BALLET REVOLUCION au Casino de Paris : le show cubain revisité ! INTERVIEW de l’équipe artistique

Après le succès parisien de janvier 2013, le Ballet Revolucion est de retour au Casino de Paris du 18 au 30 mars 2014. L’occasion une nouvelle fois de découvrir que les américains n’ont pas le monopole du show artistique taillé au millimètre. Il faut compter sur l’énergie et l’inventivité des artistes cubains qui ont revisité leur spectacle avec plus de nouvelles chorégraphies et chansons. 

L’équipe du blog a eu la chance de rencontrer trois membres de l’équipe artistique avant la première, mardi : Roclan Gonzales Chavez, le chorégraphe superstar de la télé cubaine, Osmar Salazar Hernandez, directeur musical et bassiste et l’un des danseurs, Alejandro Pérez Fernandès.

En tournée depuis plusieurs mois, chacun a un souvenir ému et personnel vécu au cours de la tournée. Pour le chorégraphe – qui a travaillé pour le Tropicanacabaret le plus célèbre de Cuba – ça a été la chance d’avoir eu accès aux coulisses du Moulin Rouge. Un cliché pour un étranger à Paris ? Certainement pas pour Roclan qui a pu filmer, photographier et s’imprégner de la technique de danse et des performances à la française. Aussi étrange qu’il puisse paraître pour deux pays si éloignés, il a trouvé des similitudes dans la technique et l’organisation d’un spectacle en France et à Cuba.

Osmar Salazar Hernandez n’en revient toujours pas de la première du spectacle nouvelle version qui a eu lieu à Berlin. Il y avait du stress après le travail de choix des chansons, de l’orchestration pourtant l’accueil du public a été incroyable.

Alejandro  lui a encore du mal à cacher son émotion d’avoir dansé pour la Reine Elizabeth et d’avoir pu la rencontrer en 2012. Un moment inoubliable.

Pour Osmar, perfectionniste, le travail et la concentration sont constants. Il est toujours nécessaire d’être en accord avec l’énergie des danseurs sur scène et d’améliorer certains détails, d’un soir à l’autre.
A Cuba, il a l’habitude de jouer des musiques latines. Avec ce spectacle, il a la chance de mixer en une soirée des musiques comme Mambo qu’il a écrite en hommage à la Havane des années 60 et 70 – avec des standards américains et de les partager avec le public européen. Le chorégraphe tient justement ce titre phare  comme un morceau essentiel du spectacle parce qu’il traduit les racines afro-cubaines de la danse cubaine. C’est l’âme de la Havane.

Roclan aime préciser que l’émotion nait à chaque fois, dans chaque nouveau théâtre, chaque nouvelle ville. Une première à Paris, Monaco, Munich c’est comme redécouvrir le spectacle, car il y a toujours une surprise.

Alejandro, le danseur, décrit ce show comme une école de chaque jour, ne serait-ce que par la fusion intense des styles de danses présentés sur scène. Formé à la danse contemporaine, il a dû apprendre des pas classiques, la rythmique live et l’énergie à l’intérieur du groupe afin d’interagir avec les autres danseurs. Il a un rapport particulier avec la chanson de Ricky Martin, She Bangs – la dernière du show – qui est certainement celle qui l’inspire le plus, parce qu’elle est à la fois joyeuse et incroyablement rythmée.

Image de prévisualisation YouTube

Vous l’aurez deviné avec ce teaser, le Ballet Revolucion met un feu d’enfer, les danseurs sont débordants de sensualité. Toutefois, certaines musiques un peu trop pop peuvent parfois donner au spectacle un côté un peu “cheap” mais assumé. Les artistes sont excellents lorsqu’ils effectuent des chorégraphie contemporaines sur des rythmes cubains endiablés. Ils emportent le public lorsqu’ils dansent tous ensemble dans des costumes colorés ou quand ils se servent de leurs corps comme d’une percussion. En revanche, ils sont un peu moins convaincants dans des séquences taillées pour la télé avec Rihanna et Beyonce en fond sonore.
L’orchestre live déploie une énergie qui se diffuse dans les rangs. Finalement on se laisse emporter par ce spectacle populaire qui donne envie d’aller rejoindre les athlètes sur scène pour une salsa… muy caliente !

BALLET REVOLUCION
au Casino de Paris
du 18 au 30 mars 2014

du mardi au samedi à 20h
matinées le samedi et dimanche à 15h

Share

MANGEZ-LE SI VOUS VOULEZ de Jean Teulé – une pièce effarante et ingénieuse par la Cie Fouic au Théâtre Tristan Bernard

Révélation Off du dernier Festival d’Avignon, la pièce Mangez-le si vous voulez offre une mise en scène incroyable pour conter l’impossible histoire d’un massacre, le drame de Hautefaye, orchestré en 1870 en France. Au Théâtre Tristan Bernard tous les soirs, la pièce se joue en alternance avec la Troupe à  Palmade.

La promo de Jean Teulé pour son livre Mangez-le si vous voulez ne vous avait sans doute pas échappé, à l’époque. Beaucoup ont lu cette histoire, d’autres en ont entendu parler sans en connaître les moult détails et rebondissements.

Pour les non initiés, le récit détaillé du supplice d’Alain de Monéys peut impressionner. Mais aussi troublante que soit l’histoire, la mise en scène de Jean-Christophe Dollé et Clotilde Morgière permet aussi de rire, de sourire de l’effroi.

