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Restaurant Sapnà à Lyon : série d’éclats en bouche

Les deux seuls reproches que l’on pourrait faire au restaurant lyonnais seraient son nom Sapnà – on a beau soigner la prononciation, c’est pas une folie phonétique – et la lumière des toilettes, rouge.

Après, j’ai beau chercher les qualités sont légion au 7 de rue de la Martinière à Lyon.
La carte bien sûr des entrées et des plats à partager, le bar à desserts, le service, les salles climatisées, la large terrasse en bois quand il fait beau.

Sapnà

Exceptionnellement, on commence par la carte des desserts. Ce n’est pas une option mais une figure imposée.
Le bar à desserts du restaurant Sapnà dirigé par Rémi Havetz est une extase. L’étonnement est de mise car les audaces sont permanentes.

Le chef pâtissier récompensé au festival Omnivore 2019 enthousiasme midi et soir. Certains amateurs ne viennent que pour lui, faisant l’impasse sur la carte salée.

Bar à desserts : brillante idée ! 

Quatre desserts proposés sur une carte cartonnée avec des intitulés très sommaires et des cases à remplir avec le nombre souhaité.
Ce samedi soir, ce sera Fraise, choco ruby et sureau, Panacotta vanille abricot et légumes verts et la Sexy ice cream.

Sapnà

Le dessert Fraise et ses différentes textures (onctuosité, craquant, légèreté) m’ont excité les papilles. Je suis allé demander le détail des ingrédients à Rémy, en pleine action derrière son comptoir.
Au menu, riz au lait, chocolat ruby (chocolat rose), poudre de fraise maison, fine couche de sablé breton, sorbet sureau et beaucoup de fraises bio de la région ! “J’en ai marre qu’on me serve un dessert à la fraise avec 3 fraises qui se battent en duel. Ça m’énerve ! 😉 ” se justifie le pâtissier.
Les fraises sont glacées à la liqueur, une pointe de framboise pour l’acidité. Des petits pois wasabi et mélange d’herbes de la région viennent finaliser cette composition trippante.

sapnaLa Panacotta, “dans la plus pure tradition italienne“, est conçue avec de la vanille de Tahiti “parce qu’elle est au-dessus de tout” pour le pâtissier. Et c’est l’éclate totale en bouche !
Compotée d’abricots pas trop sucrée, bien acidulée. Nougatine de pignon de pin et graine de tournesol. Pistaches de Turquie (région de Gaziantep), “les meilleures du monde“. Salade de légumes verts (poids gourmands, petits pois, abricots secs, fenouil en pickles et concombre cru. Vinaigrette faite à base d’huile de vanille et vinaigre de verveine. Sorbet aux herbes, tuile de riz, poudre d’herbes.

sapnaLa Sexy Ice Cream est un “dessert cochon” selon l’équipe. Il fait la part belle au sucre. Cookie, glace à la crème maison, coulis caramel. C’est une décharge de sensations fortes qui plait malgré une pointe de culpabilité.

Carte salée à partager absolument  

Passage au salé, orchestré par le chef Arnaud Laverdin, qui nous a permis une montée progressive de notre excitation gustative.

Œuf teriyaki, huître fine de claire (tapioca, kombucha de pomme, tofu), bao burger à la crevette et son chutney d’ananas. Un trio savoureux et une adhésion totale au concept qui vise à piocher dans le bol ou l’assiette des autres pour partager toutes ces saveurs métissées franco-japonaises.

Sapnà

Les plats arrivent et l’on est pris d’une curiosité excessive : envie de tout goûter en même temps. La lotte qui baigne dans une jolie mixture de radis roses, oignons pickles et pralins. L’onglet de bœuf onctueux dans son émulsion et bien amarré à ses carottes et pistaches croquantes et légèrement relevé par le piment isot. Et la volaille KFC marinée façon Thaï, simple mais qui joue l’excellence.

sapnasapna

En accompagnement, comme si ce n’était pas déjà assez de plaisirs : des frites de daïkon de saupoudrées de furikaké (mélange d’algues, sésame, sel et bonite), avec une sauce légèrement relevée. Tellement bonnes, à se damner.

