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Evénement Zep, 400 dessins chez Arts Factory, Galeries Kamel Mennour et Arludik en vernissage le Jeudi 6 septembre @Paris

Le jeudi, Paris est ultra vernis.

Retour de vacances oblige, de nombreuses galeries ont choisi le jeudi 6 septembre pour présenter leur exposition de rentrée.
Le blogger, être humain anormalement doué d’une curiosité illimitée, va devoir trouver un plan d’attaque affuté s’il souhaite livetweeter et blogger sur l’actu artistique toute récente.

Petite sélection de la rédaction d’United States of Paris :

Zep passionnément à la Galerie Barbier et Mahon

Carton d’invitation vernissage exposition ZEP Passionnément

Le dernier album des aventures de Titeuf, A la folie, est en vente depuis le mois d’août. L’occasion d’une présentation exceptionnelle de planches originales de son auteur.
Exit la Galerie Bd Artistes de la rue Condorcet. Place à la Galerie Barbier et Mahon qui frappe un nouveau coup de maître après un vernissage royal avec les têtes d’affiche de la BD actuelle.

Cette nouvelle expo va faire le bonheur des spéculateurs qui ont décidé de banquer sur l’action Zep qui ne devrait pas perdre de valeurs d’ici les prochaines années.

Les autres, moins fortunés, pourront se contenter de deviner quels dessinateurs seront présents à la soirée. Un trombinoscope réel des plus beaux crayons de la BD. Et en prime, un catalogue en édition limitée signée de l’artiste en vente.

Enki Bilal fera-t-il l’honneur de sa visite ?

Vernissage le jeudi 6 septembre à partir de 19h00 en présence de l’artiste.

Galerie Barbier et Mahon
10 rue Choron 75009 Paris
Expositio jusqu’au 10 octobre 2012

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United Dead Artits – 400 dessins à vif par 69 artistes @ Arts Factory

 

C’est La Galerie itinérante que l’on suit jusqu’à Nantes et que l’on pourrait pister jusqu’à Vénus.

D’une part pour les ambiances bon enfant, conviviales de ses soirées d’ouverture. D’autre part, par les mille et unes découvertes que l’on y fait à chaque rendez-vous.

Les stars d’Arts Factory seront présentes grâce à l’invitation du dessinateur et éditeur Stéphane Blanquet. De l’irrévérencieux et attachant Tom de Pékin, au cultissime Loulou Picasso, En passant par des petits nouveaux subversifs: George Tourlas, Namio Harukawa ou encore Ion Birch.

Bref 69 artistes. Vous trouverez bien une œuvre à la hauteur de votre bourse.
Chips, vins en cubi et fraises Tagada en apéro. Vous êtes prévenus, l’ambiance est décontract!

Vernissage le jeudi 6 septembre de 16h à 21h, en présence d’une brochette d’artistes.

Arts Factory @ Galerie Lavignes-Bastille
27, rue de Charonne 75011 Paris

Expo du 7 septembre au 6 octobre 2012
Du mardi au vendredi : 12h30 à 19h30. Le samedi de 11 à 19h30

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Grégory Mardon, dessinateur de bande dessinée @ Arludik

 

Direction d’Ile Saint-Louis pour croiser, au hasard, le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint-Cyr ou Michel Edouard Leclerc, deux fins passionnés de 9e art qui ont leurs habitudes chez Arludik.

Les invitations sont en tout cas lancées pour l’expo rétrospective de l’artiste Grégory Mardon. Auteur du récent Cycloman, réalisé avec Charles Berbérian, ce jeune dessinateur talentueux reconnu pour les albums Le dernier homme ou Les Poils, a donc les honneurs d’une première exposition dans ce décor qui a vu passé de grands noms comme H.R Gigher ou feu Moebius.

Les plus : l’accueil charmant de Diane, les discussions qui se poursuivent sur le trottoir et les punchs avec ou sans alcool.

Vernissage le jeudi 6 septembre de 18h30 à 21h30, en présence de l’artiste.

Galerie Arludik
12, rue Saint-Louis en l’Ile 75004 PARIS

Exposition jusqu’au 22 septembre 2012

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Camille Henrot @ la Galerie Kamel Mennour

Liatris sec, choux de décoration, pétales de roses et tuyau en plastique
Dimensions variables

La question posée par l’artiste Camille Henrot est implacable : Est-il possible d’être révolutionnaire et d’aimer les fleurs ?

