Archives de catégorie : Musique

Live report, chronique, interview…

LE BAL DES VAMPIRES au Théâtre Mogador à Paris à partir du 16 octobre

Incroyable mais vrai : Le Bal des Vampires le musical débarque à Paris à partir du 16 octobre 2014, au Théâtre Mogador.

Après des années de succès à Vienne – où la comédie musicale a été créée en 1997  – Hambourg, Berlin, Varsovie, Anvers, le cinéaste Roman Polanski peut jubiler de voir enfin l’adaptation de son film sur une scène française. Il s’impatientait même, ne comprenant pas pourquoi aucun producteur tricolore ne montait au créneau.

Pour la peine, il aura donné de sa personne lors du lancement de ce spectacle à frissons au Théâtre Mogador, il y a quelques jours.
Ce lundi, jour de relâche pour la troupe de La Belle et la Bête, Polanski assis sur un cercueil, balance, notamment sur la version de Broadway qui ne correspondait en rien à celle qui a tourné en Europe et dont il a conçu la mise en scène.

Le cinéaste blague aussi beaucoup avec Arnaud Cazet, directeur marketing et communication de Stage Entertainment France. Il propose, par exemple, aux spectateurs de la salle qui ne connaissent pas l’histoire, “d’acheter le DVD de son film”. Trouvant aussi l’occasion de faire la promo du dernière album de sa femme, Emmanuelle Seigner.

Le réalisateur osera même le jeu d’un improbable questionnaire enfermé dans un cercueil, suspendu en hauteur.
Le show a donc déjà bien débuté, quelques jours seulement après avoir bouclé le casting de la troupe. Au total, 4 000 candidatures reçus et près de 800 personnes auditionnées. Les rôles principaux étaient sur scène également.

Avant le cinéaste, un vampirologue, Jacques Sirgent, spécialiste es vampires et créateur du Musée des Vampires à Paris confirme que le film sorti en 1967 est une référence en la matière. En effet, l’œuvre de Polanski était le premier film a évoqué Dracula et son mythe avec humour.

Pour info, la billetterie du spectacle est ouverte. Vous pouvez dès à présent réserver vos places pour un show loufoque et musical.

LE BAL DES VAMPIRES, le musical
mise en scène : Roman Polanski

Livret : Michael Kunze
Musique : Jim Steinman

Au Théâtre Mogador
25, rue de Mogador
75009 PARIS

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Live report : THE LANSKIES – Concert release party de l’album Hot Wave au Divan du Monde

Une baffe. C’est un bon résumé de l’effet produit par le concert de The Lanskies donné au Divan du monde, ce mardi. C’était aussi la release party de leur dernier album, Hot Wave, un deuxième opus qui conserve le souffle britpop, tout en proposant quelques escapades du côté du hip-hop. Un peu comme si Bloc Party avait su trouver le chemin d’un deuxième album réussi.

Il aura fallu attendre deux morceaux seulement pour que le chanteur tombe la veste, défaire les deux premiers boutons de la chemise et laisse « passer les poils » comme il dit. Quelle débauche d’énergie tout au long de ce set d’une densité impressionnante : seize morceaux, en un peu plus d’une heure et demie. Evidemment, Lewis Evans (chant) est bien la pile électrique à laquelle nous nous attendions : il est partout, à 200% tout le temps, ce qui ne l’empêche pas d’être précis et sérieux dans sa prestation. Lewis peut également se transformer en conteur de blagues entre deux morceaux. D’habitude on dit tout, mais là on ne racontera pas la (surprenante) fin de l’histoire des aristochats. Un clin d’œil aussi au bassiste et à sa blague des œufs au plat, qui n’était pas si nulle que ça ! Assez rare pour être soulignée, la courte pause prise par Lewis Evans pour reprendre son souffle et boire un coup, qui concède, alors que le public l’encourage à enchaîner les morceaux : « Je ne suis pas Freddy Mercury ! ».

Mais il y aussi une grosse locomotive pour placer cet Anglais hyperactif dans de bonnes conditions : quatre musiciens au top. Une section rythmique excellente tout d’abord. Un batteur qui s’arrache sur les morceaux les plus enlevés et un bassiste archi-doué, Zool, qui n’a pourtant que 14 ans (selon la police ou selon les syndicats, on ne sait pas trop) … Encore une vanne de Lewis. Ils constituent les piliers sur lesquels les deux guitares peuvent délivrer la spécificité de The Lanskies : une guitare britpop, celle de Flo, et une autre, celle de Marc, plus influencée par le postpunk et la new wave. [cf notre interview du groupe].

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Quatre choses à retenir enfin sur l’ensemble du concert : tout d’abord les deux versions de 48 hours, jouée une première fois en acoustique, et en troisième rappel (avant-dernier morceau) dans la version électrique et énergique de l’album. Une chanson inédite en live, If You Join Us, issue du dernier album. Une belle reprise de My Generation de The Who.

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Et enfin, en dernier rappel, une version de Bank Holiday enrichie d’une section de cuivres et rappelant les grandes heures de Blur (Sunday Sunday sur l’album Modern Life Is Rubbish, ou Country House sur The Great Escape). Flo et Lewis sont même venus prendre un bain de foule, symbole d’une formation qui se vit avant tout comme un groupe de scène, au contact de son public. Bravo The Lanskies, on a hâte de vous retrouver !