Le restaurant Sapnà c’est aussi une cuisine ouverte sur la salle. Un chef qui n’hésite pas à en sortir pour servir un plat à une table ou conseiller un duo d’Américains de passage à Lyon. La décontraction est de mise et ça nous change des bouchons lyonnais. 😉

Sapnà

7, rue de la Martinière
69001 Lyon

Ouvert :
mardi, jeudi, vendredi, samedi : 12h à 14h et 19h30 à 23h
mercredi : 19h30

La même équipe est aussi aux commandes du restaurant La Bijouterie, à quelques mètres, au 16 rue Hippolyte Flandrin.

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Pockemon Crew fête ses 20 ans aux Nuits de Fourvière ! #concours

Waouh ! Pockemon Crew a déjà 20 ans ! 
Une aventure inouïe de danse urbaine qui a débuté en extérieur, sur le parvis de l’Opéra de Lyon et qui a fini par parcourir le monde. 
Pour l’occasion, les Lyonnais célèbrent leur incroyable ascension aux Nuits de Fourvière avec une battle et un spectacle.

Combien de danseurs seront sur scène, le dimanche 14 juillet ? Le mystère reste entier ! 
#concours inside

Pockemon Crew

L’aventure humaine et artistique force le respect. Mais le talent était au rendez-vous dès les premiers pas de danse et contorsions de Pockemon Crew à Lyon. Le groupe consacré, champion de danse urbaine, a évolué en intégrant des pas contemporains, en empruntant et s’inspirant de plein de genres différents.
Riyad Fghani, le directeur artistique, a su insuffler tout au long de ces années du renouveau pour chaque nouveau rendez-vous, chaque création. La compagnie a muri, s’est agrandis et n’en finit pas de créer la surprise et l’engouement des publics.

Le récent spectacle Hashtag 2.0 qui a tenu l’affiche à Paris et qui est parti en tournée mondiale a prouvé l’incroyable inventivité et maitrise de Pockemon Crew. Ce n’est pas que la performance qui est de mise, de belles envolées poétiques touchent aussi les cœurs.

Hashtag 2.0

Les 20 ans des Pockemon Crew 

direction artistique et chorégrahique : Riyad Fghani
lumières : Rudy Muet et Johan Corrèze

le dimanche 14 juillet à partir de 20h30

au Grand Théâtre
dans le cadre du festival Les Nuits de Fourvière, Lyon

 

CONCOURS

Nous vous invitons à célébrer les 20 ans de Pockemon Crew dans le grand théâtre de Fourvière, le dimanche 14 juillet.

Pour participer, il suffit de remplir le formulaire en ligne.
On adore les commentaires adorables, conviviaux, alors n’hésitez pas à en abuser ! 😉

Pockemon Crew Fourvière 2019
Sending

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Lexicon aux Nuits de Fourvière : folies sous chapiteau #concours

Nofit State Circus installe son chapiteau au Domaine Lacroix-Laval pour 15 dates chargées à bloc pour partager son spectacle Lexicon dans le cadre des Nuits de Fourvière. La troupe de circassiens venue du Pays de Galles a le don de savoir mélanger cirque traditionnel et nouveau cirque pour exploser les codes et embarquer le public dans un délire aussi bien poétique, visuel que physique.

Êtes-vous prêts pour cette rencontre inédite ?
#concours inside

Lexicon Nuits de Fourvière

Images fortes, numéros spectaculaires, jeux d’équilibre, contorsions, Lexicon est taillé pour le festival Les Nuits de Fourvière qui aime tant célébrer les prouesses et les spectacles pouvant emporter un très large public.
Nofit State Circus c’est un chapiteau, 19 artistes en piste, des accessoires qui seraient pour nous des sources de tortures plutôt que de plaisir (roue cyr, monocycle, trapèze ballant…).
Le spectacle emporte dans sa folie, son rythme effréné grâce à une bande-son live. L’énergie ne faiblit pas, elle est contagieuse.

