Archives de catégorie : Musique

Live report, chronique, interview…

CHRISTINE AND THE QUEENS te présente Chaleur Humaine, son premier album lumineux, sensuel, aérien… essentiel

Après des EP brillants et frais, Christine and The Queens nous revient ce 2 juin avec un premier album tout simplement beau et gorgé de mille influences : Chaleur Humaine. Christine and The Queens c’est le son que l’on rêvait d’écouter mais l’on aura jamais cru made in France et encore moins pourvoir l’entendre sur Virgin Radio. Attention cette artiste peut être responsable d’une haute décharge de glamour. 

Christine and The Queens chanteuse performeuse premier album Chaleur Humaine beacause musique music photo facebook

C&TQ c’est une passion quasi du premier instant, enfin la toute première fois que nous avons entre-entendu son titre Narcissus is back – et non black ! – au Grand Journal. Ce soir-là, c’est un coup de fouet dans le tympan, on l’imagine alors Anglaise, racée, un peu à la manière d’une Plasticines – une fille de bonne famille avec collier de perles, quoi – mais avec la grâce et le mystère d’une Florence and The Machine.

Il y a un peu de tout ça en elle. Il faudrait y rajouter du Michael Jackson, du Laurie Anderson et bien d’autres modèles. Mais à la différence de ces références, la jeune chanteuse a une manière bien à elle de tutoyer l’inconnu ; il faut la voir sur scène.

Rencontrée lors de l’écoute en avant-première de son album chez Walrus – nouveau disquaire parisien et accueillant – avec d’autres bloggers passionnés, la jeune artiste qui a un beau palmarès d’articles (Télérama, Elle, la quatrième de couv de Libé, la une de Stylist) affiche une sérénité déconcertante quant au tourbillon qu’elle suscite. Blagueuse et franche, elle avoue être déconcertée quant à l’insistance de certains journalistes sur sa nature d’amoureuse… des hommes et des femmes, sans réelle distinction.

Elle ne cache pas non plus avoir ralenti les ardeurs d’un photographe qui souhaitait un peu plus d’effeuillage lors d’un shooting. Christine balance entre deux réponses autour de son album, et se demande aussi si les fans ne seront pas un peu décontenancés par la version française de Cripple. “J’avais l’impression d’être Claude François adaptant un standard anglais !”

Pour nous, ce titre rebaptisé Christine est comme une redécouverte. Bien sûr qu’il est moins sulfureux que l’inspiration première. Mais le rythme de la musique et des nouveaux mots reste entier et surtout l’on en apprend plus sur le personnage inventé par la malicieuse nantaise.

Couverture album Chaleur Humaine de Christine and The Queens chez Because musique chanteuse

On apprend aussi que les titres It et Chaleur Humaine sont des chansons qui ont déjà quelques années de bouteille, “je me les gardais en réserve. Il y a bien eu 3-4 ans de gestation pour cet album.” Un disque pour lequel elle est partie à la chasse du parfait producteur. Une personnalité curieuse et vraiment impliquée dans le projet, pas juste un pousse boutons. Après plusieurs essais pas très concluants, elle trouve l’alchimie parfaite avec Ash Workman – producteur de Metronomy – et avec qui elle partage plusieurs belles références musicales.

Celle qui a fait les premières parties de Stromae, retient un certain goût des grands espaces scéniques alors qu’elle ne pensait pas être à l’aise dans un Zénith. “En fait, j’adore les grandes salles, seule, sans filet. Le public est dans le noir, c’est comme si tu étais seule.” Du chanteur belge, avec qui elle a finalement peu échangé en coulisses, elle a été marquée par “la présence du garçon sur scène. Il n’y avait que lui mis en avant. L’écoute du public était incroyable.
Alors qu’elle finissait son show avec un Loving Cup rythmé et lourd en pulsations, Stromae, lui, enchainait direct à 200 mégabits. “Une vraie leçon !” rit-elle.

Sinon, clle accepte volontiers la comparaison avec Mylène Farmer mais tout en vous demandant “quelle période ? Parce que Bercy, c’est pas mon truc !” Avant d’ajouter qu’elle aimerait bien être aussi mystérieuse que la chanteuse rousse mais qu’elle n’y arrive pas. Thank God !

Pour conclure, un certitude. Celle que l’accueil du disque par le grand public ne sera pas orageux comme l’artiste le chante dans Saint Claude, premier extrait de l’album. Le cercle de fidèles s’agrandit effectivement avec un algorithme inconnu mais rassurant pour la maison de disque Because qui chouchoute sa protégée avec une rare attention.

On ne saura trop vous rappeler que le phénomène C&TQ est à découvrir d’urgence sur scène. Aucune de ses performances ne ressemble à une autre. Il y a une Christine cru Fnac Live 2012 et une autre cru 2013, comme il y aura une HELLO™ sold out en juin et une Cigale en octobre.

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Christine and The Queens
premier album chez Because : Chaleur Humaine

 

en concert à la Gaité Lyrique le 18 juin (complet) et à la Cigale le 1er octobre

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MUSIQUE : Interview du duo JO WEDIN & JEAN FELZINE : pop music, Dolly Parton, Brel, Cléa Vincent, concert et Pop In

Entre deux concerts, au festival « Passer le Périph’ » le 4 mai et au Gibus Café le 13 mai, nous avons rendez-vous avec Jo Wedin et Jean Felzine pour discuter de la naissance de leur duo, de leurs influences américaines 50s et 60s, et de leur futur (sortie d’un album ou d’un EP, concerts, …). Une belle rencontre avec des musiciens talentueux et passionnés, qu’il faut vraiment aller découvrir sur scène, et dont le duo n’a pas d’équivalent en France.

photo by Astrid K. 

 

Baptiste & Gérald : Johanna, depuis quand vis-tu en France ?
Johanna Wedin : Ça fait dix ans que je suis en France, je suis venue pour changer de vie en fait. J’ai aussi habité à New York un an. Mais je suis restée en France pour la musique. J’avais un autre projet musical auparavant, qui s’appelait MAI. J’ai sorti un album en 2007, et deux EP. Toute la création musicale s’est faite en France ; mais la musique faisait déjà partie de ma vie en Suède. J’ai appris à jouer de plusieurs instruments : j’ai joué du saxo quand j’étais petite, un peu de piano, donc j’ai toujours fait de la musique, mais je n’ai jamais eu de groupe là-bas.

B&G : Comment vous êtes-vous rencontrées ?
Jean Felzine : Johanna a arrêté son groupe MAI. Elle rêvait de faire des chansons en français.
JW : J’avais fait seulement une reprise en français sur un de mes EP [Si tu dois partir, de l’EP Silent Seduction, 2010]. Je pensais à faire davantage de morceaux en français depuis longtemps, mais comme j’écris en anglais, c’était très dur de se lancer. Et puis j’adorais ce que faisait Jean, je l’ai contacté, et il a écrit une chanson qui correspondait vraiment, exactement, ce que je voulais !
JF : Oui c’était la chanson Mets-moi dans ta valise. Et on s’est rencontrés aussi grâce à la manageuse de Jo, qui est la copine de l’ingé-son des La Femme avec qui on tournait à ce moment-là. Donc nous nous sommes vus, on a parlé de musique pendant toute une soirée. Et deux semaines après j’avais fait Mets-Moi dans ta Valise, et ça collait parfaitement avec ce que Jo avait en tête. Tout cela s’est déroulé pendant l’été 2012.

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G : Chanter en français était vraiment un souhait très fort ?
JW : Oui tout à fait. Le français est une langue qui me fait rêver, et puis j’habite en France ! Il y a déjà beaucoup de groupes ici qui chantent en anglais ; de même en Suède, presque tous les groupes font des chansons en anglais. Donc le fait d’avoir le choix de chanter en français était formidable. Je connais aussi beaucoup d’artistes qui chantent en français, comme Françoise Hardy ou Serge Gainsbourg. Ce sont des artistes qui sont connus en Suède, et qui me faisaient rêver.

