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SINGIN’ IN THE RAIN au Grand Palais : étourdissant ! #Reprise

La légèreté ne tue pas. Alors quand elle est maniée avec brio, intelligence et menée par des artistes exceptionnels : le résultat (en)chante au point de poursuivre la chansonnette dans les rues de Paris – c’est ce qui nous est arrivé le soir de la générale.
Singin’ In The Rain a fait salle comble au Théâtre du Châtelet pendant 2 saisons et sera à de retour cette fois au Grand Palais à partir du 26 novembre 2017. Les spectateurs de cette production originale ont les meilleures raisons de réserver. Jugez plutôt !

Dan Burton Clare Halse Daniel Crossley Singin in the rain musical show théâtre du châtelet paris nouvelle production photo Sylvain Gripoix

Réducteur de ne retenir de Singin’ In The Rain que la séquence mythique de Gene Kelly sous la pluie, parapluie à la main, sauts dans les flaques d’eau sur un trottoir. Bien sûr cette séquence est attendue, même très attendue par le public parisien. Et on peut dire que l’ayant vue maintes et maintes fois en entier, en extrait, en parodie, la version de cette scène d’anthologie interprétée au Châtelet est incroyablement exaltante dans sa version sans claquettes et plus jazzy, une chorégraphie originale signée Stephen Mear.
Tout y est, c’est à la fois la même et une autre, par rapport à l’originale. La pluie tombant des cintres du théâtre confère une poésie assez inégalée pour un spectacle à Paris.

(c) Théâtre du Châtelet - Marie-Noëlle Robert
(c) Théâtre du Châtelet – Marie-Noëlle Robert

La performance de Dan Burton, interprète du rôle de Don Lockwood – l’acteur de films muets qui a quelques difficultés à passer au parlant – est convaincante. Pas de demi-mesure, le comédien-chanteur-danseur anglais se donne tout entier pour laisser le plus brillant souvenir de cette réinterprétation d’un mythe. Ce seul pari est gagné.

 Programme spectacle Singin in the rain nouvelle production Théâtre du Chatelet paris musical show poster Robert Carsen photo by United States of Paris blog

Broadway Rhythm

La comédie musicale inspirée du film de Stanley Donen et Gene Kelly est un show incroyable. Robert Carsen joue de l’humour et des situations cocasses du scénario original, convoquant la cinéphilie des spectateurs, le mythe d’Hollywwod(land) et de ses grandes stars. Les évocations visuelles du soir de première, des studios de cinéma, de scène avec rangées d’ampoules éblouissent. Pas de gros éléments lourds, juste ce qu’il faut pour transporter le public, avec des chorégraphies étourdissantes. Ça brille, ça claque…Et la tonalité noire et blanc initiée par le metteur en scène pour les décors et costumes confère un vrai raffinement à l’ensemble.

© Théâtre du Châtelet - Marie-Noëlle Robert
© Théâtre du Châtelet – Marie-Noëlle Robert

Mais surtout, Robert Carsen ne s’est pas privé d’utiliser le grand écran à très bon escient. Des séquences tournées avec les interprètes du show dans de beaux intérieurs de Paris et sa région (Hôtel de Ville, Versailles…) sont projetées sur l’écran blanc remplaçant le large rideau de scène tel un film muet avec accompagnement musical. Les close-up (gros plans) sur les acteurs sont imparables. On rit. La magie du cinéma des années 20 est transposée littéralement dans l’intérieur majestueux du Châtelet.
Robert Carsen ose même éclairer la salle en plein spectacle. Les applaudissements enregistrés pour les besoins de l’histoire finissent par se confondre avec ceux du public. L’action déborde même dans les rangs du théâtre de manière totalement romanesque, de quoi chavirer.

Make’Em Laugh, Good Morning, Broadway Rhythm, autant d’airs connus qui nous reviennent avec toute leur fougue et force de costumes (signés par le créateur oscarisé Anthony Powell)  et des tableaux dansés originaux. Le rythme ne nous lâche pas pendant les 2 heures de ce spectacle.

© Théâtre du Châtelet -Marie-Noëlle Robert
© Théâtre du Châtelet -Marie-Noëlle Robert

Mention spéciale pour la performance de Emma Kate Nelson dont la voix de crécelle qu’elle prête à son personnage Lina Lamont ne manque jamais de piquant.

Les grincheux ne résisteront pas au final en cirés jaunes. Marianne James s’est levée pour la standing ovation. Plus de temps à perdre, c’est à votre tour.

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SINGIN’ IN THE RAIN
Reprise du
26 novembre 2017 au 10 janvier 2018

Scénario : Betty Comden & Adolph Green
Chansons : Nacio Herb Brown & Arthur Freed

Direction musicale : Gareth Valentine
Mise en scène : Robert Carsen

Costumes : Anthony Powell
Chorégraphie : Stephen Mear
Décors : Tim Hatley
Dramaturge : Ian Burton
Lumières : Robert Carsen
Lumières : Giuseppe Di Iorio

Orchestre : Orchestre de chambre de Paris

Don Lockwood : Dan Burton
Cosmo Brown : Daniel Crossley
Kathy Selden : Clare Halse
Lina Lamont : Emma Kate Nelson
R.F. Simpson : Robert Dauney
Dora : Jennie Dale
Roscoe Dexter : Matthew Gonder
Rod & Tenor : Matthew McKenna
Zelda : Karen Aspinall

au Grand Palais

dans le cadre du Théâtre du Châtelet Hors les murs

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Saturday Night Fever, le spectacle glamour à mort !

