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Spectacle Chantal LADESOU et beaucoup plus encore : “J’ai l’impression que je vous plais”

Qu’elle soit aux Bouffes Parisiens ou en tournée, Chantal Ladesou se donne chaque soir un malin plaisir à provoquer, en débordant gravement du cadre. Irrésistible en quinquagénaire n’assumant pas son âge, elle attire un public venant en nombre.

Dans la catégorie humoristes féminines bien vulgos et assoiffées de sexe, Chantal Ladessou est en très bonne place. Elle est entre Elisabeth Buffet – en tête, elle devrait recevoir une palme – et Karine Lyachenko, en 3e place, actuellement à l’affiche de la pièce Pauvre France avec Bernard Ménez.

Après le Théâtre Rive Gauche, Bobino, les Bouffes Parisiens, la voici à l’Olympia. Consécration ? Pas tout à fait, puisqu’elle reprend du service en plein été. Certainement pour les touristes en mal de sensations fortes. Et pas la peine de tirer jusqu’à Mickey Mouse à Marne la vallée, avec elle, ils auront leur dose.

 Ne serait-ce qu’avec son tour de chauffe dans la salle. Les premiers rangs et les strapontins sont en ligne de mire. Elle repère assez vite le mec à chauffer, l’homo complice et la petite amie à dézinguer direct.

Ce soir-là, Aznavour est dans la salle, au centre d’une rangée. Impossible pour elle de l’approcher. Mais l’imitation qu’elle fera de lui n’aura que plus de saveur face au modèle original. Le chanteur est dit-on un inconditionnel de l’humoriste. Il n’est pas le seul.

Chantal Ladessou excelle dans l’art de parler de séduction, de frustration, de désir inassouvi ou de sexe avec perfidie et délectation. On l’aimerait tous et toutes comme bonne copine. Avec elle, les problèmes de cœur, d’adultère et autres tracas trouveraient vite pleine résolution.

Chantal Ladesou
spectacle :  J’ai l’impression que je vous plais…

en tournée et à l’Olympia le 22 et 23 février 2014

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Un billet pour Paris-Delhi-Bombay au Centre Pompidou

Dépaysement garanti au Centre Pompidou où l’on célèbre l’art indien contemporain et les incidences d’un pays mythique sur les artistes français.
Ici point de Bollywood, de clichés qui sentent bon l’Inde, de sari ou d’ocres multicolores ou d’encens qui feraient tourner la tête.

Il y aurait bien un collier de bienvenu, mais celui-ci est tranchant car composé de multiples lames de rasoir.

Pompidou propose un dialogue inédit entre artistes français et indiens. Les premiers explorant les multiples influences de ce pays sur leur conception artistique, les seconds expérimentant l’infinité des champs de leur discipline. Pour ces derniers, tout est à inviter et à expérimenter. La transgression, la question du genre – féminin ou masculin –, la réinterprétation des codes culturels sont au cœur de leurs préoccupations.

Les oeuvres frappent, amusent, déroutent ou enchantent. Les associations se laissent apprivoiser à travers ce ballet d’installations. Et pourtant aucune œuvre ne partage la même problématique que sa voisine.

Ainsi, les pointures de l’art contemporain Subodh Gupta et son magasin d’ustensiles de cuisine, Pierre et Gilles offrant leur réinterprétation du Dieu Hanuman, Orlan avec son “drap-eaux hybridés” ou encore Jean-Michel Othoniel sublimant la sonorité du verre par sa sculpture-instrument de musique, côtoient de jeunes pousses à suivre de près.

On découvre ainsi avec fascination le travail de l’argentin, Leandro Erlich, proposant une chambre parisienne au décor bourgeois dont la fenêtre donne sur une rue grouillante de Bombay. L’art a aussi pour dessin de sensibiliser. Preuve avec le duo d’artistes indiens Thukral & Tagra qui souhaite, par ses toiles représentant des couples s’enlaçant en dessous d’une couverture, rappeler la nécessité pour la jeunesse indienne de se protéger face aux dangers du virus du sida.

Tant d’autres installations, sculptures et expériences artistiques se télescopent dans une scénographie épurée.

L’interaction, quant à elle, est à rechercher en sous-sol du musée. Vous pouvez vous faire tirer le portrait à la manière de JR, photographe célébré pour ses installations urbaines. Et rapportez chez vous des contenus inédits créés pour l’occasion par les artistes. L’ensemble acceptable grâce à un mur de clés-USB mises à dispo de tous les visiteurs.

