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Exposition KEITH HARING The Political Line au Musée d’Art Moderne de Paris & Grands Formats au 104

Keith Haring déploie exceptionnellement son œuvre sur deux spots: le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris et le 104.
Une double programmation pour donner à voir l’infinie richesse des thématiques et supports abordés par l’artiste américain.

Son aventure est digne de l’American Dream, pour le début de l’histoire tout du moins. Underground, vandalisme, street-art, Keith Haring se fait très vite un nom dans le milieu artistique alternatif. Viennent les premières expos en galerie, les installations et collaborations prestigieuses. L’influence du pop art de Warhol. Les soirées jet-set. N’est-ce pas notre Jean Paul Gaultier international sur l’un des Polaroïds exposés au MaM ?

La production de l’artiste américain est foisonnante, ses revendications fortes, prenant des symboles à revers pour marquer avec plus d’intensité la rétine. Le dollar pièce maîtresse de la mondialisation. Mickey, enjeu du mastodonte Disney et meilleur allié pour laver le cerveau de nos bambins.

Des pièces rares sont exposées au MaM, comme ces vases en terre cuite, ce buste de David totalement calligraphié. Le style est tout sauf naïf. Œuvres phosphorescentes aussi avec cette sirène ou cette étagère.
Il nous renvoie à des images simples et chargées de sens.

Il est aussi étonnant de retrouver les premières œuvres – éphémères par essence – conçues sur des panneaux publicitaires dans le métro new-yorkais.

L’ensemble peut paraître fouillis, bigarré. Et pourtant le parcours du MaM rend avant tout compte de la montée en puissance du discours d’un artiste engagé. Un discours encore plus essentiel quand nous savons que la course contre la montre a débuté à l’annonce de sa séropositivité.

Les 10 commandements présentés au 104 finalisent un parcours dense et spectaculaire avec ces grands formats. Un parcours qui peut aussi faire un détour par l’hôpital Necker dans le 15e où la tour-escalier peinte par Haring en 1987 en cours de rénovation.

Un artiste essentiel dont le vent de contestation souffle encore sur la nuque des visiteurs.
En ont-ils seulement tous conscience?

Exposition Keith Haring, The Political Line
jusqu’au 18 août 2013

au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris – MaM
11, avenue du Président Wilson
75116 PARIS

ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22 heures et à partir du mercredi 10 juillet, tous les mercredis jusqu’à 22 heures

Exposiiton Keith Haring, The Political Line, Grands Formats
jusqu’au 18 août 2013

au 104 – Cent Quatre
5, rue Curial
75019 PARIS

du mardi au dimanche de 13h à 19h30

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Exposition Mécanhumanimal le dessinateur de BD Enki BILAL investit le Musée des Arts et Métiers à Paris – PROLONGATIONS !!

Mécanhumanimal ou la mécanique des corps.

Alors que l’on pensait Enki Bilal abonné définitivement aux cimaises de la salle des ventes Artcurial, il nous revient avec une exposition boostée autant de poésie, de second degré que d’inventivité.

Après son exposition Les fantômes du Louvre, il confronte à nouveau son imaginaire à la réalité d’objets traversés par l’histoire. Des objets sortis, cette fois, des réserves du Musée des Arts et Métiers, pour un trip en mode anticipation.

Le dessinateur de BD invente un parcours truffé de dessins et de toiles qui ont fait son succès, de détournements et de questionnement autour du corps hybride, des mutations et autres thématiques qui traversent son œuvre depuis des années.

Pour débuter le parcours, un doigt. Celui du dessinateur, de manière métaphorique, et celui de la liberté à laquelle il renvoie. Car cet index est l’oeuvre du sculpteur Auguste Bartholdi, un détail, mais quel détail ! Car il est en rapport à une création devenue mythe: la Statue de la liberté de New York.

Sur les murs, Roméo et Juliette côtoient Nikopol et Jill Bioskop à la chevelure bleue ou encore Julia et Roem, dernier des couples entrés dans la galerie romanesque de Bilal. Autant d’icônes qui affolent les ventes depuis quelques années et qui sidèrent le grand public par leur éclatant graphisme.

Il n’est pourtant pas question que d’amour dans l’œuvre du dessinateur présentée ici ou alors celui-ci a pour contexte guerres, violences urbaines et autre quête utopique d’équilibre planétaire.