Setlist, The Lanskies @ Le Divan du Monde : Sunny Rose > Porno > Fashion Week > Perpendicular > However > My Generation (reprise de The Who) > 48 hours (accoustique) > Rumours > Jesus > Romeo > Move It > Lucky > Rappel 1 If You Join Us > Rappel 2 Anita > Rappel 3 48 hours > Rappel 4 Bank Holiday

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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Musique : Interview du groupe PIANO CLUB pour l’album Colore : synthé, pieuvre géante, tempête et Paris

Après son concert au Bus Palladium le 27 février dernier et à l’occasion de son dernier passage promo, l’équipe a rencontré le groupe PIANO CLUB, l’un de ses derniers coups de coeur qui ne manquera pas de faire trembler les différentes scènes parisiennes. Ce groupe belge, crée en 2007, est originaire de Liège. Après Andromédia, le quatuor présente, pour la première fois en France, son nouvel album Colore. Trois des membres du groupe, Anthony Sinatra, Salvio La Delfa et Gaëtan Streel, se sont confiés sur leur inspiration, les coulisses du tournage d’un de leur clip, leur relation à Paris et leur expérience de catastrophe scénique. Le quatrième, Julien Paschal, profitant toujours de son congé paternité bien mérité !

D’où vient l’inspiration pour cet album ?
Anthony Sinatra : Je pense que l’idée générale c’était tout simplement de se lever le matin en se disant : qu’est-ce que je vais faire pour que cette journée soit positive, m’amène quelque chose ? Et surtout de se dire si des obstacles se mettent devant vous, tout est surmontable. Le premier titre composé c’est Ain’t no montain high justement. Le thème de l’album s’est précisé autour de ce titre. Et l’attitude générale de Colore, que ce soit dans les textes ou même dans les mélodies ou le choix des accords, c’est un message d’espoir, d’encouragement surtout.

C’est vrai que c’est ce que j’ai ressenti. En sortant du boulot, crevé par la journée, cette musique est un vrai coup de reboost.
AS : Tant mieux ! Mais on a aussi essayé de faire attention à ne pas faire quelque chose de trop naïf. Il y a aussi un côté sombre qui se développe au fur et à mesure que l’album avance. Ce n’est pas juste la positive attitude gratuite.

Non du tout. Cet album est vraiment entêtant. Et celle qui me marque le plus c’est A day like a Year que j’ai mis en boucle plusieurs fois à la première écoute. Il y a quelque chose de particulier derrière cette chanson ?
AS : C’est vraiment un morceau de clôture assez évident. L’idée du titre c’est surtout d’avancer sans avoir peur, d’oser se jeter dans les choses, de faire ce que l’on a envie de faire, d’être réellement soi-même. C’est ça le thème du morceau et je trouvais que ça concluait bien l’album qui s’ouvrait avec le titre Today où là aussi on décide d’avancer en étant réellement soi-même.

D’où vient cette passion pour les synthés avec cette sonorité si particulière ?
AS : Souvent les synthés sont vites associés aux années 80. Beaucoup de titres pop qui ont popularisé ces sons là. Pour cet album-ci, on a surtout été influencé par une façon de faire qui vient des années 70 justement. On est très intéressé par le son qui sortait des studios à l’époque, notamment les studios français. La passion pour les synthés vintage est plutôt liée à la nostalgie, des choses qui nous rappellent les disques qu’écoutaient nos parents. Moi c’est quelque chose qui m’a beaucoup touché. Et puis je jouais aussi dans groupe de rock à guitares (NDLR : Hollywood Porn Stars) et j’avais envie que cet autre projet est quelque chose d’assez différent et touche à d’autres sonorités qui nous plaisaient.
Par rapport aux années 80, nous c’est pas notre période préférée même s’il y a beaucoup de choses qui nous plaisent. On n’est pas du tout un groupe revival des années 80 qui utilisent les synthés pour faire comme tel ou tel autres groupes. On essaye plutôt de les mélanger à des éléments neufs.

 C’est juste la sonorité des synthés qui peut faire penser aux années 80.
AS : Il y a un tas de groupes d’électro-pop, qui se revendiquent vraiment de cette période des 80’s. Je pense à Zoot Woman, ou des groupes qui veulent vraiment retrouver le spectre de Human League ou de vieux groupe. Ce n’est pas trop la démarche pour nous en tout cas.

 J’ai eu un peu plus de mal, au début avec Olivia, qui être peut-être un peu plus classique.
AS : Parfois quand on fait un album, on a essaye nous d’avoir du recul sur ce qu’on a produit, parce qu’on compose énormément de chansons. Et puis ensuite on voit les titres qui se tiennent pour essayer de créer une certaine cohérence sur le disque et on se rend compte parfois qu’il manque d’un morceau un peu plus évident qui permet de se reposer un peu, ou simplement de servir de single. Souvent on extrait un titre et il faut que ce titre arrive à accrocher l’auditeur rapidement. Olivia jouait un peu ce rôle là dans ce disque. C’est d’ailleurs un des titres qui a été mis en avant en radio, qui est souvent mis en avant pour des synchros. On a eu un générique de télé via celui-là parce que se sont des rifs très évidents. C’est plutôt ce rôle là Olivia.

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 Où puis-je trouver la pieuvre géante du clip  Ain’t no montain high ?
(Rires)
GS :
Je ne sais pas s’ils la prêteront à nouveau. (Rires)
AS : On a une anecdote. Quand on réalise les clips, on essaye toujours avec la réalisatrice, Eve Martin, de poser nos rêves, nos fantasmes sur papier. Sachant qu’on a zéro budget et que c’est très bricolé, comme notre musique finalement. C’est un petit clin d’œil au film Ed Wood, cette bagarre avec la pieuvre dans l’eau. Et Eve a réussi à trouver cette pieuvre géante.
Salvio La Delfa : Elle vient d’un gros stock pour le cinéma en Belgique.
AS : Le souci a été de la faire sécher.
SLD : En fait elle a mis très longtemps à couler mais une fois qu’elle a coulé…
AS : Elle pesait six fois son poids.
SLD : On était à six pour la sortir de l’eau et elle est restée dans mon jardin pendant une semaine à perdre de l’eau.
AS : C’est très décoratif dans un jardin.
SLD : J’ai la photo. Mais c’est vrai qu’elle était encore un peu mouillée après une semaine.

