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La cerise sur la pizza : parfait combo italo-marseillais dans l’assiette

Si vous ne connaissez pas La cerise sur la pizza, réservez vite une table à la nouvelle adresse du restaurant qui vient d’ouvrir Rue de Bretagne à Paris, après Belleville et Saint-Paul.
Au menu, des pizzas exclusivement. Des assiettes qui fleurent bon l’Italie, avec l’accent marseillais. 
De quoi nous donner l’eau à la bouche rien qu’en poussant la porte.

L’amour des produits

C’est sûr que Kader, le patron, l’a chevillé au corps cet amour de la pâte.
Ce Marseillais débarqué à Paris il y a 20 ans, après des formations à Londres et en Finlande, met dans ses pizzas le soleil de la Côte d’Azur. Mais pas uniquement.

La cerise sur la pizza

En effet, tous les produits qui composent ses recettes proviennent directement d’Italie (ainsi que les vins de la carte). Et comme toujours, cela change le goût ! Mais le secret de la réussite de la Cerise sur la pizza réside aussi dans la pâte. Ici, elle est fine et étalée. Et ce qui la rend si légère c’est une fermentation lente de trois jours.
Pour le reste, c’est un tour de main et des recettes assez originales que Kader a conçues avec son ami Jean-Edouard.

La pizza made in Marseille !

A la carte, Kader et Jean-Edouard proposent 22 pizzas salées baptisées d’un doux nom de quartier marseillais.

La préférée du boss ? La Joliette, en référence au quartier du port proche du MUCEM. Olives, anchois, mozzarella buffala et persillade. On est au cœur de Marseille et des saveurs du sud.

La cerise sur la pizza
La Canebière

Lors de la soirée d’ouverture, on a pu goûter à La Goude (tomate, mozza, bresaola, roquette, parmesan),  Le Panier (tomate, mozza, scamorza, saucisson piquant, roquette et La Canebière (tomate, mozza, anchois, câpres).
Trois pizzas plutôt simples mais aux saveurs vives en bouche. La simplicité n’est donc pas l’ennemi du plaisir même si notre cœur balance pour les pizzas un peu plus fournies, en général.

La cerise sur la pizza
La Goude et La Panier

La cerise sur la pizza

Rue de Bretagne : une ambiance

Côté déco, tout est chiné par Kader.
Alors, oui les chaises ne sont pas toute les mêmes. Oui, c’est très rustique. Et c’est plutôt cosy finalement.
Mais malgré tout, il se dégage du lieu une certaine authenticité. On se sent bien dans ce resto. L’étage est agréable et offre un vue agréable sur la rue, à défaut de la mer.

La cerise sur la pizza
Seule nuisance possible à notre bien-être : la circulation. Mais c’est un petit inconvénient bien surmontable quand on apprécie les produits de qualité.

Une adresse à adopter sans hésitation.

La cerise sur la pizza

La cerise sur la pizza

Rue de Bretagne
Lundi au Dimanche : 11h-15h et 19h-23h

Saint-Paul
Lundi au Vendredi : 12h-22h30
Samedi et Dimanche : 12h-22h30

Belleville
Lundi au dimanche : 12h-14h30 et 19h-22h30

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Not Afraid of Love : LA rétro incontournable de Maurizio Cattelan

C’est la rétrospective artistique de l’année que nous propose la Monnaie de Paris : Not Afraid of Love de Maurizio Cattelan.
Artiste à la retraite depuis 2011, l’Italien est connu pour des œuvres provocatrices, volontairement ou pas, et souvent autobiographiques.
En pénétrant dans cette exposition composée de 17 installations majeures, il faut oublier ses préjugés et se laisser envahir par un univers surréaliste.
Entre réflexion, humour et philosophie, le coeur d’USofParis bat pour le monde de Cattelan.

Novencento
Novencento

Post-requiem show

Après son ultime All, présentée au Guggenheim à New York, Maurizio Cattelan annonça sa retraite artistique.
Not Afraid of Love est donc la première grande rétro présentée en Europe depuis. Un parcours de 17 œuvres sélectionnées par l’artiste lui-même. Un défi, quand on connait sa révulsion à faire un choix.

A la base, je n’étais pas conquis par le travail de Maurizio Cattelan.
Souvenir de sculptures provocatrices, de reportages pas forcément éclairants sur son travail.
Il faut parfois reconnaître que l’on peut avoir des idées préconçues et qu’elles peuvent être levées. C’est donc sans grande conviction que je me rends à cette visite privée à la Monnaie de Paris.

