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KID WISE le groupe qui prend aux tripes – INTERVIEW & premier album L’Innocence

Kid Wise c’est avant tout un premier titre qui prend aux tripes : Hope. Une voix et un tempo électro hypnotisants. C’est fort, audacieux et entêtant. Les membres de ce jeune groupe venant du sud, Toulouse, ne comptent pas les kilomètres depuis quelques mois pour participer à de grands festivals. Leur maitrise de la scène nous ferait presque oublier que leur tout premier album L’Innocence vient tout juste de sortir.

De cet album gorgé de belles promesses, il en est question dans cette interview où Vincent, guitariste, et Nathan, basse, partagent leurs premiers souvenirs.
Notre rencontre s’est déroulée en backstage du Fnac Live 2014 et a été entrecoupée de pluie. Il paraitrait qu’à chacun de ses concerts en extérieur, Kid Wise serait accompagné de gouttes d’eau plus ou moins nombreuses. A vérifier donc cette année.

Kid Wise groupe band music Augustin Charnet et Clément Libes concert Fnac Live 2014 Hôtel de ville photo united states of paris blog
United States of Paris : Quelle est l’ambiance de votre tournée ?

Vincent : Le public n’a pas idée de ce que cache cette tournée. Le batteur vient juste de passer le bac donc on jouait surtout le week-end jusqu’à juin. J’espère maintenant que nous allons pouvoir enchainer des concerts sur une ou deux semaines.
L’ambiance est à notre image : festive !
Y’a des moments où l’on dégoupille après 14 heures de van, par exemple. Parfois, on ne se supporte plus…
Nathan : Cet été, on a fait beaucoup de kilomètres : Lausanne, Vieilles Charrues, Fnac Live à Paris… On repasse toujours à Toulouse à cause des semaines de battement. C’est en ça que ce n’est pas une vraie tournée, car c’est un peu éparpillé dans le temps. On peut faire 1 500 kilomètres en deux jours !
On est 6 potes avec notre ingé son. Donc on déconne beaucoup mais on s’épuise du coup, beaucoup aussi.
Vincent : Quand je m’isole dans le tour bus, c’est à l’approche d’une grosse date pour décompresser et me déconnecter. Et j’écoute un style que personne n’aime, donc je suis obligé de m’isoler : hardcore.

Avez-vous déjà une date marquante ?
Nathan : Nous avons un très bon accueil à chaque fois. Les Vieilles Charrues, c’était fou avec ce grand parterre devant nous.
Vincent : On a été accueillis comme des pros par l’équipe. Cette fois, les techniciens ont déchargé notre van. Alors que d’habitude, on s’en charge nous-mêmes.
Nathan : On a eu la chance de partager la scène avec le rappeur Disiz. On a fait une impro une heure avant de monter sur scène pour le titre Hope. Un grand moment.
Vincent : Ce sont les rencontres aussi qui sont fortes, en plus des frissons sur scène. Comme une personne formidable de l’accueil à Lausanne. A Festival Panoramas à Morlaix, c’était la rencontre avec Jabberwocky. On s’est trouvé des points communs alors que je pensais l’inverse quand je les écoutais. On a la même mentalité. Je leur ai demandé comment ils vivaient le fait d’être soutenu par Virgin Radio. Et la réponse : « on ne comprend pas ce qui nous arrive alors que l’on a sorti qu’un titre. » C’est un peu pareil pour nous, mais à une autre échelle.
Nathan : Hope nous a permis de faire des dates incroyables.

Vincent Dinis guitariste groupe Kid Wise music band concert Fnac Live 2014 musique photo by United States of Paris Blog

Comment a été conçu le titre Hope ?
Vincent : Kid Wise était, au départ, le projet solo du chanteur Augustin parce qu’il voulait faire un truc électro, en parallèle du groupe que nous avions. Hope, on l’a composé en cours de musique, on était dans la même classe. Ce titre était totalement différent à l’origine: acoustique, des parties de piano et guitares somptueuses. Quand on a intégré Kid Wise, je trouvais dommage de ne pas sortir Hope et Augustin me l’a renvoyé en version électro.
Au début, je lui ai dit que je ne l’aimais pas. Après plusieurs écoutes, je me suis rangé à l’avis général. Et maintenant j’aime cette version.
Ce titre a donc failli ne jamais sortir à cause de mon refus.
Nathan : Le clip est sorti avant l’EP. Il a été fait en DIY avec les réalisateurs Truman and Cooper, à la maison de campagne d’Augustin en Corrèze. On a fait ça avec zéro budget. On dormait 2 heures par jour pour tourner en lumière naturelle. On se levait à 4 heures du mat’ et se couchait à 2 heures.
Ça a été fait avec les tripes et ça se ressent. L’accueil a été assez inattendu.
Vincent : On a eu aussi des bonnes surprises comme des gens qui nous écrivaient : “j’ai vu votre clip et ensuite écouté votre EP et Hope n’est pas mon titre préféré.”

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Quel lien avez-vous avec le Labo de Curiosités ?
Vincent : Si on est là, c’est grâce à l’équipe du Labo. Avec Augustin, on venait à Paris avec notre ancien groupe pour des plans un peu foireux. On payait, cher, pour jouer ici. On venait en train avec tout notre matos : pédaliers, guitares…
Petit à petit, le Labo a entendu parler de nous. Il a beaucoup aimé notre premier titre Kid enregistré sous Kid Wise. Et ils nous ont invités au mois de mars 2013. Ils nous ont offert un shooting photo.
Nathan : Je venais juste de rentrer dans le groupe. Le concert au Labo était mon 2e concert. Ensuite on a enchainé sur l’International, puis un concert en appartement où on a rencontré nos managers, Michaël et Quentin, via au Labo.

