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TALISCO concert à la Cigale le 9 novembre 2016 – Run Tour des grands espaces

Après avoir cru un moment que Talisco pouvait nous venir tout droit des States, la découverte du court-métrage Run nous a révélé un talent rare de songwriting. Et si Talisco était le son du moment que nous attendions ? Lumineux, rythmé et capable de nous faire voyager dans les grands espaces américains, islandais ou tout autre.
Ce mardi, Jérôme Amandi prend le pouls à La Cigale de son beau succès public, accompagné de ses deux acolytes : Gauthier à la batterie et Thomas à la basse. Cette date parisienne affichait complet depuis quelques jours avant une prochaine au Festival Solidays. 

Début du show à 21h, après une première partie assurée par le groupe Duel. 3 hommes font leur entrée sur scène, en chemise bleu jean. Un amoureux trentenaire a tout juste le temps de lancer à son amoureuse : “t’as vu il n’y a pratiquement que des filles devant la scène ?”

Le premier titre, Sorrow, est parfait pour une entrée progressive dans la fougue et la dynamique du set. On enchaine direct sur My Home, extrait du premier EP du chanteur. La batterie entrainante ne nous lâche pas une minute. L’efficacité des trois musiciens à emporter le public dans cette envolée musicale est assez incroyable et donne un putain de coup de fouet au moral.

Follow me finit d’emporter le public dans un décor, un paysage loin de Paris. Ca sent le farwest, les chevauchées à n’en plus finir. Jérôme fait une pause dans sa course pour dire le bonheur de cette première Cigale, en précisant que “c’est une aventure de plus d’un an !”

Les trois titres qui suivent offrent des variations autour d’un sujet inépuisable : le sentiment amoureux. Bring me back, hypnotique, In Love, fougueux comme un ado et Lovely, plus doux et propice aux regards tendres lancés à son ou sa partenaire. Les couples dans le public ont la bande-son idéale de les prochaines aventures estivales.

Et puis on perd le fil. On oublie de retenir les chansons qui suivent. On se laisse emporter par le charisme du Jérôme qui ne lâche pas son micro, le sourire de Gauthier qui sourit derrière sa batterie et le charme post-ado de Thomas qui aurait pu faire ses armes au sein de Placebo.

Prochaine chanson, cover de Depeche Mode. On rajeunit de plus de 25 ans. Never let me down again apparait plus rugueux avec la Talisco touch, délesté des synthés de l’origine.
Jérôme fait un clin d’oeil à une personne en coulisses. Un ami, sans doute, dans la fosse lance : “Tu parles bien anglais !”

Fin de set avec The Keys qui pourrait faire penser à la poprock d’un Nada Surf, avec une reprise en choeur du public. Une instru pour finir en douceur.
Rappel et nouvelle version de Follow me, qui débute unplugged sans batterie. Le texte se fait plus évident et proche, la version moins tapageuse mais tout aussi entrainante. Fin de partie avec Everyone, lumineux. Le public reprend son souffle et tente de trouver un peu de fraîcheur à travers les portes battantes de la salle. Difficile pourtant de partir après une telle claque.

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TALISCO en concert à la Cigale, le 9 novembre 2016

L’album RUN (RoyMusic) est disponible chez tous les bons disquaires et en téléchargement légal.

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MUSIQUE : 4e édition du Festival FNAC LIVE du 17 au 20 juillet 2014 – programmation de 28 artistes avec Bernard Lavilliers, Nosfell, Julien Doré

En 2013, les soirées du festival Fnac Live avaient ravi nos oreilles, notre envie de musique et aussi celle de 90 000 spectateurs venus assister aux concerts gratuit et en plein air. Le phénomène du moment Christine and the Queens a participé à deux éditions et Lilly Wood & The Prick, Olivia Ruiz ou encore Jacques Higelin se sont produits l’année dernière.

Pour sa quatrième édition, le festival parisien qui fait l’ouverture de Paris Plages, installe à nouveau sa scène sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris du 17 au 20 Juillet 2014.

Aujourd’hui, nous vous dévoilons une partie de la programmation de cet été, toujours aussi riche et éclectique. Les premiers noms, français et internationaux, sont des valeurs sûres : Mademoiselle K, Glass Animals, Grégory Porter, Bernard Lavilliers, Gaëtan Roussel ou encore Julien Doré. Des noms qui donnent envie de se lover à la scène pour ne rien rater de leur prestation. Mais les jeunes groupes sont forts de faire parler d’eux comme les deux très bons sons du moment : Moodoid et Kid Wise.

Certes Fnac Live c’est principalement la scène principale en extérieur mais c’est aussi les concerts dans le grand salon de l’Hôtel de Ville, nouveauté de la précédente édition. Une expérience particulière et intime qui forte de son succès passe de deux jours à quatre jours : l’occasion rêvée de découvrir l’univers singulier de Nosfell, Jeanne Cheral, Arthur H et bien d’autres encore. Pour ce moment d’exception, dans un lieu magnifique, la jauge est limitée à 400 spectateurs. Les places seront à retirer gratuitement dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France à partir du 16 juillet.

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Et les deniers noms sont tombés et il y a du lourd ! Le festival Fnac Live accueillera aussi l’iconoclaste Matthieu Chedid alias -M-, le poétique Christophe, La Femme, le groupe phénomène de l’année FAUVE ≠ et  l’intemporel Dick Annegarn !
Du très bon son et de grands moments de plaisir musicaux en perspective !

 

Festival Fnac Live 2014

Du 17 au 20 Juillet 2014 à partir de 17h30
Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du Grand salon

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Live report concert ARCADE FIRE – Reflektor Tour @ Le Zénith Paris : le sourire de Régine et le charisme de Win

Cette semaine, Arcade Fire renouait avec son public français pour deux concerts sold out au Zénith de Paris les 3 et 4 juin. Une nouvelle fois la pleine communion a opéré dès le premier titre. L’attente était fébrile depuis le concert-party du Pavillon Baltard en novembre dernier auquel seule une poignée de privilégiés avaient assisté. Ici encore, le déguisement était le bienvenu. Le public a plutôt bien joué le jeu.

Mais nous connaissons votre interrogation, tout à fait légitime : fallait-il aller aux deux concerts pour autant ?

Win Butler singer Arcade Fire band Reflektor Tour 2014 new album live concert music Le Zénith photo Blog United States of ParisNul besoin de faire des circonvolutions, le show offert par Arcade Fire était bien différent d’un soir à un autre. Ne serait-ce que le premier titre. Mardi, début du show par le chantons-hymne phare du dernier album, Reflektor, remplacée le lendemain Normal Person. Dans les deux cas, le public des gradins se lève pour suivre les rythmes de la dizaine d’interprètes sur scène qui court entre deux instruments et changer d’instrument en un éclair. Ensuite des titres communs pour les deux sets : Flashbulb Eyes et la fulgurance intacte de Neighborhood #3. 

