LES BAINS DOUCHES: du club branché à la résidence de street artistes internationaux : C215, l’Atlas, Nasty, Villeglé, Mesnager, YZ…

L’histoire récente de Paris est riche de lieux mythiques.
Alors lorsque l’on nous propose de visiter un des spots les plus emblématiques des nuits parisiennes fermé depuis 3 ans, l’équipe ne se fait pas prier.
Et cela pour une visite exclusive car malheureusement le chantier-résidence est fermé au public.

Imaginer LES BAINS DOUCHES – l’ancien décor hype des aficionados de la night et des VIP de passage à Paris, comme Prince, Keith Haring et Jean-Michel Basquiat –
qui reprend vie à la force de bombes aérosol, de collages, recyclages impressionnants ou de coups de craie, sur plus de 3 000 m².

Photo Jérome Coton

Depuis sa fermeture, l’ancien immeuble s’est vidé de presque tous ces occupants.
L’opportunité pour la galerie Magda Danysz de créer dans ce lieu une résidence d’artistes contemporains, essentiellement des street artistes, un projet unique avant que la réhabilitation du lieu ne débute.
Car l’actuel propriétaire souhaite faire des Bains, un hôtel et un restaurant.

Photo Jérome Coton1

Sur 6 étages, jusque dans les sous-sols de l’ancien club, les appartements et espaces sont investis par des œuvres achevées ou en cours de réalisation.
C’est aussi l’originalité du projet : pouvoir mettre en place une résidence d’artistes dans le lieu même de leur création. Un appartement a été réaménagé afin de pouvoir accueillir 1 à 2 artistes et surtout de permettre aux créateurs étrangers de se loger à Paris.

Photo Stéphane Bisseuil

Une visite très privée donc pour notre équipe au milieu des plus grands noms de la scène street-art contemporaine.

Au préalable de ce projet, chaque artiste invité a visité les lieux pour choisir le décor de son intervention in-situ.
Aussi étrange que cela puisse paraître, parmi la quarantaine de noms, jamais deux artistes n’ont voulu le même décor.
Certains n’ont pas manqué de partager: “pour une fois que je peux rentrer!”

Nous vous proposons de découvrir quelques-unes des pièces que nous avons jugées incontournables dans leur état d’avancement ou achevées.

Commençons par Sambre et sa sculpture monumentale en 3D.
Pour créer son installation, l’artiste a récupéré la totalité du parquet d’un appartement, situé un étage plus haut.
Un globe en bois, comme une boule à facettes, qui se répand de part et d’autre d’un trou béant creusé dans le plancher d’un appartement.
Pour cet artiste ardéchois, ne connaissant pas les belles heures des Bains, la volonté était d’être en accord avec l’architecture du lieu.

L’avantage de cette résidence, actuellement en travaux, est de me mettre à disposition du matériel aux artistes
Comme un marteau-piqueur pour creuser le plancher de l’intervention de Sambre ou un échafaudage pour Parole.

Photo Stéphane Bisseuil

Pour faire lien avec Sambre, le travail de Julien Seth.
Cette création se trouve à l’étage au dessus de celle de Sambre. Et ce détail a son importance.
En effet, c’est dans cet appartement que Sambre a retiré tout le parquet, donnant encore plus de force au travail de Seth.
Sa création apparaît comme une note suspendue dans cette chambre isolée.

Les couleurs, la poésie de son travail apportent un souffle de vitalité et de légèreté dans cet environnement fantomatique.

Précision, minutie et  émotion.
Ce sont les premières impressions que nous laisse une des œuvres de Philippe Baudelocque.
Il travaille à la craie uniquement. Et cette chouette traduit parfaitement la rigueur qu’imposent ses créations.
Un véritable moment de joie visuelle, d’une discrétion déroutante.

Présent lors de notre visite, l’artiste s’adonnait à dessiner sur un coin de pilier, encore vierge, dans l’ancienne boîte de nuit.
Son travail reste un coup de cœur de la visite !

Dans un style tout autre, il faut reconnaître la finesse du trait d’YZ.
Dans les étages supérieurs du bâtiment, son art léger et figuratif  surplombe les autres créations.

Photo Jérome Coton

L’utilisation du noir et blanc et des dégradés de gris donnent au lieu, abandonné de toute vie, un caractère de recueillement et de plénitude.

