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Rock en Seine 2019 : la diva Jorja Smith, le mega show Major Lazer

Jorja Smith une diva en baskets, tornade Major Lazer, Celeste révélation soul, Polo & Pan en djset rigolo. Tommy Genesis pas si pro, Jungle en état de grâce.
Louis Cole Big Band complément barré.
Les grands écarts sont nombreux pour le J2 de Rock en Seine 2019, ce samedi au Domaine de Saint-Cloud.

Jorja Smith

Jorja Smith

Jorja Smith : diva d’un soir

Robe en strass avec imprimés journaux – on peut même y lire un discret Jorja Smith. Regards complices à ses fans qui connaissent ses chansons par cœur.
La chanteuse dit combien elle est touchée par l’accueil de son album en France.
Son tube One transporte sur un nuage. On ne sait pas trop comment danser dessus, mais on tente quand même. Le déhanché de Jorja sera toujours meilleur que le nôtre.
Le set devient un peu plus jazzy, ça peut désarçonner un peu les festivaliers-néophytes. Et puis virage plus électro-dansant.
Les styles sont variés, pas sûr d’adhérer à toutes les ambiances.
Mais le charme opère indéniablement pour cette diva en baskets.

Jungle en état de grâce

Voix de tête à l’unisson pour les 4 membres de Jungle. Une electro joyeuse, dansante. Le génial clip Heavy California nous donnait envie de nous lancer dans une choré endiablée et ample. Mais la place manque à proximité de la scène ce samedi soir. Les afficionados sont nombreux à apprécier le live.

Major Lazer surexcité !

Certains seront tentés de qualifier le show de Major Lazer de bourrin, de  défouloir ou de  joyeux bordel. Les fans eux exultent, prennent leur pied à en prendre plein les yeux et les oreilles. Car ça fuse de partout : écran géant, jets de feu, serpentins, danseuses..
Avec un niveau sonore explosif, ça enchaine sans temps mort. Walshy Fire gesticule, s’envoie même faire un tour dans le public – il a failli se manger la barrière de sécurité devant lui en se jetant des épaules de son bodyguard. Ça deviendrait presque crevant de le voir bouger à ce point. Mais on s’amuse de cet ensemble spectaculaire.

Polo & Pan : joyeux DJset

Polo & Pan balade le public dans son bolide à travers un grand mix électro dévalant des paysages pyschés. Ça fleure bon les vacances prolongées !
Ça remixe la musique du film Le Grand Blond pour amuser le public qui apprécie.
Le duo ne tient pas en place très longtemps derrière ses platines et finit par se frotter au-devant de scène.
La classe d’un coureur de formule 1 pour Alexandre Grynszpan, décontraction totale en djellaba pour Paul Armand-Delille. Une chanteuse viendra égayer encore plus l’ensemble déjà bien joyeux.

Mathilda Homer, une Anglaise à suivre

Jolie brin de voix pour Mathilda Homer qui mixe joliment jazz et soul dans son tout jeune répertoire.
Drôle d’endroit pour un concert : un décor de garage ! Celui de Firestone.

Tommy Genesis pas si pro

Douche froide. Malgré son jeune âge – et donc une pleine aisance vocale – Tommy Genesis se fait aider d’une bande playback pour son live. Étonnement !
Sur le premier titre, on pense que son micro est mal réglé. Mais non.
Dommage, parce que l’on était grave accro de son tube 100 bad. Et que son minois est assez désarmant.

Louis Cole Bio Band totalement barré

Le jeune artiste prévient : « je loope en live !».
Et on découvre assez rapidement l’étendue de la folie de l’Américain. Tenue squelette pour tout le monde : musicos et choristes.
C’est tellement improbable que les festivaliers se marrent, même les photographes (dont certains se barrent quand même plus tôt que prévu).
C’est joyeusement déluré ! Les choré sont totales wtf. On ne comprend pas trop où Louis Cole nous emmène ; mais il a l’air de maîtriser.

Celeste : révélation soul

Un sax hyper photogénique, un bassiste en short, Celeste est plutôt bien accompagnée pour assurer sa tournée d’été. La jeune femme envoie sa soul douce comme du miel pour nos oreilles.
Une bande-son parfaite pour un après-m au soleil. Envie de se languir contre son-sa partenaire.
Father’s son emporte tout sur son passage par sa divine beauté. Petit sourire charmant entre les chansons. Celeste n’a pas encore tout à fait l’assurance d’une artiste qui maitrise son rapport au public. Il lui faudra encore quelques concerts pour s’épanouir totalement.

Off de festival :
Un photographe a bitché sur le rappeur 7 Jaws.
« Il n’était même pas synchro avec sa bande-son… Je vois même Michel Drucker le recevoir »

Rock en Seine 2019 c’est encore 1 journée de concerts ! En attendant, petite sieste. 😉

 

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Rock en Seine 2019 : The Cure immortel, Jeanne Added puissante

Rock en Seine 2019 J1 ! 
Dernier festival européen pour The Cure, création originale de Jeanne Added avec l’ensemble accentus, la classe de Balthazar, des révélations nommées Love Supreme et Silly Boy Blue.
Alice Merton in fire. Kompromat dément.

Rock en Seine 2019

The Cure immortel

Les premiers fans de The Cure armés de leur plus beaux t-shirt se sont collés aux barrières dès l’ouverture du festival. « On en a chié comme des Russes ! » pouvait-on entendre dans la fosse.
Plusieurs heures plus tard, la foule est ultra compacte. Un photographe à un autre : « Ils ont plutôt bien géré leur carrière ! »
C’est vrai que l’on n’en revient pas totalement.

