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Théâtre : Court sucré ou long sans sucre ? un vaudeville moderne mis en scène par Jean-Muc Moreau avec Bruno Chapelle et Sylvie Audecoeur à la Comédie Bastille

Un couple adultérin, une consultante nymphoman, un client amoureux en secret et un collaborateur gaffeur, voilà les personnages aux trains joyeusement colorés de la pièce Court sucré ou long sans sucre ? Vous ne pouvez pas vous tromper c’est bien un vaudeville mais qui dépoussière le genre avec esprit et pépites.

Chloé et Patrick – qui dirigent Top Event, une agence de communication – doivent absolument décrocher le budget de la convention des Charcuteries Flocel afin de renflouer leurs comptes. Habituellement leur client et ami, Thierry, leur alloue d’office le “full budg” pour cette opé annuelle. Mais la fusion de la branche Europe et France de l’entreprise Flocel remet en cause cette attribution : Nancy l’adjointe anglo-saxonne – au-dessus – de Thierry est là pour veiller aux dépenses. Tout se passe plus ou moins bien jusqu’à ce que cette dernière ne décide d’assouvir ses pulsions sur – et non pas avec – Patrick. Heureusement, Aldo, le créatif un peu lourd, est là pour sauver la mise et s’occuper de la libido débordante de la miss.

Mise en scène par Jean-Luc Moreau, cette pièce est mener tambour battant. On évite les portes qui claquent à répétition mais pas les situations de quiproquos, ni le pote complice dont on aimerait se débarrasser et qui est resté caché dans le placard – de vrais fers de lance de ce genre théâtral. Chaque acteur est dans son rôle et les saillies font mouches. Pour une pièce affichant 10 bonnes années au compteur, c’est assez bluffant. Elle s’est fait, au passage, une petite cure de jouvence en collant à l’actu du moment et nouvelles technologies.

Il ne faut pas oublier de mentionner une “scène de lit” vraiment réussie avec Aldo qui surgit de derrière le canapé pour ses répliques et la partie musicale avec des détournements de chansons plutôt bien pensées d’Alexandrie Alexandra et d’autres que vous découvrirez sur place.

Un seul petit regret dans cette mise en scène : un défaut d’accent sur les anglicismes propres au jargon de la com’.
Alors le temps d’une soirée demandez-vous “court sucré ou long sans sucre ?” et partager 1h30 de rigolade à la Comédie BastilleToutefois attention ! Vous ne verrez plus vos relations de travail comme après cette pièce.

 

Court sucré ou long sans sucre ?

Depuis le 18 janvier 2014
Du mardi au samedi a 21h
Samedi et dimanche a 17h

à la Comédie Bastille

5, rue Nicolas Appert 75011 PARIS

Avec
Sylvie AUDCOEUR
David BASANT
Bruno CHAPELLE
Olivier YENI
Martyne VISCIANO

BON PLAN ! Tarif Jeune (moins de 26 ans) 10 € en fonction des places disponibles, réservation uniquement au téléphone auprès du théâtre ou sur place le jour même.

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HUMOUR : Dernières de la comédie policière PAS DE NOUNOU POUR THOUTMOSIS au Café de la Gare

 Dernière le 2 février pour la comédie policière désopilante Pas de nounou pour Thoutmosis au Café de la Gare.

Mais c’est qui au juste Thoutmosis ?
Non, ce n’est pas un chien, ni un quelconque animal de compagnie. C’est un bébé, effectivement mal baptisé à cause d’un père un peu trop original et quelque peu ébréché le jour de déclaration de naissance.

Ce petit dont les parents sont séparés depuis, est une charge de trop pour la gentille maman qui rêve d’une soirée pina colada. Elle décide donc de le céder temporairement à son père et sa compagne. Alain et Nathalie ont pourtant d’autres plans ce soir-là : ils ont un anniversaire à fêter.
Rajoutez à ce tableau, une concierge à l’accent non identifiable, le commissaire Galois et  l’inspecteur Letallec et vous obtiendrez une farce à rebondissements et quiproquos de tout bord.

