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Live-report Concert LESCOP à la Gaîté Lyrique avant la Cigale – La Forêt, bis repetita, et tournée

Pour ce premier live parisien de l’année 2013 et avant un concert à la Cigale, LESCOP, la révélation française  – en Français dans le texte – la plus jubilatoire de ces derniers mois, s’offre le cadre capitonné de la Gaîté Lyrique.
Histoire de tâter de sa superbe après une tournée américaine aussi surprenante qu’éreintante – un extrait du périple est à lire dans le Magazine Roadie.
Un concert sold out en guise de teaser pour les premiers festivals de saison – Le Printemps de Bourges en tête – et la tournée qui s’annonce à rallonge et estivale.

Un premier constat s’impose: tous les styles vont aux concerts de Lescop !
Dans la fosse, ce samedi soir, le gominage-cabotinage capillaire le dispute au bicolore et à la double longueur (dégagé sur l’oreille gauche et en broussaille sur la droite), photos à l’appui.
Au milieu de cette faune bigarrée et sage, une cravate de working-man vient de se perdre aux abords d’un total look survêt version bad boy graffeur, qui dit pardon aux demoiselles.

Certains ayant peur d’attraper froid – ou de perdre une partie de leur vestiaire dans le dance-floor – remettent leur blouson à l’approche de la scène.

Des chaussures à paillettes de lolita trentenaire ont été aussi aperçu en bord de scène.


21.30. Paris s’endort en guise d’effeuillage. Le rythme gagne les rangs.
Plus trop envie de parler à son voisin. Les yeux veulent déceler du mystère de l’artiste devant qui tout le milieu sa pâme.
Il y a ceux qui avaient misé sur son potentiel à la première écoute de La Forêt et les autres, qui ont pris le train en marche. Alors que la fumée prend ses quartiers sur scène, le visage du chanteur s’estompe, se dédouble, permettant toutes les projections.
Son profil semble plus doux que celui de l’EP et de l’album. Avec Ljubljana une drôle d’impression d’un retour doucement ludico-mélancolique in the 80’s, époque Les jeunes gens modernes, Jacno, Marquis de Sade et les autres. Brouillard pour le titre Los Angeles. Et là, comme une évidence, le profil du chanteur magnétique prend des airs de Brian Molko de Placebo, époque sobriété capillaire.

Très vite, une petite pépite, un cover surprenant et qui n’arrive pas en fin de set, comme trop souvent.
Pour l’introduire, l’artiste évoque son amour de jeunesse pour la chanteuse, une certaine Muriel Moreno. Le titre: Quand les champs brûlent de Niagara.
Doux et planant.
Suit le duo avec Dorothée de Koon pour Le mal mon ange.
Il faudra attendre la charge obsessionnelle et sensuelle de La Nuit Américaine pour que les mains claquent.
La Gaîté prend en cet instant un air de club avec débardeurs et pulls noués à la taille, effaçant les derniers atours de l’hiver.
Joy Division et New Order nous reviennent en mémoire comme des flashs.
Un coup d’Hypnose et vient le tube qui ne quitte plus aucun Lescop addict: La Forêt. Nouvel hymne de la jeunesse branchée et des trentenaires en mal d’euphorie musicale.
L’instru joue les prolongations mais, pour beaucoup d’entre nous, c’est trop court. Lescop ne fatigue pas de répéter ce titre devenu une vraie rengaine générationnelle.
Avec notre iPod, on remettrait restart direct.

