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CONCOURS “Jacqueline sur la Terre” : l’accord parfait du cirque et de la comédie au Cirque Electrique : des invitations à gagner

Magie du cirque et poésie du théâtre, c’est un dialogue entre ces deux disciplines qui émerveille dans Jacqueline sur la Terre ou le syndrome de Newton à l’affiche du Cirque Electrique, du 8 au 12 octobre. Un homme et une femme, une clown et un acrobate aérien, une relation unique sur scène qui se révèle plus que prometteuse.

Jacqueline sur la Terre ou le syndrome de Newton Cirque Electrique Sébastien Bruas Marie-Elisabeth Cornet thêatre spectacle cirque émotion enfant ParisIl est parti « au ciel »,  c’est ce que pense Jacqueline à la mort de son père. Bouleversée, la petite fille grimpe dans un arbre pour le chercher et le ramener à la maison. Sa mère, son oncle, la brigade de pompiers locale et le reste du village vont tout tenter pour la convaincre de redescendre. Son silence obstiné va petit à petit contaminer son entourage qui se trouvera pris d’un mal étrange.

Ce spectacle, à la croisée du cirque et de la comédie, présente un duo formé par Marie-Elisabeth Cornet, la clown, et Sébastien Bruas aux épaules suffisamment pour porter et voltiger.
Avec cette proposition originale, Jacqueline sur la terre parle un nouveau langage qui puise dans le cirque et la comédie. Le résultat est un spectacle tout public, haut en couleurs et familier, abordant avec sensibilité et fantaisie un thème grave. On rit, on s’envole, on bondit, on s’émeut, on glose.

Jacqueline sur la Terre ou le syndrome de Newton Cirque Electrique Sébastien Bruas Marie-Elisabeth Cornet thêatre spectacle cirque émotion enfant Paris affiche

CONCOURS

Vous avez envie d’assister à la première de ce spectacle le mercredi 8 octobre 2014 à 21h ? Nous vous proposons de gagner des invitations pour 2 !

Pour tenter de gagner vos places, rien de plus simple envoyez-nous un mail tout de suite et jusqu’au 6 octobre à 23h, avec vos nom et prénom (avec en objet Jacqueline) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s seront les premiers à nous envoyer un message. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot (2 invitations).
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes libres le 8 octobre. 

Bonne chance à toutes et tous !

Jacqueline sur la Terre ou le syndrome de Newton

Du 8  au 12 octobre 2014
du mercredi au samedi à 21h et le dimanche à 17h
avec Marie-Élisabeth Cornet et Sébastien Bruas
mise en scène : Guillaume Servely
Ecriture : Laurent Dubost 

Cirque Electrique
Place du Maquis du Vercors
Paris 20ème

 

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Elisabeth Buffet aguiche avec son humour sur barre pole dance

Élisabeth Buffet signe un spectacle décoiffant sur les problèmes de filles autour d’une barre pole-dance. Audacieux ! 

De ses nuits de folies et de beuveries en boîte de nuit – devenue un vrai pilier de bar – durant lesquelles elle finit en petite tenue sur une barre de pool dance jusqu’à ses envies de maternités qui ne sont plus réalisables, Elisabeth Buffet nous entraine dans l’univers de la séduction. Une danse du ventre et du corps vue à travers le prisme d’une quadra-quinqua – au choix – loufoque, prête à tout pour se « faire pilonner [s]a rose des vents !»
Mais le problème pour elle, c’est qu’il « faut en tirer des rois pour espérer sucer la fève ! »

Célibataire depuis sa rupture avec Patrick, son amant devenu homo, qu’elle évoque de façon trash mais tellement hilarante « Je me suis sentie coupable, atteinte dans ma vaginitude […]. J’aurais jamais dû lui mettre un doigt dans l’oignon. », Élisabeth ou Bubu pour les intimes, tente de se remettre en selle face aux jeunes tigresses qui la voient comme « un monument du patrimoine ». L’humoriste ne manque pas de distance par rapport aux ravages de l’âge : « plus on passe la limite d’âge, plus faut faire d’efforts pour être vagino-motocultable ! »

Le public de ce nouveau spectacle 100 % inédit rit aux éclats des traits de d’humour totalement politiquement incorrects, souvent bien vus, parfois faciles, mais toujours désopilants.
On pourrait croire à un spectacle destiné à un public féminin mais les hommes y trouveront largement leur compte de tirades et jeux de mots corrosifs mêlés à une bonne part d’autodérision. La preuve nous étions 3 boys d’âge variable dans la salle pour admirer les perles de l’humoriste digne d’un Michel Audiard.

Sexy, naïve et parfois gauche, Élisabeth Buffet est toujours « chaud bouillante », affrontant les cimes tout en haut de sa barre pole dance – impressionnante performance au passage. Le tout est bien relevé, voire épicé, avec le regard complice et charmé de Jarry à la mise en scène.

Image de prévisualisation YouTube

Elisabeth Buffet : Nouveau Spectacle

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Chambre Froide à la Pépinière Théâtre : un trio désopilant de femmes qui plait aux mecs !

La Pépinière Théâtre joue la carte d’une rentrée féminine. Première pièce à l’affiche de cette nouvelle saison, Chambre Froide offre une formidable partition pour trois comédiennes. Pascale Arbillot, Anne Charrier et Valérie Karsenti forment un trio de girls drôle et impertinent qui a tous les atouts pour plaire aussi aux hommes. Paroles de mecs ! 

