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Monumenta 2016 : Huang Yong Ping exalte le Grand Palais !

Il y a des propositions artistiques qui en imposent forcément plus que d’autres par leur taille, leur budget et la frénésie qui emporte aussi bien presse, grand public que réseaux sociaux.
C’est le cas de Monumenta 2016 à la Nef du Grand Palais. Empires de l’artiste Huang Yong Ping captive, intrigue et étonne.

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“Regarde bien parce que tu ne le verras plus jamais”
Ce n’est pas de nous mais d’une visiteuse se retournant pour voir la nef en son entier avant de la quitter.
La durée limitée d’accès à une œuvre est une raison suffisante pour assister à son sacre. Empires est une incroyable installation, par sa conception, ses proportions et le poids que l’on a peine à imaginer.

Monumenta-2016-Empires-Huang-Yong-Ping-Grand-Palais-Paris-vue-générale-en-hauteur-sur-serpent-et-containers-Nef-Kamel-Mennour-photo-usofparis-blogLe texte de présentation parle de “collines” ou îlots de containers, à vous de concevoir votre propre mythologie à la vue de cet ensemble.
Un conseil : prenez le temps de multiplier les points de vue. N’hésitez pas à reculer, à prendre de la hauteur même quand le soleil tape à plein régime sur le verre de la verrière, que des gouttes de sueur viennent à perler sur votre front.

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Il n’y a pas que Daniel Buren qui a joué de la lumière avec son Monumenta en 2012.
Cette année, un rayon révélera les pleines couleurs d’une partie des containers et en dissimulera d’autres, les laissant dans l’ombre. Le squelette du serpent se réveillera aussi au soleil.

Ce voyage à travers cette mer immobile ne se fait pas en un coup de vent, histoire de dire : “je l’ai vue !
Il faut prendre le temps de contempler, se laisser transporter, s’assurer du vertige de la pleine hauteur, imaginer les mille voyages que ces containers ont bien pu faire à travers les océans.

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MONUMENTA 2016
Empires de Huang Yong Ping

jusqu’au 18 Juin 2016

Ouverture de 10h à 19h les lundis, mercredis et dimanches.
Nocturne de 10h à 22h tous les jeudis, vendredis et samedis.
Fermé tous les mardis

Nuit européenne des musées samedi 21 mai : toutes les expositions sont ouvertes et gratuites à partir de 20h.
Entrée jusqu’à minuit, fermeture à 1h

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100 % : Le nouveau festival global et explosif @ La Villette

Exposition, théâtre, danse, cirque, performance et balade à travers le parc : c’est toutes les promesses du festival 100 % imaginé par La Villette. Ce nouvel évènement a la volonté d’englober tous les lieux du site afin de mettre en avant des arts pluridisciplinaires.

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100 % Expo

16 artistes, 17 œuvres, installations, ou performances, 3 lieux.
La pièce maîtresse de 100 % Expo sera bien évidement la Grande Halle de la Villette. Charles Carpopino a créé un parcours parmi des œuvres interactives, plus ou moins technologiques. Petit tour d’horizon.

Une sphère de 3 mètres de diamètre implantée de fusains dans une pièce blanche, voilà ADA de Karina Smigla-Bobinki. Le visiteur est invité à pousser, faire rouler ou simplement jouer avec l’œuvre pour laisser la trace de son passage sur les murs de la pièce : totalement interactif et poétique.

Photo © DR
Photo © DR

Mettez votre casque et plongez dans le virtuel avec The Nail Polish Infern “Born Digital” : immersion totale dans l’univers psychédélique de Geoffrey Lillemon. Déambulez dans l’espace d’exposition transfiguré par les yeux de l’artiste à la rencontre de créatures grotesques ou effrayantes.

Photo © Geoffrey Lillemon
Photo © Geoffrey Lillemon


A Two Dogs Company / Kris Verdonck
propose deux installations dans des styles opposés.
Les neuf boites d’Isos renferment des vidéos 3D, des détails d’une même scène, pensées comme des sculptures virtuelles. Et c’est à vous de réaliser le montage, suivant votre ordre de visionnage, de ces différentes scènes pour réaliser votre propre court-métrage.

Photo © atwodogscompany.org
Photo © atwodogscompany.org

Avec Bogus, c’est le gigantisme qui envahit la Grande Halle. Titillant le faîte du lieu, ces structures gonflables sont des totems symboliques qui sortent avec répétitions de leur boîte. Elles figurent une ville renaissant de ses cendres.