Au cours de notre visite, nous rencontrons aussi deux autre artistes en plein travail.
SOWAT qui s’inspire de la calligraphie “cholo writing” initiée à Los Angeles par Chaz Bojorquez.
Gilbert1, lui, s’est installé dans la loge de l’ancienne concierge pour une intervention faite de recyclage de tout ce qu’il a trouvé dans le chantier.
Sa dernière découverte, surprenante: la carte de crédit de l’ancien gérant de la boîte de nuit, a désormais toute sa place dans son installation.

Au détour d’un mur, la trace du passage de Jacques Villeglé – invité par SOWAT – qui impose aux visiteurs, un silence poétique.

Dernier coup de projecteur sur une intervention que n’aurait pas reniée l’artiste François Morellet.
L’une des rares artistes plasticiennes à investir ce lieu est Jeanne Susplugas.

Et cette œuvre résume parfaitement la situation à la fin de la visite: une addiction totale à ce lieu.
Et l’on vous avoue. On n’aurait pas bouder notre plaisir de passer encore quelques heures à voir les créations en devenir, sous le regard des deux premiers artistes à avoir laissé leurs marques sur les murs.
L’Américain Futura, composa une fresque en 1985 et Space Invader colla deux mosaïques en 2002. Des interventions à retrouver dans la boîte de nuit et qui ont résisté aux années de folie.

L’aventure est à suivre, en photo et en vidéo, sur le site:
www.lesbains-paris.com

Et dans l’ouvrage LES BAINS, résidences d’artistes aux Editions Drago
regroupant les photographie de Stéphane Bisseuil et Jérôme Cotton

Exposition des photographies jusqu’au 27 juillet 2013
à la Gallery Magda Danysz
78, rue Amelot 75011 PARIS

Un grand merci à notre “guide-conférencière” Clémence ! 

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Exposition spectaculaire : DYNAMO un siècle de lumière et de mouvement dans l’art au Grand Palais

Funfair @ Le Grand Palais, Paris.
DYNAMO, the spectacular new exhibition in Paris untill 22 July.

Fête foraine arty au Grand Palais avec le tourbillon DYNAMO.

Compositions visuelles abstraites, kaléidoscopes, miroirs transcendants, installations ludiques et autres objets cinétiques vont stimuler vos pupilles et zygomatiques jusqu’au 22 juillet.
Les Galeries nationales du Grand Palais s’ouvrent dans l’intégralité de leurs 4 000 m²  pour une exposition dense, spectaculaire et euphorisante.
Une première en France: l’art érudit est grand public et connecté.
Dynamo ou la preuve qu’une expo peut aussi vous envoyer une sacrée décharge dans la cornée !

Mais attention: les bloggers ont des cheveux blancs à se faire. Car tout visiteur est reporter de lui-même.
Armés de son appareil connecté, il peut se tirer le portrait en solo, duo ou groupe, commenter les oeuvres qui lui font du charme et partager les installations qui l’impressionnent.
Un mur interactif recueille l’ensemble des contributions des visiteurs en temps réel à l’aide d’une application gratuite pour smartphones à télécharger avant de faire votre entrée dans ce parcours étourdissant.

Parmi les nombreuses propositions, les deux créations in-situ ont été réalisées exclusivement pour le Grand Palais offrent un argument imparable pour ne pas rater ce rendez-vous artistique de la saison.
Comme il y a eu un avant et après Picasso et ses maîtres et Edward Hopper, il y aura un après Dynamo dans la mémoire de chaque visiteur. Le Bal Electro prévu le 16 mai va finir d’imprimer les cerveaux.
Fin de la parenthèse.

Le mobile géant de l’artiste français Xavier Veilhan offre un moment de pose aérien et rêveur. Bleu et à facettes, les éléments de cette installation se meuvent avec lenteur et beauté, jouant des reflets de la lumière du jour à travers les larges baies vitrées du grand escalier.
Avantage à la visite en journée ensoleillée.

Un étage plus bas, une  oeuvre se déploie dans toute la profondeur de la terrasse. Un trompe-l’oeil renversant de Felice Varini dont vous aurez les plus grandes difficultés à vous extraire.

Petit conseil au passage: pour apprécier cette exposition, ne prévoyez pas de jouer le contre-la-montre. Ne prévoyez pas non plus un rendez-vous avec votre copine d’enfance de passage à Paris, à la sortie de l’expo.
Ce parcours nécessite toute votre attention car vos sens vont êtres sollicités de toute part.