Les larmes montent aux yeux avec Rebellion (Lies). Au cours de la chanson un des membres nous offrira une chorégraphie très particulière jouant à l’avant-scène avec sa veste, non comme instrument mais comme accessoire. Celui-ci retirera et enfilera sa veste dans une boucle incroyable tout en faisant les choeurs. Le lendemain, il choisira une autre place sur scène pour ce même titre et sera armé d’un tambour.
Suit, dans un enchainement sans baisse de rythme, Joan of Arc avec une Régine Chassage masquée et montée sur podium pour une interprétation tout en mystère et force.

Regine Chassagne singer Arcade Fire live concert Reflektor Tour 2014 music Le Zenith photo by United States of Paris BlogEt puis à nouveaux quelques changements. L’envoutant Rococo, un soir et Crowne of Love, un autre, avec toujours cette accélération finale qui emporte tout sur son passage.

Ces deux concerts permettent de redécouvrir le leader Win Butler qui lâche plus facilement sa guitare, montant sur un retour pour faire réagir les foules. Face à lui, le public ne faiblit pas, bien au contraire et notamment avec The Suburbs que Butler prolongera en faisant chanter la fosse. Très peu de mots échangés entre les chansons, juste quelques attentions et l’essentiel ; la musique.

Ready to start n’en finit plus de faire soulever les bras. Certains amoureux trouveront même une parade pour s’embrasser.

Arcade Fire band concert live Reflektor Tour 2014 new album stage music Le Zénith photo by United States of Paris BlogAu cours de la soirée, des interventions sur le podium situé dans la fosse en face de la scène viendront divertir les spectateurs. Un couple de danseurs chemises nouées au dessus du nombril danse sur We exist, un individu au costume pailleté reflète en pleine lumière sur Aflterlife. Et puis, Régine apparaît avec deux squelettes pour un duo incroyable avec Win face à elle de l’autre côté de la salle pour It’s Neve Over (Oh Orpheus).

De retour sur scène pour Sprawl II (Moutains Beyond Mountains), Régine croise le masque d’une licorne dans la fosse qui l’a fait rire. Son sourire ne la quittera plus jusqu’à la fin du concert, éternelle complice avec le public, derrière son clavier.

Une pluie de confettis, Wake up pour finir en chorale générale, les paroles chantées à tue-tête par tous, le groupe nous quitte après 2 heures de set incroyable de puissance et d’énergie. Cette fois, il fallait aussi regarder du côté des instruments à vents, les deux musiciens s’offraient des chorégraphies dans leur coin.

Reflektor Tour poursuit sa route à Londres, aux Etats-Unis et au Canada. Persiste un regret, celui de ne pouvoir les retrouver sur un festival d’été en France.

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CHRISTINE AND THE QUEENS te présente Chaleur Humaine, son premier album lumineux, sensuel, aérien… essentiel

Après des EP brillants et frais, Christine and The Queens nous revient ce 2 juin avec un premier album tout simplement beau et gorgé de mille influences : Chaleur Humaine. Christine and The Queens c’est le son que l’on rêvait d’écouter mais l’on aura jamais cru made in France et encore moins pourvoir l’entendre sur Virgin Radio. Attention cette artiste peut être responsable d’une haute décharge de glamour. 

Christine and The Queens chanteuse performeuse premier album Chaleur Humaine beacause musique music photo facebook

C&TQ c’est une passion quasi du premier instant, enfin la toute première fois que nous avons entre-entendu son titre Narcissus is back – et non black ! – au Grand Journal. Ce soir-là, c’est un coup de fouet dans le tympan, on l’imagine alors Anglaise, racée, un peu à la manière d’une Plasticines – une fille de bonne famille avec collier de perles, quoi – mais avec la grâce et le mystère d’une Florence and The Machine.

Il y a un peu de tout ça en elle. Il faudrait y rajouter du Michael Jackson, du Laurie Anderson et bien d’autres modèles. Mais à la différence de ces références, la jeune chanteuse a une manière bien à elle de tutoyer l’inconnu ; il faut la voir sur scène.

Rencontrée lors de l’écoute en avant-première de son album chez Walrus – nouveau disquaire parisien et accueillant – avec d’autres bloggers passionnés, la jeune artiste qui a un beau palmarès d’articles (Télérama, Elle, la quatrième de couv de Libé, la une de Stylist) affiche une sérénité déconcertante quant au tourbillon qu’elle suscite. Blagueuse et franche, elle avoue être déconcertée quant à l’insistance de certains journalistes sur sa nature d’amoureuse… des hommes et des femmes, sans réelle distinction.

Elle ne cache pas non plus avoir ralenti les ardeurs d’un photographe qui souhaitait un peu plus d’effeuillage lors d’un shooting. Christine balance entre deux réponses autour de son album, et se demande aussi si les fans ne seront pas un peu décontenancés par la version française de Cripple. “J’avais l’impression d’être Claude François adaptant un standard anglais !”

Pour nous, ce titre rebaptisé Christine est comme une redécouverte. Bien sûr qu’il est moins sulfureux que l’inspiration première. Mais le rythme de la musique et des nouveaux mots reste entier et surtout l’on en apprend plus sur le personnage inventé par la malicieuse nantaise.

Couverture album Chaleur Humaine de Christine and The Queens chez Because musique chanteuse

On apprend aussi que les titres It et Chaleur Humaine sont des chansons qui ont déjà quelques années de bouteille, “je me les gardais en réserve. Il y a bien eu 3-4 ans de gestation pour cet album.” Un disque pour lequel elle est partie à la chasse du parfait producteur. Une personnalité curieuse et vraiment impliquée dans le projet, pas juste un pousse boutons. Après plusieurs essais pas très concluants, elle trouve l’alchimie parfaite avec Ash Workman – producteur de Metronomy – et avec qui elle partage plusieurs belles références musicales.

Celle qui a fait les premières parties de Stromae, retient un certain goût des grands espaces scéniques alors qu’elle ne pensait pas être à l’aise dans un Zénith. “En fait, j’adore les grandes salles, seule, sans filet. Le public est dans le noir, c’est comme si tu étais seule.” Du chanteur belge, avec qui elle a finalement peu échangé en coulisses, elle a été marquée par “la présence du garçon sur scène. Il n’y avait que lui mis en avant. L’écoute du public était incroyable.
Alors qu’elle finissait son show avec un Loving Cup rythmé et lourd en pulsations, Stromae, lui, enchainait direct à 200 mégabits. “Une vraie leçon !” rit-elle.