Le Che n’aurait-il pas préféré la compagnie d’une fleur plutôt que celle d’un cigare, s’il avait pu assumer à l’époque?

La curiosité étant insoutenable, il n’est pas envisageable d’attendre plus pour découvrir le fin mot de cette proposition artistique. Une bonne occasion de nous interroger sur la jeune garde de l’art contemporain.

Vernissage le jeudi 6 septembre de 19h à 21h30

Galerie Kamel Mennour
47, rue Saint-André des arts 75006 PARIS

Exposition jusqu’au 6 octobre 2012

La Vogue Fashion Night

Pour la 4e édition, les fashionistas ont rendez-vous avec un nouveau quartier.

Exit l’Avenue Montaigne et le triangle d’or. Et welcome au quartier Saint-Honoré.
Les maisons Gucci, APC, Miu-Miu, Anne Fontaine ou encore Zadig & Voltaire vous réservent des lives fashion surprenants.
Parmi les fidèles, citons tout de même Chanel qui a le bonheur de suivre le nouveau parcours grâce à ses boutiques des Rues Cambon, Royale et Faubourg Saint-Honoré. Ça s’appelle la classe, tout simplement.

Festivités à partir de 19h

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Expo: JOANA VASCONCELOS, l’artiste portugaise à l’épreuve du Château de Versailles

Après avoir systématiquement et lâchement râté toutes les expositions monographiques à Versailles – de Jeff Koons à Xavier Veilhan, en passant par Takashi Murakami et Bernar Venet – la fine équipe a attendu qu’une femme expose en ces lieux, pour enfin célébrer l’union de l’art contemporain avec l’histoire de France.

Force est de constater que la rencontre avec l’œuvre de Joana Vasconcelos est loin d’être anecdotique, surtout quand vous avez pris le temps d’oublier tout ce que la presse avait choisi de vous présenter.

Armé de votre seule patience pour affronter la foule, le visiteur venu pour les installations de l’artiste portugaise est à contre-courant des touristes qui l’entourent. Il ne s’arrête pas sur les premières salles relevant de l’histoire du lieu, ignorent certaines toiles anciennes pour ne chercher que le Saint-Grall.

Première confrontation : un cœur en suspension à l’entrée de la Galerie des Glaces. Alors que pour certains la simple vue de ce corridor fait de dorures enthousiasme, le spectacle de Corrazon noir d’un côté et rouge de l’autre offre un instant de contemplation à l’écart car le regard porté par les hauteurs.

Entre les deux cœurs, une paire de chaussures à talon composée de casseroles amuse. D’autant qu’elle rappelle l’affection de l’artiste indien Subodh Gupta pour les ustensiles de cuisine.

Après un couple de homards plutôt anecdotique, une vision impressionne la cornée : la salle de gardes accueillant deux statues de lion – les gardes – recouvertes de dentelle. L’imposant dialogue de ces deux bêtes silencieuses pousse à la contemplation discrète.

Un peu plus loin plus loin, revers d’une tapisserie. La lumière qui la frappe offre un troublant jeu de couleurs. Plus marquant encore que la dernière vision en bout de parcours.

Jeux de suspensions dans les salles où trois œuvres monumentales faites de tissus se succèdent. La lumière de la verrière au-dessus irradie les prises de vue. Le jeu de volumes, de couleurs rappellerait des tentures d’apparat, des textures d’un autre siècle, celui de Louis XIV.

Trouble face à toute recherche de sens. Le spectacle est avant toute chose ascensionnel, l’hélicoptère à plumes en est la preuve ultime.

Joana Vasconcelos

au Château de Versailles
jusqu’au 30 septembre 2012

Grands Appartements et Jardins

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Exposition PANORAMA au Centre Pompidou Paris : le peintre Gerhard RICHTER en 4 oeuvres

L’affiche vous intrigue depuis plusieurs jours, voire quelques semaines.
Vous ne savez pas tout à fait si le peintre Gerhard Richter joue dans un figuratif évanescent ou si sa palette artistique n’est vouée qu’à l’abstrait.