Rock en Seine 2019

Pas d’entrée de star pour Robert Smith. Il arrive sur scène avec les autres membres du groupe. Il regarde la foule, il se donne à voir aussi par tous ceux et toutes celles qui l’attendaient.

Rock en Seine 2019

Les premiers titres de The Cure nous emportent direct. On plane avec Picture of you. Même si on ne les a pas écoutés depuis un bon moment, voir Robert Smith et ses acolytes sur scène nous replonge dans des décennies de souvenirs.
Notre premier clip, Lullaby, découvert enfant à la télé, un titre génial pour le film Judge Dredd avec Stalone, un live à Bercy en 2008 qui a duré plus de 2 heures.
Et irrévocablement, on se remémore les multiples raisons qui nous font encore aimer le groupe avec le temps, des titres puissants : I will always love you, Without you, Boys don’t cry

Rock en Seine 2019Rock en Seine 2019Jeanne Added, la fighteuse

Jeanne Added est une boxeuse sur le ring scénique. Elle a une énergie folle, elle ressent le public, le provoque, lui lance un sourire désarmant. Radiate prend aux tripes.
Moment en suspension avec Look at them a cappella avec l’ensemble Accentus.

Rock en Seine 2019

Björk nous ennuie ferme avec ses nouveaux titres, Jeanne Added vient de prendre définitivement sa place dans notre cœur. Avec la blonde diablesse, on est séduit par l’audace, la mise à nu, la palpitation incessante.

Dans son équipe, parité totale : 5 filles, 5 garçons. On adore !
Quand elle est sur scène, Jeanne est toute de noire vêtue. Contraste total quand elle l’a  quitté et redevient festivalière comme les autres. Jeanne est alors quasi méconnaissable tout en blanc.

Rock en Seine 2019

Rock en Seine 2019

Balthazar : méga classe

5 gars, il y a en a pour tous les goûts. Faut juste aimer les chevelus.
Passé le physique, les membres de Balthazar assurent scéniquement. Ça plane, ça émeut. Une bande-son qui donne du baume au cœur.

Rock en Seine 2019

Silly Boy Blue : une journaliste devenue chanteuse

On tend l’oreille et on se fait capter. Silly Boy Blue n’était pas cochée dans notre programme. La surprise était totale et très plaisante.
La jeune chanteuse arborait un t-shirt The Cure, clin d’œil au band tant attendu.

Rock en Seine 2019!

Alice Merton in fire

Elle a un peu côté Gwen Stefani la jolie canadienne qui parle quelques mots de français.
A ses côtés, un beau barbu, Alexander à la basse, un musclor à la guitare et un Frenchie à la batterie.

Rock en Seine 2019

Alice Merton ne pensait pas qu’il faisait aussi chaud à Paris, cherchant un peu d’ombre sur la scène en plein cagnard.
L’adorable chanteuse prône le pardon, même à un pote qui n’a pas donné signe de vie pendant 3 ans. Très fair-play de sa part.
Pas sûr de pouvoir en faire de même.

Rock en Seine 2019

Rock en Seine 2019

Love Supreme : 1ère révélation Rock en Seine 2019

Ce sont les beaux bogosses barbu et moustachu de Love Supreme qui ont eu les honneurs d’ouvrir Rock en Seine 2019.
Une voix de crooner, qui nous ferait penser à celle de Tindersticks.
Timidité touchante quand il s’agit d’échanger quelques mots avec le public qui a bravé la chaleur.
Une valeur sûre qui va prochainement déplacer les foules.

Rock en Seine 2019 c’est encore 2 jours de concerts ! Follow us sur nos réseaux.

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Le groupe Accident s’offre un Dernier voyage génial & fantaisiste

Le groupe Accident est un duo aussi attachant que décontracté de la paire de tongs. Les deux cousins Jérémy Monteiro et Laurent Maudoux ont dégainé un Dernier Voyage (EP 6 titres) aussi surprenant, estival qu’entrainant. Pour leur retour, ils ont pactisé avec un tout jeune label Little John. Interview des deux gaillards. 

Interview groupe ACCIDENT

groupe Accident
selfie exclu UsofParis

UsofParis : Jérémy, 3 adjectifs et un défaut pour décrire Laurent ?

Épicurien, j’ai pas l’adjectif pour sens de l’amitié, et cool et un défaut : c’est un geek trop relax qui désaxe.

Laurent, 2 adjectifs et 2 défauts pour décrire Jérémy ?

Le number one overcool nuclear spiritman .Et deux défauts : il est perfectionniste et il est addict des chemises à fleurs !

Qu’est-ce qui est à l’origine de votre choix de devenir musiciens, chanteurs ?

Laurent : Finir dans le Top 50 , être riches, boire du champagne à gogo, comme tout le monde, on n’y est pas encore mais par contre on est passés chez Jacky (Platine 45).
Jérémy : coucher avec des filles, faire la fête tout le temps et être vu comme un mec à la cool par tout le monde.

Quel a été le détonateur pour relancer Accident, après cette longue absence ?

Jérémy : Accident ne s’est jamais vraiment arrêté, on compose et écrit tout le temps mais le projet était en dormance depuis 2010, on a profité d’une compatibilité d’emploi du temps pour relancer la machine.

Pour Feu Chatterton, un groupe est un couple. Quel type de couple êtes-vous ?

Jérémy : Fusio
Laurent : nnel !

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La nonchalance dans vos derniers clips : minimum de paroles pour Dernier Voyage, transats et tongs pour Amour, Gloire et Beauté… est-elle 100 % volontaire et assumée ?

