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Exposition Tu dois changer ta vie ! en 2 oeuvres #RLille3000

Au 2e étage du Tri Postal, après avoir pris en pleine face la révélation de la scène contemporaine coréenne, l’exposition Tu dois changer ta vie ! orchestrée par Fabrice Bousteau (directeur de la rédaction de Beaux Arts Magazine) nous embarque dans une exploration intense de multiples interrogations autour de la renaissance. Le titre est un emprunt au philosophe Peter Sloterdijk qui nous invite sans attendre à une meilleure connaissance de soi. 

Parmi la trentaine d’artistes (Philippe Ramette, Winshluss, Sacha Goldberger, Michel Blazy…), de disciplines aussi diverses que la photo, le film animé, la sculpture que des compositions aux touches (ou bâtonnets) à parfum, deux créateurs nous ont stoppé dans notre course contre la montre au cours de la visite de presse.
Et deux palettes chromatiques.

Détail danseur Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie urateur Fabrice Bousteaujpg
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Premier stop qui nous a éloignés du curateur de l’exposition : Julien Salaud. Un artiste qui nous fascine toujours autant et pour cause : sa maitrise du tissage de fils de coton blanc est assez impressionnante.

Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie danseur squelette
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud
Détail Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie papillon humain et araignée
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Cette création, Entomogrotte stellaire, est sorte de caverne hallucinatoire où animaux, figures humaines, toiles d’araignées nous happent sans autre effet que la lumière noire révélatrice. La teinte bleutée ferait penser à une boite de nuit, mais ici la danse est sur les murs. Et les perceptions ne sont pas immédiates. La densité se révèle à mesure que le regard balaie l’ensemble, revienne sur des détails et oublie tous ses voisins.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

La deuxième salle offre un ballet d’images assez incroyables. Fabrice Bousteau nous avait prévenus : le film de Richard Mosse a une réelle emprise sur les visiteurs. Il nous a fallu un retour dans la salle loin du groupe pour apprécier, comprendre et saisir l’intensité de ces images dont les couleurs sont aussi inhabituelles que subjuguantes.
Il ne s’agit pas d’un nouveau filtre Instagram, encore moins d’images de vacances.

Landscape The Enclave 2012-2015 by Richard Mosse Jack Shainman Gallery exhibition expo Tu dois changer ta vie Tripostal Lille 3000 Renaissance curator Fabrice Bousteau
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le travail du photographe et vidéaste revient sur le conflit qui déchire la République Démocratique du Congo depuis 1998. Militaires, familles déplacées se trouvent sinon magnifiés, transcendés par le paysage teinté d’une couleur rose. La technique de colorisation résulte de l’utilisation d’une pellicule photo infrarouge des années 40 par Kodak.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le contraste entre l’horreur (des corps abandonnés sur les bords de route, des militaires armés) et la beauté de ces images inédite captive plus que de raison.
Difficile de s’extraire de cet ensemble d’écrans où notre regard est libre de fixer, comme d’opérer un ballet incessant pour qu’aucune image ne vous échappe.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Beaucoup d’autres expériences (visuelles, physiques que sonores) sont à expérimenter.

Exposition Tu dois changer ta vie ! 

jusqu’au 17 janvier 2015

du mercredi au dimanche de 10h à 19h
fermé le lundi et le mardi

au Tri Postal
Avenue Willy Brandt
59000 LILLE

dans le cadre de Lille 3000 Renaissance 

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Paravents de Georges Rousse : audace à La Conciergerie

Nouveau jeu de perspectives à Paris après l’invasion cet été des formes colorées de l’artiste Felice Varini à la Villette. C’est au tour de Georges Rousse d’inviter les visiteurs à une expérience visuelle à travers l’oeuvre réalisée in situ, Paravents, dans la salle des Gens d’armes de La Conciergerie

Un seul point de vue possible pour apprécier en son entier la composition de la barre rouge sur fond blanc. Deux pas en avant ou trois en arrière et la figure centrale devient bancale.
Et pour la pleine perception, votre meilleur allié sera un appareil photo permettant une vision plus large que la vôtre.

Paravents point de vue unique sur installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse à la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogL’installation joue le plein contraste avec le lieu qui l’accueille. Les courbes des voûtes s’opposent à la régularité des morceaux de bois. Le duo rouge et blanc s’impose face à la pierre qui finalement s’incline.
Comme le confirmait l’artiste lors du vernissage, la conception de cette oeuvre a pris en compte la totalité de l’espace. Et c’est aussi intéressant de s’attarder sur les éléments disloqués à cause de nos déplacements.
Les perspectives sur cette salle historique se trouvent bouleversées, restructurées, invitant à concevoir de nouveaux points de vue et un tout autre rapport à la proposition du plasticien français.

