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Vendredi à ROCK EN SEINE 2014 : Blondie – The Hives – Artic Monkeys – Crystal Fighters

Première journée rock, pop et rave pour l’édition 2014 du festival incontournable Rock en Seine. Un premier jour sold out, preuve que le rendez-vous est une nouvelle fois très attendu.

Debbie Harry Blondie singer music band on stage Rock en Seine Festival concert France photo by United States of Paris blog
L’égérie pop d’Andy Warhol a fait spectaculaire un retour sous la pluie. Coiffée d’une perruque très Lova Moor, Debbie Harry, a repris les tubes et dévoilé quelques nouveautés dont deux belles totalement ratées. Mais le charme et l’audace de cette grand-mère du rock ont emballé et ont été récompensées par deux beaux arc-en-ciel face à la scène.

La foule massée pour Blondie s’est dirigée tout de suite après le show vers la Grande Scène pour se prendre l’énergie de The Hives en pleine face.

Pelle Almqvist, le chanteur du groupe suédois au profil à la Mika, a couru dans tous les sens, causant de vraies angoisses pour le pauvre régisseur-ninja qui devait suivre le fil du micro. Ca a pulsé pendant une bonne heure, avec un peu de pluie, un bon paquet d’intrépides qui ont joué la glissade pour des pogos qui ont bien agacé les hommes de la sécurité.  Emporté, le leader nous a gratifié de tirades en franc-anglais approximatifs, un peu longues. Plusieurs “ferme-la” ont été entendu au cours du concert.

The Hives music band with french flag on stage Rock en Seine festival France Blog United States of Paris blog
Certains festivaliers ont pris la route pour le Parc Saint-Cloud uniquement pour le dernier concert de la soirée, celui du groupe culte Artic Monkeys qui a clôturé une journée rudement menée. Alex Turner a mené un show d’une rare intensité. La claque !

Pour finir, un focus sur 3 guitaristes, 3 styles bien différents :

Graham Dickson guitarist Crystal Fighters music band live concert Rock en Seine festival France photo by United States of Paris blogGRAHAM DICKSON du groupe Crystal Fighters

Tommy Kessler guitarist Blondie music band live concert Rock en Seine Festival France photo by United States of Paris blog

TOMMY KESSLER nouveau membre du groupe Blondie

Nicholaus Arson guitarist The Hives music band live concert Rock en Seine Festival France photo by United States of Paris blog

NICHOLAUS ARSON membre du groupe The Hives

La suite du Festival Rock en Seine, c’est samedi avec Portishead et Prodigy et dimanche avec Lana del Rey et Queens of Stone Age, en tête d’affiche.

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JUSTIN TIMBERLAKE en concert à l’Olympia ! The 20/20 Experience World Tour à Paris

The President of Pop, Justin Timberlake, de retour ce jeudi à Paris pour un concert en mode privé, en tout cas très privilégié pour celles et ceux qui étaient bien informés. 

Timberlake live à l’Olympia plus fort que le Stade de France ? On ne saurait vous dire, car l’équipe n’avait pas cédé à l’appel de la foule au mois d’avril pour la toute première étape du 20/20 Experience World Tour sur le sol français.
Il était, en revanche, impossible pour nous de rater l’occasion d’un (relatif) tête-à-tête avec le showman américain. Nous n’étions pas tout seuls. Il fallait compter sur les 2000 fans amassés dans un Olympia qui a vibré pendant 1h50.

Justin Timberlake concert Olympia Paris 2014 The 20 20 Experience World Tour photo by United States of Paris blog

Justin Timberlake president of pop concert Olympia paris The 20 20 Experience World Tour private show 2014 photo by United States of Paris blog

Justin Timberlake guitar concert paris privé crédit mutuel live show France Olympia 20 20 experience worldTour photo by United States of Paris blog

 

Justin Timberlake concert live show Paris France Olympia 2014 The 20 20 experience world Tour photo by United States of Paris blog

 

Justin Timberlake guitar concert privé live show Paris 2014 France Olympia the 20 20 World Tour photo by United States of Paris blog

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Moodoïd : premier album Le Monde Möö – concert au Festival Les Inrocks 2014 – INTERVIEW de Pablo Padovani

Je suis la Montagne vous a, comme nous, définitivement mis l’eau à la bouche ? Très bonne nouvelle : la bande-son de votre rentrée est à porter d’oreilles ! Le Monde Möö va vous envoyer valdinguer dans une autre dimension, entre rêveries adolescentes, yeux dans les nuages, grands espaces et amours irraisonnées.

Avec ce premier album, le jeune groupe Moodoid dévoile son électro-pop aérée, aérienne, psyché, métissée, qui touche les cimes, donne de la grâce aux petits détails et nous fait définitivement devenir meilleur. Avec La Lune, Yes & You, et tous les autres titres de cet album aux multiples inventions et influences, le big smile est contagieux.

Moodoïd groupe music band Pablo Padovani Clémence Lucie Maud Lucie concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris
Rencontré dans les coulisses de l’édition 2014 du Festival Fnac Live, le leader du groupe, Pablo Padovani, revient sur l’année de folie avec les premières parties du groupe Phoenix, le buzz, les bons papiers de The Gardian et des Inrokuptibles, les influences, Gong, MGMT

INTERVIEW Moodoïd

United States of Paris : Est-ce que le buzz qui entoure Moodoïd est source de stress, d’euphorie ?
Pablo Padovani : Je suis à la fois surexcité et euphorique. La sortie du clip La Montagne, ça a été beaucoup de joie. Ça faisait un an que je bossais sur le projet et d’un coup beaucoup de monde voit nos vidéos, le public vient à nos concerts…
La pression ne vient pas tant du buzz, car nous sommes un groupe de musique indé.
En fait, tout ça implique une ligne droite non stop, avec toujours de nouvelles étapes à franchir, des dates importantes, des événements médiatisés… Ça demande une énorme concentration et tu n’as le temps de te poser de question. On a sorti l’EP sans prévoir de sortir un album. Et puis il a fallu en faire un, je l’ai écrit très vite et enregistré en 3 semaines et mixé en 3 semaines.
Je n’ai pas pris de vacances depuis un moment. Mais c’est excitant. Quand ça va s’arrêter, après la tournée du disque, donc dans un an, je prendrai certainement 1 mois de vacances.

