Chefs d’oeuvre de Budapest en 4 oeuvres @ Musée du Luxembourg

Le Musée du Luxembourg nous ouvre à une collection d’oeuvres inédite à Paris. Cet ensemble aussi captivant qu’étourdissant et exceptionnel a parcouru plus de 1 400 kilomètres pour émerveiller le public français. Parmi ces Chefs d’oeuvre de Budapest : Dürer, Véronèse, Tintoret, Manet, Goya ou encore Egon Schiele.

Nous avons sélectionné quatre oeuvres qui ne pourront vous laisser insensibles. Après les avoir aperçues, vous nous résisterez pas à cet aperçu des beautés du musée des Beaux-Arts de Budapest, actuellement en pleine rénovation.

Dans cette montée crescendo des émotions picturales du parcours conçu par les commissaires, Laurent Salomé et Cécile Maisonneuve, en sortant de la fin du Moyen Age et de la Renaissance germanique, une série de toile du Cinquecento viennent nous happer.
Les passionnés du Greco – jamais rassasiés de nouvelles découvertes – seront frappés par Saint Jacques le Mineur, Marie Madeleine pénitente et cette Annonciation aussi poétique, étrange que brillante.
Le ciel s’ouvre à l’arrivée de l’ange Gabriel.

Annonciation, El Gréco, vers 1600
Annonciation, El Gréco, vers 1600

En face des Greco, une oeuvre frappe par le calme avant la tempête, avant l’horreur. Un dernier souffle avant la mort peint par Artemisia Gentileschi.
Le coup n’est pas porté par un soldat, guerrier comme on a le plus souvent mais à une femme. Il s’agit de Yaël, personnage de l’Ancien Testament, qui profite du sommeil de son hôte, Sisera pour lui enfoncer un piquet dans la tempe.
Cette violence en marche ne transparait que dans le geste. Le visage de Yaël ne traduit aucune peur,  ni appréhension.

Yaël et Sisera, Artemisia Gentileschi, 1620
Yaël et Sisera, Artemisia Gentileschi, 1620

Un des rares autoportraits, si ce n’est l’unique de l’exposition, il est celui de l’artiste hongrois Adam Manyoki. Inconnu en France, sa maitrise, son charme imberbe très XVIIIe (siècle) nous donnent envie, à la sortie de l’expo, d’en savoir plus sur ce peintre.

Autoportrait, Adam Manyoki, vers 1711
Autoportrait, Adam Manyoki, vers 1711

Nous n’avons jamais oublié l’exposition spectaculaire qui révéla l’inspiration avant-garde de Franz-Xaver Messerschmidt au public en plein coeur du Musée du Louvre, en 2011. Retrouver deux des oeuvres de l’artiste autrichien – très peu représenté dans les collections de musées français – est toujours un choc visuel.
La photographie ne peut traduire l’intensité de la rencontre avec ces deux têtes dites “de caractère“.

L'homme qui pleure comme un enfant et L'homme qui baille, Franz-Xaver Messerschmidt, 1771-1781
L’homme qui pleure comme un enfant et L’homme qui baille, Franz-Xaver Messerschmidt, 1771-1781

 

Exposition Chefs-d’œuvre de Budapest
Dürer, Greco, Tiepolo, Manet, Rippl-Rónai…
jusqu’au 10 juillet 2016

au Musée du Luxembourg
19, rue de Vaugirard
75006 Paris

Ouverture : tous les jours de 10h à 19h
nocturne les vendredis jusqu’à 21h30

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.