Archives de catégorie : Coups de coeur !

Jennie Abrahamson – nouvel album et concert à Paris le 14 mai – Festival de musiques suédoises ÅÄÖ!

A partir du 11 mai, un vent nordique va souffler sur Paris. Le Festival de musiques actuelles suédoises, ÅÄÖ!, va prendre ses quartiers dans plusieurs lieux de la capitale: Trabendo, Gaîté Lyrique, La Maroquinerie, Le Point Ephémère et l’Institut Suédois.

Aux côtés du plus célèbre des Suédois de Paris, Peter Von Poehl (en concert les 12 et 13 mai) de nombreuses découvertes musicales sont au programme de cette nouvelle édition.

La fine équipe a envie de partager son coup de coeur pour Jennie Abrahamson. Celles et ceux qui connaissent la chanteuse Ane Brun, se souviennent peut-être d’une Jennie instrumentiste, discrète, qui l’accompagnait sur scène.

Depuis, elle a entamé une carrière solo avec 3 albums inspirés. Le petit nouveau dénommé The Sound of Your Beating Heart vient de sortir en France et en Europe après avoir fait le bonheur de ses terres natales.

Il a suffit de la première écoute du morceau entraînant et rythmé, Hard to come by, en free download sur son site officiel, pour s’assurer du talent de cette voix suédoise.
Mais que ce premier titre ne vous trompe pas sur les différentes facettes qu’offrent cet album et la qualité des arrangements qui l’accompagnent.
Après une courte introduction symphonique avec Sail Away Player, le morceau Wolf Hour nous entraîne dans une pop maîtrisée et addictive.

A deux reprises, l’artiste croise subtilement le fer avec Björk et Kate Bush. Tout d’abord pour un Running des grands espaces, aérien. Et ensuite, avec Namnlost spar 9, dans un piano voix feutré et hautement sensible, en parfaite bande-son pour un film.
S’ensuit un Crash très Tori Amos par ses sonorités et A Bettet festif et revigorant.

Mais surtout, votre Ipod ne pourra pas reculer bien longtemps à l’appel du duo de Jennie avec Adam Olenius du groupe Shout Out Louds pour le sublime: Hole in You. Un song-writing tout en douceur pour un moment de haute-volée aussi bien tragique et que rayonnant.

Image de prévisualisation YouTube

Jennie Abrahamson en concert:

le 14 mai à la Maroquinerie avec Frida Hyvönen et Promise & The Monster
le 15 mai à l’Institut Suédois (sur invitation) Paris 3e

Nouvel album:  The Sound of Your Beating Heart
Almost Musique

Share

Présidentielle 2012 Street Art Paris: Vote DARKSIDE – Sticker by ES

Croisé rue de Bercy dans le 12e arrondissement @Paris, ce sticker collé à même le mur va peut-être pouvoir résoudre le dilemme de la Présidentielle 2012.
Pour qui les Français vont-ils voter au second tour?

Et s’ils étaient tentés par le côté obscur de la force?

Quand le street art est aussi un acte politique faisant référence à un film culte Star Wars, il propose une alternative: le Vote Darkside

La mention Explicit Killing Painting et les initiales ES permettent de confirmer qu’il s’agit d’une oeuvre street art de l’artiste Edouard Scarfoglio.
Il s’était fait rare sur les murs parisiens.
Réjouissons-nous de ce nouvel appel à un peu de décalage en cette période ultra politisée.

Après le burger et le sticker, quel est le prochain rendez-vous de Dark Vador?

Share

MUSIQUE : concert de Raphaël KIDD à La Loge @ Paris – Premier album “Goodbye Captain Goodbye”

En cette période de full célébration du dieu de la Folk, nous avons dénommé Bob Dylan, on en oublierait presque que le genre n’est pas le monopole des US.
Preuve avec ce nouvel artiste, Raphaël Kidd, dont les deux premiers titres en écoute: Where Are You Tonight? et On a Ride offrent quelques belles promesses de virées festives et relevées.

En effet, certains, certaines d’entre nous se désespéraient un peu de la mélancolie contagieuse et  de Cocoon ou Angus & Julia Stone.

Ce parigot pur souche de 27 ans nous redonne donc espoir et va titiller nos oreilles à partir du mois de mai avec deux actus chaudes:
un premier album Goobye Captain Goodbye à paraître et un concert à La Loge, le 5 mai pour le présenter son univers inspiré.