Avez-vous vécu des catastrophes sur scène ?
SLD : On était au festival Blue Bird Festival en Belgique, et sur le dernier morceau il y a eu une tempête.
AS : On a senti le vent se lever à deux minutes de la fin du concert. Il fallait qu’on arrive à terminer ce show. Et à la toute dernière note, c’était l’alerte rouge : évacuation de la scène.
GS : Ils ont fait descendre les bâches, on a dû enlever notre matériel. De temps en temps, il y a des techniciens qui devaient ramper sur scène sous les bâches pour récupérer des trucs. C’était le chaos total. Tout le monde aidait tout le monde et ramenait le matériel. C’était un foutoir incroyable.
SLD : Ca me fait penser à des films ou des dessins animés où tu chantes une incantation et d’un coup tu as le vent qui se lève. (Rires) C’est un petit peu ce qui s’est passé.
AS : Oui, vraiment à la toute dernière note. On a eu le temps de finir le concert et « bam !» : merci, au revoir et bonne chance.

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Une idée de reprise pour un album ou sur scène ?
AS : Sur scène on a longtemps repris une chanson de Kate Bush : Babooshka. C’est un titre qui me faisait très peur qu’en j’étais enfant. C’était une façon d’exorciser.
SLD : C’est vrai que ce morceau rentrait assez bien dans l’univers très sombre que l’on présentait à l’époque avec l’album Andromédia.
AS : Aujourd’hui pour une interview radio, on nous a demandé un cover. On a choisit Mercury Rev.

Que représente Paris pour vous ?
SLD : Pour moi cela représente un centre. Venir à Paris faire de la musique, faire un concert c’est une facilité parce que tout le monde s’y trouve, c’est la capitale. C’est facile de se donner des rendez-vous. Paris représente l’endroit idéal pour venir s’y produire et faire découvrir la musique qu’on propose. Paris c’est un vrai carrefour.
AS : Je me dis souvent qu’on est chanceux d’avoir Paris près de chez nous finalement. C’est sûr que lorsqu’on est musicien, c’est assez important de pouvoir venir se produire ici. Au niveau professionnel, tous les interlocuteurs sont là.
J’ai énormément de souvenirs ici puisqu’on a été signé sur un label français pendant très longtemps avec mon ancien groupe. J’ai eu la chance de venir très régulièrement, c’est une ville que j’apprécie vraiment. Et puis chaque fois que je viens je découvre de nouveaux quartiers que je ne connaissais pas.

Avez-vous un message de fan qui vous a particulièrement touché ?
AS : Via le groupe, on a réussi à réunir des gens de la même famille qui ne se parlaient plus trop. En venant aux concerts, ils ont recommencé à nouer des liens. Ensuite on est devenu amis. Et ils nous suivent sur beaucoup de dates. Oui, il y a des histoires qui se créent avec tout ça. Après on reçoit beaucoup de messages, cela fait toujours plaisir. Et à la fois on essaye de ne pas y accorder la plus grande des importances. Parce que finalement quand on est musicien, on essaye surtout de faire ressortir les idées qu’on a et de les proposer aux gens. Eux ont leur ressenti là dessus. Ca fait plaisir quand on vous fait des compliments. Et si d’autres personnes sont moins touchées, ce n’est pas très grave non plus pour nous.

Piano Club

Nouvel album COLORE disponible depuis le 24 février 2014
En concert le 16 mai au Pan Piper
2-4, impasse Lamier
75011 Paris

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Musique : interview du groupe écossais CHVRCHES : influences, concerts, ambiance de tournée et prochain album

Rencontrés quelques heures avant de monter sur la scène du Trianon pour leur concert événement à Paris, les membres du groupe CHVRCHES répondent sur leurs influences, l’ambiance de tournée et l’évolution de leur musique live, leur dernier album – The Bones of That you believe – et le prochain qui déjà en préparation.

B & G : Nous aimerions savoir ce que vous pensez de quelques groupes écossais… Commençons par Glasvegas ?
Iain Cook : J’ai vraiment adoré leur premier album. Au moment de sa sortie, on avait beaucoup d’amis qui les trouvaient un peu bizarres à cause de leur façon d’utiliser le dialecte, l’accent et tous ces trucs-là. Mais c’est un chouette mélange des genres entre le shoegaze, le rock des années 50, et le Glasgow vécu, avec ses histoires et témoignages. C’est un groupe intéressant et leur nouvel album est réussi.

B & G : Primal Scream ?
Martin Doherty : Ce n’est pas vraiment un groupe écossais mais leur leader est écossais [ndlr : Bobby Gillespie]. Je suis un gros fan de Primal Scream. Pour moi, deux de leurs albums sont essentiels : « XTRMNTR », rien que pour la présence de Kevin Shields, et « Evil Heat ».

B & G : Belle & Sebastian ?
IC : Belle & Sebastian sont là depuis… depuis toujours. J’ai un souvenir qui remonte à l’école : un de mes amis avait eu un exemplaire de « Tigermilk » [le premier album de Belle & Sebastian en 1996], qui n’était pas encore sorti officiellement à l’époque, c’était juste un tirage limité, sur quelques vinyles. Il était très difficile à dénicher. C’était pile au moment où « The Boy With The Arab Strap » explosait. Et mon ami est arrivé à l’école avec cet exemplaire, sur une cassette qu’il avait récupérée grâce à je ne sais qui. C’était vraiment un truc énorme ! C’est toujours un groupe qui compte aujourd’hui. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute, mais j’ai un immense respect pour ce groupe et sa carrière aussi longue.