Sinon, clle accepte volontiers la comparaison avec Mylène Farmer mais tout en vous demandant “quelle période ? Parce que Bercy, c’est pas mon truc !” Avant d’ajouter qu’elle aimerait bien être aussi mystérieuse que la chanteuse rousse mais qu’elle n’y arrive pas. Thank God !

Pour conclure, un certitude. Celle que l’accueil du disque par le grand public ne sera pas orageux comme l’artiste le chante dans Saint Claude, premier extrait de l’album. Le cercle de fidèles s’agrandit effectivement avec un algorithme inconnu mais rassurant pour la maison de disque Because qui chouchoute sa protégée avec une rare attention.

On ne saura trop vous rappeler que le phénomène C&TQ est à découvrir d’urgence sur scène. Aucune de ses performances ne ressemble à une autre. Il y a une Christine cru Fnac Live 2012 et une autre cru 2013, comme il y aura une HELLO™ sold out en juin et une Cigale en octobre.

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Christine and The Queens
premier album chez Because : Chaleur Humaine

 

en concert à la Gaité Lyrique le 18 juin (complet) et à la Cigale le 1er octobre

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REVENIR UN JOUR comédie sensible au Palais des Glaces – Edouard Collin leader de boys band en interview

Partir un jour, Raide dingue de toi, Baila, Te garder près de moi : souvenez-vous de ces succès, de ces airs qui ont accompagné vos tendres années. Des chansons d’un autre temps ? Celui de l’âge d’or des boys band.
Franck Le Hen, auteur des pièces à succès Les Hommes préfèrent les Blondes et Bonjour Ivresse !
, rend la lumière à ces garçons qui sont passés d’anonymes à super stars des plateaux télé et scènes en une poignée de secondes. La pièce Revenir un Jour actuellement à l’affiche au Palais des Glaces imagine la réformation de l’un de ces groupes. Le résultat est sensible et drôle.

 

Quatre garçons se retrouvent après de longues années de distance sur un même plateau. Alex n’est pas le plus heureux en croisant ses anciens partenaires. Il essaie tant bien que mal de décrocher l’étiquette du boys band OneAgain4 qui lui reste coller sur le front. Les autres eux sont impatients à l’idée de se reformer pour une tournée revival à la manière de Stars 80, à l’initiative de leur complice et chorégraphe, Vanessa.

Prenant des éléments de chaque boys band français, l’auteur pose un regard tendre et complice sur cette aventure humaine pas si improbable que ça, après tout.

En tête d’affiche de la pièce, les spectateurs et spectatrices n’ont pu échapper à Edouard Collin, parfait leader de groupe. Il nous revient dans un rôle plus complexe que les précédents (Lady Oscar, Panique au Ministère). Il incarne un garçon torturé entre son addiction, son souhait d’effacer son passé et son besoin inexorable du retour à la lumière.

Nous avons rencontré le comédien à la sortie d’une des premières de la pièce, juste après la séance photo avec le public de la pièce et les autres comédiens, Christine Lemler, Rodolphe Sand, Franck Le Hen et David Tournay.

INTERVIEW 

United States of Paris : Dans quel état es-tu lors des premières d’un spectacle ?
Edouard Colin : La première c’est beaucoup de stress, pas mal d’adrénaline et j’ai surtout hâte que la seconde arrive. La première est l’examen de passage avec pas mal d’invités. Et j’ai une préférence pour le vrai public parce qu’il est franc, honnête. Après, c’est du vrai bonheur.

Quelle est la genèse du projet ?
E.C : Tout a débuté par un message Facebook de Franck Le Hen, reçu le 23 janvier 2013 – je me souviens très bien de cette date. Il me disait : j’aimerais qu’on monte une pièce ensemble. Il m’a raconté l’histoire. Il m’avait vu sur scène.

J’ai trouvé que c’était très drôle avec du fond. On a fait une lecture à 2 puis avec les autres acteurs et une lecture pour les producteurs au Petit Palais des Glaces. On s’est dit : on monte le projet pour une date grâce au site de crowdfunding KissKissBankBank au Palais des Glaces. L’idée était de faire un coup parce qu’on croyait vraiment au projet et ensuite on verrait. Et à cette date de présentation, il y avait Jean-Manuel Dupont qui nous a dit : “je veux produire la pièce !” Et Jean-Pierre Bigard la voulait pour la salle. C’est vraiment un projet d’équipe. Et les KissKissBankBankers qui viennent nous voir sont très fiers d’avoir participé à ce projet.

Quel argument t’a incité à participer à cette création ?
E.C : Les gens viennent voir une comédie, et ont envie de rire. Et c’est pas forcément évident de les emmener dans quelque chose de plus profond. Mais l’intérêt de cette pièce, c’est que l’on rit avec un sujet profond où l’on parle d’êtres humains, qu’on a aimé puis laissé tombé. Mon but c’est aussi de leur rendre hommage au travers du personnage Alex.
Que savais-tu des boys band ?

E.C : Je me suis pris le phénomène en pleine face, j’étais un peu jeune à l’époque. J’ai eu un single : Don’t say goodbye. Mais j’étais pas trop branché boys band. Et quand Franck nous en parlait, je me suis rendu compte que c’était vraiment des demi-dieux. Et quand on est rentré le premier jour d’entrainement, j’ai vu pas mal de vidéos.

Tu as, avec les autres comédiens de la pièce, un coach particulier en la personne de Franck Delay, ancien membre des 2be3. Que retiens-tu de cette rencontre ?
E.C : On a été au Stade Filip Nikolic à Longjumeau et Franck nous a appris les acrobaties qu’on fait sur scène. Pour nous, ce n’était pas simple, car nous ne sommes ni acrobates, ni danseurs.
On y était tous les dimanches matin pendant un bon moment en plus de la danse avec Sévy Villette qui dansait derrière le groupe 2be3. Le meilleur conseil de Franck été : ne vous laisser jamais emporter par le stress. Et comptez tout sur scène : les pas… Et ne pas aller trop vite. Franck est assez pudique mais il est aussi très positif. C’était surtout une histoire d’amitié et sa volonté est de mettre ses potes en valeur.
Après le sport, la chanson. Comment s’est déroulé la partie musique ?
E.C : On a enregistré dans le même studio que la comédie musicale Robin des Bois. Nous n’avons eu qu’une seule matinée d’enregistrement mais nous étions accompagnés le coach vocal celui qui a découvert la chanteuse Zaz. En fait, on a eu plein de coachs selon les différentes étapes ; le projet a un an maintenant.

Je retiens de Frédéric Château, compositeur des chansons de la pièce : “quand t’es en studio, ne réfléchis plus. Détends-toi.” Et c’est vrai qu’une fois qu’on commence la partie show, sur scène, c’est un pur bonheur, on se laisse porter.