C’est l’histoire d’un malentendu. Un jeune homme de 32 ans part visiter la foire du village voisin du sien. Il croise des connaissances, des voisins, des amis et puis répète une phrase prononcée par un autre. C’est anodin, pense-t-il. Incompréhension et déchaînement de violence vont suivre ces quelques mots finalement sans importance mais prononcé dans un contexte de guerre avec les Prussiens. Il va alors devenir le sujet d’un déchainement de haine inouïe, catalysant la rancœur et la frustration d’un village entier.

Cette histoire à multiples personnages est portée par 4 interprètes incroyables.
Jean-Christophe Dollé prend le récit en main d’un bout à l’autre de la pièce, sans s’essouffler, ni baisser d’intensité. Il est à la fois conteur, interprète, victime et bourreau. Ce tour de force est assez saisissant car la fluidité de l’histoire est intacte.

À ses côtés, Clotilde Morgière offre une performance malicieuse et quasi silencieuse. Ne jouant des expressions de son visage et de son corps, son jeu est la gageure d’une interprète exceptionnelle. Préparant un repas improbable dans un décor de cuisine rétro, en contre-point du récit, la présence de la comédienne permet de la distance à certaines scènes du boucherie folle. Elle se fait aussi prétendante d’Alain. Une âme bienveillante, comme une vierge Marie démunie face à la souffrance de la personne qu’elle aime le plus.

Le décalage présent dans cette pièce entre humour et horreur, conte avec histoire d’amour et chansons, est aussi surréaliste qu’efficace. Raison sans doute de l’adoubement de l’auteur Jean Teulé qui a découvert le projet de cette pièce, adaptée de son livre, seulement une fois créée.

Deux musiciens, Laurent Gillet et Mehdi Bourayou, viennent soutenir le jeu, intervenant quelques fois en complices de la scène et offrant surtout une bande-sonore aussi bien discrète qu’essentielle à ce récit que l’on aimerait d’un autre temps.

Car, après tout, ce qui angoisse le plus c’est que l’on imagine que ce déchaînement pourrait survenir encore à notre époque.
Glaçant.

 

MANGEZ-LE SI VOUS VOULEZ
d’après le livre de Jean Teulé aux Éditions Julliard

avec Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgière
Laurent Gillet et Mehdi Bouravou

 

du mardi au samedi soit à 19h soit à 21h

 

au Théâtre Tristan Bernard
64, rue du Rocher
75008 PARIS

Share

AIRNADETTE la comédie musiculte à L’Européen : le airband change de têtes et fait des petits ! INTERVIEW

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il faut être bien réveillé pour interviewer les Airnadette.  Jeux de mots, calembours et concours d’expressions désuètes. M-RodZ aka Eva Gina Runner, la caution urbaine du groupe avec son casque de scooter griffée “Airnadette”, Chateau Brutal et sa coupe de cheveux savamment décoiffée et Moche Pitt, looké dandy et spécialiste de rock urgent et de pop intelligente ont un excellent karma et une énergie à décorner les bœufs.

Affiche spectacle Airnadette La Comédie Musiculte à L'Européen Paris prolongations air guitar french band Gunther Love
De leur propre aveu le compliment le plus sympathique qu’on puisse leur faire, c’est qu’ Il faudrait que votre spectacle soit remboursé par la Sécu” . Ce mercredi nous avons rencontré trois des membres du airband le plus foutraque qui soit. Deux étaient absentes – Scotch Brit et Jean-Françoise – pour cause de polichinelles dans le tiroir et la star du show Gunther Love, n’était pas au rendez-vous non plus puisqu’il a malencontreusement glissé… sur une brosse à cheveux.

Des nouveaux talents ont donc rejoint la troupe, parmi eux Bretzel Washington, Chutney Spears ou La Rockmoute. La troupe précise bien qu’ils ne sont pas de pâles doublures des précédents mais des comédiens avec leur propre univers qui partagent les mêmes délires. Vous pouvez donc aller re-re-re-re-voir ce zapping visuel et auditif, même si vous connaissez déjà l’histoire.

La recette secrète des Airnadette c’est que le public change à chaque fois ce qui fait de ce spectacle hyper participatif une pépite. “On fait semblant d’être des rocks star et le public fait semblant d’être fan hystérique à chaque fois.” Pas de lassitude donc. Ni pour eux, ni pour nous. C’est un spectacle “très régressif extrêmement plaisant à jouer” et ça marche tellement qu’ils ont adapté le show en anglais pour le jouer à Londres et à Édimbourg l’été dernier. Ils ont tous un excellent niveau d’anglais ce qui leur a permis de faire quasiment la même performance en remplaçant quelques références françaises par des références anglaises. Les Tontons fligueurs se sont mués en Monty Python par exemple.

Deux auteurs américains et un auteur anglais sont venus pour donner un petit coup de main afin de re-glisser dans la partition “un ou deux génériques hyper cultes de l’enfance, des petites subtilités.”

Airnadette-la-comédie-musiculte-airband-air-guitar-spectacle-salut-scène-Moche-Pitt-M-RodZ-Jean-Françoise-Scotch-Brit-Chateau-Brutal-Gunther-Love-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Pour préparer son corps avant les shows très sportifs, chacun a sa technique. Chateau Brutal utilise la table de ping-pong de L’Européen pour faire “quelques tournantes” tandis que M-RodZ, plus classique se masse à l’arnica. Gunter et Bretzel effectuent eux de véritables performances, contorsions et sauts périlleux. Gunter s’était déjà rentré le genoux dans un projecteur il y a quelques temps. 

