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Concours : des invitations pour la pièce LES BULLES de Claire Castillon au Théâtre Marigny

L’équipe fait un pari sur un nouveau couple de théâtre, original à l’affiche à partir du 29 janvier.
La création de la pièce Les Bulles au Théâtre Marigny  est l’occasion d’une collaboration inédite entre l’écrivaine Claire Castillon et de la réalisatrice Marion Vernoux.

Ces deux personnalités et deux créatrices vont nous offrir un trio savoureux envoyant valser les certitudes à la force de bons mots et de tirades proches du meilleur Audiard.
C’est direct, parfois cru et certainement osé pour certains.

Pour vous esmoustiller un peu, nous vous conseillons de visionner la bande-annonce de la pièce:

Image de prévisualisation YouTube

 Ne résistant pas à partager notre futur coup de coeur, nous vous offrons:
– 2 places pour la représentation du jeudi 7 février à 19h
– 2 places pour le vendredi 8 février à 19h

A la Salle Popesco
du Théâtre Marigny
Carré Marigny 75008 PARIS

Envoyez-nous par mail vos nom et prénom et la date de votre choix à: usofparis@gmail.com

CONCOURS TERMINE.
BRAVO à Béatrice et Stéphanie !  

Merci à Opus 64
et
Jeux concours gratuits

Pour augmenter vos chances de gagner, n’oubliez pas de liker la page Facebook d’United States of Paris

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PAR HASARD ET PAS RASE, spectacle cabaret au Théâtre Le Monfort – Interview de Philippe Duquesne

Philippe Duquesne vient de quitter la troupe du spectacle d’Edouard Baer, A la Française, à l’affiche du Théâtre Marigny, pour rejoindre le Monfort dans le 15e.

Depuis le 18 décembre, le comédien s’installe rive gauche pour passer les fêtes avec Par hasard et pas raséun spectacle cabaret théâtro-musical. L’occasion de camper le chanteur Franky accompagné de son orchestre, pour un concert avec des titres de Gainsbourg. Ce qu’il va chanter va faire écho à sa propre vie, dans ce tour de chant où humour et émotion seront à l’honneur.
Ce spectacle est, de l’aveu même du comédien, aussi un hommage à ces groupes de province, inconnus mais qui font des choses de qualité, en version originale ou en reprises.

L’équipe d’United States of Paris a eu droit à un face-à-face avec le comédien et créateur du spectacle avant la première.

Exclu United States of Paris !

United States of Paris: Quel a été le déclic pour ce spectacle?
Philippe Duquesne: J’ai toujours aimé Gainsbourg. Depuis mon plus jeune âge. Le premier 45 tours que j’ai acheté avec mon argent de poche c’était  L’ami caouette avec Le Cadavre exquis en face B.
Je l’ai aussi très souvent imité. Si bien que quand j’ai fait partie des Deschiens, Jérôme Deschamps m’a naturellement demandé d’en faire un sketch. Je ne voyais pas trop le rapport avec la troupe, mais je l’ai fait.
Et puis j’ai été invité au Festival Beaubourg la Reine à l’occasion de la carte de blanche de Sophie Pérez et Xavier Boussiron. Je ne me voyais pas faire un monologue d’une heure. Je leur ai donc proposé de faire un concert d’une heure avec des chansons de Gainsbourg accompagné par des musiciens, sans jamais avoir chanté avec eux, ni même connaître toutes les paroles des chansons.
Au final, on a répété deux fois deux heures. Ca s’est joué moitié impro, moitié mis en scène.
Et le public est venu en nombre. 

USOFP:  Qu’est-ce qui a plu au public? 
P.Duquesne: Le côté déconnant du spectacle et la qualité des musiciens. A mon grand étonnement, je me suis aperçu que le public ne connaissait pas toutes les chansons de Gainsbourg ou très mal. Et c’est ça qui a été le déclencheur du spectacle Par hasard et pas rasé. Car le Gainsbourg qui me plait, c’est celui d’avant Gainsbarre, la période L’Homme à la tête de chou ou encore Variations sur Marilou. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer L’ami caouette!
Le retour du public m’a vraiment surpris. A la fin, on me disait: “je ne connaissais pas ce titre”. Alors que pour moi, c’était une vraie évidence.
Et je me suis dit: je sais pourquoi je veux en faire un spectacle. Y’a urgence! On ne peut passer à côté de petites perles, des bijoux de textes et de mélodies, comme celles que j’interprète.

