Archives de catégorie : Musique

Live report, chronique, interview…

Live report concert Gaëtan ROUSSEL au Trianon Paris – Tournée Orpailleur en France 2013 et 2014

Coup d’envoi de la tournée Orpailleur avec deux dates à Paris : la Cigale dimanche et Le Trianon ce lundi.
Le chanteur Gaëtan Roussel est en concert cette fin d’année et en 2014.

21h – Entrée sur scène en douceur, presque sur la pointe des pieds, avec Face aux étoiles, la guitare sous le bras.
Gaetan Roussel prend le pouls du public qui l’attend.

Suit le premier single du nouvel album Orpailleur : Eolienne. Le chanteur débute sa mue, comme un caméléon, sous le feu des projecteurs.
Les couleurs projetées sur son crâne glabre nous le font redécouvrir à chaque chanson alors qu’il vient de quitter son instrument  pour ne le retrouver qu’en fin de set.
Les créations lumières de ce niveau sont rares sur la scène de la chanson française.

Gaëtan sourit : “c’est mon premier Trianon et je suis très heureux !”, le public exulte – pour certains spectateurs dont ma voisine, c’est une première fois aussi.

 Avec le titre Orpailleur, le chanteur devient rappeur. Etonnante aisance et groove naturel pour celui dont le répertoire a pris un virage ascensionnel après un premier album solo tendre et estival.
Nouvelle trouvaille scénique : un rideau blanc se lève, en plein milieu du show, devant la scène pour : Dis-moi encore que tu m’aimes.

Les titres qui suivent Poésie et We Will Be Strong trouvent les meilleurs atours, accompagnés d’images pop et d’effets visuels hypnotiques.
Ces deux titres prennent une tout autre saveur dans leur version live. Un bon moyen de malmener certaines critiques trouvant que le chanteur aurait perdu de son inspiration avec son second opus.   

 Le rideau retombe pour permettre la pleine communion entre l’artiste qui se rapproche du bord de scène et son public qui n’en revient pas d’autant d’effets.
Avcc Cha Cha Cha, Gaëtan brouille encore plus son image dans la lumière. Et Matrice opère une transe électro qui nous emmène vers les terres d’artistes internationaux tels que Depeche Mode.
On rêve, fantasme : Gaetan Roussel, le prochain dieu des stades ?

 Ensuite, hommage au maître Bashung avec un J’envisage sous tension et captivant, offrant une relecture aussi bien fidèle que moderne de ce titre de 1982.
La transe reprend les esprits et les corps pour ne plus nous lâcher.
Les airs, la voix propre au groupe Louise Attaque semblent avoir définitivement pris la tangente.

Nouveau style, le chanteur chauffe la salle avec Inside Outsidequi joue de la ritournelle et de la répétition, un peu à la manière d’un “je monte le son” de Katerine.
Le titre n’en finit plus, les gouttes perlent sur le crâne lisse de l’artiste qui court la scène.
Help myself clôture la première partie du concert. On reprend notre souffle.

Simplicité charme et une nouvelle reprise : Road to nowhere du groupe culte Talking Heads.
On en oublierait presque l’original avec ce nouveau tempo – d’ailleurs ça fait combien de temps qu’on ne l’a pas écouté ?

Fin d’euphorie avec La Barbarie, il est temps de partager toutes les promesses de l’Orpailleur et du Gaëtan Roussel nouveau.

Gaëtan Roussel, Setlist @ Le Trianon Paris : Face aux étoiles > Eolienne > Orpailleur > Dis moi encore que tu m’aimes > Poésie > We Will Be Strong > Cha Cha Cha >Matrice > Clap Hands > Par dessus tes épaules > J’envisage (Alain Bashung cover) >Inside Outside >DYWD > Help Myself > Rappel 1 La Simplicité > Road to nowhere (Talking Heads cover) > La Barbarie

Gaëtan Roussel en tournée en France :
décembre 2013 : Nancy, Strasbourg, Angers, La Rochelle,
février et mars 2014 : Euralille, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Ramonville, Caen, Mérignac, Marseille

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Live-report concert : Clarika fête ses 20 ans avec La Grande Sophie – Jeanne Cherhal – Florent Marchet – Nadeah @ Le Trianon Paris

 Ce jeudi, la chanteuse Clarika fête ses 20 ans de chansons, de textes engagés et de malice. Pour la peine, elle s’offre une soirée exceptionnelle au Trianon avec un plateau d’invités-amis.