Un rêve durcit la boîte à rythmes. Le réalisateur François Ozon, cabotin et chewing-gum en bouche, a trouvé son maître ès musique électro-pop.
Le titre laisse place à un silence admiratif, presque inquiétant pour le chanteur. Des exaltés donnent de la voix: Formidable! ou Fais-nous rêver! L’onirisme se fera avec Le Vent. Retour au noir. Premier Rappel.
Le set se termine avec une chanson pour amoureux, Slow Disco, et de l’efficace Tokyo la nuit.
Fin de partie. Alors que deux garçons s’échangent leur 06 sur l’Iphone de l’autre en sortant de la salle, Lescop crée la surprise en revenant.
Les applaudissements des plus tenaces ont eu raison de la motivation du chanteur à prolonger le bain. Descente de scène, début de chanson cette fois bien calé au milieu du public.
La Forêt en bis repetita et feutrée.
Dernier moment de complicité avant grosse tournée et grande salle parisienne à venir.
Joseph d’Anvers n’a pas quitté la salle. Son sourire laisse deviner que le son de ce soir était à sa mesure.
En retrouvant la fraîcheur de la nuit, on se prend à rêver à une reprise par Lescop d’un titre de Jacques Demy pour la prochaine compil des Inrocks.
Les Demoiselles de Rochefort en version dark et électro, ça le ferait.Et la première partie ?
Du Lescop tout craché! – mais pas forcément dans le mauvais sens du terme. Un Lescop plus noir et désenchanté.

Mort à Vegas, Alerte aux Zombies, les amours du passé… Les textes ont une mélancolie tout adolescente.
AV pour Adrien Viot a une place de choix sur l’affiche car petit protégé du chanteur et aussi coauteur de Tokyo la Nuit.
D’une redoutable sobriété, le chanteur arrive à convoquer toutes ses influences new wave pour des morceaux calibrés.
A suivre en tournée.

LESCOP en tournée et en quelques dates:
Printemps de Bourges
, le 26 avril
Les Nuits Botanique à Bruxelles, le 9 mai
Art Rock à Saint-Brieuc, le 17 mai
La Cigale, Paris, le 21 mai

Spéciale dédicace à mon père qui m’a fait découvrir Lescop, bien avant Les Inrocks !

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MUSIQUE : l’atelier de PATRICE MOULLET, rencontre avec l’artiste et concepteur sonore – savant fou musical VIDEO

A l’occasion de la 2e édition de Paris Face Cachée, notre équipe a voulu titiller son oreille musicale.
Rendez-vous était donc pris dans le quartier de La Défense pour rencontrer Patrice Moullet, créateur de l’ALPES – Atelier d’Expérimentation Musicale.

Cachée dans les entrailles du parvis de La Défense, la tanière du musicien-compositeur-créateur est un véritable atelier d’artiste :
machines gigantesques et étranges, ordinateurs de toutes les générations,  câbles au sol, formes colorées non identifiées et échafaudages pour équilibriste en herbe…

L’homme, très avenant, nous raconte brièvement son parcours:
des études musicales classiques, une goût prononcé pour la guitare, une révélation à la fin des années 60 avec  la découverte de la musique électro-acoustique et le début de la conception d’instruments originaux.
En 1982, sa vocation prend un autre virage  pour se consacrer à la création  de nouveaux instruments et sculptures sonores avec un axe majeur: les nouvelles technologies en plein développement.
Et c’est notamment grâce au système MIDI, sorti en 1983, qu’il arrive  à créer ses machines.

Le Percuphone – créé dans les années 70 – est le premier instrument a être amélioré par le système MIDI et
sera le préalable à une longue série de créations.

Pour des  installations monumentales au Grand Palais à Paris, il conçoit la colonne, la roue et les trompes hydrauliques – que nous avons pu voir en plusieurs détails étant trop imposantes pour être remontées dans son atelier.

La Surface Triangulaire Inclinée qui peut prétendre être l’ancêtre des tapis de danse pour nos consoles de jeux modernes.

La Stretch Machine ou encore le premier prototype de ce qui deviendra l’OMNI : instrument caméléon qui s’adapte en fonction des publics et des lieux.