On aimerait tant savoir tournoyer sur un fil, se lancer de tout son poids dans les airs et être récupéré par les bras de ses partenaires musclés mais aussi marcher sur les mains ou jongler avec un vélo.
A défaut d’avoir les centaines d’heures d’entrainement pour en être capable, il est aussi très jouissif de laisser les artistes nous transmettre leur légèreté et leur maitrise.
Ne boudons pas notre plaisir de (simple) spectateur face à ce spectacle chargé de très beaux instants de poésie.

Lexicon
de Nofit State Circus

au festival Les Nuits de Fouvière à Lyon

spectacle sous chapiteau au Domaine Lacroix-Laval

du mardi au dimanche à 20h30
jusqu’au 14 juillet 2019

CONCOURS

Blog partenaire du festival, nous vous faisons gagner des invitations pour 2 pour Lexicon le vendredi 12 juillet à 20h30 au Domaine Lacroix-Laval.

Pour participer, il suffit de remplir le formulaire en ligne.
On adore les commentaires adorables, conviviaux, alors n’hésitez pas à en abuser ! 😉 

Lexicon Nuits de Fourvière 2019
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Bonne chance à tous et toutes !

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Matthieu Chedid -M- à Lyon : géant ! Lettre infinie part en festivals d’été

C’est géant, c’est beau !
Ce sont les premiers mots qui me sont venus à la fin du concert de Matthieu Chedid aux Nuits de Fourvière 2019.
C’est à Lyon, que -M- a lancé sa tournée d’été Lettre Infinie avec 3 dates sold out et surchauffées à bloc. On était au « baptême » !

Matthieu Chedid est un génie de la scène et de la musique française. Il a une capacité à se renouveler à chaque nouveau projet, à chaque nouvelle tournée. Et c’est tellement rare que ça en est jubilatoire pour le public.
Et pour Lettre Infinie, il se la joue en solo avec brio. C’est un grand enfant qui fait plaisir à des milliers d’autres bambins qu’il entraîne avec lui dans sa fantaisie totale.

Lettre infinieLettre infinie

« Une chaleur humaine qui lui réchauffe le cœur »

Pas de long échange, ni d’anecdote croustillante, -M- en mode festival ne perd pas de temps. Il aura juste quelques mots pour sa grand-mère Andrée Chedid, auteure de Je dis aime, et Philippe Zdar du groupe Cassius à qui le chanteur dédiera tous ses concerts.
Sinon, un seul mot d’ordre : tout pour la musique mais sans sacrifier à la communion totale.

Lettre infinie
photo © Quentin Lafont

Sur scène, l’artiste est bien seul, mais entouré de ses plus belles guitares, des pédales à gogo (pour les samplers et effets) et d’instruments (automates pour les percussions, synthés avec boules à facettes…). Comme un vrai groupe, chaque instru a son petit nom : Roxy, Tom, Bootsie, Glen, les Clappers…
Et pour les choristes ? Ce sera le public !
Matthieu Chedid donne son max pour enchanter la soirée de celles et ceux qui viennent le voir.

« Faire du bien aux gens, c’est le cadeau de la vie »

Ce mardi soir à Lyon, -M- a quitté plus d’une fois de la scène. A chanter en plein milieu de la fosse pour La Bonne Etoile et La Seine, à se balader dans les gradins (Grand Petit Con) et c’est physique un théâtre antique en pierres !
Quand l’artiste tire la langue en plein solo de guitare (L’Alchimiste) c’est qu’il est heureux !
Chaleur oblige, il proposera aux festivaliers de réaliser une pluie tropicale géante avec un doigt tapoté dans la paume de la main. Ce son d’été sera aussitôt enregistré et samplé pour le prochain titre.
Il offrira des versions étonnante d’Est-ce que c’est ça ? ou déjantée du Complexe du corn flakes avec un magnifique accord de guitare avec les dents.