B : Le retour du français dans la pop, vous en pensez quoi ?
JF : Cela me réjouit. Et en plus c’est revendiqué maintenant : nous sommes fiers de chanter en français, parce que c’est notre langue, parce qu’elle est belle. Dans le cas de notre duo, c’est un peu différent car ce n’est pas la langue natale de Jo, mais on a aussi des morceaux en anglais su scène.
JW : Oui les morceaux sont tout de même plus abordables pour moi sur le plan de l’écriture quand ils sont en anglais. Au tout début, Jean faisait tout, maintenant, on co-écrit. Souvent j’apporte une trame narrative aussi.
JF : C’est le cas par exemple sur Les Hommes ne sont plus des hommes. Je ne me serais pas permis d’écrire un tel titre tout seul ! C’étaient les idées de Johanna, que j’ai mises en forme, parce que je maitrise mieux les rimes, la syntaxe etc.
JW : Souvent j’essaie d’écrire des petites phrases… Mais cela reste encore un peu maladroit !
JF : Oui mais c’est une bonne façon de faire des chansons. Quand j’écris tout seul, je procède de la même manière : j’essaie d’avoir une sorte de scénario, il y a bien sûr quelques phrases toutes prêtes, qui sont déjà en vers, qui viennent facilement, et ensuite j’essaie de donner une forme de chanson.

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B : Restons sur l’écriture, on a trouvé quelques ressemblances avec le style et les thèmes des chansons et des poèmes de Boris Vian, fait-il partie de tes influences ?
JF: Je connais très mal Boris Vian, je pense que Johanna connait mieux que moi.
JW : Oui je connais quelques chansons, mais je n’ai jamais été particulièrement influencée pour autant.
JF : Il y a peut-être une certaine acidité dans ce que j’écris que l’on trouve aussi chez Vian.

G : Et de la même façon, Vian avait des influences très américaines du point de vue de la musique (le jazz en l’occurrence) mais écrivait des textes en français.
JW : Nous sommes très influencés par la musique américaine mais nous posons des mots français dessus. C’est ça l’idée de base. Quand j’ai rencontré Jean, on parlait de Spector. Mais pas beaucoup des groupes français.
JF : On dit souvent que les musiciens anglo-saxons chantent n’importe quoi dans leurs morceaux, mais ce n’est pas vrai ! Dimanche à Villejuif [au festival Passer le Périph] on a fait une reprise de Jolene de Dolly Parton, avant tout parce que les paroles sont magnifiques. Dans la country, les paroles sont plus travaillées que dans la pop. Après, comme chez Spector, ce sont des histoires assez déchirantes. Il y a peu de mots, c’est assez simple, mais ce sont des histoires assez dures. Et quand on s’est rencontrés, c’est vers cela qu’on voulait aller. Aussi parce que MAI était un peu plus sophistiqué, parfois difficile à chanter.
JW : Pas forcément difficile à chanter, mais c’était contenu, avec des morceaux qui modulent tout le temps. Je ne pouvais pas m’exprimer vocalement. Même si c’était aussi très subtil et que j’ai beaucoup aimé faire cela. Je co-composais avec Frédéric Fortuny ; souvent j’avais une compo, et lui l’améliorait. Mais on ne s’écoutait pas assez.
JF : Alors que pour notre duo, et c’est ce que voulait Johanna à l’origine, ce sont des morceaux plus chantés, avec des voix qui montent. Donc cela nécessite des compositions plus simples, et plus puissantes aussi. C’est ce qu’on a essayé de faire.

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G : C’est d’ailleurs ce que les Anglo-saxons arrivent plutôt bien à faire : des morceaux simples mais pas « bébêtes » !
JF : C’est l’esprit de Mets-moi dans ta valise : c’est une fille qui supplie son mec de la garder, même si c’est juste pour être « l’ombre de [son] ombre », comme dans la chanson de Brel. C’était vraiment la chanson point de départ de notre rencontre et de notre travail ensemble.

G : Pourquoi avoir contacté Jean au début ?
JW : Pour le côté musique 50’s et 60’s, et aussi pour son chant ! Il y a peu de gens qui chantent vraiment. Je me suis dit que Jean allait comprendre ce que je voulais faire.
JF : On a beaucoup d’influences en commun : la musique américaine des années 50-60 pour faire court.
JW : Jean m’a aussi fait découvrir la country, et moi je connais peut-être plus le jazz.
JF : Oui je n’y connaissais rien du tout en jazz !

B : Sur le chant, c’est vrai que l’on constate que vous vous éclatez vraiment sur scène. Par exemple, en ce qui concerne Jo, sa reprise de Charlie Rich, The Most Beautiful Girl, qu’elle a faite à la soirée de Cléa Vincent aux Trois baudets.
JF : C’est l’exemple typique de grande chanson américaine moitié soul, moitié country, que l’on aime beaucoup.
JW : A propos de soul, on pourrait aussi citer Wendy Rene.

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B : Jean, tu évoques également souvent le Brill Building, et The Shanri-Las.
JF : Le Brill Building était une véritable usine à chansons pop. C’était un âge d’or en fait. Ça a donné Burt Bacharach, avec Hal David, Doc Pomus, Mort Shuman. Ça a donné de très grandes chansons populaires, mais exigeantes aussi. C’était à mi-chemin entre l’artisanat et l’industrie. C’était bien aussi de sortir du mythe de l’auteur compositeur, de l’artiste qui fait tout, et d’aller vers le travail en équipe. Je ne demande pas à une super chanteuse comme Dionne Warwick de faire ses chansons ; si Bacharach lui fait, c’est formidable ! Si tout le monde est au top dans la chaine de production, c’est parfait !
Pour les Shangri-Las, c’est plus le côté mélodramatique qui nous plait, avec carrément les bruits de moto quand le mec a un accident. On a aussi pas mal discuté des Ronettes, les groupes de filles comme ça. Souvent des chansons très déchirantes. Un peu ce qu’on avait en ligne de mire, et il faut dire aussi que ça ne se fait pas beaucoup en France, en tout cas pas ces temps-ci.
JW : Et je pense que ma voix s’adapte naturellement plutôt bien à ce genre…

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B&G : Le chant est une priorité pour vous?
JF : On adore chanter. On chante tout le temps ! On aime beaucoup les Everly Bothers par exemple: ils ont vraiment un art de l’harmonie de voix qui est génial. On retrouve beaucoup cela aussi dans la country. Comme on est tous les deux capables de chanter des mélodies correctement, on travaille pas mal dans ce sens.

B&G : Quels sont les projets en cours ?
JF : On prévoit un album. On va enregistrer avant l’été, ou cet été. On a déjà enregistré des choses, ou mixé. On a beaucoup de chansons. Et on continue à en écrire.
JW : A mon avis, ce sera un EP pour la rentrée. C’est ce dont j’ai envie en tout cas !
JF : Pour les concerts, on sera au Gibus Café le 13 mai. A Londres le 30 mai. Je suis d’ailleurs certain que cela fonctionne mieux de chanter en français à l’étranger, c’est ça qu’il faut faire.
JW : C’est une question d’organisation et de volonté aussi, mais ce n’est pas si difficile de construire une tournée et de monter des concerts. Je l’avais fait à New York : j’avais dix concerts en dix jours !
JF : A Paris, on a plus la culture du cabaret, moins celle du café-concert. Mais cela permettrait aux musiciens qui ne jouent pas dans des salles qui paient au cachet réglementaire de s’améliorer. Les groupes seraient meilleurs. Après, en France l’artiste a un statut particulier, il est souvent mis sur un piédestal. C’est bien, les gens à l’étranger nous envient cela, mais il y a les mauvais côtés : ne pas voir la musique comme un job, simplement, par exemple.

B : Peut-être que le changement de mentalité peut venir d’initiatives comme celle de Marc Desse qui a organisé un festival pop [Passer le Périph’] ?
JW : Oui évidemment, et souvent les gros festivals commencent comme ça !
JF : S’il y avait plus d’événements intermédiaires pour pouvoir jouer, des petits clubs… Mais il y a malgré tout de bons côtés en France, la sécurité de l’intermittence en fait partie.