Remontons à la Genèse d’Airnadette, car l’histoire en vaut la chandelle. Au départ, une soirée à L’Alimentation Générale. Il font un petit air band pour distraire quelques potes souls qui ont continué à s’en amuser à jeun. S’ensuit 7 mois d’écriture ensemble. Tout le monde est arrivé avec son univers. Chateau Brutal fan des “nanars”, la quintessence cinématographique. Mrod les films de buddies, de fumeurs de joints, les Dumb et Dumber. Et pour Mosh Pit le rock urgent –des gens très pressés– ainsi que les films d’espionnage.

Le spectacle n’est jamais potache, “le patrimoine audio préserve de ça. On a beaucoup bossé l’écriture pour rendre hommage à Janis Joplin, Chuck Norris. Un Gratin d’hommage fondu” dirait Gunther Love, poète.

Une complémentarité assez magique qui a permis de faire d’une beuverie d’un soir un spectacle qui fonctionne.

Ils ajoutent “On remercie les journalistes un peu provoc qui ont balancé au début “Alors comme ABBA vous allez faire une comédie musicale ?Finalement c’est devenu ça.

Les ambitions pour la suite. En exclu ils confessent – après une interview d’une persévérance acharnée – qu’ils vont bientôt jouer à Montréal au Festival Juste pour rire et au festival d’Avignon. Le quintet va donc se dédoubler et fuir Paris cet été pour partir à la conquête du monde.  Pour commencer vous pouvez les voir jouer dans toute la France -même si vous habitez des contrées éloignées – comme Limoges, Soissons ou Perpignan.

Nouvelle exclu et pas des moindres – à vérifier ! – il y a aura aussi un show avec les futurs bébés à naître pour un public de nourrissons qui risque d’être un peu chiant mais qui permettra de faire d’Airnadette un spectacle réellement multi générationnel.

La team prépare aussi une adaptation pour le cinéma – mais ça c’est vrai – “J’aimerais que ça s’arrête quand on ne nous confondra plus et que tout le monde nous connaîtra” conclut M-RodZ débordante d’enthousiasme.

by Hermine Mauzé

AIRNADETTE la comédie musiculte !

Share

PHOTO DU MOIS #24 : quelle est votre madeleine de Proust ?

Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Le sujet du mois proposé par le blog J’adore j’adhère est : quelle est votre madeleine de Proust ?

Jonquilles des villes, jonquilles des champs.
Cette fleur jaune nous rappelle systématiquement les cueillettes familiales, annonçant le printemps.
Imparable.

Au tour des p’tits camarades de vous présenter leur proposition :

A chaque jour sa photo, A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, AnneLaureT, Annick, Arwen, AurélieM, Ava, Béa, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Djoul, Dr. CaSo, dreamtravelshoot, E, El Padawan, Elodie, Elsa, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Grenobloise, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Ileana, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J’adore j’adhère, Joane, Josiane, KK-huète En Bretannie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Messine, La Nantaise à Paris, LaRoux, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, LisaDeParis, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marie-Charlotte, Marmotte, MauriceMonAmour, Mère débordée, Mes ptits plats, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nicky, Nie, Oscara, Pica Moye, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Proserpinne, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, scarolles-and-co, SecretAiko, Sephiraph, Stephane08, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Thib, Ti’ Piment, Trousse cadette, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Vanilla, Violette, Viviane, Woocares, Xoliv’, Zaza,

Share

Cinéma : HER le film d’amour fulgurant de Spike Jonze avec Joaquin Phoenix & Scarlett Johansson

Au cinéma ce mercredi, Her est la preuve que le talent d’une actrice ne se mesure pas uniquement à son sex-appeal. Scarlett Johansson est saisissante dans le duo sensoriel qu’elle forme avec Joaquim Phœnix dans le dernier film de Spike Jonze, Oscar du meilleur scénario.

On connaissait la passion virtuelle, d’un côté et de l’autre de la rue, via le net avec You’ve got mail (avec Tom Hanks et Meg Ryan), la relation de couple parfois compliquée avec Androïd (Real Humans, série suédoise diffusée sur Arte). Le réalisateur de Max et les Maximonstres et Dans la peau de John Malkovich sublime et bouleverse le genre des amours futuristes avec son dernier film, certainement le plus ascensionnel en terme d’émotions !

Le récit du cinéaste américain est resserré sur un homme, Theodore, qui réalise qu’il n’y aura plus de retour en arrière possible avec son ex femme. Il travaille dans une agence de com pour le moins originale  – qui pourrait d’ailleurs donner des idées à des start-up voulant renouer avec le lien social à l’heure du tout numérique.

Theodore passe ses journées à dicter des lettres d’amour pour des hommes, des femmes en manque d’inspiration ou de temps.
Il a peu d’amis et commence à s’intéresser à Samantha, un système d’exploitation dotée d’une très douce voix qui sert habituellement à faire le ménage dans les mails ou à installer des anti-virus.
Ce quadra en mal d’amour habite un Los Angeles sublimé, surréaliste mégalopole ultra architecturée de gratte-ciel aux accents étrangement asiatiques. A noter le tour de passe-passe amusant du cinéaste qui tente d’effacer la culture du pays où il a tourné cette épopée amoureuse.

Her, oeuvre tendre et sensible, fait écho en chacun de nous et pour cause. Nous avons toujours cet idéal, celui d’une relation pleine, entière et maitrisée. Une osmose bâtie à l’aide du nombre d’or favorable au meilleur des amours, un peu à la manière d’une pyramide égyptienne, indestructible.

Samantha aussi parfaite qu’elle soit manque cruellement de corps mais l’amour nait tout de même d’un côté et de l’autre de l’oreillette. Une relation faite de voix, de mots, d’hésitation et de trouble.