Ce n’est pas un peu angoissant de se dire que tout est programmé pour un an ?
Ça correspond assez bien à ma façon de vivre et à ma personnalité. Avant la sortie de l’EP, j’étais en tournée avec Melody’s Echo Chamber depuis un an et demi. Donc, ça fait deux ans et demi que je joue non stop.
Je n’arrive pas à faire autrement. Je prépare déjà mon prochain disque que j’écris ce mois d’août. Ça fait 8 mois que je suis sur le premier album que je l’écoute tous les jours, je suis noyé. Le moyen de m’en sortir c’est qu’il sorte et que je puisse penser à autre chose. Mais je profite bien de ma vie !

Un commentaire sur ta musique t’a touché ?
Quand l’EP est sorti, on a eu beaucoup de papiers. Du plus petit blog étudiant à The Guardian, NME, Le Monde, Les Inrocks… La presse a été très favorable. C’est génial.
Mais c’est aussi une presse très curieuse, qui se demande où ça va aller ? Que va-t-il se passer après ?
Il me tarde que la presse puisse vraiment parler de l’album après cette petite introduction à notre univers. C’est pour cela que je l’ai appelé Le Monde Möö, vous allez entrer dans ce monde…

Moodoïd on stage groupe music band Pablo Padovani concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris

Un adjectif qui qualifie le mieux l’univers Moodoïd ?
Le nom déjà et ce qu’il veut dire c’est de l’émotion bizarre. Toutes les chansons que j’ai écrites sont en rapport à des émotions que j’ai eues. Notre musique est libre, il n’y a aucun code, c’est un peu sans foi ni loi. Et j’exerce cela avec une totale liberté, sans contrainte et avec beaucoup d’amusement. Je pourrais qualifier cela de rock progressif naïf.

Comment a été conçu le titre culte La Montagne ?
Les chansons ont toutes été écrites dans un rapport immédiat. Et je me rappelle très bien de la situation dans laquelle j’étais pour ce titre, à chaque fois que je la chante. J’étais dans les Alpes, en pleine montagne, on m’a mis une guitare dans les mains, j’étais en train de tomber amoureux d’une fille. Un contexte fou. J’ai pris ma guitare et j’ai chanté ça tout de suite.
Ensuite, je suis allé dans un magasin d’occasion à Genève et j’ai essayé une autre guitare, ça a été une révélation. J’ai pris un papier et j’ai noté tout ce que je voulais : type de guitare, effet sur la voix, précision sur la basse et la batterie. J’ai commencé à composer un répertoire avec dans l’idée qu’une fois rentré à Paris, j’enregistrerai tout ça.
Et c’est ce que j’ai fait dès le lendemain de mon retour, alors que je n’avais pas encore de label.

Avec quelles musiques as-tu été bercé jeune ?
Les Beatles, Boby Lapointe, Brassens. Beaucoup de jazz grâce à mon père – Jean-Marc Padovani, saxophoniste de jazz – : Miles Davis… Je les ai beaucoup écoutés, parfois malgré moi. Après, plus naturellement, j’ai été attiré par le rock avec The White Stripes : une révélation ! C’était le retour du rock. J’avais 14 ans et j’étais dans ma maison de campagne dans le Lot, à écouter la radio le soir pour entendre la chanson, qui passait le plus souvent à minuit.
Ce mélange de spontanéité et folie du rock et la générosité dans le jazz a conduit à Moodoïd.

Est-ce que la carrière de ton père  a influencé ta musique ?
A la base, je me destinais à la réalisation, j’ai fait des études de cinéma, j’ai fait des clips. J’avais toujours mon activité musicale à côté, car j’en avais besoin.
J’étais autodidacte. Donc avec mon père, il n’y a pas eu de grands conseils au sujet de mon apprentissage de la musique…
Ce que je retiens c’est son travail avec les musiques du monde, il a fait des disques mélangeant jazz et musiques traditionnelles (Cambodge, Algérie, Afrique…) et je me suis retrouvé dans cet état d’esprit musical qui est ancré en moi.
La musique est un partage que l’on fait ensemble et qui permet de se découvrir en faisant des concerts.

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Quelles sont les influences qui marquent ce premier album ?
Moodoïd c’est un peu une ode à la création en tout genre. Je réalise aussi à côté, et ce projet est l’occasion de faire des images et créer un monde et un petit moment de rêve sur scène aussi avec les costumes. Comme dans un univers de conte.
Les influences sont donc aussi bien la peinture, le mouvement surréaliste, que la littérature, le cinéma… mais aussi du rock progressif comme Gong. J’aime la musique qui prend du temps, qui est lente… Mais il y a aussi des groupes plus rock.

Est-ce qu’on te parle souvent de MGMT ?
Bien sûr ! Et je suis absolument fan. Et en général, la scène indépendante de Brooklyn avec MGMT, Dirty Projectors… c’est la vague dans laquelle je me reconnais. Sans doute parce qu’elle correspond à ma génération musicale.

Pablo Padovani sur scène groupe Moodoïd music band concert fnac live festival Album Le Monde Möö Moodoid photo by blog United States of Paris

Comment s’est fait la rencontre avec ces 4 partenaires de scène ?
Ce sont des coups de cœur à chaque fois. Je les connaissais toutes dans des contextes différents : bouche à oreille entre copains musiciens, j’en ai rencontrée une dans une fête, une autre avec qui j’ai joué dans un précédent groupe, une autre que j’ai trouvée sur un site de rencontres de musiciens…
A Paris, c’est assez difficile de trouver des musiciennes, car soit elles sont très prises, soit elles se consacrent à leurs projets personnels. Et j’ai mis du temps à les trouver.
Ce qui est dingue c’est que toutes les filles du groupe ne jouent pas de leur instrument d’origine. La bassiste est contrebassiste à la base, la batteuse est percussionniste de musique contemporaine, la clavier faisait de la guitare classique.
Moodoid c’est quelque chose de totalement inédit pour nous tous. On apprend tous ensemble et en direct. Chaque étape est une phase d’apprentissage.
On travaille beaucoup ensemble, en répét et on vient en plus d’intégrer tout récemment une nouvelle musicienne, Maud Nadal – son premier concert avec le groupe était au Fnac Live 2014.