B : Vous connaissez le Pop In ?
JW : Oui on y a joué, et on va y rejouer !


G : Et des festivals prévus cet été ?
JW : Non. On a fait notre premier concert aux Trois Baudets fin décembre 2013, c’est là que tout s’est mis en place je pense. C’était une soirée consacrée à l’année 1966. Cléa Vincent a écouté nos morceaux, elle a adoré, et elle nous a proposé de faire la première partie. Et ensuite on a fait un ou deux concerts par mois. J’ai contacté des gens, et Jean m’a aidé pour contacter certaines personnes. Nous sommes allés à Bordeaux aussi, je n’avais pas envie de tourner en rond à Paris. Et j’aimerais que l’on s’organise une tournée nous-mêmes, qu’on contacte des petites salles. On n’a pas de prétention là-dessus, nous sommes prêts à jouer partout. C’est une question d’occasion aussi. J’aimerais bien avoir un tourneur qui nous trouverait des dates !

JF : On s’est surtout dit qu’on allait se débrouiller pour faire des concerts dans la mesure où on a des chansons et qu’on sait les chanter. On n’avait pas envie d’attendre d’avoir une direction, et un « projet » comme on dit dans le métier ! A la base on avait le fantasme d’un concert avec plein de musiciens, à la Sonny & Cher, mais vu que ce n’était pas possible, on a décidé de faire des concerts avec des boites à rythmes, une guitare, et les deux voix. Cela a presque tracé une direction pour nous.

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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Festival WE LOVE GREEN 2014 – programmation de haut calibre, good food et cadre bucolique au Parc de Bagatelle avec Lorde, Asgeir & London Grammar

Retour très attendu du festival WE LOVE GREEN, après deux premières éditions remarquées, un prix du meilleur festival écolo et une année de pause pour recharger les batteries.

Les 31 mai et 1er juin 2014, le Parc de Bagatelle va redevenir le terrain de jeu printanier, musical et champêtre avec de belles têtes d’affiche Asgeir, London Grammar, Cat Power, Foals, Lorde, Pedro Winter…

Loin de nous de dire du mal de Rock en Seine, mais faut bien avouer que We Love Green est le festival parisien qui garde visage humain et qui fleure bon le respect du paysage qui nous accueille. Ici pas de longue attente pour entrer, pas de bousculade, de poubelles qui débordent et de paella pour 1000 personnes et de scène à plusieurs kilomètres.

We Love Green c’est un festival de printemps et ça se sent. Pour preuve, il n’est pas rare de croiser un festivalier qui demanderait un jour de plus de musique en plein air.
Cette année de belles têtes d’affiche que les festivals s’arrachent et qui s’offrent une pause bucolique au Parc de Bagatelle.

Le chanteur Islandais, Asgeir, présent à la Garden Party de lancement chez Because, à la voix et au charisme incroyable va continuer d’agrandir son cercle de fans avec ce nouveau concert. Alors que miss Cat Power s’offrira un solo qui ne va pas manquer d’être inoubliable.

Le groupe London Grammar, sold out sur ses dates françaises, reviendra nous envoûter avec Wasting My Young Years dont le clip va bientôt atteindre les 10 millions de vues.

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Les ingénieux membres de Little Dragon nous présenteront leur dernier opus Nabuma Rubberband et leur titre hommage à ParisCertains spectateurs tenteront à coup sûr de percer le secret de l’énigmatique et captivante Lorde.

Mais la petite pépite risque d’être Moodoid, groupe de frenchies barrés et talentueux.

A signaler : nouveauté de l’année est la présence de DJ, belles pointures, pour des sets endiablés. Pedro Winter, DJ Spinn, Lunice, The 2 bears ont tous les atouts pour mettre l’ambiance pour les irréductibles qui ne veulent pas aller se coucher.

Côté food : que du bon et du bio. Un conseil : jeûner la veille du festival pour apprécier toutes les saveurs des tartes salées maison de Kluger, sandwichs herbés et autres risottos de La Guingette d’Angèle et carrot cake bio ou pop corn aux mille saveurs de My Crazy Pop.
Le meilleur des brunchs du week-end sera à trouver au We Love Green, parole d’habitués.

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Pour avoir couvert les trois jours de l’édition 2012, notre équipe a un vrai attachement pour ce festival à l’équipe joyeuse, qui a les pieds sur terre et qui aime tout autant les couronnes de fleurs que l’accueil attentif de ses festivaliers.

Enfin, belle initiative : soutenez les collectifs chargés de la conception de scénographies originales. Vous n’avez plus qu’une poignée de jours pour être un spectateur actif du festival. De belles contreparties sont au programme : Projets We Love Green sur KissKissBankBank

WE LOVE GREEN 2014
31 mai et 1er juin
de 13h à minuit

au Parc de Bagatelle
PARIS

 

billet à la journée ou forfait 2 jours
tarif réduit pour les étudiants sur présentation de leur carte Imagine-R

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Evènement : L’Ultra Bal le vendredi 30 mai – rendez-vous éclectique, convivial & musical au Pan Piper à Paris

On a tous plus ou moins connu les bals version old fashioned. Qu’ils soient populaires, des pompiers ou musette, ces moments de rencontres restent toujours des moments de convivialité et de fête.
L’Ultra Bal sort l’accordéon de sa naphtaline pour créer un vrai moment festif et un rendez-vous social majeur. Ambiance à la cool, décomplexée de l’instrument, histoire de faire de belles rencontres sur scène et sur la piste, le vendredi 30 mai au Pan Piper dans le 11e.

Quel est le principe de l’Ultra Bal ? Mixer des classiques du bal d’antan et des titres plus actuels. Le tout dans des réorchestrations pointues, mêlant dubstep, valse et reggae ou madison et transe, d’un interprète à la voix grave et suave à cinq chanteuses reprenant chaudement un tube des années 50.
L’aventure a commencé à La Java pour des dimanches anti-grise mine. Fort de ces soirées originales accueillant à chaque fois de nouveaux invités, de passage, la petite troupe s’offre une nouvelle salle.

C’est donc une expérience unique qui vous est proposée, avec pour maître d’œuvres des artistes qui n’ont plus à démontrer leur talents : Fixi du groupe JAVA, Zaza Fournier, Alexis HK, Flavia Coelho, ou encore Karimouche.

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Le spectateur/danseur vit avec l’Ultra Bal une soirée de fête, en s’abandonnant progressivement aux rythmes mouvants, aux pas imprécis et aux bras inconnus…
Le maitre mot de la soirée sera : bonne humeur et chaleur !

Un évènement que nous recommandons particulièrement aux amateurs de découvertes musicales mais aussi aux parisiens d’adoption fraichement débarqués dans notre capitale et aux étrangers qui recherchent des soirées décalées et propices aux nouvelles rencontres amicales. A 15 euros le ticket d’entrée, il serait dommage de s’en priver.

Surtout que les petits plus côté restauration sur place ont fini de nous convaincre. Les assiettes de fromages et vins de producteurs bio à prix doux finiront par vous entrainer dans la danse.


CONCOURS

 

Tu ne rêves pas, nous t’offrons des invitations pour L’Ultra Bal au Pan Piper , à Paris, le 30 mai prochain. Tu n’oublieras jamais cette soirée, tu peux nous croire !

Pour participer, réponds à cette question :
Cite nous un des artistes participant à L’Ultra Bal. Indice

Envoie-nous ta réponse par mail accompagnée de tes prénom et nom (avec Ultra Bal en objet) à : usofparis@gmail.com


LE CONCOURS EST TERMINE. MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION !

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Création de concours facebook

L’Utra Bal

Vendredi 30 mai 2014 à partir de 20h30

au Pan Piper
2-4 Impasse Lamier
75011 Paris

 

Page officielle de L’Ultra Bal sur Facebook : www.facebook.com/lultrabal

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Interview du groupe VENDREDI pour l’EP Veneris Dies : bidouillages sonores, Chiara, James Blake & Bach

Pierre-Elie Robert et Charles Valentin alias VENDREDI sont des bidouilleurs de génie. Ils enregistrent tout ce qui leur passe à proximité de l’oreille. Ils extraient ensuite, triturent et mixent pour créer des morceaux relevés, exigeants et maitrisés. La sortie de leur premier EP de 6 titres, Veneris Dies, chez No Format ! n’a certainement pas dû vous échapper. Elle s’est, en effet, accompagnée d’un clip remarqué donnant vie à une Chiara de chair et d’os.

Bien conscients que Vendredi est “le pire nom au monde pour un référencement”, avant d’ajouter que “c’est aussi la preuve qu'[ils] ne se prenai[en]t pas au sérieux, au début de l’aventure”, les jeunes musiciens gardent la tête froide sur les prochaines étapes de leur carrière. D’abord un autre EP et ensuite un album, dans la droite ligne de cette mythologie initiée autour du sanglier, d’un phacochère amoureux de Vénus. 

Vendredi music EP Veneris Dies by Pierre-Elie Robert et Charles Valentin No Label Recods Label musique

United States of Paris : Comment vous êtes-vous retrouvés à Venise ?
Charles : C’était l’été 2012. On s’est fait prêter une maison à Venise et on n’a pas hésité.
Pierre-Elie : En fait, on saturait pas mal d’être à Paris. L’EP était pratiquement fini, mais il fallait une petite couche de vernis. Du coup, on a terminé la plupart des morceaux (GolnazNaissanceLe vide et la lumière étaient prêts), fini Vallium. Et on y a composé Venise et Chiara sur place.

Qui est donc cette accordéoniste nommée Chiara ?
Charles : On l’a rencontrée dans une rue à Venise, en se baladant.
Pierre-Elie : Il faut dire qu’on s’est tapé 200 accordéonistes qui jouaient les mêmes airs pour touristes depuis le début du séjour. Ce qui nous a marqué c’est son jeu. C’était une italienne vagabonde-routarde – aux dernières nouvelles elle est aux Balkans. Elle avait 24-25 ans.
On avait l’impression qu’elle ne jouait que pour elle. Ses morceaux duraient 20 minutes et elle ne regardait même pas si les gens l’écoutaient ou pas. Elle était en impro totale, avec un côté progressif, un peu transe. Ça nous a émus.
Charles : Y’avait un mélange entre rock psychédélique et techo-trans. On a “phasé” 25 min en l’écoutant. On a pris nos deux couilles à 2 mains et on lui a proposé d’enregistrer avec nous.
Pierre-Elie : Elle n’a pas hésité. Elle a pris son sac et nous a suivis. Le deal proposé – car on n’avait pas d’argent – “on te fait une maquette pro (avec le matos que j’avais amené, car je suis ingé son) et tu nous autorises à piocher dedans.”
Charles : Elle a dû enregistrer 30 minutes chez nous non stop, comme dans la rue. Elle nous dit au bout d’un moment : “j’ai fini, vous me l’envoyez par mail !” C’était totalement spontané. Et nous avons ensuite pioché des notes pour composer le morceau Chiara.
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Comment avez-vous composé l’EP Veneris Dies en duo, chacun de votre côté ?
Pierre-Elie : Actuellement, on compose de plus en plus les morceaux ensemble car Vendredi prend de l’ampleur. Avant c’était plus ludique, récréatif. On faisait chacun un morceau de notre côté et on l’envoyait à l’autre. Maintenant, on prend les choses avec un peu de sérieux.

Charles : Pour cet EP, c’était : l’un de nous commençait un morceau. Et on arrivait chez l’autre en demandant : “est-ce que t’aimes bien ça ?” Ça arrivait qu’on arrive avec 3 morceaux et que l’autre n’en choisisse qu’un seul. A partir de là, on travaillait le titre ensemble.

Que s’est-il passé entre l’été 2012 et mars 2014, date de sortie de votre EP ?
Pierre-Elie : On a commencé plein de morceaux entre temps. On aurait déjà de quoi faire 3 albums, non terminés !
En fait, cet EP on ne voulait pas le mettre sur Internet. On voulait signer avec un label. Après pas mal de démarchages sans réponse, on a fini par se dire qu’on allait l’auto-produire et on l’a posté sur bandcamp. Et là, on reçoit un message de KCPR, une radio californienne, et ensuite une seconde radio californienne, UCLA, qui voulaient diffuser nos morceaux. Des japonais voulaient publier sur leur blog et ensuite, Radio Campus Montpellier et une radio à Harlem. Le délire total ! Nous avions lancé notre EP comme une bouteille à la mer.
Et par le fruit du hasard, No Format ! tombe sur nous car on correspondait au type de projets électro que le label cherchait à signer. On a rencontré les gens du label le lendemain de leur mail et on a signé 2 semaines après. C’était en juin. Et on avait prévu de sortir l’EP en septembre.

Charles : Je présentais le barreau de paris entre temps. Donc c’était compliqué d’assurer la promo. Et entre temps, No Format ! s’est rapproché de Sony.

Vendredi music band Pierre-Elie Robert et Charles Valentin EP Veneris Dies Label No Format photo by Maud Chalard

 Pas de trop de frustration ?
Charles : A si ! C’est gigantesque ! A partir de notre rencontre en février 2012, on a mis 6 mois pour composer. L’EP est fini depuis un an et demi. Ça fait donc un an et demi qu’on attend. (rires)

Pierre-Elie : La succession de reports a été usant. (rires)

Qu’est-ce qui vous a attiré chez l’autre ?
Pierre-Elie : C’est à un pique-nique organisé par des amis en commun qu’on a commencé à parler musique, de références pas forcément partagées par nos amis (James BlakeUntold, Flying Lotus…) et aussi de bruits.
On était au Bois de Boulogne, il y avait des oies. Et on est parti dans le délire de les enregistrer et de faire un morceau avec.
Charles : C’est une anecdote aussi triste et pathétique qu’elle puisse paraitre ! (rires)
Pierre-Elie : Et c’était la première fois que je rencontrais une personne qui euille, comme moi, enregistrer des sons pour faire de la musique. On s’est retrouvé ensuite un vendredi.

Charles : Quand je proposais à mes amis d’écouter certains titres qui me plaisaient, on me répondait : “C’est de la merde !” ou “C’est nul, je préfère David Guetta“. Et ça m’a plus de rencontrer quelqu’un qui aime des sonorités différentes.

Avez-vous avec Pierre Henry ou Pierre Shaeffer ?
Pierre-Elie : Ce sont des compositeurs que l’on admire pour leur démarche. Mais nous ne les écoutons pas tous les matins au petit-déj ! (rires)
C’est ce qu’on essaie de faire aussi, très humblement, de bidouiller et chercher de nouvelles sonorités. Le titre Venise ce ne sont que des sons concrets. A 100%.
Charles : La rythmique est faite par des pas de passants. Il y a aussi des moteurs de bateau.

Pierre-Elie : On se baladait avec notre enregistreur et une perche avec un micro dans les rues de la ville. On courrait après les pigeons sur la Place San Marco.

Le kiff musical suprême ?
Pierre-Elie : Je viens d’une famille musicale. J’ai fait le Conservatoire. Ce qui m’a le plus bouleversé c’est James Blake que j’ai découvert en 2008. Si je devais partir sur une île déserte, je partirais avec l’EP The Bells Sketch. Car pour moi, c’est révolutionnaire. Y’a du baroque, du jazz. Quelque chose d’inouïe et audacieux. Mais il y a aussi BachRobert Glasper et Giovanni Mirabassi.
Charles : Les premiers mecs sur lesquels j’ai vraiment vibré, c’est con à dire mais c’est Homework de Daft Punk et 2001 de Dr. Dre. Et un des morceaux qui m’a le plus marqué à vie c’est Jef Gilson et Malagasy qui reprend le titre de Pharoah Sanders, The creator as a master plan. Ca me rend juste dingue.
Je connais les notes par coeur, mais ça me rend en transe. On ne sait jamais combien de temps la passion (qui est régulière) pour un morceau va durer, car le grand amour musical est extrêmement rare.
Pierre-Elie : Ce qui nous procure autant d’endorphines à l’écoute de ces musiciens et morceaux, c’est la spontanéité !
 