Pour les curieux, un extrait est à écouter en soundcloud.
Cliquez sur la photo
de Sarah Esteje pour le découvrir.

Mais ne vous y trompez pas, la poésie de Raphaël peut aussi revêtir des mélodies plus calmes, voire sombres.

En attendant réserver votre soirée du samedi 5 mai à 20h.
Vous serez très certainement surpris par l’assurance de ce jeune chanteur.

La Loge
77 rue de Charonne
Paris 11e

M° Charonne / Bastille / Ledru-Rollin

Share

Festival HAUTES TENSIONS 2012 à la Villette – Livereport hip hop sur un plateau avec les compagnies 6e DIMENSION, SERIAL STEPPERZ et REVOLUTION

C’est la deuxième année que le Festival Hautes Tensions à La Villette joue avec l’énergie des corps et la tension des propositions.
Le programme réserve jusqu’à dimanche, jour du premier tour des Présidentielles, une source inépuisable de fougue collective et contagieuse.

Le buzz tourne autour du spectacle Vortex par la Compagnie Non Nova menée par Phia Ménard. Complet pour les dernières dates.
Et pleine attention est portée sur les plateaux hip hop à la Grande Halle du week-end dernier et du prochain.

Ce samedi, 21h, le public tassé et hétérogène sur les gradins se prépare pour un plateau porté par 3 compagnies.
Cette soirée est l’occasion de 3 décharges artistiques à travers 3 écritures originales.

Qui a dit que le hip hop était réservé aux mecs? La Cie 6ème Dimension remet les idées au clair en balayant tous les préjugés.
Mené par un sextet de jeunes filles accompagnées d’un seul garçon, le spectacle Satisfaite ou remboursée: le show, place donc l’homme en minorité pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’égalité des sexes passe aussi par la scène.
La performance est joyeuse et pro. Les filles impressionnent par leur maîtrise et un sourire inaltérable.
Seul regret: la durée de la démo trop courte pour révéler le plein talent de ces cinq filles.

Deuxième plateau, autre ambiance.
La  Cie Serial Stepperz en impose. Pas d’entrée explosive. Au contraire, la crew joue dans la retenue des corps. Ce qui peut dérouter mais n’encourage qu’à une meilleure appréhension des personnalités de chaque danseur.
Les regards se croisent, entrées et sorties de scène successives, la tension est palpable. Rien ne gronde encore sous les sweats.
Jusqu’à ce que la bande-son impulse le rythme nécessaire à une mise en danse collective.
  Change the rules est un terrain de jeu sans temps mort, efficace et joyeux.
Mention spécial au danseur avec ses dreadlocks qui crée à lui seul une choré alternative avec le mouvement de ses cheveux attachés.

Le troisième spectacle mené par Cie RÊVOLUTION pulvérise les fondamentaux du hip hop et du breakdance.
Un détail laisse deviner le glissement vers la danse contemporaine:  les 6 danseurs venant d’Afrique apparaissent, sur scène, pieds nus.
Un détail qui impose une écriture particulière faisant de Rage une oeuvre impressionnante de force.
Les hommes, assis sur des enceintes, entament une danse réduite au haut du corps. Maîtrise et montée progressive jusqu’au regroupement des artistes au centre de la scène.
Là, débute une série d’affrontements de deux hommes, soutenus et portés par les autres.
C’est brut, brutal même. Les images évoquent une violence primaire et rituelle.
Le chorégraphe Anthony Egéa porte ses danseurs jusqu’aux mouvements les plus essentiels.
La beauté des différents tableaux paralyse souvent. Mais l’humour n’est pas absent de ce spectacle notamment quand l’esprit disco est évoqué à travers une séquence colorée et décalée.

Rendez-vous à partir de vendredi, pour le second plateau hip hop avec les Compagnies Next Zone, Phase T. et Wanted Posse

Hautes Tensions au Parc de la Villette
Jusqu’au 22 avril 2012

Share

MUSIQUE – nouvel album de BERTRAND BURGALAT : Toutes Directions et dérisions dehors

C’est le Printemps! Et Bertrand Burgalat, n’a pas hésité à sortir son nouvel opus, Toutes Directions, en cette saison qui manque parfois de dérision.
Certes, il y a bien Sebastien Tellier qui lance la promo de My God is Blue, mais ses nouvelles facéties vont-elles nous attendrir?