Jérémy : il faut que la musique transpire ce que nous sommes, c’est ce qui donne la personnalité, la singularité sinon c’est raté. Tout ce que nous faisons est 100 % volontaire et assumé. Dans Amour, Gloire & Beauté, on introduit un peu d’humour mais sans tomber dans le second degré non plus. On se balade sur le fil du rasoir, c’est assez intéressant et casse-gueule à la fois mais ça fonctionne sur ce titre. Pour le public, ça peut être un peu déroutant, l’auditeur perd ses repères, c’est plutôt marrant.

Laurent: Exactement, c’est une des marques de fabrique d’Accident, un côté satirique et second degré tout en restant fidèle à nos codes musicaux.
Pour Dernier voyage, le peu de paroles est un parti-pris, il a même failli être instrumental, les textes ici n’avaient pas besoin d’être long et abondant, il fallait rester silencieux, percutant et vrai dans le texte, de l’ordre d’une épitaphe.

Vous êtes des hommes qui ont le goût du risque ? Ou vous avez passé l’âge ?

Laurent : Faut prendre des risques, à tous les niveaux, à tous les âges, c’est notre côté Jonathan et Jennifer Hart.

Comment composez-vous ? Ensemble ou séparés ?

Laurent : Pour la composition, on commence à travailler plutôt chacun de notre côté, Jérémy sur la musique, la mélodie et moi plutôt sur l’écriture.
Cette phase passée, on fait des sessions ensemble où on bosse vraiment les morceaux,  on fait des arrangements sur le son et on peaufine le texte et on les finalise tous les deux.

Le titre Déjà vu. Déjà fait m’a fait penser à Gainsbourg à la 1ère écoute, c’est une hallucination de ma part ?

Laurent : Non, tu n’as pas eu d’hallucination auditive. Je comprends.
Mon grain et timbre de voix doivent s’en rapprocher, ce n’est pas voulu mais inconscient, je pense. En tous cas c’est un de mes plus grand modèles, maîtres ….

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Êtes-vous déjà tombé amoureux d’un instrument de musique ?

Jérémy : Je suis pas trop bidouilleur dans l’ensemble, quand je passe trop de temps sur une machine ou un instrument je perds le fil de la composition.
Laurent : Le sampler oui, à l’époque j’ai passé des nuits entières sur mon sampler, enfin avec. Une petite pensée pour toi ZOOM ST224.

Une chanson qui peut rendre ivre à force de trop l’écouter ?

Jérémy : Je finis toujours par m’écœurer quand j’écoute un titre en boucle et pourtant je le fais systématiquement ! Je dirai «Beau comme toi» de NéoBoris.

Laurent : Régine, Reine de la nuit, à écouter bien à point.

Interview by Alexandre 

groupe Accident

ACCIDENT

maxi EP 6 titres Dernier Voyage
(Little John, le label)

Dispo en CD et en vinyle
Et sur les plateformes 

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Fnac Live Paris 2019 : les audaces de Kiddy Smile & Therapie Taxi

Fnac Live Paris 2019 J3. 
Du voguing à plein régime avec Kiddy Smile, un déchaînement de cris pour Columbine, Therapie Taxi qui fait planer, le rap de Glauque remuer les ados. 
Report quasi complet de la série de lives du dernier jour de festival 100 % gratuit. 

 

Kiddy Smile

Kiddy Smile : voguing addiction

C’est certainement la 1ère fois que ça vogue vraiment sur la scène du Fnac Live Paris en 9 éditions.
Kiddy Smile, accompagné de ses danseurs débridés et à paillettes, fait fi des conditions difficiles : plein soleil et chaleur, problème de retour son avec changement d’oreillettes en plein live.
Il maîtrise parfaitement le port du chapeau extra large et les jambières lacées.
Kiddy assume tout : sa folie, son audace vestimentaire, sa légèreté. Et ses pointes provoc : « Personne ne sent la chatte comme moi ! »

Kiddy Smile

Kiddy Smile

Son electro est joyeuse, dansante, coolissime à la mesure de Movin’On now son dernier titre. On aimerait aussi oser monter sur un podium et défiler, onduler, en tenue moulante et peu importe notre corpulence.
Le titre Be Honest est l’hymne parfait pour être à la hauteur de ce que nous sommes, sans se cacher, délicieusement grandiose.

Le feu de Columbine

Cris à l’arrivée du groupe, le public connaît tous les titres et va chanter en continu. C’est assez impressionnant de voir la ferveur de ces ados, ces jeunes qui dépensent toutes leurs calories, sous un soleil qui ne les lâchera rien.
Des vagues de chaleur en provenance du public viennent calmer les photographes qui essaient de saisir les deux chanteurs sur la même photo – exigence du management.
« C’est la canicule ou quoi ? » lance l’un des deux compères.
L’endurance des jeunes hurleurs-chanteurs mérite le respect.

Therapie Taxi à la folie 

Il est toujours aussi bon de retrouver le groupe bondissant, délirant et généreux en live. Le set commence par PVP énergique à souhait pour lancer la vague Therapie Taxi. Haut rose et blouson dragons pour Adelaïde, chemise palmiers et bateaux pour Raphaël.
Cadence (“Viens touche mon corps”) invite au rapprochement, Avec ta Zouz à l’amour sous rhum coca.
Cash, Raph confie que Coma idyllique a été écrit un samedi à 5h du mat, bourré. Après tout, on est tous des “amoureux du vice” à un moment de nos modestes vies.
En exclu, le band nous offre un extrait de son 2e album : Monsieur Moustache. Pour la peine, rouge à lèvre de circonstance pour Raph.