Affiche Chambre Froide avec Pascale Arbillot Anne Charrier Valérie Karsenti à la Pépinière Théâtre Paris Opéra pièce de Michele Lowe mise en scène Sally Micaleff photo blog United States of Paris

Dans une cuisine, trois femmes à la personnalité tranchée parlent des absents, ceux qui sont dans la pièce d’à côté : leur mari. Un petit temps d’adaptation est à prévoir pour bien repartir les prénoms sur chaque personnage, la discussion allant bon train dès l’ouverture du rideau. Pas de mots ni de déplacements à perdre dans cette mise en scène énergétique de Sally Micaleff.

Les masques tombent assez vite avec leur lot des confidences, déceptions autre désagréments conjugaux… Le constat est sans appel, au moins pour deux de ces femmes. Nicky (Valérie Karsenti) semble surpasser le groupe avec un époux voyou menacé de prison pour malversation financière.

Les dialogues de Michele Lowe sont cinglants, sans appel et drôles. Des femmes animées par de telles réparties, diaboliquement drôles est trop rare sur les scènes de théâtre pour qu’on ne se réjouisse pas de cette pièce. Un récit aurait très bien pu être un des épisodes de la série Desperate Housewives, saison 1 – quand les surprises étaient encore légion et que le rythme parfait – le bon vieux temps.

Les trois comédiennes sur scène, Pascale Arbilllot, Anne Charrier, Valérie Karsenti, sont excellentes : d’une égale justesse et intensité.

Chambre Froide Valérie Karsenti Pascale Arbillot Anne Charrier à l'affiche de la  à la Pépinière Théâtre Paris Opéra Michele Lowe Sally Micaleff - photo droits réservés

Le public féminin a toutes les raisons de jubiler et de reconnaître par intermittence le trait légèrement grossi de leur partenaire esquissé sur scène.

Les hommes, eux, ne peuvent que rire d’eux-mêmes et du regard tranchant que porte la femme du XXIe siècle sur eux – la dévotion totale et aveugle de la femme pour son époux étant reléguée au siècle dernier. Emily, elle, ne s’en rendra compte qu’au bout de dizaines d’année d’un mariage qu’elle qualifiait jusque-là d'”heureux”. Messieurs, réjouissons-nous : nous avons un peu d’avance sur elle !

La chambre froide est hors-champ, hors de portée du regard du public et pourtant elle est au cœur d’un déchaînement d’oestrogènes inouï. Non qu’il soit question de farcir la dinde de Thanksgiving qui y sommeille…

Ne cherchez surtout pas à en savoir plus sur cette pièce. Le coup de théâtre, insidieux, est plus décapant que vous ne pourrez l’imaginer.

CHAMBRE FROIDE
pièce de Michele Lowe
Adaptation et mise en scène : Sally Micaleff

Avec Pascale Arbillot, Anne Charrier et Valérie Karsenti

du mardi au samedi à 21h
matinée samedi à 16h

à La Pépinière Théâtre
7, rue Louis Legrand
75002 PARIS

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Joyeux anniversaire quand même : une comédie romantique de Lillian Lloyd au théâtre Les Déchargeurs

C’est une rentrée sous les thèmes de l’imprévu, de la rencontre et des relations amour/haine que nous propose Joyeux Anniversaire quand même au théâtre Les Déchargeurs. Une comédie romantique  de Lillian Loyd qui fait la part belle aux répliques saillantes, douces ou acides.
Joyeux anniversaire quand même pièce théâtre Les déchargeurs comédie humour Lillian LLoyd Bruno Sanchez Sophie di Malta
Olivier (Bruno Sanchez), un quadra, se consacre uniquement à son travail et à décider de ne plus laisser son coeur s’ouvrir à une autre depuis le départ de sa petite amie. Mais il se voit contraint d’héberger Loulou (Sophie di Malta), une jeune femme extravagante et montée sur ressort,  qui même la vie dure à son hôte.
Elle bouleverse systématiquement et littéralement l’ordre (et les tocs) d’Olivier.

Durant ces quelques jours, l’appartement de ce dernier va subir la même métamorphose que son propriétaire : des meubles redécorés et une invasion de fleurs.

Pour un homme oscillant entre ses principes et son désir de changement, cette cohabitation forcée sera-t-elle le bourgeon signe de renouveau ou l’entrainera-t-elle vers le précipice ?

“Allez-y ! Sortez votre angoisse, votre colère ! Bouh, les vilaines énergies, il vaut mieux qu’elles soient dehors que dedans, celles-là ! Je vais ouvrir la fenêtre pour que vous puissiez hurler un grand coup ! Venez.”
Joyeux anniversaire quand même pièce théâtre Les déchargeurs  Lillian LLoyd Bruno Sanchez Sophie di Malta comédie humour
L’homme face à une inconnue, trouble-fête, est un ressort dramaturgique somme toute classique. Mais ici point de répit pour les personnages. Même si on est tenté de comparer Joyeux Anniversaire quand même à L’Aide-Mémoire de Jean-Claude Carrière joué la saison dernière au Théâtre de l’Atelier, il faut bien avouer que c’est uniquement la situation de départ qui les rapproche. Lillian Loyd, l’auteur, même s’il se permet quelques répliques faciles, ne nous entraine pas dans la même lourdeur scénaristique.

Dans cette mise en scène rythmée,  Sophie Di Malta nous étourdis dans sa spirale du changement avec fraicheur, truculence parfois et féminité. Ce qui nous inciterait presque à crier à Olivier de lâcher prise. Lui qui avance son horloge de quelques minutes suivant la grandeur de sa désillusion amoureuse.
Bruno Sanchez campe un Olivier renfrogné, parfait dans sa mauvaise foi et touchant dans sa maladresse à retrouver les gestes  et les codes de la séduction et dans son combat pour ne pas ouvrir les yeux sur ce qu’il est devenu.