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Avez-vous un qualificatif pour décrire le premier album L’Innocence ?
Vincent : Éclectique et hybride.
Nathan : Cet album ça sera une sorte de livres avec plusieurs chapitres et une suite logique.
Vincent : Je le vois plus comme un film mosaïque. En fait, j’ai regardé Cloud Atlas récemment (réalisé par Andy et Lana Wachowski) : il y a des histoires qui n’ont rien à voir ensemble et pourtant qui se croisent et sont réunis à la fin. Pour notre album, aucun morceau ne se ressemble mais il y a une ligne directrice. La sortie est prévue début 2015.

Nathan Davrinche-Hamet basse choeurs groupe Kid Wise musc band festival fnac live 2014 concert  musique photo by United States of Paris Blog
Quels sont les coulisses de L’Innocence ?

Nathan : Une minorité de titres était déjà écrite. Quand on a eu le feu vert pour enregistrer l’album, on n’avait que 3 semaines, voire 1 mois avant l’entrée en studio. Alors que l’on n’avait pas conçu la moitié du disque. On s’est enfermé en studio de répét pratiquement tous les jours. On est parti d’idées d’Augustin et du groupe et on a travaillé et joué ensemble. L’album s’est construit comme un lego.
Vincent : Précision. Au début, on avait envie de faire des morceaux qui plaisent… On est parti dans plusieurs directions. On a débuté la pré-production d’un morceau, on était chez le violoniste. Et on s’est arrêté et j’ai dit : « c’est nul ! ». On a donc fait table rase de tout pour repartir sur une base « innocente ». Des morceaux ont été composés à 4h du matin le soir du nouvel an quand on était tous arrachés. Des moments ont été captés.
Quand on composait pour composer, ça ne fonctionnait pas. On a composé l’album avec nos tripes, plus qu’avec notre tête. L’album est en fait un djam !

Nathan et Vincent ont tenu à faire une dédicace à Colours in the Streets avec qui Kid Wise à partager la scène du Bar Entrance à Bordeaux.

Kid Wise, premier album L’Innocence
sortie le 2 mars 2015
(Def Jam /The Wire Records)
Format CD et double vinyle

Concert le 8 avril à la Maroquinerie
Tournée en France : Bordeaux, Toulouse, Strasbourg… 

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ODINO ou la pop remixée version orchestrale – sortie le 22 septembre – CONCOURS des albums à gagner !

Le symphonique et la musique pop font toujours bon ménage. Beaucoup d’artistes aiment transposer leur album pop sur scène en sollicitant l’accompagnement d’un orchestre. A l’instar de d’Émilie Simon (Rock en Seine 2014), de Dionysos avec Monster in live ou encore de Björk, les cordes révèlent les qualités instrumentales des chansons les plus populaires.
Nous vous proposons de découvrir un album qui compile plusieurs décennies de standards pop, mais version cordes, cuivres et percussions : ODINO !

Microsoft Word - OdinO - Communiqué de presse.docx

OdinO ou comment faire cohabiter Michael Jackson, Edith Piaf, Mylène Farmer, Daft Punk et Brahms ou Edward Elgar et son célèbre Pomp and Circonstance, mais aussi bien d’autres.
On peut voir les esprits chagrins qui se demanderont pourquoi deux morceaux classiques au milieu de ces adaptations pop. Considérant que ces deux musiques sont des incontournables de la musique classique, pourquoi ne pas les faire côtoyer Johnny Hallyday et son Requiem pour un fou, Adele et Skyfall, pour pimenter l’ensemble ?

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On sait que les remix et les covers permettent parfois de (re)découvrir des tubes qui peuvent paraitre trop faciles. Souvenez-vous de la reprise de Toxic  de Britney Spears par Yaël Naim au piano, Julien Doré et sa cover de Lolita devenu une référence, ou les Enfoirés avec leur reprise du tube Le temps qui court, remis au goût du jour pour la bonne cause.

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80 musiciens, réunis autour de Sylvain Audinovski, ont enregistré des tubes comme Get Lucky, Désenchantée, L’hymne à l’amour ou encore Smooth Criminal en y apportant une touche orchestrale très particulière.

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OdinO est une vraie rencontre entre deux univers musicaux : le classique et la pop. Alors êtes-vous prêst à réécouter vos classiques dans une version musicale plutôt audacieuse ?

CONCOURS

 

L’équipe vous propose de gagner un album de OdinO Pop Symphonique.

Pour cela  rien de plus simple,  envoyez-nous un mail, avant le 03 octobre 2014 23h, avec vos nom et prénom, adresse postale (avec en objet OdinO) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi l’ensemble des participant(e)s et recevront un mail leur confirmant leur lot (1 album).

Bonne chance à toutes et tous !

 

OdinO, Pop symphonique

Sortie le lundi 22 septembre 2014
(Universal / Polydor)

1 – Smooth Criminal (Michael Jackson)
2 – L’Hymne à l’Amour (Edith Piaf)
3 – Get Lucky (Daft Punk)
4 – Désenchantée (Mylène Farmer)
5 – We Are The Champions (Queen)
6 – Symphony no3 (Brahms)
7 – Reach Out I’ll Be There (The Four Tops)
8 – Les Moulins De Mon Coeur (Michel Legrand) 9 – Skyfall (Adele)
10 – Requiem Pour Un Fou (Johnny Hallyday) 11 – Pomp And Circumstance (Edward Elgar) 12 – Parla Mi d’Amore (Amaury Vassili)
13 – Dancing Queen (ABBA)
14 – Eleanor Rigby (The Beatles)
15 – Les Rois du Monde (Roméo & Juliette)

Plus d’info sur la page Facebook d’Odino

 Plus de jeux concours
Création de concours facebook

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Festival d’Ile de France : soirée cabaret internationale avec une Miss Knife divine et cabotine – Joey Arias – The Tiger Lillies…

Le Festival Ile de France s’est offert ce samedi un plateau d’artistes aussi décalé que réjouissant pour célébrer l’ouverture de sa 38e édition. Une soirée cabaret aux accents internationaux avec Miss Knife (France) en chanteuse et animatrice de soirée, Joey Arias (USA), Baby Dee et Little Annie (USA), et The Tigers Lillies (UK). 