Dans le public, on entend des Salope, l’impatience grandit. Et là, notre moustachu tatoué découvre un de ses anciens élèves au milieu des autres festivaliers. Le garçon était pion à Jacques Prévert.

Final en apothéose avec Salope. J’en profite pour chanter le refrain en direction de ma voisine qui n’a pas arrêté de parler sur sa vie merdeuse à sa pote. Il manquait juste le doigt d’honneur pour le total combo.
Rébellion générale.

Glauque : les Fauve belges 

Fauve a fait des émules. On ne sait pas si la filiation avec Fauve est revendiquée, mais Glauque file droit dans les sphères musicales du groupe culte.
Avec une musique moins soft et un flot cavalant un peu plus.
Les jeunes du public sont déjà à fond. Un concert bondissant sur scène et sur le parvis.

Fnac Live Paris 2019 c’est fini !
See you next year

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Fnac Live Paris 2019 : sacres de Clara Luciani & Eddy de Pretto

Fnac Live Paris 2019 J2.
Des fleurs pour Clara Luciani, des guitaristes à genoux (Pépite, Parcels), le strip-tease humide et en plein cagnard avec Nelson Beer, Flavien Berger et ses derviches tourneurs mécaniques.
Le sacre d’Eddy de Pretto qui réalise son rêve.
Report ! 

Retour de Clara Luciani et Eddy de Pretto au Fnac Live Paris après une première apparition remarquée en 2017, en solo. 

Clara Luciani

Clara Luciani ondule pour le Fnac Live Paris

Une fleur joue de la hauteur au milieu de la foule tendue par un festivalier.Clara Luciani
Les fans hardcore de l’adorable Clara Luciani crient le nom des musiciens à leur entrée sur scène : Arnaud, Alban…
Le sourire de la chanteuse qui fait son retour, après une première apparition en solo en 2017, comble les festivaliers.
Début de set avec On ne meurt pas d’amour et son rythme chaloupé. On fond.

Quand Clara avance pour saluer le public et le remercier sans micro, on peut entendre : « Elle est trop mignonne ! »

Clara Luciani

Une petite fille (casquée pour protéger ses oreilles) bien installée sur les épaules de son père fait des fleurs avec ses mains en direction de la chanteuse.

L’ambiance à la complicité, à l’amour au soleil. Belle consécration pour Clara qui voit un large public chanter ses titres : Nue, La grenade

Eddy de Pretto : consécration et the dream comes true

C’était un des grands attendus de l’édition 2019 du festival parisien. Certains de ses fans sont arrivés tôt pour pouvoir chanter en chœur. Eddy de Pretto réalise son rêve : se retrouver sur scène, en tête d’affiche, à la même place de Christine and The Queens en 2015.
Le chanteur s’est confié être dans le public cette année-là.

Pour ce retour, la scéno en jette avec une rampe modulable chargée de néons, des projecteurs qui en envoient et deux musiciens.
L’entrée sur scène sur Kid est puissante. Le chanteur se dérobant, un premier temps, au regard, puis apparait sous les cris des fans.
Il ne tarde pas à fouler l’avant-scène pour ne plus la quitter.
Le bain de foule est tentant, le chanteur y cèdera sur Des murs.
Un festivalier lancera à sa voisine : “Il fait la star !”

Il n’y a pas que des coups de force lors de ce live. Il y a aussi des instants sensibles avec Ma mère, chanté assis en bord de scène ou Honey qui conte une histoire d’amour particulière.

Le set se termine dans un délire sautillant avec Fête de trop.

Nelson Beer, génialement barré

Un peu plus tôt. Nelson Beer débute son set avec une reprise surprenante de Libertine de Mylène Farmer. C’est audacieux pour ce bad boy en bermuda.
En solo, le jeune homme assure un show moite, dansant et barré à mort. « C’est original ! » lance une festivalière à une autre.
Reconnaissons qu’il est assez fascinant d’écouter et de voir le jeune chanteur-performer venu de suisse. Il a quelque chose de magnétique. Il a un déhanché de malade. Un talent à suivre de près.

Flavien Berger envoie des arcs-en-ciel

« Mireille Mathieu… Julien Doré, je t’ai reconnu ! » un festivalier joueur découvrant la chevelure de Flavien Berger. Taquin !

Le premier titre, Sauve ton cœur, donne la couleur du set du chanteur-bidouilleur. C’est à la fois joyeux et dansant, efficace et génialement décalé. Des sortes de derviches tourneurs automatiques ajoutent une touche surréaliste au live.
On se prend à se trémousser aux côtés des autres festivaliers.

Parcels, pop acidulée taillée pour l’été

Les Australiens installés à Berlin offrent la bande-son parfaite pour l’été. Avec Parcels, ça flaire bon l’amour à la plage, les vacances, les virées entre potes. Le rétro côté look et chevelures est une marque de fabrique du groupe qui assure scéniquement.
On pourrait trouver une ressemblance troublante de Jules Hendrix Crommelin avec George Harrison (The Beatles), certainement pour sa moustache.

Pépite assure en pleine chaleur

Les membres du groupe ont adopté le look estival pour assurer leur live : lunettes de soleil, bob et bermuda.
Il est toujours aussi bon de retrouver la pop de Pépite, ça dégourdit le cerveau en plein cagnard, ça réveille les épaules qui ont envie de mouvement.
Respect total pour le groupe qui a assuré malgré la chaleur de fin de journée.

 

Fnac Live Paris 2019 ce n’est pas fini. C’est encore un soir complet de lives gratuits sur le Parvis de l’Hôtel de ville. 