Elle débute la soirée seule avec ses musiciens pour quelques titres à succès : La Tournure des choses pour entrée rythmée et poétique. Suit le très bel hymne grave et sans concession, Sumangali. Deux titres extraits de son dernier album, sorti en début d’année.

Premier échange avec les fidèles spectateurs de la chanteuse : “J’avais pas très envie de fêter mes 20 ans. Vu le contexte : la crise (…) Lara Fabian risque d’arrêter sa carrière…” Le ton est donné : Clarika sera second degré et complice.

Premier duo avec Florent Marchet, pour Je mens. Les guests se succèdent dans une ambiance légère. Maissiat (Et Même si) et Nadeah pour deux titres : Les Garçons dans les vestiaires et Song I just wrote.

Une chanson bilan au passage : C’était mieux avant dans une nouvelle version trippante.

Ben Ricour (J’veux des lettres), JP Nataf (Ton pull-over). Au milieu de la soirée, une séquence kitch à souhait et assumée par ses deux interprètes. Clarika et Jeanne Cherhal entament l’hymne du film Peau d’âne de Jacques Demy, déguisées. Elles rient et amusent le public.

Tous les invités de la chanteuse sont des amis qui la biffent – de l’aveu même de l’intéressée. Mais deux en particulier sont des amis de longue date : La Grande Sophie avec qui elle a composé une comédie musicale et Albin de la Simone, le clavier de son tout premier concert.

Au bout de 2 heures de show, Clarika a quelques difficultés à retenir son émotion face à un public qui en redemande.
Elle peine aussi à quitter la scène. Moment de grâce d’une artiste en or.

Bonne nouvelle :
Clarika est en tournée en France en 2013 et 2014

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La chanteuse CLARIKA et ses invités en concert le 28 novembre au Trianon Paris – 20 ans déjà !!

Les garçons dans les vestiaires, La Fille tu sais, Ne me demande, Oualou
Clarika : c’est 20 ans de chansons, de duos, de concerts joyeux et complices.

La chanteuse intrépide s’offre une soirée d’anniv à Paris, au Trianon, le jeudi 28 novembre.

Pour l’occasion, elle va donner voix à de nouveaux duos chic et choc avec des chanteurs et artistes ami(e)s.
Les premiers noms font déjà saliver : Jeanne Cherhal, Albin de la Simone, La Grande Sophie, Ben Ricour, Sirius Plan, Florent Marchet, La Maison Tellier

Une soirée unique qui va, à coup sûr, nous réserver de grands moments inédits d’émotions, de musique avec un petit brin d’humour.

Les toutes dernières places sont exceptionnellement à – 40 % sur le site Fnacspectacles.com
Réservez-vite !!

CLARIKA et invités en concert
Le Trianon

80, Boulevard de Rochechouart
75018 Paris

le jeudi 28 novembre 2013 à 19h30

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Zamora Productions

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Live-report le groupe PENDENTIF en concert à la Maroquinerie Paris – Mafia Douce à l’épreuve de la scène et de la tournée

Ce jeudi, retour festif de Pendentif à Paris pour un live à La Maroquinerie.
Alors que son nouvel album Mafia Douce n’en finit plus de nous donner la patate, le groupe nous a offert un come-back en été.

Le sourire de Cindy

Ça pourrait être un détail pour certains, un cliché pour d’autres mais il est un vrai atout et a le don d’euphoriser les foules.
Le quadra du premier rang, les trentenaires à mèche et autres filles branchées qui clignaient des yeux toute la soirée.

Les titres Pendentif, Voltige, Panache vont donner la tonalité de la soirée, complice et coquine.
Ca parle de “petits culs” et ça ose dire “salope”. Preuve que le band n’est pas que gentil. Il peut se la jouer provoc aussi !

Les cheveux du batteur rythment le set, ne ménageant pas ses efforts pour envoyer le pulse.

