Archives par mot-clé : théâtre

CONCOURS HUMOUR: des invits à gagner pour La troupe à Palmade à la Comédie de Paris

Vous avez passé l’âge de mater Harry Roselmack dans 7 à 8 le dimanche ou de vous tailler une bavette devant Top Chef  le lundis soir?
Nous vous proposons une contre-programmation à faire saliver votre petite soeur. Foncer vous plier de rire avec LA TROUPE A PALMADE en direct de la Comédie de Paris, notre dernier coup de coeur humour du moment!

Au programme: 15 comédiens sur scène, une écriture originale, de la nouveauté et un thème en fil conducteur.
Actuellement : l’entreprise.

Une soirée que vous ne regretterez pas d’autant plus que nous vous offrons des invitations !
Il y a 3×2 places à gagner pour le lundi 25 mars 20h.
Tentez donc votre chance. Mais attention: on vous attendra pour un débrief complet après spectacle.

Pour assister à ce spectacle, il vous suffit de nous envoyer un mail avec vos nom et  prénom à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation: le vendredi 22 mars à 23h

Les 3  gagnants de 2 places, chacun, seront prévenus par mail, après tirage au sort.

Félicitations à Alexis, Emilie et Gérard qui gagnent 2 places chacun !

Comédie de Paris
42 rue Pierre Fontaine
75009 Paris

Merci à la Troupe à Palmade, à la Comédie de Paris et à
Jeux concours gratuits

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QUELQUE CHOSE DE COMMUN… de Juliette Peytavin par La Nivatyep Cie, du Théâtre de la Loge à Avignon

C’est une tâche ardue que de se construire au sein d’un groupe, d’une communauté et c’est la thématique au centre de la pièce Quelque chose de commun… au Théâtre de la Loge.

Ils sont sept jeunes acteurs/danseurs, tous formés à l’ERAC (l’Ecole Régionale d’Acteur de Cannes) menés par leur metteur en scène Juliette Peytavin. Au début, ils se déshabillent et jouent avec du sable. C’est l’enfance, le retour aux sources. Puis ils évoluent, ils virevoltent, ils pirouettent, ils s’emmêlent les uns avec les autres, quelquefois les uns contre autres. Tour à tour, ils mettent en avant leurs défauts, leurs petits traits de caractère, tentent de s’affirmer… Une place particulière est laissée à l’indécision et au doute qui sont comme deux personnages clés de la pièce. Une jeune femme fait défiler les autres devant elle comme un casting de mannequins et scrute chaque détail, elle encourage puis juge, critique, anéanti, rabaisse.

C’est violent et c’est une métaphore de ce poids qu’est le regard des autres et que l’on subit chaque fois que la vie en société devient trop lourde. A un autre moment les comédiens mettent en avant des compétences plus ou moins farfelues, l’une imite les chanteuses française à la perfection, son voisin peut jouer L’Ours et La Mouette  de Tchekov en même temps, le suivant sait jouer de ses atouts pour obtenir un emploi… On pense à « Des gens qui dansent » la création contemporaine de Jean-Claude Gallotta. C’est poétique mais pas prétentieux. Pour les voir à Paris, il faut se dépêcher c’est jusqu’au 9 mars mais la Compagnie Nivatyep vient de décrocher son passeport pour Avignon Off !

QUELQUE CHOSE DE COMMUN…

Mise en scène: Juliette Peytavin
Avec le regard extérieur de Gildas Millin
Distribution:
Manon Allouch, Louise Belmas, Julie Collomb, Benjamin Farfallini, Maxime Mikolajczak
Romane Peytavin, Issam Rachyq-Ahrad

Scènographie / Lumière : Yoan Claveau de Lima
Création sonore : Guilhem Delhomme

Par la Compagnie La Nivatyep

Article by Hermine Mauzé

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Humour : LA TROUPE A PALMADE s’envoie en l’air et en public à la Comédie de Paris tous les dimanches et lundis

Les fins de week-end vous minent le moral ? La reprise du début de semaine vous envoie le sourire dans le décor ?
Nous vous proposons de filer découvrir LA TROUPE A PALMADE (ex Atelier de Pierre Palmade) à la Comédie de Paris.