Un éclairage bienvenu

Notre guide-conférencier, Mathieu, nous propose de jeter un œil nouveau sur Not Afraid of Love. Et comme tous les visiteurs ne pourront bénéficier de ces explications, je vous conseille grandement de lire les cartels des œuvres. Ils apportent un certaine
distanciation et offre une nouvelle appréhension de celles-ci.
Original ! La Monnaie de Paris a aussi proposé à des personnalités de donner leur interprétation, selon leur sensibilité, sur le travail de Cattelan :
Audrey Azoulay (Ministre de la Culture et de la Communication), Christian Boltanski, Charlotte CasiraghiChristian Lacroix, Olivier Py, Elisabeth Quin, Guy Savoy, Oliviero Toscani… une quarantaine en tout.

Charlie Don't Surf
Charlie Don’t Surf

Il y a donc toujours une double lecture dans le travail de Cattelan. Il faut passer la première impression de rejet ou de trouble, face à ces corps en souffrance, pour comprendre.
Pour faciliter cette adhésion à son travail, voici une mise en lumière de cinq œuvres de l’exposition.

Not Afraid of love : décryptage

Sans titre  (La Donna Crocefissa) : premier contact

C’est la première installation que vous croiserez en arrivant à la Monnaie de Paris, avant même d’acheter votre ticket.

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On peut voir dans cette femme crucifiée un hommage à Francesca Woodman. Cette photographe, établie à New York, avait  l’habitude de se mettre en scène, tout comme Maurizio Cattelan. Ce dernier reprend ici une photo mythique de la photographe.

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Deux éléments à noter : la sculpture est présentée dans sa caisse de transport : une façon signifiante de marquer le statut de création. Présentée hors de sa boite, elle prendrait une autre signification, se fondrait plus facilement dans le décor. Et la saleté visible sous les pieds renvoie aux peintures du Caravage. D’ailleurs, il fut longtemps décrié pour le réalisme de ses représentations.

La Nona Ora : une provocation ?

C’est bien l’une des deux pièces emblématiques qui commence véritablement l’exposition : le Pape Jean-Paul II écrasé par une météorite.

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Depuis 1999, cette statue de cire a déchainé les passions.
Cattelan a réfuté l’anti-catholicisme de cette vision.
Le titre (La Neuvième Heure) est une référence à l’heure de la mort du Christ. L’ancien pape étant en habits sacerdotaux, on peut y voir un symbole de l’homme écrasé par sa charge, sa fonction.  Et à travers la vie de Maurizio Cattelan on peut aussi y percevoir une image plus freudienne, celle de la mort du père.

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Dans le miroir qui fait face à la sculpture, on découvre la “croix” de La Donna et les pattes du cheval de Novencento. Ces dernières affleurent tout juste sans passer devant la femme. Tout en minutie. On retrouve cette volonté de perspective dans toute l’exposition.

Sans titre, 2001 : d’un monde à l’autre

Je préfère prendre des interprétations aux autres plutôt qu’en donner
Cette phrase de Cattelan est vraiment révélatrice de son univers. Chacun prend ou trouve, ce qu’il veut dans son art. Il faut se l’approprier.

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Et quand Cattelan se représente c’est toujours via une caricature, en plus petit.
Ici, il transperce réellement le sol du musée. Un collaborateur de la Monnaie de Paris a vraiment le double de Cattelan dans son bureau !
Face à cette sculpture en cire, un miroir (installé pour l’occasion), dans lequel l’artiste semble se regarder.

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Il passe une tête dans l’établissement pour se voir dans le reflet et semble se dire “C’est bien moi qui suis exposé dans un musée ? ” C’est l’interprétation introspective.
Mais on peut aussi y voir une version politique. La statue étant réellement juchée sur une pyramide de livres, l’explication pourrait être : l’éducation conduit à la culture.
Un éclairage tout autre car Cattelan a toujours eu un rapport difficile avec l’école. Celui-ci est évoqué avec Charlie Don’t  Surf, dans la salle suivante.

All : une résurgence du passé ?

Neuf gisants en marbre : une façon simple de décrire cette installation.
Sauf qu’il est rare de voir des gisants recouverts d’un voile. Est-ce un renvoi vers le passé de Cattelan qui a travaillé dans une morgue ?