La nuit dernière passe et une première reprise : Que vais-je en faire ? Titre de Jérôme Echenoz.
On se prend à vouloir un bis repetita pour noter toutes les différences avec la version originelle. Classe.

God save la France fait se lever les bras.
Nouvel hommage à un groupe qui a marqué l’enfance de nombreux trentenaires : Tchiki Boum de Niagara.
Et on comprend mieux l’heureuse filiation du jeune groupe.

Boulevard du crépuscule, 1er juillet et le très Arcade Fire Jerrycan donnent pleine mesure de leurs atouts pour le dance-floor.
La chanteuse joue avec le public, avoue qu’elle est célibataire et qu’elle est trop jeune pour se marier. What ?

Rappel et retour avec le titre qui sent la mer, le sable et les amourettes de vacances, Embrasse-moi.
Cindy aime tout le monde et aimerait embrasser chaque spectateur. Seulement quelques-uns auront droit à la bise lors de son bain de fosse.

Pour le dernier titre de la soirée, les plus dissipés montent sur scène pour un dernier shoot avant de se coucher.
L’album Mafia Douce montre tous ses atouts à conjurer l’hiver.

Setlist Pendentif à la Maroquinerie :
Pendentif
Voltige
Panache
La nuit dernière
Que vais-je en faire ?
Mafia Douce
Ondine
God save la France
Tchiki Boum
Boulevard du crépuscule
1er juillet
Jerrycan

Embrasse-moi
Riviera

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Live-report concert événement du groupe SUEDE – Festival les InRocks 2013 @ La Cigale

La Cigale. Lundi 11 novembre, 21h30
Concert de Suede, Festival les inRocKs 2013

Brett Anderson le dit lui-même : “c’est toujours un moment spécial pour Suede de jouer à Paris.” La France fut le premier pays européen, en 1993, à accueillir leur glam pop cinglante – après le Royaume-Uni évidemment –, sans oublier un concert de reformation jouissif à l’Elysée Montmartre, quelques mois avant le grand incendie de mars 2011. Lundi soir, quelques mètres plus loin, dans la superbe salle de la Cigale et dans le cadre du Festival les inRocKs 2013, Suede revenait sur scène, rien que pour le meilleur.

photo by Lisa Liautaud

17 morceaux en une heure vingt. Suede confirme son retour et le statut de machine de scène qui a fait son succès dans les années 90, grâce à un répertoire vaste, riche de mélodies haut de gamme et d’hymnes pop un peu timbrées qui n’ont pas pris une ride. Avec Still Life en ouverture de set, on se dit que tous les ingrédients sont réunis pour que la magie opère : un lyrisme acide souligné à la fois par des riffs brillants et un chant immatériel qui vous prennent aux tripes. Et puis c’est l’alchimie : un concert tonitruant, rythmé des plus gros tubes du groupe – de Trash à Metal Mickey en passant par So Young, Filmstar et Beautiful Ones pour finir. Le public revit les plus belles années du groupe, celles du tryptique « Suede » (1993), « Dog Man Star » (1994) – respectivement 78ème et 31ème meilleurs albums de tous les temps selon le récent classement du NME – et « Coming Up » (1996). Le nouvel album « Bloodsports », à la croisée des trois albums cités, ne décevra pas les fans et en attirera de nouveaux.

Suede redevient le meilleur groupe Britpop, après deux albums en demi-teinte. Symboles de ce retour aux sources, les morceaux It Starts and Ends with You, Sabotage ou Barriers. Les thèmes du désenchantement, de la souffrance, de l’interminable et mortifère combat pour – contre ? – l’amour sont mis en avant, comme au bon vieux temps, si on peut dire ! Tout comme le déhanché légendaire et la théâtralité arrogante du dandy Brett Anderson, qui s’amuse avec ses admirateurs, va même parmi eux pour le morceau The Drowners. La chemise trempée de sueur, le sautillant leader de Suede joue toujours aussi dangereusement avec le fil de son micro, qu’il fait tourner au-dessus de la foule, tel un lasso. Un petit mot sur l’enfant prodige Richard qui a étalé une maitrise impressionnante, presqu’indécente pour les guitaristes amateurs qui essaient péniblement de jouer les morceaux de Suede ! Il nous ferait presqu’oublier Bernard Butler, premier guitariste du groupe, qui quitta le groupe en 1994.