“Vous m’emmerdez ! Je vous ai déjà foutu à la porte une fois, je ne vois pas ce qui m’empêche de recommencer, là !”

Olivier succombera-t-il aux charmes et à l’excentricité de Loulou ? Happy end ou non ? Ce ne sont pas les questions  les plus importantes posées par de cette comédie romantique légère et  parfois amère. Il est, au fond,  surtout question de la rédemption sentimentale d’un quadra qui a oublié que la vie ne peut être supportable s’il cultive uniquement ses sentiments les plus négatifs.

Joyeux anniversaire quand même théâtre Les déchargeurs Lillian LLoyd Bruno Sanchez Sophie di Malta comédie humour

Joyeux anniversaire quand même

Texte  et mise en scène de Lilian Lloyd
Avec Sophie di Malta et Bruno Sanchez
Décors de Clarisse Fontaine

Du 8 sep 2014 au 15 déc 2014
Les lundis à 19h30
Durée 1h10

Théâtre Les déchargeurs
3, rue des Déchargeurs
75001 Paris

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LES CARTES DU POUVOIR au Théâtre Hébertot : infernal jeu de manipulations avec Thierry Frémont & Raphaël Personnaz

Casting en or pour une pièce incroyable de rythme et de tension. Les Cartes du Pouvoir, pièce écrite par le jeune auteur (36 ans) de la série culte House of Cards, Beau Willimon, est à l’affiche du Théâtre Hébertot.

Thierry Frémont, Raphaël Personnaz et Elodie Navarre forment un trio infernal de personnages qui se déchirent entre on et off the record, accompagnés d’autres figures tout aussi obscures et fascinantes dont le Directeur du Théâtre Hébertot, l’excellent Francis Lombrail, qui campe un vieux briscard de la politique.

Les Cartes du Pouvoir pièce de Beau Willimon mise en scène Ladislas Chollat avec Raphaël Personnaz Thierry Frémont Elodie Navarre Théâtre Hébertot Paris photo by Laurencine Lot

Tout d’abord, ce qui frappe dans l’écriture de Beau Willimon c’est sa capacité à nous rendre empathique le plus brillant des manipulateurs. Même certains coups bas peuvent nous sembler légitimes, tout en considérant d’autres tout aussi nauséabonds. Ce n’est pas la guerre du Vietnam, ni celle d’Irak et pourtant la bataille électorale est tout aussi violente voire mortelle.

La pièce débute par un dialogue, si ce n’est amical, tout du moins complice, entre une journaliste et des politicards aguerris. Les premiers échanges et anecdotes plantent le décor d’une campagne présidentielle américaine fictive – croyons-nous – qui se joue tous les soirs au Théâtre Hébertot. Fictive, elle ne l’est pas tout à fait car l’auteur a aisément piocher dans l’histoire vraie de la candidature d’Howard Dean, pour donner corps à son intrigue.

Coups bas, trahisons, influence, scandale… Tous les ingrédients de ces cartes à jouer… au poker – bluff, retournement, mauvaise pioche ou main heureuse – sont redoutables.
La lutte de pouvoir se fait dans une montée progressive au cœur d’une mise en scène ingénieuse faisant évoluer le décor d’un hall d’hôtel à une chambre, d’un bar à un aéroport grâce au jeu d’éléments mobiles et de projections sur écran.

Le metteur en scène, Ladislas Chollat, a su imposer un rythme de jeu et d’enchaînement des séquences haletant. L’adaptation de ce récit au théâtre, après avoir été un film réalisé par Georges Clooney, nous apparaît au final tout à fait légitime, d’autant plus dans le contexte de rentrée que nous connaissons et les révélations de l’ex Première Journaliste-Dame de France. L’auteur trouvera-t-il dans l’actualité française sujet pour un prochain livre ou future pièce ?

En attendant de connaître la réponse, l’efficacité et le réalisme des Cartes du Pouvoir risquent fort de vous laisser KO sur votre siège une fois le rideau tombé.

Les Cartes du Pouvoir affiche pièce de Beau Willimon House of Cards avec Raphaël Personnaz Thierry Frémont Elodie Navarre Roxane Duran Théâtre Hébertot Paris

Les Cartes du Pouvoir
d’après Farraguth North de Beau Willimon
mise en scène : Ladislas Chollat

Avec : Raphaël Personnaz, Thierry Frémont, Elodie Navarre, Roxane Duran, Julien Personnaz, Francis Lombrail, Jeoffrey Bourdenet, Adel Djemal

 Du mardi au samedi à 21h
matinées : samedi 15h30 et dimanche 18h

au Théâtre Hébertot
78 bis, boulevard des Batignolles
75017 PARIS

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Humour : Sébastien Castro vous présente ses condoléances ! Interview

Sébastien Castro à l’affiche de Toutes mes condoléances vous a embarqués tout l’été 2013 au Petit Palais des Glaces dans sa galerie de portraits cousus main. Homme trompé, voisin distrait, professeur malmené, acheteur impuissant, ces personnages sont aussi attachants que désarmants de drôlerie. Ces petites histoires reprenant des figures incontournables des spectacles d’humour – on pense aux professeurs campés par Julie Ferrier ou Elie Kakou – ont une saveur à nulle autre pareille grâce à l’ingénieuse écriture du comédien et de sa complice Emmanuelle Tachoires. Ces deux-là ont su balayer d’un seul revers tous les clichés, pour ne garder que les idées les plus surprenantes et jubilatoires.
Suite au succès public et critique, le spectacle est repris à la Comédie de Paris à partir du 15 juillet. Elle est pas belle la vie ?