Es-tu admiratif de ces garçons qui ont enflammé les foules ?
E.C : Depuis que je me suis penché sur leur cas, je suis bluffé. Ils ne savaient pas faire grand chose. Et pourtant ils sont devenus chanteurs, danseurs…
J’imagine le phénomène de manque de la scène et du public qu’ils ont dû ressentir, une fois l’aventure finie. Mais ils s’en sont pour la plupart bien sortis.

On parle beaucoup de ceux qui sont morts. Mais ils ne sont pas morts à cause du boys band.

Un groupe qui te plait plus qu’un autre ?

E.C : Les New Kids on the Block ! Ils bougeaient super bien. On était en plein début des années 90, Step by Step

Quel rapport as-tu avec les réseaux sociaux ?

Je suis très pudique, mais les échanges que j’ai avec les spectateurs-trices sur Instragram, Facebook, Twitter sont très touchants. Parfois, on m’envoie des messages privés pour m’évoquer des choses personnelles par rapport à la pièce que je suis en train de jouer. Ces personnes n’oseraient pas, pour certaines, le dire en face à face. J’aime ces échanges.

REVENIR UN JOUR
pièce de Franck Le Hen
mise en scène : Olivier Macé
musique et chanson : Frédéric Château

avec : Christine Lemler, Franck Le Hen, Edouard Collin, Rodolphe Sand et David Tournay

au Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple 75010 Paris

du mardi au samedi à 20h45 

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MUSIQUE : Interview du duo JO WEDIN & JEAN FELZINE : pop music, Dolly Parton, Brel, Cléa Vincent, concert et Pop In

Entre deux concerts, au festival « Passer le Périph’ » le 4 mai et au Gibus Café le 13 mai, nous avons rendez-vous avec Jo Wedin et Jean Felzine pour discuter de la naissance de leur duo, de leurs influences américaines 50s et 60s, et de leur futur (sortie d’un album ou d’un EP, concerts, …). Une belle rencontre avec des musiciens talentueux et passionnés, qu’il faut vraiment aller découvrir sur scène, et dont le duo n’a pas d’équivalent en France.

photo by Astrid K. 

 

Baptiste & Gérald : Johanna, depuis quand vis-tu en France ?
Johanna Wedin : Ça fait dix ans que je suis en France, je suis venue pour changer de vie en fait. J’ai aussi habité à New York un an. Mais je suis restée en France pour la musique. J’avais un autre projet musical auparavant, qui s’appelait MAI. J’ai sorti un album en 2007, et deux EP. Toute la création musicale s’est faite en France ; mais la musique faisait déjà partie de ma vie en Suède. J’ai appris à jouer de plusieurs instruments : j’ai joué du saxo quand j’étais petite, un peu de piano, donc j’ai toujours fait de la musique, mais je n’ai jamais eu de groupe là-bas.

B&G : Comment vous êtes-vous rencontrées ?
Jean Felzine : Johanna a arrêté son groupe MAI. Elle rêvait de faire des chansons en français.
JW : J’avais fait seulement une reprise en français sur un de mes EP [Si tu dois partir, de l’EP Silent Seduction, 2010]. Je pensais à faire davantage de morceaux en français depuis longtemps, mais comme j’écris en anglais, c’était très dur de se lancer. Et puis j’adorais ce que faisait Jean, je l’ai contacté, et il a écrit une chanson qui correspondait vraiment, exactement, ce que je voulais !
JF : Oui c’était la chanson Mets-moi dans ta valise. Et on s’est rencontrés aussi grâce à la manageuse de Jo, qui est la copine de l’ingé-son des La Femme avec qui on tournait à ce moment-là. Donc nous nous sommes vus, on a parlé de musique pendant toute une soirée. Et deux semaines après j’avais fait Mets-Moi dans ta Valise, et ça collait parfaitement avec ce que Jo avait en tête. Tout cela s’est déroulé pendant l’été 2012.

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G : Chanter en français était vraiment un souhait très fort ?
JW : Oui tout à fait. Le français est une langue qui me fait rêver, et puis j’habite en France ! Il y a déjà beaucoup de groupes ici qui chantent en anglais ; de même en Suède, presque tous les groupes font des chansons en anglais. Donc le fait d’avoir le choix de chanter en français était formidable. Je connais aussi beaucoup d’artistes qui chantent en français, comme Françoise Hardy ou Serge Gainsbourg. Ce sont des artistes qui sont connus en Suède, et qui me faisaient rêver.

B : Le retour du français dans la pop, vous en pensez quoi ?
JF : Cela me réjouit. Et en plus c’est revendiqué maintenant : nous sommes fiers de chanter en français, parce que c’est notre langue, parce qu’elle est belle. Dans le cas de notre duo, c’est un peu différent car ce n’est pas la langue natale de Jo, mais on a aussi des morceaux en anglais su scène.
JW : Oui les morceaux sont tout de même plus abordables pour moi sur le plan de l’écriture quand ils sont en anglais. Au tout début, Jean faisait tout, maintenant, on co-écrit. Souvent j’apporte une trame narrative aussi.
JF : C’est le cas par exemple sur Les Hommes ne sont plus des hommes. Je ne me serais pas permis d’écrire un tel titre tout seul ! C’étaient les idées de Johanna, que j’ai mises en forme, parce que je maitrise mieux les rimes, la syntaxe etc.
JW : Souvent j’essaie d’écrire des petites phrases… Mais cela reste encore un peu maladroit !
JF : Oui mais c’est une bonne façon de faire des chansons. Quand j’écris tout seul, je procède de la même manière : j’essaie d’avoir une sorte de scénario, il y a bien sûr quelques phrases toutes prêtes, qui sont déjà en vers, qui viennent facilement, et ensuite j’essaie de donner une forme de chanson.

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B : Restons sur l’écriture, on a trouvé quelques ressemblances avec le style et les thèmes des chansons et des poèmes de Boris Vian, fait-il partie de tes influences ?
JF: Je connais très mal Boris Vian, je pense que Johanna connait mieux que moi.
JW : Oui je connais quelques chansons, mais je n’ai jamais été particulièrement influencée pour autant.
JF : Il y a peut-être une certaine acidité dans ce que j’écris que l’on trouve aussi chez Vian.