Il y a déjà des dates de concerts importantes pour Moodoid ?
La première date qui a suivi la diffusion du clip La Montagne au mois d’août, l’année dernière avec le concert au Trabendo. On ne s’attendait pas du tout à un pareil accueil pour le clip. Je me souviens que j’étais off et j’ai vu mon téléphone se charger de notifications indiquant des milliers de vues pour le clip.
Et donc on arrive dans un Trabendo bourré à craquer avec des ballons partout. Ce concert était magique. On avait juste travaillé 2 mois ensemble. Et le public nous attendait, attentif et curieux de ce que nous étions.
Après, il y a eu Phoenix et la première partie au Palais des Sports. Être en loge avec le groupe Air, Sébastien Tellier, c’est assez fou.
En parallèle, je voulais avoir une vraie expérience de scène. On a donc joué dans un squat à Genève, une péniche à Lyon, au El Chicho, salle minuscule à Bordeaux… Ces petites dates nous ont permis de nous roder, d’aller à la conquête d’autres publics aussi et de créer le liant entre nous tous.
Il y a eu aussi Montréal. On a joué pendant une tempête de pluie. Il y avait 50 irréductibles devant nous, qui dansaient torses nus… Et toi en face, tu dois tout donner.
Au Fnac Live, on a joué à 40° degrés sans voir les pédales de guitare à cause du soleil… Les choses se font au hasard. Les gens passent, les bus aussi.

C’était donc une année de jonglage entre petites et grandes dates (Transmusicales de Rennes, We love Green Festival), à foirer des choses et à en améliorer d’autres.
En sortant de scène, on n’a jamais le même sentiment, car chaque date est vraiment unique.

Sortie du premier album de Moodoïd, Le Monde Möö, le 18 août 2014
Label EntrepriseSony A+LSO

 

Tournée française à partir du 20 septembre : Dijon, Bordeaux, Nantes, Montpellier…
Moodoïd en concert le mercredi 12 novembre dans le cadre du Festival Les Inrocks, Paris au Casino De Paris (avec Damon Albarn)

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Live report Fnac Live 2014 dimanche : Bernard Lavilliers – Ben l’Oncle Soul – Gregory Porter – Mina Tindle

Dernier jour au ciel capricieux pour une nouvelle série de concerts exceptionnels dans le cadre du Fnac Live à Paris. Les artistes ont bravé les gouttes pour célébrer l’été à Paris !

21h55 – Le stéphanois aux racines brésiliennes ou inversement, Bernard Lavilliers clôture le festival avec les sonorité et les influences ramenées de ses voyages. Veste noire, boucle d’oreille et souliers rouges “de macro portoricain“, une tête de mort sur la grosse caisse de la batterie. Premier titre Scorpion, extrait du dernier album Baron Samedi, le visage du chanteur est fermé, peu d’expression. Mais derrière cette carrure de boxeur ou d’ancienne brute, se cache un charmeur. Lavilliers ne se dévoile pas tout de suite, masque son jeu. Après un reggae hommage à Bob M. le titre Y’a pas qu’à New York verra le chanteur se rapproche du public, lève un bras, jète plusieurs coups d’oeil complices sur les côtés de scène où le public est aussi massé.

Bernard Lavilliers concert Festival Fnac Live 2014 Parvis Hôtel de ville tournée Baron samedi photo United States of Paris blog

Les tubes sont au rendez-vous comme ce Traffic (Que veux-tu que je sois ?) repris en coeur par les vrais fans sur le Parvis ou encore On the Road again, seul à la guitare, superbe et Melody Tempo Harmony.
Toutefois, le bad boy sommeille toujours en lui. La preuve avec son agacement non dissimulé dû à un mauvais fonctionnement de ses oreillettes de retour- scène qu’il balancera dans les coulisses. Rigolard, il reprend le show, dit tout le bien qu’il pense des journalistes sportifs incapables de bien prononcer Sao Paulo et quelques tacles bien pensées à l’encontre de Marine Le P. Fin de concert, on se dit que ce Bernard nous avait manqué.

Ben l'Oncle Soul concert Festival Fnac Live 2014 Hotel de ville tournée album photo by United States of Paris blog

20h55 – Des panneaux en carton s’élèvent dans le public pour saluer le retour de Ben l’Oncle Soul, le meilleur ami que l’on rêverait d’avoir. Le garçon affiche une banane à toute épreuve, généreux avec son public. Le concert est l’occasion de dévoiler quelques titres de son prochain album, A coup de rêves, qui sortira le 25 août. Ces nouvelles chansons, dont plusieurs en anglais, donne le ton sur le rapprochement toujours plus tangible du chanteur vers les fondamentaux de la musique nord-américaine.
Costume et chapeau, Ben a la carrure taillée pour être un nouveau crooner, les cuivres l’accompagnant ne faisant que donner plus de puissance à son chant. Un spectateur-trublion dans le public accompagne le chanteur sur certains titres à l’harmonica, non sans un bon sens de l’accord. Dernier morceau inspiré par Marvin Gaye avec une fin à cappella, incroyable, Ben se faisant entendre même des sourdes oreilles, en bord de scène.
Fin de concert, les invités en backstage ne résistent à solliciter l’artiste pour une photo souvenir. Le smile toujours.

Ben l'Oncle Soul backstage après concert Festival Fnac Live 2014 tournée album photo by United States of Paris blog

19h15 – New York à Paris avec Gregory Porter. Ses chansons s’accompagnent immanquablement d’images des rues de la Big Apple, de taxis jaunes, d’extraits de films de Woody Allen, d’amoureux dans les rues de Brooklyn. Le chanteur au sourire charmeur n’a pas été refroidi par la pluie venant, provoquant même le ciel par moments. Belle communion avec le public parisien et révélation pour nombre d’entre nous qui ne l’avaient pas encore vu sur scène. Derrière cette carrure impressionnante, se cache un artiste doux, futé et aussi très énergique quand il s’agit de chanter les “sweet sounds of jazz”. Pas de grands éclats de voix comme les Américains peuvent si souvent nous le faire. Juste un tour de chant subtil. 