Paravents perspectives installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse avec voûtes de la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogLe montage de Paravents aura nécessité 3 semaines de travail sur place pour l’artiste et ses collaborateurs. Photos, esquisses, aquarelles avec notes de couleurs ont permis, au préalable, à appréhender au mieux le lieu avec la réalisation.

Paravents détails et voûtes installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse à la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogA votre tour de redécouvrir ce lieu historique de la capitale avec un regard inédit grâce à l’audace du Centre des monuments nationaux a l’initiative de cette proposition artistique.

Paravents
installation de Georges Rousse

jusqu’au 29 novembre 2015

à la Conciergerie
2, boulevard du Palais
75001 PARIS

Horaires : ouvert tous les jours
de 9h30 à 18h

#Bonplan : gratuité le 1ers dimanche de chaque moi.

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L’ATLAS met son style en bouteille pour Perrier Inspired by street art

Le street-artiste L’Atlas a été choisi pour imaginer le packaging de la nouvelle édition limitée de Perrier : inspired by street art.
Si l’édition 2014 a été créée à 6 mains par le Brésilien Eduardo Kobra, la Japonaise Sasu, et l’Américain JoOne, cette année, le Français L’Atlas est l’unique créateur de la série complète. Rencontre avec l’artiste lors de la soirée de lancement chez Colette.

Dédicace L Atlas street artiste pour le blog united states of paris soirée de lancement Perrier inspired by street art Colette water bar photo usofparis

Au départ, L’Altas devait concevoir uniquement les visuels des Perrier arôme. Il s’essaie aux classiques et là, banco ! La marque adore et lui donne l’ensemble de la collection à redessiner.

latlas perrier inspired by street art artiste edition limitee 2015 design photo by United States of Paris
La patte graphique de L’Atlas : des labyrinthes calligraphiques inspirés par les arts traditionnels arabes et orientaux. Il s’est formé auprès d’artistes réputés en Égypte, au Maroc et en Chine.
Toujours géométrique, sur toiles ou murs, son art devient spectaculaire quand il s’attaque à des espaces hors-normes. Sur une place ou lors de la résidence aux Bains Douches en 2013.

latlas perrier inspired by street art edition limitee 2015 design Capitole Toulouse 2012 plein Photo by LAtlas
Photo by L’atlas

La conception du design de la collection Perrier Inspired by street art a nécessité un an de travail, pour un résultat en total adéquation entre le style de L’Atlas et de la marque à bulles : la  cannette fine de 33 cl est vraiment accrocheuse vous ne trouvez pas ?

latlas artiste graffiti perrier inspired by street art edition limitee 2015 bouteille design photo by United States of Paris
Visuel made by USofParis avec Perrier®

Autour de ce travail et durant ces mois d’octobre et de novembre, l’artiste va parcourir le monde pour réaliser des performances autour des éléments naturels : le feu à Séoul, l’air à New York, la terre à Mexico City et l’eau à Paris. L’Atlas et son équipe vidéo et photo investiront donc ces quatre villes pour concevoir des oeuvres prenant la forme d’un Land Art.
Une invitation à découvrir son travail grandeur nature.

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Nuit Blanche 2015 : acrobate dans un nuage, pluie sous un pont, vague géante, grosse bête…

Rendez-vous automnal parisien incontournable, la Nuit Blanche est prête à vous accueillir ce samedi. Le mot d’ordre de cette nuit vagabonde cru 2015 : “Atmosphère ? … Atmosphère !”, histoire de vous mettre dans le mood de la COP21.
Avec une trentaine d’oeuvres, spécialement conçues pour le In de cet évènement, 79 autres pour le Off sur 4 parcours dans Paris et les 30 Off autres hors parcours, chacun chacune a pleine liberté de choisir son chemin.

Des mots en gouttes, vague lumineuse, immeuble en pleine fonte, acrobate dans les nuages, voici un avant-goût de ce qui vous attend.

Nuit Blanche 2015 Paris programme art expo exposition parcours Zimoun photo by united States of Paris
C’est l’une des pièces maîtresses de cette Nuit Blanche 2015, réalisée dans le cadre du projet “Les oeuvres d’art investissent la rue” : Maison Fond de Leandro Erlich.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Leandro Erlich Maison Fond art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Les deux étages de cet immeuble, érigés sur le parvis de la Gare du Nord, semblent littéralement fondre comme neige au soleil. Les détails de la réalisation sont éclatants.
Une belle oeuvre qui va devenir pérenne. Malgré sa majesté ce n’est pas l’oeuvre prioritaire de cette nuit blanche.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Julius Popp Bit fall art expo exposition parcours photo by united States of Paris
A deux pas de là, sur le pont de la Rue de l’Aqueduc, Julius Popp fait pleuvoir des mots. Bit.Fall, sa fontaine poétique met en avant la notion d’éphémère, de fragilité. N’hésitez pas à plonger sous cette cascade…

Nuit Blanche 2015 Paris programme Stéphane Ricordel Nuage art expo exposition parcours photo by united States of ParisAttention ! Attente à prévoir pour assister à la performance Nuage créée par Stéphane Ricordel, fondateur des Arts Sauts.
Un nuage suspendu à 10m au-dessus des voies ferrées désaffectées de la Petite Ceinture, un acrobate et une ambiance sonore envoutante, c’est un cocktail de sensations qui vous est proposé durant 15 minutes. It’s a kind of magic!