Photo © Anna Scholiers
Photo © Anna Scholiers

Toujours à la Grande halle, Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporain) met en avant cinq artistes pour 100 % Expo.

Lukas Truniger pose ses écrans et haut-parleurs avec Déjà Entendu, une création effectuée à partir de mélodies d’opéra autour du mythe de Faust. Les 102 écrans forment un espace immersif permettant d’explorer la nature rythmique et mélodique du langage.

Photo © Le Fresnoy
Photo © Le Fresnoy

La dernière révolution technologique, l’impression 3D, entre dans l’art. Mais Ludivine Sibelle en inverse le processus. De manière imprévisible l’imprimante de Burn out creuse un bloc de sel pour façonner une sculpture unique et propre au lieu d’exposition.

Photo © Le Fresnoy - Cyprien Quairiat
Photo © Le Fresnoy – Cyprien Quairiat

Après la Grande Halle, poussez les portes du WIP et la Folie L5, plus orientés vers les performances, pour terminer votre exploration de 100 % Expo.

100 % festival Focus sur la danse, le théâtre, et les performances

Le spectacle vivant a une place majeure dans la programmation de la Villette tout au long de l’année.
Voici une petite sélection des spectacles qui nous ont tapés dans l’œil.

Speak Low if you speak Love
Wim Vandekeybus/ Ultima Vez reviennent à La Villette avec un spectacle de danse autour de l’amour. Parmi les clins d’œil et les séquences décalées, on plonge dans tous les états de l’amour.
Mais dans l’amour il n’y a pas que des choses tendres. Le chorégraphe propulse sur scène un ballet passionné, en explorant les tréfonds de ce sentiment.

 Photo © Danny Willems
Photo © Danny Willems

Horror
Méliès, Hitchcock, Kubrick, Carpenter ou Polanski sont convoqués sur scène. Dans cette maison hantée, les objets s’animent, les souvenirs refont surface et l’ambiance s’alourdit. Entre illusion,  humour noir et effets visuels, la compagnie Stichting Pels / Jacob Ahlbom joue de l’épouvante et du gore (parfois) : un spectacle garanti 100 % frissons !
Attention : spectacle déconseillé au moins de 15 ans

Photo © Sanne Peper
Photo © Sanne Peper

Retrouvez toute la programmation, les horaires et tarifs des spectacles sur le site de La Villette.

100 festival la villette grande halle expo exposition danse théâtre cirque paris Blog United States of Paris

100 % Festival

du 22 mars au 10 avril 2016

100 % Expo
Tarif : 8 €  en plein tarif
Accès gratuit pour les détenteurs d’un billet spectacle

La Villette
211, Avenue Jean Jaurès
75019 PARIS

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Lucien Clergue, les premiers albums : exposition sensible au Grand Palais

Moins connu sûrement que Willy Ronis ou JeanLouis Sieff, Lucien Clergue est tout aussi attachant.
L’écouter décrire sa vie, parler de ses muses, découvrir ses portraits d’enfants, ses gitans de Saintes-Marie-de-la-Mer au Grand Palais et vous tomberez sous le charme de ce photographe discret au regard tendre et inattendu.

Arlequin, Arles, 1955, Atelier Lucien Clergue
Arlequin, Arles, 1955, Atelier Lucien Clergue

Alors que gronde le génie de Picasso Mania à quelques mètres, un autre artiste joue lui les irréductibles. Il faut dire que Lucien Clerque a osé approcher le maître espagnol, alors qu’il était tout jeune photographe. Avec un aplomb rare, il lui présenta ses premières photos.
La curiosité de Pablo a été piquée au vif. Et de cette rencontre, sont nées une couverture de livre et une série de photos de l’espagnol facétieux.

Plaquette "Gitans aux Saintes-Maries-de-la-mer (détail), Atelier Lucien Clergue, collection Bernard Perrine
Plaquette “Gitans aux Saintes-Maries-de-la-mer (détail), Atelier Lucien Clergue, collection Bernard Perrine

Douceur de petites gueules d’anges déguisées en arlequin, violoniste, trapéziste ou autres saltimbanques dans les ruines d’Arles, regard direct posé sur la communauté gitane de Stes-Maries à une époque où tout rapprochement était inconcevable.
La madone gitane réveille les cœurs, le bambin fait fondre.

Née de la vague, Camargue, 1966, Atelier Lucien Clergue
Née de la vague, Camargue, 1966, Atelier Lucien Clergue

A quelques pas de là, une séries de nues féminins aussi audacieux, frais que légers. Rien de scabreux, on sent la jeunesse, la curiosité et l’élégance du regard.