Pour vous inciter à rencontrer l’oeuvre de l’artiste allemand âgé de 80 ans, nous avons sélectionné pour vous 4 tableaux présentés dans le parcours de l’exposition Panorama au Centre Pompidou.

La toute première toile à avoir accroché notre regard fait partie de la série 6 panneaux verticaux (6 Standing Panes), réalisée entre 2002 et 2011. Ce tableau pris individuellement n’a donc pas de titre. Et pourtant à lui seul vous pénétrer un espace-temps infini de possibilités car dans le détail se dessine un paysage. Un paysage fait d’une foison de strates. Il y a comme un parallèle à observer avec les espaces composés par Salvador Dali. Ici, par contre, aucune forme figurative. Tout est dans la projection que peut faire le visiteur. Quel univers pouvons-nous inviter, imaginer à partir de cette proposition plastique forte?

Deuxième proposition. Cette Peinture abstraite, comme elle est dénommée par son créateur et peinte en 1992 est une huile sur aluminium.
Et ce détail a toute son importance dans la perception de la matière sur son support que l’on peut avoir en se rapprochant.
Car des griffures, éraflures et autres coulures naît un dialogue étrange et hypnotique avec la surface en relief.

Poursuivons avec Strip, impression numérique sur papier récente (2011) et absorbante. La sensation est intense et marquante. D’un procédé original à partir d’une de ses oeuvres, l’artiste a joué sur la division des couleurs via un logiciel informatique.
Le résultat, spectaculaire, tendrait à rendre le visiteur silencieux, pour le plus grand bonheur de ses voisins.

Détail de l’oeuvre photographié avec l’application hipstamatic

 


Pour finir et rassurer certains lecteurs sur la diversité de l’oeuvre de 
Gerhard Richter. Vous l’avez sans doute reconnue: il s’agit de Betty reproduite sur l’affiche de l’exposition. Un portrait troublant de la fille de l’artiste.
L’une de plus belles rencontres artistiques qu’il nous soit donné de faire car simplement impossible avec ce visage détourné, dérobé à tout échange.
Au seine de l’exposition, ce portrait apparaît presque comme un pied de nez attendrissant face à  des visiteurs fascinés.

GERHARD RICHTER

PANORAMA

Exposition jusqu’au 24 septembre 2012
Au Centre Pompidou / Beaubourg – Paris
de 11h à 21h
nocturne le jeudi jusqu’à 23h

A noter l’exposition satellite au Musée du Louvre
Jusqu’au 17 septembre 2012

Gerhard Richter, dessins et aquarelles de 1957 à 2008
Aile Denon, salles 9 et 10

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Exposition LES MAITRES DU DESORDRE – Musée du Quai Branly Paris

L’exposition Les Maîtres du désordre offre un ambitieux dialogue entre oeuvres ancestrales et créations contemporaines.
Un parcours foisonnant autour de la question du désordre, des tensions entre ordre et chaos et entre forces bénéfiques et esprits destructeurs.

Le titre volontairement énigmatique peut ralentir plus d’un intrépide amateur d’art.
Quid du désordre?
à l’entrée de l’exposition du Musée du Quai Branly, quelle thématique pourrait bien nous écraser de toute la réflexion qui l’accompagne?

Chant des ourses de Julien Salaud
Bois, acrylique, clous coton
Oeuvre créée pour l’exposition Les Maîtres du Désordre

Si les sujets du rite, du chamanisme ou du chaos à l’échelle d’une petite communauté ne semblent pas de prime abord des questions fondamentales de notre existence si ce n’est les catastrophes naturelles ou les conflits humains.
Et force est d’apprécier que la structure décharnée de la scénographie invite à un éclairage saisissant sur des pièces chargées d’histoires et de croyances qu’il nous est donné d’entrevoir.

Prêtre Brahmane Pedanla
Bali, Indonésie

A partir de l’énoncé d’un désordre inhérent au monde permettant en quelque sorte de saisir l’équilibre fragile d’une vie, le parcours s’arrête sur l’imperfection. Face à ce constat, l’homme va chercher à apprivoiser soit le mauvais génie, soit l’esprit du mal avec force d’inventions.

Masque de chamane, population tlingit Etats-Unis
(1840-1860)

Dans cet ensemble de moyens de conjuration, le chamane apparaît comme une des figures orchestrant un dialogue avec les esprits à apaiser.
Dans certains pays, le chamanisme devient une danse et un véritable rite, comme le vaudou.

