Archives de catégorie : Musique

Live report, chronique, interview…

Live report Fnac Live 2014 vendredi : Gaëtan Roussel le smile et la classe ! – Breton – La Femme – Glass Animals

La classe et le smile ! Ce deuxième jour de festival Fnac Live a été l’occasion d’une vraie performance scénique. Gaëtan Roussel, en plein concert, fait un faux mouvement s’esquintant – ce qu’on apprendra plus tard sur sa page FB – le tendon d’Achille. Il restera sur scène non sans douleur pour donner le meilleur au public qui l’attendait.

Gaetan Roussel concert festival Fnac Live 2014 scène parvis hôtel de ville photo by United States of Paris blog

21h15 – Parvis de l’Hôtel de ville, Gaëtan Roussel entame la soirée avec un titre qui donne le ton sur l’homme : La Simplicité. Il va très vite lâcher le pied de micro pour tutoyer le bord de scène et prendre le pouls. Il saute, chauffe le public. L’énergie de l’Eolienne ne nous lâche plus. Les photographes en fosse tentent de suivre la fougue du chanteur.

“C’est si rare de chanter à Paris en extérieur !”, Gaëtan ne cache pas son enthousiasme en affichant un big smile contagieuxUn peu de douceur avec : Dis-moi encore que tu m’aimes. Et en milieu du set, après une mauvaise réception sur un pied, le chanteur se pose sur le podium de la batterie, il regarde sa cheville, continue de chanter. Fais un signe de la main à son équipe en coulisses qui ne laisse aucun doute sur la douleur. Il se remet en jambe, non sans difficulté, boite.

Le public ne comprend pas tout de suite. Une courte pause en coulisses, et il reprend le micro sans rien dire, avec le même sourire pour Clap Hands. Notre géant au pied d’argile – le gauche – va ralentir ses déplacements mais pas sa volonté et son mordant. Il fera en sorte de dissimuler son handicap tout au long de la soirée.

Gaetan-Roussel-sur-scène-avec-Owlle-reprise-Road-to-nowhere-concert-festival-Fnac-Live-2014-parvis-hôtel-de-ville-photo-by-United-States-of-Paris-blog
Reprise noire et intense de J’envisage, titre d’Alain Bashung puis une seconde cover avec la chanteuse Owlle pour Road to nowhere de Talking Heads, où le chanteur se rapproche du devant de scène.

Il réchauffe à nouveau le public en lâchant rigolard : “Je veux voir toutes les mains levées, je n’ai plus qu’un pied !” pour un Inside Outside tonitruant. Le show Roussel, efficace, finit avec des titres festifs : Do you want to dance ? (“I just want to dance around, Lift my feet up off the ground”) et Help myself.
Descente de scène à cloche-pied, il est difficile de retenir nos applaudissements, nous serons suivis de beaucoup d’autres en coulisses. Même sourire. Très grande classe.

20h05 – Retour du groupe Breton après une première participation au Fnac Live dans la catégorie révélation. Le groupe porté par Roman Rappak a affirmé depuis sa maitrise de la scène et des titres emballant jeunes et moins jeunes. Le charisme du chanteur – aux faux airs de Jonathan Rhys-Meyer – s’est bonifié avec le temps pour le plus grand plaisir des girls bien installées devant la scène. Le dernier album War Room Worries est mis à l’honneur avec ses pépites générationnelles : Envy,  Got Well Soon, Grid, qui prennent pleine puissance en version live. Roman se donne à fond avec ou sans guitare, touche le ciel. Il échange en français dans le texte. Charmant.

Fin de partie avec 15 minutes dont le refrain “return, return, return…” sera repris par le public en transe.

Roman-Rappak-chanteur-leader-singer-Breton-labs-music-band-concert-Fnac-Live-2014-backstage-war-room-stories-tour-photo-by-United-States-of-Paris-blog19h – Douceur estivale avec le charme de Clémence et de ses acolytes de La Femme. Ca commence en douceur pour apprivoiser le public et prend de l’ampleur dans le tempo, progressivement. Marlon quittera son clavier pour mettre le feu. Déguisement et second degré était une nouvelle fois de mise pour le plus grand bonheur des fans. La palme de la meilleure coupe du festival est décernée sans attente à Noé, le batteur, dont les cheveux n’ont plus  aucune prise avec la gravité terrestre. “Hystérique” comme dirait Loïc Prigent.

Clémence Quélennec chanteuse groupe La Femme band concert Festival Fnac Live 2014 Parvis Hôtel de ville photo by United States of Paris blog

 

Noé Delmas batteur du groupe La Femme concert Fnac Live 2014 Parvis Hotel de ville photo by United States of Paris blog

Marlon Magnée chanteur groupe La Femme scène concert Festival Fnac Live 2014 photo by United States of Paris blog

18h10 – Glass Animals affronte le plein cagnard. Le batteur du groupe, Joe Seaward, est pieds nus pour l’occasion. Pas évident le jeu de pédales sans semelle. On salue la dextérité. Malgré nos attentes, le groupe d’Oxford mené par Dave Bayley ne va pas s’imposer. Il va rester sage manquant d’audace. Sans doute la chaleur aura calmé les ardeurs des musiciens. Souhaitons-leur de nous revenir au top.