En parallèle de la présentation de ses toiles, Bilal crée un dialogue cocasse avec quelques-unes des inventions des siècles précédents. Réinventant un nom ou un usage à chaque pièce exposée, les (re)découvertes participent à nous transporter dans un autre monde. Celui d’un auteur qui saisit avec son crayon la course folle du monde.
Le Turboréacteur ATAR datant de 1951-52 devient ainsi un hibernateur pénitentiaire satellite.
Et nous vous laisserons le soin de découvrir ce qu’est en réalité la machine magnéto-électrique chercheuse de Dieu(x).

Machine magnéto-électrique chercheuse de Dieu(x)

Visionnaire, l’artiste fait l’objet d’une adaptation originale, présentée en exclusivité dans cette exposition. A l’origine de ce projet, l’une de ses inventions aperçue dans la Trilogie Nikopol. Après le Chess Boxing – sport alliant boxe et partie d’échec – créé par le dessinateur et devenu réalité grâce à un groupe d’admirateurs allemands, le groupe Dassault a mis le grappin sur le script-walker.

En fin de parcours, une animation 3D donne tout relief à cet objet design qui n’attend que les prochaines avancées technologiques pour mettre à profit toutes les options inventées par le dessinateur.

L’on ressort de Mécanhumanimal pas forcément plus rassurés sur l’état de la terre, mais certainement plus impressionnés encore par le caractère avant-gardiste et exceptionnel de son œuvre qui ne souffre d’aucune complaisance scénaristique.

Exposition Enki Bilal : Mécanhumanimal 

Prolongations jusqu’au 2 mars 2014

au Musée des Arts et Métiers
60, rue Réaumur
75003 PARIS

Ouvert du mardi au dimanche (inclus) de 10 heures à 18 heures
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30
Fermé le lundi et le 25 décembre

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CINEMA PARADISO @ Grand Palais drive-in, food, roller, art & video games

Le Grand Palais n’en finit de plus de créer l’événement et d’offrir de nouveaux décors propices à toutes sortes d’activités et d’expériences.
A peine l’Art du Jardin plié qu’un nouveau terrain de jeux s’installe.
Cinéma Paradiso c’est un drive-in sous serre, un diner, une piste de rollers

L’équipe a arpenté le lieu à l’occasion du Collette Day, ce mercredi.
Un programme de réjouissances entre compet’ de roller, élection du meilleur milk-shake et réinvention des recettes cultes de films.

Car on sait aussi très bien manger au cinéma. Comme on peut en juger avec la Soupe aux choux ou plus déglingos encore: le KLOUG du Père Noël est une ordure.
Et c’est à la réalisation de ce dessert au chocolat que nous avons été conviés

Aux fourneaux, la chef “volante” Céline Pham qui cuisine dans les pages du Fricote Magazine et que l’on peut retrouver au resto Chez Aline dans le 11e.
Elle rit de ce que le dessert peut provoquer comme souvenir en chacun de nous. Il était pour la Bande du Splendid, un met ragoûtant aussi horrible à voir qu’à manger.

Pour couper court à tout écoeurement possible, Céline a trouvé une combine pour contrecarrer le goût tout chocolat avec une petite crème argousier-citron et des finitions qui peuvent surprendre comme ces feuilles de thym citron ou ces fleurs de sauge aux côtés des cacahuètes et autres amandes et noisettes enrobées.

Le résultat est au final assez photogénique. Même si l’on croirait un amas de terre avec des petits cailloux.
La volonté de la chef était de coller à l’esprit du film et de ne surtout pas faire un beau gâteau.
Lors de la dégustation, elle confie qu’elle était prête aussi à relever le challenge de réaliser le plat du film L’Aile ou la Cuisse avec Louis de Funès.

En bouche, la mousse au chocolat donne corps au fondant au chocolat noir. C’est dense mais savoureux.
Bref, un dessert trompe l’oeil à concocter pour une soirée entre potes.

Au coeur du Grand Palais, au centre de la Nef, un diner US offre un havre de détente pour bikers en fuite.

Les nostalgiques des jeux d’arcade ne vont pas en croire leurs yeux avec les quelques pièces historiques exposées et en libre accès.
De fiévreuses parties ont déjà été annoncées avant et après les séances ciné du soir.