Mais c’est quoi au juste cette troupe ?
Un Comedy Club à la Djamel Debbouze avec une raie sur le côté ? Un club d’impro parrainé par un grand nom ?
Une Star Academy ou une Nouvelle Star en mode franche rigolade ?

Rien de tout cela. Pierre Palmade a voulu réunir des acteurs qu’il a découvert sur scène ces dernières années, ses coups de coeur. Le but avoué: jouer tous ensemble sans volonté particulière de se frotter au regard du public, au début en tout cas.
Dans cette troupe  – de 30 personnes au total –  chacun a dû apprivoiser son personnage avec un caractère pur jus et qu’il va développer au fil des répétitions.
C’est l’occasion pour les acteurs d’aller au bout de la réflexion sur le jeu et de la psychologie de leur personnage, forcément relevé et coloré.

Et qu’est-ce qu’on va voir ?
Prendre son billet pour la Troupe à Palmade, c’est un peu comme se planter dans son canapé sans le Télérama de papa ou le Télé 7 jours de maman. Le programme est surprise. Selon la date de représentation, vous assisterez à une pièce originale, présentée Pierre Palmade- telle une speakerine du siècle dernier – pour le plus grand plaisir du public.

Nous n’avons pas vu la nouvelle production L’entreprise qui se joue actuellement jusqu’au 31 mars, mais
nous avons découvert une partie de la troupe dans la création précédente Les Frères, interprétée par une bonne quinzaine d’acteurs.
Ecrit par Jean Gardeil  et Rudy Milstein, qui interprètes un couple de frères en apparence improbable – relation que ces acteurs ont créé tout naturellement dans la troupe au cours des premiers exercices –
cette pièce réunit deux frères qui se prennent leur passé en pleine gueule à force de le chercher.

Le spectacle n’est pas pour autant une succession de scénettes indépendantes les unes des autres mais une vraie histoire avec ses rebondissements et ses quiproquos, dignes d’une pièce qui tient le haut de l’affiche d’un théâtre privé des Grands Boulevards.

Certaines scènes pourraient très vite devenir cultes. Notamment celle d’ouverture : la lecture du testament de la mère des deux protagonistes.
Un vrai moment de fou rire et d’écriture fine, ou encore celle de la soirée “romantique” entre Jean et une femme cougar.
Nous ne dévoilerons pas la chute au cas où le spectacle reviendrait à l’affiche – et on l’espère !

Les rendez-vous galants improvisés et les soirées entre amis ponctuent le fil du récit. Chaque comédien a son moment de grâce, avec des dialogues cousus mains.

Avec La Troupe à Palmade, c’est l’assurance de faire la rencontre 15 comédiens par soir en pleine maîtrise de leur jeu, qu’ils partagent avec une rare complicité.

Si  M. Palmade et ses acolytes ont mis la barre aussi haute pour la deuxième expérience scénique L’entreprise que celle de la pièce Les Frères, vos zygomatiques vous remercieront de les avoir conduit jusqu’à Pigalle un dimanche soir !

LA TROUPE A PALMADE

Mise en scène : Pierre Palamade

Les dimanches à 18h et les lundis à 20h
jusqu’au 29 avril 2013

à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 PARIS

Production : Ki M’aime Me Suive

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Critique Spectacle: LES PLEUREUSES A La Folie Théâtre Paris

“Il y a des vies de femmes qui ne sont qu’une suite de larmes, et dont l’existence, en fin de compte, est une réussite.” Armand Salancrou

Une histoire burlesque : une veuve vient se recueillir sur la tombe de son défunt mari et tombe nez à nez avec une de ses maîtresses laquelle est un peu excentrique, toquée d’astrologie et pas franchement très lettrée. S’ensuit un dialogue vif entre les deux femmes qui   oscille entre absurdité, loufoquerie et émotions. Le jeu est tout en rupture.