Photo by Lisa Liautaud

Pour deux chansons, Suede retire les piles, Brett enlève les ressorts et c’est à genoux qu’il hypnotise la salle avec Heroin et 2 of Us. Entre les deux morceaux, pour plus d’intimité, il demande à ce que l’on « tire les volets » pour être intégralement plongé dans le noir… Et puis, les spots se rallument, la demi-boule à facettes posée à côté de la batterie peut de nouveau faire scintiller la fosse et les balcons. Suede le 11 novembre à la Cigale : de la haute couture !

Suede, Setlist Paris 2013 : Still Life > Barriers > It Starts and Ends with You > Trash > Animal Nitrate > We Are The Pigs > Sabotage > The Drowners > Filmstar > Heroin > 2 of Us > For the Strangers > So Young > Metal Mickey > Beautiful Ones > Rappel 1 : She’s in Fashion (version acoustique) > Rappel 2 New Generation

Concert à revoir sur culturebox.francetvinfo.fr -> http://culturebox.francetvinfo.fr/suede-au-festival-les-inrocks-144537

by Baptiste Petijean

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Interview de KATIE MELUA pour son nouvel album KETEVAN – concert à l’Olympia & tournée française en décembre

 Croiser les yeux de la chanteuse Katie Melua peut vous ensoleiller une journée et vous troubler durablement.
En promo, il y a quelques jours, pour son nouvel album Ketevan – son vrai prénom – notre équipe a fait sa rencontre à la Cité de la Mode et du Design.
Un moment assez rare avec une artiste qui a récemment chanté pour la Reine Elizabeth II, a vendu plusieurs millions d’albums et qui parcourt le monde en tournée.

Simplicité et confidences sont au menu de cette interview.
Saviez-vous que la belle avait comme autre passion que la musique, le poker ?
Quel plus beau souvenir garde-t-elle de Paris ?

L’interview est, exceptionnellement, en deux parties.
La première, juste ici, en vidéo revient sur son attachement à Paris, ses fans français et l’incroyable surprise qu’elle a reçue d’un de ses admirateurs.

Image de prévisualisation YouTube

La seconde partie en-dessous évoque son nouvel album, ses émotions musicales et les raisons de sa passion pour le titre de Shirley Bassey : Diamonds are forever.

INTERVIEW

United States of Paris : Y a-t-il encore un aspect de ta personnalité que tes fans ne connaissent pas ?
Katie Melua : Ma passion pour le poker ! (rires) Je pense ne l’avoir jamais évoqué en interview.
J’ai eu droit à un cours particulier avec un professionnel récemment. C’est un jeu passionnant et j’aimerais le pratiquer beaucoup plus.
J’ai toujours joué aux cartes, car en Géorgie, on est initié dès le plus jeune âge. Mais j’ai commencé à jouer au poker il y a 5 ou 6 ans avec des amis, autour de verres de vin ou de bière et avec une mise de 5 pounds (livres).

C’est un jeu très social et qui a une dimension psychologique très intense. Parfois j’ai le coeur qui bat à tout rompre au cours d’une partie.

Quelle était ton envie pour ce premier album avant de l’enregistrer ? 
J’avais plusieurs idées. Nous travaillons depuis de nombreuses années avec Mike Batt. Et le premier apport est venu de Luke Batt et de son songwriter si particulier. Il nous a révélé de nouvelles choses en tant que jeune musicien, en termes de sons et de nouvelles technologies.
Mon souhait était de revenir à l’écriture aussi, parce que je n’avais pas écrit ces dernières années.

Ces deux éléments ont été le point de départ pour cette nouvelle aventure et cet album qui a finalement plusieurs styles musicaux différents.

Tu as annulé vos dates françaises prévues début 2013 ? Était-ce une urgence de réaliser cet album ? 
J’ai réalisé que nous avions fait une erreur dans la programmation de ces concerts. C’est de ma faute. Je voulais présenter un nouveau projet avant de remonter sur scène. Et, pouvoir jouer de nouveaux titres devant le public français. Nous n’étions pas prêts, l’écriture de l’album a été plus longue que prévue. Quand vous enregistrez un album, le résultat est définitif, l’enjeu est donc important. J’ai besoin de fixer toute mon énergie dans ce travail.

