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Aladdin de Guy Ritchie : rencontre avec l’équipe du film

Mercredi 8 mai, conférence de presse du film Aladdin, le nouvel opus en live-action de Disney.
L’attente est telle que la moitié de la salle est déjà remplie 30 minutes avant l’arrivée de l’équipe artistique.
Cinq minutes avant l’entrée des acteurs, du réalisateur et du compositeur, un grand silence se fait dans la salle.
US of Paris vous dévoile les meilleurs moments de cette rencontre.

Aladdin

Aladdin : toujours une référence

Lors de la sortie du film original (le dessin animé), Aladdin a révolutionné ce qu’on pouvait faire de ce genre de film“, affirme Will Smith (Le Génie). “Il y avait plein de références modernes. Ça m’a beaucoup influencé.
Notamment tout le travail de Robin Williams pour le rôle et la voix du Génie. Qu’est-ce qu’on peut ajouter à ce qu’il a fait de ce personnage ?

Aladdin

Pour Guy Ritchie, c’est plus côté famille que le film fait référence.
Quand j’ai parlé de ce projet de film à mes enfants. Ça a été l’émeute à la maison !

C’est normal affirme le réalisateur : ” Il y a des thèmes classiques et intemporels dans ce film. C’est une quête : comment se trouver soi-même et remonter à son authenticité propre.”

Aladdin

Et Mena Massoud (Aladdin) confirme cet aspect du film : “Je crois que les réseaux sociaux n’aident pas les jeunes à trouver leur identité personnelle.
Aladdin interroge sur le fait de savoir si on est assez bon pour pouvoir poursuivre nos rêves.

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Un film ancré dans l’évolution sociétale

Le réalisateur Guy Ritchie a réaffirmé ses positions et l’empreinte de la société dans ses créations.
Cette version d’Aladdin est marquée par la lutte des classes.
Même si on est dans un film familial,  ce côté social c’est ce que je suis. Ce film est la combinaison parfaite pour ce genre de propos.

Aladdin

Et sur l’influence #Metoo et la montée des luttes féministes, le réalisateur renchérit.  “Une époque va marquer la façon dont vous allez écrire et pensez vos personnages. L’évolution naturelle est de donner plus d’influence et de caractère à Jasmine.

Une osmose sur le tournage

Ce qui transparait de cette conférence de presse, c’est que le casting semble s’être très bien entendu. Au plus grand bonheur du réalisateur mais aussi des acteurs.

Aladdin

Et c’est Naomi Scott (Jasmine) qui aborde en premier le sujet. “Pour nous, ce tournage a été d’une fraîcheur insensée. Sur l’écran, on voit la magie qu’il y a eu entre nous sur le plateau.

Mena Massoud reste admiratif de Will Smith : “Il était présent sur le plateau même quand son personnage n’était présent qu’en effets spéciaux dans le script. Ça donne une énergie incroyable !”

Et au final, on sent que Guy Ritchie est comblé par cette expérience : “La générosité de la distribution a été incroyable. Elle a permis de donner le ton. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de travail.

Aladdin

Aladdin

Réalisation : Guy Ritchie

Avec : Will Smith, Naomi Scott, Mena Massoud, Marwan Kenzari, Navid Negahban, Nasim Pedrad, Billy Magnussen…

Bande originale : Alan Menken
Sortie le 22 mai 2019
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Le Malade Imaginaire – Daniel Auteuil : une bouffée de bonheur !

Daniel Auteuil s’offre l’un des rôles dont il rêvait : Argan, cet hypocondriaque génialement excessif.
Par sa mise en scène, Le Malade Imaginaire est joyeux à souhait, fidèle à l’esprit de Molière, tout en faisant la part belle à la complicité entre les comédiens. 

Sur la scène du Théâtre de Paris, la troupe d’Auteuil ne ménage pas ses efforts pour faire vibrer ce morceau de patrimoine qui est le nôtre. Un vrai bonheur !Le malade imaginaire daniel auteuilLe malade imaginaire daniel auteuil

Le Malade Imaginaire débute par un solo. Celui d’une jeune enfant qui se met à chanter a capella sur le bord de scène.
Derrière elle, un rideau qui dissimule Argan prêt à entrer en scène, assis dans son fauteuil. Daniel Auteuil nous a confié qu’à ce moment-là, il hésite toujours : garder les pièces en mains ou les laisser dans la poche de son costume.
Judith Berthelot, la jeune comédienne imperturbable, continue de chanter alors qu’elle perçoit ce jeu de pièces à ses oreilles. Le professionnalisme à 10 ans ! Respect.
Les autres comédiens eux se tiennent par la main avant de se dévouer entièrement à leur performance.