Photographie de Yannick Perrin

La pétulante Stéphanie Doche et l’impétueuse Alexandra Carlioz ont un humour un peu cruel qui provoque un rire jouissif et libérateur. Elles évoquent tour à tour Hector, le défunt qui revient sous la forme d’un perroquet, les pauvres qui dérangent, le concept du camping-car que l’on déplace une semaine par an (et encore toujours au même endroit), ou encore les associations de chiffres chez les dogons. Remède efficace pour les thanatophobes, les deux actrices ont déjà conquis Annecy et sont en passe de conquérir le public parisien…

Photographie de Yannick Perrin

LES PLEUREUSES 
A la Folie Théâtre

6, rue de la Folie Méricourt
75011 Paris

de Pierre-Louis Lanier

Avec Alexandra Carlioz & Stéphanie Doche
Costume de Chantal Derippe
Création lumière de Ivane Forot
Musique de Bernard Donzel-Gargand

Jusqu’au 24 mars 2013,
du jeudi au samedi à 20h et le dimanche à 16h30

Tarif plein : 22 € Tarif réduit : 17 €
Et 10 € pour les spectateurs qui sont déjà venus au théâtre !

Article by Hermine Mauzé

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CONCOURS HUMOUR : des invitations pour le spectacle “Bientôt papa ?” de JULES à l’Instinct Théâtre

JULES débarque à Paris avec son spectacle BIENTÔT PAPA ?

 Découvrez le spectacle le plus attendu de ces 9 derniers mois !
Bientôt Papa ? ou la paternité future et potentielle d’un trentenaire comme les autres… ou presque.

Parfois, en matière d’humour, il est aussi conseillé de savoir franchir la frontière pour renouveler nos gammes.
Ça tombe bien, un humoriste va bientôt mettre le pied sur le sol parisien pour nous débrider lez zygomatiques à grand coup de ventre.

 JULES, comique et aussi chroniqueur sur RTL Belgique, promet un stand up relevé autour de la figure de la paternité.
Un pendant masculin au désormais culte Mother Fucker de Florence Foresti. Et la comparaison,

Pour vous donner encore plus l’eau à la bouche, Bientôt Papa ? a été récompensé par les prix du public et du jury au Festival International du Rire de Bierges en 2011.
Pour le reste, on vous en dira plus quand on verra le spectacle en même temps que vous !

Car nous faisons gagner 2 places pour la représentation du samedi 16 mars à 19h.

Pour participer, il suffit de nous envoyer vos nom et prénoms par mail en précisant CONCOURS JULES en objet du mail à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation le 13 mars à 23h

Le  gagnant des 2 places sera prévenu par mail, après tirage au sort, deux jours avant la représentation.

Bonne chance à tous et toutes !

L’instinct théâtre
18 Rue du Beaujolais
75001 Paris

Merci à la Prod de Jules ! 
et
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CONCOURS des invitations à gagner pour 3 LITS POUR 8 au Théâtre St Georges – le vendredi 15 mars 2013

Nous avons partagé avec vous – pas plus qu’il y a quelques jours – notre dernière découverte comédie avec 3 Lits pour 8 qui se joue actuellement au Théâtre St Georges.

 Nous sommes heureux de vous proposer, dès maintenant, le petit plus du blog: des invitations !
5 x 2 places pour la représentation du vendredi 15 mars 2013 à 21h

Après avoir vérifié que vous êtes disponible le 15 au soir et que vous serez bien accompagné,
envoyez-nous par mail vos nom et prénom, avec en objet “3 lits pour 8” à: usofparis@gmail.com

Un tirage au sort désignera les 5 gagnants.