Les beaux jours reviennent et la suffisance parisienne aussi: “T’as vu mes pecs sous mon tee-shirt acheté chez Colette? J’y ai passé tout l’hiver dessus.”
“Je te capte même pas sous mes sunglasses Marc Jacobs.” Sans compter la nouvelle mode pour les Louboutin homme. La semelle rouge sous la basket, c’est moins glam que sous un escarpin talon haut, accompagnant une cuisse épilée de près.

Dans ce dédale de précieuses ridicules 2.0., l’invitation “Danse, danse, la vie se danse” (Bardot’s Dance) de sieur Burgalat tombe forcément à pic.
On a tous en nous un peu de légèreté à revendre. Et quand les accords sonnent aussi bien, notre estime pour le genre humain s’en trouve soudain rafraîchi.

Introspection spatio-nébuleuse à travers un Voyage Sans Retour et une Sentinelle Mathématique. Amour en slowmotion avec Berceuse et Dubai my love –  saviez-vous que la capitale des Emirats arabes unis avait détrôné Paris en matière d’ouvrage romantique? Fallait oser.

L’esprit furieusement décalé de cet artiste protéiforme et producteur au flair certain ne gâche en rien la qualité des compositions.
Bien au contraire, l’accompagnement musical est un régal de dentelle fine et classe. Pas étonnant que le titre de l’album soit un instrumental et non une chanson. Un autre pied de nez complice avec l’auditeur qui prêtera toute attention à ces créations.

Sinon, ça ne vous surprendra certainement pas si on trouve des accords très eightie’s dans la dernière création de Mister Burgalat. La Rose de Sang et Réveil en Voiture en sont de parfaits exemples. Un revival délicat et réjouissant qui réchaufferait les oreilles du froid électro ou de la fadasse bouillie que nous réserve la variété française.

Croisé, quelques jours avant la publication de ce billet, devant le bureau son label Tricatel, Bertrand B. affiche un sourire timide mais contagieux.
Il est surpris par autant d’attentions, lui qui était plus habitué à des piques en son endroit qu’à de sincères déclarations.
Toutes directions augure-t-il un nouveau rapport aux journalistes des pages et chroniques musique de nos magazines et radio?
Les Inrocks n’ont en tout cas pas raté l’occasion d’un rendez-vous avec l’artiste.

Toutes Directions de Bertrand Burgalat
En CD, Vinyle édition luxe ou édition sérigraphiée
Tricatel

Share

IGNITE THE LIGHT Opening Night HOTEL W PARIS Opéra – New York in Paris : quand l’esprit américain souffle sur la nuit parisienne

Un mois et demi après son ouverture (un certain 14 février) l’Hôtel W Paris Opéra est entré dans la lumière de la nuit parisienne, ce jeudi, en faisant du gringue à une cohorte d’invités.

Quelques guests sont venus agrémenter les rangs de leur présence, discrète: Ariel Wizman, un Romain Duris “plus beau en vrai qu’au cinéma” aux dires d’un photographe cherchant à le flasher, l’équipe de l’émission Paris Dernière menée par un Philippe Besson taquin avec ses collaborateurs (chatouilles, et autres jeux de mains) , Gaspard Augé du groupe Justice ou encore Marco Prince qui a fait plusieurs fois le tour du quartier avant de rentrer et l’équipe du Petit Journal cherchant la ptite bête.
Face à eux, d’autres artistes se sont donnés en spectacle: Singtank by Alexandre et Joséphine de la Baume,  le jeune groupe américain Electric Guest ou le DJ belle gueule: Michaelangelo L’Acqua. Ils s’étaient donnés rendez-vous dans une chambre chaleureuse dont le lit est surmonté d’une scène de concert. Du dernier cri.

                                                                        

L’équipe de cette nouvelle enseigne from US avait fait le choix de la frustration avant d’ouvrir en grand les portes de ses espaces et de ses chambres. Peu d’informations avaient réellement filtré. On connaissait de réputation le W de New York ou celui de Barcelone, les conditions de recrutement et le visage du W Insider, agent au flair certain capable de dénicher les meilleurs plans pour la clientèle VIP. Quelques visuels de chambres avaient commencé à filtrer dans les médias. Certains avaient déjà siroté un cocktail au bar.