Gregory Porter singer concert Festival Fnac Live 2014 jazz tour photo by united states of paris blog

18h15 – Un très joli brin de voix vient chasser la pluie, c’est celui de Mina Tindle. La chanteuse qui participe pour la deuxième fois au Fnac Live offre un agréable tour de charme au milieu de cette soirée très masculine. Sa pop, ses accords font mouche, dévoilant au passage 3 titres de son nouvel album. Il y sera question de sujets variés comme: “l’amour, le luxe et taekwondo.”

Mina Tindle concert Festival Fnac Live 2014 chanteuse Pauline de Lassus nouvel album photo by United States of Paris blog
17h30 – Le jeune groupe Kid Wise tout juste revenu des Vieilles Charrues est chargé d’ouvrir ce 4e jour de festival parisien. En quatre titres, Augustin et ses acolytes donnent pleine énergie à leur pop relevée et nous offrent une version live de Hope d’une rare beauté. A lire, sur le blog, l’interview du groupe.

Kid Wise groupe band music Augustin Charnet et Clément Libes concert Fnac Live 2014 Hôtel de ville photo united states of paris blog

Bilan du Fnac Live 2014 : plus de 100 000 personnes accueillis sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris  dont 30 000 pour le tout premier soir avec -M- et Julien Doré.

Mina Tindle en concert à La Gaité Lyrique (Paris) le 24 novembre  
Kid Wise en concert au Point Ephémère (Paris) le 14 octobre
Gregory Porter
en tournée à la rentrée et en concert à l’Olympia (Paris) le 18 novembre 

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Live report Fnac Live 2014 vendredi : Gaëtan Roussel le smile et la classe ! – Breton – La Femme – Glass Animals

La classe et le smile ! Ce deuxième jour de festival Fnac Live a été l’occasion d’une vraie performance scénique. Gaëtan Roussel, en plein concert, fait un faux mouvement s’esquintant – ce qu’on apprendra plus tard sur sa page FB – le tendon d’Achille. Il restera sur scène non sans douleur pour donner le meilleur au public qui l’attendait.

Gaetan Roussel concert festival Fnac Live 2014 scène parvis hôtel de ville photo by United States of Paris blog

21h15 – Parvis de l’Hôtel de ville, Gaëtan Roussel entame la soirée avec un titre qui donne le ton sur l’homme : La Simplicité. Il va très vite lâcher le pied de micro pour tutoyer le bord de scène et prendre le pouls. Il saute, chauffe le public. L’énergie de l’Eolienne ne nous lâche plus. Les photographes en fosse tentent de suivre la fougue du chanteur.

“C’est si rare de chanter à Paris en extérieur !”, Gaëtan ne cache pas son enthousiasme en affichant un big smile contagieuxUn peu de douceur avec : Dis-moi encore que tu m’aimes. Et en milieu du set, après une mauvaise réception sur un pied, le chanteur se pose sur le podium de la batterie, il regarde sa cheville, continue de chanter. Fais un signe de la main à son équipe en coulisses qui ne laisse aucun doute sur la douleur. Il se remet en jambe, non sans difficulté, boite.

Le public ne comprend pas tout de suite. Une courte pause en coulisses, et il reprend le micro sans rien dire, avec le même sourire pour Clap Hands. Notre géant au pied d’argile – le gauche – va ralentir ses déplacements mais pas sa volonté et son mordant. Il fera en sorte de dissimuler son handicap tout au long de la soirée.

Gaetan-Roussel-sur-scène-avec-Owlle-reprise-Road-to-nowhere-concert-festival-Fnac-Live-2014-parvis-hôtel-de-ville-photo-by-United-States-of-Paris-blog
Reprise noire et intense de J’envisage, titre d’Alain Bashung puis une seconde cover avec la chanteuse Owlle pour Road to nowhere de Talking Heads, où le chanteur se rapproche du devant de scène.

Il réchauffe à nouveau le public en lâchant rigolard : “Je veux voir toutes les mains levées, je n’ai plus qu’un pied !” pour un Inside Outside tonitruant. Le show Roussel, efficace, finit avec des titres festifs : Do you want to dance ? (“I just want to dance around, Lift my feet up off the ground”) et Help myself.
Descente de scène à cloche-pied, il est difficile de retenir nos applaudissements, nous serons suivis de beaucoup d’autres en coulisses. Même sourire. Très grande classe.

20h05 – Retour du groupe Breton après une première participation au Fnac Live dans la catégorie révélation. Le groupe porté par Roman Rappak a affirmé depuis sa maitrise de la scène et des titres emballant jeunes et moins jeunes. Le charisme du chanteur – aux faux airs de Jonathan Rhys-Meyer – s’est bonifié avec le temps pour le plus grand plaisir des girls bien installées devant la scène. Le dernier album War Room Worries est mis à l’honneur avec ses pépites générationnelles : Envy,  Got Well Soon, Grid, qui prennent pleine puissance en version live. Roman se donne à fond avec ou sans guitare, touche le ciel. Il échange en français dans le texte. Charmant.

Fin de partie avec 15 minutes dont le refrain “return, return, return…” sera repris par le public en transe.

Roman-Rappak-chanteur-leader-singer-Breton-labs-music-band-concert-Fnac-Live-2014-backstage-war-room-stories-tour-photo-by-United-States-of-Paris-blog19h – Douceur estivale avec le charme de Clémence et de ses acolytes de La Femme. Ca commence en douceur pour apprivoiser le public et prend de l’ampleur dans le tempo, progressivement. Marlon quittera son clavier pour mettre le feu. Déguisement et second degré était une nouvelle fois de mise pour le plus grand bonheur des fans. La palme de la meilleure coupe du festival est décernée sans attente à Noé, le batteur, dont les cheveux n’ont plus  aucune prise avec la gravité terrestre. “Hystérique” comme dirait Loïc Prigent.

Clémence Quélennec chanteuse groupe La Femme band concert Festival Fnac Live 2014 Parvis Hôtel de ville photo by United States of Paris blog

 

Noé Delmas batteur du groupe La Femme concert Fnac Live 2014 Parvis Hotel de ville photo by United States of Paris blog

Marlon Magnée chanteur groupe La Femme scène concert Festival Fnac Live 2014 photo by United States of Paris blog

18h10 – Glass Animals affronte le plein cagnard. Le batteur du groupe, Joe Seaward, est pieds nus pour l’occasion. Pas évident le jeu de pédales sans semelle. On salue la dextérité. Malgré nos attentes, le groupe d’Oxford mené par Dave Bayley ne va pas s’imposer. Il va rester sage manquant d’audace. Sans doute la chaleur aura calmé les ardeurs des musiciens. Souhaitons-leur de nous revenir au top.