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Fnac Live Paris 2019 torride avec Aya Nakamura, Eddy de Pretto, Radio Elvis & Clara Luciani

FNAC LIVE PARIS 2019, c’est toujours 3 jours de concerts, que l’on espère plein soleil avec une programmation toujours au top.
A l’affiche cette année, une chanteuse R&B qui enflamme les oreilles et que Christine and The Queens overkiffe (Aya Nakamura), un écorché vif électro-pop  (Eddy de Pretto), une femme forte à la grenade impulsive (Clara Luciani) et son alter ego (Rony Alter),
nos chouchous rock (Radio Elvis), des moments intimistes dans le grand salon (Stéphane Eicher), et bien d’autres coups de cœur musicaux.

Le festival grand public pose encore ses enceintes sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris pour une série de lives à vous faire monter au ciel.
Eddy de Pretto

FNAC LIVE PARIS 2019 très punchy

La remarquée Clara Lucianni risque de laisser éclater son rock brut et revendicatif face un public facilement acquis à sa cause musicale. On a hâte de la voire magnifiée par les rayons du soleil couchant sur la place de l’Hôtel de ville.

C’est aussi avec un énorme plaisir de retrouver nos supers chouchous Radio Elvis. Difficile de résister au charme électrique du chanteur Pierre Guénard. C’est dire comme on est impatients ! 🙂

Radio elvis

Et que dire d’Aya Nakamura ? La diva R&b promet de faire se déhancher le parvis avec un live qui sera un des moments forts du premier jour de festival. Des jeunes en délire et des parents médusés. La chanteuse ne risque pas de laisser indifférent.

C’est une autre valeur sûre de la culture musicale française qui conclura la soirée du vendredi : Eddy de Pretto. Textes affutés et musiques au cordeau, le jeune prodige du hip-hop ne manquera pas de galvaniser la foule serrée contre les barrières.

Fnac Live

Des scènes spéciales talents !

L’édition 2019 du FNAC LIVE PARIS propose des cartes blanches à trois labels à l’univers génialement riches. Le jeudi 3 juillet, le label Pias prend la programmation en mains. Le lendemain, les indés bordelais de Talitres envahiront la scène pour faire vibrer le public avant les têtes d’affiche. Et le vendredi 05 juillet, Nowadays Records dévoilera son line-up.

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 En mode cosy dans le grand salon

Les rendez-vous offerts dans les salons de l’Hôtel de ville sont toujours des moments exceptionnels. En 2018, le concert de Sting et Shaggy avait électrisé et ému le public.
La petite jauge du salon offre un quasi un tête-à-tête avec les artistes. Alors avoir Stephan Eicher, Roni Alter, Bertrand Belin ou encore Anna Calvi presque dans cette ambiance cosy, ça a de quoi foutre les poils…

Les derniers artistes !

Les tout derniers noms de la programmation ont été dévoilés.

Thérapie Taxi viendra donc mettre son grain de folie sur la scène de Fnac Live Paris, pour notre plus grand bonheur. On kiffe vraiment ce groupe et surtout son côté bien barré.

Avec Parcels, ce sera un retour dans les 70’s ! Des Australiens qui ne sont pas taillés comme dieux du surf, en mode carrure de fou, c’est surprenant.  Espérons que la fraîcheur de la nuit tombante, leur permettra de faire chavirer le public.

Kiddy Smile  va animer le début de soirée du vendredi avec un set à 19 h. Ce n’est pas l’heure la plus facile. Mais ce performeur né saura jouer sa meilleure musique électro pour chauffer ceux qui veulent “moover” leur corps !

Fnac Live Paris

Festival Fnac Live Paris 2019

du 3 au 5 juillet 2019 à partir de 17h00
Scène du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du salon

Scène principale : Aya Nakamura, Eddy de Pretto, Radio Elvis, Clara Luciani, Étienne de Crecy, Flavien Berger, Glauque, Hervé, Thérapie Taxi, Parcels, Kiddy Smile,  Columbine…

Scène du salon : Stéphane Eicher, Roni Alter, Blick Bassy, Bertrand Belin, Canine, Anna Calvi et Johan Papaconstantino

 Et les concerts sont  gratuits !

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La chanteuse BRUNE explore le “Sombre Animal” #interview

Presque 10 ans après son premier album éponyme et ses tubes Rupture song, Paris et Cheveu blanc, la chanteuse BRUNE est de retour pour nous dévoiler son Sombre Animal. Et nous ne boudons pas notre plaisir !

Les dernières années ont été l’occasion de travailler, de tester,  d’expérimenter la musique. Notamment en formant le duo Cavale avec son complice de toujours Valentin Montu.
C’est nourrie de toutes ces expériences que Brune nous propose de découvrir son nouvel album. Un disque résolument plus électro mais qui garde une essence pop/rock.
On ne vous cache pas que c’est en live qu’il faut découvrir cette artiste. L’occasion d’apprécier les morceaux qui ont été arrangés dans un esprit beaucoup plus rock, avec des guitares notamment, tout en mêlant habilement l’électro. Un vrai régal !

chanteuse brune

INTERVIEW / BRUNE

USofParis : Il y a 9 ans on te découvrait avec ton premier album Brune. Tu viens de sortir Sombre Animal. Que s’est-il passé pour toi pendant cette période ?

Brune : J’ai fait un duo avec Valentin Montu, réalisateur de mes albums. On a créé le duo Cavale. Une musique un peu plus pointue, un peu plus travaillée, avec des machines, des synthés, etc. Ça m’a permis de faire des mélodies un peu différentes et d’avoir une écriture un peu plus poétique. On a sorti un EP en 2016.

Tu écris et composes ?