G : Et de la même façon, Vian avait des influences très américaines du point de vue de la musique (le jazz en l’occurrence) mais écrivait des textes en français.
JW : Nous sommes très influencés par la musique américaine mais nous posons des mots français dessus. C’est ça l’idée de base. Quand j’ai rencontré Jean, on parlait de Spector. Mais pas beaucoup des groupes français.
JF : On dit souvent que les musiciens anglo-saxons chantent n’importe quoi dans leurs morceaux, mais ce n’est pas vrai ! Dimanche à Villejuif [au festival Passer le Périph] on a fait une reprise de Jolene de Dolly Parton, avant tout parce que les paroles sont magnifiques. Dans la country, les paroles sont plus travaillées que dans la pop. Après, comme chez Spector, ce sont des histoires assez déchirantes. Il y a peu de mots, c’est assez simple, mais ce sont des histoires assez dures. Et quand on s’est rencontrés, c’est vers cela qu’on voulait aller. Aussi parce que MAI était un peu plus sophistiqué, parfois difficile à chanter.
JW : Pas forcément difficile à chanter, mais c’était contenu, avec des morceaux qui modulent tout le temps. Je ne pouvais pas m’exprimer vocalement. Même si c’était aussi très subtil et que j’ai beaucoup aimé faire cela. Je co-composais avec Frédéric Fortuny ; souvent j’avais une compo, et lui l’améliorait. Mais on ne s’écoutait pas assez.
JF : Alors que pour notre duo, et c’est ce que voulait Johanna à l’origine, ce sont des morceaux plus chantés, avec des voix qui montent. Donc cela nécessite des compositions plus simples, et plus puissantes aussi. C’est ce qu’on a essayé de faire.

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G : C’est d’ailleurs ce que les Anglo-saxons arrivent plutôt bien à faire : des morceaux simples mais pas « bébêtes » !
JF : C’est l’esprit de Mets-moi dans ta valise : c’est une fille qui supplie son mec de la garder, même si c’est juste pour être « l’ombre de [son] ombre », comme dans la chanson de Brel. C’était vraiment la chanson point de départ de notre rencontre et de notre travail ensemble.

G : Pourquoi avoir contacté Jean au début ?
JW : Pour le côté musique 50’s et 60’s, et aussi pour son chant ! Il y a peu de gens qui chantent vraiment. Je me suis dit que Jean allait comprendre ce que je voulais faire.
JF : On a beaucoup d’influences en commun : la musique américaine des années 50-60 pour faire court.
JW : Jean m’a aussi fait découvrir la country, et moi je connais peut-être plus le jazz.
JF : Oui je n’y connaissais rien du tout en jazz !

B : Sur le chant, c’est vrai que l’on constate que vous vous éclatez vraiment sur scène. Par exemple, en ce qui concerne Jo, sa reprise de Charlie Rich, The Most Beautiful Girl, qu’elle a faite à la soirée de Cléa Vincent aux Trois baudets.
JF : C’est l’exemple typique de grande chanson américaine moitié soul, moitié country, que l’on aime beaucoup.
JW : A propos de soul, on pourrait aussi citer Wendy Rene.

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B : Jean, tu évoques également souvent le Brill Building, et The Shanri-Las.
JF : Le Brill Building était une véritable usine à chansons pop. C’était un âge d’or en fait. Ça a donné Burt Bacharach, avec Hal David, Doc Pomus, Mort Shuman. Ça a donné de très grandes chansons populaires, mais exigeantes aussi. C’était à mi-chemin entre l’artisanat et l’industrie. C’était bien aussi de sortir du mythe de l’auteur compositeur, de l’artiste qui fait tout, et d’aller vers le travail en équipe. Je ne demande pas à une super chanteuse comme Dionne Warwick de faire ses chansons ; si Bacharach lui fait, c’est formidable ! Si tout le monde est au top dans la chaine de production, c’est parfait !
Pour les Shangri-Las, c’est plus le côté mélodramatique qui nous plait, avec carrément les bruits de moto quand le mec a un accident. On a aussi pas mal discuté des Ronettes, les groupes de filles comme ça. Souvent des chansons très déchirantes. Un peu ce qu’on avait en ligne de mire, et il faut dire aussi que ça ne se fait pas beaucoup en France, en tout cas pas ces temps-ci.
JW : Et je pense que ma voix s’adapte naturellement plutôt bien à ce genre…

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B&G : Le chant est une priorité pour vous?
JF : On adore chanter. On chante tout le temps ! On aime beaucoup les Everly Bothers par exemple: ils ont vraiment un art de l’harmonie de voix qui est génial. On retrouve beaucoup cela aussi dans la country. Comme on est tous les deux capables de chanter des mélodies correctement, on travaille pas mal dans ce sens.

B&G : Quels sont les projets en cours ?
JF : On prévoit un album. On va enregistrer avant l’été, ou cet été. On a déjà enregistré des choses, ou mixé. On a beaucoup de chansons. Et on continue à en écrire.
JW : A mon avis, ce sera un EP pour la rentrée. C’est ce dont j’ai envie en tout cas !
JF : Pour les concerts, on sera au Gibus Café le 13 mai. A Londres le 30 mai. Je suis d’ailleurs certain que cela fonctionne mieux de chanter en français à l’étranger, c’est ça qu’il faut faire.
JW : C’est une question d’organisation et de volonté aussi, mais ce n’est pas si difficile de construire une tournée et de monter des concerts. Je l’avais fait à New York : j’avais dix concerts en dix jours !
JF : A Paris, on a plus la culture du cabaret, moins celle du café-concert. Mais cela permettrait aux musiciens qui ne jouent pas dans des salles qui paient au cachet réglementaire de s’améliorer. Les groupes seraient meilleurs. Après, en France l’artiste a un statut particulier, il est souvent mis sur un piédestal. C’est bien, les gens à l’étranger nous envient cela, mais il y a les mauvais côtés : ne pas voir la musique comme un job, simplement, par exemple.

B : Peut-être que le changement de mentalité peut venir d’initiatives comme celle de Marc Desse qui a organisé un festival pop [Passer le Périph’] ?
JW : Oui évidemment, et souvent les gros festivals commencent comme ça !
JF : S’il y avait plus d’événements intermédiaires pour pouvoir jouer, des petits clubs… Mais il y a malgré tout de bons côtés en France, la sécurité de l’intermittence en fait partie.

B : Vous connaissez le Pop In ?
JW : Oui on y a joué, et on va y rejouer !


G : Et des festivals prévus cet été ?
JW : Non. On a fait notre premier concert aux Trois Baudets fin décembre 2013, c’est là que tout s’est mis en place je pense. C’était une soirée consacrée à l’année 1966. Cléa Vincent a écouté nos morceaux, elle a adoré, et elle nous a proposé de faire la première partie. Et ensuite on a fait un ou deux concerts par mois. J’ai contacté des gens, et Jean m’a aidé pour contacter certaines personnes. Nous sommes allés à Bordeaux aussi, je n’avais pas envie de tourner en rond à Paris. Et j’aimerais que l’on s’organise une tournée nous-mêmes, qu’on contacte des petites salles. On n’a pas de prétention là-dessus, nous sommes prêts à jouer partout. C’est une question d’occasion aussi. J’aimerais bien avoir un tourneur qui nous trouverait des dates !