Difficile de ne pas se laisser bercer par cette douce romance que l’on croirait écrite par un geek. Preuve que la passion sur le net est bel et bien en embuscade et pourrait bien vous happer à tout moment. Troublant et terriblement réaliste.

Procurez-vous vite M le magazine du Monde du 8 mars dernier avec le portrait-interview de Joaquin Phoenix.
Vous y apprendrez, entre autres, que le comédien s’est vu pour la première fois à l’écran dans Her et qu’il est l’origine d’une idée qui était pour une fois la bonne : la moustache de son personnage !

HER
de Spike Jonze
avec Joaquin Phoenix, Amy Adams, Rooney Mara, Olivia Wilde & Scarlett Johansson

sortie le 19 mars 2014

site officiel : http://her-lefilm.com

Share

Nouvel album de l’Orchestre National de Barbès : Dame de coeur – en concert au Trianon à Paris

L’Orchestre National de Barbès n’en finit plus de parcourir le monde depuis 18 ans (cette année) de Londres à New York, en passant par Le Caire, Oslo, Monaco ou encore la Présipauté de Groland. Le french band nous revient avec un nouvel album, Dame de Coeur, toujours aussi métissé et gorgé d’esprit festif pour célébrer les beaux jours et le retour au plein air.

Le premier single, Méditerranée dont vous pouvez visionner la version live juste en dessous – confirme toutes les promesses de nouveaux morceaux entrainants, rayonnants et féminins malgré la forte présence masculine.

http://www.dailymotion.com/video/x19lsqj

Les 8 membres fondateurs de l’Orchestre National de Barbès sont rejoints par 3 nouvelles recrues pour apporter du sang neuf et un nouvel élan scénique avec notamment la présence au chant et à la trompette de Basile Theoleyre. Pour ce nouvel opus, le groupe invite aussi 6 belles chanteuses pour des duos de haute volée poétiques : Samira Brahmia, Tanya Michelle, Emilie Dautricourt, Samia DiarMalouma et Lolita Saldanha.
Tantôt rock comme Chouf avec Samia Diar, 
sensible comme Rbeyna avec Malouma, les titres vont vous ouvrir – si ce n’est pas déjà le cas – à des métissages musicaux créatifs et revigorants.

Vous vous en doutez, les 11 compères ne sont jamais mieux que sur scène. Alors rendez-vous du 20 au 22 mars au Trianon à Paris pour 3 soirs de concert avec à n’en point douter la présence des interprètes féminines. On ne saurait trop vous conseiller de vous munir de votre plus beau t-shirt -ou chemise manches courtes-. L’ambiance risque d’être chaude bouillante.

L’ORCHESTRE NATIONAL DE BARBES

en concert les 20, 21 et 22 mars 2014 au TRIANON, Paris
et en tournée en France

Nouvel album : DAME DE COEUR
La Prod JV

Share

THOMAS DUTRONC en concert à la Nouvelle Eve – soirées exceptionnelles avant le Casino de Paris !

Thomas Dutronc pose ses valises à Paris pour une série de 9 concerts exceptionnels avant de voir plus grand avec le Casino de Paris le 2 avril prochain puis de partir en tournée.

Le chanteur de J’aime plus Paris offre à son public le cadre unique et feutré de La Nouvelle Eve, cabaret de Pigalle – historique et de charme. Ambiance intime avec petits tables en orchestre, parfait pour une soirée en amoureux. Thomas dévoilera de nouveaux morceaux tout en célébrant ses succès dans des versions live. Il sera accompagné de ses compagnons de route et de tournée David Chiron, Rocky Gresset et Jérôme Ciosi.

Rendez-vous pour la première le lundi 10 mars à 19h30 et jusqu’au 26 mars.

Billetterie en ligne : http://bit.ly/ThomasDutroncNouvelleEve

Follow Thomas Dutronc sur : http://www.facebook.com/ThomasDutronc

Share

Live report PETER PETER en concert à Paris pour son lumineux album Une version améliorée de la tristesse

Quelques jours seulement après la sortie de son 2e album en France, Une version améliorée de la tristesse, Peter Peter s’offre une première scène parisienne au Nouveau Casino ce jeudi. Le jeune chanteur tout droit venu de Montréal ne réalise pas encore la délicate attention que lui porte le public français et pas seulement la gente féminine.

Le grain de voix de cette révélation de la scène pop qui fait chavirer n’a pas échappé aux Inrocks, en dégainant les premiers avec leur compil de Rentrée 2013. Le titre à rallonge de la chanson phare du nouvel opus de Peter Peter a pu surprendre et faire penser à une parodie – nous les premiers. Une version améliorée de la tristesse, waouh ! Mais il n’a pas fallu longtemps pour mener sa route droit au coeur.

Ce morceau, il nous l’offre au tout début de son quasi premier vrai concert parisien, après une intro instrumentale entêtante. Donnant une tonalité sensible à la soirée. Il sera question de filles, d’une fille entre autre attrapée mais qu’il a laissé partir et qui se cache derrière un très sensible “Toi, ma beauté.”

Sur scène, Peter Peter a le charme d’un Raphaël des premières années – la belle époque d’Hôtel de l’Univers, avant Sur la route – le profil d’un Daho aussi apparait en version Pop Satori. Sortant tout juste de l’adolescence, ses textes parlent d’amour, avec des pointes de mélancolie, de douce fragilité parfois et de tendres envolées à grands yeux ouverts. Certainement écorché par quelques histoires, son songwriting lumineux ne s’embarrasse pourtant pas de clichés inhérents à l’expression des premières amours. Il nous redonne goût à de douces balades de jeunesse, quand on voulait refaire le monde, quand on pestait aussi contre tout ce qui nous entourait et qu’on rêvait d’idéal.