Et le son du moment ? 

Charles : C’est tout frais : le groupe Illum Sphere avec Love theme for foreverness. Mais y’en a tellement !

Un conseil que vous retenez de vos parents ? 
Pierre-Elie : Mes parents me supplient de dormir ! (rires) Mon père m’a toujours répété: “la première qualité d’un artiste c’est sa santé.” Mais je ne l’applique pas forcément.
Ce qu’ils m’ont transmis c’est un patrimoine musical incroyable, même s’ils écoutaient beaucoup de baroque.

Charles : C’est ce que je retiens c’est une certaine nonchalance et le désir de vivre !.

VENDREDI, premier EP Veneris Dies chez NO FORMAT ! en téléchargement su r Itunes

En écoute sur : https://soundcloud.com/vendredimusic

Actu du groupe à suivre sur la FB de Vendredimusic et sur twitter @vendredimusic

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Music : interview with CHVRCHES about scottish pop, concerts, touring, The Bones of That you believe

Met a few hours before going on stage at the Trianon for their concert event in Paris, members of the group CHVRCHES talk about their influences, the atmosphere tour and the evolution of their live music, their latest album – The Bones of That you believe – and the next one, ready to be recorded.

B & G: We’d like to know what you think about several Scottish bands, starting with Glasvegas ?
Iain Cook: I really loved their first album. When it came out, there were a lot of people that we are friends with who were a bit suspicious of them because of the way they were using the dialect and the accent and stuff like that… But it’s a nice kind of blending of styles: shoegaze, 50s-style rock, genuine Glasgow confessions or stories. That’s a really interesting band and their new album is also really good.

B & G: Primal Scream ?
Martin Doherty: This band is not entirely Scottish but they have a Scottish front man [ndlr: Bobby Gillespie]. I’m a big fan of Primal Scream. From a personal point of view, two records are considered to be very important: XTRMNTR [2000], at least because Kevin Shields was involved, and Evil Heat [2002].

B & G: Belle & Sebastian ?
IC: Belle & Sebastian have been around for… as long as I can remember. I remember being at school and one of my friends had got a copy of Tigermilk [Belle & Sebastian debut album, 1996] which at the time was not released properly, it was only ever released on a very small pressing of vinyls, so it was really difficult to come by. It was just the time when The Boy With The Arab Strap was blowing up. My friend came at school with this copy, on a tape he got from somebody. It was a really big deal! Their importance remains. It’s not the kind of music that I listen to, but I have a lot of respect for a band that has a career as long as they have.

B & G: Has any of these Scottish bands been an inspiration to you ?
IC: We grew up listening to all of the bands of Glasgow that we were into at the time. All of the bands of the Chemikal underground [an independent record label set up in 1994 by Glasgow Scotland rock band The Delgados] were really important to us, forming our musical landscape. We loved the Delgados, Arab Strap, particularly Mogwai for me. Those are the bands I still listen to and still think they’re really important.

B & G: Do you think there is a Scottish pop with a Scottish specificity ?
MD: There are different styles. Maybe Scottish bands have in common a certain level of self-depreciation and humor. That’s what, I would say, would be the “Scottish element” (laughs).

Synthpop

 

B & G: You said in an interview that synthpop suited better groups like Depeche Mode because you think you use more modern production techniques, especially in the rhythm techniques, and the focus on melody can make your band more unique. What’s the Chvrches’trademark ?
Lauren Mayberry: I think that synthpop implies a certain time period… We are not really part of that. But I don’t really know, does anyone want to help me? (laughs) We don’t want to be a pastiche band nor a chart pop band. We are just writing primarily on the synth instead of the guitar.

MD: Synthpop refers to a period in time and a synthpop band appears to be a retro band. We don’t really subscribe to that. There is a small element of what we do that is in the technology that was used at the time and that we use. But to describe our band now, it’s just “song focused electronic pop music”, somehow influenced by yesterday but it’s not really definite. When you tie something to genre, you immediately impose rules on yourself and I consider that to be a negative thing. I don’t think there should be any rules.

Touring

 

B & G: About the concerts, are you more anxious with the venues getting bigger and bigger as your success is growing ?
IC: I think that initial nervousness comes from the fact that it was a studio based project. There were no plans to take it live. Technically, it was a difficult exercise to translate our songs on stage, to translate it well in a live environment. We played our first show in July 2012, that’s nearly two years ago, we played a lot of shows, so I feel like that kind of nervousness about playing live is way gone. Now, every time we play, every tour we do, we thrive to be better.

B & G: You did a lot of concerts in 2013 and you are touring a lot around Europe still now in early 2014. Do you still manage to appreciate waking up at 4 or 5 in the morning to take the bus and go from one place to another… ?
MD: I don’t think I’ll ever appreciate waking up at 4, even if it was to get a million pounds! But, I mean, it’s hard to complain about this job. There is a lot of worst things that we could be doing with our lives. And I love all our songs. About the evolution, to us, it’s not about being more comfortable on stage, it’s more about feeling better.
IC: The only time I can get bored with playing a song is when we’re not having a great gig for technical reasons. But the most important is that people have a good time and enjoy and sing along, and when it means something to them.

B & G: How would you sum up, in a few words, 2013 ?
LM: I feel like we covered a lot of ground, it was a lot of ‘first times’ of things [first album, first shows…]. We learned a lot, but we are still learning a lot, I think. So, yeah, it was good!
MD: It was good, that’s the word!

B & G: And in January 2015, how would you like to sum up 2014 ?
MD: In one word? (laughs) I would like to achieve satisfaction and success, in the way that I want to.

The next album

 

B & G: You said in an interview that you were “looking forward to getting back to the studio”. Do you know where your second album is heading to ?
IC: We play in some festivals during the summer but we have some breaks that we will use to make a proper start. We’re looking forward to getting back to the studios. We have many ideas.
MD: We would not be very good musicians if we had no ideas! (laughs)
IC: Let’s say we want to finish the heavy schedule for September…

B & G: Which colour would you choose to describe your first album? And the next one ?
MD: I’d say the first album is dark orange; the second album will be red.
IC: The third is going to be purple.
LM: That sounds good. Red and blue, that makes purple!

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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DISQUAIRE DAY 2014 : The Doors & Metronomy en dédicace – Texas – Miossec & We have band en concert à la Gaité Lyrique

Grosse journée ce samedi pour le Disquaire Day ou Record Store Day (in english) à Paris avec course de fond pour trouver le 45 tours de Bowie, le maxi coffret live de LCD SoundSystem ou le picture disc christique de Asgeir, séances de dédicaces et concerts à gogo au Fargo, au Point Ephémère et à la HELLO™.

Vous étiez où samedi ? Un membre fondateur du band THE DOORS ait venu des States pour rencontrer son public français. A l’occasion de la sortie de son livre : The Doors, Les portes claquent aux éditions Le Mot et le Reste, John Densmore, le batteur du groupe mythique s’est offert deux bains de foule aux Gilbert Barbès et Saint-Michel. Un timing ultra serré pour approcher une légende de la musique, exceptionnel musicien mais aussi songwritter. Tous les âges étaient représentés.
Il y avaient les chasseurs d’autographes un peu collants et les autres, les vrais fans comme cette dame qui avait vu Jim Morrison “bouffi” lors de son dernier concert à Paris. Echange très rapide avec John qui prend pourtant le temps de serrer la main de chaque personne qu’il l’approche. Les équipes du Gilbert Barbès ne se remette pas d’une telle affluence.

Pendant ce temps, deux membres de Metronomy excitaient les djeunes au cours de deux séances de dédicaces. Des rencontres certainement épuisantes, le groupe ayant déclaré forfait un peu plus tard, via twitter, pour son live acoustique – totale exclu – à la Gaité Lyrique.