Est-ce que certains de ces groupes écossais ont été une source d’inspiration pour vous ?
IC : On a grandi en écoutant tous les groupes de Glasgow dont on était fans à l’époque. Les groupes du label Chemikal Underground [ndlr : un label indépendant créé en 1994 par The Delgados, un groupe de rock de Glasgow] étaient particulièrement importants pour nous, c’était notre paysage musical. On adorait The Delgados, Arab Strap, et moi j’étais un fan de Mogwai. Et ce sont des groupes que j’écoute encore aujourd’hui et qui comptent toujours vraiment.

B & G : Pensez-vous qu’il y ait une « Scottish pop », une spécificité écossaise ?
MD : Il y a des styles musicaux très différents. Peut-être que ce que les groupes écossais ont en commun, c’est un certain niveau d’autodérision et de sens de l’humour. Oui, voilà, ce serait ça pour moi, l’« ingrédient écossais ». (rires)

La synthpop

 

B & G : Vous avez dit dans une interview que le terme «  synthpop » était plus adapté à des groupes comme Depeche Mode, parce que vous utilisez des techniques de production plus modernes, en particulier sur les rythmes, et que vous mettez l’accent sur la mélodie. Alors, c’est quoi la marque de fabrique Chvrches ?
Lauren Mayberry : Pour moi, « synthpop » renvoie à une certaine époque… à laquelle nous n’appartenons pas vraiment. Enfin je ne sais pas trop, il n’y a pas quelqu’un qui veut m’aider ? (rires) Nous ne voulons pas faire dans le pastiche ni dans le commercial. C’est juste qu’on compose d’abord nos morceaux au synthé, et pas à la guitare.
MD : La « synthpop » se réfère à un temps révolu et dire d’un groupe qu’il fait de la synthpop, ça fait un peu daté. On ne se reconnaît pas vraiment là-dedans. Il y a quelque chose de « synthpop » dans ce qu’on fait parce qu’on utilise des technologies qui étaient utilisées aussi à l’époque. Mais pour décrire notre groupe, je dirais qu’on fait une électro pop dans laquelle les mélodies ont beaucoup d’importance, et qu’on est plus ou moins influencé par le passé, mais rien n’est vraiment défini. Lorsque vous vous attachez trop à un genre, vous vous imposez immédiatement des règles et je considère que c’est une mauvaise chose. Je pense qu’il ne devrait y avoir aucune règle.

La tournée et les concerts

 

B & G : A propos des concerts, êtes-vous plus inquiets de jouer dans des salles de plus en plus grandes avec le succès ?
IC : Je pense que la nervosité initiale venait du fait qu’il s’agissait au départ d’un projet studio. Nous n’avions pas pensé au live. Techniquement, transposer nos chansons sur scène, dans un environnement réel, fut un exercice difficile. Notre premier concert date de juillet 2012, il y a près de deux ans, nous avons fait beaucoup de concerts depuis, tout cela fait que la nervosité qu’on pouvait avoir au début a complètement disparu. Maintenant, à chaque concert, à chaque tournée, nous nous efforçons de nous améliorer.

B & G : Vous avez fait beaucoup de concerts en 2013 et vous êtes encore en tournée à travers l’Europe. Appréciez-vous toujours de vous réveiller à 4 ou 5 heures du matin pour prendre le bus et voyager d’un endroit à un autre… ?
MD : Même pour un million de livres, je n’apprécierai jamais de me réveiller à 4 heures du mat’ ! Mais franchement, c’est difficile de se plaindre de ce travail. Nous pourrions faire des choses bien plus horribles de nos vies. Et j’aime toutes nos chansons. Pour revenir à l’évolution dont on parlait, pour nous, il ne s’agit pas d’être plus à l’aise sur scène, mais de nous sentir meilleurs.
IC : Le seul moment où je peux en avoir marre d’une chanson, c’est quand nous faisons un concert pas terrible pour des raisons techniques. Mais le plus important c’est que les gens passent un bon moment, profitent et chantent, et quand nos morceaux ont un sens pour eux.

 B & G : Comment résumeriez-vous 2013, en quelques mots ?
LM : J’ai l’impression que nous avons fait beaucoup de chemin, il y a eu beaucoup de « premières fois » [premier album, premiers concerts…]. Nous avons beaucoup appris et nous continuons à apprendre, je crois. Alors, ouais, c’était une bonne année !
MD : Bon, c’est le mot !

B & G : Et en janvier 2015, comment aimeriez-vous résumer 2014 ?
MD : En un mot ? (rires) La satisfaction et la réussite, au sens où je l’entends.

Le prochain album

 

B & G : Vous avez dit dans une interview que vous étiez « impatients de retourner en studio ». Savez-vous quelle direction prendra votre prochain album ?
IC : Nous allons jouer dans plusieurs festivals cet été, mais nous nous accorderons quelques pauses, ce sera un bon point de départ. Nous avons hâte de retourner en studio. On a beaucoup d’idées.
MD : Nous ne serions pas de très bons musiciens si nous n’avions pas d’idées ! (rires )
IC : Disons que nous voulons terminer le gros de la première partie du travail pour septembre…

B & G : Quelle couleur choisiriez-vous pour décrire votre premier album ? Et le prochain ?
MD : Je dirais que le premier album est orange foncé et que le second sera rouge.
IC : Le troisième sera violet.
LM : C’est pas mal : rouge et bleu, ça fait violet !