Discrètes, provocantes, ostensiblement grandes ou mini pour un maximum d’effets, les oeuvres dialoguent les unes, les autres.
Le reflet de l’une se laisse deviner sur les contours de sa voisine. Et leur prise dans l’espace est une sinusoïdale sans fin.

L’entrée en matière dans le parcours de Dynamo se fait tour à tour lumineuse et rayonnante, avec une série de déclics visuels comme pour éveiller l’oeil endormi par  nos tristes feux tricolores. Votre immersion dans l’art cinétique se fait donc à grands coups de néons et d’oeuvres fines, voire malignes, car il faut parfois les apprivoiser dans le mouvement.

Parmi cet ensemble, deux artistes tiennent les visiteurs en haleine. L’argentin Julio Le Parc – à l’honneur au Palais de Tokyo – crée des variations de lumière et autres moments de poésie pure faite de faisceaux lumineux.

François Morellet, lui, joue avec la lumière froide et clinique des néons. Il conçoit à partir de ces éléments des sculptures abstraites et géométriques. Ça clignote, palpite et excite toujours le regard.

Ces deux octogénaires font figure, non pas de paires à vénérer, mais bien d’avant-gardes terriblement juvéniles. Leurs créations étant autant des invitations au dialogue que des parenthèses réjouissantes loin de se regarder le nombril.

A vous de choisir l’installation qui réveillera l’enfant en vous.
A ce jour, l’équipe du blog n’a toujours pas réussi à valider définitivement son Top 5.

 Exposition DYNAMO

UN SIÈCLE DE LUMIÈRE ET DE MOUVEMENT DANS L’ART 1913-2013

Jusqu’au 22 Juillet 2013

Tous les jours sauf le mardi de 10 h à 20 h
nocturne le mercredi jusqu’à 22 h
Le 14 juillet l’exposition sera ouverte de 14 h à 20 h et sera fermée exceptionnellement à 17 h le 30 mai
Fermeture le 1er mai

au GRAND PALAIS

 

We Love Dynamo le 16 mai à partir de 20h

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ELEKTRO KIF de la Compagnie Blanca Li – spectacle danse électro et urbaine

 A la lecture du programme et du palmarès de chaque danseur du spectacle ELEKTRO KIF, un père de famille prend la mesure de ce qu’il va découvrir sur scène : “Y’a un sacré niveau !
En effet, plusieurs champions de France et un champion du monde de danse électro font partie de la Compagnie Blanca Li et vous mettent au défi, chaque soir, de pouvoir les suivre dans leurs délires acrobatiques.

 

Crédit photo Magali Bragard

Malgré cette préparation, la confrontation avec la fougue juvénile de ce ballet urbain est une vraie décharge.
On s’était pourtant déjà pris les doigts dans la prise avec Macadam Macadam, précédent spectacle débridé et rythmé de la chorégraphe espagnole, mixant dans une allégresse communicative, danse contemporaine et hip hop.

Cette fois, l’esprit frondeur de la belle a voulu s’acoquiner avec l’électro danse, en lui offrant des cadres de jeux surprenants.
Le premier décor est une salle de classe. Les élèves – chacun son style : du streetwear pur jus au plus swag en version Ben l’Oncle Soul  –  ont l’air d’avoir appris leur leçon et, disciplinés, se lèvent pour répondre au prof.

Très vite pourtant les bras ont besoin de se dégourdir.
Chaises et tables s’envoient valser et les envolées peuvent prendre toute leur ampleur.

Du terrain de baskets, à la cantine, en passant par la salle d’interro écrite, le rythme ne va alors plus vous lâcher.
Car vos yeux auront rarement vu pareille dextérité manuelle.

Elektro Kif

La simple évocation de Blanca Li assure couleurs, fun et euphorie collective à toute création où son nom apparait. Dernier exemple date avec la chorégraphie orchestrée pour Pedro Almodovar dans Los Amantes pasajeros (I’m so excited).
Avec Elektro Kif, cette fois encore la chorégraphe insuffle inventivité, poésie et décalage dans chaque séquence.

Les références ne manquent pas dans ce cocktail dynamité. Roi Lion, Gumboot (sneakers à la place des bottes) et jeux vidéo sont autant d’éléments d’inspiration, détournés, malaxés à la sauce BL. L’hommage à Michael Jackson confirme ce brio. Ou comment à partir d’une contrainte – des droits musicaux probablement galères à gérer – la chorégraphe tire un solo d’une drôlerie déconcertante.