Au Point Ephémère, les concerts s’enchainent toute la journée et en entrée libre, svp. Un bon son du moment a capté notre attention Natas loves you, en tout début d’après-midi. Un groupe de frenchies qui a eu aussi les honneurs d’une édition spéciale Disquaire Day pour son single Skip Stones.

Après avoir fait le plein de belles trouvailles avec Grace Jones, la K7 audio de Breton – vintage à mort ! – le 33 tours de David Lynch – que l’on n’écoutera certainement jamais mais qui est un bel objet de déco -, un picture disc de London Grammar, nous prenons la route pour le concert de clôture de la journée à la Gaité Lyrique.

Plateau de choix et varié pour tout public avec Texas, Miossec, Perez, We have band et le DJ set de Hercules and the love affair.

Encore une fois, c’est Texas qui remporte la mise avec une Sharleen Spiteri qui déchaine le public. Les trentenaires et quadra s’étonnent au passage que le tube I don’t want a lover soit connu des plus jeunes présents devant la scène. La chanteuse mieux que personne sait impulser une complicité dès le premier titre, en l’occurrence Detroit, extrait du dernier album. 5 titres en acoustique et des fans avec la banane pour toute la soirée. Summer Son et Black Eyed Boy ne se sont jamais aussi bien portés qu’avoir cette tonalité inédite sur une scène Paris. Une vraie bonne redécouverte.

Il faut dire que l’on avait commencé la soirée mi-figue mi-raisin avec le chanteur Perez. Les textes ont démotivé certains auditeurs. Un couple a même quitté la salle excédé: “c’est quoi ces rimes pourries ? ” alors qu’un autre s’embrasse à grandes bouches. C’est vrai que “Viens embrasse-moi, sois pas comme ça” a de quoi refroidir nos émotions. Il y a pourtant un potentiel musical que l’on pourrait rapprocher d’un Lescop.

Retour en grâce de Miossec à la timidité maladive – son regard bleu à la fin d’une chanson cherchant l’assurance de ses musiciens ne trompe pas – mais au charisme intact malgré le poids de quelques excès.

Première chanson, On vient à peine de commencer, premier extrait du nouvel album Ici-bas, Ici même : on a du mal à reconnaître sa voix. On est plus près d’un Daniel Darc que de notre Christophe Miossec. Il faut juste un peu d’échauffement, la voix s’éclairci sur les titres suivants.

En sept titres live, on retrouve la poésie mélancolique de l’artiste, moins fougueux sur scène mais à l’orchestration plus assurée sans doute avec 5 musiciens à ses côtés. Les textes ne sont pas des plus heureux : comme avant, quand on sera crevé ou toucher n’est pas couler, mais les images évoquées sont fortes et universelles. Tonnerre de Brest nous rappelle les belles années et combien le chanteur nous avait manqué. Miossec est à suivre en tournée.

Quelques minutes après, autre style, avec les anglais survitaminés de We have band. L’electro pop dansante et trippante du trio est efficace. Le charisme de Darren Bancroft, le clavier-chanteur ne laissant personne indifférent.

La soirée se finira avec deux DJ set pour ceux qui ne veulent décidément pas rentrer chez eux.

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COUP DE ♥ pour le dandy sensible : Julien Doré en concert aux Nuits de Fourvière à Lyon le 27 juin – CONCOURS des places à gagner

Le chanteur-dandy-sensible Julien Doré, apprécié tout autant des jeunes filles en fleurs que des trentenaires barbus (nous) et de leur maman (la mienne), affiche complet pour sa première fois au Théâtre Antique, dans le cadre des Nuits de Fourvière, le vendredi 27 juin. 

Julien Doré c’est plusieurs rendez-vous ratés pour notre équipe. Le dernier en date : les Folies Bergère sold out. Et pourtant, ses chansons nous prennent la tête, dans le bon sens du terme. Kiss me forever, Winnipeg… et son Paris-Seychelles qui n’a toujours pas fini de nous charmer depuis la première écoute.

Comme il le chante dans son dernier titre, On attendra l’hiver, “que c’est long d’attendre…”, mais, que ce sera bon de nous trouver enfin !

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À l’annonce de son nom dans le programme des Nuits, il était évident que la soirée en plein air sous les étoiles lyonnaises était taillée pour lui, pour toi, pour nous. L’euphorie sera contagieuse. Nous on sautille déjà derrière notre ordi.
Pas étonnant donc qu’en moins de 2 semaines, le beau trentenaire affiche complet. Les râleuses diront que c’est moins fulgurant que Stromae – archi comble le jour même de l’ouverture de la billetterie – mais tout aussi efficace que le groupe Portishead ou Damon Albarn en solo, autres têtes d’affiche du Festival.

Il est fort à parier que les dieux romains suivront de très près la performance endiablée de ce showman qui trace sa voie avec un talent sidérant. Aucun écart, ni même une faute de goût. Y’aurait bien ce bichon dans les bras et ce minou sur l’épaule. Mais c’est à croire que tout ce qu’il touche est doté d’une aura romantique et tendre. Certainement à cause des bras tatoués du chanteur, une imagerie entre force et vulnérabilité. Tout est assumé : la fougue, le kitsch et la chanson pour sa belle.

Forcément ça touche plus qu’on ne le pensait qu’au tout début, quand Julien bombait le torse en direct sur M6.

Ca ne doit pas nous faire oublier pour autant que la soirée est double avec le concert de Maissiat. Ca nous emballe aussi.

CONCOURS !
Concert de Julien Doré à Lyon le vendredi 27 juin 2014 à 21h30

 

Bonne nouvelle ! Blog partenaire des Nuits de Fourvière, nous avons 4 invitations (2×2 places) à offrir à toi, toi ou vous.

Pour cela, il suffit de répondre à la question suivante :
Quel artiste photographe est l’auteur de l’affiche des Nuits de Fourvière 2014 ? Indice

Envoie-nous ta réponse avec tes nom et prénom avec (Julien Doré en objet) à : usofparis@gmail.com

Un tirage au sort parmi les bonnes réponses déterminera les deux gagnant(e)s.
Ils recevront directement un mail leur confirmant leur lot.

CONCOURS TERMINE ! BRAVO à Émilie et Maguy !

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Musique : Interview de Cléa VINCENT pour son EP NON MAIS OUI – la nouvelle French Pop

Je retrouve Cléa Vincent devant le Pop In en fin de journée et Denis arrive en même temps pour lever le rideau de fer. Cléa a joué plusieurs fois dans la cave de ce bar, y compris lors des sessions libres du dimanche soir. Elle nous a accordé une interview qui lui ressemble : sincère, directe, légère et fantaisiste.

Cléa Vincent chanteuse singer EP Non mais oui Midnight Special Records Paris french pop music musique photo by Franck Juery

Cléa Vincent : Déjà, merci de m’avoir donné rendez-vous ici au Pop In. C’est vraiment un endroit important pour moi. C’est là que j’ai commencé : j’y ai fait mon premier concert en juin 2010. J’ai également participé aux scènes ouvertes du dimanche. C’est la première fois que je fais une interview ici, ce lieu évoque beaucoup de choses. Et tous mes potes artistes jouent là aussi : Kim [Giani], Natas Loves You, Baptiste W. Hamon, My Broken Frame. C’est plutôt en anglais, sauf pour Baptiste – même s’il avait commencé ici au Pop In avec des morceaux country en anglais – et plutôt pop indé. Le Pop In est comme une maison d’artistes, un repaire pour se rencontrer, monter des groupes. Le dimanche soir, pour les scènes ouvertes, tu peux avoir dix ou douze groupes qui passent à la suite ; ensuite il suffit de repérer les siens, ses frères, pour former sa petite famille. D’ailleurs, je me souviens qu’à la fin de ma première scène ouverte, Kim est venu me voir, et il m’a dit que ma musique lui faisait penser à Dick Annegarn, un chanteur belge qui est plutôt connu de nos parents. Ce n’est pas une référence évidente, et le fait qu’il me compare à ce chanteur que j’adore nous a permis de commencer à écrire des chansons ensemble très vite après cela.