JF : On s’est surtout dit qu’on allait se débrouiller pour faire des concerts dans la mesure où on a des chansons et qu’on sait les chanter. On n’avait pas envie d’attendre d’avoir une direction, et un « projet » comme on dit dans le métier ! A la base on avait le fantasme d’un concert avec plein de musiciens, à la Sonny & Cher, mais vu que ce n’était pas possible, on a décidé de faire des concerts avec des boites à rythmes, une guitare, et les deux voix. Cela a presque tracé une direction pour nous.

by Baptiste et Gérald PETITJEAN
http://ljspoplife.magicrpm.com

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Festival WE LOVE GREEN 2014 – programmation de haut calibre, good food et cadre bucolique au Parc de Bagatelle avec Lorde, Asgeir & London Grammar

Retour très attendu du festival WE LOVE GREEN, après deux premières éditions remarquées, un prix du meilleur festival écolo et une année de pause pour recharger les batteries.

Les 31 mai et 1er juin 2014, le Parc de Bagatelle va redevenir le terrain de jeu printanier, musical et champêtre avec de belles têtes d’affiche Asgeir, London Grammar, Cat Power, Foals, Lorde, Pedro Winter…

Loin de nous de dire du mal de Rock en Seine, mais faut bien avouer que We Love Green est le festival parisien qui garde visage humain et qui fleure bon le respect du paysage qui nous accueille. Ici pas de longue attente pour entrer, pas de bousculade, de poubelles qui débordent et de paella pour 1000 personnes et de scène à plusieurs kilomètres.

We Love Green c’est un festival de printemps et ça se sent. Pour preuve, il n’est pas rare de croiser un festivalier qui demanderait un jour de plus de musique en plein air.
Cette année de belles têtes d’affiche que les festivals s’arrachent et qui s’offrent une pause bucolique au Parc de Bagatelle.

Le chanteur Islandais, Asgeir, présent à la Garden Party de lancement chez Because, à la voix et au charisme incroyable va continuer d’agrandir son cercle de fans avec ce nouveau concert. Alors que miss Cat Power s’offrira un solo qui ne va pas manquer d’être inoubliable.

Le groupe London Grammar, sold out sur ses dates françaises, reviendra nous envoûter avec Wasting My Young Years dont le clip va bientôt atteindre les 10 millions de vues.

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Les ingénieux membres de Little Dragon nous présenteront leur dernier opus Nabuma Rubberband et leur titre hommage à ParisCertains spectateurs tenteront à coup sûr de percer le secret de l’énigmatique et captivante Lorde.

Mais la petite pépite risque d’être Moodoid, groupe de frenchies barrés et talentueux.

A signaler : nouveauté de l’année est la présence de DJ, belles pointures, pour des sets endiablés. Pedro Winter, DJ Spinn, Lunice, The 2 bears ont tous les atouts pour mettre l’ambiance pour les irréductibles qui ne veulent pas aller se coucher.

Côté food : que du bon et du bio. Un conseil : jeûner la veille du festival pour apprécier toutes les saveurs des tartes salées maison de Kluger, sandwichs herbés et autres risottos de La Guingette d’Angèle et carrot cake bio ou pop corn aux mille saveurs de My Crazy Pop.
Le meilleur des brunchs du week-end sera à trouver au We Love Green, parole d’habitués.

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Pour avoir couvert les trois jours de l’édition 2012, notre équipe a un vrai attachement pour ce festival à l’équipe joyeuse, qui a les pieds sur terre et qui aime tout autant les couronnes de fleurs que l’accueil attentif de ses festivaliers.

Enfin, belle initiative : soutenez les collectifs chargés de la conception de scénographies originales. Vous n’avez plus qu’une poignée de jours pour être un spectateur actif du festival. De belles contreparties sont au programme : Projets We Love Green sur KissKissBankBank

WE LOVE GREEN 2014
31 mai et 1er juin
de 13h à minuit

au Parc de Bagatelle
PARIS

 

billet à la journée ou forfait 2 jours
tarif réduit pour les étudiants sur présentation de leur carte Imagine-R

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Bon plan : BUS, la Biennale Urbaine de Spectacles, foule le bitume à Pantin, Aubervilliers et Romainville du 15 au 18 mai 2014

Les beaux jours arrivants, les artistes de rue sont de sortie. La Ville de Pantin et la coopérative De Rue et De Cirque/2r2c lance la deuxième édition de la BUS, la Biennale Urbaine des Spectacles. Forte d’une première édition galvanisante, l’édition 2014, toujours gratuite dans son intégralité, s’étend cette année jusqu’à Romainville, sans oublier Aubervilliers.

Des installations collectives, des échafaudages artistiques, des constructions éphémères, des spectacles sur les places : les rues, les places et le public sont de nouveau au coeur de la cité et tout cela pour servir le thème : Villes en Chantier.
Ce titre permet d’appréhender les mutations qui secouent la petite couronne parisienne (projets de rénovation urbaine, nouveaux logements sociaux, recréation de centre-ville…).

Il permet aussi d’enchanter  les spectateurs avec des propositions de spectacles qui jouent avec la ville et ses espaces, de proposer des installations participatives au public, de mettre en avant le DIY « Do It Yourself », d’interroger la ville créative.
Car la BUS crée un échange original avec le public en l’incluant aux projets artistiques. En effet, aux spectacles dans la rue sont associées de nombreuses formes participatives (concepts et espaces de convivialité).

La BUS  c’est une vingtaine de spectacles du 15 au 18 mai. Mais c’est aussi de nombreux ateliers autour de l’urbanisme et de l’environnement. Pas besoin d’être comédien ou plasticien pour venir, il suffit d’être motivé(e) !
Pour participer à ces ateliers, inscrivez-vous vite : culture@ville-pantin.fr

Les visites de chantier vous permettront de vous retrouver dans des espaces encore en friche, rarement ouverts au public. Chaque compagnie propose une vision singulière, désopilante, poétique, un peu loufoque et toujours joyeuse dans ces lieux à découvrir tous ensemble.

Le choix est large.

COOPERATZIA, LE VILLAGE mené par le collectif  de 5 danseurs–jongleurs G. Bistaki construit son spectacle «in situ» en fonction des lieux où il est accueilli. La troupe propose à des volontaires de participer. Dès le 11 mai, des ateliers seront mis en place pour constituer un groupe d’amateurs qui viendra jouer avec les membres au cours de deux représentations.

La Fausse compagnie qui aime recycler pour fabriquer des objets sonores, vous proposera une virée musicale aussi imprévisible et cocasse que sensible et lumineuse.