Joe Seaward drummer Glass Animals band batteur groupe stage concert Fnac Live festival 2014 photo by United States of Paris blog

 

Dave Bayley singer chanteur Glass Animals band batteur groupe stage concert Fnac Live festival 2014 photo by United States of Paris blog

Le festival Fnac Live se poursuit ce samedi avec Moodoïd, Mademoiselle K, L’Entourage, Fauve… et dimanche.
Concerts gratuits sur le Parvis de l’Hôtel de ville de la Mairie de Paris

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Live report FNAC LIVE 2014 jeudi : -M- Julien Doré – Arthur Beatrice

“Ça fait du bien un peu de gratuité !” La 4ème édition du Festival Fnac Live a débuté ce jeudi avec en tête d’affiche le showman français number one -M-. Matthieu Chedid a enflammé l’Hôtel de ville de Paris avec une inégalable générosité.

Fnac Live Festival 2014 Parvis de l'hotel de ville musique concerts gratuits paris plages photo by United States of Paris blog

Le public débordait du parvis pour atteindre le Square de la Tour Saint-Jacques à plusieurs mètres de la scène. Au premier rang, une jeune trentaine arbore un t-shirt Labo M dès le premier titre : Mon ego. Qui n’est pas fan du chanteur et musicien hors pair ?
En fosse VIP, les cols blancs invités par le Président de la FNAC, Alexandre Bompard, se trémoussent sur Onde Sensuelle et Océan profitant de chaque seconde de ce concert, comme si c’était le dernier. Dans le public, il n’est pas rare d’entendre à plusieurs reprises :“Je veux les mêmes lunettes !” De toute évidence, il y a du merchandising qui se perd…

M Matthieu Chedid concert Festival Fnac Live 2014 hotel de ville musique modjo tour photo United States of Paris blog

M Matthieu Chedid concert Festival Fnac Live 2014 hôtel de ville Modjo musique Je dis M Mama sam blog United States o paris blog

Voulant symboliser le caractère exceptionnel de cette soirée, Matthieu offre, pour la première fois, une version inédite du titre Le Radeau pour ancrer une touche “d’Orient à Paris Plages“. Il invite la chanteuse libanaise Yasmina Hamdan. Les paroles –  “Tu dors ému face au soleil lascive, docile comme toujours” – ont une résonance particulière quand on sait que le sable prend place sur les quais de Seine.

Après En tête à tête, les deux musiciens de -M- chauffent d’un bon degré supplémentaire l’ambiance à grand renfort de beats. Je dis M et puis le chanteur invite à un relâchement de l’âme en invitant le public à une choré de son cru  pour Mama Sam.
Pas à court d’idées, Matthieu Chedid fait apparaitre 3 cuivres et une danseuse pour un Machistador tonitruant.

Julien Doré et Arman Méliès backstage concert Festival Fnac Live 2014 hôtel de ville love tour musique blog United States of paris blog

À 20h, Julien Doré, seconde tête d’affiche, prenait ses musiciens dans les bras. Un moment rare avant de monter sur scène et de prendre le coucher de soleil en pleine face avec une réelle allégresse – mais protégé par sa paire de Rayban. Premiers mots d’amour : Moi, je paierais pour te revoir, pour te parler de nous (Viborg) suivis d’une dédicace aux intermittents du spectacle. Les tubes s’enchainent et les confettis argentés : Chou Wasabi, Kiss me forever… La setlist ne diffère pas des autres concerts ; ce qui ne gâche pourtant pas le bonheur de retrouver “notre Juju”.

Impressionnant bain de foule sans garde du corps pour le jeune homme aimé de tous qui grimpe l’échafaudage accueillant caméras et poursuites.

En backstage, du beau monde se côtoie entre les concerts : Olivia Ruiz (Fnac Live 2013), Alex Beaupain, l’ami de toutes les stars Dominique Besnehard, Arthur H, une Brigitte, Aurélie Saada, venue seule qui croise par hasard sa partenaire de scène à proximité du bar au bout d’une heure, Sylvie Hoarau. Funny

Karen Marie Orsted Mo Mø Momomoyouth live concert Festival Fnac Live 2014 concert music Hôtel de ville photo by United States of Paris Blog

À 18h50, la furie Mo a galvanisé le public qui cherchait un peu d’ombre. Look décalé et régressif avec 2 têtes de Garfield sur chaque sein. Après un problème technique qui a retardé l’entrée de la chanteuse, le rythme a pris la foule pendant une petite heure. La danoise ne va pas lâcher le public des yeux et de ses différents assauts corporels. Elle arpente le devant de scène, descend dans la fosse avec un charisme assez incroyable. Les téméraires ont eu raison de bien s’hydrater avant d’assister au show.

Ella Girardot from Arthur Beatrice music band concert Festival Fnac Live 2014 Hôtel de ville photo by United States of Paris blog

La révélation de cette première journée a début à 18h05 précisément avec le charme discret de la belle Ella Girardot, chanteuse du groupe anglais, Arthur Beatrice. Le chemisier noué au dessus du nombril, elle s’est laissée porter par le mood de la fin de journée. Son chant nous fait penser à celui d’Hannah Reid, la chanteuse de London Grammar. Le titre More Scrapes nous fait oublier la ville. La pop du groupe nous donne une furieuse envie de nous jeter sans modération sur l’album Working Out dans les bacs.