Ce dernier a mis 23 ans à atteindre sa forme définitive et bien qu’il soit un concentré de technologie tant au niveau du design que des matériaux utilisés –
disposant d’une banque de 20 000 sons – il utilise toujours le système  MIDI qui est encore, pour Patrice Moullet
la meilleure interface de communication instrument numérique-machine.

Alors ça donne quoi comme musique toute ces machines ?
Sans être péjoratif, et pour ceux qui ont été bercés par les sonorités des années 80, on se retrouve plongé dans le meilleur de Vangelis, OMD, des groupes électro-pop et même des sonorités à la Jean-Michel Jarre période Oxygène ou Equinoxe.
Des sonorités chaudes, douces et parfois percutantes qui fleurent bon le mélange des 70’s et 2010 ‘s.

Pour les amateurs de sonorités électroniques, c’est un véritable bain de jouvence. Et c’est sans compter la disposition spatiale des enceintes qui font la part belle à la quadriphonie – la répartition du son dans l’espace.

Cela donne une petite madeleine de Proust sonore combinée au plaisir de faire partie de l’expérience car les visiteurs sont invités à jouer de ces instruments.
D’ailleurs certaines créations ont plus de succès que d’autres:  l’OMNI a plus de testeurs que la Surface Triangulaire Inclinée qui met en jeu tout le corps, nécessitant une danse pour faire lien avec la machine.

Il est tant d’entendre les sons des incroyables machines de ce créateur hors norme avec notre dernière vidéo:

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Prochain rendez-vous de Patrice Moullet avec le public pour Fractales, performance de danse autour de l’OMNI
du 14 novembre au 2 décembre 2013

à la Maison des métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris

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PAR HASARD ET PAS RASE, spectacle cabaret au Théâtre Le Monfort – Interview de Philippe Duquesne

Philippe Duquesne vient de quitter la troupe du spectacle d’Edouard Baer, A la Française, à l’affiche du Théâtre Marigny, pour rejoindre le Monfort dans le 15e.

Depuis le 18 décembre, le comédien s’installe rive gauche pour passer les fêtes avec Par hasard et pas raséun spectacle cabaret théâtro-musical. L’occasion de camper le chanteur Franky accompagné de son orchestre, pour un concert avec des titres de Gainsbourg. Ce qu’il va chanter va faire écho à sa propre vie, dans ce tour de chant où humour et émotion seront à l’honneur.
Ce spectacle est, de l’aveu même du comédien, aussi un hommage à ces groupes de province, inconnus mais qui font des choses de qualité, en version originale ou en reprises.

L’équipe d’United States of Paris a eu droit à un face-à-face avec le comédien et créateur du spectacle avant la première.

Exclu United States of Paris !

United States of Paris: Quel a été le déclic pour ce spectacle?
Philippe Duquesne: J’ai toujours aimé Gainsbourg. Depuis mon plus jeune âge. Le premier 45 tours que j’ai acheté avec mon argent de poche c’était  L’ami caouette avec Le Cadavre exquis en face B.
Je l’ai aussi très souvent imité. Si bien que quand j’ai fait partie des Deschiens, Jérôme Deschamps m’a naturellement demandé d’en faire un sketch. Je ne voyais pas trop le rapport avec la troupe, mais je l’ai fait.
Et puis j’ai été invité au Festival Beaubourg la Reine à l’occasion de la carte de blanche de Sophie Pérez et Xavier Boussiron. Je ne me voyais pas faire un monologue d’une heure. Je leur ai donc proposé de faire un concert d’une heure avec des chansons de Gainsbourg accompagné par des musiciens, sans jamais avoir chanté avec eux, ni même connaître toutes les paroles des chansons.
Au final, on a répété deux fois deux heures. Ca s’est joué moitié impro, moitié mis en scène.
Et le public est venu en nombre. 