L’Opening Night baptisée Ignite the light avait comme enjeu d’allier l’esprit frénétique et audacieux de New York à la lumière de la capitale.

Pari réussi ne serait-ce que dans le savoureux mélange vestimentaire de cette soirée. Du costume classique chic, à la barbe longue mais domestiquée de jeunes ubbersexuels, en passant par le “so fashion” car capitale de la mode, baby!, avec des détours sur quelques belles audaces dont le très remarqué artdirector Yorgo Tloupas et deux ou trois fautes de goût: bermuda et baskets pour certains. Les ricains assument une part de mauvais goût, on ne saurait leur en tenir rigueur quand ils organisent aussi bien leur soirée.

Et la grande difficulté résidait à ne pas chavirer totalement entre les coupes de champagne blanches opaques, les mini-burgers ou autres jambons de pays from Italy coupés sur place. Certains invités ont mis du temps pour passer de la découverte des délices culinaires à l’appel de la chambre.

En effet, deux étages de l’hôtel attendaient les guests pour assurer un spectacle en chambre et comité réduit. Vernis fluo et translucide Room 210 pour les girls. Dans une autre, un écran méchamment interactif, réalisé par le label Shobo Shobo vous affuble d’une combinaison d’une centaine de visages monstrueux.

Il n’est pas rare non plus de croiser certaines filles distinguées en peignoir blanc sautant généreusement sur un lit. Au bout du couloir, la chambre 212 accueille des groupes en live. Les places sont chères, car l’espace est réduit et la transpiration est contagieuse. Un agent assure la fluidité du trafic à l’entrée de la Room.

L’équipe de Paris Dernière est en train de capter le concert du groupe Electric Guest mené par le chanteur Asa Taccone pendant que Luz, le dessinateur de Charlie Hebdo, tente de croquer la fougue du jeune groupe prêt à marquer les esprits par sa performance. Deux joyeuses quadras sont au premier rang pour ne rien rater. La poprock de ces gars-là est furieusement jouissif.

Autre chambre, autre ambiance. Un étage plus bas, impression de pénétrer les lieux d’un crime. Pénombre et stupeur. Un homme à lunettes noires brandit une lampe torche à la manière de Seven (le film) pour faire apparaître sur les murs les idéogrammes de la marque Louis Vuitton ensanglantés.
Effet sensationnel garanti.

Après ce tour du propriétaire, les impressions sont enthousiastes quant au design des chambres. Pas d’ostentatoire. Plutôt du design raffiné et inventif, des amis pour la nuit avec les coussins visages et une vue romantique sur l’Opéra Garnier, si l’on est du bon côté de l’Hôtel W.
Mais, après cette soirée, rien ne sera jamais plus comme avant, car vont nous manquer ces live shows en chambre.

Share

Exposition HELMUT NEWTON au Grand Palais: audace, glamour et humour – Paris célèbre le photographe – VIDEO

Paris célèbre le photographe Helmut Newton jusqu’au 30 juillet au Grand Palais.

Provocateur, maître du noir et blanc, passionné de polaroids, influenceur de génie et aussi “kidnappeur” selon sa femme June, au vue des nombreuses références présentes dans ses photos, l’artiste a célébré la sensualité de la femme tout au long de sa carrière.

Image de prévisualisation YouTube

La caméra de la fine équipe  est allée à la rencontre de deux correspondantes de médias étrangers, premières visiteuses de l’exposition. Raquel du journal espagnol El Mundo et Anne Christine de la radio allemande ARD nous confient leurs premières impressions.
Nous avons aussi réussi à poser deux questions à Philip Pavel, ancien directeur de l’Hôtel Château Marmont à Beverly Hills, acteur et ami du couple  Newton, présent lors du vernissage.

 Première rétrospective de l’oeuvre du grand photographe depuis sa mort en 2004, l’exposition offre un passionnant voyage dans l’audace, l’avant-garde, le glamour et le décalage. En effet, l’humour n’est jamais très loin dans les oeuvres exposées même quand il s’agit de nus.