Joe Seaward drummer Glass Animals band batteur groupe stage concert Fnac Live festival 2014 photo by United States of Paris blog

 

Dave Bayley singer chanteur Glass Animals band batteur groupe stage concert Fnac Live festival 2014 photo by United States of Paris blog

Le festival Fnac Live se poursuit ce samedi avec Moodoïd, Mademoiselle K, L’Entourage, Fauve… et dimanche.
Concerts gratuits sur le Parvis de l’Hôtel de ville de la Mairie de Paris

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Live report FNAC LIVE 2014 jeudi : -M- Julien Doré – Arthur Beatrice

“Ça fait du bien un peu de gratuité !” La 4ème édition du Festival Fnac Live a débuté ce jeudi avec en tête d’affiche le showman français number one -M-. Matthieu Chedid a enflammé l’Hôtel de ville de Paris avec une inégalable générosité.

Fnac Live Festival 2014 Parvis de l'hotel de ville musique concerts gratuits paris plages photo by United States of Paris blog

Le public débordait du parvis pour atteindre le Square de la Tour Saint-Jacques à plusieurs mètres de la scène. Au premier rang, une jeune trentaine arbore un t-shirt Labo M dès le premier titre : Mon ego. Qui n’est pas fan du chanteur et musicien hors pair ?
En fosse VIP, les cols blancs invités par le Président de la FNAC, Alexandre Bompard, se trémoussent sur Onde Sensuelle et Océan profitant de chaque seconde de ce concert, comme si c’était le dernier. Dans le public, il n’est pas rare d’entendre à plusieurs reprises :“Je veux les mêmes lunettes !” De toute évidence, il y a du merchandising qui se perd…

M Matthieu Chedid concert Festival Fnac Live 2014 hotel de ville musique modjo tour photo United States of Paris blog

M Matthieu Chedid concert Festival Fnac Live 2014 hôtel de ville Modjo musique Je dis M Mama sam blog United States o paris blog

Voulant symboliser le caractère exceptionnel de cette soirée, Matthieu offre, pour la première fois, une version inédite du titre Le Radeau pour ancrer une touche “d’Orient à Paris Plages“. Il invite la chanteuse libanaise Yasmina Hamdan. Les paroles –  “Tu dors ému face au soleil lascive, docile comme toujours” – ont une résonance particulière quand on sait que le sable prend place sur les quais de Seine.

Après En tête à tête, les deux musiciens de -M- chauffent d’un bon degré supplémentaire l’ambiance à grand renfort de beats. Je dis M et puis le chanteur invite à un relâchement de l’âme en invitant le public à une choré de son cru  pour Mama Sam.
Pas à court d’idées, Matthieu Chedid fait apparaitre 3 cuivres et une danseuse pour un Machistador tonitruant.

Julien Doré et Arman Méliès backstage concert Festival Fnac Live 2014 hôtel de ville love tour musique blog United States of paris blog

À 20h, Julien Doré, seconde tête d’affiche, prenait ses musiciens dans les bras. Un moment rare avant de monter sur scène et de prendre le coucher de soleil en pleine face avec une réelle allégresse – mais protégé par sa paire de Rayban. Premiers mots d’amour : Moi, je paierais pour te revoir, pour te parler de nous (Viborg) suivis d’une dédicace aux intermittents du spectacle. Les tubes s’enchainent et les confettis argentés : Chou Wasabi, Kiss me forever… La setlist ne diffère pas des autres concerts ; ce qui ne gâche pourtant pas le bonheur de retrouver “notre Juju”.

Impressionnant bain de foule sans garde du corps pour le jeune homme aimé de tous qui grimpe l’échafaudage accueillant caméras et poursuites.

En backstage, du beau monde se côtoie entre les concerts : Olivia Ruiz (Fnac Live 2013), Alex Beaupain, l’ami de toutes les stars Dominique Besnehard, Arthur H, une Brigitte, Aurélie Saada, venue seule qui croise par hasard sa partenaire de scène à proximité du bar au bout d’une heure, Sylvie Hoarau. Funny

Karen Marie Orsted Mo Mø Momomoyouth live concert Festival Fnac Live 2014 concert music Hôtel de ville photo by United States of Paris Blog

À 18h50, la furie Mo a galvanisé le public qui cherchait un peu d’ombre. Look décalé et régressif avec 2 têtes de Garfield sur chaque sein. Après un problème technique qui a retardé l’entrée de la chanteuse, le rythme a pris la foule pendant une petite heure. La danoise ne va pas lâcher le public des yeux et de ses différents assauts corporels. Elle arpente le devant de scène, descend dans la fosse avec un charisme assez incroyable. Les téméraires ont eu raison de bien s’hydrater avant d’assister au show.

Ella Girardot from Arthur Beatrice music band concert Festival Fnac Live 2014 Hôtel de ville photo by United States of Paris blog

La révélation de cette première journée a début à 18h05 précisément avec le charme discret de la belle Ella Girardot, chanteuse du groupe anglais, Arthur Beatrice. Le chemisier noué au dessus du nombril, elle s’est laissée porter par le mood de la fin de journée. Son chant nous fait penser à celui d’Hannah Reid, la chanteuse de London Grammar. Le titre More Scrapes nous fait oublier la ville. La pop du groupe nous donne une furieuse envie de nous jeter sans modération sur l’album Working Out dans les bacs.

Le festival Fnac Live se poursuit ce vendredi avec La Femme, Breton, Gaëtan Roussel, samedi et dimanche.
Concerts gratuits sur le Parvis de l’Hôtel de ville de la Mairie de Paris

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Live report : concert DAMON ALBARN aux Nuits de Fourvière – Everyday Robots Tour

Damon Albarn à l’affiche d’un festival est toujours un événement, qu’il soit accompagné des membres de The Good, The Bad and The Queen (2007) avec Blur (Fourvière 2009) ou en solo (Fourvière 2014). Malgré une carrière internationale – il revient d’une tournée américaine – l’humilité et la bonhommie de l’artiste surprennent et emballent les foules tel un dieu du stade.