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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Interview de la chanteuse ANNA AARON – nouvel album NEURO : inspirations, David Kosten, Stellarling & Linda

Peu habituée à l’exercice de l’interview en français, Anna Aaron s’est dévoilée avec une sensibilité et honnêteté rares lors de notre rencontre. Après une enfance passée aux Philippines, sans musique, elle s’initie aux standards avec les comédies musicales comme le Fantôme de l’Opéra, Cats et avec une vraie passion pour Tommy du groupe The Who, sa première émotion musicale.
Elle sera de retour à Paris pour un concert le 4 novembre 2014 aux Trois Baudets.

Pour l’artiste qui sort son second album, Neuro, Paris est synonyme de promo, de sessions radios et aussi de concerts avec le musicien Eric Truffaz. Elle n’en revient toujours pas que le public parisien réserve un accueil si particulier aux artistes. “Il les fête !” Avant d’ajourer : “les parisiens ont a une sorte de culture de l’applaudissement.” Elle admet que “c’est peut-être un peu exagéré, parfois !” (rires). Mais que “c’est beau.” Alors qu’en Suisse, l’accueil est plus modeste, avec distance.

A Paris, Anna Aaron a l’impression d’être connue et attendue. C’est effectivement l’impression que nous avons quand on la retrouve dans un Centre Culturel Suisse entièrement à son écoute, quelques jours avant ses concerts donnés dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent.

J’ai été impression par le rythme incroyable du titre Stellarling. Comment l’as-tu composé ?
J’ai conçu ce morceau au piano. Je ne suis pas une virtuose, du coup je me concentre sur la rythmique quand je joue et compose. J’ai une manière assez “percussive” de jouer cet instrument.
Ensuite, c’est grâce au batteur Jason Cooper – membre du groupe The Cure – qui a compris la musique et qui a réussi à transposer ce rythme sur le disque. Ça a été un bonheur pur de jouer avec lui.
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De quoi parle la chanson, Stellarling ?
Il est question de la douleur de la séparation. Ce n’est pas juste la séparation amoureuse. Ce titre est le premier morceau que j’ai écrit pour mon nouveau disque. Et j’avais le sentiment qu’il me fallait lâcher quelque chose, comme une innocence. J’avais déjà un premier album, pour le nouveau, je me disais que je n’aurais plus cette innocence.
C’est pour cela que j’ai écrit la phrase : “Never get back what you lost” Tu n’auras plus jamais ce que tu as perdu.
Mais en fait, je pense avoir commis une erreur (rires). Quand j’ai enregistré à Londres, j’ai senti au contraire que je n’avais rien perdu. Et que tout était encore bien présent en moi : notamment l’énergie.

Des fois, j’ai tendance à tirer vers le drame. Et j’ai plutôt gagné que perdu.

Avais-tu des images en tête en concevant l’album Neuro ?

Je voulais quelque chose de lumineux mais dans le noir, comme un sous-marin ou un vaisseau spatial. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suis fascinée par ce concept. Il y a quelque chose de mystérieux et lumineux à la fois.

Comment s’est déroulé la collaboration avec le production David Kosten ?
David m’a beaucoup aidé dans la recherche de sons. Il y a un nombre incroyable de synthés dans son studio. On a passé beaucoup de temps à chercher des samples.
Avec lui, j’ai remarqué l’importance des démos. Parce que j’avais beaucoup travaillé chez moi, sur mon ordinateur. Les morceaux étaient déjà là, clairs, aboutis. Du coup, on a pu enregistrer très vite. On n’a pas eu à tâtonner. Je savais ce que je voulais. C’était une belle surprise de collaborer avec lui.

J’adorais les albums de Bat to Lashes, un son magique et moderne à la fois. C’était le seul producteur que je voulais. Je pensais qu’il ne répondrait pas à mon message. J’ai pleuré de joie en lisant sa réponse.

Et la rencontre s’est faite rapidement ?
C’était hallucinant. Il nous répond en octobre, il vient en Suisse me rencontrer le mois suivant.
Et en décembre, nous nous retrouvons en studio.
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Qui est Linda ?
C’est le personnage du film Enter the Void de Gaspar Noé. C’est la soeur d’Oscar. Ils habitent Tokyo. J’ai regardé ce film spécialement pour l’album car je recherchais des ambiances visuelles, des images de grandes villes et métropoles contemporaines et futuristes.
C’est pour ça aussi que j’ai lu beaucoup de livres de science-fiction pour m’inspirer de ces univers urbains et technologiques.
 
Quelles sont les autres oeuvres qui ont participé à la conception de l’album ?

Neuromancer le livre de William Gibson, le film Ghost and the shell et Philip K.Dick l’auteur de Blade Runner.

Quels sont les artistes qui t’inspirent ?
J’aime beaucoup Talk Talk et David Bowie. C’est probablement les seuls que j’écoute en ce moment.

Pour David Bowie, c’est la période de Berlin. Mon initiation à Bowie s’est faite avec Station to Station.

Quelle serait la chanson qui pourrait être utilisée pour la bande-originale de la prochaine adaptation du livre Neuromacer au cinéma avec Lian Nelson ?

Ce serait sans aucun doute Simstin. J’ai en fait beaucoup piqué de paroles du livre. Il y a aussi beaucoup de personnages qui apparaissent dans ce titre. Je pense que c’est le morceau le plus proche du livre. D’ailleurs simstin est un mot inventé par William Gibson, l’auteur du livre.

Que retiens-tu de ta lecture de Neuromacer sur les réseaux sociaux ?
Ce qui m’a marquée c’est cette problématique d’être des personnes physiques qui nous connectons à un réseau numérique.
Le truc vraiment flippant c’est que dans le livre la connexion se fait à travers le corps.