USofP: Quelles sont ces chansons inconnues ou rares que nous pourront retrouver dans ce spectacle? 
P. Duquesne: La Poupée qui fait (pipi caca). Par hasard et pas rasé, plein de gens ne la connaissent pas, Intoxicated man, Dépression au dessus du jardin, la plus belle chanson jamais écrite.

UsofP: Quelles sont les chansons de Gainsbourg qui te touchent encore?
P. Duquesne: J’aime beaucoup Jane B. qui est très simple, très belle et émouvante. Elle est interprétée par une de mes partenaires-choristes dans le spectacle. Dans un autre genre, qui était aussi une très grande joie en répétition, car je ne pensais pas pouvoir la faire: Variations sur Marilou, une chanson de 8 minutes, sur la masturbation féminine. Tellement bien écrite que c’est de la poésie. Je rêvais de cette chanson pour le final du spectacle. Mais je ne pensais pas que ce serait possible avec cette formation jazz (piano, contrebasse, batterie) alors qu’elle est plus électrique.
J’ai demandé à mon pianiste et Joel Bouquin mon arrangeur. Deux jours, ils m’annoncent qu’ils sont prêts. On s’est lancé. Et ça a été le plus beau jour de répét’: le premier jet était le bon, une vraie montée. On en avait la chair de poule.

UsofP: Quel est le point de caractère qui t’inspire le plus grand respect?
P. Duquesne: Il y a une très grande élégance, et une très belle tenue en Gainsbourg, contrairement à ce qu’il faisait croire. C’était un gamin aussi.

UsofPEt niveau musique?
P. Duquesne: Ca parait simple, mais c’est très chiadé au final, sans en avoir l’air. J’adore ça! Un côté: et je vous emmerde! (rires). C’est le mélange et le contraste qui font sens chez Gainsbourg: l’élégance, la tenue de fond et la nonchalance apparente. Il y a un côté très English.

© Philippe Delacroix

UsofP: Peux-tu nous présenter ta collaboration avec Camille Grandville?
P. Duquesne: Je ne suis pas chanteur, c’est donc la première fois que j’interprète un chanteur qui dirige un groupe de musiciens, comme si c’était un live.
C’est pour cela que j’ai demandé à la comédienne Camille Grandville pour qui ce sera sa première mise en scène. Je me laisse faire. Elle a des idées que je n’aurais sûrement pas eues.
Elle apporte un point de vue féminin sur Gainsbourg, en faisant ressortir la poésie des textes. Le retour du public l’a confirmé. Certains m’ont dit: ” nous n’avions jamais entendu les textes comme cela.”

UsofP: Quel message personnel t’a le plus touché en sortant de scène?
P.Duquesne: Quelqu’un m’a dit: “je l’ai vu ce soir, sur scène”. Alors que je n’imite pas Gainsbourg!
Les gens sont touchés, et ça je ne m’y attendais pas du tout. Car c’est un spectacle drôle… c’est l’histoire de Francky !
Et j’ai été touché de savoir qu’ils ont été touchés. Alors que je ne l’ai pas fait exprès! car d’habitude on calcule nos effets.

UsofP: Tu es à l’affiche d’A la Française depuis septembre. 3 mois d’Edouard Baer, ce n’est pas un peu excessif?
P. Duquesne: Certains spectateurs ne le croient pas mais un spectacle de Baer c’est très bien calé. Par contre, il faut le laisser en toute liberté. Il s’amuse comme un fou dans ce spectacle qui est réglé. Son talent est là. Ce n’est pas la reproduction qui l’épanouie.
C’est ce côté foutraque, me rappelant les Branquignoles, qui me plait. J’y vais tous les soirs avec plaisir, car nous formons une bande depuis plusieurs années.