Le festival Fnac Live se poursuit ce vendredi avec La Femme, Breton, Gaëtan Roussel, samedi et dimanche.
Concerts gratuits sur le Parvis de l’Hôtel de ville de la Mairie de Paris

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Live report : concert DAMON ALBARN aux Nuits de Fourvière – Everyday Robots Tour

Damon Albarn à l’affiche d’un festival est toujours un événement, qu’il soit accompagné des membres de The Good, The Bad and The Queen (2007) avec Blur (Fourvière 2009) ou en solo (Fourvière 2014). Malgré une carrière internationale – il revient d’une tournée américaine – l’humilité et la bonhommie de l’artiste surprennent et emballent les foules tel un dieu du stade.

Damon Albarn singer blur live concert festival Nuits de Fourvière Lyon France Everyday Robots world tour france photo by United States of paris blog

22 heures pétantes extinction des lumières, lancement de la bande-son d’intro pour l’entrée de Damon Albarn et de ses musiciens que l’on devine gesticuler à travers un halo bleuté. Le chanteur lève devant son visage un tambourin avec le visuel de deux mains jointes.

Premier titre, Lonely Press Play, le génie de la pop made in England quadrille le devant de scène, tape dans des mains du premier rang, lève les yeux sur les gradins, sourit, captivant l’adhésion immédiate des spectateurs. Il arbore une croix blanche sur le jean noir pour montrer son soutien à la cause des intermittents du spectacle. Classe.

Look juvénile, Albarn est, avec Ewan McGregor, l’un des rares quadras  sur lesquels les signes de fatigue ne semblent pas avoir prise.

L’artiste se met au piano pour entonner le premier extrait de son dernier album : Everyday robots.
Il asperge généreusement la fosse d’eau à la fin de Tomorrow comes a day, suivit de Slow Country. Il s’arrête pour partager son enthousiasme d’être là pour la 4ème fois à Fourvière : “Amazing !” Et de rajouter que chaque soir a un “mood” différent.

Le set permet d’accueillir de nouveaux membres sur le plateau. Comme ce jeune trompettiste islandais, fils d’une amie du chanteur pour Hollow Ponds et un ensemble de 6 choristes pour El Manana (Gorillaz).

Damon Albarn live concert Everyday Robots tour new album Festival Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blog

Blur aura aussi droit de citer au cours de la soirée, avec une place de choix : un Out of Time au piano seul d’une rare intensité, suivi d’All Your Life.
Albarn file vite prenant le public par surprise, lui qui se préparait à une haie d’honneur de coussins.
L’artiste revient 5 min plus tard, provoque la foule pour la pousser à jeter un maximum de “pillows“. Déluge et délire sur Clint Eastwood (I’m happy) tonitruant.

Damon Albarn singer guitar live concert Everyday Robots Tour Festival Les Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blogPour Mr Tembo, le chanteur devra se mettre à quatre pattes pour déblayer les pédales de son piano. Il rit. Vrai leçon d’humilité.
Les choristes reprennent place sur scène pour ne plus la quitter et accompagner un Albarn qui ne finit plus de magnétiser avec Don’t Get Lost in Heaven et le superbe Heavy Seas of Love – possible titre pour une comédie musicale – qui achèvent une soirée mémorable.

Un accident à la sortie du Théâtre Antique en a choqué quelques-uns : un trentenaire assis sur un rebord parle à sa voisine de Christophe Maé, après avoir reçu la claque Albarn.

Ce samedi soir lyonnais avait débuté avec un ovni, en la personne de Juana Molina. Une quinqua à queue de cheval entourée de pédales pour ses loops et autres platines à boutons. Bidouilleuse de génie, ses rythmes incessants ont dérouté et charmé tout à la fois.

Image de prévisualisation YouTube

Damon Albarn en concert au Festival Days Off le 9 juillet à la Salle Pleyel

Il sera de retour à Paris dans le cadre du Festival Les Inrocks 2014 le 12 novembre avec Moodoïd et Ibeyi

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Live Report : concert d’Angus & Julia Stone aux Nuits de Fourvière – nouvel album et Casino de Paris

En avant-première de la sortie de leur nouvel album (le 29 juillet chez Discograph) Angus & Julia Stone s’offrent une tournée d’été passant par La Maroquinerie à Paris, le festival Beauregard et les Nuits de Fourvière. On les retrouvera au Casino de Paris pour deux dates : le 9 et 10 décembre.

Ce vendredi soir, à Lyon, certains hommes osent le port de tongs faisant taire tout risque de pluie, d’autres ne se sont pas changés et portent encore les couleurs de l’équipe de France sur leur maillot ou la joue (soir de match oblige) et plusieurs femmes attendant fièrement un heureux événement prennent place dans les gradins.

Angus and julia stone concert festival nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blog

À 22h30, les Australiens fendent la nuit noire pour un tour de chant d’une rare beauté.
Quelques gouttes viennent distraire les artistes au bout de la 3ème chanson. “Oh shit it’s raining !” lance Julia amusée. À ce moment, plein feu de lumière sur les spectateurs revêtant leur k-way et autre pancho en plastique. “Vous êtes beaux, colorés” confie la chanteuse mutine.
Le set se poursuit avec des moments d’émotion pure, intimes, délicats. Le groupe n’a rien perdu de son aisance à dresser les poils des avant-bras, à nous faire imaginer une soirée autour d’un feu en extérieur ou bord de mer, très loin de la folie ambiante. L’écoute du public est exceptionnelle, accédant à un rythme serein, parfait pour passer une nuit atypique.