Raie échouée, Camargue, 1965, Lucien Clergue
Raie échouée, Camargue, 1965, Lucien Clergue

Ces ensembles constituent d’albums de jeunesse du photographe. En effet, ce dernier réunissait dans des cahiers souvent recyclés ses tirages.
Ils sont accompagnés d’une interview vidéo de Lucien Clergue et d’une de ses modèles, Wally qui témoigne : “Lucien avait peur de ne pas exister. Sa vie entière a été une lutte pour l’existence.”

Album Nus, Saintes-Maries-de-la-Mer, 1956, Atelier Lucien Clergue
Album Nus, Saintes-Maries-de-la-Mer, 1956, Atelier Lucien Clergue

On apprend dans le long et passionnant entretien du photographe, entre autres, que le trio de créateurs qui l’ont inspiré est : Bach, Picasso et Weston, qu’il a “massacré les sonates de Bach au violon pendant 6 mois !” et que ça lui a beaucoup appris, et que son livre, Corps mémorable – l’ouvrage le plus vendu du photographe et toujours réédité, depuis 1957 – n’a jamais souffert de la censure pourtant forte à l’époque. Son éditeur espérait que le livre soit saisi pour faire un coup publicitaire. Ca n’aura pas empêché son succès.

La scénographie signée d’un autre Arlésien, Christian Lacroix, accompagné de François Hébel est molletonnée (regardez la moquette !), et privilégie l’espace et la déambulation pour éviter la saturation devant les tirages originaux.

Entrée exposition photo Lucien Clergue Les premiers albums Grand Palais galeries nationales poret H photo united states of paris blog

Exposition Lucien Clergue, les premiers albums

jusqu’au 17 février 2015

au Grand Palais – Galerie sud-est
Entrée Porte H
avenue Winston-Churchill
75008 Paris

de lundi au dimanche de 10h à 20h
nocturne le mercredi jusqu’à 22h
fermé le mardi

Commissaires : François Hébel et Christian Lacroix

Exposition organisée par la Réunion des Musées nationaux – Grand Palais et l’Atelier Lucien Clergue

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Expo : le Musée Guimet lâche ses « Tigres de papier »

Pour célébrer le 130ème anniversaire des relations diplomatiques franco-coréennes, le musée national des arts asiatiques Guimet (MNAAG) met la Corée à l’honneur. Parmi les trois expositions présentées à cette occasion, Tigres de Papier propose un voyage pictural dans l’art d’un pays encore peu connu en France.

Photo © Musée Guimet - Thierry Ollivier
Photo © Musée Guimet – Thierry Ollivier

On l’ignore souvent, mais le musée Guimet conserve la plus grande collection consacrée aux arts asiatiques en Europe. De ce fonds artistique incroyable, 130 œuvres ont été extraites pour célébrer les 130 années écoulées depuis la mise en place des relations diplomatiques entre la France et la Corée.
Lees 130 œuvres de l’exposition Tigres de papier retracent l’univers décoratif de la péninsule, du 14e au 20e siècle. Peintures, paravents, céramiques, jarres et mobiliers, toutes les facettes de l’art pictural coréen est exposé en trois périodes: l’âge d’or aux 15-16e siècles, les Lumières aux 17-18e siècles, la voie coréenne aux 19-20e siècles. Les paysages, le bestiaire et l’imaginaire suit alors une évolution qui se veut chaque fois plus moderne et distincte de ses voisins.

Faire vivre ses traditions

Difficile pour cette petite langue de terre d’exister à côté de ses imposants voisins. La Corée a longtemps vécu dans l’ombre de la Chine et du Japon. Les religion et philosophie communes (le bouddhisme et le confucianisme) ainsi que les invasions successives n’ont toutefois pas eu raison de l’identité artistique des peintres du pays. L’œil de l’expert en art asiatique y verra également les liens et les différences qui existent entre le Japon, la Chine, la Corée et l’Occident. La Corée n’ayant en effet pas échappé à une vision du monde modelé par l’esprit occidental dominant.

Photo © Musée Guimet - Thierry Ollivier
Photo © Musée Guimet – Thierry Ollivier

Il n’y a qu’à voir comment sont représentés les animaux fantastiques comme le dragon ou la tortue. Ou encore les fables populaires, subtilement évoquées dans des scènes de genre et des cérémonies uniques dans l’aire asiatique. Ces liens communs avec la Chine se démarquent grâce à des couleurs chatoyantes, un trait simple et épuré, de l’humour parfois et une calligraphie résolument originale. La salle dédiée à cette dernière est par ailleurs un véritable régal !