Prémices à une déambulation le long des voies, ce moment de poésie va certainement attirer beaucoup de monde. SI jamais la file d’attente est trop longue pour vous, vous pourrez vous consoler en observant le show depuis les hauteurs.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Stéphane Ricordel Public passant art expo exposition parcours photo by united States of Paris

Passez sous le nuage et continuez votre chemin dans les tréfonds du tunnel à la découverte de l’univers de Dominique Blais et de son installation Apparatus.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Dominique Blais Appartus expo exposition parcours photo by united States of Paris
Au coeur de cette oeuvre sonore et lumineuse, votre déambulation vous rapprochera des pôles. Les sons que vous entendez ont été captés au niveau du cercle polaire arctique.  L’artiste a cherché à rendre audible des fréquences sonores normalement inaudibles pour l’homme. Un moment unique dans un décor unique.

Nuit Blanche 2015 Paris programme art expo exposition Michel Blazy parcours photo by united States of Paris
Arrivé au bout du tunnel,  l’ancien chemin de fer se pare de formes inattendues. Dans un instant de poésie et de couleurs, les oeuvres évolutives de Michel Blazy s’accaparent les voutes du tunnel dans une interprétation moderne des peintures de la grotte Chauvet.
Pour clore cette initiation à la Nuit Blanche 2015, voici notre coup de coeur. Un coup de coeur en deux étapes, direction le Parc de Clichy-Batignolles Matin Luther King.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Spider projection Friedrich van schoor tarek Mawad art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Tout d’abord avec Spider Projection V.2 de Friedrich van Schoor et Tarek Mawad. Arachnophobe s’abstenir ! Car vous serez confronté à une vidéo d’une mygale géante en action : une mise en oeuvre exceptionnelle d’un réalisme glaçant. Mais cette oeuvre n’est accessible qu’en traversant celle d’un autre artiste Daan Roosegaarde.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Immanquable ! il n’y a pas d’autre mot pour qualifier Waterlicht.
Cette immense vaque de laser bleu est réellement hypnotisante.
Daan Rossegaarde s’est inspiré du pouvoir onirique de l’eau pour créer cette vague géante qui englobe les spectateurs.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art exposition Batignolles parcours photo by united States of Paris

Même si elle flotte à 3 mètres de hauteur, cette vague capte le regard et nos sens. Il est vraiment difficile de s’en extraire.
Et c’est vraiment cela la magie de la Nuit Blanche : être capté par la proposition d’un artiste et ne plus pouvoir s’en départir.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art exposition parcours photo by united States of Paris
Si jamais toutes ces oeuvres affichaient complet, retrouvez tout le programme de la nuit blanche en un clic : pour Paris, la grande couronne, la France et même l’international.

Notez le petit plus : des bars, restaurants et food truck se joignent à cet évènement pour que vous profitiez au mieux de tout ce que peut vous offrir cette nuit unique.

PHOTOS réalisées par la team #UsofParis avec l’Olympus E-M5 Mark II

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TAKE ME I’m yours à la Monnaie de Paris : expo jubilatoire !

Ludique, déroutante, emballante, barrée, tous les adjectifs sont bons pour décrire Take me (I’m yours) à la Monnaie de Paris. Pour autant, il ne s’agit pas d’une déclaration d’amour, mais bien d’une proposition artistique décapante : l’oeuvre n’est finalement pas tout à fait celle qui est exposée ; elle prendrait tout son sens une fois dans votre sac, de retour chez vous. Une expérience à ne surtout pas visiter seul(e).
Attention : pleines performances du 22 au 24 oct à l’occasion de la Fiac.

Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski
Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski

Dans la suite logique de la précédente exposition consacrée à l’artiste belge méconnu mais génial, Marcel Broodthaers, la Monnaie de Paris malmène une nouvelle fois nos certitudes en matière d’art contemporain en recréant une expo culte née à la Serpentine Gallery à Londres en 1995. A l’origine, deux artistes Christian Boltanski et Ulrich Obrist, conçoivent un parcours où il est exceptionnellement possible de toucher les oeuvres et, plus surprenant, d’en emporter des bouts.