C’est à la fois effrayant si ça arrive et cela soulève des questions philosophiques incroyables.

Quel a été le déclic de devenir musicienne et chanteuse ?
Je ne sais pas trop. Un jour j’ai senti que la musique faisait vraiment partie de moi. Mais j’ai dû lutter au début, parce que la capacité de composer n’était pas un process évident.
Et un jour, ça a explosé. Je me souviens de ce jour.
Un morceau est sorti, en texte et en musique, c’était Mary Ruth, présent sur le premier EP.
Et après les titres se sont enchaînés. J’ai compris à ce moment-là que cet événement changerait ma vie.

Anna Aaron, nouvel album NEURO
Chez Discograph

Anna Aaron concert aux Trois Baudets le 4 novembre 2014 avec Animen et Polar
64, boulevard de Clichy
75018 PARIS

Bonus : un EP de 5 titres en téléchargement gratuit sur : www.annaaaron.fr

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Festival NUITS DE FOURVIERE 2014 : un programme réjouissant avec Damon Albarn – Vanessa Paradis – Fauve – des marionnettes, du cirque et du hip hop

Nuits de Fourvière 2014 au Théâtre Antique de Lyon.
Asaf Avidian en solo acoustique, Stromae – sold out dès les premières heures de l’ouverture de la billetterie – Damon Albarn, Goldfrapp, Agnes Obel, Emilie Simon, Bob Wilson, Pixies, Fauve, Franz Ferdinand sont quelques uns des prestigieux noms qui se produiront au Festival des Nuits de Fourvière 2014 à partir du 3 juin. 

Ce lundi matin à Lyon, notre équipe est fébrile à l’approche de la conférence de presse devant l’affiche du festival réalisée par l’artiste Ryan McGinley. 2014 est la dernière édition présentée par le Département du Rhône, car 2015 sera sous étendard lyonnais.

Les Nuits de Fourvière sont la promesse de soirées uniques, festives et complices pour les Lyonnais mais aussi pour les nombreux festivaliers venant de loin. Il n’est effectivement pas rare, par exemple, que des Anglais prennent la route pour le Théâtre Antique. Un concert de Vanessa Paradis au Casino de Paris ou à la Halle Tony Garnier n’a pas du tout la même saveur qu’un live au grand air. Les spectateurs ayant assisté à sa prestation en 2008 s’en souviennent encore.
Exclu cette année, l’artiste qui défendra son dernier album Love Songs sera accompagnée des musiciens du Conservatoire de Lyon, sous la direction musicale de Benjamin Biolay. Frissons en vue le 10 juin. Spectacle complet mais une liste d’attente est ouverte en appelant la ligne des Nuits.

Emotion aussi avec le spectacle de la compagnie australienne Circa – dont on avait adoré le spectacle Wunderkammer présenté à Paris en 2012. Leur création Beyond inaugurera le Magic Mirror, installé sur la pelouse de Fourvière, pour 10 soirées de cirque, de voltiges et autres prouesses dont seule cette troupe a le secret.

Autre performance et création qui mérite votre attention : Répertoire #1 de Mourad Merzouki qui rejouera et réinterprètera des pièces majeures de la danse hip-hop avec 30 danseurs sur scène. Rendez-vous les 23 et 24 juin.

À noter : une première cette année. L’arrivée des marionnettes avec 3 spectacles : Ignorance et Famous Puppet Death Scenes par la compagnie canadienne The Old Trout Puppet Workshop et Orsini Marionetas de l’argentin Rubun Orsini. Des soirées pour adultes et enfants de plus de 12 ans présentées en partenariat avec le Musées Gadagne et le Théâtre Nouvelle Génération du 16 au 29 juin.

Côté théâtre, notre entière curiosité est portée sur War and Breakfast du dramaturge anglais Mark Ravenhill, plus connu pour la pièce Shopping and Fucking. Grâce à la mise en scène de Jean-Pierre Vincent les étudiants de l’Ensatt vont interpréter cet ensemble de courtes pièces dans la totalité des espaces de leur école. Une pièce itinérante, comme ça avait été le cas il y a une dizaine d’années dans ce même établissement.

De la star internationale, il y en aura encore cette année avec Pixies, ZZ TOP et Elton John dont le prix de la place 55€ est suffisamment exceptionnel pour ne pas céder. La soirée du 16 juillet affiche complet en moins d’un semaine.

Avec une jauge variable de 4 500 places le Théâtre Antique offre un écrin unique sous le ciel étoilé de Lyon. Il ne faut donc pas tarder pour réserver vos prochaines soirées d’été avec Etienne Daho, plutôt rare sur les scènes lyonnaises, Damon Albarn de retour après la réformation de Blur à Fourvière mais aussi Portishead.

Parmi cette programmation foisonnante, notons la venue exceptionnelle de deux vétérans américains de la chanson. Le premier : l’incroyable Booby Womack, 70 ans, auteur et interprète du standard Across 110th Street – présente sur la bande-orginale de Jackie Brown de Tarantino et  guest des albums de Gorillaz. Le second âgé de 86 ans, dieu vivant de la chanson américaine qui a composé des titres interprétés par Tom Jones, Dionne Warwick, Aretha Franklyn et Diana Krall : Burt Bacharach auteur de Raindrops Keep Fallin’ on My Head (Toute la pluie tombe sur moi).

En tout 60 spectacles et 174 représentations pendant 2 mois, juin et  juillet, et dans plusieurs lieux en plus du Théâtre Antique gallo-romain. Précaution d’usage, la surprise et l’émotion ne sont peut-être pas forcément là où vous l’attendez.
Notre équipe n’est pas la seule à penser que le samedi 28 juin, le groupe versaillais Phoenix risque fort d’avoir un concurrent de taille le groupe halluciné de Moodoïd.