Vous pensiez que les soirées galères (plusieurs le même soir) était votre lot régulier ? Prenez donc la direction du Café de la Gare et vous vous rendrez compte qu’il y a toujours pire. Toutefois, prenez garde avant de vous asseoir : les fous rires sont contagieux et certains soirs ce ne sont pas seulement les spectateurs qui rient aux éclats. Les comédiens prennent un malin plaisir à rajouter des répliques et à se surprendre les uns les autres, gardant leur sérieux avec difficulté.

Le couffin dans ce joyeux bordel imaginé par Bruno Lugan et mis en scène par Philippe Manesse a bien du mérite à trouver le sommeil.

PAS DE NOUNOU POUR THOUTMOSIS

comédie policière de Bruno Lugan
mise en scène de Philippe Manesse

 

avec Patrice Minet, Laurie Marzougui, Laeititia Vercken, Carole Massana, Christine Anglio et Philippe Manesse

les lundi et mardi à 20h30
lesvendredi, samedi et dimanche à 19h

au Café de la Gare
41, rue du Temple
75004 PARIS

 

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Spectacle – Déshabillez mots 2 : deux strip-textueuses réchauffent L’Européen – PROLONGATIONS !

Déshabillez mots 2 : prolongations pour cause de succès jusqu’au 5 janvier 2015 !

Nous avions aimé lorsque Flor et Léonore nous donnaient un petit cours de langue française expliquant tour à tour ce qu’est la pusillanimité, ou la procrastination. C’était le premier volet de Déshabillez mots.

C’est donc confortablement installés dans l’hémicycle du théâtre de L’Européen, transformé en studio de radio que nous avons découvert le deuxième volet de Déshabillez mots 2.1h30 de “streep texte”, c’est à dire des jeux de mots tricotés et détricotés, incarnés par deux artistes du verbe. Après neuf mois d’écriture ces deux grosses bosseuses, lectrices inconditionnelles ont trouvé une nouvelle série de mots à nous suggérer. Des termes qu’elles trouvent dans leur quotidien en fonction des situations qu’elles traversent ou des questions qu’elles se posent.

Photo by Philippe Delacroix

Flor et Léonore retournent les sens en se glissant dans la peau de ces nouvelles créatures de la langue française, s’interviewant mutuellement. Voilà leur défi, s’habiller de mots et les faire exister comme de vrais personnes. La brune et la blonde se muent donc à tour de rôle en compromis, en inconstance ou encore en politesse.

On sent une grande complicité entre ses deux femmes qui se sont rencontrées en jouant du Tchekhov il y a plus de quinze ans. Après être intervenues plusieurs saisons sur France Inter ces deux comparses ont retrouvé leur lieu de prédilection, la scène.

On débute avec Le Sympa, méprisé par sa propre mère, Mme la Sympathie qui le considère comme une amputation d’elle-même. Ce pauvre sympa semble un tantinet schizophrène tantôt amical ou enjoué, tantôt méprisant selon l’intonation.

Séduisantes, vêtues de noir et de strass les comédiennes nous font parfois rire aux éclats comme lorsque Léonore joue un point virgule, né de son papa point qui clôt les phrases net, et de sa maman hystérique toujours en cavale entre deux phrases. Ce point virgule qu’on ne sait jamais où mettre dans la phrase semble sacrément “amoché”!

Puis c’est Flor qui arrive sur scène comme une balle “survitaminée” sur une musique rock pour jouer le signe de ponctuation le plus “bankable” du moment… le Slash !

Le spectacle remporte l’adhésion des spectateurs et en particulier des femmes qui aiment lire les doubles sens dit-on. Chaque spectateur tire de l’évocation des mots un état d’apaisement ou de questionnement. C’est là tout l’art de ces deux artistes qui cisèlent un joli spectacle de poésie drolatique, tout en finesse, humour et sensualité. Une performance que ne renieraient ni Pierre Dac, ni Raymond Devos.