Postcards, Hans-Peter Feldmann
Postcards, Hans-Peter Feldmann

Des 12 artistes exposés à Londres et présents pour cette recréation, 32 nouveaux viennent composer un générique impressionnant de noms. Gilbert & George, Yoko Ono, Fabrice Hyber, Bernard Lavier, Fabrice Hyber, Douglas Gordon. Et une nouvelle commissaire, Chiara Parisi, vient participer à la mise en scène de cet ensemble hétérogène dans les salles de la Monnaie de Paris.

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

Ça déborde de partout !
Les oeuvres se sont exceptionnellement répondues dans l’ensemble de la Monnaie de Paris : Wish Tree (arbre à souhaits) de Yoko Ono dans les escaliers – messages amusants, touchants et décalés à lire par tous et toutes -, un oeuf sur les marches, un distributeur de lots à l’entrée des toilettes, sans oublier une montagne de cartes de visite noires dans un étroit couloir.

The Banners, 2015, Gilbert & George
The Banners, 2015, Gilbert & George
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres

Take me (I’m yours) est une fête foraine d’un nouveau genre et en intérieur.  Rien n’est tout à fait sérieux si ce n’est le nom des artistes présentés. Croiser un bac à badges God save the Queen ou un carré composé de bonbons à la menthe au milieu d’une pièce peut prêter à sourire. Il faut savoir aussi observer : est-ce que les autres visiteurs se contentent d’un badge ou d’un bonbon ou sont tentés d’en prendre plusieurs ? Et vous ? Comment réagirez-vous face à la prolifération de certaines pièces ?

Sans titre, 2015, Daniel Spoerri
Sans titre, 2015, Daniel Spoerri

Et comment résister au squelette comestible de Daniel Spoerri ? Ces petits bouts d’os au sucre et pâte d’amande nous font entièrement relativiser notre propre fin.

Sans titre, 2015, Pawet Althamer
Sans titre, 2015, Pawet Althamer

Il faut savoir laisser aussi
Tout n’est pas à récupérer dans votre grand sac en papier signé Boltanski. Il est aussi question de troc avec un atelier pratique, dès votre arrivée à la billetterie. L’institution parisienne étant un lieu de production de pièces, il est donc normal de réaliser la vôtre. Et votre inventivité sera récompensée !
L’achat : si vous souhaitez repartir avec l’écu original aux faces bicolores conçu par Fabrice Hyber.

Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz
Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz

Et enfin, le don. C’est aussi très inhabituel. Il ne s’agit pas ici de participer à une campagne de don pour l’acquisition d’une oeuvre comme cela se fait avec de grands musées comme le Louvre ou Orsay, mais bien de laisser un objet dans un des salons à l’invitation de l’artiste Jonathan Horowitz.
Le jour de notre visite, les visiteurs n’avaient pas été d’une générosité folle : ticket de métro, mouchoir avec empreinte de rouge à lèvres, peigne. Il est arrivé que l’équipe d’accueil aperçoive un casque de moto ou encore plus impressionnant : une machine à écrire. Un acte totalement prémédité !

Beaucoup d’ordres propositions et installations originales sont à découvrir. Ne tardez pas : tout doit disparaitre !

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

TAKE ME (I’m yours)
sous le commissariat de Christian Boltanski, Hans Ulrich Obrist et Chiara Parisi

jusqu’au 08 novembre 2015

à la Monnaie de Paris 
11, quai de Conti
75006 PARS

ouverture : tous les jours de 11h à 19h
nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Avant votre visite, téléchargez l’application mobile !

Du 22 au 24 octobre, à l’occasion de la FIAC 2015, de nombreuses interventions au programme !!

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DAUM, variation d’artistes à l’Espace Dali Paris : expo lumineuse !

Nouvelle preuve de la créativité sans limite du génie espagnol à l’Espace Dali Paris avec Daum, variation d’artistes.
Dali et Daum, une collaboration originale et qui a échappé aux musées nationaux est présentée dans une scénographie simple mais avec un éclairage bien pensée pour révéler l’éclat de l’ensemble des créations exposées.

A cette occasion, d’autres grands noms de l’art sont associés à ce parcours inédit : Ben, Arman, Alain Séchas ou encore Jérôme Mesnager.

L'âme de Vénus, 2009, Arman
L’âme de Vénus, 2009, Arman & La Vénusienne, 2007, Alain Séchas

Après l’expo Dali fait le mur qui a braqué les projecteurs sur ce lieu original à Paris, l’expo Daum, variations d’artistes est prête à susciter autant d’intérêt. Au cours du vernissage de presse, une journaliste a avoué à l’équipe de l’Espace Dali que c’était sa toute première visite – avec le regret de ne pas être venue plus tôt. Ce lieu mérite le détour et encore plus cette présentation de créations en verre soufflé conçues par Dali avec la cristallerie française. En 20 ans, l’artiste surréaliste à la moustache bien taillée aura réalisé pas moins de 21 pièces reprenant ses figures célèbres : la montre molle ou la Vénus aux tiroirs, tout en osant une série de verres et calices, un autoportrait pour un fond d’assiette ou encore un hommage à René Magritte.