Damon Albarn singer blur live concert festival Nuits de Fourvière Lyon France Everyday Robots world tour france photo by United States of paris blog

22 heures pétantes extinction des lumières, lancement de la bande-son d’intro pour l’entrée de Damon Albarn et de ses musiciens que l’on devine gesticuler à travers un halo bleuté. Le chanteur lève devant son visage un tambourin avec le visuel de deux mains jointes.

Premier titre, Lonely Press Play, le génie de la pop made in England quadrille le devant de scène, tape dans des mains du premier rang, lève les yeux sur les gradins, sourit, captivant l’adhésion immédiate des spectateurs. Il arbore une croix blanche sur le jean noir pour montrer son soutien à la cause des intermittents du spectacle. Classe.

Look juvénile, Albarn est, avec Ewan McGregor, l’un des rares quadras  sur lesquels les signes de fatigue ne semblent pas avoir prise.

L’artiste se met au piano pour entonner le premier extrait de son dernier album : Everyday robots.
Il asperge généreusement la fosse d’eau à la fin de Tomorrow comes a day, suivit de Slow Country. Il s’arrête pour partager son enthousiasme d’être là pour la 4ème fois à Fourvière : “Amazing !” Et de rajouter que chaque soir a un “mood” différent.

Le set permet d’accueillir de nouveaux membres sur le plateau. Comme ce jeune trompettiste islandais, fils d’une amie du chanteur pour Hollow Ponds et un ensemble de 6 choristes pour El Manana (Gorillaz).

Damon Albarn live concert Everyday Robots tour new album Festival Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blog

Blur aura aussi droit de citer au cours de la soirée, avec une place de choix : un Out of Time au piano seul d’une rare intensité, suivi d’All Your Life.
Albarn file vite prenant le public par surprise, lui qui se préparait à une haie d’honneur de coussins.
L’artiste revient 5 min plus tard, provoque la foule pour la pousser à jeter un maximum de “pillows“. Déluge et délire sur Clint Eastwood (I’m happy) tonitruant.

Damon Albarn singer guitar live concert Everyday Robots Tour Festival Les Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blogPour Mr Tembo, le chanteur devra se mettre à quatre pattes pour déblayer les pédales de son piano. Il rit. Vrai leçon d’humilité.
Les choristes reprennent place sur scène pour ne plus la quitter et accompagner un Albarn qui ne finit plus de magnétiser avec Don’t Get Lost in Heaven et le superbe Heavy Seas of Love – possible titre pour une comédie musicale – qui achèvent une soirée mémorable.

Un accident à la sortie du Théâtre Antique en a choqué quelques-uns : un trentenaire assis sur un rebord parle à sa voisine de Christophe Maé, après avoir reçu la claque Albarn.

Ce samedi soir lyonnais avait débuté avec un ovni, en la personne de Juana Molina. Une quinqua à queue de cheval entourée de pédales pour ses loops et autres platines à boutons. Bidouilleuse de génie, ses rythmes incessants ont dérouté et charmé tout à la fois.

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Damon Albarn en concert au Festival Days Off le 9 juillet à la Salle Pleyel

Il sera de retour à Paris dans le cadre du Festival Les Inrocks 2014 le 12 novembre avec Moodoïd et Ibeyi

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Live Report : concert d’Angus & Julia Stone aux Nuits de Fourvière – nouvel album et Casino de Paris

En avant-première de la sortie de leur nouvel album (le 29 juillet chez Discograph) Angus & Julia Stone s’offrent une tournée d’été passant par La Maroquinerie à Paris, le festival Beauregard et les Nuits de Fourvière. On les retrouvera au Casino de Paris pour deux dates : le 9 et 10 décembre.

Ce vendredi soir, à Lyon, certains hommes osent le port de tongs faisant taire tout risque de pluie, d’autres ne se sont pas changés et portent encore les couleurs de l’équipe de France sur leur maillot ou la joue (soir de match oblige) et plusieurs femmes attendant fièrement un heureux événement prennent place dans les gradins.

Angus and julia stone concert festival nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blog

À 22h30, les Australiens fendent la nuit noire pour un tour de chant d’une rare beauté.
Quelques gouttes viennent distraire les artistes au bout de la 3ème chanson. “Oh shit it’s raining !” lance Julia amusée. À ce moment, plein feu de lumière sur les spectateurs revêtant leur k-way et autre pancho en plastique. “Vous êtes beaux, colorés” confie la chanteuse mutine.
Le set se poursuit avec des moments d’émotion pure, intimes, délicats. Le groupe n’a rien perdu de son aisance à dresser les poils des avant-bras, à nous faire imaginer une soirée autour d’un feu en extérieur ou bord de mer, très loin de la folie ambiante. L’écoute du public est exceptionnelle, accédant à un rythme serein, parfait pour passer une nuit atypique.

Angus and julia stone concert live report festival nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blog

Il est touchant d’être témoins des regards que se portent le frère et la sœur au cœur du concert. Leur complicité n’est pas entamée malgré l’envie de chacun de faire carrière en solo.
Ils sont heureux de partager leurs nouveaux titres et leurs succès en plein air, au cœur d’une nuit lyonnaise définitivement sans étoile dans le ciel.

Le duo arrive aussi à surprendre. En premier avec cette version 2014 de leur tube Big Jet Plane ; nouvelle orchestration et nuances de guitares qui subjuguent. Et ensuite avec la reprise du titre You are the one that I want. La cover du tube extrait du film Grease s’offre un incroyable lifting avec un rythme ralenti, virage slow étourdissant, guitare sèche pour Julia, rieuse.

Angus and julia stone concert festival live nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blogSuivent And The Boys qui atteint les cieux et le premier extrait du nouvel album, Grizzly Bear.
Le groupe part à la fin de la toute première chanson qu’ils ont composée ensemble, Heart Beats Slow avec un “I‘m gonna miss you” de circonstance.
Nouvelle pluie, cette fois de coussins verts – lancés par les spectateurs heureux – qui viennent parfois frôler les artistes et leurs musiciens. Rires et euphorie contagieux.