Baptiste : Que penses-tu de l’étiquette « Gnangnan Style » [cf article de Libération] que certains voudraient te coller ?
CV : J’ai bien aimé que l’article mette l’accent sur la musique légère. Evidemment, ma musique est légère, je mets même un point d’honneur à ce que ma musique soit véritablement légère, easy, et un peu décalée. En revanche, les textes expriment des sentiments assez profonds. Alors « gnangnan » oui peut-être parce que je dis ce que j’ai sur le cœur. Après, forcément, si on compare la nouvelle génération French Pop à Jacques Brel et tous les chanteurs à textes, on écrit comme des brelles ! Mais on ne veut pas rivaliser avec cette scène-là. On est plus ouverts sur l’international. Les groupes qu’on écoute chantent en anglais. Alors on essaie probablement de mélanger nos influences : chanson française, musique anglo-saxonne, et musique brésilienne en ce qui me concerne. C’est clair qu’on ne fait pas du Edith Piaf !

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Magic t’a référencée dans les singles du mois d’avril et te compare à Lio et Chagrin d’Amour.
CV : Je trouve ces comparaisons très pertinentes ! Un tube comme Banana Split est bourré de sous-entendus, le texte est très provocateur. Un morceau comme Le Méchant Loup est un peu dans cet esprit-là : cela ressemble à un conte, une fable, mais un peu louche. Et puis j’ai une adoration pour Lio. Son histoire personnelle me touche beaucoup : son rapport avec sa sœur [Helena Noguerra], qui a été très présente quand Lio a eu des problèmes avec son ex-mari. Ce sont des filles très classes, avec beaucoup de profondeur.

Tu crois à un succès populaire de la French Pop dans les prochaines années ? Peut-être avec des groupes comme La Femme et Mustang par exemple ?
CV : Je souhaite de tout mon cœur que des groupes comme Mustang ou La Femme marche aussi fort que Stromae. J’ai vu Mustang à la Machine la semaine dernière, je les ai trouvés incroyables. Les textes sont magnifiques. Ils ont aussi beaucoup de charisme… Ça compte beaucoup le charisme. Le chanteur de Lescop est monté sur scène à un moment, et pareil. Il a une vraie présence, il a une gueule. Vraiment, ces gens-là m’impressionnent. Ce que je me dis aussi c’est que ces groupes sont assez jeunes, et que leurs amis qui peuvent être dans les médias vont finir par occuper des postes clés. En fait, c’est toute une génération qui va arriver et qui va probablement mettre la lumière sur ces nouveaux groupes et sur la French Pop. En tout cas, jusqu’à présent, je me reconnais dans aucun groupe qui passe à la télé. J’espère qu’il va y avoir une prise de pouvoir, un putsch (rires) de ces nouveaux groupes. Et ça commence à bouger : La Femme a obtenu une Victoire de la Musique cette année. Il y a vraiment une nouvelle scène pop française de qualité, de vrais talents, avec des groupes très attachants qui nous font un peu rêver, qui nous emportent.

Tu participais avec Mustang et The Pirouettes (entre autres) à la soirée Colette organisée le 14 février dernier, comment cela s’est-il fait ?
CV : Colette, ce qui les caractérise c’est l’avant-gardisme. Alors ils repèrent pas mal de groupes, parfois même des groupes étranges. Ils mettent un point d’honneur à prendre le risque de diffuser des formations parfois même « chelou ». Ils sont très sélectifs pour les artistes qui participent à leurs soirées. En ce qui me concerne, il y a trois ans, j’avais enregistré des reprises de bossa nova avec le label Midnight Special Records, et ils nous avaient intégré dans une de leur music box. Le Directeur artistique musical de Colette, qui est un type qui a les oreilles partout, hyper cultivé, a repéré le petit label de Victor [Peynichou, directeur du label Midnight Records] et il nous a découverts via ces reprises de bossa nova. C’est un vrai chercheur de groupes.

Tu viens d’achever une petite tournée européenne, c’était comment ?
CV : Ce qui est génial avec ce label, c’est qu’on est une toute petite équipe : on s’occupe ensemble de la production, de l’enregistrement, des tournées. Victor et moi-même avons donc tous les deux passé des coups de fil à des salles, à des programmateurs…, pour organiser cette tournée. Il y a un côté multi-task dans ce label que j’adore. Au final, on a tourné environ un mois entre février et mars, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, et en France bien sûr, dans des équivalents Pop In en fait ! On a choisi des bars un peu comme ici, avec de la bière à foison (rires) et des groupes sympas avec lesquels on a partagé le plateau.

Une anecdote sur un concert au Pop In ?
CV : J’en ai même plusieurs des anecdotes, car le dimanche soir tu vois défiler un paquet de personnes ! Parfois, tu as des gens qui viennent et qui font des « performances », au lieu de venir chanter une chanson. Ça peut être bizarre, il y aurait des choses glauques à raconter ! Après, tu as des moments intéressants, quand une personne monte sur scène et capte tout de suite l’attention, les regards. Ces différences de charisme sur scène sont cruciales.

Cléa Vincent chanteuse singer EP Non mais oui Midnight Special Records french pop music musique Artwork Lou Benech

Qu’attends-tu de cette année 2014 ? Quid de la sortie de la deuxième partie de cet EP Non Mais Oui  ?
CV : Pour le prochain EP, ce sera effectivement la deuxième partie de Non Mais Oui, que je ferai avec Midnight. Et ensuite j’aimerais bien auto-produire mon album, mais je n’y suis pas encore, ce sera plutôt pour 2015. Malgré tout, j’ai des idées précises sur la façon dont je veux le faire, probablement dans un plus grand studio, avec la participation de Midnight.
Pour ce qui est du premier EP, j’ai eu beaucoup d’encouragements, beaucoup plus que ce que j’aurais imaginé. C’est comme si j’avais été un peu repérée et que maintenant certaines personnes attendaient de voir ce que je vais devenir. Y’a un côté carrément pressurisant ! Tu peux plus te permettre de faire des bêtises. On commence à être joué en radio, à être invité à des soirées concerts, à faire des interviews. C’est génial, ça encourage à continuer de travailler.

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Il y a un regain d’intérêt pour la pop en français depuis quelques années. En ce qui te concerne, pourquoi avoir choisi de chanter en français ?
CV : Ce n’est pas seulement parce que mon accent est mauvais (rires), si c’était que ça, ce ne serait pas bien grave. C’est plutôt une question d’aisance dans l’écriture. J’ai toujours été nulle en anglais. D’ailleurs je me rappelle d’un truc : lors de ma première année de fac d’économie, on m’a rendu mon premier devoir d’anglais, et j’ai eu 4/20. J’ai appelé ma meilleure amie limite en pleurs et je lui ai dit : « Cécile, je suis dégoutée, je ne comprends pas, j’ai eu 4/20 ». Et là elle me fait : «  Mais Cléa t’as toujours été nulle en anglais ! ». Il y a une complexité quand même, je suis désolée, dans cette langue ! Je suis plus à l’aise en espagnol. Les temps en anglais… Je me paume complètement.

Il y a All That She Wants tout de même sur ton EP.
CV: Oui c’est vrai. Mais ma meilleure pote qui est américaine m’a quand même dit : « Cléa c’est quoi cet accent ?! ». Bon, depuis elle l’écoute en boucle, ça va. Je pense qu’on s’habitue à l’accent. J’ai repris ce morceau en écoutant les conseils du batteur avec qui je travaille. C’est un morceau suffisamment ancien pour être repris, mais en même temps il est dans le coup.

Tu as donc arrêté la fac pour te consacrer à la musique ?
CV : J’ai fait une licence d’éco, après je me suis inscrite en master. Et j’ai abandonné, j’ai complètement craqué. J’étais ailleurs. J’étais entourée de bosseurs de “ouf” qui voulaient être dans la finance, banquiers… Moi, j’étais dans la musique, je me sentais top différente, complètement à l’ouest. C’était compliqué à vivre pour moi.