Fin du concours le mardi 12 mars à 23h

Merci au Théâtre St Georges
et
Jeux concours gratuits

3 LITS POUR 8

Théâtre St Georges

51, rue Saint-Georges 75009 Paris

Du mardi au jeudi 20h30
Vendredi 21h
Samedi 16h30 et 21h

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Humour SOUS LES FEUX DE LA VAMP ! ou Gisèle Rouleau infatigable maîtresse d’école à La Comédie de Paris

Est-ce qu’une vamp peut résister à l’épreuve de la solitude ?
L’équipe d’United States of Paris était bien décidée à en découdre !
Après Elie et Dieudonné, De Caunes et Garcia ou encore Eric et Ramzy, c’est au tour de Gisèle et Lucienne de se faire une nouvelle virée seule en scène.

Ce mercredi direction la Comédie de Paris pour Sous les feux de la Vamp!
En lieu et place d’une jolie blonde à la fraiche vingtaine qui a tenu le haut de l’affiche toute l’année 2012 – Constance pour ne pas la nommer- nous nous retrouvons face à une vieille peau, ravinée et méchante au doux nom de Gisèle Rouleau.
Le théâtre de Jean-Pierre Bigard aime et revendique les grands écarts et c’est aussi ça qui fait qu’on s’y sent bien.

Et le constat est implacable.
La crise et l’état du monde ne perturbent en rien les bonnes vieilles habitudes de Gisèle qui vit seule avec son défunt mari, Joseph.
Face à son téléviseur et son Télé 7 jours – véritable agenda de la retraitée – Gisèle sort toutefois la tête à la fenêtre pour commérer avec Madame Jansen et concède à répondre à son téléphone à fil.

Mais il suffit d’un appel pour qu’elle reprenne de l’activité.
Avec un tel tempérament et une connaissance vissée au corps des bonnes moeurs franchouillardes, elle ne pouvait qu’avoir un public de choix.

Alors telle une Annie Girardot dans toute sa splendeur avec Madame Marguerite, notre mamie acariâtre va renouer, en quelque sorte, avec le goût des autres.
Elle se la joue “maîtresse d’école” dans une classe originale: une salle des fêtes.
Ses élèves ? Des immigrés, des femmes seules et des chômeurs.

Et il faut une sacrée motivation pour sortir la retraitée de son fauteuil et la faire lâcher ses Feux de l’amour.
En une parfaite directrice artistique old génération, la mère Gisèle va se charger de la programmation de sa classe.
Ce sera cours d’histoire approximatif. A la dictée, on préférera parler crument de rédaction de CV.
Enfin, pour la confiance en soi, ce sera conseils de drague pour les autres vieilles dames de l’assemblée en mal d’amour, comme Madame Fournier.

Le mauvais esprit, les égarements ne faiblissent pas d’un bout à l’autre de ce nouveau spectacle d’1h15.
Que dire de la passion naissante de la prof pour un de ses élèves, Omar, d’origine Afghane ?
Une sorte de Gisèle en version pelle ou râteau tellement improbable.

Gisèle, comme dirait son interprète, c’est notre mauvais caractère, nos vilains “travers exacerbés. »
Dans ce miroir plus ou moins déformant, les ressemblances entre ce personnage et nous sont parfois troublantes.
Et rien ne servira de s’affaisser dans son siège pour éviter la comparaison.

Dans les coulisses, la comédienne Dominique de Lacoste reçoit avec générosité. Elle ne cache pas sa jubilation à reprendre un personnage de 25 ans d’âge. Car la Gisèle se savoure comme un whisky de malt, avec le temps. Pour preuve. De l’aveu de son interprète: le personnage était, au tout début, “ gueulard, caricatural, bourré de grimaces ». Avec le temps, “il s’est affiné mais reste toujours un peu le même” pour le bonheur de 4 générations.Respect.
Et elle lui plait toujours cette Gisèle : “mélange de quotidien, très terre à terre et banal et d’absurdité totale” surtout quand on l’imagine à l’heure du 2.0 et de twitter.
C’est quand elle reprend le costume, après plusieurs mois d’abandon, elle lui retrouve une autre énergie, nous confiant: “elle m’étonne encore ! »