USOFP:  Qu’est-ce qui a plu au public? 
P.Duquesne: Le côté déconnant du spectacle et la qualité des musiciens. A mon grand étonnement, je me suis aperçu que le public ne connaissait pas toutes les chansons de Gainsbourg ou très mal. Et c’est ça qui a été le déclencheur du spectacle Par hasard et pas rasé. Car le Gainsbourg qui me plait, c’est celui d’avant Gainsbarre, la période L’Homme à la tête de chou ou encore Variations sur Marilou. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer L’ami caouette!
Le retour du public m’a vraiment surpris. A la fin, on me disait: “je ne connaissais pas ce titre”. Alors que pour moi, c’était une vraie évidence.
Et je me suis dit: je sais pourquoi je veux en faire un spectacle. Y’a urgence! On ne peut passer à côté de petites perles, des bijoux de textes et de mélodies, comme celles que j’interprète.

USofP: Quelles sont ces chansons inconnues ou rares que nous pourront retrouver dans ce spectacle? 
P. Duquesne: La Poupée qui fait (pipi caca). Par hasard et pas rasé, plein de gens ne la connaissent pas, Intoxicated man, Dépression au dessus du jardin, la plus belle chanson jamais écrite.

UsofP: Quelles sont les chansons de Gainsbourg qui te touchent encore?
P. Duquesne: J’aime beaucoup Jane B. qui est très simple, très belle et émouvante. Elle est interprétée par une de mes partenaires-choristes dans le spectacle. Dans un autre genre, qui était aussi une très grande joie en répétition, car je ne pensais pas pouvoir la faire: Variations sur Marilou, une chanson de 8 minutes, sur la masturbation féminine. Tellement bien écrite que c’est de la poésie. Je rêvais de cette chanson pour le final du spectacle. Mais je ne pensais pas que ce serait possible avec cette formation jazz (piano, contrebasse, batterie) alors qu’elle est plus électrique.
J’ai demandé à mon pianiste et Joel Bouquin mon arrangeur. Deux jours, ils m’annoncent qu’ils sont prêts. On s’est lancé. Et ça a été le plus beau jour de répét’: le premier jet était le bon, une vraie montée. On en avait la chair de poule.

UsofP: Quel est le point de caractère qui t’inspire le plus grand respect?
P. Duquesne: Il y a une très grande élégance, et une très belle tenue en Gainsbourg, contrairement à ce qu’il faisait croire. C’était un gamin aussi.

UsofPEt niveau musique?
P. Duquesne: Ca parait simple, mais c’est très chiadé au final, sans en avoir l’air. J’adore ça! Un côté: et je vous emmerde! (rires). C’est le mélange et le contraste qui font sens chez Gainsbourg: l’élégance, la tenue de fond et la nonchalance apparente. Il y a un côté très English.

© Philippe Delacroix

UsofP: Peux-tu nous présenter ta collaboration avec Camille Grandville?
P. Duquesne: Je ne suis pas chanteur, c’est donc la première fois que j’interprète un chanteur qui dirige un groupe de musiciens, comme si c’était un live.
C’est pour cela que j’ai demandé à la comédienne Camille Grandville pour qui ce sera sa première mise en scène. Je me laisse faire. Elle a des idées que je n’aurais sûrement pas eues.
Elle apporte un point de vue féminin sur Gainsbourg, en faisant ressortir la poésie des textes. Le retour du public l’a confirmé. Certains m’ont dit: ” nous n’avions jamais entendu les textes comme cela.”

UsofP: Quel message personnel t’a le plus touché en sortant de scène?
P.Duquesne: Quelqu’un m’a dit: “je l’ai vu ce soir, sur scène”. Alors que je n’imite pas Gainsbourg!
Les gens sont touchés, et ça je ne m’y attendais pas du tout. Car c’est un spectacle drôle… c’est l’histoire de Francky !
Et j’ai été touché de savoir qu’ils ont été touchés. Alors que je ne l’ai pas fait exprès! car d’habitude on calcule nos effets.