Angus and julia stone concert live report festival nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blog

Il est touchant d’être témoins des regards que se portent le frère et la sœur au cœur du concert. Leur complicité n’est pas entamée malgré l’envie de chacun de faire carrière en solo.
Ils sont heureux de partager leurs nouveaux titres et leurs succès en plein air, au cœur d’une nuit lyonnaise définitivement sans étoile dans le ciel.

Le duo arrive aussi à surprendre. En premier avec cette version 2014 de leur tube Big Jet Plane ; nouvelle orchestration et nuances de guitares qui subjuguent. Et ensuite avec la reprise du titre You are the one that I want. La cover du tube extrait du film Grease s’offre un incroyable lifting avec un rythme ralenti, virage slow étourdissant, guitare sèche pour Julia, rieuse.

Angus and julia stone concert festival live nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blogSuivent And The Boys qui atteint les cieux et le premier extrait du nouvel album, Grizzly Bear.
Le groupe part à la fin de la toute première chanson qu’ils ont composée ensemble, Heart Beats Slow avec un “I‘m gonna miss you” de circonstance.
Nouvelle pluie, cette fois de coussins verts – lancés par les spectateurs heureux – qui viennent parfois frôler les artistes et leurs musiciens. Rires et euphorie contagieux.

Retour sur scène pour deux derniers titres. La nuit lyonnaise leur va si bien que Julia et Angus peinent à partir.
Seule fausse note de la soirée, un spectateur en fosse, qui s’est sans doute tromper de soir, lançant à son voisin :”Ils sont mous du genou !” Il n’a certainement pas vu le même concert que nous.

La soirée avait débuté avec le retour d’Emilie Simon. La trentenaire a présenté quelques titres de son dernier opus Mue (Des larmes, Paris j’ai pris perpète… ) et a pioché dans ses précédents albums pour des titres qui égaient le public (Désert, I wanna be your dog…). Un public étonnamment calme, ou calmé par la défaite des bleus.

Concert sage, un peu trop au goût de certains. On avait souvenir d’un peu plus d’audace quand la chanteuse se mettait aux claviers lors de précédents concerts.
Mais ça n’a rien enlevé au charme de l’artiste dont les chansons Menteuse et Quand vient le jour emportent le tempo.
À noter qu’Emilie Simon est l’égérie du styliste Franck Sorbier dont elle portait une de ses créations ce soir.

 

Angus & Julia Stone en concert au Casino de Paris le mardi 9 et mercredi 10 décembre 2014

et en tournée en France à la fin de l’année : Nantes, Fribourg, Lille, Marseille, Caluire et Cuire, Cenon, Ramonville St Agne.

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Le groupe MUSTANG en tournée pour l’album Ecran Total – Interview de Jean, Johan & Rémi

Rencontré un soir de Veillée Foostock à la Cité de la Mode et du Design, les membres du groupe Mustang évoquent avec nous la tournée 2014, l’accueil de leur troisième opus Ecran Total (Arista) très remarqué par la critique, leur dernier coup de coeur musical…
Mustang reprend sa tournée cet automne à Marseille le 7 novembre, avec un nouveau concert à Paris, cette fois au Point Éphémère le 24 novembre.

United States of Paris : La tournée 2014 est-elle différente des autres tournées de Mustang ?
Jean :
Elle est différente dans le sens où on s’est pas mal pris la tête pendant les répét’ pour la préparer. On a, en fait, essayé de trouver des moyens de jouer des arrangements assez complexes. A chaque fois, on peut partir au tempo qu’on veut, on n’a pas d’ordi sur scène. Mais il y a parfois des instruments qui ne sont pas joués par l’un de nous trois de manière ostentatoire et dont on essaie de recréer le son autrement. Notre souhait est de faire de la vraie musique live en mettant le maximum de sons.

Est-ce que les textes d’Ecran Total ont été bien perçus par le public et la critique ?
Jean
 : On ne nous a jamais autant parlé des textes qu’avec cet album. Les ayant écrits, je suis très flatté. Mais j’espère qu’il y a autre chose et que l’on s’arrête aussi sur les mélodies et les belles parties instrumentales.
Mais au final, nous avons été moins surpris que par le passé. Car pour les deux premiers albums, on nous parlait de rockabilly. Le discours qui a accompagné Ecran Total est plus proche de la vérité cette fois.

Etre adoubé par Télérama, c’est grisant ?
Jean 
: Vu comment ils se sont foutus de notre gueule au début…  Ce qui nous amuse c’est qu’ils disent que nos premiers disques n’étaient pas convaincants. Et tout ce qu’ils ont l’impression de découvrir avec Ecran Total existait déjà dans les précédents. Mais nous sommes très contents de ce papier.

Au final, qui a été le plus juste au sujet de votre album ?
Jean 
: Ouest France ! Ce n’est pas forcément les magazines musique pointus qui parlent le mieux de musique. Et je me souviens, quand on reçu la revue de presse, de m’être arrêté sur le papier de Ouest France.
Johan : Sur le site de la Villa Schweppes, Charles Crost a fait un article qui tape juste.
Jean : il faut dire qu’il est très élogieux !