Au fait, saviez-vous que les Vamps sont toujours une valeur sure?
Et ce, même chez les plus jeunes?
Dominique se souvient d’un trentenaire venant la voir  pour lui dire qu’il n’avait pas été bercé, plus jeune, par Disney mais par les VHS du couple de comiques.
Même les neveux et nièces de la comédienne ont fait leur classe en mode vieilles dames, répétant les répliques cultes à l’envi. Ce sera dans la bouche d’une mignonnette de 4 ans, à qui sa mère lui demande où est son manteau: “Et ça c’est un presse-purée ?” Ou encore dans la queue devant une caisse d’un supermarché: « pardon, laissez passer l’handicapée! »

A l’affiche pour 3 mois minimum, la désormais Marseillaise renoue avec les petits plaisirs de Paris.
Et le premier écart qu’elle s’est autorisée, alors en pleine répétition, a été la pièce Thé à la menthe ou thé citron au Théâtre Fontaine qui l’a faite “pleurer de rires”, comme elle n’avait pas pleuré depuis longtemps.
Au ciné, le dernier mec qui l’a faite pleurer d’émotions, cette fois, est… Joey Starr dans le Max de Stéphanie Murat.

Avant de quitter la comédienne avec qui vous pourriez finir la soirée, elle nous confie ses bonnes adresses de quartier: la pizzeria Chez Pino, La Cloche d’or et une petite découverte Gi’raf, rue Blanche.
Trois restaurants dans lesquels vous pourriez bien croiser un de ces soirs la comédienne qui se cache sous Gisèle.

SOUS LES FEUX DE LA VAMP
Avec Dominique de Lacoste
Auteur : Jean-Pierre Chevret
Mise en scène : Jean-Marie Chevret

Jusqu’au 27 avril 2013

Du mardi au samedi à 20h
+ samedi à 17h30

à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 PARIS

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LES BULLES au Théâtre Marigny – Claire Castillon et Marion Vernoux entremetteuses de légèreté

Ça vous dit une pièce qui fait du bien au moral en période de crise ?
Promis, pas de longue histoire qui n’en finit plus.
On vous conseille plutôt une pièce composée d’autant de petits portraits que de touches de couleurs sur la palette d’un peintre.

Les Bulles à l’affiche du Théâtre Marigny seront vous réconcilier avec les petites légèretés de la vie !

Prenez, par exemple, une trentenaire qui perd sa taille de guêpe avec l’arrivée de son premier enfant, une quadra qui tente une remontée ascensionnelle du désir ou un homme qui recule à l’approche des retrouvailles avec sa prétendante.
Après tout, rien de mieux que de contourner la gravité ambiante, elle aura vite fait de nous rattraper.

Et les personnages de l’auteure Claire Castillon ont un malin plaisir à jouir des situations absurdes dans lesquelles ils s se trouvent.
Ces brèves de gens ordinaires, de couples en crise, de polyamoureuse chronique ou de harceleuse inventive ont de quoi vous renvoyer à une situation ou à un trait de caractère qui sera tantôt le vôtre, tantôt celui de votre voisin ou voisine de théâtre.
Même Céline, la quarantaine, qui dit “s’adonner au plaisir” tout en avouant sourire “sans malice”, a une façon toute savoureuse de relever les défis domestiques.

Autant dire que les spectateurs rient avec délice de scénettes portées à bout de voix par un protagoniste et plus rarement par deux.
L’écriture est racée, les enchainements suffisamment fins pour passer d’une histoire à une épopée contemporaine, d’un petit tracas à une bouffée d’air.
Portées par trois comédiens de très haute gamme, les récits défilent à un rythme haletant. N’hésitez surtout pas à prendre votre souffle entre chacun d’entre eux.

Les Bulles c’est aussi la rencontre de deux créatrices. L’une écrit, Claire Castillon, l’autre réalise pour le cinéma et met en scène, Marion Vernoux.
De cette collaboration nait une orchestration raffinée faite de menus détails qui en disent long sur la psychologie des personnages. Ce sera un geste, un comportement ou un accessoire en apparence aussi anodin qu’un tapis de balles de golf.
A noter aussi que rarement l’auteur d’une pièce a sa place sur une scène de théâtre.
Marion n’a pas hésité à mettre Claire dans la lumière.
Un clin d’oeil complice à l’attention des spectateurs.