Lettre infinie

Visuellement le concert est très fort avec un écran géant et des images du chanteur en live mais à chaque fois habillées, customisées. Chaque nouveau titre a droit à son traitement particulier. Si bien qu’il m’est arrivé plusieurs fois de lâcher le performeur fou des yeux pour mâter son double sur grand écran.

Le mot de la fin à retenir : « On est tous des artistes ! » 
A nous d’enchanter les autres avec notre talent.

Lettre Infinie

Lettre infinie
Nuit étoilée à Fourvière

-M- Matthieu Chedid
Lettre Infinie tour 2019

les 26 et 27 juin
aux Nuits de Fourvière à Lyon

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Fête des Lumières 2018 à Lyon : pigments sur cathédrale, duo rigolo & laser show

Chaque année, l’attente est grande pour découvrir les nouvelles installations et illuminations qui vont enchanter Lyon pendant 4 jours.

La Fête des Lumières 2018 tient la dragée haute avec des parcours qui offrent aussi bien des instants ludiques (Place Bellecour), de la beauté pure (Cathédrale Saint Jean), du grand spectacle (quai de Saône), de la poésie et féerie.

Fête des lumières

Fête des Lumières Fête des lumières

Pigments de lumière : beauté pure

C’est mon coup de cœur de cette année.
Je l’ai vu trois fois pour profiter un maximum de la projection sur la Cathédrale Saint Jean.
A la différence de tout ce que j’ai vu précédemment, cette création a été conçue à partir d’images réelles en studio.
Une maquette de la Cathédrale a permis le tournage d’une série d’effets spectaculaires.

Fête des lumières

Délire urbain avec les Anooki

Les Anooki sont de retour pour amuser petits et grands. Le joyeux duo prend possession de la place Bellecour pour tournoyer sur la roue et jouer avec un camion de pompiers sorti tout droit du Musée de Pompiers pour l’occasion et la statue de Louis XIV.

Fête des lumières

Lumignons du cœur pour la bonne cause

Un parterre de lumignons vendus au profit de l’association docteur Clown illuminent la Place Sathonay.
Une installation qui nous donne l’impression de pénétrer un chapiteau lumineux à ciel ouvert.
Rapprochez vous des lumignons pour recevoir un peu de chaleur.

Fête des Lumières

Laser show à l’Hôtel de ville

L’affluence est importante pour accéder à Tricolore.
Mais le spectacle en vaut la peine – comme j’ai pu le dire à un festivalier qui me demandait conseil : attendre ou pas.
Ça nous rappellerait un concert de Pink Floyd avec ce jeu de lasers. C’est court mais intense.

Veilleuses urbaines

Stéphane Durand et Patrick Laurino nous renvoient à l’imaginaire de Pixar avec deux lampes urbaines qui se font face et qui semblent dialoguer entre elles dans un jeu de lumière ludique.
Ces Veilleuses d’un genre nouveau sont soutenus par une nacelle télescopique.

Fête des lumières

Seule relative réserve : You and the night, la création d’une aurore boréales sur la Place des Jacobins.
L’artiste, David Udovtsch, offre plus une féerie en jets d’eaux que l’imitation de ce phénomène naturel qui fascine toujours autant.

Fête des lumières

BONUS : rappelons que le 8 décembre est une fête consacrée à la Vierge Marie. C’est un jour traditionnel où les Lyonnais et Lyonnaises la remercie notamment en posant une bougie ou lumignon sur leurs rebords de fenêtres.
Fête des lumières

La Fête des Lumières 2018
du 6 au 9 décembre

à Lyon

Fête des Lumières

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Le Sacre du Printemps par Circa aux Nuits de Fourvière #concours

Le Sacre du Printemps en plein air, de nuit, avec l’Orchestre national de Lyon et la folie de la compagnie australienne Circa de retour en terres lyonnaises : on fonce direct !
Aux Nuits de Fourvière 2018, les 28 et 29 juin, le chef d’œuvre de Stravinksy ne sera exceptionnellement pas dansé mais acrobatique, aérien, sensuel.