Et ne cherchez pas de cheveux gominés dans la troupe. Un temps vampirisée par la tecktonik – arrivée aussi soudainement qu’elle a fait pschitt – la danse electro est dans le street style, la performance et le muscle athlétique, zappant au passage toute pose en mode gravure de mode, comme on aurait pu le voir un temps aux abords des Halles.

Les bogosses de Blanca sont des performeurs nés. Il est urgent de les coller au survet.

Elektro Kif

ELEKTRO KIF  

Mise en scène, chorégraphie : Blanca Li
Danseurs : Kevin Bago, Mamadou Bathily, Jérôme Fidelin, Romain Guillermic,
Théophile Landji, Adrien Larrazet, Lenny Louves, Ismaila N’diaye

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CATHERINE FROT une actrice solaire dans Oh les beaux jours de Beckett au Théâtre de l’Atelier

Sommes-nous devant une plage ? Un bout de terre fauché par un apocalypse facétieux ?
Une femme inconnue s’y est pourtant perdue, perdant l’usage de ses jambes, mais en connaissons-nous au juste la raison ?
Élément de décor

Pièce faite d’accessoires et d’un décor imposant, Oh les beaux jours est un écrin magique pour toute actrice téméraire.
Avantage spectateur: votre champ de vision ne sera jamais altéré par votre voisin de devant, de par la scénographie qui joue de sa pleine hauteur.

Pour accepter chaque soir de se contraindre physiquement et se confronter à la poésie si particulière de Beckett, il faut un amour féroce pour le dramaturge.

En reprenant ce rôle présenté au Théâtre de la Madeleine la saison dernière, Catherine Frot nous en fait l’une des plus belles démonstrations. Elle nous emporte, par son incarnation tout d’abord. Et par sa malice aussi.
Deux points qui n’ont pas échappé à ma voisine, qui avait du mal à quitter la salle, pourtant fine connaisseuse du maître irlandais.

L’oeil qui frise, la bouche moqueuse de la comédienne participe de ce charme que l’on peut ressentir pour ce personnage.
La partition de l’actrice est d’une intensité qui ferait perdre haleine à tout amoureux de théâtre. Si bien que concentré, le jeu si particulier nous permet pas de ne perdre une seule parole. Aucun élément extérieur si ce n’est l’omniprésence de Willie, compagnon silencieux, ne pouvant nous aider dans la compréhension de cette situation saugrenue.

Ne boudons pas notre plaisir d’évoquer le décor pour autant. La proposition de Gérard Didier prend effectivement tout son sens dans cette évocation de vagues rocheuses, de plages maltraitées, composant un atour délicat à l’interprète.

Avec un tel tableau, on en oublierait presque que nous faisons face – dans toute notre modeste présence de spectateurs – à l’une des comédiennes les mieux payées du cinéma français. Il fallait, en fait, que mon voisin évoque ce détail en se levant, pour me le rappeler.
Mais le propre d’un comédien ou d’une comédienne n’est-il pas justement de se faire totalement oublié lors de sa performance ?

Avec Oh les beaux jours au Théâtre de l’Atelier, le constat n’en est que plus évident grâce à la direction d’acteur de Marc Pacquien.

OH LES BEAUX JOURS 

de Samuel Beckett
Mise en scène: Marc Paquien, assisté de Martine Spangaro
Avec Catherine Frot et Jean-Claude Durand
jusqu’au 1er juin 2013
du mardi au samedi à 21h00
Matinée samedi à 17h
 
Théâtre de l’Atelier
1, place Charles Dullin
75018 Paris
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CONCOURS des invitations pour le concert de Rokia Traoré à l’Avant Seine/Théâtre de Colombes le 16 avril – Festival Chorus

Beautiful Africa, titre du dernier album de Rokia Traoré, sonne comme un hymne tout en poésie.
La chanteuse d’origine malienne débute une tournée française pour présenter son cinquième album.
Un nouvel opus conçu sous les meilleurs auspices avec notamment la collaboration du producteur John Parish qui a travaillé avec PJ Harvey, Tracey Chapman ou Eels.