Ces deux linguistes coquines  – plus glam qu’Alain Rey ! – qui ont toujours un projet d’avance, caressent désormais le rêve de transformer ce spectacle en un programme court pour la télévision.

Déshabillez mots 2 affiche de Flor Lucienne et Léonore Chaix mise en scène Marina Tomé strip texte L'Européen spectacle humour théâtre radio Paris

Déshabillez mots n°2
écrit et interprété par : Léonore Chaix et Flor Lurienne
mis en scène : Marion Tomé

Reprise exceptionnelle du 16 octobre 2014 au 4 janvier 2015 !
du jeudi au samedi à 19h30
et dimanche à 16h30

à L’Européen
5, rue Biot
75017 PARIS

 by Hermine Mauzé

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HUMOUR : Court sucré ou long sans sucre ? avec Bruno CHAPELLE, Martyne VISCIANO & Sylvie AUDCOEUR par Jean-Luc Moreau à la Comédie Bastille

Après plus de 1000 représentations en 15 ans, 286 reprises à travers le monde et 10 ans d’absence, Court sucré ou long sans sucre ? revient à Paris et à la Comédie Bastille.

Cette fois c’est Jean-Luc Moreau qui passe à la mise en scène.
Et cette collaboration émane d’une envie réciproque entre la troupe, quasiment la même qu’à la création. Pour l’anecdote, le metteur en scène fût l’un des premiers spectateurs de la pièce en France.

Le pitch ? Une agence d’évènementiel s’apprête à recevoir Thierry Blanchard, un client fidèle, pour préparer la prochaine convention commerciale des Charcuteries Flocel, qui doit permettre à la société de remettre ses comptes à flot.

Mais s’ajoutant au “marasme agro-alimentaire ambiant”, une consultante nymphomane d’un grand cabinet d’audit anglo-saxon débarque pour superviser l’opération.
Jusqu’où faudra-t-il aller pour sauver le contrat ?
Quiproquos surréalistes, mensonges éhontés, passions exacerbées…
Un vaudeville accroché au monde un peu fou de la communication: c’est très rare !

10 ans que ce succès n’avait pas été joué, et aux dires d’un des auteurs, Olivier Yeni (patron d’une société d’évènementiel), il n’a pas fallu beaucoup réadapter le texte pour le mettre au goût du jour.
La troupe est impatiente de remettre le couvert sous la houlette de Jean-Luc Moreau: un oeil neuf  sur le texte et le jeu des comédiens donc une mise en scène plus acérée et percutante encore.
De quoi nous donner de bonnes tranches de rires  sur un univers unique aux codes si particuliers.

Alors ne tardez pas pour réserver et courir voir Court sucré ou long sans sucre.

Court sucré ou long sans sucre ?

A partir du 18 janvier 2014
Du mardi au samedi a 21h
Samedi et dimanche a 17h

à la Comédie Bastille

5, rue Nicolas Appert 75011 PARIS

Avec
Sylvie AUDCOEUR
David BASANT
Bruno CHAPELLE
Olivier YENI
Martyne VISCIANO

BON PLAN ! Tarif Jeune (moins de 26 ans) 10 € en fonction des places disponibles, réservation uniquement au téléphone auprès du théâtre ou sur place le jour même.

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HUMOUR : Même pas vrai ! avec Bruno Madinier & Raphaëline Goupilleau au Théâtre Saint Georges

Même pas vrai ! c’est un couple qui affiche 20 ans de mariage au compteur.
Un couple qui cherche à rebooster la flamme et qui du coup emporte tout sur son passage, fils, amis et un bout de décor.

La pièce mise en scène par Jean-Luc Revol a entamé un tour de France au mois de septembre dernier, embarquant les rires au passage.
Après deux mois passés à Lyon, Même pas vrai ! nous arrive à Paris fin janvier pour un début d’année amical et jubilatoire.

A juger de l’ambiance qui règne dans les coulisses, l’entente entre les comédiens n’est pas fictive. Ce qui nous laisse présager d’une entrée sur la scène du Théâtre Saint-Georges en trombe.