Costume de Sourvaskar
Bulgarie, avant 1990

 Dans ce parcours foisonnant et sonore – les vidéos retentissent de rugissements ou autres hurlements – les oeuvres de Picasso, d’Annette Messager, de Ben ou encore de Cameron Jamie viennent affirmer leur filiation avec les questionnements anciens.

La dernière salle offre un concentré chaotique de propositions contemporaines décalées, provocatrices et étrangement régressives.

Exposition Les Maîtres du Désordre
Musée du Quai Branly
Jusqu’au 29 juillet 2012

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LABYRINTH OF MEMORY : installation incroyable de Chiharu Shiota à la Sucrière Lyon

 Jusqu’au 31 juillet, les visiteurs de la Sucrière sont invités à une déambulation originale composée de 600 km de fil de laine 100% acrylique. Spectaculaire, l’installation ouvre sur un univers spectral et suspendu.

Certains avaient peut-être déjà croisé les toiles d’araignées noires de Chiharu Shiota déployées à la Maison Rouge à Paris ou dans un écrin réduit à la taille d’une maison de poupée aux Musée des Beaux-Arts de Lyon lors de la présentation de la collection d’Antoine De Galbert, intitulée Ainsi soit-il.

Jamais encore en France, la toile tissée par l’artiste japonaise n’aura trouvé une telle ampleur qu’au 3e étage de la Sucrière. Après une commande de la direction artistique du lieu, il aura fallu 1 mois d’installation dont 2 semaines de tissage pur mené par une équipe de 10 personnes.

Et à l’entrée, l’œuvre radicale portée par la blancheur immaculée de 12 robes du styliste lyonnais Mongi Guibane, suspendues émergeant d’une nuée de fils, envahie le champ visuel du visiteur. Aucune sortie de secours, le rapport à l’œuvre est frontal. Les allées de chaque côté de la scénographie centrale forment des tunnels où pourrait se nicher tout type d’insecte plus ou moins attentionné.

A la manière d’une Yayoi Kusama qui aime envahir des espaces clos de ses pois pour mieux perdre le visiteur dans une dimension inédite, Chiharu Shiota crée une proposition plastique immersive et obsédante. Difficile de prendre la décision de s’extirper de ce cadre de contemplation unique.

Sur le livre d’or, l’œuvre ne laisse aucun visiteur indifférent. On peut y lire par exemple: « Introspection, j’ai gagné ma journée. » La contemplation a un pouvoir d’inspiration et de transcendance que l’on est loin d’imaginer.

Et pour celles et ceux qui aimeraient en rapporter un bout. Le 31 juillet, le public est convié à venir armé d’une paire de ciseaux pour emporter quelques fils de laine. Infos et inscriptions à l’accueil de la Sucrière.

Labyrinth of Memory de Chiharu Shiota
Jusqu’au 31 juillet
Du mercredi au dimanche 11h à 18h

La Sucrière
49-50 quai Rambaud
69002 Lyon

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Grande Halle de la Villette : The Big Show Decouflé avec PANORAMA, OPTICON et SOLO

Philippe Decouflé à la Villette!

Pour les passionnés de danse contemporaine joyeuse et euphorique, les curieux de tous poils et les amateurs d’installations interactives, le show Decouflé qui vient d’envahir la Grand Halle de la Villette va vous retourner.

Alors qu’Octopus, son dernier spectacle à succès, n’en finit plus de jouer les prolongations et qu’il sera de retour au Théâtre de Chaillot en décembre, le chorégraphe quinqua s’offre un terrain de jeu pendant plus d’un mois.

Pour commencer, OPTICON: une exposition rétrospective et expérimentale.


Une entrée dans les grandes heures de la foisonnante inspiration du chorégraphe.  Dessins de sa main, costumes de scène, photographies (de spectacle, coulisses et tournées), maquettes de décors. Croquis pour un clip du groupe New Order qui continue de le diffuser lors de ses concerts.  Souvenirs d’un événement ayant fait basculer Decouflé dans le gigantisme: les cérémonies des JO d’Albertville.
C’était en 1992 et les enfants et ados de l’époque s’en souviennent encore.