Miss Knife Olivier Py en concert cabaret ouverture Festival d'Ile de France 2014 Le Trianon Paris
Samedi 20h, le Trianon est rempli à ras bord pour la toute première soirée du Festival célébrant la thématique : TABOUS. Le public prévenu, n’a pas souffert des allusions sexuelles, ni du désespoir de certaines chansons (à ne pas faire écouter à un dépressif), ni des savants questionnaires de la maîtresse de soirée, Miss Knife, un Olivier Py débridé et joueur.

La soirée a commencé avec strass, bas rouges et perruque blonde. Une silhouette qui pourrait faire penser aussi bien à Dalida qu’à Marlène Dietrich, excepté le poil aux aisselles.
Miss Knife, chanteuse d’un autre temps, avoue très vite avoir cédé au régime dissocié – c’est de saison ! – en ne mélangeant plus alcool et antidépresseurs. On peut dire que cette résolution lui réussit plutôt. Le verbe haut et coloré, la chanteuse a fait sa diva en se jetant au sol après le premier titre, Dans le Théâtre Noir. Puis a fait voltigé sa blondeur après Ne parlez pas d’amour.
Le répertoire est désespéré ; il pourrait donner envie de se jeter dans la Seine. Mais c’est sans compter les magnifiques apartés de la troublante artiste. Elle aime aussi bien chahuter le jeune premier assis face à elle, que titiller “l’hétéro de base” venu en masse. Une partition tragi-comique renversante et portée avec grâce qui n’oublie pas de célébrer la jeunesse “qui ne dure pas”.
Le tour de chant est court ; il faut laisser place aux autres artistes qui composent la soirée.

Olivier Py alias Miss Knife soirée cabaret ouverture Festival d'Ile de France concert musique Le Trianon Paris photo by United States of Paris blog

Entre chaque changement de plateau, la Miss joue un exquis “bouche-trou”, comme elle aime se nommer. Faux amis de la langue anglaise (God et gode), questionnaires sur les pratiques sexuelles… tout y passe sans aucune limite, si ce n’est celle de l’heure qui tourne.

Présentation du duo d’Américaines aussi improbable qu’intriguant : Baby Dee et Little Annie. La première, blonde et forte est au piano tandis que la seconde, brune, cheveux courts et frêle est au chant. Ces deux présences scéniques sont assez incroyables. Il faudra attendre la 2e chanson pour que la voix de Little Annie – une sorte de cousine éloignée de notre Brigitte Fontaine – se patine. Peintre, performeuse, ce petit bout de femme impressionne avec ses contes chantés.

Une autre créature aussi subjuguante que provocante fait son apparition. Joey Arias, nouvelle égérie de Manfred Thierry Mugler, offre une performance détonante. Le chanteur qui s’épanouit dans les atours de femme donne pleine ampleur à son timbre particulier, avec quelques cris singuliers. En très peu de temps, l’artiste gagne l’adhésion et la complicité du public. Les pauses lascives, les caresses – mal ou bien placées – font rire plus qu’elles ne choquent. La personnalité d’Arias l’emporte sur toute pudibonderie.

Fin de soirée, déjà, avec le trio anglais The Tiger Lillies porté par Martyn Jacques, au chant, piano et accordéon. Une sorte de bucheron bourru, grimé en clown triste, queue de cheval tressée à la voie de haute-contre. Ici non plus le répertoire n’est pas très heureux, comme ces titres sans appel No one heurts your teardrops ou Another glass of wine. Le charme de cet étrange groupe aux multiples références opère pour finir par une apothéose avec la reprise d’Autumn Leaves avec toutes les protagonistes de la soirée. Bonne nouvelle : The Tiger Lillies reviennent en France pour 3 dates en septembre et novembre.

Miss Knife - Little Annie - Baby Dee - Joey Arias -The Tiger Lillies Festival Ile de France Le Trianon Paris photo by United States of Paris Blog

Le Festival d’Ile de France se poursuit avec une série de concerts à travers toute la région jusqu’au 12 octobre. Le programme complet est sur le site officiel du festival :www.festival-idf.fr

The Tiger Lillies se produisent à Nanterre pour une création : Songs from the Gutter (le 27 et 28 septembre à la Maison de la musique) et une première française, A Dream Turns Sour (le 28 novembre à la Maison Daniel-Féry)

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1ère édition de TOUS A TABLE au Carreau du Temple – festival food, solidaire et musical : report et galerie photo avec Cyril Lignac, Keren Ann…

Déguster des plats de grands chefs pour la bonne cause ? L’association Tous à table a réuni samedi dernier un casting de rêve pour les papilles avec de grands noms de la cuisine et de la pâtisserie ainsi que des talents musicaux pour une première. Le principe : l’achat d’un repas-concert finance le repas d’un invité dans le besoin.