Vous nous trouvez un peu sûrs de nous ?
La pièce est passée devant le plus intransigeants des thermomètres un soir d’automne dans la ville d’Orange : un pompier volontaire présent dans les coulisses.
A la fin des saluts, ce dernier s’approche de Raphaëline Goupileau pour lui faire le baisemain et de préciser : “d’habitude je m’endors, mais ce soir j’ai tenu tout le long !”

 Les deux auteurs trentenaires, Nicolas Poiret et Sébastien Blanc, avouent modestement qu’ils écrivent ce qu’ils aimeraient voir sur scène.
Gageur de la sincérité de leur démarche et des surprises qu’ils nous réservent.

Au fait saviez-vous que Raphaëline Goupilleau et Bruno Madinier étaient faits pour s’aimer ?
La preuve : ils avaient participé à 3 lectures de pièces où ils interprétaient déjà un mari et une épouse avant que le metteur en scène de Même pas vrai ! ne leur mette définitivement le grappin dessus.
Classe !

Même pas vrai !
Du Mardi au Samedi 20h30 et matinées samedi 17h

De : Nicolas Poiret, Sébastien Blanc
Mise en scène : Jean-Luc Revol
Avec : Anne Bouvier, Bruno Madinier, Christophe Guybet, Raphaëline Goupilleau, Thomas Maurion, Valérie Zaccomer
Décors : Stéfanie Jarre

au Théâtre Saint-Georges
51, rue Saint-Georges
75009 PARIS

 

BON PLAN : Premiers aux premières du 25 au 31 Janvier 2014 avec 50% sur toutes les places ! 

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CONCOURS à gagner des invitations pour Les Décaféinés et leur Dépression Musicale au Théâtre Trévise : dernière le 4 janvier 2014

 Ce drôle de couple de comiques qui aime lancer la chansonnette à toutes occasions et parfois dans le plus simple appareil – comme pour son célèbre sketch d’Adam et Eve – est sur la scène du Théâtre Trévise jusqu’au 4 janvier 2014.

Du mardi au samedi, Les Décaféinés, Rémi Deval et Clément Parmentier, vous envoient leur déprime en pleine gueule.
Et le pire, c’est que vous en redemanderez.
Vous voulez parier ?

Pas de longs discours, juste un extrait d’un de leurs passages dans l’émission de Ruquier « On n’demande qu’à en rire » pour vous convaincre de leur don inné pour l’humour et la chanson à texte.

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CONCOURS

LES TOUTES DERNIERES INVITS sont à gagner pour le spectacle des Décaféinés au Théâtre Trévise les:
–  jeudi 26 décembre

– vendredi 27 décembre

– mercredi 1er janvier

– jeudi 2 janvier

– vendredi 3 janvier

 

ENVOYEZ-NOUS vite un mail avec vos prénom et nom accompagnés de la date de votre choix (bien préciser Décaféinés en objet du mail) à : usofparis@gmail.com

Les heureux gagnants de 2 invits chacun seront les premiers à nous envoyer un gentil message.
Ils recevront un mail de confirmation.

Bonne chance à tous et toutes!

Dépression Musicale par Les Décaféinés


au Théâtre Trévise
14, rue de Trévise
75009 PARIS

du mardi au samedi 20h

 Plus de jeux concours
 Création de concours facebook

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Interview de Philippe MANESSE comédien & directeur du Café de la Gare – 45 ans de spectacles !

Une soirée au Café de la Gare ne peut laisser indifférent aucun passionné de théâtre en recherche d’humour et de chaleur.
L’ambiance familiale, la convivialité qui se répand dans la cour aussi bien que dans la salle sont des raisons de ne vous faire regretter parfois de ne pas avoir une vie de bohème. Saviez-vous que le célèbre café théâtre fête ses 45 ans cette année ?