Affiche du spectacle Sébastien Castro vous présente ses condoléances à la Comédie de paris théâtre humour

Pour l’anecdote, le directeur du Palais des Glaces, Jean-Pierre Bigard – doté d’un incomparable nez quand il s’agit de repérer les perles sur scène – a misé sur le comédien sans voir son spectacle. Ils s’étaient rencontrés à l’occasion de Tout le plaisir est pour nous joué au Palais des Glaces, il y a 3 ans. Une première dans la longue carrière de ce directeur de théâtre, causant une source d’angoisse supplémentaire pour le comédien, perfectionniste en diable. Au final, le défi est relevé haut la main.

Bilan des premières semaines de spectacle : un directeur comblé, un acteur sur un nuage, des guests hilares, des critiques à l’unisson et surtout un public qui en redemande et vient en nombre au point d’afficher complet depuis plusieurs soirées.

Généreux, Sébastien Castro s’est prêté au jeu de l’interview-photomaton, un samedi après-midi, quelques heures avant d’entrer sur scène.

INTERVIEW-PHOTOMATON

"J'avais envie de me la péter sur cette photo. Et j'assume !" Sébastien Castro
“J’avais envie de me la péter sur cette photo. Et j’assume !” Sébastien Castro

United States of Paris : Un petit retour à tes débuts s’impose pour connaître les origines de ton spectacle Toutes mes condoléances.
Sébastien Castro : Il faut revenir au tout début ! (rires) J’ai monté un one-man-show quand j’avais 22 ans, juste avant de rentrer au cours de théâtre. Je l’ai fait avec toute l’inconscience que l’on peut avoir à cet âge. Et avec le recul, je me dis que c’était de la folie furieuse! (rires)
Mais c’était visiblement pas si mal car j’ai été pris par des petits cafés théâtre à Paris. Je l’ai joué au final plus de 150 fois à la Comédie des 3 Bornes et au Mélo d’Amélie.
J’ai enchainé avec les cours et après, j’ai fait la rencontre de Pierre Palmade. Je ne sais pas s’il m’a appris à écrire mais il m’a décomplexé par rapport à l’écriture. A cette époque, je n’écrivais pas parce que je me disais que d’autres faisaient mieux que moi, une fois devenu comédien. Pierre m’a incité à m’y mettre : “je suis sûr qu’avec ton univers de comédien, tu as des choses à dire.” Je lui ai fait lire ensuite mes textes et j’ai écrit par exemple le sketch, avec Benoît Moret : 100 % hétéro.

UsofParis : Quel a été le déclic pour l’écriture de ton spectacle ?
Sébastien Castro 
: J’avais envie de remonter un one-man avec un peu plus de bagages, 15 ans après. J’ai entendu Jean-Pierre Bigard dire : “je ne crois qu’aux one-man dont les artistes ont écrit leurs textes.” Ça m’a travaillé. Je me suis dit : “faut que je me lance !”
Je ne me suis pas mis de pression. J’ai pris le temps qu’il fallait. J’ai commencé à écrire il y a 4 ans. Alors que je jouais au théâtre en parallèle, Toutes mes condoléances s’est construit sur 2 années d’écriture, 1 année de répète et 1 an de “rodage” en province, notamment à Nantes. Entre deux spectacles, on réécrivait avec Emmanuelle. C’est un vrai luxe de pouvoir concevoir un spectacle sur la durée et de le présenter à Paris dans la version que nous assumons pleinement.Sébastien Castro comédien spectacle Toutes mes condoléances humour Palais des Glaces Paris

 

UsofParis : Est-ce que parmi cette galerie de personnages, l’un d’entre eux existe ?
Sébastien : Au cours de l’écriture, j’étais dans une période où la moindre situation était stimulante. Un jour, j’ai accompagné une copine comédienne, Lydie Muller, pour lui trouver une tenue pour un baptême. Et on entre dans une boutique du Marais. Là, le vendeur était prêt à tout pour lui fourguer ce qu’il voulait, vraiment. A un moment, il lui apporte un haut immonde jaune avec des fleurs et des oiseaux, qui n’allait pas du tout à Lydie. Et elle lui répond: “je ne suis pas sûre sûre“. Et le vendeur: “mais c’est pour un baptême, faut que ça soit joyeux ! C’est pas un enterrement. !” Je ne sais plus à quoi il ressemble… (rires)

UsofParis : Pour ce spectacle, tu as fait appel à une guest de choix à la voix inimitable.
Sébastien 
: Ah Laurence Badie ! Je la connais depuis la pièce Tout le plaisir est pour nous, une pièce de Ray Cooney que j’avais adaptée.
On a eu un petit coup de foudre réciproque. Elle me fait mourir de rire dans la vie et sur scène.
Très vite j’écris la parodie de pièce de boulevard et me dis qu’il faut la voix de Laurence. C’est un monument qui a joué avec Louis de Funès et a été dirigée par Sacha Guitry et qui est en pleine forme. Quand elle ne joue plus pendant 2 mois, elle demande : “mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? Ils m’appellent pas.
La séance d’enregistrement a été parfaite. Je n’ai pas eu le temps de la rappeler après. Et un jour, elle me demande : “tu m’as coupée? J’étais à chier et t’as pas osé me le dire !” Je lui ai répondu que c’était tout l’inverse, que le public adorait. C’est touchant, elle a des angoisses, comme une jeune comédienne.
Et bien sûr, elle était présente à la première à Paris, je l’ai faite monter sur scène. Le public était euphorique.