Tigres de papier cinq-siecles-de-peinture-en-coree Musée Guimet exposition expo Blog United States of Paris

Tigres de Papier, cinq siècles de peinture en corée
jusqu’au 22 février 2016

Tous les jours (sauf le mardi) : de 10h à 18h

Musée Guimet
6, place d’Iéna – 75016 Paris

by Joël Clergiot

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Exposition Tu dois changer ta vie ! en 2 oeuvres #RLille3000

Au 2e étage du Tri Postal, après avoir pris en pleine face la révélation de la scène contemporaine coréenne, l’exposition Tu dois changer ta vie ! orchestrée par Fabrice Bousteau (directeur de la rédaction de Beaux Arts Magazine) nous embarque dans une exploration intense de multiples interrogations autour de la renaissance. Le titre est un emprunt au philosophe Peter Sloterdijk qui nous invite sans attendre à une meilleure connaissance de soi. 

Parmi la trentaine d’artistes (Philippe Ramette, Winshluss, Sacha Goldberger, Michel Blazy…), de disciplines aussi diverses que la photo, le film animé, la sculpture que des compositions aux touches (ou bâtonnets) à parfum, deux créateurs nous ont stoppé dans notre course contre la montre au cours de la visite de presse.
Et deux palettes chromatiques.

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Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Premier stop qui nous a éloignés du curateur de l’exposition : Julien Salaud. Un artiste qui nous fascine toujours autant et pour cause : sa maitrise du tissage de fils de coton blanc est assez impressionnante.

Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie danseur squelette
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud
Détail Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie papillon humain et araignée
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Cette création, Entomogrotte stellaire, est sorte de caverne hallucinatoire où animaux, figures humaines, toiles d’araignées nous happent sans autre effet que la lumière noire révélatrice. La teinte bleutée ferait penser à une boite de nuit, mais ici la danse est sur les murs. Et les perceptions ne sont pas immédiates. La densité se révèle à mesure que le regard balaie l’ensemble, revienne sur des détails et oublie tous ses voisins.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

La deuxième salle offre un ballet d’images assez incroyables. Fabrice Bousteau nous avait prévenus : le film de Richard Mosse a une réelle emprise sur les visiteurs. Il nous a fallu un retour dans la salle loin du groupe pour apprécier, comprendre et saisir l’intensité de ces images dont les couleurs sont aussi inhabituelles que subjuguantes.
Il ne s’agit pas d’un nouveau filtre Instagram, encore moins d’images de vacances.

Landscape The Enclave 2012-2015 by Richard Mosse Jack Shainman Gallery exhibition expo Tu dois changer ta vie Tripostal Lille 3000 Renaissance curator Fabrice Bousteau
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le travail du photographe et vidéaste revient sur le conflit qui déchire la République Démocratique du Congo depuis 1998. Militaires, familles déplacées se trouvent sinon magnifiés, transcendés par le paysage teinté d’une couleur rose. La technique de colorisation résulte de l’utilisation d’une pellicule photo infrarouge des années 40 par Kodak.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le contraste entre l’horreur (des corps abandonnés sur les bords de route, des militaires armés) et la beauté de ces images inédite captive plus que de raison.
Difficile de s’extraire de cet ensemble d’écrans où notre regard est libre de fixer, comme d’opérer un ballet incessant pour qu’aucune image ne vous échappe.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Beaucoup d’autres expériences (visuelles, physiques que sonores) sont à expérimenter.

Exposition Tu dois changer ta vie ! 

jusqu’au 17 janvier 2015

du mercredi au dimanche de 10h à 19h
fermé le lundi et le mardi

au Tri Postal
Avenue Willy Brandt
59000 LILLE

dans le cadre de Lille 3000 Renaissance 

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Paravents de Georges Rousse : audace à La Conciergerie

Nouveau jeu de perspectives à Paris après l’invasion cet été des formes colorées de l’artiste Felice Varini à la Villette. C’est au tour de Georges Rousse d’inviter les visiteurs à une expérience visuelle à travers l’oeuvre réalisée in situ, Paravents, dans la salle des Gens d’armes de La Conciergerie

Un seul point de vue possible pour apprécier en son entier la composition de la barre rouge sur fond blanc. Deux pas en avant ou trois en arrière et la figure centrale devient bancale.
Et pour la pleine perception, votre meilleur allié sera un appareil photo permettant une vision plus large que la vôtre.