Car le corps de la femme, telle l‘Olympia de Manet (1863), ne s’expose pas de manière systématiquement frontale dans l’oeuvre de l’artiste. Il y a un contexte, un cadre, une mise à distance parfois subtile qui détourne bien souvent le regard ou le divertit. Prenons par exemple l’autoportrait de Newton avec son épouse June, spectatrice assise et le mannequin Sylvia Gobbel en 1981.
Le résultat donne à voir bien plus qu’un nu. Il s’agit avant tout d’une scène de studio comme seuls quelques privilégiés pourraient y assister. Une mise en abyme d’une séance photo plus spontanée que posée aux dires de June, qui a démystifié, lors de la conférence de presse, le contexte de préparation de cette photo. Elle a justifié,  au passage, sa présence comme accidentelle, car elle patientait.

Mais, dans cet ensemble original, se dessine une relation toute particulière entre un artiste et une ville d’inspiration. Paris, après Berlin, s’est révélé un formidable terrain de jeu. Peut-être parce qu’il avait une vouait une passion certaine pour le créateur de mode Yves Saint-Laurent symbole du Paris chic de l’époque.

L’affiche de l’exposition n’a sans doute pas été choisie par hasard quand on sait que le modèle a pris la pose en 1975, rue Aubriot dans le 4e, lieu de résidence du couple Helmut et June à partir de 61.
S’en suit une vue plongeante sur le modèle Bergstrom, au-dessus de Paris.
Les clins d’oeil à la capitale ponctuent le parcours: une station de métro, l’Île Saint-Louis et un portrait de June

A noter que l’ensemble des tirages a été réalisé du vivant de l’artiste.

Exposition Helmut Newton
Grand Palais
Galerie sud-est – entrée avenue Winston Churchill

Ouverture tous les jours de 10h à 22h sauf le mardi – jusqu’au 17 juin 2012
Fermé le 1er mai
Prolongation jusqu’au 30 juillet 2012

Share

Livereport : première scène parisienne de Beth Jeans Houghton au Divan du Monde – Festival Les femmes s’en mêlent

Alors qu’elle s’affiche en couv de Modzik  la moue désenchantée, Beth Jeans Houghton prend, ce lundi, son premier shoot scénique à Paris. Approchée une première fois pour un portrait vidéo, la fine équipe du blog trépignait de découvrir la jeune artiste en live.

Deuxième semaine de concerts pour Les femmes s’en mêlent.  Alors que la concurrence pop rock est à son comble entre The Shins au Bataclan et Dionysos qui offre la primeur de son nouvel album au Trianon, l’édition #15 du Festival offre en ce début de semaine trois rencontres de chanteuses soutenues par un band 100% testostérones.

En ouverture, Thus:Owls éclaire la soirée de son magnétisme incantatoire. La suédoise Erika Alexandersson conduit son groupe vers des sphères peu communes. Personne ne s’étonne de cet alliage musical suédo-canadien.

En seconde partie, Still Corners from UK. Tessa Murray, jeune femme au visage fermé, jeune beauté fatale à la Skins.
On peut entendre dans le public: “c’est pas une déconneuse!“. Et pourtant les spectateurs sont saisis par l’efficacité de son électro pop planante et référencée. Impression d’entendre, au détour de certaines notes, des accents rendant hommage à Pink Floyd, kraftwerk, Joy Division et New Order.
Captivante, cette bande-son qui pourrait se retrouver dans un film de David Lynch, a le charme d’une descente de piste.

A 22h, arrive l’éclat final tant attendu, après avoir fait du charme à St-Lo, Brest, Nantes ou Aubenas, la semaine dernière.
Beth Jeans Houghton laisse apparaître sa silhouette fluette surmontée d’une choucroute capillaire d’un blond cendré. Après que son band tatoué  – chaque membre s’est fait tatoué un signe pour se prouver fidélité au groupe – s’est présenté, elle lance les festivités avec le titre Atlas pour une entrée en matière débridée.

Dodecahedron permet de goûter aux douceurs des vocalises de la chanteuse. En nouvelle diva britannique qui pourrait remplacer feu Amy Winehouse, Beth ose tutoyer les cymes de sa voix.
S’allie à son charme, une bonne dose d’humour potache quand il s’agit de partager les blagues de tournée ou laisser son public pousser un cri exutoire.