Mais je suis ravie de revenir en décembre.

De quoi as-tu besoin pour composer cet album ? 
Un état d’esprit propice à l’écriture et une deadline. Quand je suis en processus de création, j’ai beaucoup d’idées et c’est parfois difficile de s’arrêter. J’ai besoin de ça et aussi d’autres musiques. La vie bien sûr m’inspire. Mais rien ne m’inspire plus que la musique… Et peut-être l’amour.

La façon dont la musique aborde la question de l’amour est incroyable.

Notre chanson préférée est The Love I’m frightened Of, que peux-tu nous dire sur ce titre ?
C’est une chanson écrite par Luke, il y a 2 ans. Sa version était très rythmée, rapide. Et c’est Mike qui a dit un jour : “elle serait parfaite pour Katie.” Et ils me l’ont jouée dans une version plus lente. J’étais incroyablement surprise par les paroles. Elle n’évoque pas une histoire qui est le mienne. J’ai l’impression d’être une autre personne quand je l’interprète.

Et c’est le 2e single en UK.

As-tu essayé quelque chose de nouveau pour Ketevan ? 
Travailler avec Toby Jepson était nouveau. Il vient du rock, même du heavy rock. Et il m’a apporté une autre manière d’écrire. Mike m’a toujours dit : “concentre-toi sur les mots, les détails derrière les mots.”
Et Toby m’a conseillée l’inverse : laisser de côté les détails et garder l’énergie de l’écriture, car ça peut ralentir. Et c’est un processus très intéressant. C’était une nouvelle dynamique.

Je cherchais aussi depuis plusieurs années avoir plus de rythmique, un tempo plus appuyé. Pour les précédents albums, nous n’y arrivions pas forcément. Et je pense que cette fois, nous y sommes arrivés avec trois chansons au moins : Shiver And ShakeLove is Silent ThiefMad Mad Men…

Quand a eu lieu ta plus grande émotion musicale sur scène ?
J’aime quand la musique me surprend. Et il y a une chanson que je n’avais pas particulièrement envie d’interpréter, certainement parce que ce n’est pas mon style : Diamonds are forever (interprétée par Shirley Bassey pour la bande-originale de James Bond). Je ne pensais pas un jour la chanter.
L’histoire a commencé avec mes voisins à Londres, un couple incroyable : Robin et Gerald. Gerald avait une boutique de bijoux, superbe. Et on a commencé à se retrouver bien que je ne sois pas passionnée de pierres précieuses, ni de diamants (rires).
Il y a 3 ans Gerald décède et Robin me demande de chanter une chanson à la cérémonie. Je ne savais pas quoi chanter. Aucune de mes chansons à mon sens pouvait être interpréter à cette occasion. Et je lance Diamonds are forever. Robin me répond : “elle est parfaite pour Gerald !”
J’ai mis 5 jours à apprendre la chanson. Et je ne savais pas comment l’interpréter. J’ai recherché les différentes versions enregistrées ou filmées et personne ne l’avait jouée acoustique, à la guitare. Et c’est ce que j’ai fait le jour de la cérémonie.
Bien sûr, il y avait l’émotion particulière de ce jour. Mais ce que j’ai ressenti en la chantant a été d’une force inouïe. Je comprenais pourquoi elle était si spéciale pour Gerald.
Depuis je l’interprète à chaque concert et je l’enregistrerai, il le faut.

En fait, au-delà de la version de Shirley, glamour et énorme, on réalise que cette chanson a un vrai sens, qu’elle correspond à une vraie philosophie de vie. C’est en fait la plus belle chanson que j’ai chantée de ma vie.

Le nouvel album Ketevan (Label Naive) est dans les bacs
Katie Melua sera en concert à l’Olympia le 2 décembre

et en tournée en France :
au Palais de Congrès de Strasbourg, le 1er
à l’Amphithéâtre de Lyon, le 4
au Zénith Arena de Lille, le 5
au Zénith de Nantes, le 6
à Rennes, le 8 décembre
à Tours, le 9 décembre

Merci à Alex P.