Saltimbanque, Philippe Manesse, le directeur de cette institution du Marais, l’est et le revendique.
A la sortie de la pièce aPhone écrite par son fils Jérémy et dans laquelle il partage l’affiche, le patriarche cabot nous invite à sa table, design – un panneau de circulation recyclé – pour nous conter les grandes heures de ce théâtre, les succès et les leçons du métier.

INTERVIEW de Philippe Manesse

 

UsofParis : Qu’est-ce qui vous incite à choisir de programmer une pièce ?
Philippe Manesse : D’abord, l’envie programmer des gens qui travaillent comme nous, qui sont sous-médiatisés et qui ne se prennent la tête sur leur ego. Point essentiel : on est tous payés pareil. Ça élimine un certain nombre de troupes qui fonctionnent autrement. Car il est très difficile de construire une troupe, ça ne se fait pas en 5 minutes. Les comédiens ont besoin de temps pour s’entendre. Nous avons une façon de faire différente des autres théâtres.

Le théâtre est artisanal. Même les grandes salles le sont. Ne serait-ce que parce que l’on ne peut pas mettre plus de 500 personnes dans une même salle. Ça marche avec les one-man-show qui ont une présence médiatique forte. Mais nous nous n’avons pas notre place à la télévision.

Quel regard avez-vous sur votre activité ?
Le théâtre est un drôle de métier. La preuve : Meetic. Je m’y suis inscrit, sans payé (rires) pour avoir une vue sociologique. Et je ne crois pas me tromper en disant que 80 à 90 % des nanas qui sont sur ce site de rencontres disent avoir comme hobby, le théâtre. C’est incroyable. Si elles disaient vraiment ce qu’elles pensent, le théâtre n’aurait pas de problème. Mais la moyenne nationale est un spectacle par an, par français.

Qu’est-ce qui vous motive encore ?
Faire le con sur scène ! (rires) Tant que j’arrive à faire ça, je suis content.

Même avec les emmerdes  ?
C’est obligatoire ! Y’a pas d’autre choix. D’ailleurs ça fait 30 ans que ça dure. Je me souviens quand je suis arrivé, j’ai senti tout de suite que si les autres membres du Café de la Gare continuaient sur leur lancée, on irait droit dans le mur. En 1969, c’était vraiment n’importe quoi. Il n’y avait pas de billetterie et pas de fiches de paie. Et au bout d’un moment, ça a coincé. Le mot d’ordre était la politique de l’autruche.
D’une façon non officielle, j’ai commencé à avoir une politique vis-à-vis de l’Ursaff avec qui nous avions une dette d’1 million de francs à l’époque (152 000 euros environ). J’envoyais tous les mois 3 000 francs (450 euros) en leur disant qu’on ne pouvait leur donner plus pour le moment. Et ça a duré jusqu’à ce qu’on prenne un spectacle de l’extérieur: Thé à la menthe ou t’es citron ? en 1992.

Justement, parlons de cette pièce qui est  toujours à l’affiche (dans un autre théâtre) : Thé à la menthe ou t’es citron ?
L’aventure a commencé par location de la salle pour une soirée organiser afin de faire venir des directeurs de salle. Ça m’ennuyait un peu de leur faire payer, mais la troupe était sûre de remplir. Le soir, tout le public fidèle de la troupe était présent ; par contre aucun directeur de salle, comme d’habitude. Car c’était une troupe d’amateurs.
A la suite, j’ai proposé de les aider pour la mise en scène. Et on a débuté au mois de juin. Au départ avec 20-30 places payantes par soir. Il a fallu 8 mois pour avoir une salle pleine. Et puis le carton, ce qui nous a permis de rembourser totalement l’Ursaff, 15 ans après.
Je suis, en quelque sorte, le premier producteur de Thé à la menthe et t’es citron ? Je faisais les fiches de paie. Je reprenais la direction d’acteurs. Ils n’avaient, en fait, pas l’habitude du succès, et surtout en avaient peur. Plus ça marchait, plus ils se posaient de questions et plus ils étaient inquiets.  Mon principal conseil était : “ne forcez pas, soyez les plus sincères possibles !”