Et puis, pour la confidence, le spectacle est bien mieux maintenant qu’au tout début, car le spectacle évolue. Il y a donc toujours un enjeu pour nous, comédiens. 

UsofP: Pour finir, un adjectif pour Gainsbourg?
P. Duquesne: Classieux !
UsofP: Et un pour ce spectacle?
P. Duquesne: Surprenant ! 

L’exclu UsofParis: Régine pourrait faire une apparition sur la scène du Monfort. Mais le plus impressionnant, serait aussi la venue d’un autre chanteur culte, que Philippe Duquesne ne préfère pas citer pour ne pas être trop déçu.

PAR HASARD ET PAS RASE
du 18 décembre 2012 au 19 janvier 2013

De Camille Grandville et Philippe Duquesne
Spectacle-concert: possibilité de restaurant en cabaret

Le Monfort  

106, rue Brancion 75015 PARIS

 

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Théâtre: Les 5 FILLES COULEUR PECHE d’Alan Ball de retour en 2013 au Théâtre de Ménilmontant #Paris

Good news!
Après avoir tenu l’affiche du Théâtre Musical Marsoulan, Sonart et Off  Avignon 2012,  la pièce mise en scène par Benjamin Castadena est de retour en 2013!
Cette fois, la troupe  s’installe au Théâtre Ménilmontant pour 12 nouvelles dates à partir du 9 janvier et avec un petit plus.
Le soutien d’une marraine dont la voix ne vous est pas inconnue, la comédienne et chanteuse Claire Guyot.

Et, soyez sûrs que cette pièce va vous revigorer pour une semaine au moins.
Écrite par le cultissime créateur des séries US Six Feet Under et True Blood, Alan Ball, Cinq filles couleur pêche va calmer vos rêves de conquête du territoire américain.

Imaginez 5 demoiselles d’honneur qui prennent pour QG la chambre de l’une d’entre elles, en plein cocktail d’après mariage.

Cinq filles qui vont successivement pester, chaparder champagne et mignardises, pleurer sur leurs amours et imaginer quelques vacheries pour pimenter la soirée.

Car vous comprendrez assez vite que chacune d’entre elles nourrit un léger contentieux avec le couple glamour à mort de jeunes mariés, composé de Sandy et Scott. Deux beaux jeunes gens que nous ne rencontrerons jamais mais qui nous agacent par la superficialité croquée par leurs invitées.

Et il faut un sacré tempérament pour incarner ces reines de la nuit, mal fagotées, mal aimées et pourtant touchantes.
Pour cela, nous pouvons compter sur une direction d’actrices complice et énergique. Benjamin Castaneda déploie toute sa malice pour servir  cette œuvre de jeunesse d’Alan Ball dont on reconnaîtra au passage le goût pour le retournement de situation express, la crudité bien placée et l’égarement temporaire de ses protagonistes.

Tel un Almodovar brodant pour ses interprètes féminines, Benjamin tire le meilleur de la personnalité de ses comédiennes.

Frédérique, Barbara, Magali, Véronique et Andrea sont pétillantes, formant une troupe inédite que l’on suivrait bien jusqu’au petit matin.


Cinq filles couleur pêche
au Théâtre de Ménilmontant

15 rue du retrait 75020 PARIS
Métro: Gambetta

Tous les mercredis
Du 9 janvier au 20 mars 2013 à 20h45
Avec 2 dates en avant-première les 2 et 3 janvier!
Relâche le 13 février

Mise en scène: Benjamin Castaneda
Avec: Claire Amouroux, Anouk Feral, Frédérique Fricker, Barbara Lambert et Andrea Wagenknecht.

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HATE RADIO pièce coup de poing de Milo Rau et IIPM au Théâtre à la Villette

La Radio-Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) rwandaise aurait rebaptisée radio bière génocide.

Le spectacle Hate Radio qui se joue pour la première fois en France, au Théâtre de la Villette, revient sur l’une des dernières barbaries du XXe siècle.
Rwanda – Printemps 1994. Un déchirement ethnique éclate, des milliers de morts: huit cent mille Tsutis et des milliers de Hutus modérés assassinés.