Avant de fouler la scène du Petit Bain à Paris, Rokia Traoré se produira l’Avant Seine / Théâtre de Colombes dans le cadre du Festival Chorus.
Le mardi 16 avril, les spectateurs se verront offrir un voyage musical fait de délicates sonorités africaines et pop.
Une sensibilité qui ne peut que réchauffer les coeurs en mal de soleil.

Rokia Traoré par Mathieu Zazzo – Paris

Image de prévisualisation YouTube

! CONCOURS !
5 invitations pour 2 personnes à gagner 

Vous le savez depuis le temps: quand l’occasion se présente, nous aimons partager nos coups de coeur.

Pour assister à ce concert, il vous suffit de nous envoyer un mail avec vos nom et  prénom avec en objet « Rokia Traoré » à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation: le dimanche 14 avril 23h59

Les noms des 5 gagnant(e)s de deux places seront tirés au sort parmi tous les participants et seront avertis par mail.

Rokia Traoré en concert le mardi 16 avril à 20h30
l’Avant Seine / Théâtre de Colombes

Parvis des Droits de l’Homme
88 rue Saint Denis
92700 Colombes

Merci Batida and Co et Jeux concours gratuits

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Dessert : L’ECLAIR DE GENIE rue Pavée et rue de Passy ou quand votre éclair au chocolat retrouve du goût !

 An original taste of french pastry.
All about l’Eclair de Génie Paris shop in pictures.
New address:  53 rue de Passy 75016 Paris

Après la guerre du macaron entre Ladurée / Hermé et celle des cup cake et autre cheese cake – déclinés à n’en plus finir dans tous les délires possibles – une nouvelle bataille pâtissière fait l’actu de la presse et des blogs gourmands ces derniers jours.
L’éclair –  jusqu’alors chasse gardée de votre gentil boulanger de quartier en mode café, vanille ou chocolat – est au coeur d’une rivalité exacerbée jusqu’à en désarçonner le plus téméraire de tous les palais.

de gauche à droite:  Éclair Vanille - Éclair Rouge Framboise - Éclair chocolat & Éclair Forêt Noire
de gauche à droite:

Éclair Vanille – Éclair Rouge Framboise – Éclair chocolat & Éclair Forêt Noire

Dans ce champs de réjouissances, il faut désormais compter sur un nom qui a gagné son indépendance, après un passage remarqué chez Fauchon, Philippe Adam et une adresse: la rue pavée dans le 4e.

Après avoir inventé le cultissime et très recherché éclair Joconde ou Mona Lisa pour les raffinés  d’entre nous – il y a désormais ceux qui l’auront croqué et les autres – le pâtissier vient d’ouvrir son premier concept-store, l’Éclair de Génie.

Au programme, des classiques avec un gros plus ou une variation qui fleure bon l’extase: vanille avec noix de pécan, chocolat pétillant ou café liégeois.
Et des éditions limitées qui poussent à faire un détour au moindre prétexte du côté St Paul.

Comme Les Mains d’Adam – attention jeu de mot – avec crème vanille de Madagascar et pommes caramélisées.
Sa photogénie assure un fondant en bouche qui laisse pantois.
A 5 euros pièce, la portion peut paraître légèrement petite. Toutefois, il semblerait que nous soyons dans la haute pâtisserie, ne serait-ce que par la qualité des produits.

 Le samedi après-midi, des flots de parisiens bien informés n’hésitent pas à faire la queue pour une douceur sucrée, comme on le ferait pour l’expo Dali à Pompidou.
La dernière tendance est même de donner rendez-vous à ses copines devant la boutique pour saliver en groupe devant le numéro de l’éclair élu.
Oui, chaque éclair a un numéro associé à son nom pour faciliter la commande des touristes étrangers. Top efficacité!

Et vous aurez toujours une gourmande mieux informée que les autres, prête à faire la queue quand les autres finissent leur shopping:  “le rouge n’est pas à la fraise mais à la crème de chocolat au lait, chocolat noir et framboise.”
On a affaire à une habituée. On s’incline.

Eclair Fraisier par Christophe Adam - l'éclair de génie paris patisserie dessert ganache pistach fraise gariguette
Samedi dernier, pourtant comblée par le cheese cake Good Morning ! de Oh mon cake!!, la fine équipe s’est laissée attraper au vol par la petite nouveauté de saison: l’éclair Fraisier.
Ganache montée pistache, fraise gariguette, biscuit pain de Gênes imbibé de fleur d’oranger.
Manger un tel délice en pleine rue quand d’autres salivent devant vous serait presque indécent.