Retour sur scène pour deux derniers titres. La nuit lyonnaise leur va si bien que Julia et Angus peinent à partir.
Seule fausse note de la soirée, un spectateur en fosse, qui s’est sans doute tromper de soir, lançant à son voisin :”Ils sont mous du genou !” Il n’a certainement pas vu le même concert que nous.

La soirée avait débuté avec le retour d’Emilie Simon. La trentenaire a présenté quelques titres de son dernier opus Mue (Des larmes, Paris j’ai pris perpète… ) et a pioché dans ses précédents albums pour des titres qui égaient le public (Désert, I wanna be your dog…). Un public étonnamment calme, ou calmé par la défaite des bleus.

Concert sage, un peu trop au goût de certains. On avait souvenir d’un peu plus d’audace quand la chanteuse se mettait aux claviers lors de précédents concerts.
Mais ça n’a rien enlevé au charme de l’artiste dont les chansons Menteuse et Quand vient le jour emportent le tempo.
À noter qu’Emilie Simon est l’égérie du styliste Franck Sorbier dont elle portait une de ses créations ce soir.

 

Angus & Julia Stone en concert au Casino de Paris le mardi 9 et mercredi 10 décembre 2014

et en tournée en France à la fin de l’année : Nantes, Fribourg, Lille, Marseille, Caluire et Cuire, Cenon, Ramonville St Agne.

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Le groupe MUSTANG en tournée pour l’album Ecran Total – Interview de Jean, Johan & Rémi

Rencontré un soir de Veillée Foostock à la Cité de la Mode et du Design, les membres du groupe Mustang évoquent avec nous la tournée 2014, l’accueil de leur troisième opus Ecran Total (Arista) très remarqué par la critique, leur dernier coup de coeur musical…
Mustang reprend sa tournée cet automne à Marseille le 7 novembre, avec un nouveau concert à Paris, cette fois au Point Éphémère le 24 novembre.

United States of Paris : La tournée 2014 est-elle différente des autres tournées de Mustang ?
Jean :
Elle est différente dans le sens où on s’est pas mal pris la tête pendant les répét’ pour la préparer. On a, en fait, essayé de trouver des moyens de jouer des arrangements assez complexes. A chaque fois, on peut partir au tempo qu’on veut, on n’a pas d’ordi sur scène. Mais il y a parfois des instruments qui ne sont pas joués par l’un de nous trois de manière ostentatoire et dont on essaie de recréer le son autrement. Notre souhait est de faire de la vraie musique live en mettant le maximum de sons.

Est-ce que les textes d’Ecran Total ont été bien perçus par le public et la critique ?
Jean
 : On ne nous a jamais autant parlé des textes qu’avec cet album. Les ayant écrits, je suis très flatté. Mais j’espère qu’il y a autre chose et que l’on s’arrête aussi sur les mélodies et les belles parties instrumentales.
Mais au final, nous avons été moins surpris que par le passé. Car pour les deux premiers albums, on nous parlait de rockabilly. Le discours qui a accompagné Ecran Total est plus proche de la vérité cette fois.

Etre adoubé par Télérama, c’est grisant ?
Jean 
: Vu comment ils se sont foutus de notre gueule au début…  Ce qui nous amuse c’est qu’ils disent que nos premiers disques n’étaient pas convaincants. Et tout ce qu’ils ont l’impression de découvrir avec Ecran Total existait déjà dans les précédents. Mais nous sommes très contents de ce papier.

Au final, qui a été le plus juste au sujet de votre album ?
Jean 
: Ouest France ! Ce n’est pas forcément les magazines musique pointus qui parlent le mieux de musique. Et je me souviens, quand on reçu la revue de presse, de m’être arrêté sur le papier de Ouest France.
Johan : Sur le site de la Villa Schweppes, Charles Crost a fait un article qui tape juste.
Jean : il faut dire qu’il est très élogieux !

Le partenariat avec la cire à cheveux c’est du pur marketing ?
Jean :
Non, c’est une vraie collaboration avec une marque française qui s’appelle Hairgum, basé vers St-Etienne. On utilisait déjà cette cire et on trouvait amusant de la proposer en merchandising avec un beau packaging.
Johan : On a tout étudié rigoureusement : le parfum, le packaging. On essaie modestement d’élargir nos activités…
Jean : Si on avait le sens des affaires, on serait des DJ, on aurait des laptuks et on gagnerait en une soirée ce que l’on gagne en un an en faisant un show dans un club à Moscou. On fait ce que l’on aime.

La collaboration avec Stéphane « Alf » Briat (qui a collaboré avec Air, Sebastien Tellier…) quelle leçon tirez-vous de lui ?
Jean : Alors qu’il a une culture plutôt 80’s et des sons actuels électro, voire futuristes, il est capable de dire : « arrêtez de vous prendre la tête sur ce morceau, on la joue guitare, basse, batterie. » Il est aussi capable de prendre des décisions radicales.
Johan : C’est quelqu’un qui a une patte.
Jean : On appelle son son : la boule ! C’est, en fait, un faux son mono. Il déteste les effets stéréo avec la guitare d’un côté. Il a donc tendance à faire une espèce de paquet. Parfois les gens trouvent que ça manque d’amplitude et c’est pourtant très intelligent.
Jean : Mais il ne faut oublier Raphaël Seguin, coréalisateur, qui lui est vraiment allé au charbon avec nous. Avec lui on a fait la pré-production, les arrangements. Pour Le sens des affaires, on n’avait au départ qu’une maquette très simple, peu arrangée. Et là, il y avait beaucoup de boulot à faire avec Raphaël. On a empilé pas mal de choses et puis Alf est passé et a écrémé et ça pour plein de morceaux.

Quelle est votre dernière claque musicale ?
Johan
 : Salad Days de Mac Demarco. Le dernier bon disque écouté. Il a un son que tu reconnais immédiatement. C’est un disque avec lequel on n’a pas trop de retard. On le découvre au moment de sa sortie et pas en différé.
Jean : On est un peu saturé de musique électro. Le rap n’a plus de sample ; il est devenu totalement électro. Et Demarco propose le trio guitare, basse, batterie qui fait du bien
Johan : Il fait un album assez roots. Je ne pense pas que son disque lui ait couté des milliers d’euros et pourtant il y a beaucoup de choses qui se passent autour.