Selfie Cyril Lignac et son éclair patisserie chef étoilé M6  Festival Tous à Table avec le Pain Carreau du Temple photo

Ce samedi au Carreau du Temple à Paris, les réjouissances débutent avec le Brunch des Pâtissiers concoctés par un Cyril Lignac superstar, Benoit Castel de la boulangerie Liberté, Jacques Genin et deux autres bogosses tatoués : Guillaume Sanchez et Laurent Favre-Mot.
Chacun, chacune compose son assiette en propositions sucrées et salées. Et les choix sont durs parmi les cinq éclairs de la pâtisserie Lignac, ou l’ensemble de gâteaux de Jacques Genin (cheesecake, gâteau au chocolat et autre tarte merveilleuse grand chocolat…). Sur les tables du pain de campagne pour tartiner et beurrer.

Les grandes tables incitent vite au rapprochement et au mélange des gourmands. Les enfants courts dans les allées et coursent Lignac à chacune de ses apparitions. Sur scène la douceur de la chanteuse Nach, suivi des ballades d’un Suédois à Paris, Peter Von Poehl, suivi de très près par le groupe Twin Twin qui fait se dandiner même les parigots qui ont écourté leur grasse mat’ pour participer à cette communion des saveurs.

Brunch des Patissiers Festival Tous à Table Eclair de Cyril Lignac - Tartare de Thon de Laurent Favre-Mot - Tarte crème renversante Benoit Castel United States of Paris Blog

La Tarte à la crème renversante de Benoit Castel Boulangerie Patisserie Liberté Festival Tous à Table Carreau du Temple photo by United States of Paris blog

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L’après-midi gustative se poursuit par un Apéro des Bistronomes avec tout autant de bonnes choses à déguster en monde décontract’ que de breuvages délicat pour rafraîchir.

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Le Dîner des étoiles clôture une journée dense pour les organisateurs et les bénévoles qui ont enchainé, sans rechigner, les services, les chefs et leur équipe qui n’ont pas démérité. Au programme, foie gras de canard en terrine par Guy Martin, sashimi de dorade sauvage par Hervé Rodriguez. Des plats photogéniques qui ont fait le bonheur des foodreporters comme nous.

Keren-Ann-chanteuse-concert-live-Festival-Tous-à-Table-Carreau-du-Temple-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Pour accompagner ces nouvelles réjouissances, plusieurs formations ont animé la soirée : le chanteur masqué Cascadeur au piano, Keren Ann en version électro-acoustique et une session DJ…

Fin de soirée avec un nouveau dessert de Laurent Favre-Mot, facétieux pâtissier installé à Marseille, qui n’aime rien d’autre que le décalage et la surprise. Dans l’assiette un Snickers revisité aux saveurs sucrées salées explosives.

Le Snickers revisité à l'assiette par Laurent Favre-Mot patissier Marseille chocolat festival Tous à Table Carreau du Temple food photo by United States of Paris blog

La mobilisation se poursuit avec une opération aussi ludique que bénéfique. Réaliser un selfie avex l’application #coucoulepain et prenez la pause comme Cyril Lignac et tous les participants de Tous à Table. 1 photo = 1 don à l’association Tous à table pour inviter 100 familles à un repas d’exception. A vos phones et faites appel aux amis !

Selfie Laurent Favre-Mot chef patissier Marseille Festival Tous à Table avec le Pain photo

Selfie Laurent Favre-Mot chef patissier Marseille - Florent Ladeyn Top Chef - Brahim Hennana Rouge Basilic Festival Tous à Table avec le Pain photo

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REPTILE YOUTH en concert à la Flèche d’Or à Paris & au NAME Festival à Tourcoing – RTRFASTIG Tour

Le groupe danois REPTILE YOUTH a fait sensation lors de son premier concert à Paris au NUBA le 28 juin dernier. En septembre, le duo est de retour, avec son dernier album Rivers That Run For A Sea That Is Gone (RTRFASTIG) pour deux dates (à la Flèche d’Or et au Name Festival à Tourcoing).
Reptile youth Rivers That Run For A Sea That Is Gone album live danemark rock punk pop Mads Damsgaard Kristiansen Esben Valløe Flèche d'or Paris Name festival Tourcoing
Composé de Mads Damsgaard Kristiansen au chant et Esben Valløe à la basse, Reptile Youth est déjà un phénomène en ses terres danoises. Le duo aime le mélange des genres sans se restreindre à un style de musique, plutôt déconcertant par moment, il mélange le rock, le punk, le disco, la new wave et la pop.
Reptile youth Rivers That Run For A Sea That Is Gone album live danemark rock punk pop Mads Damsgaard Kristiansen Esben Valløe Flèche d'or Paris Name festival Tourcoing
Pour leur dernier disque sorti en mars dernier, Rivers That Run For A Sea That Is Gone, les deux musiciens ont eu envie de revenir à la production à l’ancienne : enregistrer en live. C’est donc à cinq, sur de vieux magnétos, avec de synthés modernes et pas mal d’effets, qu’a été composée cette musique résolument ancrée en 2014.

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Preuve de leur singularité, leurs différentes collaborations pour cet album. Pour les illustrations, le groupe a fait appel au photographe sud-africain Roger Ballen (connu pour son travail avec Die Antwoord). Le mixage est orchestré par Brian Thorn qui a oeuvré  sur The Next Day de David Bowie et The Suburbs d’Arcade Fire.
Inspiré de sa correspondance avec un fan toxicomane, leur premier single JJ a déjà fait l’objet d’un remix de Trentemøller, un DJ danois repris part Alex Gopher et Laurent Garnier entre autres.

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Dernière preuve de leur originalité, Mads et Esben avaient décidé de faire leur première tournée en Chine : 14 dates auréolées de succès !