Voici notre sélection de 4 pièces pour vous donner envie d’une visite :

Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali
Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali

Porte-manteau montre (1971). La montre molle est un classique de l’inspiration dalinienne. Depuis sa toute première apparition dans la toile La Persistance de la mémoire (1931), juchée sur une branche d’arbre, lovée à un homme ou posée sur un bord de table, cette figure trouve un nouveau support avec ce cintre. L’artiste, tout en renouvelant sa figure fétiche, fait un clin d’oeil évident aux mondes de la mode et du design. Parfait dans un intérieur et d’une audace folle.

Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali
Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali

La vénus de Dali est aussi une récurrente dans le génial imaginaire de l’artiste. Mais cette fois, nous parions que ce sera bien la première, voire unique fois, que vous rencontrerez la Vénus de Milo hystérique (1983) présentée à Paris. Comme dans une coulée, les cheveux de la belle se trouvent unis pour l’éternité à sa robe. La contorsion de cette femme est suffisamment spectaculaire pour vous imprégner la rétine. Danseuse, acrobate ? Nous avons très peu de détails sur cette création, si ce n’est qu’elle correspond à la fascination de l’artiste pour les prouesses corporelles.

Débris d'une automobile, 1989, Salvador Dali
Débris d’une automobile, 1989, Salvador Dali

Une oeuvre en pâte de cristal qui vaut aussi bien par son titre que la création elle-même : Débris d’une automobile (1989). Dali n’a cessé sinon de malmener, en tout cas d’interroger son environnement contemporain. Et cette hybridation d’un cheval avec une automobile et un combiné téléphonique crée un choc visuel fort.

Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali
Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali

La Bande de Moebius (1971) version Dali et Daum est un astucieux mélange de pâte de cristal bleu et vert. La lumière crée des jeux de couleurs bien différentes à travers les différentes perspectives que l’on peut avoir de cette sculpture.

Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali
Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali

Les + :
– l’Espace Dali a sorti de nouvelles pièces de son fonds en parallèle des créations Daum. Si vous avez vos habitudes, attardez-vous sur Les Yeux Surréalistes, une sculpture en bronze argenté de 1980, en hommage à l’architecte Antoni Gaudi. Nous avons été aussi surpris par Lilith et la double victoire de Samothrace, un bronze de 1966 tout aussi fascinant.
– des ateliers créatifs Éclats de couleurs pour les enfants de 3 à 8 ans avec visite commentée de l’expo et réalisation d’une sculpture en 3D.

exposition DAUM, variations d’artistes

jusqu’au 3 janvier 2016 

à l’Espace Dali Paris
11 rue Poulbot
75018 PARIS

ouverture : tous les jours de 10h à 18h
ouvert les 25 et 31 décembre et le 1er janvier 

Bon plan : une offre exclusive sur le site de l’Espace Dali jusqu’au 30 septembre. Le billet coupe-file à 7,5 euro au lieu de 11, 50 euro !

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HEY! Act III à la Halle Saint Pierre : géniale exposition !

Une patate qui chante, un homme à tête d’autruche, un bébé caméléon, une Queen Bee, des marsupiaux humains, Lincoln ressuscité, les Pierre et Gilles argentins ou encore des clowns gentils… La Halle Saint Pierre est une nouvelle fois le lieu de rencontres aussi incroyables que spectaculaires. HEY! Act III signe le retour d’un débordement artistique sans limite. 

Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon
Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon

Pourquoi ne manquons-nous aucune expo de la Halle Saint Pierre ? Tout simplement parce que rendre une nouvelle visite c’est l’assurance de découvrir des artistes rares, voire inconnus sur le sol français. Alors quand la géniale équipe du magazine Hey!, Anne et Julien, est de retour pour une présentation inédite d’une soixantaine d’artistes de tous pays, on prend un ticket direct pour les montagnes russes.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition The Dreamer Blue 2007 oil on resin sculpture de Choi Xooang corée du sud collection privée photo usofparis

Premier choc visuel avec The Dreamer Blue, une femme nue à genoux, abattue, dormeuse hors de son lit, surmontée d’un nuage bleu. Impressionnante vision, suivie d’une autre présence féminine en face-à-face avec son double ; moi est un autre. Elles sont l’oeuvre du coréen Choi Xooang qui nous transporte dans une poésie au réalisme troublant.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition -Robbery acrylic on paper bag 2012 - 2013 mugshots by Chris Crites photo usofparis

En face, un Américain, Chris Crites, présenté pour la première fois en France et qui, comme Andy Warhol, part de photographies d’hommes et de femmes arrêtés. Cette série de portraits de la série mugshots explose de couleurs et est peinte sur des sacs de papier.
Un peu plus loin, une mise en scène nous croirait projeter dans une chapelle avec où le culte des morts est questionnée avec force de crânes, des bustes – dont une partie du visage est à vif, laissant percevoir les os. Cet univers est encore plus troublant quand on peut lire qu’il a été conçu par Hervé Bohnert, un artiste autodidacte et boulanger-pâtissier de métier.

