Dernière tendance design: la friterie

Vous avez dit friterie ambulante?
L’ultra tendance des vernissages et autres soirées festives de la capitale n’est plus de mettre à disposition de ses guests un copieux buffet pour lequel il y a toujours des pertes et des insatisfaits : « les toasts sont décidemment trop petits pour que l’on puisse s’éloigner trop longtemps», « et les végétariens, ils mangent quoi ? Des chips ? », ou encore « le bio c’est le must, mais ça nourrit difficilement son homme. »

Non, préférez comme la marque de luminaires Modular, installée rue du mail, un camion ambulant de frites venu de Belgique, stationné juste en face du showroom, en accompagnement d’une petite coupe de champagne.

Plusieurs avantages à ce choix: les portions sont imposées et copieuses. La disposition des lieux impose de faire la queue, discipliné que nous sommes, sans stationnement excessif.  Tout le monde aura son sachet, avec un supplément sauce et saucisses chaudes. Chacun peut assumer son penchant immodéré pour les french fries.
Le choix étant limité, un seul salut possible: tu assumes le gras ou tu passes ton chemin.

Résultats: une très belle répartition entre intérieur du showroom avec dj et champagne et trottoir, amoncellement de barquettes et public qui en redemande. Convivialité au beau fixe et compte-rendu à la cafet le lendemain assuré.

Fauchon et consort ont donc bien du souci à se faire pour leur business.

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Iris: une cousine qui nous veut du bien

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C’est à l’occasion de son grand retour à Paris que notre caméra a croisé la visite promotionnelle de la toute jeune dessinatrice et blogueuse, Iris. Cette fois, notre cousine fraîchement débarquée de Montréal, apportait dans ses valises, sa première bande-dessinée, Justine, éditée par La Pastèque. L’histoire d’une fille somme toute banale, au premier abord, mais qui a la fâcheuse particularité de nous intriguer et de nous émouvoir.

Le soleil au rendez-vous, un Orangina sur la table, Iris a partagé le souvenir de ses premiers séjours dans la capitale, ses interrogations sur notre mode de vie si particulier et les joies de ne plus être seulement une simple touriste.

Sa bonne humeur et son rire nous ont fait oublier un instant le flot des touristes, nous offrant une parenthèse réjouissante dans ce monde de brutes.

Feu le blog d’Iris: http://monsieurleblog.canalblog.com

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Ron Mueck : un bébé à 600 000

Ce week-end, la salle de ventes Christie’s nous offrait une rencontre unique avec un beau bébé de plusieurs kilos. Un bébé qui pèse tout de même quelques milliers d’euros, selon l’estimation. 600 000 euros au bas mot.

Il s’agit donc bien d’une oeuvre d’art, et non pas d’un être humain, car cet enfant-là n’est pas doué de parole.
Son père n’est autre que le sculpteur austalien, Ron Mueck, qui avait tenu l’affiche d’une rétrospective à la Fondation Cartier.

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La bande à Dave St-Pierre – Théâtre de la Ville

Un spectacle de Dave St-Pierre c’est une sorte de Pina Bausch qui aurait disjoncté. A la croisée des chemins de la performance, de la danse et du théâtre, Un peu de tendresse bordel de merde! dépoussière les codes de la danse contemporaine. Les parasitant, les accentuant ou les parodiant dans une démesure jubilatoire.

 Le légendaire 4e mur vole en éclats, la scène déborde dans la salle offrant un formidable terrain de jeu aux 23 danseurs qui s’offrent de tout leur corps, à même le spectateur. Il n’est pas rare, au cours de la soirée, de se retrouver nez à nez avec une paire de fesses gentiment exposée.

 Vous l’aurez compris ça se dessape un max mais ça se rhabille aussi, se gifle, se hurle, se « fight », et surtout, plus surprenant, s’enlace et s’embrasse. Toutes les émotions sont convoquées pour ce spectacle patchwork.

 La nudité ici ne rime pas avec obscénité – il suffisait de voir l’affiche pour en être averti — tant la dose de rigolade, de décontraction et de légèreté est communicative. Celles et ceux qui étaient venus « pour mater » n’en auront pas forcément pour leur argent.

 On se laisse facilement aller à ce côté régressif, ces petits cris hystériques. On prend même plaisir à se faire réprimer par une meneuse de troupe autoritaire.

 Ceux qui ont quitté la salle à l’arrivée des bouteilles d’eau sur scène ne se douteront jamais de l’intensité de la séquence finale : un ballet sur l’eau, dépouillé et d’une beauté féroce.

 Alors oui, Dave St Pierre déborde d’attentions. Des attentions plus ou moins délicates, mais il a le mérite de nous surprendre et de ne pas oublier les parties dansées et rythmées.