Le théâtre est cette chose précieuse qui à la fois est capable de partager des instants de vie incroyables et de dissimuler d’aussi beaux moments hors-champ pour les spectateurs.

Argan entre en scène et la joie ne va plus nous lâcher pendant les deux heures de comédie, de virevoltants rebondissements, de traits de génie et de profonde générosité des comédiens et comédiennes.
Ce monologue est assez surprenant, c’est comme un sas qui nous permettrait d’entrer dans la langue de Molière. Ce que confirme Daniel Auteuil : “Comme si Molière avait tout prévu, il y a 4 siècles.”

Le malade imaginaire Daniel Auteuil

Leçon de mise en scène par Daniel Auteuil 

Jean-Marie Galey est l’un des premiers à nous éclairer sur le travail de Daniel Auteuil : “Il nous a fait travailler nos personnages. Il n’a quasiment pas joué. Il nous reprenait sans arrêt.
Aurore Auteuil de rajouter : “On travaillait beaucoup, de 10h à 19h, et sans pause.”
Mais il faut aussi assurer un break, comme le Jean-Marie  précise : C’est bien de s’arrêter 10 jours avant la première. Ça permet d’incuber, d’infuser comme un thé.” 
L’intéressé, Auteuil, avoue : “C’est une de mes aventures préférées au théâtre. Je suis content que tout le monde trouve les comédiens formidables.”

Le Malade imaginaire Daniel Auteuil

“J’aime l’idée de troupe. On est une bande de jeunes !”

Mais est-ce le comédien ou le metteur en scène qui est face à ses partenaires ?
Il a son œil gauche sur nous. A l’œil, on sait où il faut aller”, confie Jean-Marie.
Après chaque représentation, il y a un debriefing de la pièce. Ce qui serait plutôt rare au théâtre. “Ce sont des impressions plutôt que des notes, un ressenti”, précise Daniel Auteuil.

Natalia Dontcheva n’hésite pas à partager : “Nous avons droit un soir à la meilleure remarque : “Vous savez ce que vous avez fait !” Il n’est pas évident ensuite de trouver le sommeil.” Parce que le metteur en scène n’a donné aucune autre indication pour préciser son ressenti.
Natalia de rajouter : “Il joue un tyran sur le plateau. Il y a quelque chose qui reste après.

“Daniel Auteuil nous a toujours dit : faites tout ce que vous voulez, mais soyez sincères” 

C’est une aventure, une pièce de théâtre. C’est important que l’on apprenne des choses de la vie. Que ce ne soit pas que du travail. Je suis touché par l’enthousiasme, leur implication.”

Et une aventure intergénérationnelle comme le conclue Victoire Bélézy qui incarne Angélique : “Il y a un partage très fort entre toutes les générations de comédiens. Ce que j’aime énormément. Auteuil a créé une équipe soudée.

Le malade imaginaire Daniel Auteuil

Le Malade Imaginaire
de Molière

Mise en scène : Daniel Auteuil
avec Daniel Auteuil, Alain Doutey, Aurore Auteuil, Victorine Bélézy, Pierre-Yves Bon, Natalia Dontcheva, Jean-Marie Galey, Gaël Cottat, Loïc Legendre, Cédric Zimmerlin, Laurent Bozzi.
En en alternance : Judith Berthelot, Nina Schmitt, Heloïse Bacquet

au Théâtre de Paris 
15 rue Blanche
75009 PARIS

du mercredi au samedi à 20h30
matinées : samedi à 17e et dimanche à 15h30

DERNIERE LE 25 MAI 2019 ! 

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Uma Thurman @ Séries Mania 2019 : de retour avec la série Chambers

Uma THURMAN a joué la décontraction pour sa rencontre avec le public de Séries Mania 2019, à la différence d’Anna Paquin venue quelques jours plus tôt.

Au Nouveau Siècle, l’actrice américaine a partagé quelques grands moments de sa carrière, n’hésitant pas à se décoiffer un peu, à se caresser le mollet et à rire beaucoup.

Uma Thurman

A 12 ans, Uma Thurman avait déjà prévenu sa mère qu’elle voulait devenir actrice. Mais c’est au moment du casting pour le film de Terry Gilliam, Les aventures du Baron de Münchhausen, qu’elle comprend que le cinéma serait sa vie. Elle se souvient d’avoir vu le film Brazil avec son frère et avoir été impressionnée.

“Sur le tournage des Liaisons dangereuses, je me voyais comme une étudiante face à ces grands acteurs (John Malkovich, Gleen Close, Michelle Pfeiffer…) et face à Stephen Frears, le réalisateur.” 

“Quentin Tarantino est un génie !”