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Car, ici, il ne montre pas la mort, il la suggère avec ces silhouettes.
Et on est simplement stupéfait par ces drapés sculptés. Un hommage à la dextérité des artistes de Carrare d’où provient le marbre. Il y a dans ces neufs défunts une telle fluidité qui rend le travail de sculpture très aérien. Chaque pièce pesant 300 kg environ, elle semble comme dégagée de ce poids.

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Choisi avec minutie – volontairement avec le minimum d’inclusions pour un rendu plus esthétique – ce marbre donne sa pleine uniformité à cette composition. Ces deux choix (uniformité et unicité) créent un problème de taille : si l’une des neufs sculptures est abimée ou cassée, il faut refaire la série en entier.

Him : la plus contestée !

Lui (Him) celui que l’on n’ose pas nommer : le mal absolu.
Lui est en prière, agenouillé de manière catholique.
Lui questionne l’acte de contrition : une doctrine fondamentale pour cette religion. Pourra-t-on lui pardonner un jour ?

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L’autre interprétation que l’on peut faire avec cette statue de cire est se confronter à ses peurs, leur faire face pour les vaincre. Mathieu, notre guide, fait un parallèle surprenant avec les films d’horreur pour illustrer son propos. En effet, pour survivre à des monstres comme Freddy Krueger ou Candyman, le héros doit les affronter en face-à-face.

Reste une dernière question : peut-on représenter celui qui incarne le mal absolu ?
Cette sculpture est le prêt d’un collectionneur américain qui a fui l’Autriche durant la seconde guerre mondiale. Lui-même l’expose dans son salon. Une façon de clore le débat autour de cette question.

Une mise en scène en miroir

Maurizio Cattelan a vraiment mis un soin extrême dans la mise en scène de son travail.
Il y a toujours un jeu de perspective, un placement précis des pièces dans les salles.
Et parfois c’est très subtil, comme avec ces deux labradors qui semblent surveiller, chacun de son côté, une des deux portes de la salle.

"Je suis le petit poussin, et les chiens c'est ma famille"
“Je suis le petit poussin, et les chiens c’est ma famille”

 

Au final, cette rétrospective de Maurizio Cattelan est pleine de finesse et de clins d’œil.
Ce n’est pas pour cela que vous ne serez pas chahuter par cet ensemble de pièces que vous découvrirez. Vous pourrez donc être ému, énervé et même rire devant le travail de l’artiste italien.

LE PLUS : Parcourir Not Afraid of Love à la nuit tombée offre aussi une toute autre ambiance.
Privilégiez la nocturne du jeudi soir.

By Emmanuel

Not Afraid of Love

exposition de Maurizio Cattelan

jusqu’au 8 janvier 2017
Tous les jours de 11h à 19h
Nocturnes les jeudis jusqu’à 22h

Monnaie de Paris
11, quai Conty
75006 Paris

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Les Spécialistes du Jambon de Parme : un label garantie de qualité & saveurs

Tout est bon dans le cochon, mais le meilleur, c’est la cuisse, qui est à l’origine du jambon. L’un des plus réputés étant le prosciutto  di Parma – jambon de Parme -, normal qu’un réseau de distributeurs agréés s’organise et se baptise : Les Spécialistes du Jambon de Parme. C’est dans l’épicerie RAP que nous avons fait connaissance de ce nouveau label.

Ce label Spécialistes du Jambon de Parme, avec son site internet dédié et géré par le Consortium du Jambon de Parme, permet de trouver les magasins dans lesquels les meilleurs conseils vous seront donnés sur le choix de votre jambon, en France mais aussi dans 8 autres pays à travers le monde.

Nous avons beaucoup appris sur ce jambon d’exception lors de cette rencontre. Voici nos découvertes.

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Prosciutto di Parma

Le “Parme” c’est avant tout une tradition et pour mériter cette AOP (Appellation d’Origine Protégée) toutes les étapes – de l’élevage des porcs à la fabrication du jambon – doivent se dérouler en Italie, dans une région très délimitée de la province de Parme, entre les rivières Enza et Stirone.

Large White, Duroc, et Landrace sont les races dont sont issues les cuisses qui seront transformées, au bout de 9 mois d’élevage minimum, en cette chair rouge et douce.

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Le vent et  le sel : l’art du Maître Saleur.