Les Arts Oseurs, avec Magyd cherfi (du groupe Zebda), s’empare d’une poésie du réel.  Ça parle de lui mais surtout de nous, de nos identités de nos France(s), de nos hontes, de nos petites fraternités… Autour d’une comédienne, d’un peintre et d’un musicien, nous sommes invités à vivre, le temps d’une déambulation, la ville d’un autre que soi.

Le Collectif Yes We Camp qui a pris part aux spectacles de Marseille, Capitale européenne de la culture, en 2013, pose ses valises à Aubervilliers et au bord du canal de Pantin. Il propose la construction collective d’une structure à étages, avec buvette, ateliers vélo et fabrication d’objets.

Vous aurez compris BUS, la Biennale Urbaine des Spectacles de Pantin, c’est beaucoup d’autres spectacles et ateliers pour tous et toutes, petits et grades.
Pour découvrir le programme complet, il vous suffit de cliquer ici

Et n’oubliez pas, tous ces spectacles sont gratuits !

Vivre et créer ensemble, c’est tout l’enjeu de la BUS version 2014 !

La BUS # 2

Villes en chantier
Du 15 au 18 mai 2014

Un projet imaginé par la Ville de Pantin et la coopérative De Rue et De Cirque (2R2C).
En partenariat avec les Villes d’Aubervilliers et de Romainville

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Evènement : L’Ultra Bal le vendredi 30 mai – rendez-vous éclectique, convivial & musical au Pan Piper à Paris

On a tous plus ou moins connu les bals version old fashioned. Qu’ils soient populaires, des pompiers ou musette, ces moments de rencontres restent toujours des moments de convivialité et de fête.
L’Ultra Bal sort l’accordéon de sa naphtaline pour créer un vrai moment festif et un rendez-vous social majeur. Ambiance à la cool, décomplexée de l’instrument, histoire de faire de belles rencontres sur scène et sur la piste, le vendredi 30 mai au Pan Piper dans le 11e.

Quel est le principe de l’Ultra Bal ? Mixer des classiques du bal d’antan et des titres plus actuels. Le tout dans des réorchestrations pointues, mêlant dubstep, valse et reggae ou madison et transe, d’un interprète à la voix grave et suave à cinq chanteuses reprenant chaudement un tube des années 50.
L’aventure a commencé à La Java pour des dimanches anti-grise mine. Fort de ces soirées originales accueillant à chaque fois de nouveaux invités, de passage, la petite troupe s’offre une nouvelle salle.

C’est donc une expérience unique qui vous est proposée, avec pour maître d’œuvres des artistes qui n’ont plus à démontrer leur talents : Fixi du groupe JAVA, Zaza Fournier, Alexis HK, Flavia Coelho, ou encore Karimouche.

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Le spectateur/danseur vit avec l’Ultra Bal une soirée de fête, en s’abandonnant progressivement aux rythmes mouvants, aux pas imprécis et aux bras inconnus…
Le maitre mot de la soirée sera : bonne humeur et chaleur !

Un évènement que nous recommandons particulièrement aux amateurs de découvertes musicales mais aussi aux parisiens d’adoption fraichement débarqués dans notre capitale et aux étrangers qui recherchent des soirées décalées et propices aux nouvelles rencontres amicales. A 15 euros le ticket d’entrée, il serait dommage de s’en priver.

Surtout que les petits plus côté restauration sur place ont fini de nous convaincre. Les assiettes de fromages et vins de producteurs bio à prix doux finiront par vous entrainer dans la danse.


CONCOURS

 

Tu ne rêves pas, nous t’offrons des invitations pour L’Ultra Bal au Pan Piper , à Paris, le 30 mai prochain. Tu n’oublieras jamais cette soirée, tu peux nous croire !

Pour participer, réponds à cette question :
Cite nous un des artistes participant à L’Ultra Bal. Indice

Envoie-nous ta réponse par mail accompagnée de tes prénom et nom (avec Ultra Bal en objet) à : usofparis@gmail.com


LE CONCOURS EST TERMINE. MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION !

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L’Utra Bal

Vendredi 30 mai 2014 à partir de 20h30

au Pan Piper
2-4 Impasse Lamier
75011 Paris

 

Page officielle de L’Ultra Bal sur Facebook : www.facebook.com/lultrabal

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Interview du groupe VENDREDI pour l’EP Veneris Dies : bidouillages sonores, Chiara, James Blake & Bach

Pierre-Elie Robert et Charles Valentin alias VENDREDI sont des bidouilleurs de génie. Ils enregistrent tout ce qui leur passe à proximité de l’oreille. Ils extraient ensuite, triturent et mixent pour créer des morceaux relevés, exigeants et maitrisés. La sortie de leur premier EP de 6 titres, Veneris Dies, chez No Format ! n’a certainement pas dû vous échapper. Elle s’est, en effet, accompagnée d’un clip remarqué donnant vie à une Chiara de chair et d’os.

Bien conscients que Vendredi est “le pire nom au monde pour un référencement”, avant d’ajouter que “c’est aussi la preuve qu'[ils] ne se prenai[en]t pas au sérieux, au début de l’aventure”, les jeunes musiciens gardent la tête froide sur les prochaines étapes de leur carrière. D’abord un autre EP et ensuite un album, dans la droite ligne de cette mythologie initiée autour du sanglier, d’un phacochère amoureux de Vénus. 

Vendredi music EP Veneris Dies by Pierre-Elie Robert et Charles Valentin No Label Recods Label musique

United States of Paris : Comment vous êtes-vous retrouvés à Venise ?
Charles : C’était l’été 2012. On s’est fait prêter une maison à Venise et on n’a pas hésité.
Pierre-Elie : En fait, on saturait pas mal d’être à Paris. L’EP était pratiquement fini, mais il fallait une petite couche de vernis. Du coup, on a terminé la plupart des morceaux (GolnazNaissanceLe vide et la lumière étaient prêts), fini Vallium. Et on y a composé Venise et Chiara sur place.