Uma Thurman est reconnaissante d’avoir tourné Pulp Fiction et Kill Bill.
“Pour Pulpe Fiction, j’étais plus effrayée de danser plus que tout autre chose. Mais quand j’ai commencé à danser, je ne voulais plus m’arrêter. Tarantino dansait lui derrière la caméra.

“Quand je regarde Pulp Fiction maintenant, j’ai l’impression de voir ma fille qui est comédienne et qui a 20 ans. 
Je vois une sorte de bébé quand je me vois.”

Uma Thurman

Uma Thurman et les séries

L’actrice est venue à Séries Mania présenter la série Chambers produite par Netflix dans laquelle elle joue et qu’elle produit également. Pour l’anecdote, sa fille comédienne joue aussi dans une série Netflix.
Elle a l’impression d’être une sorte de marraine pour cette équipe de jeunes comédiens.

Concernant sa culture des séries :Mon fils est devenu mon partenaire de télé. J’ai pu rattraper mon retard avec lui. On a regardé Homeland ensemble.”

Uma Thurman

Uma Thurman
à retrouver dans la série Chambers produite par Netflix

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Freddie Highmore à Séries Mania 2019 : masterclass du Good Doctor

Ce samedi, Lille est fébrile à l’idée de croiser, approcher, shooter Freddie HIGHMORE, de la série Good Doctor, invité de Séries Mania 2019

Des chasseurs d’orthographes à sa sortie d’hôtel, une très longue file de fans devant le Nouveau Siècle pour la masterclass, des festivaliers sans billet qui tentent leur chance.

Freddie Highmore

Off de festival : Freddie Highmore comédien n’avait, dans son planning très serré, que 10 minutes de prévu pour déjeuner. Entre ses interviews avec les médias et la rencontre avec son public.

Au Nouveau Siècle, tous les rangs sont remplis pour entendre et voir le jeune comédien britannique.
Freddie Highmore parle un français tout à fait maitrisé – il confie avoir eu la chance de venir en France quand il était jeune. Mais il préfère répondre aux questions de la journaliste en anglais pour avoir une meilleure aisance de vocabulaire.

Tout jeune comédien au cinéma 

Alors que Freddie tourne au cinéma très jeune avec Jean-Jacques Annaud, Mark Forster ou Tim Burton, on aurait pu croire que son destin était tout tracé. Le comédien évoque le besoin d’aller à l’université pour être sûr de vouloir être acteur et aussi continuer à avoir une vie normale.
Il se rend compte maintenant, en tant qu’adulte, tout ce qu’il a appris de ces tournages.
Son partage d’expérience est d’une belle maturité pour son jeune âge.

Freddie Highmore

Séries : Bates Motel, Good Doctor 

Pour Freddie Highmore, Bates Motel peut être considéré comme une comédie – malgré le nombre de morts. L’adaptation du film Psychose d’Hitchcock en série de 5 saisons reste une expérience forte humainement et professionnellement.
Le comédien a, en effet, réalisé un épisode et participé à l’écriture de deux autres.
Il a apprécié de pouvoir laisser déborder toute cette négativité sur le tournage, c’était grisant. Et ça lui a permis d’être plus heureux dans la vie.

« Après avoir tué autant de monde, il était naturel de sauver des vies avec Good Doctor.”

Son rêve serait de pouvoir tourner la série en France, à Paris. Peut-être dans la saison 3 ou 4.
En attendant, il aime l’idée que son personnage, Shaun, soit directeur d’hôpital un jour.

Pour l’anecdote, il se débat parfois sur le tournage entre l’accent américain de son personnage et son accent anglais quand il est derrière la caméra, comme quand il réalise un épisode.

Freddie Highmore

à retrouver dans Good Doctor saison 2

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Leçon de cinéma de Robin Campillo @ Festival cinéma Télérama

Le Festival cinéma Télérama a clos son édition 2018, ce lundi soir, au cinéma Luminor à Paris. Parmi les films présentés en salles, les cinéphiles ont désigné leur Prix des festivaliers : 120 battements par minute de Robin Campillo.
Le réalisateur était l’invité de cette ultime soirée pour une rencontre avec le public, en forme de masterclass et la projection surprise de son film fétiche : Providence d’Alain Resnais.

Après les César 2018 et 6 trophées pour son film, Robin Campillo semble apaisé de pouvoir refermer ce cycle de plus de 30 ans d’images.
Maintenant, je mets un verrou sur ce film. Je vais passer à autre chose.

Robin Campillo
Un ton particulier qui sera celui de cette heure en forme de leçon de cinéma autour de ses trois réalisations : Les Revenants (2004), Eastern Boys (2013) et 120 Battements par minute (2017). On a senti de la franchise et surtout beaucoup de chaleur et de passion lors de cet échange.
Rappelons que Robin Campillo est aussi monteur et scénariste pour d’autres artistes.