 

Quels retours de spectateurs au cours de ces nombreuses années vous ont rendu heureux ?

Que j’étais le meilleur ! (rires) Ça me touche beaucoup et ça arrive souvent. Le public me dit que j’étais le meilleur comédien dans telle pièce, comme pour aPhone –  faut préciser que je suis à la sortie pour vendre le programme, ça facilite ! Et je sais que beaucoup de ceux qui viennent me voir sont des spectateurs qui me suivent depuis longtemps.
Et me disent aussi : “bravo pour le choix des spectacles“. Finalement, je n’ai pas beaucoup de mérite, car bien souvent ce sont les spectacles qui choisissent le Café de la Gare.  Car ce sont des équipes qui partagent notre état d’esprit, où il n’y a pas de tête d’affiche et qu’aucun théâtre ne veut. Je n’ai eu qu’à attendre.

Est-ce que les comédiens qui sont passés au Café de la Gare sont reconnaissants ?
Oui et non (rires). Oui intellectuellement. Mais ils reviennent rarement. Sur 40 ans, tous les gens qui sont passés, on les revoie pas souvent. Parce qu’on est décalé par rapport à la réalité qu’ils vivent tous les jours.Il y a progressivement une sorte de gêne qui se crée dans ce milieu. C’est étrange.
Par exemple, quand  j’avais fait une pièce avec Sotha et que j’avais demandé pour les voix des guests comme Thierry Lhermitte qui avait accepté. Une fois l’enregistrement réalisé, il n’est jamais venu voir le spectacle.

Quel est le souvenir que vous aimez rejouer dans votre tête ?
Le truc le plus performant et hallucinant pour moi a été de jouer Pissenlit dans Le Graphique de Boscop en 1975. Ça faisait deux ans que je faisais de la comédie, et je jouais un débile mental sur scène. Et je n’ai jamais autant cartonné de ma vie qu’avec ce rôle. Le public était fasciné. Je levais le petit doigt et tout le monde était mort de rire.
Je me souviens que j’étais assis sur scène, les autres comédiens autour de moi. Sotha jouait ma soeur et Romain Bouteille mon père. On était une famille d’éboueurs. Je ne faisais pourtant pas grand chose et Sotha se retournait vers moi pour me dire: “arrête, arrête, on n’arrive plus à jouer !”
Mon autre fierté a été de faire rentrer le théâtre dans le fond de soutien.

 

Quelques mots sur la création Pas de Nounou pour Thoutmosis.
Avoir un théâtre, c’est bien. S’en servir, c’est mieux ! (rires) Il s’agit d’une comédie policière déjantée et pas du tout réaliste, écrite par Bruno Lugan. Le pitch ? C’est une histoire compliquée ! (rires)

Quelle est la principale leçon que vous avez reçue de ce métier ? 
Que tout seul, c’est plus chiant que quand on est à plusieurs ! C’est évident.
Par exemple, Sotha m’avait écrit un one-man-show.- elle m’avait fait un sale coup, elle m’avait donné le texte 3 semaines avant la première. Quand on est seul en scène, c’est terrible et le plaisir est moins intense que quand on est en troupe. Quand j’ai des partenaires, j’aime bien les embêter, faire des blagues chaque soir.

Pas de nounou pour Thoutmosis
comédie policière de Bruno Lugan

mise en scène : Philippe Manesse

Avec : Philippe Manesse, Patrice Minet, Laurie Marzougui, Laeititia Vercken, Carole Massana et Christine Anglio

le lundi et mardi à 20h
et du vendredi au dimanche à 19h

 

Café de la Gare
41, rue du Temple
75004 PARIS

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MUR d’Amanda Sthers avec Rufus & Nicole Calfan au Petit Théâtre de Paris

Reprise de la création Mur signée Amanda Sthers. Courte pièce délicate, relevée et joyeuse, à l’affiche du Théâtre de Paris du 4 juin au 6 juillet 2014.