Frustré(e) de ne pas voir danser Fauve Hautot dans la dernière saison de #DALS ? Inconsolable même ?
Pour vous, comme pour nous, un shoot live avec un max de danse, de musique et de jeux de lumière est prescrit sans attendre !
Rdv dès le 9 février 2017 pour vibrer, chanter et s’éblouir avec Saturday Night Fever au Dôme de Paris – Palais des Sports. 

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Fauve plein les yeux

Pour avoir vu en live et en exclu quelques tableaux du spectacle prochainement à l’affiche à Paris, le rythme vous attrape sans appel.
On a manifesté aucune résistance et la magie a opéré sans aucun préliminaire.
Quand Fauve Hautot fait son entrée à La Fièvre du samedi soir !, notre regard est capté. Vous aurez beau venir en couple, l’infidélité des yeux ne trompera pas. Impossible de la lâcher, on oserait à peine cligner des yeux de peur de perdre un moment de grâce. Fauve magnétise tout simplement.
La danse semble si naturelle, si simple avec elle.
Ses robes de lumière savent épouser ses formes tout en laissant à la danseuse la pleine maitrise de ses mouvements.

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Un Travolta tatoué

Fauve a un pendant masculin tout aussi doué de son corps dans son costume blanc quelque peu rétro – ça sent en fait la fin des 70’s à plein nez ! – mais au charme indéniable.

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Nicolas Archambault va marquer les esprits et va faire des émules, en reprenant le rôle de Tony incarné au cinéma par John Travolta. Le trentenaire nous vient de loin, du Québec. Il a la particularité d’être largement tatoué. Avez-vous remarqué le hérisson en dessous de la silhouette d’Edward aux mains d’argents sur son bras gauche ?
Pas besoin de sortir votre paire de jumelles, il suffit de mater le clip Stayin’ alive !

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Beaux et belles gosses
Alors que la distribution finale n’est pas encore connue entièrement, l’on sait déjà que la troupe de danseurs et danseuses qui va accompagner les artistes a de quoi émoustiller les spectateurs. Ils et elles ont tous les atouts : charisme, muscles, agilité et silhouettes parfaites pour assurer le show sur le large plateau du Palais des Sports de Paris.

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If I can’t have you 
Un soin tout particulier a été accordé à la réorchestration des chansons cultes de Bee Gees. La version 2016 de If I can’t have you est entêtante à souhait avec la voix de Jess Glynne.
L’album du spectacle offre aussi d’autres invités de marque comme Kylie Minogue, Julien Perretta ou Nile Rodgers. Ils ne seront pas sur scène mais les chanteurs de cette production ne démériteront pas. Ils ont assurés lors du showcase de lancement.

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Saturday Night Fever, le spectacle musical
La Fièvre du samedi soir !

avec Fauve Hautot (Stéphanie), Nicolas Archambault (Tony), Gwendal Marimoutou (Monty, le DJ)…

Mise en scène : Stéphane Jarny
Scénographie : Stéphane Roy

Au Dôme de Paris – Palais des Sport de Paris
à partir du 9 février 2017

#BONPLAN ! Offre spéciale Premières : bit.ly/billetsSNF

et en tournée dans toute la France à partir du 13 mai 2017 : Épernay, Amneville, Amiens, Lille, Dijon, Orléans, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Lyon, Nice, Montpellier, Albertville, Limoges, Caen…

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Les 3 Mousquetaires, le spectacle à sensations

Les 3 Mousquetaires, le spectacle compte bien rafler tous les lauriers de la rentrée catégorie musicale. Déluge de moyens pour la nouvelle production qui joue à fond la carte du beau gosse, de l’amour ardent, des tableaux scéniques spectaculaires.
Le Dôme de Paris – Palais des Sports a la primeur de cette production originale avec une tournée folle en France en 2017

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2 histoires d’amour pour le prix d’1

Ce n’est pas une offre limitée mais bien la réalité. Il y a deux romances sur scène. Celle de la Reine (Victoria) et de son amant, le Duc (Golan Yosef) bien qu’elle prenne fin rapidement mais l’amour est capable de traverser les océans – ou la Manche. Et celle naissante du ténébreux d’Artagnan (Olivier Dion) et de sa prétendante, Constance (Megan Lanquar).
Ces deux romances sont le cœur de l’intrigue. Tout se joue autour d’elles.
Les Roméo en imposent dans le sex-appeal, les Juliette sont belles et enflammées.

Victoria
Victoria

5 princes charmants

Le roi est hors compétition, il a pris cher dans l’adaptation 2016 et a un bon grain de folie. En revanche, ses fidèles chevaliers, rejoints par un quatrième, ont de quoi briser les cœurs aussi bien sur scène que dans la salle et ce chaque soir. Et il y en a pour tous les goûts, sachant que ces Mousquetaires ont en commun du coffre et de l’agilité.
Du crâne glabre posé sur une baraque à muscles (David Ban), du romantique irrésistible aux pecs fermes (Olivier Dion), du discret mais non moins séduisant frêle barbu (Damien Sargue) au hip-hoppeur bad-boy (Brahim Zaibat, époque Madonna) rangé des voitures.

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Ils sont talonnés de très près par Golan Yosef qui offre une plastique impeccable en interprétant Le Duc, torturé par l’amour qu’il porte à sa Reine.

Golan Yosef
Golan Yosef

Les spectatrices peuvent s’époumoner dès le début du show avec la projection sur écran géant des visages des interprètes, en guise de générique. Effets garantis !