Tantôt calme et doux mais pas niais, tantôt rythmé, étourdissant, hurlant à la manière de ce Carrousel ou de la version bouleversée de Beauté Baroque. Deux titres entrainant, captivant. L’écoute à haute dose du premier nous a fait presque oublier que l’album n’était surtout pas composée d’électro. Les deux saxophones sur scène confirmant la maitrise de la délicate partition musicale du Québécois.
Il aura une pensée pour son pays, sa ville, en dédiant un très beau Tergiverse – qui ne souffre pas de l’absence de Coeur de Pirate qui participa à la première version de ce titre – “à ceux qui se les gèlent à Montréal.”

Image de prévisualisation YouTube


“Je suis ému pour de vrai”

Intimidé certainement, relevant une mèche qui retombe invariablement sur le front et les yeux, il y a aussi un peu de Lescop dans cette gravité parfois qui le prend au visage, cette difficulté aussi à sourire et ce profil faussement angélique. La pop de Peter Peter magnétise. Et la fougue de ce jeune mec n’est pas prête de se figer dans la fébrilité d’un monde qui consomme à tour de bras et sans réelles émotions.

PETER PETER
Album Une version améliorée de la tristesse
Sony Music / Audiogram

Share

ASGEIR : #interview about his album In The Silence, Torrent, songwriting, Iceland and Paris

Maybe, you don’t know yet the incredible voice of ASGEIR. On stage, this singer from Iceland shines. Last concert in Paris sold out – Nouveau Casino –  and a endless world tour to share his music with everyone.
Asgeir Trausti surprised us, his songs touched us all in different ways. We wanted to learn more about his album In The Silence, his inspiration and thes songs, King and Cross and Torrent which haunt us from the moment we first listen to them.

United States of Paris: What surprises you most since Iceland and the world listen to your songs?
Asgeir: First, it was just how people reacted to the music and how fast everything happened in the beginning, because I never believed in what I was doing. It still surprises me that more and more people are liking the music everyday and also the fact that a lot of people outside of Iceland seem to prefer the Icelandic version of the album, witch means that although you don’t understand anything in the language people can still connect to the music.

What was your first desire or wish for this album, before recording it?
My desire was just being able to record some of my songs with good sound and in a proper studio, and then when it was decided to release something I was hoping to sell maybe 300 copies to the people around me.

Image de prévisualisation YouTube

We want to know everything about Torrent. The writing, the recording.
The emotion of singing it for the first time for yourself. And after, on stage.
I wrote the song about a year before we started recording the album and at the time I was working at a hotel in my hometown and had recently met a girl, and I wanted to try and impress her by writing a song for her, well mostly just that I could play a few instruments, so I went home and started playing the piano and this is what came to mind first. Then I recorded the piano, drums, guitars and then the vocals, in that order ! Once the demo was ready I gave it to her. Then a year later we started recording the album and this was one of the songs chosen for the album. And like with most of the songs I had the help from a lot of great musicians that really gave the music what it needed to be complete. Like with all of the songs the songwriting and lyric process was quite separate, and in this case my dad wrote the lyrics, which are about inner war that you fight in your own mind and is the toughest in cold and dark nights, when we did the English translation the American musician John Grant translated the song.The song is really wide vocally and has a lot of strong harmonies that make the song of what it is. Its one of the most difficult songs to sing live, and the harmony part is backed up by Julius Robertsson who sings backup vocals with me.

What can you tell us about the track King and Cross ?
This is a song that was originally called Leyndarmal, Secret in English, and it was a song that I never thought should be on the album because I didn’t think it fitted to the atmosphere of the record. In the end it made all sense and it was the second single released in Iceland. It really helped with the success of this project in Iceland. It was the first single released outside of Iceland and has been getting the most attention of all the songs on the album. When we recorded the song my dad wrote lyrics to two verses and the chorus, but when recording the vocal parts I felt the song needed another verse, and at the time no one knew about me in Iceland and I felt it didn’t really matter what we were doing, so in the process of recording the vocal parts Julius (the other lyricist for the album) was in the studio and we just sat down in the kitchen for ten minutes and wrote something down that could fit to the rest of the lyric to be able to finish the song, and in the end that was the lyric that was used. So the lyrics is written by both my dad and Julius. Again, this song was translate to English by John Grant.

During the recording of your album, did an accident happen? A good accident? Something strange which became essential?
One could be that Leyndarmal (King and cross) was chosen to be a song on the album, because it has played a big role for this project. Also there was a synthesizer, a Korg Delta in the studio that I had never played before and some songs were written on that synth, like the first song, Higher.

When was the greatest emotion you ever felt performing music?
It’s hard to say, and really no way to point any one thing out.  It’s always changing and the things you are hearing can be so different. I remember going to church as a young boy and listening to my mom controlling the choir and being blown away, also going to Sigur Ros concerts when I was younger and being really inspired. Also just different musicians that you hear along the way.

Which singers inspire you?
Jonsi (Sigur Ros), Al Green, Jeff Buckley, Justin Vernon, Thom Yorke, Peter Gabriel. More recently Viktor Taiwo, Thundercat, James Blake.

What is the best lesson you got from your father?
His biggest part in my life is probably that he has always believed in what I am doing and encouraged me to keep working on my music.