Tu peux nous parler un peu de ton background musical ?
CV : Je ne joue que du clavier. Et je compose aussi un peu sur logiciel, qui est un type d’instrument comme un autre, finalement. J’ai commencé à faire des chansons parce que j’ai redoublé ma licence, j’ai donc eu six mois sabbatiques, c’était en 2007. J’étais seule chez moi, et pendant un semestre, j’ai complètement badé, en plus j’étais en plein chagrin d’amour ; l’horreur quoi. J’ai passé mon temps à écrire des chansons tristes. Mais c’est un peu hors-temps maintenant, j’ai du mal à me revoir à cette période-là. Ceci dit, à l’époque je vivais une vraie course-poursuite de l’amour (rires), c’était l’échec ! Ça me faisait beaucoup écrire. J’aimais – j’aime toujours d’ailleurs – le jeu amoureux, la séduction. J’adorais – j’adore toujours ! – l’amour impossible. J’adore courir après des trucs que je n’atteindrai jamais. Et ça, ça m’inspire plein de chansons. Je me suis trop ‘attaquée’ à des personnes qui ne s’attachaient pas, qui pouvaient courir dix-huit lapins en même temps. C’est un peu ce que j’appelle des muses : ce sont des personnes qui n’appartiennent à personne !

Et il y a eu Cléa et les Coquillages aussi ?
CV : C’était un projet parallèle à ce que je faisais en solo. C’était un groupe de reprises de chansons en français des années 60 et 70, plutôt en bossa nova. On était six sur scène, on a beaucoup joué ensemble. On avait même joué au carnaval Colette dans le Jardin des Tuileries. C’est un groupe qui n’est pas fini.

Cléa Vincent chanteuse singer EP Non mais oui french pop music musique photo de Benjamin Henon

Tu adores la bossa, non ?
CV : C’est à cause du Brésil – même si je n’y suis jamais allée ! Leurs chanteurs me fascinent : Gilberto Gil, Jorge Ben Jor, Caetano Veloso. Ce sont des songwriters géniaux. Je pense que ce sont les meilleurs du monde. C’est pour cela que je suis si captivée. Ils montent sur scène comme on va se brosser les dents ! Ils sont toujours en marcel-tongs, et ils viennent exploser une chanson devant des milliers de personnes.

Quels ont été les rencontres et les moments décisifs de ta jeune carrière ?
CV : Il y a le Pop In, bien sûr. Tout est parti d’ici. Il y a eu aussi ma rencontre avec Jan Ghazi, un excellent directeur artistique. Il m’avait fait signer chez Polydor. C’est quelqu’un qui me suit, et qui me donne des conseils. Et puis ma rencontre avec Victor Peynichou, qui me délivre d’excellents conseils. Je pourrais aussi parler de mon père. Je le voyais un week-end sur deux. Et il me faisait des cassettes audio de jazz pour patienter. Ces cassettes constituaient une sorte de lien affectif…

Le titre de ton EP Non Mais Oui peut être compris de plusieurs manières : obstination, indécision et caprice. Ou bien c’est un mélange des trois ?
CV : Non Mais Oui résume bien ce qu’est l’insouciance : je ne réfléchis pas à ce que je ferai demain. « Non », parce que cela peut sembler déraisonnable de faire de la musique, mais « Oui » parce que je m’en fou, c’est ce que j’ai décidé de faire de ma vie. Non mais oui c’est aussi l’indécision. On est face au doute tous les jours quand on fait de la musique. Ce qui ressort de mes chansons c’est donc l’insouciance, mais aussi une sorte de sensualité. La sensualité, ça m’intéresse (rires) ! C’est toute la vie, on est tous là pour ça je pense… Enfin peut-être pas tous (rires). Après, quand je parle de sensualité, je pense plus à l’amour. L’amour c’est mon objectif n°1 dans la vie ! C’est hyper beau, et j’ai envie que ça marche, j’ai envie de tout donner pour ça ! Et en ce moment je me pose une question : concrètement, la vie de famille est-elle compatible avec le fait de faire de la musique ? Est-ce possible de faire les deux correctement ? Je crois que je me pose ces questions aussi car dans ma famille il n’y a pas d’artistes. Je suis la première à avoir suivi cette voix, faut être un peu zinzin quand même. En même temps, je ne sais même pas si se poser ces questions sert à quelque chose…

Interview « Dernier coup » :

Dernier coup de cœur ?
CV : La musique de Ricky Hollywood. C’est une bête de scène en plus. Bref, il déboîte !

Dernier coup de blues ?
CV : Après la tournée européenne, vers mi-mars. C’était affreux ! On a joué tous les soirs pendant un mois. En rentrant, j’ai eu deux jours off, et je les ai passés à pleurer !

Dernier coup de fil ?
CV : C’est Victor, on s’appelle toutes les cinq minutes.

Dernier coup de gueule ?
CV : J’en ai beaucoup en ce moment. Mais il y en a un que je regrette : je me suis énervée avec un vigile récemment, pour rien en plus. C’était pendant mon concert aux Trois Baudets : il ne m’a pas laissé passer alors que je jouais le soir même. Du coup ça m’a beaucoup énervée. Mais après, je me suis senti minable, et j’ai pleuré (rires) !

Dernier coup de rouge ?
CV : Au Cosmo, à Arts et Métiers. J’étais avec mon amie la plus proche, qui m’a fait des confidences incroyables… !

Cléa Vincent est en concert avec Luciole et Zaza Fournier aux Trois Baudets du 1er au 26 juillet pour la soirée Garçons

 

by Baptiste PETITJEAN
ljspoplife.eklablog.fr

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Live Report Musique : Le S-Crew en concert à Poitiers a fait monter la température !

L’équipe d’USOF était au concert de S-Crew au Confort Moderne, salle importante de la scène culturelle pictavienne. Parmi les membres de ce groupe qui monte, il y a l’inénarrable Nekfeu. Ce niçois d’origine est l’un des MC de 1995 qui fidèle en amitié revient au côté de son premier groupe, du collectif L’Entourage. Le rappeur au flow incroyablement rapide était donc accompagné de Framal, Mekhra, 2zer Washington et Dj Elite ses acolytes et fêtait une occasion un peu spéciale… son anniversaire !

Visiblement, le public était constitué de connaisseurs et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient en forme. Chaque morceau était rapé par toute la salle d’une même voix. Le public s’est même lancé dans un pogo général final. Au premier rang, des lycéens à la dégaine de petit rappeur, casquette vissée sur la tête -et pour certains un petit joint dans la bouche- mimaient le « S» de S-CREW en levant les mains.

Dans une salle surchauffée – la climatisation était inexistante- les rappeurs ont assuré le show jusqu’à minuit. L’un d’eux, pectoraux apparents sous son t-shirt trempé a confié qu’il n’avait jamais autant transpiré. Finalement nous avons même eu le droit à une petite douche d’eau fraîche pour réhydrater tout le monde !

Le S-crew ce sont les anti rappeurs américains. Ni colifichets bling autour du cou à la Roy Jones, ni dents en or. En jean et T-shirts noir et blanc, sobres ils sont de purs rappeurs de leur génération, avec des textes travaillés caractéristiques de ceux formés à l’école de l’open mic. Pas du gros rap qui fait peur donc, ils s’autorisent même le second degré comme dans La danse de l’homme soul,le premier extrait de Scène Zoo, leur premier album. Pour ce son ils alternent français et anglais sur un rythme un peu plus funky. Ca fait du bien.

Seul petit regret nous avons attendu impatients la toute fin pour entendre ces titres phares comme notre préféré les Parisiennes, amusante description des manies et habitudes des filles de la capitale. Il faut dire qu’à l’instar des twittos nous avions adoré le clip de ce morceau qui révèle, un sens aigu de l’observation chez les rappeurs.

Pour les parisiens, qui ont raté leur passage à la Cigale, le S-crew sera au Bataclan, le 10 octobre 2014.

Mais surtout l’actu majeure c’est le premier album du collectif L’Entourage, Jeunes entrepreneurs, déjà dispo en pré-commande et qui sera dans les bacs le 26 mai.

BLouis-Clément Mauzé

 

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