Paravents point de vue unique sur installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse à la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogL’installation joue le plein contraste avec le lieu qui l’accueille. Les courbes des voûtes s’opposent à la régularité des morceaux de bois. Le duo rouge et blanc s’impose face à la pierre qui finalement s’incline.
Comme le confirmait l’artiste lors du vernissage, la conception de cette oeuvre a pris en compte la totalité de l’espace. Et c’est aussi intéressant de s’attarder sur les éléments disloqués à cause de nos déplacements.
Les perspectives sur cette salle historique se trouvent bouleversées, restructurées, invitant à concevoir de nouveaux points de vue et un tout autre rapport à la proposition du plasticien français.

Paravents perspectives installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse avec voûtes de la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogLe montage de Paravents aura nécessité 3 semaines de travail sur place pour l’artiste et ses collaborateurs. Photos, esquisses, aquarelles avec notes de couleurs ont permis, au préalable, à appréhender au mieux le lieu avec la réalisation.

Paravents détails et voûtes installation de l artiste photographe plasticien Georges Rousse à la Conciergerie centre des monuments nationaux photo by united states of paris blogA votre tour de redécouvrir ce lieu historique de la capitale avec un regard inédit grâce à l’audace du Centre des monuments nationaux a l’initiative de cette proposition artistique.

Paravents
installation de Georges Rousse

jusqu’au 29 novembre 2015

à la Conciergerie
2, boulevard du Palais
75001 PARIS

Horaires : ouvert tous les jours
de 9h30 à 18h

#Bonplan : gratuité le 1ers dimanche de chaque moi.

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TAKE ME I’m yours à la Monnaie de Paris : expo jubilatoire !

Ludique, déroutante, emballante, barrée, tous les adjectifs sont bons pour décrire Take me (I’m yours) à la Monnaie de Paris. Pour autant, il ne s’agit pas d’une déclaration d’amour, mais bien d’une proposition artistique décapante : l’oeuvre n’est finalement pas tout à fait celle qui est exposée ; elle prendrait tout son sens une fois dans votre sac, de retour chez vous. Une expérience à ne surtout pas visiter seul(e).
Attention : pleines performances du 22 au 24 oct à l’occasion de la Fiac.

Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski
Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski

Dans la suite logique de la précédente exposition consacrée à l’artiste belge méconnu mais génial, Marcel Broodthaers, la Monnaie de Paris malmène une nouvelle fois nos certitudes en matière d’art contemporain en recréant une expo culte née à la Serpentine Gallery à Londres en 1995. A l’origine, deux artistes Christian Boltanski et Ulrich Obrist, conçoivent un parcours où il est exceptionnellement possible de toucher les oeuvres et, plus surprenant, d’en emporter des bouts.

Postcards, Hans-Peter Feldmann
Postcards, Hans-Peter Feldmann

Des 12 artistes exposés à Londres et présents pour cette recréation, 32 nouveaux viennent composer un générique impressionnant de noms. Gilbert & George, Yoko Ono, Fabrice Hyber, Bernard Lavier, Fabrice Hyber, Douglas Gordon. Et une nouvelle commissaire, Chiara Parisi, vient participer à la mise en scène de cet ensemble hétérogène dans les salles de la Monnaie de Paris.

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

Ça déborde de partout !
Les oeuvres se sont exceptionnellement répondues dans l’ensemble de la Monnaie de Paris : Wish Tree (arbre à souhaits) de Yoko Ono dans les escaliers – messages amusants, touchants et décalés à lire par tous et toutes -, un oeuf sur les marches, un distributeur de lots à l’entrée des toilettes, sans oublier une montagne de cartes de visite noires dans un étroit couloir.

The Banners, 2015, Gilbert & George
The Banners, 2015, Gilbert & George
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres

Take me (I’m yours) est une fête foraine d’un nouveau genre et en intérieur.  Rien n’est tout à fait sérieux si ce n’est le nom des artistes présentés. Croiser un bac à badges God save the Queen ou un carré composé de bonbons à la menthe au milieu d’une pièce peut prêter à sourire. Il faut savoir aussi observer : est-ce que les autres visiteurs se contentent d’un badge ou d’un bonbon ou sont tentés d’en prendre plusieurs ? Et vous ? Comment réagirez-vous face à la prolifération de certaines pièces ?