La bonhomie est contagieuse, le rythme ne faiblissant jamais.  Le joliment rétro Liliputt envoie valser la mauvaise langue qui compare la chanteuse à la “Castafiore”.
La belle se fait ensuite plus douce avec la ballade The Barely Skinny Bone Tree.
Ne quittant sa guitare qu’une fois, pour une reprise insensée de Like a prayer de Madonna, la chanteuse sèche l’audience par son agilité scénique.
Une grande artiste en devenir qui poursuit sa tournée pour célébrer la sortie de son premier album, Your’s truly, cellophane nose.

Setlist Beth Jeans Houghton

Atlas
Dodeca
Francky Benedict
Liliputt
Yout Holes
The Barely Skinny Bone Tree
Shampoo
Humble Digs
Honeycomb
Return
Sweet Tooth Bird
Prick
Like a prayer (cover)

Rappel

Share

Créations en chocolat: oeufs, poules, Super Lapin, chenille et ballon de basket sucrés pour Pâques 2012 in @Paris

Vous avez remarqué? Les oeufs en chocolat et autres cocottes commencent à faire leur apparition dans les vitrines des chocolatiers et pâtissiers parisiens.
Les gourmands salivent déjà de toutes ces mises en scène qui n’ont qu’un but: nous faire perdre toute nos bonnes résolutions de la nouvelle année
et flancher les abdos que l’on a eu temps de mal à forger.
Pâques inspire.  Petit tour en photos de quelques belles propositions.
La page évoluera selon l’actu et les trouvailles.

Nouvelle découverte, toute fraîche. Dégustez un chocolat selon votre humeur! 5 expressions différents pour 5 fourrages distincts.
Il faut compter aussi sur le chocolatier Richart pour apporter une nouvelle pointe d’humour à cette célébration annuelle.

Sinon, connaissiez-vous le Super Lapin masqué? Si ce n’est pas le cas, faites sa rencontre à la Maison Girard, rue des Archives. Le chocolatier et dragéiste ne manque pas d’imagination pour inviter au plus beaux excès.

Plus discrète en taille et en caractère, une troupe de chenilles a été aperçue rue Rambuteau dans le 3e.
La patisserie Pain de Sucre propose un bestiaire amusant composé de cochons, hippopotames et autres petits animaux.

Pour la suite des festivités de Pâques, on traverse la Seine pour se rendre à l’enseigne Chapon, rue du Bac.
Avec cette boîte d’oeufs praliné arabesque

Une jolie cocotte verte. Rassurez-vous. La coque est bel et bien comestible.
Elle est “habillée” de pépites de citrons verts et jaunes confits.
L’équipe va se charger de lui faire la cour pour mieux la goûter.

Du côté Boulevard St-Germain, vous pourrez croiser deux poules que l’on croirait sorties d’un cartoon. Chicken Run des studios Aardman, par exemple.
Au milieu d’un terrain de jeux composé d’oeufs supervisé par Patrick Roger, ces deux animaux pattes en l’air scrutent un curieux spectacle.
Ces deux gallinacés ne sont pas seuls dans cette mise en scène.
Nous vous laissons la surprise. Réponse en photo dans quelques jours.

Quid sur la beauté plastique de ce ballon de basket en chocolat de Georges Larnicol.

Parce que la capitale est internationale, voici une petite poule russe à découvrir au Café Pouchkine de Moscou qui tient corner au Printemps, boulevard Haussmann. Remarquez la conception toute particulière du corps de l’animal qui nous évoque une forme de goutte.

Share

Exposition à la Cinémathèque Française: la vague Tim Burton s’empare de Paris

C’est l’Evénement du début d’année, voire de 2012 tout entier. Le vaisseau Burton s’amarre enfin à Paris, à La Cinémathèque Française jusqu’au 5 août.

Alors que l’exposition que le MOMA à New York a consacré au cinéaste l’année dernière suscitait toutes les convoitises et poussait certains fans français à traverser l’Océan pour ne pas rater une occasion rare de pénétrer l’univers burtonien, la blogosphère n’en finit plus de trépigner depuis plusieurs jours, euphorique d’avoir un Maître à vénérer en chair et en os sur son sol.

Et quel plaisir effectivement d’avoir désormais les preuves originales des nombreux talents du cinéaste américain – expatrié à Londres – que l’on peut présenter aux grincheux convaincus que Burton ferait toujours le même film.