Électro / hip-hop

Alexandre Dumas en version électro-pop avec des contorsions physiques hip-hop, c’est audacieux mais pas rebutant, juste simplement too much, par moment. Un parti pris de mise en scène en somme qui est assumé.
Mais quand on accepte le deal, ça passe plutôt bien, même très bien avec de belles envolées chorégraphiques en groupe ou en solo. Ça donne du rythme à l’ensemble mais peut aussi distraire lors d’un solo un peu émouvant.

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Les + :

  • Olivier Dion. Il a un charme qui fait déplacer les foules. Jetez un œil à la sortie des artistes, vous comprendrez.
  • Des écrans qui en jettent. Ce n’est pas de la simple illustration mais vraiment un univers graphique qui a été créé. Et ces écrans tournent sur eux-mêmes, comme des éléments de décor à part entière.
  • Un titre acoustique “J’ai besoin d’amour comme tout le monde” pour galvaniser les cœurs.
  • Les scènes avec Milady et/ou Richelieu qui sont les plus fortes au niveau des décors vidéo et de la mise en lumière.

Les – :

  • Finalement, une seule scène d’épées. C’est très peu pour des mousquetaires qui aiment braver les épreuves et jouer de leur cape.
  • La fin de l’intrigue est vite bâclée alors que l’on sait qu’elle source de vrai suspense.
  • Les fans qui ne lâchent pas leur phone et shootent en continu, sans réellement profiter du spectacle, tout en dérangeant leurs voisins.

Les 3 Mousquetaires, le spectacle c’est de l’amour, des cœurs qui battent, des airs pour danser ou pleurer dans sa chambre.
C’est croire aux princes charmants (un seul ne suffit plus à l’heure d’Adopte un mec).
C’est Alexandre Dumas qui se lancerait dans un magistral breakdance sur le parquet, tout en ayant bien pris soin de rouler son beau tapis avant.

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Les 3 Mousquetaires, le spectacle

avec : Olivier Dion, Damien Sargue, Brahim Zaibat, David Ban, Emji, Victoria, Golan Yosef, Megan Lanquar, Christophe Héraut 

Mise en scène : Dominic Champagne, René Richard Cyr
Livret : Lionel Florence, Patrice Guirao
Chorégraphie et scénographie : Yaman Okur, Stéphane Roy

 

jusqu’au 8 janvier 2017 #Prolongations

au Dôme de Paris – Palais des Sports

34, Boulevard Victor
75015 PARIS

 du jeudi au dimanche
jeudi et vendredi : 20h30
samedi : 15h30 et 21h
dimanche : 14h et 19h

Et en tournée en France à partir du 4 février 2017 :
Rouen, Caen, Orléans, Lille, Amneville, Strasbourg, Dijon, Lyon, Clermont-Ferrand, Amiens, Limoges, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice

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Timéo : un conte musical poétique et feu d’artifice !

Les comédies musicales tiennent le haut de l’affiche en cette rentrée 2016 à Paris. Entre reprises et adaptations, votre cœur risque de balancer.
Timéo est une création à 100%, trop rare pour ne pas être partagée !
L’univers du cirque en toile de fond pour une histoire de  dépassement de soi et la lutte contre les préjugés.
Plongez avec nous dans l’univers magique de Timéo.

Timéo est handicapé, tétraplégique, bloqué dans son fauteuil roulant. Il a un rêve : devenir artiste de cirque, contre la volonté de sa mère.
Timéo est fan de Mélanie Swan et son cirque s’arrête justement en ville pour quelques jours.
C’est l’occasion idéale pour la rencontrer et peut-être réaliser son rêve. Il arrive à rentrer sous le chapiteau pour assister aux répétitions. Mais là, coup de théâtre : la star de la troupe a mystérieusement disparu.

Timéo : le digital au service du spectacle

Une fois passée la courte scène d’intro entre Timéo (Benjamin Maytraud ou Mathias Raumel en alternance) et sa mère, on est de suite scotché par le générique qui suit. Un mélange entre le jeu sur scène et l’animation vidéo. Totalement synchronisé.
On plonge directement dans l’action.
Timéo roulant vers le cirque à travers la ville : un mélange d’images réelles et de création numérique.

C’est bien l’un des points forts du spectacle, le jeu coordonné entre le virtuel, les effets de lumière. La vidéo complète l’action sur scène.
Trop risqué de jouer avec du feu en live, il apparait sur écran et Astéros (Sébastien Lavalette) – le monsieur feu du spectacle – effectue une chorégraphie calée au millimètre avec la vidéo.
Timéo est un spectacle inventif à  ce niveau-là. On a rarement une précision, une technicité poussée à ce point. #Kiff

Timéo en 3 scènes

On a déjà parlé de la séquence d’intro qui est un must sur ce genre de spectacle.
Mais d’autres séquences méritent un focus en forme de coup de cœur. Leur mise en scène graphique moderne et inventive laisse poindre l’émotion qui convient à ce style de show.

Dhalia et ses lasers

S’il y a bien une scène emblématique du travail technique mis en avant, c’est celle de Dhalia (Véronick Sévère) et sa Femme électro.
Sur fond de musique pop-électro, la dresseuse de chien balance ses frustrations emmagasinées envers sa collègue star Mélanie Swan.
Sur cette chanson rageuse, on assiste à une mise en scène millimétrée où l’artiste, enveloppée de nébuleuses faites de lasers interagissent parfaitement l’un avec l’autre. Une synchro à la seconde prêt. Bluffant et trippant.

Le grand écart

Cette chanson est le moment le plus intense du spectacle.
Un ballet à deux, et non pas un duo, entre Timéo et Alexio, le contorsionniste. Le texte chargé d’une émotion nostalgique mais positive fait écho à la poésie d’un corps immobile face à un autre totalement malléable qui se montre à nous. Mêlé à une mélodie et un chant qui transpercent le spectateur, c’est le moment émotion. Bouleversant et prenant.