Sans titre, 2015, Daniel Spoerri
Sans titre, 2015, Daniel Spoerri

Et comment résister au squelette comestible de Daniel Spoerri ? Ces petits bouts d’os au sucre et pâte d’amande nous font entièrement relativiser notre propre fin.

Sans titre, 2015, Pawet Althamer
Sans titre, 2015, Pawet Althamer

Il faut savoir laisser aussi
Tout n’est pas à récupérer dans votre grand sac en papier signé Boltanski. Il est aussi question de troc avec un atelier pratique, dès votre arrivée à la billetterie. L’institution parisienne étant un lieu de production de pièces, il est donc normal de réaliser la vôtre. Et votre inventivité sera récompensée !
L’achat : si vous souhaitez repartir avec l’écu original aux faces bicolores conçu par Fabrice Hyber.

Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz
Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz

Et enfin, le don. C’est aussi très inhabituel. Il ne s’agit pas ici de participer à une campagne de don pour l’acquisition d’une oeuvre comme cela se fait avec de grands musées comme le Louvre ou Orsay, mais bien de laisser un objet dans un des salons à l’invitation de l’artiste Jonathan Horowitz.
Le jour de notre visite, les visiteurs n’avaient pas été d’une générosité folle : ticket de métro, mouchoir avec empreinte de rouge à lèvres, peigne. Il est arrivé que l’équipe d’accueil aperçoive un casque de moto ou encore plus impressionnant : une machine à écrire. Un acte totalement prémédité !

Beaucoup d’ordres propositions et installations originales sont à découvrir. Ne tardez pas : tout doit disparaitre !

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

TAKE ME (I’m yours)
sous le commissariat de Christian Boltanski, Hans Ulrich Obrist et Chiara Parisi

jusqu’au 08 novembre 2015

à la Monnaie de Paris 
11, quai de Conti
75006 PARS

ouverture : tous les jours de 11h à 19h
nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Avant votre visite, téléchargez l’application mobile !

Du 22 au 24 octobre, à l’occasion de la FIAC 2015, de nombreuses interventions au programme !!

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DAUM, variation d’artistes à l’Espace Dali Paris : expo lumineuse !

Nouvelle preuve de la créativité sans limite du génie espagnol à l’Espace Dali Paris avec Daum, variation d’artistes.
Dali et Daum, une collaboration originale et qui a échappé aux musées nationaux est présentée dans une scénographie simple mais avec un éclairage bien pensée pour révéler l’éclat de l’ensemble des créations exposées.

A cette occasion, d’autres grands noms de l’art sont associés à ce parcours inédit : Ben, Arman, Alain Séchas ou encore Jérôme Mesnager.

L'âme de Vénus, 2009, Arman
L’âme de Vénus, 2009, Arman & La Vénusienne, 2007, Alain Séchas

Après l’expo Dali fait le mur qui a braqué les projecteurs sur ce lieu original à Paris, l’expo Daum, variations d’artistes est prête à susciter autant d’intérêt. Au cours du vernissage de presse, une journaliste a avoué à l’équipe de l’Espace Dali que c’était sa toute première visite – avec le regret de ne pas être venue plus tôt. Ce lieu mérite le détour et encore plus cette présentation de créations en verre soufflé conçues par Dali avec la cristallerie française. En 20 ans, l’artiste surréaliste à la moustache bien taillée aura réalisé pas moins de 21 pièces reprenant ses figures célèbres : la montre molle ou la Vénus aux tiroirs, tout en osant une série de verres et calices, un autoportrait pour un fond d’assiette ou encore un hommage à René Magritte.

Voici notre sélection de 4 pièces pour vous donner envie d’une visite :

Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali
Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali

Porte-manteau montre (1971). La montre molle est un classique de l’inspiration dalinienne. Depuis sa toute première apparition dans la toile La Persistance de la mémoire (1931), juchée sur une branche d’arbre, lovée à un homme ou posée sur un bord de table, cette figure trouve un nouveau support avec ce cintre. L’artiste, tout en renouvelant sa figure fétiche, fait un clin d’oeil évident aux mondes de la mode et du design. Parfait dans un intérieur et d’une audace folle.

Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali
Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali

La vénus de Dali est aussi une récurrente dans le génial imaginaire de l’artiste. Mais cette fois, nous parions que ce sera bien la première, voire unique fois, que vous rencontrerez la Vénus de Milo hystérique (1983) présentée à Paris. Comme dans une coulée, les cheveux de la belle se trouvent unis pour l’éternité à sa robe. La contorsion de cette femme est suffisamment spectaculaire pour vous imprégner la rétine. Danseuse, acrobate ? Nous avons très peu de détails sur cette création, si ce n’est qu’elle correspond à la fascination de l’artiste pour les prouesses corporelles.