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Live-report concert du groupe AUSTRA & de PETITE NOIR / Festival Les Inrocks @ La Cigale Paris

Carte blanche au label Domino ce jeudi à la Cigale.
Festival les Inrocks 2013 avec Petite Noir et Austra.

Les connaisseurs savent bien qu’une apparition du groupe canadien Austra sur scène est un rendez-vous unique.
Il peut se produire plusieurs fois par an en France, essentiellement à Paris.
Mais aucune performance portée par la belle Katie Stelmanis ne ressemble à une autre.

Entrée en scène avec What we done ? le premier titre du nouvel opus Olympia.
La chanteuse-icone du band apparaît cette fois sans ses deux complices choristes et danseuses.
Le charme de ces retrouvailles n’est pourtant pas altéré. Bien au contraire.
Katie délaisse le pied de micro derrière lequel elle aimait se cacher.
Elle parcourt la scène, excite le public et les lève les bras dans une communication électro aussi grandiloquente qu’évanescente.

Les beats s’enchainent, le public exulte. Home, Fire, les nouveaux titres une nouvelle bande-son trippante.
Les morceaux s’enchainent à vitesse grand V. Les festivaliers dans la fosse n’en reviennent pas que la chanteuse tienne si bien sur ces semelles écrase-merde.

Les titres phare du groupe ne sont pourtant pas délaissés : Lose it, Beat and thé Pulse finissent d’emporter la partie au bout de 45 minutes de show.
 En coulisses, le groupe aurait voulu continuer plus d’un rappel mais les organisateurs en auraient décidé autrement.

Quelques minutes avant que Katie et ses boys n’entrent en scène, les festivaliers étaient en prise direct avec l’une des révélations de l’édition 2013 du festival rock : Petite Noir.
Après la surprise de son nom, la performance du chanteur né à Bruxelles mais venu d’Afrique du Sud surprend par sa maitrise et son emprise sur le public.

Les titres sont chargés d’une force rare.
Le magnétisme de Yannick Ilunga est à rapprocher d’un Kele Okereke leader du groupe Bloc Party.
Nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement.

Austra en tournée française : 
le 14 novembre au BT59
(Bordeaux)
le 15 à l’Antipode (Rennes)

le 17 au Grand Mix (Tourcoing)

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Evènement cinéma : le groupe MUSE présente en avant-première son DVD “Live at Rome Olympic Stadium” du The 2nd Law Tour à la Géode

C’était THE place to be de cette fin d’année, l’évènement mondial – voire planétaire de la scène indé-rock – se déroule ce mardi, à La Géode, à Paris avec le groupe Muse.
Les places en poche depuis trois semaines, l’annonce de la venue du groupe à Paris pour cet évènement, la semaine dernière,
ajoutait une saveur supplémentaire à cette projection.

MUSE, le groupe rock-symphonique, était donc présent à Paris ce mardi soir pour le lancement de son DVD live de The 2nd Law Tour : “Live at Rome Olympic Stadium Roma” enregistré à Rome le 6 juillet 2013,
projeté dans les cinémas le 7 novembre et disponible dans les bacs le 2 décembre.

Ambiance tapis rouge et attente fébrile pour la séance de 20h.
Un light-show léger et une sélection de chansons du groupe tourne en une boucle aléatoire répétitive.
La foule, plutôt calme durant les longues minutes d’attente, est composée d’une majorité de trentenaires.

Quelques fans, plus jeunes, se sont amassés le long des barrières qui barrent l’accès à La Géode, espérant apercevoir le trio. 19h45 :
Matt, Chris et Dom s’avancent, accaparés par les médias présents. Les spectateurs tentent d’immortaliser ce moment spécial.

Puis le groupe s’approche de ses fans venus pour assister à la projection.
Pour chacun c’est l’occasion de tendre une pochette d’album, une affiche créée pour l’occasion.

Voire, encore plus original : tendre son bras tatoué, avec le logo du groupe, pour le faire signer par les trois membres.

Même si l’exercice est rapide, le trio semble apprécier ce moment de contact avec ses aficionados.

L’heure est venue de rentrer dans la salle.