Le Sacre du Printemps

Le Sacre du Printemps circus 

Le plus excitant c’est que l’on ne sait rien de cette création qui est a éclos début avril en Australie.
Lyon, coproducteur du spectacle, est seulement la 2e étape d’une tournée qui s’annonce longue comme les autres envolées de la compagnie australienne.

Pour avoir vu deux précédents spectacles : Wunderkammer à Paris et Beyond dans un magic mirror à Lyon, Circa est une valeur sûre quand il s’agit de performance, force physique, dépassement de soi, le tout avec des pointes d’humour et de sensualité.

Circa émerveille, subjugue et se réinvente à chaque spectacle.
En plus du Sacre du Printemps, deux autres compositeurs, cette fois français, auront les honneurs d’une réinterprétation musclée. Berlioz et Ravel seront, à n’en point douter, aux anges comme nous, de là où ils seront fin juin.

Le sacre du printemps

CIRCA avec l’Orchestre national de Lyon
Direction artistique Yaron Lifschitz

Le Sacre du Printemps (Igor Stravinsky)
Les Nuits d’Eté (Hector Berlioz)
Le Tombeau de Couperin (Maurice Ravel)

les jeudi 28 et vendredi 29 juin à 21h30

au festival Les Nuits de Fourvière (Lyon)
Grand Théâtre
17 Rue Cléberg
69005 Lyon

#CONCOURS 

Je serai de retour à Lyon, le vendredi 29 juin pour célébrer le grand retour de Circa et passer une soirée à la belle étoile renversante.
Je vous propose de partager cette soirée en vous faisant gagner 2 invitations.

Pour participer au tirage au sort, remplissez vite le formulaire ci-dessous.

Bonne chance à tous et toutes !

Concours Circa NDF 2018
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Nuit du Tango aux Nuits de Fourvière : chants d’amour et danses sensuelles

Les Nuits de Fouvière, ce sont des concerts, des créations théâtrales, de la danse, du cirque et aussi des nuits thématiques.
Coup de cœur des blogueurs 2017, la Nuit du Tango à Lyon nous a réservé  une soirée passionnantes en rencontres artistiques.

La scène du Grand théâtre de Fourvière paraît très épurée ce dimanche. On aperçoit les colonnes romaines, habituellement cachées par les décors, l’espace paraît immense. Les gradins ont gardé la chaleur de cette journée estivale. Les rangs sont clairsemés, la première vague de départ en vacances du 14 juillet n’y sans doute pas étrangère. J’ai hâte d’être embarquée dans cette nuit du tango.

Il est 20h30, les musiciens font leur entrée : pianiste, violoncelliste, bassiste et accordéoniste. Ils commencent à jouer et nous embarquent directement dans l’ambiance du tango comme si nous étions en Argentine. Puis Daniel Melingo arrive, entièrement vêtu de noir, avec un long manteau et un chapeau qui donnent le caractère à son personnage de scène. Sa voix rauque de vieux rockeur contraste avec la douceur de la musique. Il a une manière très théâtrale de chanter, il appuie sur les syllabes, fait beaucoup de gestes. Il nous raconte des histoires en déambulant sur la scène, donnant parfois l’impression d’être perdu, parachuté dans une autre réalité. Il parle et chante l’amour, le tango avec une pointe de mélancolie comme d’une époque révolue qui contraste avec sa dureté apparente.

Il nous chuchote même à plusieurs reprises Una noche sin luna en el cielo, se couche sur la scène comme s’il était allongé sur l’herbe. Son univers est à la fois poétique et cabossé. C’est un écorché vif dont on ne peut pas prédire la réaction. Il joue aussi de la clarinette, nous entraine parfois dans un registre plus jazzy. Il nous incite à taper dans nos mains comme une invitation à rentrer dans son histoire. Puis, il revient à notre réalité au moment du salut quittant son personnage de fou du tango.