Promis: bientôt une petite critique des truffes en chocolat – y’en a 13 – qu’il nous tarde de goûter.

Concept-store
L’éclair de génie

14 rue Pavée
75004 PARIS

et nouvelle adresse dans le 16e!
53, rue de Passy Galerie du Passy Plaza

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h30

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DE SI TENDRES LIENS de Loleh Bellon au Théâtre Darius Milhaud – concours des invits à gagner

 De la compagnie Les 7 Fromentins, nous avions partagé avec vous le précédent spectacle 5 filles couleur pêche, jubilatoire et relevé, qui a joué les prolongations à Paris.
Depuis la compagnie emmenée par le metteur en scène Benjamin Castaneda nous fait découvrir la pièce De si tendres liens de l’auteure Loleh Bellon à partir du 21 avril.

Ce duo de femmes – une mère et sa fille – questionne l’amour, la filiation et la relation qui protège autant qu’elle étouffe.

Nous savons peu de choses de cette pièce à l’affiche du Théâtre Darius Milhaud, si ce n’est l’attachement et la précision du metteur en scène pour le jeu des comédiennes avec lesquelles il collabore. Deux gageures nous assurant un spectacle sensible et intense.

Dans cette nouvelle aventure, Benjamain Castaneda emporte avec lui les comédiennes Françoise Levesque et Véronique Martin.
Nous vous en dirons plus après la première.

CONCOURS 

 Comme vous le savez, nous aimons vous proposer des invitations.
Nous vous proposons 2 invitations pour la représentation du dimanche 28 avril à 15h

Pour assister à ce spectacle, il vous suffit de nous envoyer un mail avec vos nom et  prénom avec en objet “tendres liens” à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation: le jeudi 25 avril à 23h

Le nom du ou de la gagnant(e) sera tiré au sort parmi tous les participants et sera averti par mail.

DE SI TENDRES LIENS

de Loleh Bellon
mise en scène: Benjamin Castaneda

du 21 avril au 9 juin 2013
Tous les dimanches à 15h 

Au Théâtre Darius Milhaud
80 Allée Darius Milhaud
75019 Paris

Merci à la Compagnie Des 7 Fromentins et à
Jeux concours gratuits

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Emotions by ERWIN OLAF l’exposition installation du photographe culte à La Sucrière à Lyon

Erwin Olaf est un metteur en scène avant d’être un photographe.
Et cette affirmation est encore plus évidente quand on pénètre le 3e étage de La Sucrière. Au coeur d’une actualité intense entre London et New York, Lyon s’offre une première avec cette exposition panorama sur le travail de l’artiste phare de la photo studio oeuvre d’art, de 2001 à 2012.
Cet habitué des cimaises parisiennes et résident en 2012 de la galerie Rabouan Moussion pour une exploration The Dark Side, dévoile son théâtre de personnages peuplé de reines de beauté, d’autoportraits et autres éphèbes dénudés.

Parmi ces figures, le clown imprègne nombre de projets de l’artiste hollandais. A la fois meilleur ami des enfants et possible monstre en version Stephen King et son chef d’oeuvre Ça. Ces deux visages sont déclinés à travers une installation et des portraits grands formats pour que le trouble soit plus fort. 
A cela, la citation d’André Suarès confirme le malaise: “L’art du clown va bien au-delà de ce qu’on pense.
Il n’est ni tragique, ni comique ; il est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie.” 

Entre installations qui jouent sur le voyeurisme du visiteur comme cette vidéo à regarder à travers un rideau de douche,  Erwin Olaf alterne gravité et dérision.
La première se trouve au cœur d’une projection à double écran. Deux filtres, le positif et le négatif se font face pour conter la perte dans deux familles.
La dérision est à retrouver dans ce rendez-vous très Desperate Housewives où les préoccupations sont d’un attrait tout esthétique.
“Il est magnifique ton dernier implant, ma chérie!”
Un future proche ou une force réaliste des interrogations de l’artiste Orlan?

Dans ce télescopage d’images, de séquences, se trouve une oeuvre The Keyhole devant laquelle, il faudra attendre son tour. Seule une personne à la fois peut avoir accès, par le trou de la serrure, à une séquence domestique.
C’est sans doute l’installation qui questionne le plus. A-t-on bien perçu la tendresse du père de famille ? Qu’en est-il de cette mère ?