Le cinéma dans le sang

Les années SIDA, fin des années 80, sont le marqueur du cinéma de Robin Campillo.
L’épidémie “m’a paralysé pour tout : l’amour, le sexe, le cinéma, la création.” Les notions de mort, du deuil et du retour à la vie sont la base de son travail personnel.
D’ailleurs, il estime que le SIDA ait changé l’écriture des films, la façon de raconter des histoires. “Dans les films de la Nouvelle Vague, il n’y a pas de maladie. Le seul film qui évoque le sujet [le cancer] durant 2 heures c’est Cléo de 5 à 7“.

L’idée du film Les Revenants m’est venue avec l’arrivée des trithérapies. On a dit aux gens : “Maintenant que vous allez mieux, il faut retourner au travail.” Mais, ils n’allaient pas forcément mieux.” Avec un sous-texte : comment intégrer des gens qui reviennent à la vie ? Qui ont des droits à un travail, par exemple, mais que la société ne veut pas vraiment accepter.

Et pour ceux qui se posent la question : oui la série de Canal + Les Revenants est bien adaptée de son film. “Je n’ai pas souhaité travailler sur le scénario de la série. Je ne voulais pas passer pour un gardien du temple. J’avais déjà tourné la page de ce film.

On a pu voir que Robin était radical, une fois la vie d’un film terminée, il n’aime pas y retourner. Il faut avancer.

“Ça m’emmerde le 35 mm !”

Je m’engueule parfois avec des amis réalisateurs sur le retour à des tournages en 35 mm,  en pellicule “. Le numérique libère de certaines contraintes. Le problème de la pellicule, c’est que ça coûte cher. Alors vous avez toujours un compteur dans la tête quand vous tournez.”

“Le numérique ça permet aussi de laisser respirer les acteurs, de faire des prises longues. Quand vous faites une prise de 15 min, au bout d’un moment, les techniciens font partie de la prise, les acteurs peuvent les oublier.”
“Quand un acteur se plante, ça permet de reprendre une scène sans couper, de replacer les acteurs dans la continuité du jeu, de leur donner un conseil en plus pour jouer.”

Le tournage en numérique est ce qui donne le souffle de la mise en scène dans Eastern Boys.

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Les séquences dans l’appartement ont été tournées dans l’appartement du réalisateur “C‘était plus simple pour les repérages et le budget” dit-il en apostrophant sa productrice.
Toute cette partie du film dure 25 minutes à l’écran. Un vrai ballet qu’il a fallu coordonner. Et en pellicule, impossible d’y arriver.

Avec mon assistante, on avait fait un plan de l’appartement et dessus on y a placé des Playmobil. Durant deux jours de préparation, on a simulé pleins de mouvements de caméra. Mais une fois sur le tournage, on s’est rendu compte que ça n’avait servi à rien.
Au cours des deux jours de tournage (très court pour 25 minutes de film), Robin Campillo se posait toujours la question de la justesse de ses choix. Alors “le soir, je demandais à plein de gens de regarder les rushs du jour pour savoir si c’était bien, car je n’arrivais pas à savoir”.

120 BPM : la synthèse d’un univers créatif

Robin Campillo est un réalisateur-monteur qui pense donc montage tout en écrivant.
J’avais prévu les transitions entre les scènes lors de l’écriture mais je n’avais pas prévu que la stroboscopie prendrait autant de place.
Normal, il s’inspire du tournage pour façonner le film, notamment lors des scènes en boite de nuit.
Il y a un côté angoissant, un peu morbide, à voirles gens qui dansent apparaître et disparaître grâce à la lumière.” Alors, il en a joué pour accentuer le rythme du film.

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La symbolique de ces scènes importantes : “Je voulais y montrer le plaisir ambigüe d’être ensemble mais finalement les personnages se retrouvent seuls face à eux-mêmes.”
La façon de les réaliser l’est tout autant.

Toutes les scènes de boite ont été tournées en même temps dans le même espace.  Il y avait deux cameras, décalées, sur un travelling circulaire. On changeait juste les costumes suivant les scènes.
On a tourné ces scènes en musique et il y a toujours un peu de son d’ambiance dans le montage.
C’est plus juste et plus vrai !

120 battements par minute

On comprend alors mieux comment le sentiment de vie et d’urgence transparait au travers de ce film. Elles sont l’exutoire de ces jeunes gens qui luttent, pour eux et pour leurs amis.

La page de 120 Battements par minute est désormais belle et bien tournée pour son réalisateur.
Il aurait un scénario de science-fiction sous le coude… Mais rien de définitif.

 

Le Festival cinéma Télérama s’est déroulé en partenariat avec BNP Paribas.

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