La deuxième partie de la soirée nous emmène dans un salon de danse pour le spectacle No exit. Le pianiste Gustavo Beytelmann a pris place et commence à jouer. 16 danseurs sont assis en arc de cercle. Ils sont immobiles comme en attente d’être réveillés. L’ambiance est intimiste.

Soudain le bal s’anime, les couples se forment et esquissent leurs premiers pas de danse, se suivant dans une rotation autour de la piste. On peut même entendre le bruit des talons sur le sol. Puis le couple Claudia Codega et Esteban Moreno fait son entrée, chacun séparément, lui habillé en noir et elle vêtue d’une robe rouge, contrastant avec les vêtements plus simples des autres danseurs. Ils se jaugent, s’approchent puis s’éloignent comme deux bêtes qui s’apprivoisent. Nous assistons à la rencontre d’un couple de danseurs comme si nous étions présents à leurs côtés.

Ils se mêlent alors au groupe, changeant de partenaire pour quelques instants. Les voici assis à une table, une bande enregistrée nous livre leur conversation. Elle ne vient pas souvent danser car elle habite de l’autre côté de la ville. Il lui propose d’aller faire un tour. Ils partent et la danse reprend, toujours au cœur du spectacle, comme immuable. C’est elle qui permet la rencontre des êtres.

Une interview de Jean Paul Sartre est alors diffusée à propos de sa pièce Huis Clos. La citation “L’enfer c’est les autres” aurait été mal comprise, affirme-t-il. Ces propos sont de nouveau diffusés comme un disque rayé. J’ai du mal à saisir cette incursion de l’existentialisme dans ce spectacle de tango.
Un nouveau couple de danseurs arrive remplaçant le premier. La boucle est bouclée. No exit? Je ne ressens pourtant pas l’enfermement dans cette salle de bal argentine. J’ai pris plaisir à regarder cette danse à la fois sensuelle, maîtrisée et retenue.

by Emilie Jacquemier

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L’homme cirque aux Nuits de Fourvière : David Dimitri incroyable !

En ce premier week-end de juillet, le village cirque guinguette des Nuits de Fourvière est officiellement lancé au sein du Domaine Lacroix-Laval. Malgré un temps mitigé et quelques averses, les familles sont venues nombreuses. Les enfants sont occupés aux différents ateliers cirque proposés en partenariat avec la MJC Ménival (Lyon 5ème) et l’École de Cirque de Lyon : ruban, trapèze volant, jeux d’acrobaties et d’équilibre. Certains adultes semblent même regarder leurs bambins avec envie, se voyant volontiers prendre leur place. Une petite fille aux cheveux blonds de 3-4 ans fait l’admiration du public, n’hésitant pas à s’accrocher par les pieds au trapèze. Elle vole avec une facilité déconcertante, peut-être une future vocation. On peut facilement se laisser aller à se rêver en artiste de cirque faisant écho à la fameuse chanson « J’aurais voulu être un artiste… »

Ce village placé au milieu du parc vallonné de Lacroix Laval nous emmène hors du temps, dans une ambiance de saltimbanque. A cette occasion, deux chapiteaux ont été dressés, le Cirque des Nuits qui accueille le spectacle des acrobates de Simple Space et celui de L’Homme Cirque de David Dimitri, que les spectateurs pourront découvrir tout au long du mois de juillet. Des bals, apéritifs musicaux et projections de films sont aussi au programme.

Nous apercevons alors David Dimitri se diriger discrètement vers son camion, un poids lourd imposant siglé « David Dimitri, L’Homme Cirque ». Le temps des roulottes est bien révolu, nous rappelant que ces spectacles nécessitent des moyens matériels et une logistique importante.

Il est maintenant 20h15, nous sommes invités découvrir l’univers de L’Homme Cirque. L’ambiance est intimiste. Je suis ravie de la proximité que nous allons avoir avec l’artiste. Des objets comme un cheval d’arçon roulant avec sa tête surmontée d’une crinière de laine, un accordéon, un tapis roulant recouvert d’un tissu rouge, disposés sur la piste nous donnent des indications sur l’univers de l’artiste, situé entre modernité et tradition.