Les skaters

Dans tout musical, il faut des méchants, plus ou moins racailles, ces temps-ci. Les sharks et les jets dans West Side Story, pour Timéo ce sera les BMX.

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Même s’ils ne semblent pas si terribles que cela, leur hymne pop On n’est pas des anges envoie du lourd et une énergie colossale.
Lumière noire pour faire ressortir les costumes fluo, une rampe de skate sur scène pour quelques acrobaties.
Et la voix surprenante du bogosse Jérémy Charvet qui se perd dans des hauteurs pas entendues depuis longtemps.

Timéo, c’est craindre en latin

Le jeune héros n’a peur de rien, contrairement à son nom, et surtout pas de ses ambitions, ses rêves.
Et on aurait pu craindre une surdose de sucre dans l’histoire et les textes des chansons. Finalement non.
Ce spectacle met en avant des valeurs parfois mise de côté comme l’humanité et la  générosité.
Une générosité partagée par les artistes qui se produisent sur scène sans cacher leur joie de faire partie du show.

Mais, malgré tout, il y a quelques petits points à bémol.
Même si l’on sait que tous les artistes circassiens ne sont pas des chanteurs, une ou deux voix peuvent manquer de coaching et laisser poindre quelques faiblesses.

L’autre reproche serait en direction de la promo du spectacle qui voudrait en faire un véritable spectacle de cirque.
On ne va pas cacher que, sur ce point, certains pourraient être déçus. Dans Timéo, il n’y a pas de numéro surprenant, scotchant, niveau trapèze, sur le fil ou agrès au sol.
Malgré cela, la magie opère.

Mais ce qui compte c’est le message positif sur le handicap et la joie que ce spectacle renvoie au public.
Et la magie opère au niveau des adultes comme des plus jeunes.
Comme Milla, 6 ans, qui lance à à la fin du spectacle (alors qu’il y avait école le lendemain) : “Maman, on peut aller remercier les artistes pour leur dire que le spectacle était génial ?
Car oui, la troupe est en dédicace dès le rideau tombé.

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Timéo : c’est beau, magique, positif, un “feu d’artifice” (pour Charlie, 6 ans) ! Une belle dose de bonheur !
On a juste envie de dire : #Bravo à Alex Goude et à tous les artistes car on a été happé par l’histoire et les chansons.

TIMEO

Mise en scène par Alex Goude

Du jeudi au samedi à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 15h ou 17h

Casino de Paris
16 Rue de Clichy
75009 Paris

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Naturellement Belle au Studio Hébertot : touchant & revigorant !

Rachel Pignot et Raphaël Callandrau nous cueillent avec un réel délice grâce à leur “comédie théâtrale et musicale.”
Il ne faut pas se fier aux apparences, trompeuses, surtout au théâtre ; derrière une affiche bien sage peut se cacher un joli conte contemporain poil à gratter. La preuve avec Naturellement Belle au Studio Hébertot.

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Agence pour “La Star”

Les premières minutes de la pièce peuvent surprendre. Un échange sommaire derrière deux pianos et autour d’un personnage inconnu : La Star. Des bruitages informatiques réalisés avec des notes de musique. Des costumes so 80’s et des blagounettes qui ne planent pas forcément très haut – mais c’est l’un des personnages qui veut ça. Un frisson d’effroi nous traverse. La comédie est une petite kitcherie qui joue les ingénues.

© Philippe Dupouy
© Philippe Dupouy

Gros grain de sable

Finalement, la situation dérape bien vite. Le grain de sable nécessaire va gripper le cadre de départ qui manquait d’aspérités. Histoire de malmener nos certitudes. Bien joué !

Naturellement Belle, c’est un duo qui tente de travailler tant bien que mal sous la pression d’une voix directive et désincarnée. On est à l’heure des cartes de compétences humaines, dans un futur plus ou moins proche et déshumanisé.

Cette femme et cet homme n’auront d’autre moyen pour s’en sortir que de canaliser la personnalité de son partenaire pour rendre La Star encore plus désirable et bankable.

© Philippe Dupouy
© Philippe Dupouy

L’attachement est progressif, on apprécie les blagues d’elle et le mauvais caractère de lui. L’espièglerie de l’une et le lâcher-prise de l’autre. 

Les textes des ritournelles amusent, touchent et frappent juste quand il s’agit de révéler notre condition de pauvres humains. Le bonheur, à défaut d’être à portée de clic, est sans aucun doute à portée de voix. 

Naturellement belle c’est une vague de légèreté, 1h20 de poésie musicale et de belles trouvailles textuelles.

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Naturellement Belle

Mise en scène : Yves PIGNOT
de et avec Rachel PIGNOT et Raphaël CALLANDREAU

le samedi à 17h
le dimanche à 19h

au Studio Hébertot
74 bis Boulevard des Batignoles
75017 PARIS

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Oliver Twist le Musical à Paris : digne de Broadway !

Avec pas moins de 10 comédies musicales à l’affiche en cette rentrée, le choix est difficile. Si vous hésitez encore sur quel spectacle jeter votre dévolu, je vais vous dire pourquoi il faut absolument voir Oliver Twist Le Musical à la Salle Gaveau, à Paris.

Une création française !

Le livret a été écrit par Christopher Delarue et Shay Alon. L’histoire est celle que l’on connait tous : un jeune garçon qui s’échappe de l’orphelinat et se retrouve malgré lui dans un gang de voleurs. Jeune homme de 24 ans, c’est en juin 2013 que Christopher a terminé l’écriture des chansons que mettra ensuite en musique Shay Alon. Un duo détonant, qui a su mettre du renouveau dans la comédie musicale made in France. Des paroles intelligentes, qui ont du sens, cohérentes sur de la musique inspirée de Broadway et de ses grands shows.