Le trouble est là. Il ne tient qu’à vous de refermer la porte sur ce que vous avez aperçu au cours de votre visite.
Ou quand la beauté plastique peut aussi bien glacer le sang qu’un film d’horreur.

Emotions
Installations till 2012
by Erwin Olaf

du mercredi au dimanche de 11h à 18h
ouverture les jours fériés

@ La Sucrière
49-50 quai Rambaud
69002 LYON

Bon plan:
tarif réduit pour tous les jeudis et vendredis !

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Exposition FRAGILE / MURANO : le verre vénitien dans tous ses états au Musée Maillol Paris d’Othoniel à Orlan

 Le verre de Murano n’est pas synonyme de vintage ou encore de vieilleries !
Au contraire, il se patine de mille inspirations et de multiples transparences au fil des siècles.

Pour preuve, le Musée Maillol propose actuellement un voyage initiatique à travers les oeuvres contemporaines d’artistes, transportés, avec l’exposition FRAGILE / MURANO.

Nous connaissions la passion de l’artiste de Jean-Michel Othoniel pour le verre vénitien. Il a fait sien ce matériau raffiné et capable des plus belles clartés.
Ses créations composées de boules de verre colorées sont régulièrement mises en lumière à la Galerie Emmanuel Perrotin à Paris.
Et la station Palais Royal, quant à elle, reste la création la plus accessible pour tout visiteur rêveur.

A ses côtés, nous découvrons des dialogues surprenants entre les artistes eux-mêmes, se répondant les uns les autres dans la vaste salle du rez-de-chaussée du Musée.
Époustouflant voyage auquel vous êtes conviés, entre le verre et l’imagination foisonnante de chaque personnalité présente.

Étonnante aussi la proposition de l’artiste Orlan spécialiste de la transformation physique sur son corps ou via Photoshop.
Elle nous offre, ici, une composition faite de miroirs incrustés, Miroir-portrait, Stress of our society, qui nous renvoie à quelques-unes de nos obsessions.

Mais notre oeil est resté en suspension devant cette forme nommée Oxygène, Graine de vie créé par Marie-Laure Viébel.
Une matière minérale qui offre un jeu de couleurs et d’aspérités magnifiées, à jamais prisonnières du verre.
La lumière offre également des ombres incroyables sur le mur.


Autre forme et autres couleurs avec la création
Il Bacio de l’artiste vénitien Luciano Vistosi, issu d’une famille de maîtres-verriers.

Sa conception de la sculpture sur verre opère une poésie simple et pourtant intense avec comme meilleure alliée la lumière.

 Troublante simplicité d’Il Gioco de Livio Seguso, à quelques pas de la précédente oeuvre.

 Aux côtés des propositions contemporaines, des pièces historiques rappellent les grandes heures du verre qui se fait véritable objet de décoration.

Assiettes, coupes, vases et aussi tables dévoilent les riches heures de minutie d’artistes et artisans anonymes.

 L’objectif de l’équipe s’est arrêté sur deux pièces.
Cette danse des amours lumineuse datée entre 1550 et 1600. L’intensité des couleurs renvoie aux plus belles heures de la création vénitienne, de son savoir-faire et de son inspiration à la mythologie et aux scènes historiques.

 En provenance de Florence, ce calice décoré à l’émail datant de la fin du XVe siècle suspend le visiteur dans un espace-temps enchanteur.

La dernière surprise du parcours reste cette œuvre de Man Ray. Une oeuvre plutôt discrète quand on se remémore les nombreuses provocations ou autres détournements auxquels il nous avait habitués.
Un hommage à Sade lumineux et aussi tranchant, qui ne craindra pas le regard de vos bambins.

 Exposition FRAGILE / MURANO
Chefs-d’oeuvre de verre de la Renaissance au XXIe siècle

 

jusqu’au 28 juillet 2013
au Musée Maillol
59/61 rue de Grenelle – 75007 PARIS

Ouvert tous les jours, y compris le mardi et les jours fériés
Le musée est ouvert les 1er avril, 1er mai, 8 mai, 9 mai, 20 mai, et 14 juillet.

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Pâques à Paris et Lyon : tendances 2013 coccinelle, mouton, tortue et oeuf en chocolat ou confiture de lait

Easter eggs everywhere in Paris.
Find the new chocolate creations by french “chocolatiers” in Paris and in Lyon.