Pour garder intacte la mémoire de cette tragédie humaine, le metteur en scène Milo Rau a choisi de scruter une des aberrations de l’époque: le studio radio de la RTLM. Organe extrémiste poussant à la haine de l’autre, entre un titre de Nirvana ou un hymne nationaliste. Véritable cheville ouvrière qui a participé à l’échauffement des esprits incitant au massacre, tout en diffusant le tube I like to move it de Real 2 Real.

La surenchère de propos haineux sont comme suspendus dans ce espace clos, sournoisement introduits par une blague ou le récit, orienté, d’un combat sur le terrain.
Si bien que le détachement s’opère. La complicité, devenant malsaine, attise un venin redoutable.

En ouverture des ondes, des témoignages vidéos donnent à entendre le récit de témoin, directs ou non, du génocide.
Autant d’individus touchés de près par la mort de proches.
Un discours neutre et frontal porté par des acteurs-artistes rwandais ayant vécu ce conflit.

Si les soirées thématiques et autres retours en images sur ce massacre n’ont pas eu prise sur vous, le dispositif original vous rendra perceptible aussi bien le paradoxe du conflit que l’émotion qui en découle.
Mais pas de larmoyant pour autant. Des faits, des mots forts.
Et un spectacle essentiel pour un public peu accoutumé à visser un casque sur les oreilles dans un théâtre pour mieux entendre l’insoutenable réalité des mots prononcés moins de 20 ans auparavant.

Aller voir ce spectacle, c’est aussi soutenir un institution dont le sort risque d’être scellé dans les prochains jours.
L’urgence est donc double.

HATE RADIO
de Milo Rau

Produit par l’Institut international du crime politique

Théâtre de la Villette
Métro: Porte de Pantin, ligne 5

Du 4 au 15 décembre 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30

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Humour – LA TOUCHE ETOILE à la Comédie Bastille – Le monde du travail: 06 et surmenage

L’Open-Space m’a tuer, WorkinGirls ou encore The Office.
L’univers du travail n’a jamais cessé d’inspirer livres, films ou séries télé et offre un champ de possibles intarissable à de nombreuses parodies.

“Appuyez sur La touche étoile”
Un spectacle à l’affiche de la Comédie Bastille vient rajouter son grain de sel dans la parodie et la dénonciation des plus vilains travers de nos grosses boîtes nationales et autres multinationales ayant soif de performance – au détriment parfois de la santé mentale de leurs employés.

Cette course effreinée au rendement, à la prime à l’efficacité conduit à des dégâts plus ou moins violents chez les employés, et parfois irrémédiables.

C’est de ce terreau que sont nées les situations cocasses écrites et interprétées par trois camarades qui ont choisi de nous renvoyer à nos propres aberrations professionnelles. Jean-Gilles Barbier, Eric Mariotto et Gilles Dyrek – à la double casquette de comédien et metteur en scène – vont vous tendre un miroir dans lequel vous allez forcément vous reconnaître à un moment ou un autre.

Entre le téléphone cloué à l’oreille devenu notre meilleur allié, les excuses bidon pour se la couler douce ou les visites médicales qui finissent en déballage type confessionnal du Loft ou Secret Story, les parodies titillent là où ça devient vraiment absurde.
Et ça devient tout naturellement jubilatoire.

Commencez donc le jeu par une bonne série d’abréviations qui s’apparente plus à un bon bizutage en règle pour tout nouvel entrant dans un grand groupe qu’à un dialogue rationnel.

Ces trois gars excellent particulièrement quand il est question de surmenage, quand les pauvres sont à deux doigts de sombrer dans le burn-out. La séquence de travail en groupe pour pallier à l’addiction au téléphone est un sommet d’hilarité.

Pour planter le décor, le comédien Eric Mariott, incarnant un serial-addict au portable, tente de retrouver un semblant d’équilibre mental, juché sur sa chaise.
A ses côtés, son partenaire de jeu Jean-Gilles Barbier, en fin psychologue, approche à pas feutrer avec les phrases pour soulager.
Mais un seul mot, voire une situation anodine, peut être source d’un dérapage total et un retour à l’addiction.