Photo © PINGOUIN
Photo © PINGOUIN

2 stars du musical français réunies sur scène

Prisca Demarez, qui a notamment tenu le rôle de Grizabella dans Cats à Mogador et David Alexis connu pour avoir joué Emcee dans Cabaret mais aussi le Professeur Abronsius dans Le Bal des Vampires et bien d’autres. C’est un plaisir de les voir ensemble sur scène et l’on regrette que cela ne soit pas arrivé plus tôt. David Alexis est magistral dans le rôle de Faggin (à quand un rôle sans barbichette ?) et Prisca est tout ce que l’on aime : une voix, une comédienne de talent, dans un rôle qui lui va à merveille.

Les premiers pas de Nicolas Motet sur scène

Découvert dans The Voice Kids, il tient ici son premier rôle dans un musical et pas des moindres puisque c’est le rôle-titre. Être le protagoniste d’un spectacle n’est jamais facile, surtout quand il s’agit d’une première sur scène mais Nicolas Motet relève ce challenge. Il porte le spectacle d’une main de maître. Très bon comédien, excellent chanteur, il nous surprend et nous touche tout particulièrement au cours du titre Ce qu’il faut faire où il est seul sur scène et émeut toute la salle.

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Photo © PINGOUIN

Les comédies musicales françaises ne vous emballent pas plus que ça ?

Oliver Twist, le musical relève le niveau. Enfin un spectacle digne de Broadway ! Tant dans la mise en scène, que dans les chansons et les chorégraphies. Tout est réuni pour vous faire vivre un moment magique. Dès l’entrée dans la salle Gaveau, nous sommes plongés dans l’atmosphère du musical : lumière bleue, affiches et coupures de presse collées sur les murs, la scène et les balcons. Pas de rideau, la scène se découvre immédiatement et n’attend plus que les artistes pour s’animer. Des lampadaires à la lumière jaune parsèment la salle. Ladislas Chollat réussit à nous transporter dans un Londres, foggy à souhait, du 19e siècle ! Les scènes d’ouverture des deux actes sont collégiales et nous plongent directement dans le récit. Ça chante, ça danse, c’est rythmé, tout ce qu’on adore (peut être un tout petit peu trop de dialogues par moment, mais c’est un détail).

Des musiciens en live et un ensemble plein d’énergie

La musique jouée en live durant les spectacles se fait de plus en plus rare au détriment d’une bande play-back orchestre. Ici, pas de PBO, mais des musiciens bien présents, cachés et l’on peut voir Shay Alon les diriger depuis la loge du premier balcon. L’ensemble est composé de jeunes artistes talentueux qui chantent, dansent et jouent la comédie à merveille. On ressent une vraie symbiose entre eux ! Nous ne serons pas étonnés d’en voir certains, prochainement à la tête de rôles principaux dans d’autres créations.

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Un spectacle « English Friendly »!

Puisqu’il est surtitré. Pour avoir jeté un œil de temps en temps sur ceux-ci, je dois dire que c’est parfait. Un excellent moyen de montrer aux anglophones que nous aussi nous savons faire du musical de qualité, d’autant plus que l’histoire est un classique !

Pour résumer, en amoureux des musicals de Broadway et du West End, c’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour Oliver Twist, Le Musical.  Après la découverte de quelques tableaux lors de la présentation presse en mars dernier, j’étais impatient de voir le spectacle final et je ne suis pas déçu. Foncez le voir !

By Joan

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Oliver Twist le Musical

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

les vendredi, samedi, dimanche à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 14h
représentations supplémentaires en vacances scolaires

et en tournée !

Équipe artistique
Mise en scène : Ladislas Chollat
assisté d’Eric Supply
Création : Shay Alon et Christopher Delarue
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz
Scénographie : Emmanuelle Roy
Projections vidéos : Nathalie Cabrol
Lumières : Alban Sauvé

 

Site officiel : www.olivertwist-lemusical.fr

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Dans les coulisses du Fantôme de l’Opéra : magie et précision

Il y a des spectacles qui inspirent plus de mythes que d’autres. Le Fantôme de l’Opéra : une romance incroyable, un récit fort, le Paris du XIXe siècle, l’Opéra Garnier.
La visite des coulisses du musical événement à l’affiche de Mogador en 2017 nous a définitivement convaincu que cette production va créer l’événement.

Les chanteurs en répétition
Les chanteurs en répétition


Un Islandais à Mogador

Son visage et son nom ont été tenus secret jusqu’à moins d’un mois avant la première.
Gardar Thor Cortes va prêter sa voix et sa carrure au Fantôme.

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Il ne parle pas encore français mais apprend son texte en phonétique avec Odile, sa répétitrice. Le challenge ne l’effraie pas. Mais il assure qu’il est soulagé de pouvoir avoir encore du temps pour se préparer à son rôle.
Il s’est déjà produit dans le musical mais dans le rôle de Passarino. Il pense être le seul interprète à être passé de ce rôle à celui du Fantôme.

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Le Fantôme de l’Opéra : Dure adaptation

Dans la salle des vocalises, Nicolas Engel, l’adaptateur français, nous confie avoir été subjugué à 12 ans par le spectacle quand il l’a découvert et son impatience de voir l’adaptation arriver à Paris.
Alors qu’il s’est attelé à la relecture de l’œuvre complète de Gaston Leroux, il nous apprend que Charles Hart, l’auteur du livret de la comédie musicale originale, n’a lu le roman qu’une fois avant d’écrire ce qui sera un succès mondial. Bluffant !