UsofParis : Après le spectacle c’est debriefing tous les soirs avec ta metteuse en scène, Emmanuelle ?
Sébastien : J’ai la chance d’avoir une metteur en scène très présente. Maintenant elle ne vient plus que 2 fois par semaine, et je ne sais pas quel soir. En plus, avec Emmanuelle, je n’ai jamais été autant sur la même longueur d’ondes avec quelqu’un. On n’a jamais eu de conflit. On peut ne pas être d’accord, mais on n’arrive à se convaincre en moins d’une minute. Personne ne renonce. Il y en a toujours un pour dire : “mais oui, tu as raison !”Sébastien Castro comédien humoriste spectacles Toutes mes condoléances Théâtre Palais des Glaces Paris

 

UsofParis : C’est l’heure du bilan. 2 mois au Petit Palais des Glaces, reprise à la Comédie de Paris. Dans quel état d’esprit es-tu ?
Sébastien 
: Déjà ? (rires) Bon, je peux dire qu’aujourd’hui, je suis très heureux. Avec ce spectacle, le fait d’être seul en scène et d’être auteur, les émotions sont décuplées : ainsi le bonheur devient extase et les petites déceptions sont des drames. Maintenant, j’essaie de tout dépassionner. Mais au début ça pouvait passer d’extraordinaire à catastrophe quand les gens riaient moins. Du coup, on range la parano, d’autant qu’on ne pensait pas afficher complet au bout de 3 semaines.
Et puis, pour avoir joué des spectacles très longtemps, au bout d’un moment, tu es sûr de tout ce que tu fais. Je suis perfectionniste, et je me suis aperçu que je m’amuse vraiment beaucoup au bout de 50 représentations. Là j’en suis à 40, mais je commence à m’amuser vraiment de plus en plus.

UsofParis : Quel message récent t’a particulièrement touché ?
Sébastien:
Hier, Pierre Palmade était dans la salle. J’étais un peu stressé. et heureusement je n’ai su qu’une heure avant le spectacle qu’il venait. A la sortie, il m’a dit que j’avais progressé comme comédien. Dans notre métier, on a peur de stagner et de régresser. Et le fait qu’il me le dise ça ne pouvait pas être le plus beau compliment.

UsofParis : Que retiens-tu de ton partenaire de jeu Pierre Palmade ?
Sébastien : On a joué Le Comique 250 fois avec Pierre. Et tous les rôles qu’il avait écrit étaient sur mesure pour chaque comédien. Pour moi, c’est un des plus grands auteurs de comédie actuellement. Le génie de Palmade c’est de révéler les comédiens grâce à son écriture, comme il l’a fait avec Muriel Robin, Jacqueline Maillan…
Sur scène, il était à 100% dans son personnage. Et quand il sortait, il nous réajustait en permanence, c’était dément. Car une comédie peut se décaler après plusieurs représentations, quelques secondes en moins pour une réplique ou quelques unes en plus ailleurs. Il est incroyable de précision.

Sébastien Castro photo spectacle Toutes mes condoléances Théâtre Humour Palais des Glaces Paris

UsofParis: Une leçon de Roger Dumas avec qui tu étais en tournée cette saison pour L’étudiante et Monsieur Henri ?
Sébastien :
J’ai appris la simplicité avec lui. C’est une bête de scène ! Il est fascinant car il apprend des autres et se remet en question constamment. Il m’a conseillé de faire mes gammes tout le temps et de faire confiance aux bons metteurs en scène. Il donne tellement sur scène que l’on ne peut pas être mauvais face à lui. Il te tire vers le haut.

UsofParis: Est-ce que jouer à Paris en plein été ne gâche pas un peu tes vacances ?
Sébastien : Ça fait 15 étés que je passe sur scène à Paris. J’adore ça ! Je préfère être sur scène dans un théâtre que j’affectionne particulièrement, avec un spectacle qui me motive tous les soirs plutôt que partir à l’autre bout du monde.
Profiter de cette ville à cette époque est un bonheur. Et surtout le public est différent. Les parisiens sont plus détendus, ils sont moins stressés. Chaque soir, tu as un public qui est d’emblée plus heureux d’être là. Alors que parfois, Paris en plein hiver, le public peut mettre plus de temps pour se détendre et ça se ressent sur scène.

 

Sébastien Castro vous présente ses CONDOLÉANCES

de Sébastien Castro
Mise en scène : Emmanuelle Tachoires

du mardi au samedi à 20h

 à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 Paris

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GUSTAVE ou comment Jacques Weber donne envie de relire Flaubert

Joué il y a près de vingt ans, repris voilà cinq ans, Gustave, un texte de l’acteur et réalisateur Arnaud Bedouet, reprend vie au Théâtre de l’Atelier grâce à Jacques Weber. L’occasion pour cette bête de scène de montrer au public à quel point Flaubert compte parmi nos plus grands auteurs français.

GUSTAVE avec Jacques Weber Philipe Dupont théâtre de atelier critique
Inspiré de la très abondante correspondance entre Flaubert et sa maîtresse pendant dix ans, Louise Collet, c’est avec la lettre de rupture de cette dernière, ultime épitre que lui enverra la poétesse, que commence la pièce. Jacques Weber campe le rôle d’un Flaubert colérique mais extrêmement lucide sur son temps. L’acteur est tour à tour enjoué ou accablé, poussant des colères monstres d’où jaillissent des flopées de grossièretés. Il se livre à une critique sans mesure sur ses contemporains et la vie bourgeoise du XIXe siècle et en profite pour donner sa conception très libérale de l’amour.