Hey! Act III exposition Halle saint pierre paris exhibition Queen Bee 2013 oil on canvas by Mark Ryden american painter collection privée photo usofparis

Et c’est ça aussi que nous apprécions à la Halle Saint Pierre : aucun traitement de faveur entre les artistes.  Mark Ryden, artiste américain aux 22 000 followers sur Twitter a autant d’égard que Benoît Huot, artiste jurassien, beaucoup moins médiatisé et qui ne quitte que très rarement son atelier du village de Montivernage où il conçoit ses impressionnants animaux momifiés.

Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya
Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya

Et parfois, une oeuvre suffit, comme la toile de Hisashi Tenmyouya : Japanese Spirit. Une composition d’une force graphique indéniable et percutante. Et ne surtout pas passer à côté des huiles sur nacre de l’artiste philippin, Gregory Halili, impressionnantes de maîtrise. Vous comprendrez mieux une fois sur place.

Enfin, merci d’avance de bien vouloir quitter l’exposition dans le silence pour ne pas réveiller le bébé caméléon de Lian Yu-Pei.

Hey! Act III exposition halle saint pierre paris exhibition Chameleon caméléon 2009 Lian Yu-Pei photo usofparis

exposition HEY! Act III, modern art & pop culture 

à La Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard
75018 PARIS

jusqu’au 13 mars

Ouverture tous les jours
du lundi au vendredi de 11h à 18h
samedi de 11h à 18h
dimanche de 12h à 18h

à la galerie du bas :
exposition Amandine Urruty
jusqu’au 1er novembre 2015 
en accès libre
en association avec la Galerie Arts Factory

A noter le spectacle : HEY! LA Cie présente On a volé le bras de Constentenus ! 
du 21 au 29 octobre 2015 21

au Cirque Electrique
Place du Maquis du Vercors
75020 Paris

du mercredi au samedi à 21h
le dimanche à 17h

Tarif Réduit:10€ – 12€ – Tarif Plein: 16€
Création soutenue par la DRAC île de France

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Salon Révélations 2015 : nos coups de coeur français et internationaux !

Le salon des métiers d’art et de la création, Révélations, offre sur 4 jours un nouveau parcours passionnant et foisonnant autour de l’inventivité sans limite française et internationale. La Corée du Sud, la Chine ou encore les pays nordiques offrent également des bols d’inspiration captivants pour cette 2e édition.

Une visite exhaustive serait impossible. Voici nos coups de coeur pour vous inciter à vous rendre au Grand Palais du 10 au 13 septembre !

Boites lumineuses série pylônes électriques by Anne Fontaimpe designer textile stand Lorraine salon Révélations 2015 grand Palais Paris métiers art et création
Boite lumineuse d’Anne Fontaimpe

Commençons par le stand de la région Lorraine qui présente un bel ensemble de jeunes créateurs. Parmi eux, deux belles propositions : celles d’Anne Fontaimpe, designer textile et Pauline Krier, tapissier créateur. La première propose des boites lumineuses délicates dont certains éléments de ces pylônes électriques débordent du cadre. Déroutant et ingénieux !

Chaise anatomique anatomical chair by Pauline Krier & Anouk Cazin stand Lorraine Salon Révélations 2015 Grand Palais Paris métiers art et création
Chaise anatomique de Pauline Krier

La seconde ne présente qu’un seul objet : une chaise anatomique ou attrape-coeur sur laquelle il est difficile de s’imaginer prendre place sans entendre un hurlement.

Petits poulets sur un mur par Sophie Dalla Rosa La Tricoterie art knit design stand salon Révélations 2015 grand palais paris métiers d art et création
Création murales de Sophie Dalla Rosa

Un bel ensemble que Mr Bean pourrait apprécier. Sophie Dalla Rosa a réalisé une composition murale audacieuse et pour le point accrocheuse avec ces poulets primés tricotés.

Arbre aux feuilles de papier kraft par Charles Macaire Charlot & Cie et luminaires - salon Révélations 2015 métiers art et création Grand Palais Paris
Arbre de Charles Macaire

Autre proposition décalée et légère : les arbres aux feuilles de papier kraft de Charles Macaire.

Goalkeepers by Xiaoxing Zhou
Goalkeepers by Xiaoxing Zhou

Focus sur la création de la céramique en Chine avec un bel ensemble de créations figuratives sur vase, de sculptures et de compositions non identifiées mais tout aussi poétiques.
Nous avons retenu le duo de bad boys baptisés “gardiens de but” (Goalkeeper) par leur jeune sculpteur Xiaoxing Zhou.