Et pour finir, autour des différents stands et des animations, le public peut également revoir ses gammes avec les dernières créations de quelques figures reconnues du street-art et de l’art contemporain avec L’Échappée Belle.
Vous croiserez, dans le désordre, l’artiste Yue Minjun, récemment célébré à la Fondation Cartier, le collectif H5 côtoient Shepard Fairey, Rero, l’Atlas ou encore Seth, vu récemment dans la résidence d’artistes aux Bains Douches.

L’artiste ZEVS a fait un clin d’oeil a un des occupants réguliers du Grand Palais: Karl Lagerfeld.
A travers une installation originale les objets sont des suspects potentiels. Ne causent-ils pas de sérieux dommages à vos portefeuilles ?

CINEMA PARADISO

au Grand Palais

tous les jours à partir de 11h
et jusqu’au 21 juin 2013

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L’ART DU JARDIN au Grand Palais : une nouvelle expérience végétale et printanière sous la verrière de la Nef

Le Grand Palais accueille depuis vendredi un immense jardin pour la première fois, du point de vue grand public, avec L’ART DU JARDIN.
Car certains se souviennent encore du jardin à la française reconstitué pour un défilé Chanel grandiose avec fontaines et gravier blanc.

Pour cette célébration du printemps, la Nef se transforme, exceptionnellement et pour quelques jours, en serre géante où il n’est pas rare de faire des découvertes cocasses, ingénieuses et tendances.

Le jardin se décline sous la verrière historique dans différentes ambiances, sages, exotiques ou glamour.

Parmi cet ensemble composé de tableaux végétaux, de mobiliers de jardin – avec lumière en galet du plus grand chic – notre oeil a été attiré par les propositions végétales de You talking to me, Vegetal Identity concept créé par les designers Antoni Bellanger & Bertrand Reguron.
Le stand a été pris d’assaut depuis l’ouverture si bien que ce dimanche, les cartes de visite sont faites main.
Et il faut avouer qu’imaginer ces typos et autres  cerfs végétaux dans son intérieur design inspire.

Pour apprécier les différents point de vues sur ce jardin éphémère, une tour en bois offre un cadre intime pour une vue unique sur la Nef.

Les amateurs de bonnes idées shootent avec délectation, imaginant les réaménagements possibles dans leur bout de jardin.

Autre ambiance, le rhododendron est à la fête !
Cet arbre à fleurs très apprécié par votre grand-mère, va certainement vous taper dans l’œil avec ce chatoyant décor.

Cette parenthèse green dans le tumulte parisien offre aussi des petits espaces de détente, comme ce café de huttes en bois.
Idéal pour une discussion enflammée sur la météo moribonde de ces derniers jours. Alors que d’autres partagent leur désolement: “mon hortensia a crevé!

A quelques pas de là, sur un autre stand, une quinqua pleine d’esprit compare une sculpture de gorille à son ex-mari.
L’esprit est décidément à la légèreté.
Il n’est donc pas étonnant non plus de croiser la mèche drue de l’artiste italien Arturo Brachetti.

 Enfin, mention spéciale à cette visiteuse so fashion qui a choisi dans sa garde-robe une combinaison treillis en accord parfait avec l’ambiance du lieu.

 L’ART DU JARDIN, nouvelle expérience végétale

au GRAND PALAIS

Entrée Winston Churchill
avenue Winston Churchill 75008 PARIS

jusqu’au lundi 3 juin 2013

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Exposition N°5 CULTURE CHANEL au Palais de Tokyo: Coco, Marilyn et Catherine

Vous n’avez pas pu manquer l’autre événement de Cannes avant Leonardo Di Caprio et son The Great Gatsby. 2 minutes 20 de sensualité diffusées juste avant la Cérémonie d’ouverture du Festival, sur Canal.
La dernière pub Chanel N°5 rend hommage à Marilyn Monroe et à sa célèbre réponse entrée dans l’histoire, à partir d’un enregistrement inédit de l’actrice américaine.

Le parfum devenu mythe au même titre que les égéries qui l’ont conçu et porté, est célébré au Palais de Tokyo jusqu’au 5 juin à travers un parcours-expo foisonnant, N°5 Culture Chanel.