Présence sur scène indéniable
Une heure trente de monologue, la performance doit être soulignée. Sur le grand plateau du théâtre, le décor est sobre, presque minimaliste. Jacques Weber n’y semble pas perdu, bien au contraire, sa présence comble totalement le vide.

GUSTAVE avec Jacques Weber Philippe Dupont théâtre de atelier critique paris

Son faire-valoir, Eugène, ne prononcera qu’un seul mot de tout le spectacle et presque aucun son. Au mieux un ou deux borborygme. Interprété par Philippe Dupont, il nous inflige un visage contrit, supporté par des épaules tombantes, accablées par toute la misère du monde. C’est dommage car le personnage met mal à l’aise et Jacques Weber n’a pas besoin de cela pour être mis en valeur.

GUSTAVE avec Jacques-Weber Philippe Dupont théâtre de atelier
Redécouvrir notre patrimoine littéraire
Ne nous y trompons pas, cette pièce vaut le détour. Tout d’abord parce que Jacques Weber est un monument du théâtre français, et qu’il ne reste que deux semaines pour assister à la pièce. Mais surtout, parce qu’elle donne envie de se plonger (ou replonger) dans notre patrimoine littéraire. Le lecteur assidu relira avec plaisir Madame Bovary ou Salammbô et s’amusera à pointer les détails littéraires et biographiques qui ont inspiré l’auteur de ce spectacle.

Quant au novice, qui découvrira la vie de Flaubert avec Gustave, il pianotera sur son smartphone le nom de l’écrivain, dès les portes du théâtre franchies. Et espérons le, se ruera sur un de ses romans dès le lendemain. La pièce, en plus d’être bien écrite, pique la curiosité et ici, elle n’est pas un vilain défaut. Bien au contraire.

Affiche spectacle GUSTAVE librement inspiré des correspondancesde Flaubert pièce avec Jacques Weber Philippe Dupont mise en scène Christine Weber reprise au théâtre de l atelier paris

GUSTAVE

de Arnaud Bédouet
librement inspiré de la correspondance de Gustave Flaubert
Avec Jacques Weber et Philippe Dupont

Du mardi au samedi à 21h00
matinée le dimanche à 15h30

Théâtre de l’Atelier
1, Place Charles-Dullin
75018 PARIS

by Joel Clergiot

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REVENIR UN JOUR comédie sensible au Palais des Glaces – Edouard Collin leader de boys band en interview

Partir un jour, Raide dingue de toi, Baila, Te garder près de moi : souvenez-vous de ces succès, de ces airs qui ont accompagné vos tendres années. Des chansons d’un autre temps ? Celui de l’âge d’or des boys band.
Franck Le Hen, auteur des pièces à succès Les Hommes préfèrent les Blondes et Bonjour Ivresse !
, rend la lumière à ces garçons qui sont passés d’anonymes à super stars des plateaux télé et scènes en une poignée de secondes. La pièce Revenir un Jour actuellement à l’affiche au Palais des Glaces imagine la réformation de l’un de ces groupes. Le résultat est sensible et drôle.

 

Quatre garçons se retrouvent après de longues années de distance sur un même plateau. Alex n’est pas le plus heureux en croisant ses anciens partenaires. Il essaie tant bien que mal de décrocher l’étiquette du boys band OneAgain4 qui lui reste coller sur le front. Les autres eux sont impatients à l’idée de se reformer pour une tournée revival à la manière de Stars 80, à l’initiative de leur complice et chorégraphe, Vanessa.

Prenant des éléments de chaque boys band français, l’auteur pose un regard tendre et complice sur cette aventure humaine pas si improbable que ça, après tout.

En tête d’affiche de la pièce, les spectateurs et spectatrices n’ont pu échapper à Edouard Collin, parfait leader de groupe. Il nous revient dans un rôle plus complexe que les précédents (Lady Oscar, Panique au Ministère). Il incarne un garçon torturé entre son addiction, son souhait d’effacer son passé et son besoin inexorable du retour à la lumière.

Nous avons rencontré le comédien à la sortie d’une des premières de la pièce, juste après la séance photo avec le public de la pièce et les autres comédiens, Christine Lemler, Rodolphe Sand, Franck Le Hen et David Tournay.

INTERVIEW 

United States of Paris : Dans quel état es-tu lors des premières d’un spectacle ?
Edouard Colin : La première c’est beaucoup de stress, pas mal d’adrénaline et j’ai surtout hâte que la seconde arrive. La première est l’examen de passage avec pas mal d’invités. Et j’ai une préférence pour le vrai public parce qu’il est franc, honnête. Après, c’est du vrai bonheur.

Quelle est la genèse du projet ?
E.C : Tout a débuté par un message Facebook de Franck Le Hen, reçu le 23 janvier 2013 – je me souviens très bien de cette date. Il me disait : j’aimerais qu’on monte une pièce ensemble. Il m’a raconté l’histoire. Il m’avait vu sur scène.

J’ai trouvé que c’était très drôle avec du fond. On a fait une lecture à 2 puis avec les autres acteurs et une lecture pour les producteurs au Petit Palais des Glaces. On s’est dit : on monte le projet pour une date grâce au site de crowdfunding KissKissBankBank au Palais des Glaces. L’idée était de faire un coup parce qu’on croyait vraiment au projet et ensuite on verrait. Et à cette date de présentation, il y avait Jean-Manuel Dupont qui nous a dit : “je veux produire la pièce !” Et Jean-Pierre Bigard la voulait pour la salle. C’est vraiment un projet d’équipe. Et les KissKissBankBankers qui viennent nous voir sont très fiers d’avoir participé à ce projet.