Scarab by OrriFinn Jewels
Scarab by OrriFinn Jewels

Autre contrée lointaine, glacée cette fois avec le Scarabée des créateurs islandais : OrriFinn Jewels. Un travail délicat et riche en détails et trouvailles sur lequel il est important de se pencher.

Eternal Boy II by Lee Yun Hee
Eternal Boy II by Lee Yun Hee

Difficile de comprendre ce que nous veut précisément le trio de porcelaine de la sud-coréenne Lee Yun Hee. Détail qui a son importance : Eternal Boy II cache des armes dans son socle. Mystérieux !

Des centaines de créations (meubles, luminaires, sculptures, et bijoux) n’attendent que votre attention pour briller au coeur de la nef du Grand Palais. Convaincus ?

Révélations 2015
Le salon des métiers d’arts et de la création

du 10 au 13 septembre 2015
jeudi, vendredi, samedi de 10h à 20h
dimanche de 10h à 19h

au Grand Palais
Avenue Winston Churchill
75008 PARIS

Tarifs : de 5 à 10 euros
Enfants de – de 12 ans : gratuit

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Icônes Américaines du SFMOMA au Musée Granet : un dernier tête-à-tête avec Liz Taylor

Le San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA) et la collection Fisher font une halte remarquée en France pour faire partager une sélection de chef d’oeuvres américains avant fixation définitive sur les cimaises de Californie au printemps 2016. Après le Grand Palais, c’est au tour du Musée Granet à Aix-en-Provence de jouir de cette collection pour quelques mois seulement. 

Icônes Américaines, c’est l’expo express du moment ! Pas de long discours, de remontée chronologique d’un mouvement, ni de relecture d’un courant. Un panneau de présentation révèle les enjeux de cette présentation : faire le plein d’icônes artistiques américaines. Parfait pendant votre pause déj, entre deux rendez-vous ou en sortant du boulot.

Les œuvres se suffisent à elles-mêmes. Vous prendrez bien une dose de Warhol, un peu de Litchtenstein, du Dan Flavin ou du Cy Twombly ?

Liz #6 (Early Colored Liz), 1963, Andy Warhol
Liz #6 (Early Colored Liz), 1963, Andy Warhol

Un tête-à-tête avec l’iconique Elizabeth Taylor est toujours exceptionnel et rare, d’autant plus quand il est signé Warhol. Le portrait de 1963 est d’un rouge intense et ce regard intemporel hypnotisant. Le dialogue avec l’image de l’actrice dans ses jeunes années, rieuse, (innocente avant le rouleau compresseur hollywoodien) est suffisamment troublant pour laisser interrogateur. D’autres visages de légende jouent des coudes comme Jackie Kennedy et Marlon Brando.

Copper-Zinc Plan, 1969, by Carl Andre
Copper-Zinc Plan, 1969, by Carl Andre

Vous marcherez bien sur une œuvre ?
Il est aussi inhabituel, surtout pour nous, frenchy, de marcher sur une œuvre. Le respect avant tout pour l’artiste, même si parfois ce n’est pas toujours évident de distinguer la portée artistique de certaines installations “foutoirs”.
Et la vision des visiteurs enjambant les damiers ou la croix (Parisite) de Carl Andre plantée en plein milieu d’une salle de l’expo peut être amusante. On avoue : on la fait aussi lors de notre première visite. La bonne parole de notre médiatrice a fini par nous convaincre du bien fondé de fouler l’oeuvre à notre tour.

Robert, 1996-1997, Chuck Close
Robert, 1996-1997, Chuck Close

On est toujours bouche-bée face aux portraits de Chuck Close. Peu présent dans les collections nationales, cet artiste aime créer des portraits mosaïques hommage à de grands noms de l’art (au-dessus Robert Rauschenberg) qui se révèlent avec plus de force par le prisme d’un écran (smartphone ou appareil photo). Faites l’expérience, vous ne serez pas déçus.

Spectrum, 1953 & Red White, 1962, Ellsworth Kelly
Spectrum, 1953 & Red White, 1962, Ellsworth Kelly

Cette exposition événement est aussi l’occasion de se familiariser à des noms moins courants comme Ellsworth Kelly et ses Red White (1962) et (rainbow) Spectrum I ou Philip Guston et son Black View qui nous interpellent toujours autant.

Cet ensemble d’oeuvres – références de l’histoire de l’art – qui ont fait plus de 9 000 kilomètres pour nous, mérite bien toute notre attention, non ?