Je suis impatience de le découvrir cet Homme Cirque, comme sorti d’un cabinet de curiosités, mi-homme mi-animal de cirque, sorte d’hybride, capable de tenir son public en haleine, seul en scène, pendant plus d’une heure. Son spectacle est hallucinant mais n’est rien dû au hasard. David Dimitri est, en effet, le fils du célèbre clown Dimitri et a évolué dans l’univers du cirque depuis son plus jeune âge. Il sait que les arts du cirque requièrent une grande exigence. Son CV est impressionnant : il se forme à l’École du Cirque de Budapest, à la Juilliard School de New York puis intègre ensuite les célèbres Cirque Knie, Cirque du Soleil et Metropolitan Opera House.

Il est 20h35, le fameux Homme Cirque se présente à nous. La cinquantaine, de taille moyenne, son corps fin donnerait presque une impression de fragilité mais celle-ci est trompeuse. Un large sourire éclaire son visage. Il change de chaussures et nous embarque dans un numéro clownesque sur le tapis roulant. Le public commence à rire. Puis, le voilà parti à exécuter quelques acrobaties comme s’il avait des ressorts sous les pieds.

Vient ensuite un numéro à la fois poétique et drôle avec le cheval d’Arçon. Il fait venir un garçon sur scène qui fait semblant de donner à manger à l’animal. Il joue aussi de l’accordéon, nous emmenant ainsi dans une autre époque. Il ne parle pas, son corps et son visage suffisent à exprimer ses émotions et à les transmettre au public.

David Dimitri n’a aucune aide extérieure pour le son et les lumières. Il gère cela tout seul grâce à un petit boitier en bois vers lequel il fait fréquemment des allers et venues. Il n’y a pas de jeux de lumière spectaculaires mais l’essence de son spectacle n’est pas là. L’Homme Cirque préfère la simplicité et la proximité avec le public.

Le voici désormais suspendu sur un fil. Il enchaîne pirouettes, saltos, danse avec une facilité déconcertante, tout en jouant de la trompette ou de l’accordéon. Avec une malice non dissimulée, il fait même semblant d’échouer sur une acrobatie et recommence son numéro devant un public déjà conquis par ce personnage attachant.

Il est maintenant 21h20, nous le voyons découvrir et placer le fameux canon sur la piste, drôle d’engin métallique avec des roues en bois. Notre Homme Cirque est aussi un sacré bricoleur. Nous sommes impatients de voir ce numéro spectaculaire. On se demande comment il va s’y prendre.

Le voici désormais en haut du chapiteau, il ouvre une petite fenêtre découpée dans la toile, par laquelle il souhaite s’engouffrer et nous fait signe de sortir. Chacun a hâte de voir ce qu’il nous a réservé. Nous l’apercevons alors suspendu sur un fil à environ 20 mètres au-dessus du sol, sans aucune protection. Il avance confiant et précis, simplement aidé par une longue barre horizontale. Tout le monde retient son souffle. Ouf, le voici arrivé de l’autre côté, les applaudissements retentissent dans le parc. David Dimitri descend l’échelle rapidement avec une grande aisance puis nous salue tout en se dirigeant vers son chapiteau. C’est un homme discret qui ne s’attarde pas avec des saluts interminables. Il a déjà ouvert la porte de son chapiteau, nous salue une dernière fois et disparaît.

by Émilie Jacquemier

L’homme cirque

spectacle sous chapiteau de et avec David Dimitri

au Domaine de Lacroix-Laval

jusqu’au 23 juillet 2017

dans le cadre des Nuits de Fourvière

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L’homme cirque aux Nuits de Fourvière : coup de cœur #concours inside

Les Nuits de Fourvière battent leur plein depuis que Lamomali de -M- et Arcade Fire ont ouvert le festival début juin. La programmation folle nous réserve des moments intenses, physiques et poétiques du côté du Domaine de Lacroix-Laval. L’homme cirque de David Dimitri est notre coup de cœur 2017. Voici les 4 raisons !