Quel argument t’a incité à participer à cette création ?
E.C : Les gens viennent voir une comédie, et ont envie de rire. Et c’est pas forcément évident de les emmener dans quelque chose de plus profond. Mais l’intérêt de cette pièce, c’est que l’on rit avec un sujet profond où l’on parle d’êtres humains, qu’on a aimé puis laissé tombé. Mon but c’est aussi de leur rendre hommage au travers du personnage Alex.
Que savais-tu des boys band ?

E.C : Je me suis pris le phénomène en pleine face, j’étais un peu jeune à l’époque. J’ai eu un single : Don’t say goodbye. Mais j’étais pas trop branché boys band. Et quand Franck nous en parlait, je me suis rendu compte que c’était vraiment des demi-dieux. Et quand on est rentré le premier jour d’entrainement, j’ai vu pas mal de vidéos.

Tu as, avec les autres comédiens de la pièce, un coach particulier en la personne de Franck Delay, ancien membre des 2be3. Que retiens-tu de cette rencontre ?
E.C : On a été au Stade Filip Nikolic à Longjumeau et Franck nous a appris les acrobaties qu’on fait sur scène. Pour nous, ce n’était pas simple, car nous ne sommes ni acrobates, ni danseurs.
On y était tous les dimanches matin pendant un bon moment en plus de la danse avec Sévy Villette qui dansait derrière le groupe 2be3. Le meilleur conseil de Franck été : ne vous laisser jamais emporter par le stress. Et comptez tout sur scène : les pas… Et ne pas aller trop vite. Franck est assez pudique mais il est aussi très positif. C’était surtout une histoire d’amitié et sa volonté est de mettre ses potes en valeur.
Après le sport, la chanson. Comment s’est déroulé la partie musique ?
E.C : On a enregistré dans le même studio que la comédie musicale Robin des Bois. Nous n’avons eu qu’une seule matinée d’enregistrement mais nous étions accompagnés le coach vocal celui qui a découvert la chanteuse Zaz. En fait, on a eu plein de coachs selon les différentes étapes ; le projet a un an maintenant.

Je retiens de Frédéric Château, compositeur des chansons de la pièce : “quand t’es en studio, ne réfléchis plus. Détends-toi.” Et c’est vrai qu’une fois qu’on commence la partie show, sur scène, c’est un pur bonheur, on se laisse porter.

Es-tu admiratif de ces garçons qui ont enflammé les foules ?
E.C : Depuis que je me suis penché sur leur cas, je suis bluffé. Ils ne savaient pas faire grand chose. Et pourtant ils sont devenus chanteurs, danseurs…
J’imagine le phénomène de manque de la scène et du public qu’ils ont dû ressentir, une fois l’aventure finie. Mais ils s’en sont pour la plupart bien sortis.

On parle beaucoup de ceux qui sont morts. Mais ils ne sont pas morts à cause du boys band.

Un groupe qui te plait plus qu’un autre ?

E.C : Les New Kids on the Block ! Ils bougeaient super bien. On était en plein début des années 90, Step by Step

Quel rapport as-tu avec les réseaux sociaux ?

Je suis très pudique, mais les échanges que j’ai avec les spectateurs-trices sur Instragram, Facebook, Twitter sont très touchants. Parfois, on m’envoie des messages privés pour m’évoquer des choses personnelles par rapport à la pièce que je suis en train de jouer. Ces personnes n’oseraient pas, pour certaines, le dire en face à face. J’aime ces échanges.

REVENIR UN JOUR
pièce de Franck Le Hen
mise en scène : Olivier Macé
musique et chanson : Frédéric Château

avec : Christine Lemler, Franck Le Hen, Edouard Collin, Rodolphe Sand et David Tournay

au Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple 75010 Paris

du mardi au samedi à 20h45 

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Spectacle 100% PARIS à la Grande Halle de la Villette : le bonheur des statistiques à visage humain

Première française du spectacle 100% PARIS du collectif berlinois Rimini Protokoll. Après avoir été présenté à Berlin, Tokyo, Londres, San Diego, le spectacle mettant en scène les statistiques d’une ville à travers 100 personnes est à découvrir jusqu’au 25 mai à La Villette.

Les badges aux phrases insouciantes (Je m’endors toujours avec un livre) ou plus engagées (Reprenons la Bastille !) n’ont pas manqué de capter la curiosité des amoureux de la ville. Le hastag #100PARIS a fait le reste : initier la rencontre, sur les réseaux sociaux de parisiens et parisiennes qui vont entrer dans la lumière, celle de la Grande Halle de la Villette.

Les stats vous barbent ? Nous aussi. Alors courrez voir 100% Paris une proposition originale et captivante donnant corps, chair et plein mouvement à une série de données démographiques, géographiques, sociétales, existentielles… Au total 100 personnes de tout âge – de petits bambins timides à la doyenne de plus de 70 ans – font le pari fou de représenter les plus de 2 millions de parisiens. Cocasse.

Le spectacle débute par un passage en revue des 100 participants, les uns après les autres se présentent avec leur objet fétiche. Chacun-chacune introduit son voisin par son prénom, comme une chaine humaine sans fin. Ces parisiens face à nous ne sont donc plus tout à fait des inconnus, surtout quand on sait que l’une ne supporte pas le gluten et fait le malheur de son amoureux, qu’une petite fille rêve d’être princesse et qu’un autre est escrimeur ou d’origine bulgare. Après la curiosité, le spectateur-voyeur finira par s’identifier à telle situation (son activité au cours de la journée), telle donnée (la somme d’argent dépensée la veille) ou tel parcours de vie (qui a connu une guerre ?, qui aimerait encore pouvoir faire un enfant ?)