Saluons aussi la qualité des intermèdes. En lieu et place d’un fondu au noir, peu inventif, entre deux sketchs, mais que de nombreux humoristes s’accordent à adopter, les working men n’hésitent pas à danser tout en changeant d’accessoires ou de panoplies.
Une vraie performance car le rythme ne faiblit à aucun moment au cours de la soirée.

Un dernier argument pour prendre la route de la Comédie Bastille?
Vous n’en reviendrez jamais de la parodie de la chanson “Je ne suis pas bien portant” –  ou j’ai la rate qui se dilate… du comique troupier Gaston Ouvrard et de l’hommage à Brassens, en mode monde du travail.

Le spectacle La Touche Etoile devrait être prescrit pour tous les dépressifs du dimanche soir qui reculent à l’idée de reprendre le boulot le lendemain.
Et ils sont nombreux!

LA TOUCHE ETOILE
Tous les lundis à 21h15

 

jusqu’au 30 décembre 2013
à la Comédie Bastille

5 rue Nicolas Appert
75011 Paris

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L’ENTERREMENT (Festen… la suite) de Thomas Vinterberg au Théâtre du Rond-Point @Paris

Beaucoup ont encore en mémoire le film Festen de Thomas Vinteberg.
Le cinéaste, également dramaturge, récidive dans la thématique des réunions de famille avec la pièce L’enterrement (Festen… la suite) actuellement au Théâtre du Rond-Point.

Dix ans ont passé, le père pédophile vient de mourir.
Ce contexte nous permet de retrouver les protagonistes du drame, ses enfants et sa femme.
Dix ans que ni les uns ni les autres ne se sont vus.

L’envie est forte de recréer une cellule familiale, retisser les liens entre frères et sœur.
Mais le passé est omniprésent et hante le vieil hôtel paternel,  abandonné des clients depuis le discours accusateur du fils ainé Christian à son père.

Dans un décor qui peut apparaître simple et hors d’âge dans les premières minutes de la pièce, Daniel Benoin met en scène une partition pleine de trouvailles: le cercueil se transformant en lit, la nappe servant d’écran vidéo, le front de scène recélant la boite à fusibles de la maisonnée et beaucoup d’autres encore !
Sur scène, les acteurs passent par toutes les émotions: amour, haine, effroi, regrets, humour.
Les corps exultent, vomissent (littéralement), se désagrègent pour mieux se perdre et se décomposer.

Ne vous attendez donc pas à une histoire à l’eau de rose.
A ce sujet, tous les spectateurs ne semblaient pas être préparés à une telle déflagration, le soir de notre représentation.
Par exemple, ce couple assis au troisième rang qui découvre l’histoire en lisant le programme.

Thomas Vinterberg et le co-auteur, Mogens Rukov, mettent à nu, voire à cru, leurs personnages.

Pour servir cette brillante mise en scène, d’une histoire âpre, il fallait une troupe de comédiens remarquable. Pas un ne dénote.
Samuel Le Bihan nous contraint à une véritable empathie avec son personnage (Michael) qui fait  face au trouble psychologique où l’a mené son père.
Mathilda May est méconnaissable en sœur revêche et agressive.
Caroline Proust (révélée au grand public par la série Engrenages de Canal Plus) est époustouflante: de l’amour à la quasi folie.

Les acteurs “mouillent leur costume de scène” et ce n’est pas peu dire!
Pour finir, soulignons des jeux de lumières qui contribuent fortement à la mise en scène et à la trame narrative de cette dégénérescence familiale.

Au final: l’impression d’assister à une séance de cinéma mais sur scène, une chose très rare !