Présentation de la radio partenaire avec Christophe Beaugrand.
Et Muse monte sur scène.

Un rapide discours de Dominic Howard, 1 minute maxi.
Le groupe a peut-être été déstabilisé par un accueil qu’il n’est pas habitué à recevoir à Paris.
En effet, le public, une fois assis, s’est révélé très cliché parisien : un peu mou et manquant un peu de chaleur.

A peine le trio a-t-il quitté la scène que la projection débute.
Rapide intro en mode making-of et plongée immédiate dans la musique du groupe britannique.

Et comment dire… ?
Les 1 000 m² d’écran et la puissance du son développés par La Géode conviennent parfaitement à la qualité de l’image tournée en 4K (4 fois la dimension du format HD).

Directement au coeur du concert, plongé dans le stade avec la foule en délire, on se demande si la sortie cinéma n’était pas prévue d’avance tant le montage de ce live est parfait pour un diffusion sur grand écran.
Sans trop dévoilé le contenu du film, il est rare actuellement de profiter d’un montage qui laisse la part belle aux images et à l’émotion.
Mis à part les titres finaux du concert, difficile de trouver un plan de moins d’1 seconde. Les images prennent le temps de s’installer.
C’est cela qui fait la force cette projection en salle.

On se laisse emporter par la musique. On se prend à applaudir à la fin des chansons comme dans un concert.
Ce n’est pas un live qui défile devant nos yeux, mais un véritable spectacle : une sorte d’opéra-rock (dans le bon sens du terme).
Le spectateur est transporté en plein milieu du stade romain. Les plans larges de la foule donnent le vertige.
Il ne manque que la sensation unique de l’énergie dégagée par un si grand nombre de spectateurs pour que l’expérience soit totale.

Pour les accros de Muse qui suivent tous ses concerts depuis des années, et après ce live
il ne reste une ultime expérience hors du commun pour découvrir  Muse en concert : être sur scène avec eux !

S’il reste de la place dans un cinéma proche de chez vous, n’hésitez pas, foncez voir ce live en salles : une expérience unique que vous n’oublierez pas de si tôt.
Pour trouver la bonne salle, un seul site : Akuentic.

A suivre dans les prochains jours, sur ces pages, une chronique dédiée à l’édition DVD.

Muse

Live at Rome Olympic Stadium
Au cinéma le 7 novembre 2013
Disponible en DVD dès le 2 décembre 2013

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Live-report GOLDFRAPP concert @ Le Trianon Paris – Tales of us new album Tour

Retour de la blonde incendiaire Alison Goldfrapp au Trianon – après un sold out en 2010 – pour un concert d’une rare intensité.

La chanteuse assure elle-même sa première partie

Exit le guest prévu en ouverture sur les billets. Et prise de scène à 20h pétantes du band en provenance de Bruxelles.
Début du show avec les titres phares de Tales of us, le dernier opus planant et en mode pédale douce sur l’electro-dance.

Instruments à cordes sur scène, sobriété des atours et la diva n’use pas de son célèbre ventilateur pour susurrer ses nouvelles ballades.
Dans la salle, on sent comme une impression de redécouvrir une voix qui s’était perdue dans un déluge de beats – qui ne nous déplaisaient pas.

 La belle sourit, boit entre chaque chanson. Jean-Michel Jarre au 2e balcon n’en perd pas une miette.

Dans un écrin de lumière tamisée, aucun projecteur direct, Alison rappellerait les actrices du cinéma muet et de l’expressionnisme allemand avec ses grands yeux.

Annabel opère une belle montée en émotion.
Soudain, les premiers tubes arrivent au galop. Little Bird, You never know et Ride a white horse.
Les tubes dance-floor donnent justice aux boys dans le parterre qui s’étaient armés de leur débardeur estival, taillé pour le moove à plein régime.

Rappel à un peu plus d’une heure de show.

Le retour du ventilo

Pour les deux derniers titres de la soirée, la chanteuse cède à l’appel du souffle dans les cheveux pour un Train fiévreux.
Fin de partie avec Strict Machine, au bout d’1h30, tout pile et jamais plus avec Goldfrapp, fidèle comme jamais à son timing.