Nicolas Engel (à gauche)
Nicolas Engel (à gauche)

Particularité de cette adaptation : Nicolas Engel travaille en étroite collaboration avec l’auteur anglais, francophile. Ce dernier a une exigence telle qu’il souhaite que les rimes anglaises trouvent une concordance avec les françaises. Exemple avec la chanson La Musique de la Nuit.
Nicolas précise aussi que Charles Hart a apporté une sensualité qui n’était pas présente dans l’œuvre originelle.
Le Fantôme de l’Opéra était un spectacle érotique pour la chorégraphe, Gillian Lynne, qui a aussi créer Cat’s.

Bastien Jacquemart & Sierra Boggess
Bastien Jacquemart & Sierra Boggess

Atelier costumes

Plus de 280 silhouettes (avec leurs  accessoires) sont scrutées à la loupe par l’équipe de costumières recrutées par Mogador.
Ces petites mains ne fabriquent pas les costumes de la production française mais redonnent du panache aux habits de scène venus d’autres productions (Russie et Allemagne), les restaurent, les bichonnent.

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Et elles voient même double car chaque rôle est assuré par au moins 3, voire 4 artistes pour permettre les roulements et remplacements, aléas possibles en cours de saison.

Changement de scène

Pénétrer la salle de spectacle offre une vision impressionnante. Le décor déborde littéralement de la scène avec des sculptures monumentales.
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Le cadre scénique et  les coulisses de Mogador ont été repensé pour supporter les contraintes de cette production à très grand spectacle.
Des éléments de décor sont motorisés et d’autres stockés en hauteur.le-fantome-de-lopera-mogador-comedie-musicale-gaston-leroux-coulisse-photo-by-united-states-of-paris

Le lustre au-dessus du parterre a nécessité l’installation d’une arche.
Et le plateau a eu droit a un lifting complet avec l’installation de trappes pour les entrées et sorties des artistes ainsi que l’apparition d’accessoires.le-fantome-de-lopera-mogador-comedie-musicale-decor-gaston-leroux-coulisse-photo-by-united-states-of-paris

Le producteur français nous assure que la performance dans une comédie musicale ne doit pas se voir à la différence de l’opéra.

La magie opère à tous les niveaux pour fêter comme il se doit les 30 ans de ce spectacle culte. L’attente avant la première, le 13 octobre, n’en est que plus intenable.

Toute l'équipe du Fantôme de l'opéra : artistique et administrative
Les 130 personnes de l’équipe, artistique et administrative, du Fantôme de l’opéra

Le Fantôme de l’Opéra

le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux

avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny), Sierra Boggess (Christine Daaé) et Gardar Thor Cortes (le fantôme)

report en 2017 suite à l’incendie survenu au théâtre

Théâtre Mogador

25, Rue de Mogador
75009 Paris

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Le Fantôme de l’Opéra : les secrets avant la 1ère à Mogador

Il y a des spectacles que l’on attend avec une patience incroyable qu’ils soient joués à Paris. Trop impatients, beaucoup de Français ont pris leur billet pour Londres ou New York afin de céder à la magie de la comédie musicale au succès planétaire : Le Fantôme de l’Opéra. En 2017, le Théâtre Mogador va combler le plus large public avec une production qui va aussi bien faire chavirer les cœurs, enthousiasmer que surprendre. Une production anniversaire car le musical fête les 30 ans de sa création cette année !

Le Fantome de l opéra affiche comédie musicale culte à partir du 13 octobre 2016 Théâtre Modagor Paris The phantom of the opera musical blog usofparis

Quelques semaines avant la première à Paris, rendez-vous nous est donné en très petit comité à la Cave de Gaston Leroux, un lieu dédié entièrement à l’auteur à succès et père du Fantôme de l’Opéra. Ce restaurant-bar est tenu par son arrière petite-fille, Véronique. Dans les hauteurs de Montmartre, à deux pas de la place du Tertre, ce petit repère est un lieu de pèlerinage pour toutes celles et tous ceux qui entretiennent un lien fort avec ce monument du spectacle vivant.
Les programmes, CD, DVD et autres goodies de toutes les nationalités sont exposés dans ce chaleureux décor.

La-Cave-de-Gaston-Leroux-auteur-du-roman-Le-Fantôme-de-l-Opéra-106-Rue-Lepic-Paris-18-Montmartre-comédie-musicale-Théâtre-Mogador-photo-usofparis-blog

Gaston Leroux, sacré auteur !

Véronique nous conte quelques anecdotes sur son aïeul.
La famille n’avait, entre autre, pas le droit de bouger, ni de faire du bruit quand l’auteur écrivait un roman. Mais une fois terminé, c’était la libération : un coup de revolver était donné pour célébrer l’événement et la fin d’écriture.
Au fait, saviez-vous que ce cher Gaston était joueur et qu’il fréquentait le casino de Nice ? Alors, il nous faut partager cette autre histoire : un seul chien avait le droit d’entrer au Casino. Il s’agissait d’un Saint Bernard, celui de la famille Leroux. Le soir, ce fidèle compagnon s’asseyait à côté de Gaston pour l’avertir qu’il fallait arrêter la partie et qu’il était temps de rentrer.