© Lipnitzki/Roger-Viollet

Coco Chanel, celle qui imaginé cet écrin de senteur avant-gardiste est à l’honneur dans la première et vaste salle de l’exposition, après être entré côté jardin. Œuvres d’art, lettres, photos viennent témoigner du contexte artistique, cadre propice et véritable terreau de ce parfum. Cocteau, Picasso, Apollinaire, Reverdy, Modigliani, Man Ray sont convoqués dans ce retour aux sources d’une inspiration.
Les sources se dévoilent aussi dans le détail, prenez donc votre temps pour tout appréhender.

© Salvador Dali, Fundacio Gala-Salvador Dali, Figueres/ADAGP © Courtesy Royal Feldman Gallery, New York

Viennent ensuite les œuvres ayant pris pour sujet le N°5. Un dessin de Salvador Dali, deux sérigraphies de Andy Warhol.
Le parti-pris ici n’est pas d’accrocher les œuvres, mais de se pencher sur elles, pour mieux les découvrir, et savourer une certaine intimité avec des pièces majeures.

© 1972, The Richard Avedon Foundation

Viennent ensuite, les premières publicités, comme autant de preuves d’une époque.
Le charme sulfureux de Marilyn Monroe, immortalisée avec son flacon dans une pause glamour, par Ed Feingersch.
La beauté glacée de Catherine Deneuve, en exclusivité pour le marché américain.

Le parcours se poursuit à l’étage avec une séance olfactive et sensorielle.
Le parfum se dévoile à travers 7 blocs de bibliothèque représentant 7 matières premières pour le parfum, 7 lieux traversés par Coco Chanel et autant de tonalités visuelles distinctes.
Écrans de l’artiste Ange Leccia, livres, fleurs séchées viennent donner corps à la légende N°5 pour mieux apprécier cet effluve surnaturel pour certaines.

Véritable objet de passion pour de nombreuses femmes à travers le monde, l’espace offre le plus grand confort pour une observation aiguë.

Un atelier accueille aussi les visiteurs, pour une initiation. Les places sont toutes réservées.
Mais il n’est pas rare de trouver une place ou deux à la dernière minute.
N’hésitez à vous approcher de cet espace.

Exposition N°5 CULTURE CHANEL

jusqu’au 5 juin 2013

De midi à minuit tous les jours, sauf le mardi
Entrée libre

Commissaire de l’exposition:  Jean-Louis Froment

Au Palais de Tokyo
Entrée par le 2, rue de la Manutention
75116 PARIS 

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Exposition: Rudy RICCIOTTI, ARCHITECTE inspiré et déroutant à La Cité de l’Architecture

Grande gueule, provocateur, macho, hors norme, animal…
Ce que l’on peut percevoir de la personnalité de l’architecte Rudy Ricciotti à travers les médias peut surprendre, voire dérouter.

Ce constat ne doit pourtant pas nous détourner de la valeur de ses nombreuses réalisations.
La dernière en date a marqué le coup d’envoi de l’événement Marseille Provence 2013 avec l’ouverture en avant-première du MuCEM que l’architecte a conçu non sans quelques prouesses techniques.
Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée apparaît comme une sorte de vaisseau perforé, organique, posé en dessous du niveau du port. Conçu sans joints de dilatation alors qu’il est sur une zone sismique, il est un vrai défi architectural qui n’a pas manqué de faire réagir les marseillais.
Alexandre Goulet, un des scénographes de l’exposition Ricciotti, architecte actuellement à la Cité de l’Architecture se souvient du commentaire d’un visiteur découvrant l’édifice: “Marseille a retrouvé de l’honneur !
En cette journée particulière, Ricciotti n’a pas caché son émotion devant le premier accueil réservé par le public.
Émotion rare pour cet homme qui se dérobe le plus souvent.

Que nous réserve donc cette exposition à la Cité de l’Architecture?
Une sélection de 30 projets autour de 4 thématiques fortes ayant ponctué la carrière de l’architecte.
Dans cet ensemble, aucun plan de créations, ni de maquette de travail ne viennent tirer le regard vers l’infini petit.