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Live-report Concert PENDENTIF, MORNING PARADE & Francesqa à la Flèche d’Or

Vendredi soir, nouveau rendez-vous de l’Inrocks Indie Club à la Flèche d’Or. Le programme est alléchant : 4 groupes sont invités à célébrer la fin de semaine.

On commence par une amusante découverte avec les Français de Pendentif.  Les textes de haute volée, comme : « je me sens trop bien dans ta ville du coup je vais rester chez toi ! » ou « Vengeance tardive » augurent d’un set joyeusement naïf, rythmé et bon enfant. L’aspect chorale de la bande avec échange d’instruments en cours de set, fait forcément penser à Arcade Fire. Pour l’heure, nos petits Frenchies sont encore un peu timides mais ont de l’énergie à revendre.

En contre-point, Morning Parade prend le relais. Les 5 compères sont plus sombres, une classe haut dessus, car aguerris à la scène et donnant de leur personne : le chanteur sue à grosses goutes. Une première date en France pour ces musiciens venus d’Harlow, in England.  Les titres fiévreux s’enchaînent, l’énergie ne faiblit pas, à l’image de l’imparable A&E.

Pour le 3e set, je me sens d’un coup un peu plus seul. La salle s’est un peu vidée et en me retournant, je constate que le public a rajeuni. Je ne rêve pas : des adolescentes ont pris place pour savourer la pop romantique de Francesqa. Un groupe aux allures faussement « bad boy ». Ca va aux toilettes avec un air grave avant d’entrer sur scène, ça boit une canette de coca entre deux titres. Seul le piercing sur la narine droite du chanteur pourrait indisposer belle maman.
Pour l’heure, ils sont encore bien jeunes et n’ont pas le charisme de The Killers qu’ils essaient d’imiter.

La tête d’affiche : The Leisure Society offre une fin de partie aux accents lyriques et léchés. Ne doutons pas de les voir  revenir à Paris pour prouver une nouvelle fois de l’étendue de leur chant.

www.myspace.com/morningparade  un titre gratuit à download

Retrouvez Morning Parade au Festival les Inrocks, le 4 novembre à Lille et le samedi 5 novembre 2011 à la Cigale

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Palme du plus gros Saint-Honoré de Paris

L’été approchant, vous ne pensez qu’à une chose, et c’est bien normal: ne pas faire craquer votre maillot de bain quand vous allez le remettre pour arpenter les allées de Paris Plage.

Mais c’est sans compter la perfidie de certains pâtissiers qui prennent un malin plaisir à pousser la tentation à des extrêmes irraisonnables.
Preuve en est: ce Saint-Honoré croisé du côté de la 251 rue Marcadet, 18e. Avec 2,80 euros vous allez prendre une bonne dose de calories. Une tentation n’arrivant seule, j’en ai croisé un autre, boulevard de Strasbourg, tout aussi volumineux mais beaucoup moins chargé en crème.

Je tiens à faire amende honorable. Exceptionnellement, je n’ai pas  gouté le sujet de ce billet. Je n’aurais pas été en mesure d’écrire ces quelques lignes, si je m’étais aventuré à pareil défi.

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Live-report : Le coeur de Madjo – concert à la Cigale

Ce Vendredi soir. Madjo, pour son retour à Paris, sur la scène surchauffée de la Cigale, a “le coeur qui bat… de joie“.

Après s’être offert un joli tour de France et avant d’être un des beaux éclats des prochaines Francofolies de la Rochelle, Madjo nous revient plus assurée mais tout aussi sensible.

Dans une sorte de veste-kimono à la Castelbajac, la jeune chanteuse a montré la pleine maîtrise de son talent. Transfigurant certains titres  par de belles envolées et déployant les instrus sur d’autres, on a la douce sensation de redécouvrir les chansons de son tout premier album.

De coups de grâce aériens (Insomnia) à des jeux de rythmes fiévreux (Trapdoor in a wall) grâce au Beat-box de Julien qui l’accompagne, le charme de Madjo fait chaviré. Nous gratifiant, au passage, d’une reprise de Where did you sleep last night? unplugged.  Notre oreille se prendrait même à rapprocher certaines tonalités de Feist, tant la détente de cette jeune artiste va droit au but.

Depuis, la tigresse et  joyeuse bande formée composée aussi de Claire et Joro, est repartie sur les route, avant, on lui souhaite, un bel Olympia en guise d’apothéose.

Web: www.myspace.com/madjomusic

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Mon épée, si vous saviez, quelle fumée…

A première vue, une exposition sur les épées, ça peut en rebuter plus d’un(e). Même  si vous gardez encore de très bons souvenirs de vos jeux enfiévrés avec vos Playmobil chevaliers, en compagnie de votre cousin germain, dans le jardin de grand-mère.