Passé ce premier sas, les plus drolatiques attractions vont vous conduire dans des jeux de perspectives et d’illusions optiques.
Le parcours, dense en expériences en tout genre et pas de danse, force le visiteur à se désinhiber, à jouer de son corps face aux autres.
Vous serez surpris de vous faire prendre au jeu du Plasma japonais, de l’hexaboite noire ou du kaléidoscope gratuit.
Demandez le guide: la comédienne Julie Ferrier parcourrait les allées certains week-ends. Mais chut…

Pour continuer deux spectacles.

PANORAMA : une création à partir d’un patchwork de pièces diverses de la longue carrière du directeur artistique de la Compagnie DCA. Des oeuvres de jeunesse comme Jump et quelques valeurs sures, comme ce duo d’amoureux porté par des élastiques.
Dans un premier temps, déroutant car aucun lien n’unit les extraits d’oeuvres, les uns les autres, le spectacle séduit doucement entre instants de poésie pure, de savoureuses lenteurs et de délicieuses folies surréalistes.
Le décor rappellera à certains le spectacle culte Shazam! avec l’arche métallique et les coulisses apparents. Alors que d’autres, cherchent et décortiquent le spectacle auquel appartient chaque extrait.
Pour les connaisseurs de la Compagnie DCA, ce jeu peut vite décontenancé.

Le second rendez-vous chorégraphié débutera le 4 juillet.
SOLO: une reprise d’un spectacle crée il y a quelques années.
Alors que certains solos sont parfois prodigieusement désastreux comme Le Funambule d’Angelin Preljocaj, celui de Philippe Decouflé est un modèle du genre. Mélangeant projections, jeux de mains et pas de danse, audace et moments d’intenses émotions, le chorégraphe se dépouille de tout artifice et d’exercice de facilité.
Il n’est pas forcément tendre avec ce corps vieillissant et pourtant l’alchimie est intense en émotions.

Compagnie DCA – Philippe Decouflé
Deux spectacles: Panorama et Solo
Une exposition Opticon

Grande Halle de la Villette
Jusqu’au 15 juillet 2012

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MOMUMENTA 2012: Excentrique(s) de Daniel Buren au Grand Palais – Spectacle addictif

Après l’immersion gonflée d’Anish Kapoor en 2011 et son Léviathan toujours aussi obsédant une année plus tard, il semblait impossible au public fidèle du rendez-vous Monumenta de pouvoir être étonné une nouvelle fois par une toute autre proposition spatiale.

Et pourtant, Daniel Buren produit un spectacle absolument addictif fait de couleurs et de lumières dans la nef du Grand Palais.
377 cercles de couleur portés par 1300 pieds composent une sorte de forêt ou de prairie. Pour une expérience à vivre de jour comme de nuit.
De jour, les rayons jouent avec les reflets de couleur. De nuit, ce sont les projecteurs parcourant la Nef qui créent des jeux de lumière fugaces.

Lieu d’expérimentation pour les visiteurs. Faisant partie de l’oeuvre, le public a pleine liberté de points de vue dans ce terrain de jeu plastique. La conception du parcours permet ainsi de multiplier les surprises. Après la première immersion à votre entrée, la vue saisissante sur le dôme du Grand Palais grâce aux miroirs installés au sol ne laissera aucun photographe amateur insensible.
Il n’est pas rare de croiser des groupes d’amis se tirant le portrait debout ou couchés à même le verre. Tandis que d’autres prennent la pose pour une séance photo fashion.

D’ailleurs, le public est invité à partager ses clichés les plus créatifs pour la section PHOTOGRAPHIER MONUMENTA mise en ligne sur le site officiel et le Tumblr.

Véritable évènement, Monumenta 2012 est aussi hautement attractif pour tout touriste et autre artiste étranger de passage à Paris, bien renseigné. Comme ici Jake Shears. Alors en pleine promotion du dernier album Magic Hour des Scissor Sisters, le leader du groupe n’a pas hésité à se faire tirer le portrait couché sur le miroir central. Photo ensuite partagée avec ses followers on twitter.