Rivers That Run For A Sea That Is Gone

REPTILE YOUTH – Rivers That Run For A Sea That Is Gone

Le 20 septembre 2014

Name Festival
La Tossée
Rue de l’Union
59200 Tourcoing

Le 22 septembre 2014 – avec Colours in the Street & Mr Crook

Fléche d’Or
102 Bis Rue de Bagnolet
Paris, 20e
Entrée gratuite

 

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Dimanche à ROCK EN SEINE 2014 : LANA DEL REY – Janelle Monae – Selah Sue – Warpaint – La Roux

Dernier jour du festival Rock en Seine avec en ligne de mire l’icône , la très attendue Lana Del Rey. A ses côtés, d’autres girls au physique et aux aspirations musicales bien distincts : Warpaint, La Roux, Janelle Monae ou encore Selah Sue. 

Le phénomène made in USA qui attire aussi bien les foules de passionné(e)s, de curieux, que celles et ceux qui veulent avoir les bons arguments pour trouver pleine légitimité à la critiquer, vient ce dimanche défendre son album #Ultraviolence.

Le festival de rockeurs tatoués, de bobos à Rayban et surtout de joyeux fêtards a changé de visage en affichant une petite vingtaine d’années, en tout cas dans les premiers rangs massés en bord de scène. Entrée de la star avec un large sourire et des fans qui s’époumonent en coeur.

Lana Del Rey concert paris festival Rock en Seine 2014 France music live show ultraviolence tour photo by United States of Paris blog

Ils vont crier encore plus à la fin du titre quand la belle Lana descendra de scène pour s’approcher de ses fans. Un premier selfie avec un jeune homme va en rendre jaloux plus d’un et d’une, à commencer par nous – après tout, on aurait bien aimé nous afficher une pic avec celle qui fait l’actu. Calculée ou réellement généreuses, la mise en scène a le mérite de se diffuser dans les rétines d’un public médusé.

Car on a beau dire les plus belles ou vilaines choses sur le physique de la star US, force est de constater qu’il ne laisse pas indifférent. Façonné comme une star d’Hollywood à la grande époque de Lauren Bacall ou Veronica Lake – souvenons-nous de la chevelure incomparable de cette actrice de légende – la moue de la chanteuse forge sa légende.

Les tubes s’enchainent et les détails ont leur importance. La paille, très distinguée, dans le verre pour ne pas nuire au rouge à lèvres fait sourire. Le corps de la star lové contre celui de son guitariste fait frissonner. Et la cigarette qui se consume sur les titres West Coast et Born to die est des plus glamours.
Summertime sadness, c’est la fin des vacances mais pas de l’évanescence.
Deuxième bain de foule, prolongé cette fois, sur l’instru finale de National Anthem. Lana met à la bouche la cigarette que lui tend un jeune homme pour lui la rendre – nouveau fétiche du fan ? – un bisou sur la bouche à une autre.
Les musiciens de la belle quittent la scène, les régisseurs replient les instruments et Lana poursuit son rapprochement…

Lana Del Rey on stage concert paris Rock en Seine 2014 festival music live show audience ultraviolence photo by United States of Paris blog
Avant l’arrivée de la brune incendiaire, une compatriote n’a pas ménagé ses effets pour briller au cours de cette journée très girly. Janell Monae, surnommée la protégée de Prince, est une boule d’énergie assez bluffante. Les photographes pros et amateurs ont eu toutes les peines à saisir l’incroyable banane chevelue qui aurait rendu jaloux Elvis. Mais ce n’est pas le King auquel elle a rendu hommage mais au père fondateur du funk, Mister James Brown, pour un I Feel Good, copié-collé de l’original, qui manquait un peu d’audace dans l’orchestration.
Janell ne manque pas d’atouts pour faire parler d’elle, accompagnée de ses men in white, assurant le show – avec tout le talent que l’on peut reconnaitre à une star née sur le sol américain – et donnant du “love” à chaque phrase !

Janell Monae concert Paris Rock en Seine Festival France music live show photo by United States of Paris

Selah Sue a fait un retour remarqué. S’affirmant plus comme une jeune femme, avec ses talons hauts sexy, que comme la jeune fille qu’elle était pour son premier album éponyme. Les titres inédits qu’elle dévoile ont de quoi contenter les admirateurs qui attendaient de ses nouvelles. La voix emballe et réchauffe les coeurs, son sourire comme arme face aux grincheux qui regrettent les influences métissées du début.

Selah Sue on stage concert paris Rock en Seine 2014 festival music live show photo by United States of Paris blog

Love encore avec Warpaint. Mais avec un côté plus dark, désenchanté sans doute, mais tout aussi emballant. Love is to die, le nouvel hymne du groupe a de quoi dérouté les âmes sensibles mais réserve des envolées généreuses.
Emily Kokal qui mène le quatuor de girls est une sorte de Britney Spears qui aurait choisi le naturel, sans make up et qui se foutrait de refaire sa couleur toutes les 3 semaines – hommage à Agnès Varda ? – Le rapport aux fans n’est donc pas dans la séduction mais dans la sincérité de la rythmique. Et cette dernière est redoutable. Alors que la chanteuse et guitariste bataillait ferme avec une mèche de cheveux rebelle et surtout un retour son difficile dans ses oreillettes, la communion n’a pas été contrariée. Bien au contraire.

Warpaint band concert paris Rock en Seine Festival 2014 Emily Kokal Theresa Wayman music live show photo by United States of Paris blog

Dernière silhouette féminine de la journée, La Roux dont on avait perdu le contact pendant 5 ans, a déchainé les festivaliers avec son électro colorée et généreuse. Mix entre une Annie Lennox très 80’s et un Tintin best fucking friend, Elly nous envoie les beats qui nous manquaient, retrouvant les titres qui nous avaient bercé notre année 2009. Le duo britannique aura mis le temps pour nous revenir. A juger de la qualité de Trouble in Paradise, on devine qu’il a travaillé sa partition dans de la dentelle avant de la servir en live.