Figues with Sunser (détail), 1978, Roy Lichtenstein
Figues with Sunser (détail), 1978, Roy Lichtenstein

Exposition Icônes Américaines
chefs-d’oeuvres du San Francisco Museum of Modern Art et de la collection Fisher

jusqu’au 18 octobre 2015

au Musée Granet
Place Saint Jean de Malte
13100 Aix-en-Provence

Horaires :
du mardi au dimanche de 10h à 19h
fermeture le lundi

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Exposition festive au Musée Guimet : Du Nô à Mata Hari, immersion à travers 2 000 ans de théâtre en Asie

Voyage unique à travers les arts du spectacle d’Asie. De l’Inde au Japon, de la Chine à Bali. 2 siècles de divertissements populaires et élitistes Du Nô à Matahari au Musée Guimet passionne, émerveille et surprenant. Visite.

Barong, Indonésie, Bali, 2000
Barong, Indonésie, Bali, 2000

Le parcours de l’exposition qui extrait une bonne partie de ses trésors dans le fonds de la Fondation Oriente (collection Kwok On) à Lisbonne est un incroyable feu d’artifice de créations, d’arts et d’ingéniosité. Curieux, passionnés, familles, enfants, tout public peut picorer, savourer et s’émouvoir de la richesse des pièces présentées. Le maître-mot de cette exploration foisonnante étant le divertissement !

Sorcière maléfique, Indonésie, Bali, 2000
Sorcière maléfique, Indonésie, Bali, 2000

Vous ferez tour à tour connaissance avec la danse du Barong de Bali, une illustration du ballet qui se joue entre forces du bien et celles du mal (ayant les traits de la sorcière Rangda).

Appareil de cinéma ambulant, Inde, 20e siècle
Appareil de cinéma ambulant, Inde, 20e siècle

Un peu plus loin, un vélo japonais avec kamishibai datant de 1930-1940. Il était le partenaire de conteurs qui produisait un spectacle à l’aide d’images animées. Un autre inconnu, un appareil de cinéma ambulant indien dont la boite métallique renferme un film.

Cocasse ! Vous apprendrez aussi que les spectacles de marionnettes en Chine ne sont pas destinés aux enfants. Et que l’art du spectacle dans ce pays est avant tout acrobatique.

Veste courte de cavalier à motifs de dragons, Chine, milieu du 19e siècle
Veste courte de cavalier à motifs de dragons, Chine, milieu du 19e siècle

Tous ces théâtres présentés sont des arts complets, comprenant masques, costumes, maquillage et riches accessoires : marionnettes et autres silhouettes découpées…

Le nô vous fait peur ? Nous aussi !

Nous sommes beaucoup à partager l’impression de ne jamais pouvoir saisir la portée symbolique de la lenteur de ce genre de spectacle si particulier. Le théâtre nô est, par essence, un théâtre élitiste dans le pays même qui l’a inventé : le Japon. Seule Amélie Nothomb semble pouvoir supporter pareil récit.

Acteur de nô, Japon, époque Momoyama (1575-1603)
Acteur de nô, Japon, époque Momoyama (1575-1603)

Alors à défaut d’une véritable initiation, le Musée Guimet vous laisse entrevoir quelques-unes des merveilles en termes d’habits de scène, perruques et autres masques. Le raffinement est exceptionnel. Les procédés de production le sont tout autant. Les masques sont moulés à même le visage du comédien et les costumes de scène sont des éléments de décor à part entière.
Pour l’un des kimonos exposés, des fils de platine viennent rehausser le travail de broderie sur soie. 5 ans parfois de travail sont nécessaires pour un seul costume. Il n’est donc pas étonnant que ces parures spectaculaires puissent représenter la moitié du budget d’un spectacle.

Kimonos de la série Symphonie de lumière de Itchikue Kubota, Japon, 2000
Kimonos de la série Symphonie de lumière de Itchiku Kubota, Japon, 2000

La salle finale de l’exposition est à elle-seule un monument du genre à travers les kimonos spectaculaires du maitre : Itchiku Kubota. Magma, dragons et Mont Fuji composent cette galerie exceptionnelle d’habits de scène qui sont autant de décors.

Kimono magma tournoyant dans la fournaise de Itchiku Kubota, Japon, 2006
Kimono magma tournoyant dans la fournaise de Itchiku Kubota, Japon, 2006

A la différence du nô, le kabuki est un théâtre populaire, qui peut emmener ses spectateurs dans des récits aussi ébouriffants que drôles et cela une journée entière. Olivier Py s’en serait-il inspiré pour ses épopées théâtrales fleuves de plusieurs heures ?

Robe de princesse pour le Mahabharata de Peter Brook
Robe de princesse pour le Mahabharata de Peter Brook

Exposition Du Nô à Mata Hari, 2 000 ans de Théâtre en Asie
jusqu’au 31 août 2015

au Musée Guimet
6 Place d’Iéna
75116 Paris

Ouverture :
tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h

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