Is this one of your fans told you a story about his or her special relationship with one of your songs?
What comes first to mind is just a lot of Icelanders that live outside of Iceland and when they listenhear some of my songs, like Going home they really miss being home (in Iceland).

ICELAND

Iceland is a dream for many Frenchies. What amazing things can happen in Iceland?
Many amazing things can happen in Iceland, The things that move people the most is first of all just the nature and the energy it brings. Also the northern lights that you can see in the winter time when its really cold, weather conditions and that its bright day and night in mid-summer and dark both day and night in the winter time.

Our team will be in Iceland, for the first time, this year. What is your best advice for exploring your country?
Just to see Reykjavik and find out how relaxed it is there and easy to go around, maybe see some concerts? The most beautiful place in my opinion is my home area, in the north west side, drive around Hrutafjordur and midfordur. It’s also really nice in the east around Egilsstadir, Neskaupsstadur. If you have a car, just drive around the whole country, it’s all beautiful!

PARIS 

May Paris inspire you to write a song? Which song?
Well maybe in the future but I haven’t really had the time to explore the city as I would have wanted. I’ve been there around four times already but always just stayed for one or two days, and been really busy on those days. But after a few weeks we’re planning on going there again and hopefully get some more time to see the city.

What is the craziest thing you did in Paris?
I’m not sure about the craziest, but we went to see Jim Morrison’s grave at Pere Lachaise Cemetery.  That will always be a lasting memory.

ASGEIR, album In the Silence
Because

 

Share

Musique : Interview du groupe THE LANSKIES pour l’album HOT WAVE – en concert au Divan du Monde le 25 mars

Trois des membres de The Lanskies nous attendent pour leur dernière interview de la journée, dans le cadre de la promotion de leur deuxième LP « Hot Wave », sorti en janvier dernier. Nous avons découvert un groupe complètement habité par la musique, et au sein duquel des débats loin d’être artificiels permettent finalement de cerner leur univers, leurs influences, leurs sensibilités. C’est parti pour un long entretien avec un groupe de talent, et franchement adorable.

Gérald et Baptiste : Qui êtes-vous ? Comment sont nés The Lanskies ? Ça veut dire quoi The Lanskies ?
Florian von Kunssberg : The Lanskies, c’est un groupe formé de cinq personnes de générations assez différentes, puisqu’au sein du groupe l’âge varie entre la vingtaine et la quarantaine. Au départ, Marc et moi, guitaristes, avons créé nos maquettes. Et ensuite on a cherché des musiciens, un batteur, un bassiste, et on a voulu trouver un chanteur anglais. Je connaissais personnellement le frère de Lewis, qui est un super chanteur, avec lequel j’avais déjà travaillé, mais qui est reparti vivre en Angleterre au moment de la formation des Lanskies. Et en fait, j’ai rencontré Lewis à la sortie d’un bar, il est venu répéter avec nous le lendemain matin. Tout cela s’est passé en 2005, fin 2005. On est repartis avec trois ou quatre morceaux presque finis après une seule répèt’. Ensuite, tout est allé assez vite, surtout pour les concerts, de plus en plus gros, et puis le parcours habituel des tremplins, au Printemps de Bourges, aux Vieilles Charrues, etc. On s’est retrouvés à faire une vraie tournée, et puis à enregistrer un véritable album.

G & B : Dans quel type de formation vous étiez avant la création de The Lanskies ?
FvK : Je jouais dans le groupe Teaspoon, on avait signé un premier album chez Warner, et puis cela n’avait pas bien fonctionné, on végétait un peu. Alors, je me suis dit que je voulais faire de la musique pour le fun, et c’est dans cet esprit-là qu’avec Marc on a monté les maquettes des futurs morceaux de The Lanskies.
Lewis Evans : J’étais au lycée quand j’ai commencé à chanter pour The Lanskies. Auparavant, j’étais dans un groupe qui s’appelait The Jim Bob’s, et avec mon frère on avait créé The Dads.
FvK : The Lanskies, au départ, c’était comme une blague !
LE : Non, pour moi ce n’était pas une blague !
FvK : Oui, mais toi tu étais parti faire tes études aux Beaux-Arts, nous on taffait. A cette époque, le batteur, le guitariste et moi-même étions tous plus ou moins installés dans la vie. The Lanskies devait être un groupe pour faire des concerts le week-end, de temps en temps.

Image de prévisualisation YouTube

G & B : Et toi, Lewis, d’où te vient cette maîtrise parfaite du français ?
LE : Mes parents ont voulu partir en France quand j’avais douze ans. J’avais des parents un peu babos. Ils étaient flics, mais ont décidé d’arrêter ce métier : mon père a monté une résidence d’artistes. On a fait une sorte de tour de France en caravane, j’ai été déscolarisé pendant plus d’un an et demi, et ensuite mes parents ont trouvé une maison dans la Manche.