Les pièces exposées, les tirages photos se déploient comme autant de preuves qu’esprit audacieux les a initiés.
Ricciotti pousse les techniciens à aller au delà de leurs limites” précise le scénographe.
Ce propos donne encore plus d’ampleur aux prototypes et aux autres éléments que l’on peut découvrir. Ils sont des indices et de traces des recherches accrues poussées par les équipes sur la matière.
Une matière que le concepteur aime tant travailler.

Le département des Arts de l’Islam au Musée du Louvre, le Centre chorégraphique national Preljocaj à Aix-en-Provence, le Musée Cocteau à Menton.
Chaque nouveau projet est une nouvelle expérience pour ses collaborateurs qui ont parfois bien du mal à se projeter face au caractère parfois irréaliste de certains grands projets.

Et ce qui étonne avant tout, c’est le caractère lumineux des bâtiments. Le concepteur n’aime rien tant que de jouer avec le soleil et ses nuances.

C’est intriguant aussi. Il n’est pas toujours évident de comprendre l’enjeu de telle pièce ou prototype quand nous n’avons pas la chance d’être accompagné  par un guide dans ce parcours épuré.

En complément de cette exposition, le film de la réalisatrice Laetitia Masson projeté en fin de parcours donne quelques clés sur la recherche incessante de Ricciotti.

Pour l’anecdote, l’architecte voulait intituler l’exposition: “Ricciotti, architecte provençal“. Un pied de nez à l’establishment parisien qui l’accueille pourtant avec cette exposition manifeste. La conception même de cette dernière ne s’est pas faite sans douleur. Alexandre Goulet nous confie que les dernières photographies sont arrivées une semaine avant le vernissage et que les projections photos ont été finalisées la veille.

 Un regret persiste pourtant, pour l’équipe chargée de la scénographie et le commissaire d’exposition: ne pas avoir pu montrer certains des plus beaux éléments de construction. La majorité a été détruite, comme un prototype spectaculaire placé dans les douves du Musée du Louvre ayant servi lors des travaux pour l’aile du nouveau Département des Arts de l’Islam. Mis au rebut à la fin du chantier.

A la fin du parcours, le visiteur peut se demander, comme nous, quelle a été la réaction de l’architecte face à cette exposition. La réponse: “Ah c’est bien!“. Peu habitué aux compliments, il préfèrera toujours le silence quand tout va bien mais ne se privera pas de “gueuler” quand ça n’ira pas.

Un personnage complexe donc, mais dont les projets ne peuvent que réveiller notre imaginaire, réinventant notre rapport à l’urbain et à la création contemporaine.

 Exposition RICCIOTTI, architecte
jusqu’au 8 septembre 2013

Lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 11h à 19h 
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h

à La Cité de l’Architecture et du patrimoine
 1 Place du Trocadéro et du 11 Novembre
75016 Paris

Commissaire : Francis Rambert, avec Christine Carboni et Martine Colombet.
Scénographie et graphisme : GCG architectes (Alexandre Goulet, Olivia Charpentier, Dev Gupta) avec Félix Bulcourt, designer et Clarisse Podesta, graphiste.

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Exposition-célébration de l’artiste JULIO LE PARC au Palais de Tokyo in Le Soleil Froid

Julio le Parc est célébré à Paris dans le cadre d’une première monographie intense en images.
Rendez-vous au Palais de Tokyo pour cette autre exposition cinétique, tout en mouvement et lumière, aux côtés du blockbuster Dynamo au Grand Palais.

Cette rencontre avec l’artiste argentin est l’occasion d’expérimentations photographiques réjouissantes !
L’équipe ne résiste pas à partager quelques-uns de ses tirages, avant que vous partiez à l’aventure.

 

 

Exposition JULIO LE PARC

Au Palais de Tokyo
13 Avenue du Président Wilson
75116 Paris

De midi à minuit tous les jours, sauf le mardi

jusq’au 13 mai 2013

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Exposition spectaculaire : DYNAMO un siècle de lumière et de mouvement dans l’art au Grand Palais

Funfair @ Le Grand Palais, Paris.
DYNAMO, the spectacular new exhibition in Paris untill 22 July.

Fête foraine arty au Grand Palais avec le tourbillon DYNAMO.