La Roux concert paris festival Rock en Seine 2014 Elly Jackson Ben Langmaid live music show new album Trouble in Paradise photo by United States of Paris blog

Rendez-vous les 28,29 et 30 août 2015 pour la prochaine édition de Rock en Seine ! 

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Samedi à Rock en Seine 2014 : Portishead – Emilie Simon – Charlotte Kemp Muhl – The Prodigy

Des ladies talentueuses ont eu les honneurs du public de Rock en Seine pour la 2e journée de concerts marathon au Parc de Saint-Cloud. 

La première à impressionner par sa photogénie est sans nul doute la mannequin Charlotte Kemp Muhl qui forme un duo aussi improbable qu’intrigant avec Sean Lennon et dont le nom du groupe à rallonge méritait bien un diminutif : The Goastt ! On ne se remet toujours pas de la voix trafiquée, bidouillée du fils du mythique père. Une seule question en un mot : why ?

Charlotte Kemp Muhl model singer with Sean Lennon The Goastt Ghost of a Saber Tooth Tiger Rock en Seine Festival music photo by United States of Paris blog

Plus souriante, plus mutine, la beautiful Emilie Simon était accompagnée de “son” orchestre national d’Ile-de-France pour donner pleine mesure des partitions de ses chansons de jeunesses et de celles de son dernier album en date.

Emilie Simon concert live festival Rock en Seine avec orchestre Ile de France photo by United States of Paris blogL’éclat final avec Beth Gibbons toujours impressionnante d’émotions aux côtés des autres membres de Portishead dont les spectateurs ont toutes les peines à croiser le regard. Beth n’a pas fini d’en imposer, ce qui causent frissons et aussi coulées de larmes plus ou moins abondantes.

Beth Gibbons singer Portishead concert music band Rock en Seine festival France photo by United States of Paris blog
Côté public, une jeune femme a attiré notre attention avec son faux air de Brigitte Bardot. Elle détient la palme de la belle épaisseur capitulaire de l’édition 2014 du festival.

Festivalière choucroutée chevelure spectactrice Brigitte Bardot concert Festival Rock en Seine music photo by United States of Paris blog
Les garçons peuvent être tendres aussi. Ils ne sont pas tous tatoués et bourrus comme mon voisin de concert pour The Prodigy. La preuve avec ce beau trio de garçons en collant qui prouve le bel esprit d’équipe et de camaraderie. La classe !

Festivaliers garçons en collant déguisés sexy nature spectateurs concert Rock en Seine Festival music France photo by United States of Paris blog

La suite de Rock en Seine dimanche avec La Roux, Lana del ReyQueens of the Stone Age et beaucoup d’autres…

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Vendredi à ROCK EN SEINE 2014 : Blondie – The Hives – Artic Monkeys – Crystal Fighters

Première journée rock, pop et rave pour l’édition 2014 du festival incontournable Rock en Seine. Un premier jour sold out, preuve que le rendez-vous est une nouvelle fois très attendu.

Debbie Harry Blondie singer music band on stage Rock en Seine Festival concert France photo by United States of Paris blog
L’égérie pop d’Andy Warhol a fait spectaculaire un retour sous la pluie. Coiffée d’une perruque très Lova Moor, Debbie Harry, a repris les tubes et dévoilé quelques nouveautés dont deux belles totalement ratées. Mais le charme et l’audace de cette grand-mère du rock ont emballé et ont été récompensées par deux beaux arc-en-ciel face à la scène.

La foule massée pour Blondie s’est dirigée tout de suite après le show vers la Grande Scène pour se prendre l’énergie de The Hives en pleine face.

Pelle Almqvist, le chanteur du groupe suédois au profil à la Mika, a couru dans tous les sens, causant de vraies angoisses pour le pauvre régisseur-ninja qui devait suivre le fil du micro. Ca a pulsé pendant une bonne heure, avec un peu de pluie, un bon paquet d’intrépides qui ont joué la glissade pour des pogos qui ont bien agacé les hommes de la sécurité.  Emporté, le leader nous a gratifié de tirades en franc-anglais approximatifs, un peu longues. Plusieurs “ferme-la” ont été entendu au cours du concert.

The Hives music band with french flag on stage Rock en Seine festival France Blog United States of Paris blog
Certains festivaliers ont pris la route pour le Parc Saint-Cloud uniquement pour le dernier concert de la soirée, celui du groupe culte Artic Monkeys qui a clôturé une journée rudement menée. Alex Turner a mené un show d’une rare intensité. La claque !

Pour finir, un focus sur 3 guitaristes, 3 styles bien différents :

Graham Dickson guitarist Crystal Fighters music band live concert Rock en Seine festival France photo by United States of Paris blogGRAHAM DICKSON du groupe Crystal Fighters

Tommy Kessler guitarist Blondie music band live concert Rock en Seine Festival France photo by United States of Paris blog

TOMMY KESSLER nouveau membre du groupe Blondie

Nicholaus Arson guitarist The Hives music band live concert Rock en Seine Festival France photo by United States of Paris blog

NICHOLAUS ARSON membre du groupe The Hives

La suite du Festival Rock en Seine, c’est samedi avec Portishead et Prodigy et dimanche avec Lana del Rey et Queens of Stone Age, en tête d’affiche.

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JUSTIN TIMBERLAKE en concert à l’Olympia ! The 20/20 Experience World Tour à Paris

The President of Pop, Justin Timberlake, de retour ce jeudi à Paris pour un concert en mode privé, en tout cas très privilégié pour celles et ceux qui étaient bien informés. 