Excentrique(s) Travail in situ
Monumenta par Daniel Buren

Au Grand Palais
jusqu’au 21 juin 2012

Tous les jours sauf le mardi
De 10h à 19h le lundi et le mercredi
Et de 10h à minuit du jeudi au dimanche

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Galerie Intuiti Paris: Exposition SUNSHINE – first solo show de l’artiste Pierre-Loup Auger PROLONGATIONS

20 ans. L’artiste Pierre-Loup Auger n’a que 20 ans.
Autodidacte, il avoue avoir réellement débuter le dessin il y a 2 ans.
Alors qu’il poursuit des études d’art à Bruxelles et après une participation à une expo collective au Musée en Herbe en 2011, la Galerie Intuiti a choisi de braquer les projecteurs sur ce jeune homme et de présenter ses premières oeuvres.

Les passionné(e)s de graff se souviennent sans doute d’avoir croisé son coup de crayon à la soirée Street Kube Volume 2, qui s’est tenue le 20 mars dernier, passage Ruelle dans le 18e.
Sous les yeux d’invités curieux, bruyants et divertis par les propositions exposées au sein du Kube Hôtel, Pierre-Loup s’était attelé, studieux, le casque d’Ipod sur les oreilles sur une toile blanche.

L’oeuvre conçue en plein air, dans une fraîcheur toute nocturne, est exposée dans la rue des Coutures St Gervais, depuis le 26 avril.

Ce qui frappe chez ce jeune artiste c’est la précision du trait. Lors de l’exécution de la toile, la concentration était totale, malgré les nombreuses paires d’yeux qui se sont penchées sur son travail.
Malgré un ou deux verres de cocktail, l’amateur n’a pas pu être insensible à la maîtrise de Pierre-Loup Auger qui joue de son feutre noir comme d’autres de leurs bombes aérosol.


Et avouons que l’oeil bienveillant de Christophe de la Galerie Intuiti a commis un sans faute en exposant ce premier ensemble de toiles en noir et blanc.
Aucun titre donné aux oeuvres. L’interprétation est laissée à la libre appréciation de chaque visiteur.
C’est pour cela que l’équipe du blog se gardera bien de tout commentaire.


Une chose est sûre c’est que la cohérence de l’univers figuratif impressionne. Les références sont nombreuses, comme ici où l’on peut croiser sur une même toile Mister Jack de Tim Burton, la silhouette chapeautée made by André (graffeur et figure du Baron) que le Père Noël. Pas de thème à proprement parler, mais une composition faite d’une multitude de portraits.
Pour un résultat qui excite l’oeil en manque cruel de nouvelle sources de narration ambitieuses dans l’art contemporain.

Vous aurez compris qu’il faut s’approcher pour apprécier le travail du dessinateur. Car les sensations fortes sont aussi bien dans la vue d’ensemble que dans le détail.

A noter, pour célébrer cette première expo solo un tirage d’art est édité à 30 exemplaires seulement.
Plus d’une dizaine a déjà été réservée. Il faut faire vite.

Il est sûr que l’esprit de Picasso qui fait face à la galerie augure du meilleur pour la jeune carrière de ce prodige de la toile.

Exposition SUNSHINE de Pierre-Loup Auger
Galerie Intuiti
16, rue des Coutures St Gervais – 75003 Paris

Prolongations jusqu’au 23 mai 2012

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Exposition événement et évolutive : WILLEM PRESIDENT ! au Point Éphémère @Paris

Au soir du 6 mai 2012, la France risque de changer de couleur politique.
Mais pas seulement. La source d’inspiration d’un de nos plus talentueux dessinateurs satiriques de presse risque aussi d’arborer un nouveau visage.

Les 5 années de présidence de Sarkozy ont fourni un formidable terreau à l’humour de Willem, dans les colonnes du journal Libération.
Pour fêter ces années fastes en détournement, mauvais esprit, provocations et surréalisme aigu et aussi pour ne rien oublier des excès de notre hyper président, le Point Éphémère invite à se replonger dans une série de plus de 100 dessins en petit et grand format.
Le dessinateur se réservant le droit de faire évoluer l’exposition Willem Président! en l’agrémentant des dernières esquisses de la campagne en cours.

Et force est de constater que Willem prend un malin plaisir à accentuer les contradictions et les fausses notes de Nicolas S. tout en révélant la relative inertie d’une opposition en pleine désolation.
Le trait fin est d’une efficacité désarmante.

Le poids des mots n’a bien souvent plus de raison d’être face un tel génie du dessin.