Oui généralement je prends un piano ou une guitare et je fais mes petites démos, mes petits arrangements tous pourris 🙂 et après Valentin met en forme. Sur cet album, Valentin et moi avons composé ensemble 2 chansons. Pour Cavale, on a fait différemment, lui venait avec des instrus et je posais des mélodies dessus et un texte.

chanteuse brune

Pourquoi autant de temps pour composer un nouvel album de Brune ?

La vie ! Puis, j’ai l’habitude de bosser avec Valentin. J’ai attendu qu’il soit un peu dispo pour faire le deuxième album avec lui. Ce sont aussi des choses qui prennent du temps, il faut trouver l’argent, la bonne période. Et c’est vrai qu’on ne voit pas le temps filer. J’ai eu un enfant aussi.

En septembre 2017, tu as sorti le premier single intitulé Cyclones, en indépendant.

Oui, j’ai voulu quitter ma maison de disque car le nouveau directeur artistique voulait changer complètement mes arrangements. J’ai pris des risques car j’aurais pu sortir mon deuxième album mais je ne suis pas prête à tout. Je fais de la musique qui me touche, sincère. J’ai eu des propositions par la suite qui ne me correspondaient pas donc je me suis dit : « Tant pis je m’assume ! Je dis non pour le moment et je sors ma musique moi-même ».

chanteuse brune
Photo du clip, exclue © US of Paris
Pourquoi Cyclones comme premier extrait ?

Je trouve qu’elle représentait bien l’album et elle montrait bien une évolution musicale. Je cherchais aussi à faire un clip sur une chanson et je me disais que sur celle-ci il y aurait quelque chose de cool à faire. Puis, en avril, nous avons sorti Rien n’est grave en single qui a été en playlist sur RFI. Là nous allons bientôt lancer un autre single accompagné d’un clip.

Sur ton premier disque, il y avait Rupture song, sur celui-ci Cyclones, les relations amoureuses compliquées t’inspirent ?

Oui, c’est un sujet inépuisable 🙂 Dans Cyclones, je parle de ces gens que l’on n’arrive pas à quitter. On essaie mais finalement on reste. Et je me dis que si l’on reste c’est qu’il y a forcément une raison ! Rupture song était un titre tout aussi triste mais avec une musique plus joyeuse, histoire de garder de l’optimisme 😉

chanteuse brune
Photo du clip, exclue © US of Paris
C’est celui qu’on a le plus entendu en radio au final à l’époque.

Oui c’est vrai et cela a été une vraie chance ! Rupture song, je l’avais écrite car justement je trouvais que mon album était trop triste. J’avais un complexe du fait de faire des choses sombres. Je l’aime beaucoup mais ça ne reflétait pas l’album. Certaines personnes parfois étaient déboussolées quand elles venaient me voir en concert car tout n’était pas joyeux comme Rupture song. Et puis nos lives étaient plus rock !

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Le clip tu l’as pensé, imaginé, avec Mélanie Dagnet la réalisatrice ?

Je n’ai jamais vraiment d’idées visuellement, je laisse cela à d’autres. Je l’ai contactée, elle m’a proposée une vision qui m’a plu et c’était parti.

Peux-tu me parler un plus de la conception de l’album ?

Cette fois-ci, nous sommes plutôt partis de boucles, de sons de synthétiseurs, de sons de machines de Valentin. Ensuite, il a rajouté des guitares et la batterie est arrivée par-dessus, mais elle prend moins de place. Grégory Jacques a assuré les batteries, c’est un très bon ami et je joue avec lui depuis 15 ans. Il y a aussi quelques chansons que j’ai composées à la guitare au départ. C’est de la pop électronique, du pop rock. Plus électronique que le premier album et il n’y a pas de chanson avec du piano. Je l’ai laissé tomber.

Alors que c’est ton instrument de prédilection !

J’ai arrêté car je n’aime pas être assise derrière un piano. Même si je maîtrise moins la guitare, j’aime bien la liberté que cela apporte. Puis, de temps en temps, je joue du synthé quand même.
En concert, je joue même de la basse ! J’adore !

chanteuse brune

Qu’est-ce qui t’a inspiré pour cet album ?

Ce que je vis. C’est ce que je disais à Valentin d’ailleurs : « Mon dieu cet album tourne autour de mon nombril quand même ! ».  Je ferais en sorte que le troisième parle d’autre chose 🙂 . Mais quand j’ai fait écouter Cyclones à plusieurs copines, elles se sont vachement reconnues là-dedans. Ça m’a fait plaisir que ça trouve un écho chez d’autres.
Je parle d’amour, de deuil, de souvenirs, de cette envie de lâcher prise, de vouloir se sentir mieux.

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Tu aimes donc les chansons sombres. Qu’écoutes-tu en ce moment ?

J’écoute beaucoup un groupe de nanas de Los Angeles : Warpaint. Et la dernière fois, j’ai partagé sur Facebook : La méditation de Thaïs de Jules Massenet, j’adore cette musique très mélancolique. Elle me fait pleurer à chaque fois que je l’écoute.

Ton dernier coup de cœur musical ?

Billie Eilish ! J’adore ses sons, sa voix. Elle me fait penser à Tricky.

chanteuse brune

Ton dernier concert ?

Celui qui m’a le plus marquée c’est celui de Alabama Shakes, j’avais l’impression d’être plongée dans une autre époque !
Le dernier concert que j’ai vu est celui de Bazbaz, plein de bonnes ondes, ça fait du bien !

Le duo de tes rêves ?

C’est peut- être bateau mais je vais te dire Alain Bashung, j’aime bien sa voix rocailleuse, grave et sensuelle.

La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?

Enjoy the silence de Depeche Mode, elle me fait vibrer à chaque fois que je l’écoute.