G & B : Comment comparer la pop britannique et la French Pop qui se développe depuis quelques années ?
LE : Je suis très pote avec les membres des groupes Aline et Granville. Ce sont des groupes que j’adore, des musiciens super sympas, hyper créatifs : ils arrivent à travailler le texte français, en donnant du sens, et à faire des morceaux, souvent dansants, qui font penser à la pop anglaise.
FvK : Tu as aussi Lescop, pour moi c’est typiquement frenchy. C’est un peu ce qui se faisait à l’époque de Taxi Girl.
LE : Oui enfin, ce n’est pas du recyclage non plus. Écoute Le Femme par exemple.
FvK : J’adore La Femme, c’est un groupe grandiose. Mais, personnellement, je n’ai pas cette culture-là. Je n’ai jamais cherché à faire du français, j’ai toujours cherché à faire de la musique anglaise, c’est la raison pour laquelle on voulait avoir un chanteur anglais.
LE : J’ai d’ailleurs une pression de malade sur le fait d’écrire une chanson en français. Une pression de quota de radio, de la part des labels aussi. Et sur le marché français, la langue française marchera mieux que l’anglais.
FvK : Les groupes dont on a parlé ont envie d’exprimer des choses dans leur langue, Lewis, lui, va s’exprimer plus naturellement dans sa langue.
LE : C’est par facilité.
FvK : Après, en français il y a un rapport au texte, aux mots, qui n’existe pas en anglais. Il y a tout le poids de la tradition de la littérature française et de la chanson à textes.
LE : On n’est pas un groupe prise de tête, on est un groupe qui fonce, un groupe de scène. Ceci dit, mes textes ont toujours un double sens.

G & B : Et vous n’allez pas jouer en Angleterre ?
LE : Evidemment, je rêverais d’aller jouer à Liverpool, là d’où je viens, devant ma famille. Mais en Angleterre, la musique constitue un marché considérable. C’est très compliqué de monter une tournée en Angleterre, ça coûte énormément d’argent. Les pays du continent européen sauf l’Allemagne peut-être, font du Royaume-Uni un rêve, dans le domaine de la musique pop. Or, il n’y a pas eu de grands groupes sortis de Liverpool, Newcastle ou Manchester depuis des années. Les raisons sont politiques : les conservateurs au pouvoir ont réduit considérablement les subventions aux associations culturelles, aux salles de répèt’, dans le nord de l’Angleterre. Tout l’argent se concentre à Londres, d’où la montée du Dubstep et de l’Emo, et l’apparition de groupes ou artistes très standardisés, très américanisés. Il n’y a plus d’énergie dans le nord de l’Angleterre. L’Europe continentale a vraiment acquis une identité musicale, grâce au Bureau Export, grâce à des festivals comme Les Transmusicales de Rennes, Eurosonic aux Pays-Bas, Reeperbahn en Allemagne.
FvK : Après, tu as aussi des groupes très lookés, comme The Temples, mais quand tu écoutes tu es déçu, parce que tu demandes ce qu’il y a derrière ce look.
LE : Et quand les Anglais pensent à la musique française, ils pensent à Eurotrash – émission de télé britannique, présentée par Jean-Paul Gaultier et Antoine de Caunes, ndlr. Cela prend du temps d’avoir les clés de compréhension pour accéder à certains pans de la musique française. Cela tient au texte : si tu ne comprends pas le texte, tu peux passer à côté. L’exemple typique : Katerine.
FvK : Mais pas Gainsbourg, la musique est top.
LE : Pour finir, en France, il y a aussi le statut d’intermittent du spectacle, qui permet réellement de dynamiser le paysage musical. Personnellement, je ne cherche pas la gloire, je cherche à vivre de ma musique.

Image de prévisualisation YouTube

G & B : Comment s’est déroulé le travail sur le dernier album ?
LE : On fait de la musique entre nous, chaque membre du groupe compose. C’est une vraie démocratie musicale !
Fvk : D’où plus d’un an et demi de travail. Six mois de maquettage, et d’histoires de label.
LE : Mais on n’a jamais arrêté de faire des concerts. La composition, ça peut se passer dans les chambres d’hôtel, au petit déjeuner chez Flo. Y’a des gens qui nous disent : « Mais vous tournez tout le temps ! ». Ben oui ! On n’a pas de stratégie de groupe, on est avant tout un groupe de scène. Personnellement, je déteste les étapes en studio d’enregistrement, je préfère la scène. Je n’ai jamais écouté notre album, c’est pour vous dire !
FvK : Concernant la composition, il y aussi un élément important, c’est que l’on se connaît très bien. On sait ce que les autres vont apporter à un morceau.

G & B : C’est quoi pour vous la Hot Wave ?
LE : A l’ origine c’est un journaliste anglais, pour le NME, qui avait écrit que notre musique était de la hot wave. Ensuite, les journalistes ont repris cette étiquette que nous n’avions pas du tout choisi nous-mêmes. J’ai malgré tout une définition de la Hot Wave : c’est la rencontre de deux guitaristes, en l’occurrence Flo, qui pratique une guitare britpop, et Marc, qui, en tant qu’ancien nouveau romantique, est plus influencé par le post-punk et la new wave. J’en fais donc une définition instrumentale, dans laquelle le chant n’intervient pas.
FvK : Le premier album était très influencé par la vague post-punk et new wave, qui est revenue au début et au milieu des années 2000. Je pense que le deuxième n’est pas de la new wave réorchestrée, cela va au-delà. Et la hot wave, que les journalistes ont pondue et dans laquelle ils nous ont rangés, ne nous convient pas tant que ça.

G & B: Et vos influences britpop ? Menswear, Elastica, Sleeper ?
G:
Moi, la première fois que j’ai écouté vos chansons, ça m’a rappellé Menswear, en particulier le morceau Daydreamer.
FvK : Tous ces groupes-là, je les ai vus en concert à Reading dans les années 90. J’adore ! Menswear était vraiment un supe groupe.
G: Florian, on doit avoir le même âge. Menswear, c’est une histoire de jeunes quadras …
LE : Je connais aussi. Mais, c’est Flo qui a fait mon éducation musicale à ce niveau-là. Tu es un peu mon Obi Wan Kenobi. On a aussi des OVNIs, comme Bank Holiday. Si on était dans une grosse major, si toutes les planètes étaient alignés, ce morceau aurait été un énorme tube. A chaque fois qu’on le joue en concert, le public est surexcité. C’est un morceau qui figure sur le premier album, mais j’aimerais qu’il soit présent dans tous nos albums.
FvK : C’est un hymne. Malgré tout, je détestais jouer cette chanson sur scène jusqu’au dernier concert : on a décidé de le faire en milieu de set, au lieu de la faire à la fin. A la fin du concert, cela fait trop attendu. C’est comme si les gens venaient pour écouter un seul morceau.
Zool Vabret : Bon après, il faut quand même dire que pour ce concert, on a en effet joué Bank Holiday en cinquième, mais les gens étaient pas trop dedans, on l’a rejoué à la fin et là c’était l’explosion.