L’Enterrement (Festen… la suite)
Théâtre du Rond-Point

Salle Renaud-Barrault
2 bis, venue Franklin D. Roosevelt
Paris 8e

Jusqu’au 10 Novembre 2012 à 21h
dimanche 15h

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A LA FRANCAISE! nouveau spectacle 100% original d’Edouard Baer au Théâtre Marigny Paris

Au Théâtre Marigny ce soir:
le chat Danton, le buste de Marianne, un G20 à Paris, Suzanne la femme de chambre et le couple Rochefort VS Depardieu en guest.

Edouard Baer a l’art de conjuguer des figures dont les accords semblent à première vue impossibles.
En maître de cérémonie complice et gouailleur, il donne à l’humour absurde ses lettres de noblesse. On ne saurait dire combien l’Académie Française passe à côté d’un trublion qui pourrait dépoussiérer tous les vieux poncifs du patrimoine français. Imaginez-le dans un débat passionné avec à un Jean d’Ormesson coquin et sur la nécessité… Passons.

 Un chat qui joue la Marseillaise ? Autant chez Caubère, on aurait de sérieux doutes, mais chez Baer, l’image est trop cocasse pour ne pas faire rire.

 Mais quel est le cadre au juste ?
A partir d’une situation somme toute envisageable pour un directeur artistique d’exception comme Lagarfeld, Jean-Paul Goude ou Decouflé, il est proposé à MC Edouard Baer de créer un spectacle pour le prochain G20 à Paris.

Premier postulat, la maitrise de la langue de Shakespeare par les membres de la troupe n’est pas certaine. Deuxièmement, l’heure tourne et les répétitions manquent de réelle coordination.
Ajoutez un décor composé de parois coulissantes, de fausse porte ou de rideau de scène. Et vous savourerez digressions, jeux de mots et moments de grâce qui orchestrent ce nouveau Show Baer – bien installé au Théâtre de Marigny jusqu’au 29 décembre 2012. En touches parcimonieuses, des chansons viennent apporter quelques beaux frissons faits de bons mots et d’images touchantes. Ces partitions pour acteurs sont les créations de Julien Baer. Mais ne serait-ce pas… ?

Au côté de l’acteur-farceur Baer, la galerie de personnes qui l’entoure apporte les ingrédients pour un bouillon de saveurs décalées et assaisonnées.

L’accent du Sud avec la délicieuse Guilaine Londez
Un jeune premier, Vincent Lacoste, selon la soirée.
Un ancien Deschiens, Philippe Duquesne attendrissant
Et une Léa Drucker qu’on aime toujours autant.

Amateurs de non-sens courrez, comme Pierre Palmade accompagné de Patrick Juvet, ce vendredi soir. Ou encore la styliste Diane Von Furstenberg, Daniele Thompson et Toni Marschal qui n’ont certainement jamais eu l’occasion de voir Baer déguisé grossièrement en Madame Sarfati version Elie Kakou. Poilant.
On ne vous en dira pas plus.

A la Française! d’Edouard Baer
Au Théâtre Marigny
Carré Marigny
75008 PARIS

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 16h30

 

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Humour – CONCOURS: des invitations à gagner pour LA TOUCHE ETOILE à la Comédie de Paris

 L’équipe d’United States of Paris est heureuse de vous proposer une nouvelle sortie théâtre, cette semaine, en vous donnant rendez-vous pour une soirée de rire à la Comédie de Paris.

Le théâtre où officie Constance, révélation de l’émission On ne demande qu’à en rire, et Mission Florimont, qui entame sa quatrième saison, accueille depuis la rentrée: LA TOUCHE ETOILE.
Le spectacle, porté par 3 comédiens, brosse le portrait grinçant d’un monde que nous connaissons tous en entreprise ou dans la vie courante : la communication à outrance !
Les différents sketches tordent le coup à tous les clichés que nous pouvons rencontrer pour une franche rigolade.

En guise d’avant-goût de cet univers caustique, n’attendez pas pour visionner la bande-annonce du spectacle:

Image de prévisualisation YouTube

Vous souhaitez gagner 2 places pour la représentation du lundi 8 octobre 2012 à 20h00 ?