Timberlake live à l’Olympia plus fort que le Stade de France ? On ne saurait vous dire, car l’équipe n’avait pas cédé à l’appel de la foule au mois d’avril pour la toute première étape du 20/20 Experience World Tour sur le sol français.
Il était, en revanche, impossible pour nous de rater l’occasion d’un (relatif) tête-à-tête avec le showman américain. Nous n’étions pas tout seuls. Il fallait compter sur les 2000 fans amassés dans un Olympia qui a vibré pendant 1h50.

Justin Timberlake concert Olympia Paris 2014 The 20 20 Experience World Tour photo by United States of Paris blog

Justin Timberlake president of pop concert Olympia paris The 20 20 Experience World Tour private show 2014 photo by United States of Paris blog

Justin Timberlake guitar concert paris privé crédit mutuel live show France Olympia 20 20 experience worldTour photo by United States of Paris blog

 

Justin Timberlake concert live show Paris France Olympia 2014 The 20 20 experience world Tour photo by United States of Paris blog

 

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Moodoïd : premier album Le Monde Möö – concert au Festival Les Inrocks 2014 – INTERVIEW de Pablo Padovani

Je suis la Montagne vous a, comme nous, définitivement mis l’eau à la bouche ? Très bonne nouvelle : la bande-son de votre rentrée est à porter d’oreilles ! Le Monde Möö va vous envoyer valdinguer dans une autre dimension, entre rêveries adolescentes, yeux dans les nuages, grands espaces et amours irraisonnées.

Avec ce premier album, le jeune groupe Moodoid dévoile son électro-pop aérée, aérienne, psyché, métissée, qui touche les cimes, donne de la grâce aux petits détails et nous fait définitivement devenir meilleur. Avec La Lune, Yes & You, et tous les autres titres de cet album aux multiples inventions et influences, le big smile est contagieux.

Moodoïd groupe music band Pablo Padovani Clémence Lucie Maud Lucie concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris
Rencontré dans les coulisses de l’édition 2014 du Festival Fnac Live, le leader du groupe, Pablo Padovani, revient sur l’année de folie avec les premières parties du groupe Phoenix, le buzz, les bons papiers de The Gardian et des Inrokuptibles, les influences, Gong, MGMT

INTERVIEW Moodoïd

United States of Paris : Est-ce que le buzz qui entoure Moodoïd est source de stress, d’euphorie ?
Pablo Padovani : Je suis à la fois surexcité et euphorique. La sortie du clip La Montagne, ça a été beaucoup de joie. Ça faisait un an que je bossais sur le projet et d’un coup beaucoup de monde voit nos vidéos, le public vient à nos concerts…
La pression ne vient pas tant du buzz, car nous sommes un groupe de musique indé.
En fait, tout ça implique une ligne droite non stop, avec toujours de nouvelles étapes à franchir, des dates importantes, des événements médiatisés… Ça demande une énorme concentration et tu n’as le temps de te poser de question. On a sorti l’EP sans prévoir de sortir un album. Et puis il a fallu en faire un, je l’ai écrit très vite et enregistré en 3 semaines et mixé en 3 semaines.
Je n’ai pas pris de vacances depuis un moment. Mais c’est excitant. Quand ça va s’arrêter, après la tournée du disque, donc dans un an, je prendrai certainement 1 mois de vacances.

Ce n’est pas un peu angoissant de se dire que tout est programmé pour un an ?
Ça correspond assez bien à ma façon de vivre et à ma personnalité. Avant la sortie de l’EP, j’étais en tournée avec Melody’s Echo Chamber depuis un an et demi. Donc, ça fait deux ans et demi que je joue non stop.
Je n’arrive pas à faire autrement. Je prépare déjà mon prochain disque que j’écris ce mois d’août. Ça fait 8 mois que je suis sur le premier album que je l’écoute tous les jours, je suis noyé. Le moyen de m’en sortir c’est qu’il sorte et que je puisse penser à autre chose. Mais je profite bien de ma vie !

Un commentaire sur ta musique t’a touché ?
Quand l’EP est sorti, on a eu beaucoup de papiers. Du plus petit blog étudiant à The Guardian, NME, Le Monde, Les Inrocks… La presse a été très favorable. C’est génial.
Mais c’est aussi une presse très curieuse, qui se demande où ça va aller ? Que va-t-il se passer après ?
Il me tarde que la presse puisse vraiment parler de l’album après cette petite introduction à notre univers. C’est pour cela que je l’ai appelé Le Monde Möö, vous allez entrer dans ce monde…

Moodoïd on stage groupe music band Pablo Padovani concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris

Un adjectif qui qualifie le mieux l’univers Moodoïd ?
Le nom déjà et ce qu’il veut dire c’est de l’émotion bizarre. Toutes les chansons que j’ai écrites sont en rapport à des émotions que j’ai eues. Notre musique est libre, il n’y a aucun code, c’est un peu sans foi ni loi. Et j’exerce cela avec une totale liberté, sans contrainte et avec beaucoup d’amusement. Je pourrais qualifier cela de rock progressif naïf.

Comment a été conçu le titre culte La Montagne ?
Les chansons ont toutes été écrites dans un rapport immédiat. Et je me rappelle très bien de la situation dans laquelle j’étais pour ce titre, à chaque fois que je la chante. J’étais dans les Alpes, en pleine montagne, on m’a mis une guitare dans les mains, j’étais en train de tomber amoureux d’une fille. Un contexte fou. J’ai pris ma guitare et j’ai chanté ça tout de suite.
Ensuite, je suis allé dans un magasin d’occasion à Genève et j’ai essayé une autre guitare, ça a été une révélation. J’ai pris un papier et j’ai noté tout ce que je voulais : type de guitare, effet sur la voix, précision sur la basse et la batterie. J’ai commencé à composer un répertoire avec dans l’idée qu’une fois rentré à Paris, j’enregistrerai tout ça.
Et c’est ce que j’ai fait dès le lendemain de mon retour, alors que je n’avais pas encore de label.