Pour obtenir le label “Jambon de Parme”,  les producteurs doivent respecter la tradition ancestrale. Nous ne vous détaillerons pas toutes les phases de travail, mais sachez qu’il y a sept étapes bien précises pour donner toutes ses qualités à ce jambon.

Après l’abattage et le découpage de la cuisse, l’étape la plus importante est la salaison. Une bague d’identité précisant le mois et l’année de mise en maturation est scellée sur chaque cuisse.

Photo by Consortium du Jambon de Parme
Photo by Consortium du Jambon de Parme

Le maître saleur recouvre ensuite la viande de sel. Après sept à dix jours, la cuisse est à nouveau frottée avec du sel puis remise en chambre froide, de 1 à 4°C, pour quinze à dix-huit jours. Une correction de la salaison peut suivre ou non selon l’avis de l’artisan.
S’il se trompe dans ses dosages, il peut compromettre toute une production.
Le maître saleur est la pierre angulaire de la fabrication du Jambon de Parme : c’est le maître affineur, le maître de chai du Jambon !

Photo by Consortium du Jambon de Parme
Photo by Consortium du Jambon de Parme

Du sel et rien d’autre !

Après trois mois de repos pour que le sel pénètre les chairs,  le jambon aura perdu près de 10% de son poids. Il est ensuite lavé avant d’être placé, durant quatre mois, dans un séchoir traversé par les vents de la vallée de la Parme.
Au 7e mois, l’aspect de la cuisse est corrigé par graissage au saindoux  pour éviter un séchage trop rapide avant de débuter l’affinage dans des caves moins ventilées. Celui-ci durera plusieurs mois. C’est à ce moment que les arômes et les saveurs de la viande se développent et s’affinent.

Photo by Consortium du Jambon de Parme
Photo by Consortium du Jambon de Parme
Photo by Prosciuttodiparma.com
Photo by Prosciuttodiparma.com

Le sceau “Prosciutto di Parma”

Au 12e mois, à la fin d’une longue et rigoureuse attente : tout se joue. Un spécialiste du consortium du Jambon de Parme vient sonder chaque jambon pour en contrôler la qualité et lui donner, ou non, l’AOP “Parma”, appellation encadrée par une loi.
Les jambons élus sont marqués au fer rouge par la couronne ducale à cinq pointes qui garantit l’authenticité et la saveur unique du Jambon de Parme.
Les pièces éconduites (environ 1% de la production) seront revendues en tant que jambons italiens de pays.

Spécialiste Jambon de Parme consortium épicerie RAP italie gastronomie tradition goût photo by United States of Paris
La tradition du goût

Chez RAP, nous avons pu déguster trois affinages différents : 18, 24 et 36 mois. Si on aime la fraicheur du 18 mois et la fougue du 36 mois, le 24 mois est un peu en dessous, un peu terne, moins franc.
Mais quelque soit la durée d’affinage, le jambon fond en bouche, la chair est douce et le goût tout de même subtil.
Donc pour vos dîners quotidiens optez pour le 18 mois et pour vos soirées festives, up-gradez votre budget en choisissant le 36 mois.

Lors de cette dégustation nous avons eu aussi deux autres coups de coeur : le gâteau au citron maison, façon panettone, et un vin blanc frisante italien.

Spécialiste Jambon de Parme épicerie RAP dessert panettone citron qualité italie gastronomie tradition goût photo by United States of ParisC’est un délice fait maison, concocté par Alessandra Pierini – la patronne de RAP -, que ce dessert au citron, corsé en goût, peu sucré et moelleux : du pur plaisir après ces magnifiques tranches de jambon de Parme.
Et pour le vin, dans la cave bien achalandée en flacons italiens, le Malvasia de Donati Camillo est une vraie surprise. N’étant pas très adepte des frisante italiens, ce vin aux couleurs chaudes et aux notes acidulées de pommes – rappelant un cidre brut – est surprenant. A tester sur un plateau de fromages au goût relevé !

 Photo by corkwinecafe.com
Photo by corkwinecafe.com

Alors si une envie de Prosciutto di Parma vous saisit, confiez-vous aux mains expertes aux Spécialistes du Jambon de Parme auprès desquels vous recevrez des conseils avisés en accord avec les autres plats de votre soirée. Il y en a forcement un près de chez vous.

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Les Spécialistes du Jambon de Parme
site internet

RAP
Épicerie italienne
4 Rue Fléchier
75009 Paris

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