Compositions visuelles abstraites, kaléidoscopes, miroirs transcendants, installations ludiques et autres objets cinétiques vont stimuler vos pupilles et zygomatiques jusqu’au 22 juillet.
Les Galeries nationales du Grand Palais s’ouvrent dans l’intégralité de leurs 4 000 m²  pour une exposition dense, spectaculaire et euphorisante.
Une première en France: l’art érudit est grand public et connecté.
Dynamo ou la preuve qu’une expo peut aussi vous envoyer une sacrée décharge dans la cornée !

Mais attention: les bloggers ont des cheveux blancs à se faire. Car tout visiteur est reporter de lui-même.
Armés de son appareil connecté, il peut se tirer le portrait en solo, duo ou groupe, commenter les oeuvres qui lui font du charme et partager les installations qui l’impressionnent.
Un mur interactif recueille l’ensemble des contributions des visiteurs en temps réel à l’aide d’une application gratuite pour smartphones à télécharger avant de faire votre entrée dans ce parcours étourdissant.

Parmi les nombreuses propositions, les deux créations in-situ ont été réalisées exclusivement pour le Grand Palais offrent un argument imparable pour ne pas rater ce rendez-vous artistique de la saison.
Comme il y a eu un avant et après Picasso et ses maîtres et Edward Hopper, il y aura un après Dynamo dans la mémoire de chaque visiteur. Le Bal Electro prévu le 16 mai va finir d’imprimer les cerveaux.
Fin de la parenthèse.

Le mobile géant de l’artiste français Xavier Veilhan offre un moment de pose aérien et rêveur. Bleu et à facettes, les éléments de cette installation se meuvent avec lenteur et beauté, jouant des reflets de la lumière du jour à travers les larges baies vitrées du grand escalier.
Avantage à la visite en journée ensoleillée.

Un étage plus bas, une  oeuvre se déploie dans toute la profondeur de la terrasse. Un trompe-l’oeil renversant de Felice Varini dont vous aurez les plus grandes difficultés à vous extraire.

Petit conseil au passage: pour apprécier cette exposition, ne prévoyez pas de jouer le contre-la-montre. Ne prévoyez pas non plus un rendez-vous avec votre copine d’enfance de passage à Paris, à la sortie de l’expo.
Ce parcours nécessite toute votre attention car vos sens vont êtres sollicités de toute part.

Discrètes, provocantes, ostensiblement grandes ou mini pour un maximum d’effets, les oeuvres dialoguent les unes, les autres.
Le reflet de l’une se laisse deviner sur les contours de sa voisine. Et leur prise dans l’espace est une sinusoïdale sans fin.

L’entrée en matière dans le parcours de Dynamo se fait tour à tour lumineuse et rayonnante, avec une série de déclics visuels comme pour éveiller l’oeil endormi par  nos tristes feux tricolores. Votre immersion dans l’art cinétique se fait donc à grands coups de néons et d’oeuvres fines, voire malignes, car il faut parfois les apprivoiser dans le mouvement.

Parmi cet ensemble, deux artistes tiennent les visiteurs en haleine. L’argentin Julio Le Parc – à l’honneur au Palais de Tokyo – crée des variations de lumière et autres moments de poésie pure faite de faisceaux lumineux.

François Morellet, lui, joue avec la lumière froide et clinique des néons. Il conçoit à partir de ces éléments des sculptures abstraites et géométriques. Ça clignote, palpite et excite toujours le regard.

Ces deux octogénaires font figure, non pas de paires à vénérer, mais bien d’avant-gardes terriblement juvéniles. Leurs créations étant autant des invitations au dialogue que des parenthèses réjouissantes loin de se regarder le nombril.

A vous de choisir l’installation qui réveillera l’enfant en vous.
A ce jour, l’équipe du blog n’a toujours pas réussi à valider définitivement son Top 5.

 Exposition DYNAMO

UN SIÈCLE DE LUMIÈRE ET DE MOUVEMENT DANS L’ART 1913-2013

Jusqu’au 22 Juillet 2013

Tous les jours sauf le mardi de 10 h à 20 h
nocturne le mercredi jusqu’à 22 h
Le 14 juillet l’exposition sera ouverte de 14 h à 20 h et sera fermée exceptionnellement à 17 h le 30 mai
Fermeture le 1er mai

au GRAND PALAIS

 

We Love Dynamo le 16 mai à partir de 20h

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Expo fashion: ARRRGH! MONSTRES DE MODE à la Gaîté Lyrique #Paris / Vidéo

Fashion is crazy ! La mode est folle !