Vous cherchez un peu de chaleur humaine en ce début d’année ?
Les Bulles n’en manquent pas !

LES BULLES
de Claire Castillon
mise en scène par Marion Vernoux, assistée de Sandra Choquet
Avec Émilie Caen, Olivia Côte, Jean-Baptiste Verquin

Représentations du mardi au samedi à 20h30

Salle Popesco du Théâtre Marigny
Carré Marigny 75008 PARIS

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THEATRE: 3 LITS POUR 8 ou l’amour et ses petits tracas mis en scène par Jean-Luc Moreau au Théâtre St Georges

3 lits pour 8: un couple va mal et tous les autres trinquent ou comment boulevard ne rime pas forcément avec lourdeur.

De son titre original, Bedroom Farce écrite par Alan Ayckbourn – auteur britannique de Intimate exchanges adapté par Alain Resnais au cinéma sous le titre Smoking/No smoking
et mise en scène par Jean-Luc Moreau  cette pièce offre une variation originale autour de 3 lits.

Antoine et Natacha (Pierre-Olivier Mornas & Marie Montoya), les parents d’Antoine : Alain et Mireille (Bernard Alane & Annick Blancheteau),
Chloé (l’ex d’Antoine) et Maxence (Mathilde Pénin & Dimitri Rataud) et enfin Magali et  Fredo (Juliette meyniac & Jean-Christophe Barc).

Ce titre, qui pourrait faire croire au scabreux, cache une histoire simple :
Fredo et Magali organise une crémaillère. Magali a pris soin de convier Antoine et Natacha, au grand regret de Fredo.
Chloé les rejoindra en laissant son homme cloué au lit à cause d’un lumbago.
Pendant ce temps, les deux sexagénaires vont partir fêter leur anniversaire de mariage dans un restaurant où ils sont de fidèles clients.
Et pour cause : ils y vont une fois par an !

Cette comédie dramatique est donc l’histoire d’un couple, Antoine et Natacha qui va, au fil de la soirée,
transmettre son mal-être, ses problèmes psychologiques et ses récriminations aux trois autres, emportant tout sur leur passage, comme une lame de fond.
Le ton de la pièce est doux et amère, comique et décalée.

Dix jours avant la première,  nous avons eu la chance d’assister à une présentation de cette pièce,
avec un extrait d’une vingtaine de minutes, au cours de laquelle le metteur en scène Jean-Luc Moreau nous a donné
quelques clefs pour décoder cette trame.

Chaque personnage a sa propre psychologie et le talent du metteur en scène est d’abord de concocter “une distribution juste”,
de trouver les acteurs grâce auxquels “les personnages seront à leur place”.
Et c’est le défi de l’œuvre d’Alan Ayckbourn : créer un esprit de troupe car il n’y a pas réellement de rôle principal dans cette pièce.
Il faut donc que les acteurs soient à l’unisson pendant 1h45.
C’était donc l’occasion pour Jean-Luc Moreau de collaborer avec des artistes qu’il a repéré dans différentes productions.

Ainsi, assister à la représentation en pouvant voir les petites  évolutions du jeu, les nuances d’interprétation et autres derniers calages n’a fait qu’augmenter notre plaisir.

Car plaisir il y a, de voir ces couples se déchirer, scènes après scènes, contaminés par la folie de Natacha et le désespoir d’Antoine qui pense détruire les femmes avec qui il vit.
Les petites phrases ciselées et les situations boulevardières se répondent comme Natacha et son rituel pour retrouver son calme, les conseils de Mireille à sa belle-fille pour garder son mari :
Tu le soignes, tu le nourris et tu te tais “. Phrase qui pourrait faire hurler les chiennes de garde mais qui prend, avec la psychologie de Natacha, une toute autre résonance.