Un conseil, répondez à la question suivante:
1/ Quelle humoriste femme est actuellement à l’affiche de la Comédie de Paris ? Indice

Et envoyez votre réponse par mail avec vos nom et prénom à: usofparis@gmail.com

Les 5 gagnant(e)s de 2 places seront tirés au sort parmi les bonnes réponses et prévenus par mail.

Concours terminé.

Bravo à nos 5 gagnant(e)s : Julien, Soumaya , Danaë, Luc et Emilie

Comédie de Paris
42 rue Pierre Fontaine – Paris 9ème
Métro Ligne 12 : Blanche ou Pigalle

Merci à la Comédie de Paris
et à
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CONCOURS 2 places à gagner pour la pièce L’ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI au Petit Théâtre de Paris

C’est la rentrée théâtrale à Paris et l’équipe d’United States Of Paris est heureuse de vous proposer de gagner deux places pour la pièce L’étudiante et Monsieur Henri, portée par un monstre sacré du théâtre français: Roger Dumas.

Dans le tumulte des nouvelles pièces à l’affiche cette saison, cette œuvre originale est l’une des plus jubilatoires.

Pour tenter de gagner 2 places pour la représentation du mardi 2 octobre 2012 à 21h, répondez à la question suivante:

Quelle pièce interprétée par Roger Dumas a été chroniquée sur notre blog la saison dernière? Indice

Envoyez votre réponse par mail avec vos nom et prénom à: usofparis@gmail.com

Le ou la gagnant(e) des 2 places sera tiré au sort parmi les bonnes réponses et prévenu par mail.

Jeu terminé. Bravo à Pauline!

Petit théâtre de Paris
15, rue Blanche
75009 Paris

Merci à MOTEUR!
et
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Petit Théâtre de Paris: L’ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI avec Roger Dumas – PROLONGATIONS

Vieux cabot!
Nous avions quitté Roger Dumas, la saison dernière, sage et complice dans la pièce Je ne serai pas au rendez-vous. Cette rentrée, nous le retrouvons en double de Tatie Danielle, dans L’Etudiante et Monsieur Henri.

Mauvais esprit, envie d’en découdre avec la jeune génération et son entourage proche, Henri, 78 ans, vit seul. Jusqu’au jour où il reçoit la visite d’une étudiante toulousaine en quête de la perle rare: une chambre pas chère à Paris.

Après un dialogue intense, sous tension et un questionnaire désopilant, Henri finit par accepter de partager son domaine privé, sous la pression d’un fils inquiet pour sa santé.

Va débuter alors une colocation savoureuse et le plan machiavélique et jubilatoire du retraité pour forcer la jeune fille a séduire son fils. Car, stupeur: il ne veut plus de sa belle-fille, véritable grenouille de bénitier, car dit-il, les optimistes le fatiguent!

A partir d’une situation simple, Ivan Calbérac, réalisateur du film Irène et auteur de théâtre, tisse de la dentelle autour de ce patriarche dont le sale caractère et les salves sont hilarantes. Le râleur et vieil homme aigri nous apparaît pourtant touchant au fil des bons mots.

Dans le public, un spectateur souffle à sa voisine: “il a 80 ans!“. Il ne s’agit plus du personnage mais bien de l’acteur dont il est question. Un Roger Dumas exceptionnel de malice, qui fait le nouveau pari de jouer une pièce originale.

A ses côtés, la jeune première, Claudia Dimier, révèle un jeu subtil et le couple improbable formé par Sébastien Castro et Lysiane Meis est un vrai régal.
Ne cédant jamais à la caricature, l’auteur nous offre d’un côté un fils comptable, pas doué pour le bonheur car étouffé par la personnalité du père et de l’autre, une épouse, dévouée aussi exceptionnellement excessive que naïve.

“A 40 ans, on est responsable de la tête qu’on a!”
Les répliques fusent, aucune baisse de régime en vue; la mise en scène de José Paul ne manque pas d’atouts pour donner du corps à ce bijou d’écriture.

L’étudiante et Monsieur Henri
au Petit Théâtre de Paris

Du mardi au samedi à 21h
Samedi à 17h et dimanche à 15h

15, rue Blanche 75009 PARIS

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