 512 à la Comédie des Boulevards prolongée jusqu’au 30 janvier 2016 !

Sur le papier, un spectacle comique sur un trail de 160 km réalisé en 40 heures, qui part de Chamonix pour arriver à Chamonix, ça n’a rien de palpitant. “Deux jours deux nuits sans dormir…de Chamonix…à Chamonix ! Avant, j’étais normal.” comme l’intéressé le dit lui-même.
C’est sans compter la manière si particulière pour un accro au sport de tourner en dérision sa propre passion. Sportif ou non sportif, vous trouverez votre compte de rire dans ce spectacle.

Photo de Yohann en action
Photo de Yohann en action

La tragédie du dossard 512 : l’effort en mode comique

Yohann, affiné après quelques mois de préparation, nous embarque avec lui sur ce trail, qui pour beaucoup peut paraître inhumain. C’est un show particulier car l’homme, acteur et athlète, arrive à nous faire frissonner à travers cette expérience peu commune.
Des anecdotes de préparation avec la précieuse crème NOK – un must chez les coureurs – aux amitiés éphémères du peloton sur la ligne de départ, ce dossard 512 ne nous épargne rien des sacrifices et de la douleur de l’effort, mais toujours avec un second degré assumé.
La sélection des musiques d’illustration est parfaite. On a tous connu ce moment où Vangelis a été poussé à plein régime pour transcender la force du sportif. Un cliché qui a la vie dure.

Mais l’acteur-auteur-sportif, a aussi le sens de la rupture, laissant le silence envahir la salle. Un moment vraiment unique qui doit être différent chaque soir suivant les réactions, plus ou moins gênées du public, face au coureur en action.

Tragédie du dossard 512 avis critique Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour paris sport one man show photo © Olivier SagotL’une des bonnes idées de ce spectacle est de laisser littéralement la parole à son corps durant l’effort. Les dialogues entre l’orgueil, la raison, les muscles et autres organes du corps du sportif soumis à la douleur intense de l’effort sont réellement virevoltants.
Il faut mettre l’accent sur la très belle tirade du foie qui résume en 3 minutes les sacrifices imposés par le coureur pour parvenir à terminer cette course de 160 km.

On mettrait un petit carton jaune sur quelques petites longueurs de jeu à certains moments. Mais rien qui ne nous fasse perdre le plaisir comique de ce spectacle. Surtout quand on est capable de faire un teaser comme celui-ci :

Image de prévisualisation YouTube

Sous l’oeil des pratiquants…
Dans la salle de la Comédie des Boulevards, les sportifs viennent en nombre. Ça se sent dans les rires et dans l’ambiance plus festive que d’habitude. La complicité est bien présente dans les rangs.
Nous avions convié un ami coureur à nous accompagner.  Et il est affirmatif : “Yohann décrit parfaitement les différentes phases par lesquelles passe un sportif dans ce genre de course. Le spectacle est vraiment drôle, on peut s’y reconnaitre facilement“.
Et d’après les discussions entendues dans la file d’attente, il arrive à Yohann de jouer son spectacle lors des rendez-vous sportifs auxquels il participe. Plutôt incongru, non ?

La Tragédie du dossard 512 c’est 1h15 de rires garantis durant lesquels on souffre tout de même avec lui !

Tragédie du dossard 512 Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour avis critique paris one man show

La Tragédie du dossard 512

one man (sport) show de Yohann Métay

du  jeudi au samedi à 20h15

prolongations jusqu’au 30 janvier 2016 !

Comédie des boulevards
39 rue du Sentier
75002 Paris

Share