La perspective de se retrouver encercler de pièces de combat peut angoisser et pourtant, détrompez-vous, vous risqueriez d’y prendre du plaisir.

Pour découvrir les salles d’exposition du Musée de Cluny, mieux vaut s’armer d’un(e) guide. Avec cet allié, vous percevrez toutes les subtilités de ce parcours qui privilégie le symbolique à la figure unique de l’affrontement.

La dimension de mort n’est pas évaporée pour autant. Preuve s’il en est avec le reste d’un preux combattant dont le crâne est exposé. Celui-ci porte 4 coups d’épée. Vous serez étonner d’apprendre qu’il s’agit, en l’occurrence, du crâne d’un vainqueur, qui a su reprendre le dessus face à son adversaire, car les blessures ont eu le temps de cicatrisé.

Deux autres idées reçues seront balayées. La durée d’un duel : environ 30 secondes. Il n’y a avait de discussion interminable, de prolongation, ni de tentative de fuite possible. Et saviez-vous que le poids d’une épée n’est que de 1,3 kg ? Pour vous en assurer, essayez-vous donc à son maniement en fin de parcours.

La qualité de la scénographie permet ainsi d’admirer l’épée comme un véritable objet d’art. La célèbre Joyeuse, épée de Charlemagne, mais aussi de tous les rois qui l’ont succédé, a une place de choix aux côtés de ses non moins illustres consœurs empoignées par Le Cid ou encore Roland.

L’épée. Usages, mythes et symboles, jusqu’au 26 septembre 2011.
Musée de Cluny – Musée nationale du Moyen Age  6, place Paul Painlevé 75005 Paris

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Zazie joue les Olympiades

Zazie c’est un peu comme une vieille copine. On l’aime toujours, bien qu’on l’ait perdue de vue et que l’on ne sache plus trop ce qu’elle fait. Alors quand votre meilleur pote vous appelle en panique pour l’accompagner au concert de la belle quadra, vous n’allez pas refuser. En souvenir des bons moments que vous avez passé avec elle.

Pourquoi les renier? Après tout “Rue de la Paix”, “Larsen” (qu’elle n’a pas chanté) ou encore “Zen” faisaient bien partie de la bande-son de votre adolescence.

 Revenue à plus petite échelle, après un Bercy et trois Zénith, le cocon-Olympia convient à merveille au retour sur scène de la chanteuse espiègle.

En deux heures bien calibrées, elle alterne, en compagnie de ses 4 musiciens, un nouveau titre – de son concept album à 6 cd – et un tube. Les premiers titres un peu obscurs, car peu connus voire jamais entendus ont du mal à trouver écho. Même le duo avec Mademoiselle K laisse un peu froid. Alors que celui composé avec Philippe Paradis congèle sur place.

C’est assez surprenant mais le public, ce soir-là, ne connait pas les nouveaux titres et ne trépigne pas sur son siège (la fausse est assise) à leur écoute. Alors quand viennent les incontournables “Aux armes citoyennes”, “Oui” ou encore “Tout le Monde”, c’est comme une libération. Le public se lève et chante à tue-tête.

Alors bien sûr il y a quelques tubes dans ce dernier album:  “Etre et avoir” ou Chanson d’amour mais ils n’ont pas encore la charme émotionelle d’un petit “Cheese”.

Web: www.myspace.com/zazieonline

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Le moche et ses petits tracas

Le Théâtre du Rond-Point propose un amusant pied de nez à la beauté affichée depuis quelques jours sur Champs-Elysées. A une centaine de mètres de l’enseigne américaine magnifiant la plastique de son équipe, se joue une pièce tout en décalage, surprises et dérision.

Imaginez: un jour, sans avoir pu anticiper aucun signe auparavant, votre patron, votre épouse vous font comprendre une dure réalité: votre principale qualité ne réside pas dans votre physique, bien au contraire. S’ensuit alors un constat dramatique qui désarme puis l’acceptation d’une évidence pour conjurer le sort: passer sur le billard.

Et à partir de cet instant, c’est la révélation. Votre épouse vous regarde enfin dans les yeux et vous désire plus qu’au tout premier jour. Votre boss vous pousse à être l’égérie de votre propre invention.
Les femmes vous sont toutes acquises. Rien ne peut plus entraver votre ambition grandissante. Enfin, c’est que ce vous croyez.

Ce court joyau cruel et  relevé est l’œuvre d’un jeune auteur allemand, Marius von Mayenburg. La mise en scène inventive de Jacques Osinski joue à merveille des changements de personnages, sans sortie de scène, ni artifice grossier. Les quatre comédiens se délectent chaque soir d’une inventivité aux petits oignons.

Le Moche au Théâtre du Rond-Point jusqu’au 22 mai 2011

Web: http://2010-2011.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_spectacle.cfm/90542-le-moche.html

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