Le partenariat avec la cire à cheveux c’est du pur marketing ?
Jean :
Non, c’est une vraie collaboration avec une marque française qui s’appelle Hairgum, basé vers St-Etienne. On utilisait déjà cette cire et on trouvait amusant de la proposer en merchandising avec un beau packaging.
Johan : On a tout étudié rigoureusement : le parfum, le packaging. On essaie modestement d’élargir nos activités…
Jean : Si on avait le sens des affaires, on serait des DJ, on aurait des laptuks et on gagnerait en une soirée ce que l’on gagne en un an en faisant un show dans un club à Moscou. On fait ce que l’on aime.

La collaboration avec Stéphane « Alf » Briat (qui a collaboré avec Air, Sebastien Tellier…) quelle leçon tirez-vous de lui ?
Jean : Alors qu’il a une culture plutôt 80’s et des sons actuels électro, voire futuristes, il est capable de dire : « arrêtez de vous prendre la tête sur ce morceau, on la joue guitare, basse, batterie. » Il est aussi capable de prendre des décisions radicales.
Johan : C’est quelqu’un qui a une patte.
Jean : On appelle son son : la boule ! C’est, en fait, un faux son mono. Il déteste les effets stéréo avec la guitare d’un côté. Il a donc tendance à faire une espèce de paquet. Parfois les gens trouvent que ça manque d’amplitude et c’est pourtant très intelligent.
Jean : Mais il ne faut oublier Raphaël Seguin, coréalisateur, qui lui est vraiment allé au charbon avec nous. Avec lui on a fait la pré-production, les arrangements. Pour Le sens des affaires, on n’avait au départ qu’une maquette très simple, peu arrangée. Et là, il y avait beaucoup de boulot à faire avec Raphaël. On a empilé pas mal de choses et puis Alf est passé et a écrémé et ça pour plein de morceaux.

Quelle est votre dernière claque musicale ?
Johan
 : Salad Days de Mac Demarco. Le dernier bon disque écouté. Il a un son que tu reconnais immédiatement. C’est un disque avec lequel on n’a pas trop de retard. On le découvre au moment de sa sortie et pas en différé.
Jean : On est un peu saturé de musique électro. Le rap n’a plus de sample ; il est devenu totalement électro. Et Demarco propose le trio guitare, basse, batterie qui fait du bien
Johan : Il fait un album assez roots. Je ne pense pas que son disque lui ait couté des milliers d’euros et pourtant il y a beaucoup de choses qui se passent autour.

Vous avez partagé la scène avec Etienne Daho à la Salle Pleyel en juillet dernier, est-il une référence pour vous ?
Johan :
Ce n’est pas forcément un artiste que nous avons beaucoup écouté. Mais il est une référence. Il est presque l’inventeur d’une certaine pop en français. Les textes sont bien écrits mais ses chansons sont plus portées sur la mélodie. Ce n’est pas de la chanson française.
Et c’est aussi un mec bourré de références avec qui on peut parler de beaucoup de choses comme le Velvet Underground….

Quels liens avez-vous avec Lescop ?
Jean :
On le connaissait avec qu’il ne devienne Lescop, à l’époque de son groupe Asyl. On a joué ensemble. J’ai travaillé sur le morceau Tu mens, avec lui.
J’avais écouté la maquette de son album. Il y avait La Forêt et aussi Je danse. Et j’avais vraiment accroché sur La Forêt. Du coup, quand il nous a demandé de faire une reprise pour un EP de remix, nous avons enregistré ce titre.
Johan : On a aussi des références en commun. Il a été marqué, comme nous, par le punk.
Ce qui peut rapprocher les musiciens, c’est leur histoire commune : leur approche de la musique, comment ils ont découvert tel ou tel son ou artiste… C’est ça qui créé de vrais liens forts.
Jean : Il a réussi à mettre en valeur le côté européen de sa musique. Ses références en interview, comme les avions de la première guerre mondiale, Marlène Dietrich… Alors que la new wave c’est totalement européen, anglais.

MUSTANG en concert en novembre à :

Marseille, Le Poste à Galène, le 7
Macon, La Cave à Musique, le 8
Lens, Médiathèque Robert Cousinle 18
Paris, Point Éphémère, le 24
Toulouse, le Metronum, le 27
et
Saint-Germain-en-Laye, La Clef, le 12 décembre

Télécharge gratuitement le titre Je vis des hauts sur la page FB de Mustang

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Concert : Julien Doré emporte les Nuits de Fourvière dans son Love Tour / à suivre le Grand Rex à Paris

Soirée sold out depuis plusieurs semaines, le concert de Julien Doré ce vendredi a fait se lever une fosse entière et fait frissonner des milliers de coeurs aux Nuits de Fourvière. Le Love Tour qui parcourt la France et les festivals va être marqué durablement par cette étape lyonnaise. La preuve par un tweet : “Difficile de trouver le sommeil après le plus beau concert de ma vie. Merci !!”

Tout de noir vêtu, gilet noir sur chemise noire, Julien Doré fait son entrée sur la scène du Théâtre Antique de Lyon la nuit tombée.
Le dandy sait ménager ses effets quand il s’avance devant son public impatient. Pas feutrés, doucement, il prend la mesure de la pleine hauteur des gradins, foulant le tapis au sol, et retrouvant son micro.

Invitation au rapprochement avec le premier titre de la soirée, Viborg : “Viens, je m’envole, le soleil s’éteint”.

Les cris du public féminin ne doit pas masquer pour autant l’adhésion du chanteur sur ces nombreux hommes aussi attentifs que leurs voisines.