Le Fantome de l opéra Christine et le fantôme sur barque comédie musicale culte Théâtre Mogador Paris The phantom of the opera musical photo scène

Le Fantôme de l’Opéra : œuvre culte

Timothée Picard, universitaire et auteur du livre La civilisation de l’opéra : sur les traces d’un fantôme, nous dévoile plusieurs clés pour comprendre l’attraction de cette histoire sur les publics. Tout d’abord, Le Fantôme est “la plus belle œuvre écrite sur l’opéra qui cristallise les trucages, la culture du spectacle” et elle est passionnante “par sa galerie de personnages.
Tous les 10-15 ans, il faut compter sur une nouvelle adaptation théâtrale, scénique ou cinématographique depuis sa publication. La Chine a eu droit à son Fantôme dès 1937.
Paradoxe, très français ? “Le monde entier s’est emparé de l’histoire d’un Paris de 1900, alors que la France s’en est éloignée.
Il aura donc fallu attendre 30 ans pour la France accueille enfin cette œuvre qui célèbre aussi bien son architecture, son passé que son légendaire romantisme.

Une première pour l’adaptateur

Reste la question de l’adaptation des paroles. Cette question est sur toutes les lèvres et c’est sans doute la partie qui sera la plus observée et la plus critiquée, y compris par les néophytes. Et c’est Nicolas Angel qui a été sélectionné – à la suite d’un concours sur plusieurs épreuves – pour mener à bien cet exercice extrêmement périlleux. Charles Hart, auteur du livret du musical, a lui-même participer au choix de l’adaptateur.
La révélation, Nicolas Angel l’a eue quand il a vu, pour la première fois, la comédie musicale à Hong-Kong. Depuis, elle n’a pas cessé de le hanter.
Il a fait en sorte de garder le style propre à Charles Hart avec qui il échange régulièrement et qu’il a rencontré à Londres mais il veut aussi renouer avec le vocabulaire de Leroux en lisant les autres œuvres de l’auteur “qui font écho les unes aux autres.”
Nicolas nous confie que le texte peut être réécrit jusqu’à la mi-août, c’est à dire au tout début des répétitions. Et qu’il peut encore changer jusqu’à la veille de l’avant-première.

Invitation à la 1ère à Mogador
Invitation à la 1ère à Mogador

Le Fantôme de l’Opéra en chiffres

Dans les coulisses du Théâtre Mogador, il faudra compter sur 14 habilleurs-ses présents chaque soir et une centaine de changements de costumes.
Cette production est un des plus gros spectacles jamais produits à Paris. Au total, c’est 130 personnes (acteurs, musiciens et techniciens) présentes sur scène et en coulisses à chaque représentation.

C’est dire que l’attente est impossible à quelques semaines, jours et heures de la première.
Et nous serons présents le 13 octobre pour live-tweeter comme des fous cet événement de la rentrée.

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Le Fantôme de l’Opéra

le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux

avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny) et Sierra Boggess (Christine Daaé)

Report en 2017 suite à l’incendie survenu au Théâtre Mogador

Théâtre Mogador

25, Rue de Mogador
75009 Paris

du mardi au samedi à 20h
matinées le samedi et dimanche à 15h

La Cave de Gaston Leroux
106, rue Lepic
75018 PARIS

tél. 01 42 64 42 97

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Wonder.land : une Alice déjantée au Théâtre du Châtelet !

Damon Albarn est de retour à Paris, cette fois dans l’ombre, génial compositeur du musical Wonder.land.
Cette Alice au pays des merveilles vit avec son temps, son smartphone à la main, gère comme elle peut ses problèmes d’ado (parents séparés, petit-frère qui prend trop de place, l’arrivée dans un nouveau collège).
La coproduction qui nous arrive de Londres, prouve une fois encore que le Théâtre du Châtelet ne vit pas que dans la dorure et qu’il sait se renouveler et miser sur des projets audacieux.

Photo Brinkhoff / Moegenburg
Photo Brinkhoff / Moegenburg

Trois Alice sinon rien !

La qualité d’adaptation du récit de Lewis Carroll par Moira Buffini est d’avoir conçu non pas une mais trois déclinaisons d’Alice : une collégienne addict à son smartphone, son avatar blond au tablier bleu version jeu vidéo (proche de l’héroïne crayonnée par Disney) et la directrice de collège alias la Reine de Cœur. L’attrait pour cette histoire transfigurée est tout entier. On redécouvre Alice à la fois autre et pourtant tout aussi curieuse de suivre ce lapin blanc mystérieux et de découvrir qui elle est vraiment.
Ici, ce dernier est psychédélique tout comme la chenille (incroyable costume et interprète d’une classe folle).
La surprise est continue d’un bout à l’autre des péripéties de ces Alice. Bluffant !

Photo Brinkhoff / Moegenburg _R1_3946
Photo Brinkhoff / Moegenburg
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Un nouveau Damon Albarn

Albarn est un génie de la musique, capable de se renouveler d’un projet à un autre avec une aisance folle. Comme David Bowie, il engage non pas de changements de looks radicaux mais bien de nouvelles directions musicales aussi captivantes qu’enthousiasmantes.

Alors qu’il nous avait emmené fleureter, en 2007, avec un singe en Chine (Monkey, Journey to the West) avec sauts en hauteur et séquences de kung-fu, il nous revient au Châtelet avec une histoire que l’on aurait cru bien loin de ses préoccupations. Et pourtant, à la simple évocation d’Alice il a dégainé son smartphone à ses deux complices de création (Moira Buffinit et Rufus Norris) en montrant l’écran et déclarant : “ça, c’est le terrier du lapin !
Son Alice serait 2.0 ou ne le serait pas ! Un visionnaire.

Photo Brinkhoff / Moegenburg
Photo Brinkhoff / Moegenburg

Musical débridé !