Avec quelles musiques as-tu été bercé jeune ?
Les Beatles, Boby Lapointe, Brassens. Beaucoup de jazz grâce à mon père – Jean-Marc Padovani, saxophoniste de jazz – : Miles Davis… Je les ai beaucoup écoutés, parfois malgré moi. Après, plus naturellement, j’ai été attiré par le rock avec The White Stripes : une révélation ! C’était le retour du rock. J’avais 14 ans et j’étais dans ma maison de campagne dans le Lot, à écouter la radio le soir pour entendre la chanson, qui passait le plus souvent à minuit.
Ce mélange de spontanéité et folie du rock et la générosité dans le jazz a conduit à Moodoïd.

Est-ce que la carrière de ton père  a influencé ta musique ?
A la base, je me destinais à la réalisation, j’ai fait des études de cinéma, j’ai fait des clips. J’avais toujours mon activité musicale à côté, car j’en avais besoin.
J’étais autodidacte. Donc avec mon père, il n’y a pas eu de grands conseils au sujet de mon apprentissage de la musique…
Ce que je retiens c’est son travail avec les musiques du monde, il a fait des disques mélangeant jazz et musiques traditionnelles (Cambodge, Algérie, Afrique…) et je me suis retrouvé dans cet état d’esprit musical qui est ancré en moi.
La musique est un partage que l’on fait ensemble et qui permet de se découvrir en faisant des concerts.

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Quelles sont les influences qui marquent ce premier album ?
Moodoïd c’est un peu une ode à la création en tout genre. Je réalise aussi à côté, et ce projet est l’occasion de faire des images et créer un monde et un petit moment de rêve sur scène aussi avec les costumes. Comme dans un univers de conte.
Les influences sont donc aussi bien la peinture, le mouvement surréaliste, que la littérature, le cinéma… mais aussi du rock progressif comme Gong. J’aime la musique qui prend du temps, qui est lente… Mais il y a aussi des groupes plus rock.

Est-ce qu’on te parle souvent de MGMT ?
Bien sûr ! Et je suis absolument fan. Et en général, la scène indépendante de Brooklyn avec MGMT, Dirty Projectors… c’est la vague dans laquelle je me reconnais. Sans doute parce qu’elle correspond à ma génération musicale.

Pablo Padovani sur scène groupe Moodoïd music band concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris

Comment s’est fait la rencontre avec ces 4 partenaires de scène ?
Ce sont des coups de cœur à chaque fois. Je les connaissais toutes dans des contextes différents : bouche à oreille entre copains musiciens, j’en ai rencontrée une dans une fête, une autre avec qui j’ai joué dans un précédent groupe, une autre que j’ai trouvée sur un site de rencontres de musiciens…
A Paris, c’est assez difficile de trouver des musiciennes, car soit elles sont très prises, soit elles se consacrent à leurs projets personnels. Et j’ai mis du temps à les trouver.
Ce qui est dingue c’est que toutes les filles du groupe ne jouent pas de leur instrument d’origine. La bassiste est contrebassiste à la base, la batteuse est percussionniste de musique contemporaine, la clavier faisait de la guitare classique.
Moodoid c’est quelque chose de totalement inédit pour nous tous. On apprend tous ensemble et en direct. Chaque étape est une phase d’apprentissage.
On travaille beaucoup ensemble, en répét et on vient en plus d’intégrer tout récemment une nouvelle musicienne, Maud Nadal – son premier concert avec le groupe était au Fnac Live 2014.

Il y a déjà des dates de concerts importantes pour Moodoid ?
La première date qui a suivi la diffusion du clip La Montagne au mois d’août, l’année dernière avec le concert au Trabendo. On ne s’attendait pas du tout à un pareil accueil pour le clip. Je me souviens que j’étais off et j’ai vu mon téléphone se charger de notifications indiquant des milliers de vues pour le clip.
Et donc on arrive dans un Trabendo bourré à craquer avec des ballons partout. Ce concert était magique. On avait juste travaillé 2 mois ensemble. Et le public nous attendait, attentif et curieux de ce que nous étions.
Après, il y a eu Phoenix et la première partie au Palais des Sports. Être en loge avec le groupe Air, Sébastien Tellier, c’est assez fou.
En parallèle, je voulais avoir une vraie expérience de scène. On a donc joué dans un squat à Genève, une péniche à Lyon, au El Chicho, salle minuscule à Bordeaux… Ces petites dates nous ont permis de nous roder, d’aller à la conquête d’autres publics aussi et de créer le liant entre nous tous.
Il y a eu aussi Montréal. On a joué pendant une tempête de pluie. Il y avait 50 irréductibles devant nous, qui dansaient torses nus… Et toi en face, tu dois tout donner.
Au Fnac Live, on a joué à 40° degrés sans voir les pédales de guitare à cause du soleil… Les choses se font au hasard. Les gens passent, les bus aussi.

C’était donc une année de jonglage entre petites et grandes dates (Transmusicales de Rennes, We love Green Festival), à foirer des choses et à en améliorer d’autres.
En sortant de scène, on n’a jamais le même sentiment, car chaque date est vraiment unique.

Sortie du premier album de Moodoïd, Le Monde Möö, le 18 août 2014
Label EntrepriseSony A+LSO

 

Tournée française à partir du 20 septembre : Dijon, Bordeaux, Nantes, Montpellier…
Moodoïd en concert le mercredi 12 novembre dans le cadre du Festival Les Inrocks, Paris au Casino De Paris (avec Damon Albarn)

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