L'homme cirqueNous n’avons jamais vu de numéro d’homme-canon. C’est un numéro de cirque incontournable mais plutôt rare de nos jours. L’impatience est grande ! 

David Dimiti est multi-talents. Il n’a pas qu’une seule discipline à son actif. Il joue de la trompette, de l’accordéon, est capable de contorsions incroyables, de marcher sur un fil et de s’envoyer dans les airs.

David D a foulé les scènes du monde entier, en collaborant avec le Cirque du Soleil, le Metropolitan Opera House de New York, le cirque Knie. Des preuves évidentes de ses talents. 

L’homme cirque se produit au Domaine de Lacroix-Laval. C’est un cadre à la fois vert, de détente, éloigné des bruits de la ville. Un petit havre de paix, pas si loin non plus, qui surtout permet de poursuivre la soirée après le spectacle.

#CONCOURS Nuits de Fourvière

Nous vous faisons gagner des invitations pour notre coup de cœur Nuits de Fourrière 2017. Venez avec nous découvrir L’homme cirque le samedi 1er juillet à 20h30.

Pour participer il suffit d’être disponible le jour J, d’être dans la région et de remplir le formulaire juste en-dessous.

L’homme cirque de David Dimitri
spectacle sous chapiteau

du 1er au 19 juillet 2017 à 20h30
tous les jours sauf le lundi

au Domaine de Lacroix-Laval
Route de Sain-Bel
69280 Marcy-L’Étoile

dans le cadre des Nuits de Fourvière – Lyon

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Don Giovanni aux Nuits de Fourvière : surprenant renouveau d’un classique !

Grand habitué des Nuits de Fourvière, l’orchestre de Piazza Vittorio nous revient avec une adaptation actuelle et exaltée de Don Giovanni. Le plus grand des enjôleurs est ici androgyne, porté par une voix féminine. Cette résolution audacieuse permet à cet opéra de s’inscrire totalement dans notre époque contemporaine.

Le but premier de Mario Tronco et André Renzi dans cet opéra est de supprimer les barrières qui existent entre les genres. En faisant incarner le personnage par une femme, son approche et surtout son interaction avec les autres lui offre une dimension inédite. L’instinct de liberté et de perdition dans lequel se vautre Don Giovanni avec une splendeur inouïe pousse encore et toujours plus loin les limites de l’amour.

La mise en scène est inattendue, parfois déroutante mais ne manque aucunement de saveur. Dans un décor très années folles, les personnages progressent avec une énergie et un dynamisme sans égal. Très clairement, ils sont passionnés et savent le communiquer. Le final est tout simplement piquant et détonnant. Tout n’est que plaisir(s) !

L’orchestre de Piazza Vittorio se permet des extravagances réussies en mêlant des musiques du monde mais aussi de différentes époques dans l’ambition d’aborder de manière ludique la musique classique. Fort de son esprit cosmopolite (onze nationalités représentées sur seize membres), l’ensemble rayonne dans son entièreté par l’éclat unique, assumé et mis en valeur de chacun.

Mario Tronco fait parti de ceux qui anéantissent les frontières afin de rassembler les êtres humains. Il y parvient avec sa musique et nous ne pouvons que souligner avec quelle félicité il fait appel à l’imaginaire. Le Grand Théâtre de Fourvière est le terrain de jeu idéal pour cet homme qui possède toujours son sourire d’enfant…

by Jean-Philippe

Don Giovanni

Orchestra di Piazza Vittorio
d’après Wolfgang Amadeus Mozart
Direction artistique et musicale : Mario Tronco
Mise en scène : Andréa Renzi
Avec : Petra Magoni, Simona Boo, Hersi Matmuja, Mama Marjas, Evandro Dos Reis, Omar Lopez Valle et Houcine Ataa.
Musiciens : Pino Pecorelli, Ernesto Lopez Maturel, Emanuele Bultrini, Andrea Pesce

Les Nuits de Fourvière
17 Rue Cleberg
69005 Lyon

mercredi 14 et jeudi 15 juin à 22h

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