UsofP: Tu es à l’affiche d’A la Française depuis septembre. 3 mois d’Edouard Baer, ce n’est pas un peu excessif?
P. Duquesne: Certains spectateurs ne le croient pas mais un spectacle de Baer c’est très bien calé. Par contre, il faut le laisser en toute liberté. Il s’amuse comme un fou dans ce spectacle qui est réglé. Son talent est là. Ce n’est pas la reproduction qui l’épanouie.
C’est ce côté foutraque, me rappelant les Branquignoles, qui me plait. J’y vais tous les soirs avec plaisir, car nous formons une bande depuis plusieurs années.

Et puis, pour la confidence, le spectacle est bien mieux maintenant qu’au tout début, car le spectacle évolue. Il y a donc toujours un enjeu pour nous, comédiens. 

UsofP: Pour finir, un adjectif pour Gainsbourg?
P. Duquesne: Classieux !
UsofP: Et un pour ce spectacle?
P. Duquesne: Surprenant ! 

L’exclu UsofParis: Régine pourrait faire une apparition sur la scène du Monfort. Mais le plus impressionnant, serait aussi la venue d’un autre chanteur culte, que Philippe Duquesne ne préfère pas citer pour ne pas être trop déçu.

PAR HASARD ET PAS RASE
du 18 décembre 2012 au 19 janvier 2013

De Camille Grandville et Philippe Duquesne
Spectacle-concert: possibilité de restaurant en cabaret

Le Monfort  

106, rue Brancion 75015 PARIS

 

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Live-report PULP back in Paris – concert au Festival Les Inrocks à l’Olympia

Dernière soirée pour le Festival Les Inrocks 2012.
Ce mardi, l’événement musical de l’automne parisien s’offre un retour à la britpop des plus cultes.

PULP à nouveau réuni pour un live unique à Paris.
21 ans après le tout premier concert à La Cigale, Jarvis Cocker et ses acolytes nous replongent dans les 90’s.

Dans un Olympia sold out en quelques minutes, il y a ceux qui pensaient que le groupe n’avait pas composé de plus grands tubes que Common People ou Disco 2000, et il y a les autres, les fans des années 80, précurseurs d’un goût pour les textes délicieusement dépressifs du groupe.

 

Après une première partie électro et masquée en la compagnie de Tristesse Contemporaine, un laser vert fait défiler des phrases en français dans le texte pour chauffer la salle.
Qui êtes-vous? Salut! C’est cool! ou encore On ne veut pas de problème, c’est tout!
Autant d’énigmes que nous pensons résoudre au cours live.

A 21h piles, Jarvis Cocker, le leader du groupe entre en scène chargé d’une féroce envie de prendre son pied.


Talonnettes, lunettes et coupe de cheveux improbable.
Il fait sienne la scène, armé de son micro filaire un peu à la manière d’un Claude François old school, avec un Do you remember the first time? de circonstance.

Ne tardant pas à quelques échanges en français – car Jarvis foule le sol parisien depuis plus de 10 ans – il avoue sans pudeur qu’il lui faudrait sans doute “visiter un coiffeur”  prochainement.
Il s’inquiète aussi de l’état de son public: Vous avez faim? …. Faim de Musique?
Cris du public! La mezzanine n’a plus envie de s’asseoir.

Après une série de titres pulsés tels Pink Glove, Razztamazz, Something ChangeDisco 2000 vient resserrer les amoureux entre eux.
Un garçon à foulard descend du balcon à toute trombe pour un déhanchement solitaire très  twist.

Pour celles et ceux qui n’ayant jamais vu Pulp en show, l’étonnement est à son comble en découvrant un Jarvis Cocker exalté, provoc, osant quelques poses dont Madonna ne pourrait pas renier la paternité.
Et tout ceci devant les yeux amusés de sa mère, au premier rang de la mezzanine.
Une mère inspirée qui fête ce même soir ses 70 ans.