Notons cette scène typique de quiproquo se déroulant au téléphone : un grand moment de comédie.

Il faut bien dire que l’adorable couple de sexagénaires nous rappelle un autre couple, celui de Huguette et Raymond de Scènes de Ménages.
A croire que le texte de cette pièce est passé dans les mains des créateurs de la série de M6.

 Dans cette pièce point de temps mort, le rythme nous tient en haleine, surtout une fois la crémaillère terminée.
Et que les dialogues se répondent les uns les autres, d’une chambre à une autre, d’un couple à un autre.

Adapté il y a 30 ans par le comédien Victor Lanoux – oui c’est surprenant ! – le texte n’a été que très peu remanié.
Et c’est plutôt rare dixit Jean-Luc Moreau qui  jouait Antoine lors de sa seule et première adaptation en France !
La scénographie est inattendue et réactive avec ces trois chambres sur scène.
Et au final, des acteurs justes et énergiques avec nos coups de cœurs de la soirée pour Juliette Mayniac (Magali) et Marie Montoya (Natacha).

Pour un avant-goût avant de prendre vos billets, nous vous conseillons de jeter un oeil sur la bande-annonce :
Image de prévisualisation YouTube

3 LITS POUR 8

Théâtre St Georges

51 rue Saint-Georges 75009 Paris

Du mardi au jeudi 20h30
Vendredi 21h
Samedi 16h30 et 21h

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MAHABHARATA par le Shizuoka Performing Arts Center au Musée du Quai Branly : tradition et euphorie

Ne fuyez pas ! Ce Mahabharata version nippone est un pur joyau festif.

La simple évocation de ce récit épique de la mythologie hindoue vous rappelle l’adaptation cinématographique de Peter Brook ?
On vous comprend, ça nous a fait la même chose quand on nous a proposé d’assister à ce spectacle à l’affiche du Théâtre Claude Lévi-Strauss au Musée du Quai Branly.

Cependant, le souvenir du film de plus de 3 heures, austère, ou les critiques de vos amis ne doivent pas vous faire passer à côté de cette rencontre forte avec la troupe du Shizuoka Performing Arts Center.

Sous son apparence classique – “masques, costumes en papier japonais dans la tradition de l’époque Heian (Xe – Xe siècles)” dixit le communiqué de presse – se cache un trésor de création scénique.

Pour conter l’épisode du Roi Nala et de son épouse la princesse Damayanti,  le metteur en scène Satoshi Miyagi joue avec l’espace et le rythme, rendant accessible au grand public la tradition du théâtre japonais.

Présenté en 2006, dans ce même théâtre, ce spectacle a tous les arguments pour vous faire chavirer dans une dimension que vous ne pouviez risquer d’imaginer en prenant place dans l’auditorium.

Dès l’ouverture, les percussionnistes entourant la scène principale donnent toute l’ampleur à cette épopée passionnante.
Ce rythme entêtant accompagne un premier tableau d’une réelle beauté: l’arrivée tout en lenteur du couple royal escorté de ses domestiques.

S’ensuit un ballet de costumes, de mouvements et de danses impressionnant.
Le plus surprenant est à entrevoir derrière les comédiens sur scène, le récit est conté par un seul homme qui interprète l’ensemble des dialogues. Une performance d’autant plus troublante qu’elle est discrète. L’homme est en retrait, assis, les jambes pliées.

Face à cette rigueur corporelle, l’humour n’est toutefois pas absent. Les clins d’oeil au public sont fréquents et les courts échanges en français prouvent les desseins du metteur en scène souhaitant dynamiser une forme qui ne doit pas être figée dans le temps.

Moment rare, vous l’aurez compris.
La troupe du Shizuoka Performing Arts Center offre au public parisien que 5 soirées de pure performance.

MAHABHARATA
Shizuoka Performing Arts Center – Japon
Mise en scène de Satoshi Miyagi

Théâtre Lévi-Strauss
Musée du Quai Branly
37 Quai Branly
75007 Paris

Du 6 au 10 février 2013

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