Exposition Paris-Delhi-Bombay…
Au centre Pompidou jusqu’au 19 septembre 2011

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Exposition La planète mode de JEAN PAUL GAULTIER de la rue aux étoiles au Musée des Beaux Arts de Montréal

Le Musée des Beaux Arts de Montréal offre ses grands espaces pour une rétrospective à grand spectacle au couturier et artiste français JPG, le surréaliste Jean Paul Gaultier, créateur du parfum à succès Le Mâle.


Les Québécois nous offrent une belle leçon d’exception culturelle. Ils ont été les premiers à dégainer pour rendre hommage au plus talentueux de nos artistes.  On ne peut que les remercier de cette brillante initiative qui fera halte à Dallas, San Fransico, Madrid et Rotterdam. Et dont on s’impatiente d’une présentation à Paris.
Face à cette incertitude, sachez que le prix du billet d’avion Paris-Montréal pour découvrir l’exposition est largement remboursé. Tant le choc est présent dans chacune des salles présentant les pièces majeures des ateliers JPG.

Imaginez un peu : le corset légendaire de Madonna, les tenues de scène de Kylie Minogue ou Mylène Farmer, des costumes de films et la star incontournable : l’ours en peluche, le tout premier mannequin-cobaye consentant du couturier.

Des redécouvertes aussi sont au menu: vous souveniez-vous que Kurt Cobain (pour un clip) ou encore le groupe Depeche Mode (séance photo) et les Rita Mitsouko (couverture d’album) avaient porté du Gaultier ?

Mais ce qui enflamme tout admirateur c’est la proximité des pièces. Ici aucune vitrine nous éloigne des tenues et autres étendards inventés par Gaultier. Distance que nous impose systématiquement le Musée des Arts Décoratifs, par exemple. L’ensemble est ainsi présenté sur des podiums, fixes ou mobiles comme dans un défilé.
Si bien, que l’on se prend à plonger dans les détails des pièces exposées : une plaque militaire aux insignes JPG, une plume qui vole à son passage, une paire de rangers aérées de petits trous.

Et quel spectacle au final que cette rétrospective ! Même les mannequins qui d’habitude n’ont pas d’âme, sont cette fois plus réels que nature. Ils clignent des yeux, parlent aussi grâce à un savant jeu de projection.

Bien sûr, ce n’est pas nouveau, Philippe Starck l’avait initié lors de son exposition événement au Centre Pompidou. Mais jamais un artiste nous avait reçus en personne en préambule de son exposition. Trublion à ses heures, Jean Paul Gaultier est donc bel et bien unique.

Une dernière preuve? La déco de la suite Elle, qu’il a sublimée et que vous pouvez encore découvrir à  la Cité de l’Architecture à Paris.

Exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier, de la rue aux étoiles
Au Musée des Beaux Arts de Montréal
jusqu’au 2 octobre 2011

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Electrelane live summer tour à Paris

En plein Summer Tour, Electrelane a comblé son public français lors de son dernier passage à Paris. Après le concert survolté à la Plage du Glazart, le lendemain les membres du groupe s’offraient une rencontre avec leurs fans. Une rencontre sur canapé, un peu comme à la maison, à la boutique de disques culte Gals Rock.

L’occasion était trop belle pour ne pas leur demander leurs impressions sur ce retour à Paris après 4 ans d’absence. Une absente lors du tournage: Mia Clarke, la guitariste du groupe. Mais rassurez-vous, on se console largement avec le sourire de Verity, Ros et Emma.

Rendez-vous est pris pour un concert sur le toit, certainement au 7e ciel, lors de leur prochain séjour parmi nous.
D’ici là, vous aurez à nouveau la chance de les voir sur scène à la Route du Rock, à Saint-Malo, le 12 août.

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Le plateau-déjeuner d’Hélène Darroze & Matalie Crasset

C’est dans les pages du supplément poche du magazine Vivre Paris que j’ai trouvé l’inspiration pour une sortie gastronomique à moindre frais. Mon  nouveau défi: tester le plateau-déjeuner d’Hélène Darroze, chef étoilé du 6e arrondissement.

Installé au rez-de-chaussée du restaurant, en face de la cuisine réservée à la confection des desserts, les convives prennent place dans de petits fauteuils. Le cadre est classe mais sans esbroufe. Un mur de papillons apporte une note d’évasion à ce salon qui manque d’ouverture sur l’extérieur.

Hélène Darroze mur papillons salonL’excitation est à son comble à l’arrivée de ces tapas qui vont exciter les sens. Présentés sur un plateau designer par Matalie Crasset, ces mini-mets attisent l’appétit. Leur énoncé fait chavirer: Parmentier de canard, sucette de foie gras rehaussé de pain d’épice, légumes de saison.

