Spectacle: LE RETOUR DU GRAND RENARD BLANC par Fred Tousch & Cie au Théâtre Monfort

La création de Fred Tousch est l’objet scénique non identifié le plus spectaculaire de la saison pour le Théâtre Monfort et ses confrères parisiens.

Les représentations ouvrant pour quelques jours encore la nouvelle année – que l’on aimerait la plus glam possible – ne laissent aucun sentiment de tiédeur à la sortie. Car vous allez assister à une collision abrupte de deux univers. Celui d’un Johnny Hallyday à la retraite et ventru, se prenant en pleine gueule la démence des Robins des Bois époque Comédie + puis Canal Plus.

 Tout d’abord, un décor constitué de tipis et d’un arbre mort,  accroche l’oeil dès l’arrivée en salle. Et la spectatrice venue du pays des caribous ne s’est pas trompée en le comparant à une attraction du Parc Disneyland.

Jean-Pierre Camalessus, ancien bûcheron devenu rockeur entre en scène en compagnie de ses Indiens de musiciens les Arapahoes et de deux choristes chevronnées.
Les chansons et sketches sont drolatiques d’autres foncièrement pathétiques. Et c’est dans ce mélange déjanté que s’opère le charme de ce spectacle.

D’aucuns ont mis, avec précaution, leur cerveau en mode second voire troisième degré et s’amusent très vite de tant de virevoltes et sauts périlleux dans l’absurde. D’autres n’ont retenu que le sous-titre du spectacle: “cabaret rock déjanté” et sont vite déçus par les apartés et autres contes à coucher dehors.

Comme ces deux quinquas invitées à la première qui s’étonnent que l’on puisse payer pour un délire qu’elles jugent peu contagieux.

Tout le monde s’accorde sur la qualité de la bande-son, malhereusement pas assez étoffée, aux influences allant de Pink Floyd à ACDC.

Nous ne pouvons garder pour nous ce dialogue désemparé capté à la sortie, entre deux ados et leur père: “la prochaine fois que tu voudras voir un spectacle comme celui-là, tu nous oublies.” Confirmant que le second degré n’est donc pas inné et pas forcément transmissible à sa progéniture.

 Le retour du grand renard blanc par Fred Tousch & Cie
Jusqu’au 14 janvier 2012

Au Théâtre Le Monfort
106, rue Brancion
75015 PARIS

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