L’ouverture de l’exposition et de la rétrospective a été marquée par une master class sold out en moins de 10 minutes, un vernissage tapis rouge avec refoulement d’invités et une séance de dédicaces qui aurait, au final, fait plus de malheureux que de chanceux. A ce jour, le mystère reste entier sur les raisons de ne pas avoir stopper l’allongement de la file d’attente, quand il en était encore temps et avant qu’elle n’atteigne le Palais Omnisport de Bercy.

Au 5 étage du bâtiment dévolu aux expositions temporaires, ce n’est que surprises, régression, jubilation et longue contemplation individuelle. Face à autant de merveilles, vous ne pourrez pas commenter toutes les œuvres avec voisin.

Les superlatifs ou substantifs ne manquent donc pas devant l’ensemble des pièces ponctuant un parcours vaste dans l’univers de Tim Burton. Dessins, sculptures, courts-métrages de jeunesse, publicités et reliques de films dont le pull angora d’Ed Wood. L’interdiction de toute reproduction de cet objet fétiche est un nouveau mystère à soulever.

Autant être prévenu avant de grimacer sur le prix du billet ou devant la queue à prévoir au cours des week-ends. L’enfant qui est en vous, ne vous sera jamais autant reconnaissant de l’inviter à traverser l’imaginaire d’un maître de l’image : dessinée, animée et filmée.

Après que le carrousel d’animaux étranges (inspiré d’un dessin pour le film Beetlejuice) accompagné de la musique de Danny Elfman a fini de vous fasciner, vous allez entrer dans une vaste salle réunissant dessins, esquisses et autres tableaux. Vous reconnaîtrez l’enfant huitre, et rencontrerez aussi bien de drôles de couples que des personnages improbables. Galerie de portrait géante avec monstres, ogres, squelettes, gravures de mode métalliques, personnages tentaculaires et brouillons de Mister Jack.

L’œil en perdrait l’équilibre, si la curiosité ne nous poussait pas à explorer chaque nouveau thème qui s’offre à nous.

Un bébé bleu, certainement l’enfant caché de Sally, héroïne de L’Etrange Noël de Monsieur Jack, nous accueille dans une autre salle. Rencontre silencieuse avec ce enfant immobile, au visage rafistolé.

La sélection thématique est aussi l’occasion de revenir, entre autres, sur une légende. Celle de propositions refusées par Disney pour le dessin animé culte : Taram et le chaudron magique. Les pièces à conviction encadrées épatent car l’univers Burtonnien est bien présent. Néanmoins, on se prend à sourire en imaginant la tête des décideurs quand ils ont découvert des monstres à poil ou des tables anthropomorphiques. Plus d’un « gloups » a dû être étouffé.

Suit une enfilade consacrée aux courts et longs métrages. Les films sont évoqués par quelques dessins et pièces maîtresses : le costume et le gant de Johnny Deep dans Edward aux mains d’argent, une série de visages de Mister Jack, des maquettes de martiens pour Mars Attack !, un épouvantail à tête de citrouille évoque Sleepy Hollow.

Batman avec trois masques en latex.
Au sujet de ce dernier film, saviez-vous que Burton écoutait l’album The Wall de Pink Floyd pendant le tournage des aventures du superhéros masqué?
Les présentations sont parfois un peu synthétiques quand vous croisez l’un des films chers à votre cœur.

On en aurait bien pris plus dans les mirettes : des costumes par exemple, une ou deux exclus sur le prochain film 3D Frankynwinnie, du studio Disney.
Souvenons-nous de l’exposition consacrée à Stanley Kubrick qui s’étalait sur deux étages.  Tim Burton l’aurait tout autant mérité.

Reste une dernière question. Celle de l’achat du catalogue en version luxe avec lithographie signée de la main du maître. A 1000 exemplaires, cette édition a-t-elle quelque chance de prendre de la valeur avec le nombre des années?

Exposition et rétrospective Tim Burton
Jusqu’au 5 août 2012

à La Cinémathèque Française
51 rue de Bercy -75012 PARIS

Horaires :

Lundi, mercredi à vendredi  :12h-19h.
Week-end, jours fériés et vacances scolaires (14 au 29 avril et 4 juillet au 5 août) : 10h-20h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h.

Fermeture le mardi et le 1er mai

Share