Il se chuchote que parmi les visiteurs, certains ne cacheraient pas une précoce nostalgie face à la perte de leur tête de turc qu’ils avaient tant aimé détester et critiquer.
D’autant plus que DSK, qui nous réservait de savoureux coups de théâtre au cours de son hypothétique quinquennat,  s’est saboté en les livrant tous en une salve.

Bonne nouvelle toutefois. L’exposition est accompagnée du recueil de dessins, Plus jamais ça !, édité aux Requins Marteaux. L’occasion de célébrer la bonne santé de cette maison d’édition originale, engagée et téméraire qui était proche de la banque-route.

Vive les Requins! Et vive Willem !

Willem qui offre à chacun de ses lecteurs, une dédicace originale. Votre voisin(e) n’aura jamais le même dessin que vous.
Nous l’avons vérifié lors du vernissage.

Exposition évolutive Willem Président ! 

jusqu’au 10 mai 2012

Au Point Ephémère
200, quai de Valmy 75010 PARIS

Ouvert tous les jours de 14h à 19h
Entrée libre

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Exposition HELMUT NEWTON au Grand Palais: audace, glamour et humour – Paris célèbre le photographe – VIDEO

Paris célèbre le photographe Helmut Newton jusqu’au 30 juillet au Grand Palais.

Provocateur, maître du noir et blanc, passionné de polaroids, influenceur de génie et aussi “kidnappeur” selon sa femme June, au vue des nombreuses références présentes dans ses photos, l’artiste a célébré la sensualité de la femme tout au long de sa carrière.

Image de prévisualisation YouTube

La caméra de la fine équipe  est allée à la rencontre de deux correspondantes de médias étrangers, premières visiteuses de l’exposition. Raquel du journal espagnol El Mundo et Anne Christine de la radio allemande ARD nous confient leurs premières impressions.
Nous avons aussi réussi à poser deux questions à Philip Pavel, ancien directeur de l’Hôtel Château Marmont à Beverly Hills, acteur et ami du couple  Newton, présent lors du vernissage.

 Première rétrospective de l’oeuvre du grand photographe depuis sa mort en 2004, l’exposition offre un passionnant voyage dans l’audace, l’avant-garde, le glamour et le décalage. En effet, l’humour n’est jamais très loin dans les oeuvres exposées même quand il s’agit de nus.

Car le corps de la femme, telle l‘Olympia de Manet (1863), ne s’expose pas de manière systématiquement frontale dans l’oeuvre de l’artiste. Il y a un contexte, un cadre, une mise à distance parfois subtile qui détourne bien souvent le regard ou le divertit. Prenons par exemple l’autoportrait de Newton avec son épouse June, spectatrice assise et le mannequin Sylvia Gobbel en 1981.
Le résultat donne à voir bien plus qu’un nu. Il s’agit avant tout d’une scène de studio comme seuls quelques privilégiés pourraient y assister. Une mise en abyme d’une séance photo plus spontanée que posée aux dires de June, qui a démystifié, lors de la conférence de presse, le contexte de préparation de cette photo. Elle a justifié,  au passage, sa présence comme accidentelle, car elle patientait.

Mais, dans cet ensemble original, se dessine une relation toute particulière entre un artiste et une ville d’inspiration. Paris, après Berlin, s’est révélé un formidable terrain de jeu. Peut-être parce qu’il avait une vouait une passion certaine pour le créateur de mode Yves Saint-Laurent symbole du Paris chic de l’époque.

L’affiche de l’exposition n’a sans doute pas été choisie par hasard quand on sait que le modèle a pris la pose en 1975, rue Aubriot dans le 4e, lieu de résidence du couple Helmut et June à partir de 61.
S’en suit une vue plongeante sur le modèle Bergstrom, au-dessus de Paris.
Les clins d’oeil à la capitale ponctuent le parcours: une station de métro, l’Île Saint-Louis et un portrait de June

A noter que l’ensemble des tirages a été réalisé du vivant de l’artiste.

Exposition Helmut Newton
Grand Palais
Galerie sud-est – entrée avenue Winston Churchill

Ouverture tous les jours de 10h à 22h sauf le mardi – jusqu’au 17 juin 2012
Fermé le 1er mai
Prolongation jusqu’au 30 juillet 2012

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