Exposition: Yayoi Kusama, la folle de Pompidou – rétrospective de l’artiste nippone à Paris

De Yayoi Kusama, vous connaissez forcément ses séries de pois. Plus rare, vous avez peut être déjà pénétré dans une de ses installations à la Villette, par exemple.
Le Centre Pompidou vous offre l’occasion unique de découvrir plus d’une centaine d’oeuvres dont les travaux de jeunesse de l’artiste japonaise, illuminée et excentrique, âgée aujourd’hui de 82 ans.

Ces derniers mois, une nouvelle vague dans laquelle les grandes métropoles s’engouffrent: célèbrer l’art de Kusama. Après la Galerie Gagosian à Rome et le Museo Reina Sofia de Madrid, et juste avant la Tate Modern de Londres en février 2012, c’est au tour de Beaubourg de se pâmer devant l’icône de la performance new-yorkaise et du pop art made in Japan.

On dit de l’artiste nippone qu’elle est folle, depuis qu’elle a fait le choix d’un internement volontaire en hôpital psychiatrique.
Et si cette décision n’avait été motivée que par la seule volonté de s’isoler des tumultes environnants et trouver ainsi pleine inspiration?

En tout cas, Yayoi Kusama ne cesse de fasciner, interroger, amuser. Aux côtés de ses premières toiles s’inspirant de l’univers surréaliste de l’artiste espagnol Miro, on découvre de surprenants autoportraits agrémentés de pois. Cet art de l’accumulation des figures se retrouvent à travers le détournement de canapés, fauteuils et autres robes rehaussés de protubérances en tissu, aux formes curieusement phalliques.

Le ludique interactif est lui à chercher du côté des installations. Des boîtes de pandore ouvertes sur des jeux de miroirs, de couleurs et de lumière. Le moment d’extase et de communion étant à expérimenter du côté de la création 2011. Un cube fait de petits leds changeant de couleurs et s’offrant dans une semi-pénombre éclatante. Interdiction de se tirer le portrait dans cette oeuvre-attraction. Sans doute pour garder pleine émotion d’une douce rêverie.

Preuve du nouvel engouement pour cette ambassadrice  japonaise, le galeriste Pierre-Alain Challier a attiré toutes les convoitises sur les dernières estampes signées de l’artiste. Certains collectionneurs, un brin spéculateurs, ont fait quelques réserves en en en acquérant plusieurs à la fois. En tant de crise, c’est bien connu, investissez dans l’art.

Faut-il encore hésiter pour ne pas succomber à l’énergie de cette octogénaire plus excentrique encore que notre Brigitte Fontaine nationale?

 Yayoi Kusama au Centre Pompidou
Jusqu’au 9 janvier 2012 de 11h à 21h

Place Georges Pompidou 75004 PARIS

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