Cet ensemble qui change plusieurs fois par semaine a un ordre de dégustation. Il nous est vivement conseillé de débuter par la soupe froide de gaspacho blanc aux touches d’amande et d’ail. On poursuit avec des tempuras de St Pierre en beignet à tremper dans une mayonnaise à l’oseille sauvage. Tendres et doux.

On succombe, ensuite, au merlu accompagné d’haricots verts, de radis, envoloppés d’écume d’amande.

Il faut toutefois une bonne tranche de pain pour saucer ces petites portions et surtout combler la légèreté de ce plateau.

Plateau déjeuner tapas Hélène Darroze Le sucré n’est pas en reste. Le déjeuner se terminera par un crumble sculptural et biscuit chocolat Nouvelle-Guinée avec spaghetti et pointes de meringue.

Dessert crumble chocolat Hélène Darroze

Et surprise du chef, avant l’addition, une guimauve au citron vert et huile d’olive finira de vous combler.

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Electrelane comeback in Paris – live à la plage de Glazart

Ciel clément au dessus de la Plage du Glazart pour le retour inespéré d’Electrelane, ce vendredi, à Paris.

On n’espérait plus trop une reformation. Certains d’entre nous, après avoir tout juste entendu les mélodies du groupe lors d’un de ses derniers passages à Paris – en première partie de Arcade Fire à l’Olympia, par exemple – se retrouvaient aussitôt en deuil suite à l’annonce de leur séparation en 2007.

Je n’étais donc pas le seul sur le sable humide à avoir retardé mon départ en vacances pour apprécier ces retrouvailles avec les quatre filles dans le vent.

Pas d’album en vu, pas de nouveau titre, ni “de label”, de l’aveu même de Verity à un fan éploré.
Simplement pour nous,  l’envie de reprendre une bonne dose. Pour elles, le plaisir de partager à nouveau leur inspiration à travers l’Europe pour une tournée d’été débutée le 16 juillet en Turquie.

Le concert commence donc par un Gone under Sea des plus planants, pour enchaîner avec Bells. Le soleil refait surface pour éclairer les joues de la charmante Mia Clarke juste avant l’instru, Eight Steps.

Ros Murray à la basse, en profite pour exprimer, en français dans le texte, leur plaisir à toutes de jouer à la lumière du jour et de pouvoir voir leur public après cette longue absence.

To the East finit de ragaillardir les esprits. Et le rythme ne faiblira plus de la soirée.
Le visage de Verity Susman, aux claviers, ne peut cacher un sourire en voyant le public réagir aussi bien et entonner les refrains.

Ca chahute ferme et ça se pogo en devant de scène, quitte à écraser quelques pieds et envoyer des bières valser.

Arrive dans la setlist une reprise détonante et décalée. Celle de Smalltown boy de Bronski Beat alias Jimmy Sommerville, qui scotche les très rares récalcitrants qui n’avaient pas trémoussé leur arrière-train.

Les filles ne boudent pas leur plaisir à envoyer des riffs énergiques et décoiffants. Les franges volent, les doigts de Mia ont comme un don d’ubiquité.

Et l’on peine à se consoler à l’écoute du  morceau Long Dark envoyé avec force.

Mais l’aventure n’est pas finie puisque une vidéo de la soirée est à venir sur le site. Ouvrez l’œil!

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Sharleen Spiteri en interview aux Nuits de Fourvière à Lyon

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Après le compte-rendu du concert donné par le groupe Texas lors des Nuits de Fourvière, l’équipe d’US of Paris vous propose une petite surprise.

En effet, Sharleen Spiteri a comblé les quelques fans présents lors des balances du groupe, ce mardi. Entre autographes et séance photo, elle a accepté de répondre à 3 questions.
Le temps d’apprécier ses lunettes Rayban, son bel accent et son sourire.

3 minutes de complicité à partager.

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Texas en tournée estivale – escale à Lyon aux Nuits de Fourvière

Pour son retour en terres lyonnaises, le groupe Texas mené par une Sharleen Spiteri plus que jamais débridée a éloigné toutes menaces de pluie au dessus du Théâtre Antique de Fourvière.

Ce mardi, les fans sont venus de loin pour se délecter des retrouvailles du groupe made in Glasgow et de son public français. Jurassiens, Auvergnats, Parisiens composent un public joueur et compressé -4500 spectateurs débordant de la fosse et des gradins.  Et plus surprenant, il faut aussi compter sur la présence de Texans, from US. Au cours du concert, Sharleen évoque amusée l’anecdote arrivée à son  ingénieur du son s’approchant de deux spectateurs lors des balances en milieu d’après-midi. Ces derniers portaient fièrement un tee-shirt célébrant Texas. L’ingénieur les interroge sur leur attachement au groupe. Méprise, ils arborent les couleurs de leur état d’origine!