Vous avez partagé la scène avec Etienne Daho à la Salle Pleyel en juillet dernier, est-il une référence pour vous ?
Johan :
Ce n’est pas forcément un artiste que nous avons beaucoup écouté. Mais il est une référence. Il est presque l’inventeur d’une certaine pop en français. Les textes sont bien écrits mais ses chansons sont plus portées sur la mélodie. Ce n’est pas de la chanson française.
Et c’est aussi un mec bourré de références avec qui on peut parler de beaucoup de choses comme le Velvet Underground….

Quels liens avez-vous avec Lescop ?
Jean :
On le connaissait avec qu’il ne devienne Lescop, à l’époque de son groupe Asyl. On a joué ensemble. J’ai travaillé sur le morceau Tu mens, avec lui.
J’avais écouté la maquette de son album. Il y avait La Forêt et aussi Je danse. Et j’avais vraiment accroché sur La Forêt. Du coup, quand il nous a demandé de faire une reprise pour un EP de remix, nous avons enregistré ce titre.
Johan : On a aussi des références en commun. Il a été marqué, comme nous, par le punk.
Ce qui peut rapprocher les musiciens, c’est leur histoire commune : leur approche de la musique, comment ils ont découvert tel ou tel son ou artiste… C’est ça qui créé de vrais liens forts.
Jean : Il a réussi à mettre en valeur le côté européen de sa musique. Ses références en interview, comme les avions de la première guerre mondiale, Marlène Dietrich… Alors que la new wave c’est totalement européen, anglais.

MUSTANG en concert en novembre à :

Marseille, Le Poste à Galène, le 7
Macon, La Cave à Musique, le 8
Lens, Médiathèque Robert Cousinle 18
Paris, Point Éphémère, le 24
Toulouse, le Metronum, le 27
et
Saint-Germain-en-Laye, La Clef, le 12 décembre

Télécharge gratuitement le titre Je vis des hauts sur la page FB de Mustang

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Concert : Julien Doré emporte les Nuits de Fourvière dans son Love Tour / à suivre le Grand Rex à Paris

Soirée sold out depuis plusieurs semaines, le concert de Julien Doré ce vendredi a fait se lever une fosse entière et fait frissonner des milliers de coeurs aux Nuits de Fourvière. Le Love Tour qui parcourt la France et les festivals va être marqué durablement par cette étape lyonnaise. La preuve par un tweet : “Difficile de trouver le sommeil après le plus beau concert de ma vie. Merci !!”

Tout de noir vêtu, gilet noir sur chemise noire, Julien Doré fait son entrée sur la scène du Théâtre Antique de Lyon la nuit tombée.
Le dandy sait ménager ses effets quand il s’avance devant son public impatient. Pas feutrés, doucement, il prend la mesure de la pleine hauteur des gradins, foulant le tapis au sol, et retrouvant son micro.

Invitation au rapprochement avec le premier titre de la soirée, Viborg : “Viens, je m’envole, le soleil s’éteint”.

Les cris du public féminin ne doit pas masquer pour autant l’adhésion du chanteur sur ces nombreux hommes aussi attentifs que leurs voisines.

Très vite, Julien Doré manifeste son soutien aux intermittents du spectacle avec quelques mots clairs, sincères et efficaces. Remerciant au passage son public de si bien “habiter le lieu.”

Le show reprend avec de nouveaux mots d’amour : Hôtel Thérèse, Habemus Papaye, London nous aime… Des textes qui font rêver certains, certaines à un amour d’été passé ou à venir. Les attentions du chanteur envers son public – un salut de la main à destination des gradins, le regard foulant les beaux visages de celles et ceux qui sont venus – font exulter et touchent aussi.

À plusieurs reprises, le dandy motive la foule, poussant des “Allez”, pour faire chanter ou battre la mesure. Avec une seule idée en tête, faire se lever une fosse assise sans doute un peu trop sage à son goût.

Et Chou Wasabi lui donnera raison. “I love you less and less” emporte la partie et fait se lever en un seul mouvement les plus irréductibles lovés dans leur siège. Suivant l’engouement général, les gradins se dressent à leur tour pour se dandiner.
À partir de ce moment, le public ne va plus lâcher la rythmique et l’élan généreux de l’aimant Doré. Kiss me forever

L’artiste a un don inné du jeu. Qu’il soit de dos, avec de petits mouvements du bassin ou de face quand il s’agit d’ouvrir quelques boutons de son pantalon pour ranger sa chemise. Un garçon bien élevé. La classe.

Halte à Palavas puis le tube Paris-Seychelles qui nous envoie loin très loin, la fosse chante en cœur. Le titre joue les prolongations pour permettre au chanteur de monter dans les gradins du Théâtre et de monter sur le toit de la régie. Son but : balancer un bon lot de confettis dorés balayés par le vent.

Le temps passe vite. Le très beau On attendra l’hiver… les derniers titres et un déluge de coussins qui, cette fois, privilégient la scène plutôt que le ciel étoilé. Devant le chanteur et ses musiciens subjugués, les coussins envahissent littéralement le tapis de scène formant un matelas confortable.

L’artiste revient pour Mon Apache. Il peine à quitter la scène avec ses acolytes barbus, à l’exception du guitariste Arman Méliès récemment imberbe. Difficile de s’extraire de l’attraction de ce lieu “plus magique que nous” qui rend impressionne et rend modeste.
Un dernier titre, Paris-Seychelles au piano et repris par le public. Fourvière vibre dans un incroyable diapason.
Difficile aussi de trouver le sommeil pour nous après un tel coup au cœur.

Peu de temps avant, la soirée avait débuté par un rêve exaucé. Celui de la chanteuse Maissiat de retour dans sa ville après avoir “passé 20 ans entre Garibaldi, Guillotière…

Celle qui rêvait de se produire à Fourvière a mené un set court et poétique avec un talent rare, tour à tour derrière le piano ou face au public.

Vraie belle découverte que les tropiques de la jeune artiste qui fêtera ses 32 ans dans quelques jours.

Les Nuits de Fourvière se poursuivent jusqu’au 2 août.
Le Love Tour de Julien Doré fait la tournée des festivals avec le FnacLive 2014 le 17 juillet
3 soirs à l’Olympia (du 15 au 17 novembre 2014) sold out
Le Grand Rex, le 4 mars 2015 

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