Image de prévisualisation YouTube

G & B : La britpop est-elle plus ou moins mise en avant sur le deuxième album ? On y trouve aussi des influences hip hop, comme sur Move It.
ZV : Elle est plus présente je pense. Et puis, il y a des éléments hip hop évidemment, sur la voix.
FvK : On a fait un voyage aux Etats-Unis et Lewis y a puisé des éléments hip hop.
LE : Y’a un côté hyper dance, avec des morceaux comme If You Join Us, et des chansons plus rock, presque punk, comme Sunny Rose, et du hip hop.
FvK : Je ne suis pas d’accord, je le trouve plus britpop cet album. Tu prends des morceaux comme Romeo, c’est dans la même veine que Fashion Week.
LE : Sur les chœurs, c’est beaucoup moins britpop que le précédent.
ZV : Mais il y en a quarante mille des chœurs ! Alors que dans le premier album, il n’y en avait pas.
LE : Le deuxième album est plus hip hop.
ZV : Oui enfin il y a deux chansons hip hop sur cet album, voire une et demi!
LE : Shall we agree to disagree ? Après, ce qu’il faut savoir c’est qu’en dehors de la scène, Flo, c’est un peu le Duc du groupe, c’est un peu notre Roi. Mais sur scène, c’est moi (rires). Là on n’est pas sur scène, donc j’essaie de le convaincre !

Image de prévisualisation YouTube

G & B : L’artiste ou groupe qui vous a donné envie de faire de la musique ?
FvK : Le groupe qui a déclenché mon envie de faire la musique, même s’il n’a pas beaucoup compté pour mes influences, c’est Dinosaur Jr. J’adorais un de leurs albums, il y a une petite fille qui fume une cigarette sur la pochette (Green Mind, ndlr). Et mon père me disait, quand il me voyait écouter ce genre de musique : « Ecoute euh… Bosse un peu quoi ! » (rires), mais mon père ne m’a jamais empêché de faire de la musique non plus. Et puis je viens d’une famille d’artistes : mon arrière-grand-père était un grand pianiste de musique classique, il s’appelait Wilhelm Kempff.
LE : C’est vrai qu’il avait six doigts… ?! (rires)
Fvk : Bref.
LE : En ce qui me concerne, il y a deux facteurs qui m’ont donné envie de faire de la musique. Tout d’abord, mon frère, qui jouait de la guitare devant moi. J’avais envie de faire comme lui, donc je me suis mis dans ses pas. Et le deuxième facteur c’est ma mère, qui était une ancienne groupie, elle traînait avec Devo ou Generation X, avant de rentrer dans la police. Mes parents organisaient aussi des soirées avec des musiciens, avec parfois Tony Wilson (le co-fondateur du label Factory Records, ndlr).
ZV : Le premier groupe qui m’a fait une grosse impression c’est un groupe de Caen, qui n’existe plus aujourd’hui, qui s’appelait les Monkey Beats. Deux semaines après les avoir vus en concert, j’avais acheté mon premier instrument, ma basse. J’ai fini par jouer avec eux quelques années plus tard. Avant cela, j’avais fait dix ans de piano, mais ça m’avait dégoûté. J’avais une prof violente.
FvK : Moi j’adorais ma prof de piano, elle était magnifique ! 

G & B : On va maintenant finir par un petit blind test. Le but est de nous dire ce que vous pensez des morceaux
The Smiths, Barbarism begins at home
FvK: Je connais mal cet album, Meat Is Murder

Echo & The Bunnymen, Rescue
LE : J’ai cet album. Ecoute Eastern Wall de The Lanskies, c’est presqu’inspiré d’un morceau de ce groupe, Crocodiles.
FvK : Ian McCulloch, dans une interview (interview donnée aux Inrockuptibles,), avait dit qu’ils avaient 50 ans d’avance à l’époque et qu’ils en ont toujours une vingtaine aujourd’hui.

Aline, Teen Whistle
LE : C’est très beau, je ne connaissais pas ce morceau.
FvK : Super morceau. C’est super 80’s, faudra que j’écoute leur album en entier. Ça sonne très anglais !

Bloc Party, This Modern Love
ZV: Bloc Party, évidemment !
B: On a l’impression que Hot Wave est l’album que n’arrive plus à sortir Bloc Party.
FvK: C’est exactement ce que vient d’écrire le magazine Plugged à propos de Hot Wave.

Plus qu’une interview, cela a été un très bon moment d’échanges et de discussion avec des musiciens passionnés, très sympas, et faisant preuve de beaucoup d’humour.
En conclusion, Hot Wave  est à écouter sans modération.

THE LANSKIES

dernier album : Hot Wave chez ZRP

Concert au Divan du monde à Paris le 25 mars 2014

 

 

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

Share

Blog Paris – La capitale autrement WITH TIPS IN ENGLISH !

Translate »