Les costumes, l’inventivité des décors – dont la majeure partie des éléments est sur roulettes-, la création vidéo font de ce musical un incroyable opéra contemporain qui arrive à réveiller l’enfant qui est en nous.
L’ensemble est ludique, malin et efficace.
Il y a de l’audace à avoir créé un costume de souris en peluche déglingué, autant qu’une chenille dont chaque élément de son long corps est décomposé.
Les projections sur écran servent à la fois de toile de fond pour illustrer la ville, le collège et d’écran géant de smartphone pour la quête qu’Alice entreprend avec son jeu vidéo.
L’illustration des transports en commun (métro, bus) est aussi un monument de trouvailles.

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Les plus :
– Alice / Reine de Cœur est aussi barrée, autoritaire que démoniaque : un vrai délice interprété par Anna Francolini.
– certaines courtes répliques sont en français dans le texte. Clin d’œil de l’équipe artistique pour le pays coproducteur de ce musical. Classe !
– les tarifs de 14  à 55 € ne devrait freiner la curiosité de quiconque.

Wonder Land le musical rock de Damon Albarn Moira Buffini Rufus Norris au Théâtre du Châtelet Paris juin 2016 affiche du spectacle adapté d Alice au pays des merveilles photo UsofParis

WONDER.LAND
musical rock
Musique : Damon Albarn
Livret et paroles : Moira Buffini
Mise en scène : Rufus Norris

au Théâtre du Châtelet

du 7 au 16 juin 2016
7, 8, 9, 10, 11, 14, 15 et 16 juin à 20h
matinée le samedi

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Oliver Twist, encore une comédie musicale ? Oui, mais …

La team #USofParis a été invitée à la conférence de presse de Oliver Twist, le musical, mercredi dernier et elle en est ressortie avec une seule envie : être déjà en septembre !

Oliver Twist, c’est l’histoire d’un jeune garçon de 15 ans qui s’est échappé d’une maison de redressement pour partir à la recherche d’une famille qu’il pense perdue. Sur le chemin de sa quête, il rencontre Dickens et Nancy qui lui apportent aide et soutien. Mais une autre rencontre risque de changer sa vie à jamais : celle de M. Brownlow, un vieil homme riche et solitaire.

Nicolas Motet
Nicolas Motet

Encore une nouvelle comédie musicale me direz-vous ?
Oui, mais une création française qui respectera les codes des musicals de Broadway et du West End.

Ambitieux ? Oui, mais prometteur.
Pour les afficionados de musicals, ne vous attendez pas à retrouver Oliver, le célèbre spectacle de Londres. Même si l’histoire reste la même, ici les textes et la musique ont été écrits par Christopher Delarue et Shay Alon. La mise en scène, elle, a été confiée à Ladislas Chollat (Résiste, Momo, etc.).

Les titres que j’ai eu la chance de découvrir en live mercredi dernier ont donné un bel aperçu de ce que sera le spectacle sur scène à partir du 23 septembre 2016 à la Salle Gaveau.

Assez réfractaire à la base avec les comédies musicales françaises, puisque je trouve qu’on est vraiment loin dans ce domaine par rapport à des productions américaines ou anglaises comme Wicked, The Lion King, Chicago… qui mettent la barre très haut, j’ai été agréablement surpris par la présentation de celle-ci, notamment par la musicalité et les textes des chansons.

Nicolas Motet Benoit Cauden David Alexis Arnaud Léonard Prisca Demarez Jeff Broussoux photocall troupe spectacle Oliver Twist le musical Salle Gaveau Paris photo usofparis blog

6 titres ont été présentés lors de cette conférence : des chansons fortes, émouvantes, des voix puissantes, mais aussi deux chansons collégiales. Un beau panel qui a montré le potentiel de ce show. Une ébauche du spectacle, sans la mise en scène finale, les décors et les costumes. Le fruit de 8 jours de travail pour toute l’équipe. J’ai pu assister à l’un d’entre eux il y a quelques semaines. Et je dois dire que c’est assez magique de voir la création totale d’une mise en scène sur une chanson, dans une salle de répétition, puis de la voir prendre vie sur scène quelques semaines plus tard.

Dans le rôle-titre nous retrouvons Nicolas Montet qui a participé en 2014 à l’émission The Voice Kids. Prisca Demarez, qui tient actuellement le rôle principal dans Cats, sera Nancy. On retrouve également, David Alexis pour le rôle de Fagin, que nous avons pu voir dans Le Bal des Vampires, Cabaret ou encore Avenue Q.
Un casting qui ne compte pas moins de 15 comédiens au total et 6 musiciens, puisque, oui, la musique sera jouée en live tous les soirs et c’est assez rare pour être relevé.

À noter que le spectacle sera surtitré en anglais, une très bonne idée de sortie si des amis anglophones viennent vous rendre visite 😉

Un album est prévu pour début septembre 2016, il contiendra le titre Ce qu’il faut faire dont voici le clip :

Image de prévisualisation YouTube

Et la troupe sera en tournée dans près de 40 villes à partir d’octobre 2017.

Rendez-vous en septembre, car nous serons présents dans la salle pour applaudir et soutenir ce beau projet.

by Joan

Affiche-spectacle-Oliver-Twist-le-musical-Salle-Gaveau-Paris-à-partir-du-23-septembre-2016-création-française-de-Shay-Alon-Christophe-Delarue-mise-en-scène-Ladislas-Cholat-Charles-Dickens

OLIVER TWIST, le musical 

à partir du 23 septembre 2016

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

Mise en scène par Ladislas Chollat

Produit par Sistabro Production

Pour plus d’infos et réserver vos places : www.olivertwist-lemusical.fr

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