Interview by Joan

 

BRUNE
Nouvel album Sombre Animal
(Warrior Record)
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LP à La Cigale pour sa tournée Heart To Mouth : impressionnante !

LP, Laura Pergolizzi, de retour en France et à Paris pour deux concerts complets à la Cigale. Nous avons eu la chance d’assister à l’un d’entre eux. Ce premier concert marque le début de sa nouvelle tournée européenne qui passera par Amsterdam, Cologne, Prague, Londres ou encore Glasgow.

LP Heart to mouth

Après une première partie assurée par Marie-Flore, la Cigale est en ébullition. Certains fans ont attendu depuis le matin pour être les premiers à passer les portes et pouvoir se placer contre les barrières devant la scène afin d’être au plus proche de l’artiste américaine. Leur longue attente va bientôt être récompensée.

LP arrive sur scène avec ses musiciens dans un décor assez mystique d’images de forêt projetées sur un écran géant. Autant vous dire que la personne juste à côté de moi est, comme beaucoup ce soir, super excitée à l’idée d’assister à ce concert. J’en ai perdu mon tympan gauche au moment où LP attrape son micro pour entamer Dreamcatcher.

LP Heart to mouthLP heart to mouth

Public surexcité !

J’ai rarement vu un public aussi intense ! Je me souviens pourtant du concert de LP au Trianon 2016 juste avant la sortie de Lost On You où les fans étaient déjà bien nombreux. Mais, ce soir, c’est complétement insensé.

LP enchaîne les morceaux, principalement de son dernier opus Heart To Mouth. Elle interprète 11 des 12 titres de l’album. Sans oublier pourtant de ravir les fans de la première heure avec des titres comme When We’re High, Tightrope et Other People.

On notera les mash up ingénieux notamment sur le titre No Witness avec Sex on Fire de Kings of Leon, ainsi que sur House on Fire avec le tube Paint It Black des Rolling Stones qui a vraiment mis La Cigale en feu !

L’intensité de la voix si particulière de la chanteuse nous touche en plein cœur. L’énergie qu’elle déploie sur scène pour faire vivre sa musique et ses chansons est si communicative. La salle est en totale symbiose avec LP. On vit le concert avec elle et son sourire en dit long sur le plaisir qu’elle a de partager ces moments avec son public et ses fans.

LP Heart to mouth

LP Heart to mouth

La fanbase de la chanteuse impressionne

Les fans sont hyper bien organisés. Distribuant des ballons et des rubans oranges à l’entrée de la salle à sortir sur des chansons précises. Ils ont également accroché beaucoup de drapeaux et de banderoles pour montrer qu’ils étaient là ! LP le leur rend bien en leur faisant des signes de la main ou encore en leur lançant des regards pleins de tendresse. C’est ça qu’on aime aussi chez LP, sa sincérité.

La forte énergie qui a empli la salle dès les premiers accords du concert ne retombera pas jusqu’à la dernière note de l’ultime morceau. Le public donne autant qu’il reçoit et je peux vous dire que, ce soir, on en reçoit plein les oreilles, plein les yeux et plein le cœur.

Le concert est sur le point de se terminer lorsque LP revient des backstage avec son groupe pour interpréter Muddy Waters et Strange. Le public reprend en chœur les deux tubes de l’album que LP a sorti en 2016.LP Heart to mouth

Dernière grande communion avec son public sur Lost On You

Dès l’intro, la salle est en folie. Les fans du premier rang lui passent des CD, photos, vinyles, que LP signe avec plaisir. On apprend qu’elle le fait à chaque concert sur cette tournée. Elle prend le temps de signer tout ce qui lui arrive sur scène. Un instant qui restera gravé à vie pour les chanceux qui ont pu lui apporter un objet à dédicacer.

Sur le tube qui a révélé la chanteuse au grand public, on entend à peine LP chanter tellement la salle donne du coffre ! Les lumières s’allument pour pouvoir profiter au maximum de cet instant. Comme si nous n’étions qu’une seule et même voix face à l’artiste.

Une fin en apothéose pour cette première date parisienne.

By Joan

LP
Heart To Mouth

En concert le 5 mai à La Cigale (complet)

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Bilal Hassani présente Kingdom, sa machine à tubes

A l’occasion de la sortie de son album Kingdom, nous avons eu la chance de découvrir en exclu les morceaux de Bilal Hassani. C’est dans un magnifique cadre, le Salon de l’Hôtel de Ville de Paris que le jeune chanteur a prouvé qu’il était un showman.

Les journalistes sont venus nombreux pour écouter le premier album de Bilal Hassani. On remarque aussi quelques fans triés sur le volet ainsi que des visages connus comme Joyce Jonathan, Lola Dubini ou Kiddy Smile.

Bilal Hassani

L’entrée de Bilal est digne d’une véritable pop star. Deux portes gigantesques s’ouvrent au son de Welcome to my Kingdom et laissent apparaître le chanteur accompagné de deux danseurs. Ils traversent le salon afin de rejoindre la scène. Bilal porte une magnifique tenue de Kristina Fidelskaya, chemise oversize cintrée avec un corset rouge sur un pantalon beige serti de boutons dorés, sans oublier la cape rouge vif. Attitude, costume, danseurs, sa fameuse wig, Bilal Hassani est prêt à partager l’album sur lequel il travaille depuis des mois.

On a l’habitude d’assister à des listening party, généralement on passe les chansons les unes après les autres et entre chacune d’elle l’artiste nous parle du morceau en question. Ce sont des événements prévus pour les journalistes, afin de parler d’un album dans la presse avant qu’il ne sorte.
Je peux vous dire que Bilal a mis la barre très très haute concernant ce type d’événement ! Il a clairement fait le show !