Très vite, Julien Doré manifeste son soutien aux intermittents du spectacle avec quelques mots clairs, sincères et efficaces. Remerciant au passage son public de si bien “habiter le lieu.”

Le show reprend avec de nouveaux mots d’amour : Hôtel Thérèse, Habemus Papaye, London nous aime… Des textes qui font rêver certains, certaines à un amour d’été passé ou à venir. Les attentions du chanteur envers son public – un salut de la main à destination des gradins, le regard foulant les beaux visages de celles et ceux qui sont venus – font exulter et touchent aussi.

À plusieurs reprises, le dandy motive la foule, poussant des “Allez”, pour faire chanter ou battre la mesure. Avec une seule idée en tête, faire se lever une fosse assise sans doute un peu trop sage à son goût.

Et Chou Wasabi lui donnera raison. “I love you less and less” emporte la partie et fait se lever en un seul mouvement les plus irréductibles lovés dans leur siège. Suivant l’engouement général, les gradins se dressent à leur tour pour se dandiner.
À partir de ce moment, le public ne va plus lâcher la rythmique et l’élan généreux de l’aimant Doré. Kiss me forever

L’artiste a un don inné du jeu. Qu’il soit de dos, avec de petits mouvements du bassin ou de face quand il s’agit d’ouvrir quelques boutons de son pantalon pour ranger sa chemise. Un garçon bien élevé. La classe.

Halte à Palavas puis le tube Paris-Seychelles qui nous envoie loin très loin, la fosse chante en cœur. Le titre joue les prolongations pour permettre au chanteur de monter dans les gradins du Théâtre et de monter sur le toit de la régie. Son but : balancer un bon lot de confettis dorés balayés par le vent.

Le temps passe vite. Le très beau On attendra l’hiver… les derniers titres et un déluge de coussins qui, cette fois, privilégient la scène plutôt que le ciel étoilé. Devant le chanteur et ses musiciens subjugués, les coussins envahissent littéralement le tapis de scène formant un matelas confortable.

L’artiste revient pour Mon Apache. Il peine à quitter la scène avec ses acolytes barbus, à l’exception du guitariste Arman Méliès récemment imberbe. Difficile de s’extraire de l’attraction de ce lieu “plus magique que nous” qui rend impressionne et rend modeste.
Un dernier titre, Paris-Seychelles au piano et repris par le public. Fourvière vibre dans un incroyable diapason.
Difficile aussi de trouver le sommeil pour nous après un tel coup au cœur.

Peu de temps avant, la soirée avait débuté par un rêve exaucé. Celui de la chanteuse Maissiat de retour dans sa ville après avoir “passé 20 ans entre Garibaldi, Guillotière…

Celle qui rêvait de se produire à Fourvière a mené un set court et poétique avec un talent rare, tour à tour derrière le piano ou face au public.

Vraie belle découverte que les tropiques de la jeune artiste qui fêtera ses 32 ans dans quelques jours.

Les Nuits de Fourvière se poursuivent jusqu’au 2 août.
Le Love Tour de Julien Doré fait la tournée des festivals avec le FnacLive 2014 le 17 juillet
3 soirs à l’Olympia (du 15 au 17 novembre 2014) sold out
Le Grand Rex, le 4 mars 2015 

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Musical THE KING AND I – Le Roi et Moi au Théâtre du Châtelet avec Susan Graham & Lambert Wilson, parfait caméléon

Nouvelle production du Théâtre du Châtelet à l’affiche à partir de ce vendredi et jusqu’au 29 juin. The King and I (Le Roi et Moi) vous invite à un voyage exotique au pays de Siam (actuelle Thaïlande) avec Lambert Wilson et Susan Graham. Cette épopée composée par Richard Rodgers et créée en 1951 à New York va vous offrir un bon dans le passé, en 1862 précisément, pour suivre l’histoire romanesque d’Anna préceptrice entrant au service du roi Mongkut. 

Cette création est l’occasion de retrouver le comédien-caméléon Lambert Wilson. Vous l’avez aimé en sosie plus vrai que nature de Céline Dion dans le film Marsupilami, en maître de cérémonie dandy au dernier Festival de Cannes, vous allez succomber sans trop de difficulté à son charme en roi de Siam.

Lambert Wilson est, en effet, l’un des rares acteurs français alliant maîtrise du chant, de la danse et performance cinématographique et scénique. Il n’est pas étonnant qu’il ait l’aisance et la carrure pour se glisser dans la peau de ce roi autoritaire mais touchant. Le rôle immortalisé par Yul Brynner au cinéma aurait pu en faire hésiter plus d’un. Comment égaler celui qui imposa un physique animal à ce personnage d’un autre temps ?

Le metteur en scène, Lee Blakeley, a préféré une incarnation avec un peu moins de puissance pour le roi Mongkuk afin d’en révéler le caractère touchant et humain derrière ses atours spectaculaires et un brin kitsch.

Bien sûr, la comédie musicale est une fantaisie et il faut admettre la règle dès le levé de rideau pour accepter le jeu amusant des ressemblances physiques aléatoires entre interprètes et personnage. Le récit faisant référence aux codes du fairy tell (conte de fée) à l’américaine. Passé ce point, The King and I offre aussi une très belle partition à la chanteuse Susan Graham qui fait son entrée dans la cour royale pour se charger d’enseigner aux nombreux enfants du roi.
Ce spectacle est la première participation de la chanteuse américaine à une comédie musicale et elle est en impose avec ses robes de crinolines.