Toute question ou donnée est suivie de mouvements de foule pour illustrer le pourcentage de personnes favorables ou pas, grâce à un écran géant composant des graphiques en temps réel.  L’enjeu de ce spectacle est aussi de créer une série de mises en scène permettant au public de ne pas perdre son attention. Quand on croit avoir fait le tour d’une forme comme la séquence Moi – Pas Moi, une autre forme arrive comme le sondage anonyme dans le noir et avec lampe torche. Si bien que ça n’étonne personne de voir arriver un groupe de musiciens pour un accompagnement live. Désopilant et efficace.

Bien sûr la quantité d’informations et de visages font qu’il est difficile au final d’associer une personne à une réponse, qu’elle soit indolore ou plus poil à gratter. Difficile donc de se souvenir qui a répondu précisément qu’il ou elle était favorable à la peine de mort, quelle personne ira voter aux prochaines élections, lequel laquelle a une préférence pour une personne du même sexe.  Mais il y a, aussi surprenant que cela puisse paraître, dans ce tourbillon de données de vrais moments émouvants d’échanges.

Et ne croyez pas que les bobos aient la primeur de la représentation. Bien au contraire. Tout le monde est représenté : de l’individu qui a une dette, à celui qui vit dans un appartement de plus de 60 m2, d’une personne qui a déjà vécu sans toit à celui qui vit dans les beaux quartiers de la rive gauche.

Tantôt informative, tantôt provoc, ludique et sensible, 100% PARIS entre dans l’intimité des parisiens et parisiennes avec une réelle tendresse. On rit, sourit et l’on se trouve toucher en plein coeur par une phrase, un regard ou la réponse simple à un sondage d’opinions habituellement barbant.

100 % PARIS
à la Grande Halle de la Villette
du 16 au 25 mai 2014

Vendredi et samedi à 20h30
dimanche à 16h30

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100 % PARIS & Situation Rooms : deux propositions théâtrales originales à la Grande Halle de la Villette – concours

Evénement du 16 au 25 mai 2014 avec le collectif berlinois Rimini Protokoll pour deux spectacles originaux et collaboratifs. 100% PARIS et SITUATION ROOMS redistribuent les cartes de la création scénique contemporaine à la Grande Halle de la Villette.

Ne tardez pas trop à prendre vos billets car les expériences que vous allez vivre risquent de vous marquer durablement.

Image de prévisualisation YouTube

Tout d’abord, la proposition 100 % PARIS a l’ambition de tirer le portrait du parisien. Au total 100 personnes, 100 parisiens et parisiennes aux profils variés représenteront les plus de 2 millions d’habitants de la capitale. Pari fou ?
Pas si sûr car l’expérience a déjà fait des émules à Berlin, Londres, Melbourne ou encore à Vienne. Et poursuivra sa tournée mondiale après son passage à la Villette.

A partir de statistiques élaborées à l’aide de questionnaires précis sur les habitudes des parisiens, leur mode de vie, de consommation et leur mobilité, le spectacle prend forme, différent d’une ville à une autre.
S’ajoutent les interprètes, tous amateurs, recrutés et dirigés par le collectif.

Un moment d’échange unique en son genre pour les spectateurs qui sont mis à contribution avant et pendant le spectacle et qui auront la chance de faire la rencontre de parfaits inconnus.

“Et toi, es-tu Parisien ?” La réponse à cette question est à trouver sur la page Facebook de la Villette.

Image de prévisualisation YouTube

La deuxième proposition se joue en solo. Muni d’un casque et d’une tablette numérique, vous allez devenir à la fois spectateur et interprète de Situation Rooms, aux côtés de 19 autres participants.
Le sujet, plus grave, vise à interpeller le public sur le trafic international d’armes. Ces armes anonymes qui détruisent des vies, tuent et mènent au chaos dans de nombreux pays à travers le globe.

Digne d’un véritable jeu de rôle, le spectateur va être amené à interpréter un journaliste de guerre, un médecin ou un trafiquant… ; le récit étant porté par le témoignage de chaque protagoniste. L’expérience ne laisse pas indifférent et pousse le spectateur à une véritable réflexion sur l’état du monde en temps guerre, à travers des parcours individuels forts.

Certaines séances sont déjà complètes – notamment celles du 16 mai. Réservez vite !

 

CONCOURS !

Nous vous faisons gagner des invitations pour le spectacle 100% PARIS, le vendredi 16 mai à 20h30.

Pour participer, répondez à cette question :
Citez-nous une ville européenne où a été présenté le spectacle 100%. Indice

Envoyez-nous votre réponse par mail accompagnée de vos prénom et nom (avec 100% Paris en objet) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s de 2 places  seront tirés au sort parmi les bonnes réponses et recevront un mail leur confirmant leur lot.

Bonne chance à toutes et à tous !

Plus de jeux concours
Création de concours facebook

 

100 % PARIS
à la Grande Halle de la Villette
du 16 au 25 mai 2014

Vendredi et samedi à 20h30
dimanche à 16h30

SITUATION ROOMS
à la Grande Halle de la Villette
Du 16 au 25 mai 2014

Tous les jours à 13h, 15h, 17h, 19h et 21h
Déconseillé aux moins de 14 ans

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