En quelques deux heures de frénésie sonores, le groupe nous quitte avec l’évocation d’un Bruno Coquatrix, autoritaire, ne permettant pas une dernière chanson pour la route.
On apprend sur le site setlist.fm qu’un vingtième titre était en bien prévu: “Play Hard”

 Setlist PULP à l’Olympia:

Do You Remember the First Time?
Pink Glove
Razzmatazz
Something Changed
 Disco 2000
Sorted for E’s & Wizz
 F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E.
Acrylic Afternoons
Have You Seen Her Lately?
Babies
Help the Aged
This Is Hardcore
Sunrise
Bar Italia
Common People 

Rappel 1:
Countdown 
Little Girl (With Blue Eyes) 

Mis-Shapes 
 
Rappel 2:
Live Bed Show

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EVENEMENT Blog Party #2 et lancement du bar éphémère créatif with From Paris le jeudi 8 novembre

Qui a dit qu’il y avait de la concurrence dans l’air entre les bloggeurs parisiens?

Que les membres du jury des Golden Blog Awards, catégorie Paris – pour laquelle notre blog concourt – en soient témoins: l’équipe d’United States of Paris est heureuse de s’associer avec From Paris pour la seconde édition d’une soirée événement et festive:

LA BLOG PARTY

Rendez-vous tous et toutes, bloggeurs du dimanche ou bloggeuses frénétiques, followers de tout bord, le jeudi 8 novembre 2012 à partir de 19h au 62, rue Quincampoix dans le 1er.

Cette soirée de rencontre et complicité marquera aussi le coup d’envoi du bar éphémère créatif From Demory Paris qui vous accueillera jusqu’au 5 janvier 2013 pour des expos, des événements live, DJ sets, des rendez-vous girly ainsi que des projo surprises.

On vous en dira bien sûr beaucoup plus sur les toutes les bonnes intentions à venir et tous les détails sur la déco du lieu créée tout spécialement.

Bref: venez nous rejoindre jeudi soir et follow us pour avoir toutes les news.

Event Facebook: https://www.facebook.com/events/286645621454481/

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Interviews Vienna in Paris: BERNHARD FLEISCHMANN & MONSTERHEART @ La Flèche d’Or

L’Autriche à Paris!

Têtes d’affiche de la soirée Vienne mon Amour à la Flèche d’Or, il y a quelques jours, Bernhard Fleischmann et Monsterheart ont partagé un moment complice avec l’équipe, avant l’arrivée du public.

Quelques heures avant de monter sur scène le compositeur électro connu pour ses musiques de films Bernhard Fleischmann revient sur ses inspirations et son travail sonore.

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Monsterheart, est un peu plus farouche. Timide, elle prononce quelques mots en Français.
Il faut l’amadouer pour l’interroger sur son premier EP et son rapport à la France.
Ce soir, elle ne chantera pas. Ce sera DJ session pour chauffer la salle.
Une excellente raison de souhaiter son retour à Paris au plus tôt.

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Merci à Boogie Drugstore – Super! et la Flèche d’Or

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Concert de Björk aux Nuits de Fourvière : après Nîmes, réjouissante étape Lyonnaise du Biophilia Tour 2012

 Björk pose ENFIN ses valises à Paris pour présenter au plus large public son projet Biophilia.
Des concerts exceptionnels donnés à l’Ile Seguin sous le chapiteau du Cirque en Chantier pour les premières dates (les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013) et au Zénith de Paris (le 5 et 8 mars 2013)
L’été dernier, la chanteuse islandaise nous avait gratifiés d’une mise en bouche à Lyon.

Retour en images sur l’événement!

Le dernier concert de Björk à Lyon remonte à la sortie de l’album Vespertine. Elle se produisait alors à l’Auditorium avec un orchestre symphonique.
Depuis 11 ans, le public lyonnais se désolait d’attendre son retour.