Bilal Hassani

Après son mythique « Bonsoir Pariiiiiiiiis » et quelques mots, il lance son premier titre Panic

Bilal Hassani occupe la scène, l’espace, tantôt en chantant par-dessus ses morceaux ou en lypsychant sur d’autres. Ses inspirations pop américaine se ressentent tant dans la musique que dans la mise en scène.

On connaît déjà certains titres comme Jaloux et Fais Beleck, on prend plaisir à découvrir également les inédits. Bilal est heureux  d’être sur scène. Il donne tout, de la voix, du corps. Le jeune homme a une véritable prestance et sait embarquer le public avec lui.

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L’évènement est retransmis en direct sur Youtube pour que les fans déjà nombreux du chanteur puissent participer à l’événement.

Après plusieurs titres très énergiques, le calme revient dans le salon de l’Hôtel de Ville avec la chanson The Flow co-écrit avec Emilie et Jean K du groupe Madame Monsieur. C’est le seul titre très calme et posé de l’album. Bilal conseille même de s’allonger et de fermer les yeux pour l’écouter une fois que l’album sortira.

Bilal Hassani

C’est ensuite au tour des amis de Bilal de monter sur scène pour danser avec lui sur un titre qui leur est dédié. Pour ensuite enchaîner avec Basic qui est assurément un futur hit. Des danseurs arrivent du public et font du voguing en arrière de la scène. Bilal fait danser le public qui est totalement conquis par le jeune chanteur.

Kingdom, une véritable machine à tubes

La plupart des morceaux ont été co-écrits avec Madame Monsieur et Lili Poe. Les titres mélangent souvent le français et l’anglais. On se surprend à reprendre les refrains sur plusieurs morceaux comme You should have let me love you ou Qui cala. Les thèmes qu’il aborde comme les relations amoureuses, les haters, l’amitié, l’acceptation de soi parlent à beaucoup et notamment à une partie de la jeunesse française. Bilal Hassani s’assume et porte fièrement son message.

Bilal Hassani

La soirée se termine avec Roi, la chanson qu’il a défendu lors de l’Eurovision 2019. Même si le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances, Bilal a conquis le cœur de beaucoup de monde dont le nôtre.

By Joan

Bilal Hassani
premier album Kingdom

En concert à l’Olympia, à Paris le 21 octobre
Et au Trianon Paris, le 18 avril 2020

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Femme, Femme, Femme au Théâtre Lepic : addictives Divalala

« Un de perdu, dix de retrouvés ! »
En réalité, lorsqu’on se fait larguer, ce qu’on récolte, ce sont plutôt dix névroses… Après une (lente) période d’agonie, surgissent des questions sur la vie, les imbéciles dans nos vies, le temps qui passe ou encore nos innombrables forces et nos négligeables faiblesses. Il en résulte un sujet de prédilection pour les chansons de variété ! Avec Femme, Femme, Femme au Théâtre Lepic, les Divalala explorent avec ingéniosité ces tubes où les femmes sont mises en lumière. Grâce à leur univers atypique, drôle, sensible et délicieusement glamour, vous allez succomber !

Les divalala

Autant vous le dire tout de suite, je me suis totalement laissé surprendre par les Divala ! Le concept est pourtant simple : reprendre des chansons a capella en y ajoutant une note personnelle. Et c’est justement là où la magie opère !

Alors, bien entendu, il y a de grands classiques comme Clara Luciani, Stromae ou Beyoncé. Mais aussi des plaisirs inavoués (pas totalement assumés) comme Herbert Léonard ou Jean-Pierre François. Il nous arrive même de vouloir les accompagner. Sincèrement, massacrer du Lara Fabian en s’époumonant, ça n’a pas de prix !

Là où le spectacle se démarque, c’est dans sa subtilité et son talent. Déjà parce que vocalement, on tombe sous le charme… En effet, les trois voix s’expriment en toute complémentarité. Tantôt séductrices, espiègles ou passionnées, elles sont toujours justes,  complices et pétillantes. Pour vous dire, elles arrivent quand même à rendre Ophélie Winter classe… Quant aux reprises, il m’est arrivé d’en trouver certaines plus abouties que les originales !

Il y a également de nombreux et étonnants accessoires. Ici, une flûte de pan improvisée avec des bouteilles de champagne et de bière, là, des verres-percussions plus ou moins remplis d’eau ou encore une cravate-vibraphone… L’ensemble formé est ainsi astucieux et subtil. À chacun de trouver le message délivré !

L’amie qui m’accompagnait ce soir-là était plutôt d’humeur mélancolique. Au final, elle a beaucoup ri, un peu pleuré mais elle a surtout beaucoup vibré. De là à dire que les Divalala sont un remède miracle, ce serait exagéré… Néanmoins, elles permettent probablement de donner l’impulsion à un lâcher-prise nécessaire pour avancer ou tout simplement de se faire plaisir.

Alors, ça vaut le coup de tenter, non ? 😉

Bonus : Si vous êtes gentils (comme moi), vous aurez droit à une bise à la fin du spectacle !

by Jean-Philippe 

Les divalalas

Femme, Femme, Femme

Avec les Divalala : Angélique Fridblatt, Gabrielle Laurens et Marion Lépine
Mise en scène : Freddy Viau

du 1er au 9 mai
les mercredis et jeudis à 21h

au Théâtre Lepic
1, avenue Junot
75018 Paris

Et le 18 mai à 20h

Au Théâtre Le Blanc-Mesnil

1-5 place de la Libération
93150 Le Blanc-Mesnil

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