Le sujet pourrait paraître un peu désuet mais l’humour saupoudré tout au long de l’histoire permet de balayer les aprioris. Décors impressionnants, vêtements festoyants et enfants gambadants, ce spectacle a de nombreux atouts pour séduire le public parisien. Rajoutez à tout ceci des airs de beaux airs comme Something Wonderful et Hello Young Lovers et votre coeur chavirera à coup sûr.

THE KING AND I 
comédie musicale 

du 13 au 29 juin 2014

au Théâtre du Châtelet
2, rue Edouard Colonne 75001 Paris

musique : Richard Rodgers
Livret et lyrics : Oscar Hammerstein II

Direction musicale : James Holmes
Mise en scène : Lee Blakeley

avec Lambert Wilson, Susan Graham, Je Ni Kim, Damian Thantrey, LIsa Milne, Joe Sheridan, Jean-Baptiste Phou, Akihiro Nishida, Benoit Nguyen Tat, Robert Dauney

Orchestre Pasdeloup 

 

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TALISCO concert à la Cigale le 9 novembre 2016 – Run Tour des grands espaces

Après avoir cru un moment que Talisco pouvait nous venir tout droit des States, la découverte du court-métrage Run nous a révélé un talent rare de songwriting. Et si Talisco était le son du moment que nous attendions ? Lumineux, rythmé et capable de nous faire voyager dans les grands espaces américains, islandais ou tout autre.
Ce mardi, Jérôme Amandi prend le pouls à La Cigale de son beau succès public, accompagné de ses deux acolytes : Gauthier à la batterie et Thomas à la basse. Cette date parisienne affichait complet depuis quelques jours avant une prochaine au Festival Solidays. 

Début du show à 21h, après une première partie assurée par le groupe Duel. 3 hommes font leur entrée sur scène, en chemise bleu jean. Un amoureux trentenaire a tout juste le temps de lancer à son amoureuse : “t’as vu il n’y a pratiquement que des filles devant la scène ?”

Le premier titre, Sorrow, est parfait pour une entrée progressive dans la fougue et la dynamique du set. On enchaine direct sur My Home, extrait du premier EP du chanteur. La batterie entrainante ne nous lâche pas une minute. L’efficacité des trois musiciens à emporter le public dans cette envolée musicale est assez incroyable et donne un putain de coup de fouet au moral.

Follow me finit d’emporter le public dans un décor, un paysage loin de Paris. Ca sent le farwest, les chevauchées à n’en plus finir. Jérôme fait une pause dans sa course pour dire le bonheur de cette première Cigale, en précisant que “c’est une aventure de plus d’un an !”

Les trois titres qui suivent offrent des variations autour d’un sujet inépuisable : le sentiment amoureux. Bring me back, hypnotique, In Love, fougueux comme un ado et Lovely, plus doux et propice aux regards tendres lancés à son ou sa partenaire. Les couples dans le public ont la bande-son idéale de les prochaines aventures estivales.

Et puis on perd le fil. On oublie de retenir les chansons qui suivent. On se laisse emporter par le charisme du Jérôme qui ne lâche pas son micro, le sourire de Gauthier qui sourit derrière sa batterie et le charme post-ado de Thomas qui aurait pu faire ses armes au sein de Placebo.

Prochaine chanson, cover de Depeche Mode. On rajeunit de plus de 25 ans. Never let me down again apparait plus rugueux avec la Talisco touch, délesté des synthés de l’origine.
Jérôme fait un clin d’oeil à une personne en coulisses. Un ami, sans doute, dans la fosse lance : “Tu parles bien anglais !”

Fin de set avec The Keys qui pourrait faire penser à la poprock d’un Nada Surf, avec une reprise en choeur du public. Une instru pour finir en douceur.
Rappel et nouvelle version de Follow me, qui débute unplugged sans batterie. Le texte se fait plus évident et proche, la version moins tapageuse mais tout aussi entrainante. Fin de partie avec Everyone, lumineux. Le public reprend son souffle et tente de trouver un peu de fraîcheur à travers les portes battantes de la salle. Difficile pourtant de partir après une telle claque.

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TALISCO en concert à la Cigale, le 9 novembre 2016

L’album RUN (RoyMusic) est disponible chez tous les bons disquaires et en téléchargement légal.

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MUSIQUE : 4e édition du Festival FNAC LIVE du 17 au 20 juillet 2014 – programmation de 28 artistes avec Bernard Lavilliers, Nosfell, Julien Doré

En 2013, les soirées du festival Fnac Live avaient ravi nos oreilles, notre envie de musique et aussi celle de 90 000 spectateurs venus assister aux concerts gratuit et en plein air. Le phénomène du moment Christine and the Queens a participé à deux éditions et Lilly Wood & The Prick, Olivia Ruiz ou encore Jacques Higelin se sont produits l’année dernière.

Pour sa quatrième édition, le festival parisien qui fait l’ouverture de Paris Plages, installe à nouveau sa scène sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris du 17 au 20 Juillet 2014.

Aujourd’hui, nous vous dévoilons une partie de la programmation de cet été, toujours aussi riche et éclectique. Les premiers noms, français et internationaux, sont des valeurs sûres : Mademoiselle K, Glass Animals, Grégory Porter, Bernard Lavilliers, Gaëtan Roussel ou encore Julien Doré. Des noms qui donnent envie de se lover à la scène pour ne rien rater de leur prestation. Mais les jeunes groupes sont forts de faire parler d’eux comme les deux très bons sons du moment : Moodoid et Kid Wise.