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Toutes les infos sont sur le site officiel des Nuits de Fourvière : www.nuitsdefourviere.com

Et prochainement sur #UnitedStatesofParis : le focus de l’équipe et le coup de coeur des bloggers lyonnais ! 

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Live Report : Chvrches, le trio de Glasgow en concert au Trianon à Paris – The Bones of What You Believe Tour

Ils en sont déjà au stade où ils n’ont plus rien à prouver : l’année 2013 fut explosive pour ces trois Glaswégiens de talent qui forment le groupe Chvrches. Un album, The Bones Of What You Believe, aura suffi à les inscrire tout naturellement dans le clan des formations qui innovent et donnent du champ à un genre qui avait besoin d’être secoué.

Pourtant, et cela se lisait sur leur visage dans le début de l’après-midi lors de l’interview qu’ils nous ont accordée, leur tournée n’est pas une promenade de santé. C’est simple, ils ont enchainé les spectacles depuis le début de l’automne et ce n’est pas fini. Ils nous ont confiés qu’ils s’accorderaient une pause… à l’été, pour travailler sur la trame du prochain album. Ceci dit, que l’on se rassure, ils nous ont également confirmé qu’ils feront quelques festivals.

Au Trianon, ce lundi, devant 800 personnes enthousiastes, ce ne fut peut-être pas le meilleur concert de tous les temps. On vibre toujours autant de la voix de Lauren Mayberry qui prend toute son ampleur sur des morceaux comme Night Sky ou le désormais classique Lies. Puissance de cette voix légère, cristalline, incomparable.

Pourtant, on en viendrait presque à regretter l’époque – pas si lointaine – où ils n’étaient pas encore connus et jouaient dans des salles plus chaleureuses comme La Maroquinerie [en octobre] où on a eu la chance de les voir. Environ 50 minutes de show, pour 13 morceaux tout de même, autant vous dire que le public n’a pas eu le temps de bavarder avec le groupe.

Et on l’a senti attendre, presque sur chaque morceau, une étincelle, quelque chose qui l’empêche de se contenter, de frapper des mains de façon sporadique, un élément qui emporte tout et qui ne retombe pas. Martin Doherty, sur Under The Tide, par son attitude sur scène, y était presque… Mais le concert n’a jamais réellement décollé. C’est qu’on finit par être exigeant avec un groupe qui brûle si brillamment toutes les étapes !

Ne soyons pas bégueules, il y eut tout de même de très beaux moments : Lungs, joué en troisième, façon shoegaze. Tether, dont la conclusion ressemblait fort à certains morceaux d’Underworld – on a pensé à Born Slippy. Peut-être une indication pour le prochain album… Et, pour le premier rappel, un moment de grâce avec You Caught The Light. Finalement, c’est peut-être là où on ne les attendait pas, avec une électro pop contemplative, que Chvrches a réussi à nous scotcher.

Chvrches, Setlist concert au Trianon, Paris : We Sink > Lies > Lungs > Gun > Night Sky > Strong Hand > Science/Visions > Recover > Tether > Under the Tide > The Mother We Share > Rappel 1 You Caught the Light > Rappel 2 By The Throat

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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AIRNADETTE la comédie musiculte à L’Européen : le airband change de têtes et fait des petits ! INTERVIEW

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il faut être bien réveillé pour interviewer les Airnadette.  Jeux de mots, calembours et concours d’expressions désuètes. M-RodZ aka Eva Gina Runner, la caution urbaine du groupe avec son casque de scooter griffée “Airnadette”, Chateau Brutal et sa coupe de cheveux savamment décoiffée et Moche Pitt, looké dandy et spécialiste de rock urgent et de pop intelligente ont un excellent karma et une énergie à décorner les bœufs.

Affiche spectacle Airnadette La Comédie Musiculte à L'Européen Paris prolongations air guitar french band Gunther Love
De leur propre aveu le compliment le plus sympathique qu’on puisse leur faire, c’est qu’ Il faudrait que votre spectacle soit remboursé par la Sécu” . Ce mercredi nous avons rencontré trois des membres du airband le plus foutraque qui soit. Deux étaient absentes – Scotch Brit et Jean-Françoise – pour cause de polichinelles dans le tiroir et la star du show Gunther Love, n’était pas au rendez-vous non plus puisqu’il a malencontreusement glissé… sur une brosse à cheveux.

Des nouveaux talents ont donc rejoint la troupe, parmi eux Bretzel Washington, Chutney Spears ou La Rockmoute. La troupe précise bien qu’ils ne sont pas de pâles doublures des précédents mais des comédiens avec leur propre univers qui partagent les mêmes délires. Vous pouvez donc aller re-re-re-re-voir ce zapping visuel et auditif, même si vous connaissez déjà l’histoire.

La recette secrète des Airnadette c’est que le public change à chaque fois ce qui fait de ce spectacle hyper participatif une pépite. “On fait semblant d’être des rocks star et le public fait semblant d’être fan hystérique à chaque fois.” Pas de lassitude donc. Ni pour eux, ni pour nous. C’est un spectacle “très régressif extrêmement plaisant à jouer” et ça marche tellement qu’ils ont adapté le show en anglais pour le jouer à Londres et à Édimbourg l’été dernier. Ils ont tous un excellent niveau d’anglais ce qui leur a permis de faire quasiment la même performance en remplaçant quelques références françaises par des références anglaises. Les Tontons fligueurs se sont mués en Monty Python par exemple.

Deux auteurs américains et un auteur anglais sont venus pour donner un petit coup de main afin de re-glisser dans la partition “un ou deux génériques hyper cultes de l’enfance, des petites subtilités.”