Une institutrice et un colonel, tous deux retraités, n’ont pas forcément des corps de métier qui font bon ménage.
Ajoutez à ceci le fait qu’ils soient voisins et qu’ils partagent une cloison en commun ainsi qu’un amour pour l’échange épistolaire, vous obtiendrez un échange pimenté. Et à y regarder de plus près, tout part d’un manque de chance pour ces deux-là.

La belle Mademoiselle Duchène se met à l’ouvrage en voulant rattraper une passion inassouvie : la pratique du piano. Le Colonel Chaudron de l’autre côté du mur ne l’entend pas de cette oreille – très sensible.

S’amorce un dialogue savoureux entre les personnages au caractère bien trempé, à la plume assurée et à la répartie cinglante. Les dialogues sont des petits moments de grâce jubilatoire.

Traitée de manière burlesque par la mise en scène d’Anne Bourgeois, l’échange ne manque pas de rythme et de délicates inventions scéniques pour dynamiser l’ensemble.
Les accessoires, les déplacements des acteurs sont toujours dans la justesse permettant aux deux acteurs une interprétation de haute volée.

Mur-avec-Rufus-et-Nicole-Calfan-au-Petit-Théâtre-de-Paris-pièce-Amanda-Sthers-Anne-Bourgeois-salut-photo-scène
Ainsi face aux spectateurs qui n’en perdent pas une miette: un Rufus rigide et sec et une Nicole Calfan espiègle et provocante.
Les portes vont assez vite s’ouvrir, permettant aux dialogues vont se poursuivre sur le palier, puis se finir dans l’appartement de l’un pour un conciliabule à l’amiable.

Cependant, les esprits s’échauffent tout autant qu’ils s’attirent.
Et les rebondissements ne vous laisseront pas de repris.

A découvrir d’urgence en sortant du boulot.

Affiche pièce MUR d'Amanda Sthers avec Rufus et Nicole Calfan au Petit Théâtre de Paris rue Blanche mise en scène Anne Bourgois

MUR

avec Nicole Calfan & Rufus
une pièce d’Amanda Sthers
mise en scène : Anne Bourgeois

au Théâtre de Paris
Salle Réjane

15, rue Blanche

75009 PARIS

du mercredi au samedi à 19h
dimanche à 17h
durée 1h10

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Humour: aPHONE de Jérémy Manesse au Café de la Gare & autres petits tracas de nos smartphones

APHONE ou les petits tracas de nos chers smartphones

Imaginez qu’un jour votre téléphone – qui vous doit tout – finisse par vous dépasser.
Qu’il puisse réussir, à force de progrès toujours plus fous, à répondre à votre place par exemple.
Science-fiction ? Pas si sûr !

Et pour vous faire à l’idée de ce téléphone super high-tech, rendez-vous au Café de la Gare pour découvrir les nouvelles options.

Après la rencontre du savant fou à l’origine de cette idée géniale, Steve Nielz, fondateur et président d’Ipple, passage aux travaux pratiques. Plusieurs situations cocasses s’enchaînent pour révéler avec jubilation les pires cas de figure quand l’appareil aPhone dépasse son maître et se met à buguer.

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 Cette pièce n’est pas qu’une comédie; ne vous attendez pas à une succession de sketches.
Ce téléphone intelligent est en fait le fil d’Ariane de l’histoire qui d’un seul coup franchit un très haut niveau dans la (science-)fiction pour tourner au véritable conte moderne ancré dans notre époque.

Les six comédiens se font plaisir sur scène et nous aussi. Folie de l’histoire, démesure dans la mise en scène : vidéos, jeux de lumière travaillés, effets spéciaux, cascades et chorégraphie. Sans oublier, l’exercice d’analyse du récit en cours lors d’une parodie d’émission télé hilarante.
Il est rare dans un café-théâtre de voir un tel show de la scène d’ouverture jusqu’au final grandiloquant.