Au regard des défilés de Vivienne Westwood, de Jean Charles de Castelbajac ou encore du belge Walter Van Beirendonck – dont nous regrettons sa récente faillite – le monde de la création n’est pas en reste quand il est question de confusions des genres, de foisonnements des références.
L’inspiration est bien souvent sidérale et les compositions sont parfois aussi improbables que génialissimes.

De là à concevoir des vêtements qui entravent, maltraitent le corps ou qui ne sont tout au plus que des assemblages que l’on pourrait exposer dans son salon faute de pouvoir les porter, la distance est finalement toute relative entre le vêtement et l’oeuvre d’art.

Jean Paul Gaultier a bien fait porter la jupe à des hommes et Charlie Le Mindu des costumes chevelus à Lady Gaga, adopterez-vous le look Mad Max animal par Takashi Nishiyam

ou la version goutte de pluie et manteau gonflable avec le styliste Hideki Seo ?

Avant de sauter le pas, découvrez l’expo sous l’angle d’United States of Paris avec le créateur Craig Green – tout juste nominé pour les Designs of Year Awards – et Angelos Tsourapas, l’un des deux commissaires de l’exposition à la Gaîté Lyrique, Paris.

Vous ne verrez plus la mode comme avant.

Image de prévisualisation YouTube

Exposition ARRRGH! Monstres de mode

Commissaires: Vassilis Zidianakis et Angelos Tsourapas
Jusqu’au 7 avril 2013

@ La Gaîté Lyrique
3 bis rue Papin
75003 PARIS

Mardi: 14h à 22h
Mercredi à samedi: 14h à 20h
Dimanche: 14h à 19h

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Exposition Femme / Objet par LINDER au Musée d’Art Moderne de Paris : provoc, photomontages et Morrissey

Féministe ! On vous le dit: Linder Sterling est féministe !
Donc à priori, il n’y a pas raison de la suspecter d’un quelconque détournement des bonnes moeurs à des seules fins de choquer la ménagère de plus de 50 ans.

Son créneau: révéler l’absurdité du rôle dans lequel la femme a été placée.
La dénonciation s’opère par des images fortes, comme autant de coups de poing visuels lancés aux visiteurs qui oseront affrontés la première rétrospective de l’artiste britannique en France.

Le décor de ses frasques prend place au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Cet établissement qui nous avait comblés pas plus tard qu’en 2012 avec l’exposition événement du dessinateur underground et tout aussi subversif Robert Crumb.

Les intrépides, comme nous, comme vous, qui lisez ces lignes, se moqueront bien des quelques critiques qui mettraient en doute la légitimité de l’artiste (cf l’avis de Thomas Schlesser dans le numéro de février de Beaux Arts Magazine)
Ses seules photographies du chanteur Morrissey prouve la qualité de son oeil et que sa notoriété n’est pas le simple fait d’être l’initiatrice d’un art très particulier.
Celui de la performance en robe en morceaux de viande. Lady Gaga n’a fait que plagier, comme elle l’a fait également avec Madonna.
Respect Linder.

Mais parlons de ses photomontages qui composent un vrai cabinet de curiosités.
Les compositions sont aussi bien insensées que poétiques quand, par exemple, le visage d’une pin-up est remplacé par le bouton d’une rose.
Stylée aussi quand l’artiste prend la pose en parfaite femme domestiquée pour la série de photos datant de 2009.

D’un côté, les bouches de certaines protagonistes sont démesurément voluptueuses et rouges vif. A croire que l’ombre de Mick Jagger des Rolling Stones aurait marqué aussi à la culotte cette artiste qui a trouvé un souffle dans le mouvement punk.
De l’autre, les danseurs et danseuses arborent une tout autre sensualité auréolés de délicieux gâteaux crémeux.

Manque de délicatesse ?
Et pourquoi pas un savoureux bain d’influences, surréalistes à la manière d’un Salvador Dali ou d’un Marcel  Duchamp.
A vous de jouer et de partager vos commentaires.
On est preneurs!

Exposition LINDER Femme / Objet
A l’Arc jusqu’au 21 avril 2013

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 PARIS

Mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi de 10h à 22h (seulement pour les expositions)
Fermeture le lundi et les jours fériés

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