Certes Fnac Live c’est principalement la scène principale en extérieur mais c’est aussi les concerts dans le grand salon de l’Hôtel de Ville, nouveauté de la précédente édition. Une expérience particulière et intime qui forte de son succès passe de deux jours à quatre jours : l’occasion rêvée de découvrir l’univers singulier de Nosfell, Jeanne Cheral, Arthur H et bien d’autres encore. Pour ce moment d’exception, dans un lieu magnifique, la jauge est limitée à 400 spectateurs. Les places seront à retirer gratuitement dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France à partir du 16 juillet.

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Et les deniers noms sont tombés et il y a du lourd ! Le festival Fnac Live accueillera aussi l’iconoclaste Matthieu Chedid alias -M-, le poétique Christophe, La Femme, le groupe phénomène de l’année FAUVE ≠ et  l’intemporel Dick Annegarn !
Du très bon son et de grands moments de plaisir musicaux en perspective !

 

Festival Fnac Live 2014

Du 17 au 20 Juillet 2014 à partir de 17h30
Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du Grand salon

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Live report concert ARCADE FIRE – Reflektor Tour @ Le Zénith Paris : le sourire de Régine et le charisme de Win

Cette semaine, Arcade Fire renouait avec son public français pour deux concerts sold out au Zénith de Paris les 3 et 4 juin. Une nouvelle fois la pleine communion a opéré dès le premier titre. L’attente était fébrile depuis le concert-party du Pavillon Baltard en novembre dernier auquel seule une poignée de privilégiés avaient assisté. Ici encore, le déguisement était le bienvenu. Le public a plutôt bien joué le jeu.

Mais nous connaissons votre interrogation, tout à fait légitime : fallait-il aller aux deux concerts pour autant ?

Win Butler singer Arcade Fire band Reflektor Tour 2014 new album live concert music Le Zénith photo Blog United States of ParisNul besoin de faire des circonvolutions, le show offert par Arcade Fire était bien différent d’un soir à un autre. Ne serait-ce que le premier titre. Mardi, début du show par le chantons-hymne phare du dernier album, Reflektor, remplacée le lendemain Normal Person. Dans les deux cas, le public des gradins se lève pour suivre les rythmes de la dizaine d’interprètes sur scène qui court entre deux instruments et changer d’instrument en un éclair. Ensuite des titres communs pour les deux sets : Flashbulb Eyes et la fulgurance intacte de Neighborhood #3. 

Les larmes montent aux yeux avec Rebellion (Lies). Au cours de la chanson un des membres nous offrira une chorégraphie très particulière jouant à l’avant-scène avec sa veste, non comme instrument mais comme accessoire. Celui-ci retirera et enfilera sa veste dans une boucle incroyable tout en faisant les choeurs. Le lendemain, il choisira une autre place sur scène pour ce même titre et sera armé d’un tambour.
Suit, dans un enchainement sans baisse de rythme, Joan of Arc avec une Régine Chassage masquée et montée sur podium pour une interprétation tout en mystère et force.

Regine Chassagne singer Arcade Fire live concert Reflektor Tour 2014 music Le Zenith photo by United States of Paris BlogEt puis à nouveaux quelques changements. L’envoutant Rococo, un soir et Crowne of Love, un autre, avec toujours cette accélération finale qui emporte tout sur son passage.

Ces deux concerts permettent de redécouvrir le leader Win Butler qui lâche plus facilement sa guitare, montant sur un retour pour faire réagir les foules. Face à lui, le public ne faiblit pas, bien au contraire et notamment avec The Suburbs que Butler prolongera en faisant chanter la fosse. Très peu de mots échangés entre les chansons, juste quelques attentions et l’essentiel ; la musique.

Ready to start n’en finit plus de faire soulever les bras. Certains amoureux trouveront même une parade pour s’embrasser.

Arcade Fire band concert live Reflektor Tour 2014 new album stage music Le Zénith photo by United States of Paris BlogAu cours de la soirée, des interventions sur le podium situé dans la fosse en face de la scène viendront divertir les spectateurs. Un couple de danseurs chemises nouées au dessus du nombril danse sur We exist, un individu au costume pailleté reflète en pleine lumière sur Aflterlife. Et puis, Régine apparaît avec deux squelettes pour un duo incroyable avec Win face à elle de l’autre côté de la salle pour It’s Neve Over (Oh Orpheus).

De retour sur scène pour Sprawl II (Moutains Beyond Mountains), Régine croise le masque d’une licorne dans la fosse qui l’a fait rire. Son sourire ne la quittera plus jusqu’à la fin du concert, éternelle complice avec le public, derrière son clavier.

Une pluie de confettis, Wake up pour finir en chorale générale, les paroles chantées à tue-tête par tous, le groupe nous quitte après 2 heures de set incroyable de puissance et d’énergie. Cette fois, il fallait aussi regarder du côté des instruments à vents, les deux musiciens s’offraient des chorégraphies dans leur coin.

Reflektor Tour poursuit sa route à Londres, aux Etats-Unis et au Canada. Persiste un regret, celui de ne pouvoir les retrouver sur un festival d’été en France.

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