Si vous aimez la comédie décalée, les rebondissements inattendus et le spectacle, aPhone a tous les arguments pour vous plaire.
APhone est un O.V.N.I dans les productions parisiennes à l’affiche actuellement.
D’autant que son auteur, Jérémy Manesse assume, pour notre plus grand plaisir, ses références à la bande dessinée et comics américains – Watchmen, pour les connaisseurs – qui ponctuent cette pièce désopilante.

APHONE 
de Jérémy Manesse

 

avec Christine Anglio, Morgane Bontemps, Odile Huleux, Benjamin Alazraki, Jérémy Manesse et Philippe Manesse
Costumes: Sotha et Nils Zachariasen
Décors: Philippe Manesse et Nadine Monnier
Musique: Sarah Manesse

les samedis et dimanches à 17h

Café de la Gare
41, rue du Temple
75004 PARIS

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Thé à la menthe ou t’es citron ? la pièce CULTE au Théâtre de la Renaissance

Avouons, il est parfois des pièces pour lesquelles, malgré le succès populaire, nous ne franchissons pas le guichet billetterie pour autant. Allez savoir pourquoi, avec son Molière sur l’étagère depuis 2011, les bons papiers et le bouche-à-oreille, notre équipe a fait de la résistance vis-à-vis de Thé à la menthe ou t’es citron ?

Et, nous assumons que nous avons tort parfois de retarder la découverte d’une pièce.
Mais pouvions-nous nous attendre à pareil dérapage ? Voire à cette “catastrophe” théâtrale ?

Une scène de théâtre, un décor qui n’est pas terminé, des acteurs répétant une pièce de boulevard pendant que machino et costumière règlent les derniers détails.
Voici en quelques mots le pitch de la pièce la plus jouée à Paris ces dernières années et qui n’en finit pas de jouer les prolongations du Théâtre Fontaine au Théâtre de la Renaissance.

Au début tout semble sur les rails, malgré l’accent surréaliste de la comédienne interprétant une Américaine parlant français.
Et l’acteur face à elle qui a du mal à enchainer certains bons mots.
Et puis, un verre d’eau enraye la mécanique. Ce sera le verre de trop pour la comédienne.
Tout dérape dans un torrent de rires. Quiproquos, gossip sur l’actrice absente, erreur de casting et lourdeur d’un second rôle sont le lot d’une metteur en scène redoublant de calme et de techniques toutes personnelles de diversions.

La catastrophe arrive plus tard.
Au second acte, quand nous est enfin donné à voir la pièce lors de sa première.
Nous dirons juste que le décor, fait de carton-pâte, va être mené à rude épreuve. Que les acteurs castés vont se révéler plus surprenants que ce que laissait présager les répétitions.
Et qu’il est difficile de ne pas penser aux ratés du spectacle de fin d’année de votre bambin ou de la pièce de la troupe amateur de votre cousine.

La palette des vrais acteurs est de haute volée.
Bernard Fructus, interprète du premier rôle, est parfait dans le nigaud pistonné.
Nous n’avons pas boudé notre plaisir de retrouver Urbain Cancelier dont le personnage est lourd en propositions et vannes à deux euros.
Michel Lagueyrie en grande forme.

Bref, c’est La sortie à faire jusqu’en 2015 et à conseiller à vos amis qui passeront leurs prochains week-ends prolongés ou leurs vacances à Paris.

THE A LA MENTHE OU T’ES CITRON ?
jusqu’au 4 janvier 2015

du mardi au samedi 20h30
matinées le samedi à 17h et dimanche à 16h

au Théâtre de la Renaissance
20 boulevard Saint-Martin
75010 PARIS

Comédie de Danielle NAVARRO-HAUDECŒUR et Patrick HAUDECŒUR
Mise en scène : Patrick HAUDECŒUR

Avec en alternance : Sandra BIADALLA, Urbain CANCELIER, Nathalie CERDA, Bernard FRUCTUS, Guillaume LAFFLY, Marie LENOIR, Eliza MAILLOT, Jean-Luc PORRAZ, Edouard PRETET et Isabelle SPADE

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