Après deux albums solo, Sharleen Spiteri a donc repris les routes des festivals d’été avec son acolyte de toujours Ally McErlaine. Après une première partie chevelue, menée par Medi, un peu trop rétro pour vraiment emballer, le groupe comble l’attente en balançant dès l’ouverture leur incontournable I don’t want a lover.

Suivent dans un rythme soutenu: Halo, Every day now et In our lifetime. Et un titre peu joué, de l’aveu même de la chanteuse, en dehors des dates françaises: So called friend.
En  milieu de soirée, Texas nous gratifie d’un titre inédit en guise de teaser pour un nouvel album sans date de sortie. Ce sera Conversation. Il est faut bien avouer qu’à la première écoute, le titre est un peu anecdotique par rapport aux standards qu’ils nous ont habitués à entendre depuis plus de 20 ans.

Tout en regrettant que le groupe ne nous offre pas plus de raretés de ces différents opus, le coeur chavire avec la reprise en acoustique de Tired of being alone d’une incroyable intensité. Sharleen garde pleine maîtrise d’une voie aux charmes exaltants.

Après cet aparté tout en douceur et complicité, Sharleen reprend le rythme pour ne plus le lâcher avec Summer Son et Black Eyed Boy. 
Déchaînée malgré un coup de froid à l’oeil, elle offre une facette  joyeusement délurée. Il n’est pas rare qu’elle s’amuse de quelques gestes suggestifs accompagnant les paroles de When we are together et soutenant un Inner Smile resserré à l’entrejambe.

Les cousins s’envolent à travers le Théâtre Antique, public et artistes comblés.

La caravane de Texas poursuit sa route du côté de Carcassonne, Six Fours, Monte-Carlo pour finir à Lorient le 14 août.

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Burger au Bar de la Gaîté Lyrique

A la Gaîté Lyrique, les découvertes et expériences ne se vivent pas seulement dans les salles d’exposition et de concerts. Son bar recèle aussi, au-delà de son décor, quelques savoureuses surprises culinaires, concoctées par Arnaud Daguin, propriétaire de la table d’hôtes Hégia et chef invité du Café Pleyel.

Aux côtés d’un burger végétal, somme toute assez classique, l’oeil est interpellé par un sandwich au pain noir. Une jeune fille, se rapprochant du bar, marque un temps d’arrêt trouvant incongru de vouloir “manger du charbon !”

Ce pain sorti des fourneaux du boulanger Gontran Cherrier, rue Caullaincourt dans le 18e, doit sa couleur singulière à l’encre de seiche.

On ne saurait trop vous conseiller d’expérimenter ce Burger au jambon Serrano donc accompagné de morceaux d’oignons et de tomates. Le tout  réhaussé d’une sauce au choix: moutarde à l’ancienne au soja ou crème de potiron épicée.

Outre faire sensation auprès de tous vos voisins attablés avec leur verre recyclable, vous trouverez un réel plaisir à croquer dans ce burger inimitable. On regrettra toutefois qu’il doive passer au micro-ondes pour retrouver un peu de chaleur.

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Karkwa: quand le rock québécois enflamme Paris – Interview et live à la Maroquinerie

Une première partie qui dépote, un soir de concert, c’est plutôt rare. Alors quand on en tient une, on se passionne, forcément!
Ce fut le cas lors du dernier Zénith d’Arcade Fire et la découverte pour beaucoup du groupe Karkwa. Y a pas à dire: ces petits gars, ils envoient le bois.

L’équipe d’United States of Paris a sauté sur son tél  pour décrocher une interview. Après un concert  à la Maroquinerie tout autant réussi que leur prestation de la veille au Zénith – les petits couacs techniques en moins, comme “un ampli qui toaste” dixit le leader Louis-Jean Cormier –  nous avons soumis trois membres à nos questions existentielles.

 Car ce groupe est, pour nous, une vraie pépite. En effet, à  l’heure où nos petits frenchies font leurs vocalises en  anglais dans le texte, Karkwa fait vibrer la langue française. Et ils n’ont pas à en rougir car Louis-Jean, le chanteur du quintette, fait preuve d’une poésie planante  comme dans le titre “Oublie-moi“.

Eh oui, c’est décidément bien  le mois québécois sur US of Paris, après Iris et Réal Godbout ! Et on ne boude pas notre plaisir de célébrer nos cousins pas si éloignés.

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Karkwa, album disponible Les Chemins de verre 

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