Tales of us, nouvel album de Goldfrapp est dans les bacs depuis le 9 septembre 2013 chez Mute/Naïve

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Live Report: Concert CHVRCHES – Samedi 19 octobre – avec Thumpers @ La Maroquinerie Paris

Quelques mois après la sortie de leur premier EP  Recover et seulement quelques jours après la publication de leur premier album  Bones Of What You Believ , le trio écossais de Chvrches semble avoir installé sa synth-pop évanescente de façon durable dans le paysage pop contemporain. Le concert donné samedi soir à La Maroquinerie n’a fait que renforcer ce constat, tant la prestation fut de haute volée.

Quelques mots tout de même sur la Première Partie : Thumpers. Un groupe à surveiller, incontestablement, et pour plusieurs raisons.
Déjà, on est sensible à la bonne humeur qui semble régner dans ce groupe dont la cohésion crève les yeux, et au sein duquel la proximité entre le batteur John Hamson Jr et le guitariste Marcus Pepperell – des amis d’enfance – est évidente.

Musicalement on distingue plusieurs influences illustres : MGMT, des intros dignes de Two Door Cinema Club, et sur certains morceaux on reconnait la cacophonie instrumentale d’un M. Brightside de The Killers. On espère les revoir vite, un peu plus qu’une demi-heure, et avec une balance des sons mieux équilibrée, mettant davantage en valeur le chant, écrasé par les instruments cette fois-ci.

Thumpers, Setlist : Marvel > Tame > Dancing’s Done > Roller > Sound Of Screams > Together Now > Unkinder
Twitter : @Thumpers

Après quelques apparitions au cours des festivals de l’été, dont deux en France – aux Eurockéennes de Belfort et à Rock En Seine –, les Ecossais de Chvrches faisaient donc un passage samedi soir à la Maroquinerie pour présenter leur premier album.
Pas besoin d’être un génie pour observer qu’en quelques mois seulement, après avoir été désignés « le groupe le plus prometteur de l’année 2013 » par la BBC, ils ont réussi à se constituer une solide équipe de fans, reprenant par cœur leurs singles :  The Mother We Share, Lies, Recover, Gun, Now Is Not The Time.
Sans prendre trop de risques, on peut déjà dire que les morceaux de Chvrches sont, en réalité, tous des tubes potentiels, en particulier We Sink qui a ouvert leur set, et le transperçant Night Sky.

Leur recette ? Des mélodies simples mais bien enrobées ; des sons électroniques arides qui les rendent singulières dès les premières mesures ; et, surtout, la voix de Lauren Mayberry. Même si on peut parfois regretter son manque de proximité avec le public, qui tient sans doute à une sincère timidité, on ne peut qu’apprécier sa rigueur et son professionnalisme, ne tombant jamais dans la suffisance. Ses deux acolytes ne sont toutefois pas là pour meubler.

Au fil du temps et des concerts, ils ont su trouver leur place à côté de la Diva de poche.
Iain Cook, c’est l’homme à tout faire : la basse, les synthés, les chœurs. Martin Doherty – jamais sans sa casquette ! – c’est celui qui, au milieu du concert, emprunte le micro à Lauren pour hystériser le public avec le morceau Unde The Tide.
Un exercice difficile mais désormais juste et maîtrisé – pour comparaison, sa prestation aux Eurockéennes paraissait calculée et finissait par trahir son stress. Rien de cela samedi : avant que la chanson ne démarre,
il prévient : « c’est un morceau pour danser, alors ne vous gênez pas ! ».  Et on ne s’est pas gênés !
A noter également, en rappel, une reprise très bien exécutée du tube R&B de Whitney Houston It’s Not Right But It’s Okay (troisième single de l’album My Love Is Your Love). Le trio sera de retour à Paris le 17 mars au Trianon : plus le temps passe et plus les concerts de Chrvches deviennent immanquables.

Chvrches, Setlist du concert à La Maroquinerie :
We Sink > Gun > Lungs > Now Is Not The Time > Lies > Night Sky > Strong Hand > Science/Visions > Recover > Tether > Under The Tide > By The Throat > The Mother We Share > Rappel : It’s Not Right But It’s Okay (Whitney Houston)
Twitter : @CHVRCHES

by Baptiste Petijean

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