Débris d'une automobile, 1989, Salvador Dali
Débris d’une automobile, 1989, Salvador Dali

Une oeuvre en pâte de cristal qui vaut aussi bien par son titre que la création elle-même : Débris d’une automobile (1989). Dali n’a cessé sinon de malmener, en tout cas d’interroger son environnement contemporain. Et cette hybridation d’un cheval avec une automobile et un combiné téléphonique crée un choc visuel fort.

Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali
Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali

La Bande de Moebius (1971) version Dali et Daum est un astucieux mélange de pâte de cristal bleu et vert. La lumière crée des jeux de couleurs bien différentes à travers les différentes perspectives que l’on peut avoir de cette sculpture.

Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali
Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali

Les + :
– l’Espace Dali a sorti de nouvelles pièces de son fonds en parallèle des créations Daum. Si vous avez vos habitudes, attardez-vous sur Les Yeux Surréalistes, une sculpture en bronze argenté de 1980, en hommage à l’architecte Antoni Gaudi. Nous avons été aussi surpris par Lilith et la double victoire de Samothrace, un bronze de 1966 tout aussi fascinant.
– des ateliers créatifs Éclats de couleurs pour les enfants de 3 à 8 ans avec visite commentée de l’expo et réalisation d’une sculpture en 3D.

exposition DAUM, variations d’artistes

jusqu’au 3 janvier 2016 

à l’Espace Dali Paris
11 rue Poulbot
75018 PARIS

ouverture : tous les jours de 10h à 18h
ouvert les 25 et 31 décembre et le 1er janvier 

Bon plan : une offre exclusive sur le site de l’Espace Dali jusqu’au 30 septembre. Le billet coupe-file à 7,5 euro au lieu de 11, 50 euro !

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HEY! Act III à la Halle Saint Pierre : géniale exposition !

Une patate qui chante, un homme à tête d’autruche, un bébé caméléon, une Queen Bee, des marsupiaux humains, Lincoln ressuscité, les Pierre et Gilles argentins ou encore des clowns gentils… La Halle Saint Pierre est une nouvelle fois le lieu de rencontres aussi incroyables que spectaculaires. HEY! Act III signe le retour d’un débordement artistique sans limite. 

Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon
Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon

Pourquoi ne manquons-nous aucune expo de la Halle Saint Pierre ? Tout simplement parce que rendre une nouvelle visite c’est l’assurance de découvrir des artistes rares, voire inconnus sur le sol français. Alors quand la géniale équipe du magazine Hey!, Anne et Julien, est de retour pour une présentation inédite d’une soixantaine d’artistes de tous pays, on prend un ticket direct pour les montagnes russes.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition The Dreamer Blue 2007 oil on resin sculpture de Choi Xooang corée du sud collection privée photo usofparis

Premier choc visuel avec The Dreamer Blue, une femme nue à genoux, abattue, dormeuse hors de son lit, surmontée d’un nuage bleu. Impressionnante vision, suivie d’une autre présence féminine en face-à-face avec son double ; moi est un autre. Elles sont l’oeuvre du coréen Choi Xooang qui nous transporte dans une poésie au réalisme troublant.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition -Robbery acrylic on paper bag 2012 - 2013 mugshots by Chris Crites photo usofparis

En face, un Américain, Chris Crites, présenté pour la première fois en France et qui, comme Andy Warhol, part de photographies d’hommes et de femmes arrêtés. Cette série de portraits de la série mugshots explose de couleurs et est peinte sur des sacs de papier.
Un peu plus loin, une mise en scène nous croirait projeter dans une chapelle avec où le culte des morts est questionnée avec force de crânes, des bustes – dont une partie du visage est à vif, laissant percevoir les os. Cet univers est encore plus troublant quand on peut lire qu’il a été conçu par Hervé Bohnert, un artiste autodidacte et boulanger-pâtissier de métier.

Hey! Act III exposition Halle saint pierre paris exhibition Queen Bee 2013 oil on canvas by Mark Ryden american painter collection privée photo usofparis

Et c’est ça aussi que nous apprécions à la Halle Saint Pierre : aucun traitement de faveur entre les artistes.  Mark Ryden, artiste américain aux 22 000 followers sur Twitter a autant d’égard que Benoît Huot, artiste jurassien, beaucoup moins médiatisé et qui ne quitte que très rarement son atelier du village de Montivernage où il conçoit ses impressionnants animaux momifiés.

Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya
Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya

Et parfois, une oeuvre suffit, comme la toile de Hisashi Tenmyouya : Japanese Spirit. Une composition d’une force graphique indéniable et percutante. Et ne surtout pas passer à côté des huiles sur nacre de l’artiste philippin, Gregory Halili, impressionnantes de maîtrise. Vous comprendrez mieux une fois sur place.

Enfin, merci d’avance de bien vouloir quitter l’exposition dans le silence pour ne pas réveiller le bébé caméléon de Lian Yu-Pei.

Hey! Act III exposition halle saint pierre paris exhibition Chameleon caméléon 2009 Lian Yu-Pei photo usofparis

exposition HEY! Act III, modern art & pop culture 

à La Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard
75018 PARIS

jusqu’au 13 mars

Ouverture tous les jours
du lundi au vendredi de 11h à 18h
samedi de 11h à 18h
dimanche de 12h à 18h

à la galerie du bas :
exposition Amandine Urruty
jusqu’au 1er novembre 2015 
en accès libre
en association avec la Galerie Arts Factory

A noter le spectacle : HEY! LA Cie présente On a volé le bras de Constentenus ! 
du 21 au 29 octobre 2015 21

au Cirque Electrique
Place du Maquis du Vercors
75020 Paris

du mercredi au samedi à 21h
le dimanche à 17h

Tarif Réduit:10€ – 12€ – Tarif Plein: 16€
Création soutenue par la DRAC île de France

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Paris Sketch Culture en solo show à la Galerie Le Pari(s) Urbain

Nous avons croisé notre premier marin à barbe blanche et à musculature assurée, un soir d’été à la Cité de la Mode et du Design. Cet homme nous a piqué la curiosité. Pour découvrir le travail de l’artiste Paris Sketch Culture, RVD sans attendre à la Galerie Le Pari(s) Urbain jusqu’au 19 septembre.

French sailor - marin français by Paris Sketch Culture Raphael Federici Cité de la Mode et du Design graffiti street art wall photo de nuit by United States of Paris blog

Depuis ce soir-là, nous avons rencontré plusieurs de ces hommes de profil sur les murs de Paris. Enigmatiques, silencieux ou presque, certains sont plus menus que d’autres. Ils sont tous l’oeuvre de l’artiste Raphaël Federici qui devient Paris Sketch Culture quand il taquine les murs ou les vitrines de pâtisserie abandonnée.
Et ce qui frappe c’est la technique utilisée. Il mixe aussi bien peinture que collage et ne cherche pas à reproduire à l’infini la même formule d’une rive à une autre, comme certains. Si bien que partir à la recherche de ces créations réserve toujours une surprise au détour d’une rue.

French-sailor-marin-barbu-et-français-by-Paris-Sketch-Culture-Raphael-Federici-Patisserie-Rue-Volta-graffiti-street-art-wall-street-photography-by-United-States-of-Paris-blog
Le jeune homme est dessinateur, directeur artistique et donc street-artiste. Il se frotte aussi bien au graphisme, à la mode, qu’au tatouage et à la sculpture.
La Galerie Pari(s) Urbain présente actuellement une large sélection d’oeuvres : dessins, sculptures sur bois, huiles sur toile et sérigraphies. Toutes les techniques sont maitrisées et méritent une visite.
Ca hurle, ça fighte ou ça se bidonne avec les icônes de la culture contemporaine.

Pink-French-Sailor-by-Paris-Sketch-Culture-Raphael-Federici-graffiti-street-art-wall-street-photography-by-United-States-of-Paris-blog

A ne pas rater : la dédicace du samedi 5 septembre. L’occasion d’échanger et d’en savoir plus sur l’origine de ces marins et de repartir avec un beau dessin sur un support plutôt original (à découvrir sur place).

Flyer Feue ma France expo solo by Paris Sketch Culture Raphael Federici dessin original Rendez la nous street art graffiti wall art Galerie Le Paris Urbain

Paris Sketch Culture, Feue ma France

expo à la Galerie Le Pari(s) Urbain
51, rue de l’Echiquier
75010 PARIS
Tél. 01 42 46 37 84

jusqu’au 19 septembre 2015
du mardi au samedi de 14h à 19h

Dédicace le samedi 5 septembre de 14h à 19h !

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