 Avez-vous remarqué ?
Cette année, les animaux en chocolat et autres oeufs ont désormais des prénoms.
Pour Pâques 2013, vous connaîtrez sinon la traçabilité du cacao, tout du moins l’identité du personnage ou de la figure que vous allez faire croquer à vos enfants.

A l’instar de ce couple de moutons baptisé Frisoton et Frisette de la Maison du chocolat. Sous leurs airs d’Azalée, la vache du Manège enchanté, croquant une fleur, le premier est au chocolat noir et le second au lait.
Bon à savoir, leur laine chocolatée cache 25 grammes de garniture.
A offrir en duo ou en single.

 Un saut de mouton plus loin, retrouvons Pâquin et Pâquinette chez Dalloyau, un joyeux couple décliné, comme le précédent, en chocolat noir et au lait.
Le petit plus -qui peut faire toute la différence pour un gourmand patenté – c’est la confiture de lait. Et là, le coeur s’emballe. On se demande pourquoi ça ne nous avait jamais été proposé avant et quel argument, mis à part le prix, pourrait nous faire reculer.

 Ne quittons pas la rive pour autant et retrouvons le chocolatier Richart qui nous avait éclatés l’année dernière avec ses chocolats smiley. Pour 2013, retour à la nature. Grand bol d’air avec ce demi-oeuf coccinelle.

Rue du Bac. Maison Chapon. Notre indétrônable coup de coeur qui garde tout son mystère sur la saveur particulière de l’alliage du chocolat et de pépites de citrons verts et jaunes confits.
Une tortue – plus originale – remplace la poule de l’année dernière.

Malgré notre nouvelle sollicitation  nous n’avons pas été amené à croquer un bout, plutôt que de repartir avec un oeuf entier ! Nos foies sont fragiles en ces périodes charnières.

 Le chocolatier Patrick Roger, quant à lui, excelle dans les sculptures monumentales en chocolat. A défaut de trouver un acheteur, elles ont un pouvoir d’attraction assurée 24h/24h. Pour les admirer mieux vaut préférer la nuit pour ne rien manquer du spectacle – souvent altéré par les rayons du soleil sur la vitrine.
Il n’est pas déplacé de trouver un clin d’oeil au peintre Salvador Dali, récemment célébré à Pompidou, et à ses montres molles. Ici, un oeuf mou laisse indifférent un trio de poules.

Nous ne pouvions pas terminer ce tour d’horizon totalement subjectif – et aucunement rétribué en paquets garnis ou autres espèces – par la chasse aux oeufs ultra-bobo-parigot-rigolo organisé par Colette.
Mercredi dernier, dans un lieu révélé 1 heure seulement avant la battle, quelques familles, des groupes d’amis et pas mal de célibataires se sont attaqués aux buissons et arbustes des Jardins des Tuileries.
A la découverte de l’oeuf blanc, les portes du Saint Graal s’ouvrait à vous dans la cantoche de la boutique, avec un cadeau surprise !
L’équipe, off ce jour-là, est partie bredouille au bout d’une demi-heure de quête frénétique, convaincue qu’une bonne partie des 200 oeufs cachés avaient été découverts dès l’annonce du lieu et qu’avec ça, certains touristes sont partis avec sans comprendre la règle du jeu.

Seul bémol, l’absence d’un DJ-set qui aurait rendu la chasse aux oeufs encore plus hype qu’elle ne paraissait.

 Dernière minute : Pâques en version lyonnaise !
A deux pas du quartier ultra tendance du moment baptisé Confluence: une pâtisserie offre pour les festivités pléthore de propositions autour des figures habituelles de Pâques.
Le chocolatier Pépin en envoie plein les yeux entre poules à la taille de votre choix, gâteaux avec lapin et sa carotte, friture en chocolat.
Et l’ultime surprise qui vous saute à l’oeil est ce trio d’oeufs à trois variantes: pomme verte (mousse mascarpone à la manzana, brunoise de pommes) , Pina Colada (mousse coco et Rhum, brunoise d’ananas poêlé) et chocolat (mousse chocolat, perles chocolatées, coulis de passion). L’enveloppe croquante laisse place à des sensations crémeuses.
Le sablé qui sert de socle solide est un peu sec face au craquant de ces mini-oeufs de dégustation.

Nous finissons la visite avec les poules stylées à souhait, voire design.
C’est au chocolatier Bernard Dufoux que l’on doit cet autre trio, classe.

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