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Pour préparer son corps avant les shows très sportifs, chacun a sa technique. Chateau Brutal utilise la table de ping-pong de L’Européen pour faire “quelques tournantes” tandis que M-RodZ, plus classique se masse à l’arnica. Gunter et Bretzel effectuent eux de véritables performances, contorsions et sauts périlleux. Gunter s’était déjà rentré le genoux dans un projecteur il y a quelques temps. 

Remontons à la Genèse d’Airnadette, car l’histoire en vaut la chandelle. Au départ, une soirée à L’Alimentation Générale. Il font un petit air band pour distraire quelques potes souls qui ont continué à s’en amuser à jeun. S’ensuit 7 mois d’écriture ensemble. Tout le monde est arrivé avec son univers. Chateau Brutal fan des “nanars”, la quintessence cinématographique. Mrod les films de buddies, de fumeurs de joints, les Dumb et Dumber. Et pour Mosh Pit le rock urgent –des gens très pressés– ainsi que les films d’espionnage.

Le spectacle n’est jamais potache, “le patrimoine audio préserve de ça. On a beaucoup bossé l’écriture pour rendre hommage à Janis Joplin, Chuck Norris. Un Gratin d’hommage fondu” dirait Gunther Love, poète.

Une complémentarité assez magique qui a permis de faire d’une beuverie d’un soir un spectacle qui fonctionne.

Ils ajoutent “On remercie les journalistes un peu provoc qui ont balancé au début “Alors comme ABBA vous allez faire une comédie musicale ?Finalement c’est devenu ça.

Les ambitions pour la suite. En exclu ils confessent – après une interview d’une persévérance acharnée – qu’ils vont bientôt jouer à Montréal au Festival Juste pour rire et au festival d’Avignon. Le quintet va donc se dédoubler et fuir Paris cet été pour partir à la conquête du monde.  Pour commencer vous pouvez les voir jouer dans toute la France -même si vous habitez des contrées éloignées – comme Limoges, Soissons ou Perpignan.

Nouvelle exclu et pas des moindres – à vérifier ! – il y a aura aussi un show avec les futurs bébés à naître pour un public de nourrissons qui risque d’être un peu chiant mais qui permettra de faire d’Airnadette un spectacle réellement multi générationnel.

La team prépare aussi une adaptation pour le cinéma – mais ça c’est vrai – “J’aimerais que ça s’arrête quand on ne nous confondra plus et que tout le monde nous connaîtra” conclut M-RodZ débordante d’enthousiasme.

by Hermine Mauzé

AIRNADETTE la comédie musiculte !

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Nouvel album de l’Orchestre National de Barbès : Dame de coeur – en concert au Trianon à Paris

L’Orchestre National de Barbès n’en finit plus de parcourir le monde depuis 18 ans (cette année) de Londres à New York, en passant par Le Caire, Oslo, Monaco ou encore la Présipauté de Groland. Le french band nous revient avec un nouvel album, Dame de Coeur, toujours aussi métissé et gorgé d’esprit festif pour célébrer les beaux jours et le retour au plein air.

Le premier single, Méditerranée dont vous pouvez visionner la version live juste en dessous – confirme toutes les promesses de nouveaux morceaux entrainants, rayonnants et féminins malgré la forte présence masculine.

http://www.dailymotion.com/video/x19lsqj

Les 8 membres fondateurs de l’Orchestre National de Barbès sont rejoints par 3 nouvelles recrues pour apporter du sang neuf et un nouvel élan scénique avec notamment la présence au chant et à la trompette de Basile Theoleyre. Pour ce nouvel opus, le groupe invite aussi 6 belles chanteuses pour des duos de haute volée poétiques : Samira Brahmia, Tanya Michelle, Emilie Dautricourt, Samia DiarMalouma et Lolita Saldanha.
Tantôt rock comme Chouf avec Samia Diar, 
sensible comme Rbeyna avec Malouma, les titres vont vous ouvrir – si ce n’est pas déjà le cas – à des métissages musicaux créatifs et revigorants.

Vous vous en doutez, les 11 compères ne sont jamais mieux que sur scène. Alors rendez-vous du 20 au 22 mars au Trianon à Paris pour 3 soirs de concert avec à n’en point douter la présence des interprètes féminines. On ne saurait trop vous conseiller de vous munir de votre plus beau t-shirt -ou chemise manches courtes-. L’ambiance risque d’être chaude bouillante.

L’ORCHESTRE NATIONAL DE BARBES

en concert les 20, 21 et 22 mars 2014 au TRIANON, Paris
et en tournée en France

Nouvel album : DAME DE COEUR
La Prod JV

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THOMAS DUTRONC en concert à la Nouvelle Eve – soirées exceptionnelles avant le Casino de Paris !

Thomas Dutronc pose ses valises à Paris pour une série de 9 concerts exceptionnels avant de voir plus grand avec le Casino de Paris le 2 avril prochain puis de partir en tournée.

Le chanteur de J’aime plus Paris offre à son public le cadre unique et feutré de La Nouvelle Eve, cabaret de Pigalle – historique et de charme. Ambiance intime avec petits tables en orchestre, parfait pour une soirée en amoureux. Thomas dévoilera de nouveaux morceaux tout en célébrant ses succès dans des versions live. Il sera accompagné de ses compagnons de route et de tournée David Chiron, Rocky Gresset et Jérôme Ciosi.

Rendez-vous pour la première le lundi 10 mars à 19h30 et jusqu’au 26 mars.

Billetterie en ligne : http://bit.ly/ThomasDutroncNouvelleEve

Follow Thomas Dutronc sur : http://www.facebook.com/ThomasDutronc

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