Qui est donc cette accordéoniste nommée Chiara ?
Charles : On l’a rencontrée dans une rue à Venise, en se baladant.
Pierre-Elie : Il faut dire qu’on s’est tapé 200 accordéonistes qui jouaient les mêmes airs pour touristes depuis le début du séjour. Ce qui nous a marqué c’est son jeu. C’était une italienne vagabonde-routarde – aux dernières nouvelles elle est aux Balkans. Elle avait 24-25 ans.
On avait l’impression qu’elle ne jouait que pour elle. Ses morceaux duraient 20 minutes et elle ne regardait même pas si les gens l’écoutaient ou pas. Elle était en impro totale, avec un côté progressif, un peu transe. Ça nous a émus.
Charles : Y’avait un mélange entre rock psychédélique et techo-trans. On a “phasé” 25 min en l’écoutant. On a pris nos deux couilles à 2 mains et on lui a proposé d’enregistrer avec nous.
Pierre-Elie : Elle n’a pas hésité. Elle a pris son sac et nous a suivis. Le deal proposé – car on n’avait pas d’argent – “on te fait une maquette pro (avec le matos que j’avais amené, car je suis ingé son) et tu nous autorises à piocher dedans.”
Charles : Elle a dû enregistrer 30 minutes chez nous non stop, comme dans la rue. Elle nous dit au bout d’un moment : “j’ai fini, vous me l’envoyez par mail !” C’était totalement spontané. Et nous avons ensuite pioché des notes pour composer le morceau Chiara.
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Comment avez-vous composé l’EP Veneris Dies en duo, chacun de votre côté ?
Pierre-Elie : Actuellement, on compose de plus en plus les morceaux ensemble car Vendredi prend de l’ampleur. Avant c’était plus ludique, récréatif. On faisait chacun un morceau de notre côté et on l’envoyait à l’autre. Maintenant, on prend les choses avec un peu de sérieux.

Charles : Pour cet EP, c’était : l’un de nous commençait un morceau. Et on arrivait chez l’autre en demandant : “est-ce que t’aimes bien ça ?” Ça arrivait qu’on arrive avec 3 morceaux et que l’autre n’en choisisse qu’un seul. A partir de là, on travaillait le titre ensemble.

Que s’est-il passé entre l’été 2012 et mars 2014, date de sortie de votre EP ?
Pierre-Elie : On a commencé plein de morceaux entre temps. On aurait déjà de quoi faire 3 albums, non terminés !
En fait, cet EP on ne voulait pas le mettre sur Internet. On voulait signer avec un label. Après pas mal de démarchages sans réponse, on a fini par se dire qu’on allait l’auto-produire et on l’a posté sur bandcamp. Et là, on reçoit un message de KCPR, une radio californienne, et ensuite une seconde radio californienne, UCLA, qui voulaient diffuser nos morceaux. Des japonais voulaient publier sur leur blog et ensuite, Radio Campus Montpellier et une radio à Harlem. Le délire total ! Nous avions lancé notre EP comme une bouteille à la mer.
Et par le fruit du hasard, No Format ! tombe sur nous car on correspondait au type de projets électro que le label cherchait à signer. On a rencontré les gens du label le lendemain de leur mail et on a signé 2 semaines après. C’était en juin. Et on avait prévu de sortir l’EP en septembre.

Charles : Je présentais le barreau de paris entre temps. Donc c’était compliqué d’assurer la promo. Et entre temps, No Format ! s’est rapproché de Sony.

Vendredi music band Pierre-Elie Robert et Charles Valentin EP Veneris Dies Label No Format photo by Maud Chalard

 Pas de trop de frustration ?
Charles : A si ! C’est gigantesque ! A partir de notre rencontre en février 2012, on a mis 6 mois pour composer. L’EP est fini depuis un an et demi. Ça fait donc un an et demi qu’on attend. (rires)

Pierre-Elie : La succession de reports a été usant. (rires)

Qu’est-ce qui vous a attiré chez l’autre ?
Pierre-Elie : C’est à un pique-nique organisé par des amis en commun qu’on a commencé à parler musique, de références pas forcément partagées par nos amis (James BlakeUntold, Flying Lotus…) et aussi de bruits.
On était au Bois de Boulogne, il y avait des oies. Et on est parti dans le délire de les enregistrer et de faire un morceau avec.
Charles : C’est une anecdote aussi triste et pathétique qu’elle puisse paraitre ! (rires)
Pierre-Elie : Et c’était la première fois que je rencontrais une personne qui euille, comme moi, enregistrer des sons pour faire de la musique. On s’est retrouvé ensuite un vendredi.

Charles : Quand je proposais à mes amis d’écouter certains titres qui me plaisaient, on me répondait : “C’est de la merde !” ou “C’est nul, je préfère David Guetta“. Et ça m’a plus de rencontrer quelqu’un qui aime des sonorités différentes.

Avez-vous avec Pierre Henry ou Pierre Shaeffer ?
Pierre-Elie : Ce sont des compositeurs que l’on admire pour leur démarche. Mais nous ne les écoutons pas tous les matins au petit-déj ! (rires)
C’est ce qu’on essaie de faire aussi, très humblement, de bidouiller et chercher de nouvelles sonorités. Le titre Venise ce ne sont que des sons concrets. A 100%.
Charles : La rythmique est faite par des pas de passants. Il y a aussi des moteurs de bateau.

Pierre-Elie : On se baladait avec notre enregistreur et une perche avec un micro dans les rues de la ville. On courrait après les pigeons sur la Place San Marco.

Le kiff musical suprême ?
Pierre-Elie : Je viens d’une famille musicale. J’ai fait le Conservatoire. Ce qui m’a le plus bouleversé c’est James Blake que j’ai découvert en 2008. Si je devais partir sur une île déserte, je partirais avec l’EP The Bells Sketch. Car pour moi, c’est révolutionnaire. Y’a du baroque, du jazz. Quelque chose d’inouïe et audacieux. Mais il y a aussi BachRobert Glasper et Giovanni Mirabassi.
Charles : Les premiers mecs sur lesquels j’ai vraiment vibré, c’est con à dire mais c’est Homework de Daft Punk et 2001 de Dr. Dre. Et un des morceaux qui m’a le plus marqué à vie c’est Jef Gilson et Malagasy qui reprend le titre de Pharoah Sanders, The creator as a master plan. Ca me rend juste dingue.
Je connais les notes par coeur, mais ça me rend en transe. On ne sait jamais combien de temps la passion (qui est régulière) pour un morceau va durer, car le grand amour musical est extrêmement rare.
Pierre-Elie : Ce qui nous procure autant d’endorphines à l’écoute de ces musiciens et morceaux, c’est la spontanéité !
 
Et le son du moment ? 

Charles : C’est tout frais : le groupe Illum Sphere avec Love theme for foreverness. Mais y’en a tellement !

Un conseil que vous retenez de vos parents ? 
Pierre-Elie : Mes parents me supplient de dormir ! (rires) Mon père m’a toujours répété: “la première qualité d’un artiste c’est sa santé.” Mais je ne l’applique pas forcément.
Ce qu’ils m’ont transmis c’est un patrimoine musical incroyable, même s’ils écoutaient beaucoup de baroque.

Charles : C’est ce que je retiens c’est une certaine nonchalance et le désir de vivre !.

VENDREDI, premier EP Veneris Dies chez NO FORMAT ! en téléchargement su r Itunes

En écoute sur : https://soundcloud.com/vendredimusic

Actu du groupe à suivre sur la FB de Vendredimusic et sur twitter @vendredimusic

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