C’est dire que ce samedi soir au Théâtre Antique, le public est impatient de retrouver l’univers électro-organique de la chanteuse islandaise.
Les annulations de date, les rumeurs d’une faiblesse vocale et les retours du premier concert français à Nîmes critiquant le manque d’échange avec le public, et toujours la crainte de la pluie, étaient de mauvais augure pour cette date au cœur des Nuits de Fourvière.

Les rares fans qui espéraient croiser la star lunaire lors des balances ont du revoir leur attente. La belle a attendu que les visiteurs du site romain sortent pour répéter Heirloom avait ses 2 musiciens et choristes déjà sur scène.

21h piles. Comme à son habitude, Björk fait une entrée spectaculaire non avec force d’effets de lumière ou d’éclats pyrotechniques. Suivant l’arrivée de ses choristes grimées, c’est par le simple choix de sa tenue de cette scène qu’elle ménage à nouveau ses effets.

Apparition surréaliste, en perruque à la Divine, dragqueen préférée du cinéaste John Waters, dans une robe bleu agrémentée de protubérances sur ressort.

Deux premiers titres, et le rang des VIP compte sa première défection en la personne de l’acteur français André Wilms.

Difficile de ne pas remarquer que les titres de l’album Biophilia ne secouent pas les gradins et poussent parfois à de curieuses envies de regarder le ciel s’assombrir au dessus de soi. L’ennui est parfois palpable. Mais le public attentif ne ménage pas son accueil en applaudissements généreux.

Les classiques éprouvés des anciens albums permettent d’exalter l’énergie retenue sur les derniers titres surfant dans une abstraction cosmique difficilement saisissable à la première écoute. Ainsi Hunter, Hidden Place, All is full of love, Heirloom ou Joga trouvent une nouvelle saveur avec le chœur de jeunes filles.

Et puis, un appareil de torture descend sur scène. C’est le Tesla Coil, machine qui envoie une décharge électrique contenue, mais visuelle et sonore et utilisée comme instrument de musique. Spectaculaire.

Phénomène rare, la chanteuse est joueuse. Elle danse, remue volontiers des fesses, dos au public. Pour le coup, les seuls signes apparents de sa fatigue seraient le nombre de tasses de boissons chaudes et les deux sprays nasaux sur scène. Quelques « Merci bien » ponctuent le tour de chant.

Seul regret : que les yeux de la chanteuse soient un peu trop concentrés sur les deux écrans prompteurs, dont leur seul présence permet de calmer une nervosité durable.

Au rappel, la tension des poils sur les avant-bras des fans est palpable. L’elfe venu du froid offre un moment de grâce pure avec une version de One day en acoustique. Accompagnée du percussionniste au mille talents, Manu Delago et de son instrument Hand, elle opère un savoureux ballet vocal aérien. Poussant l’audace en demandant au public de siffler en chœur.

Dernière demande pour le titre Declare Independence: « Last song. I ask you to sing with me.»

Nouvelle pluie de coussins à Fourvière, de couleur verte cette année.
Public sur un nuage à la sortie du concert.

BJORK en concert à PARIS en 2013

Cirque en Chantier les 21, 24, 27 février et 2 mars 2013
Zénith de Paris les 5 et 8 mars 2013

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Concours: deux invitations à gagner pour la soirée VIENNE MON AMOUR à la Flèche d’Or le 14 juin

Ça fait plus d’un an que l’équipe d’United States of Paris va à la rencontre de nos hôtes étrangers de passage dans la capitale.

Elle ne peut donc pas manquer de partager avec ses fidèles lecteurs, la soirée Vienne mon amour!, le 14 juin à 19h30 à la Flèche d’Or.

Vous seriez surpris que la vibe ne vient pas que d’Angleterre ou de Belgique et que des sonorités à sensations peuvent aussi naître au coeur de l’Autriche.
Sur une même scène, vous pourrez goûter au charme feutré de Clara Luzia, aux accents joyeusement rétro 80’s de Ginga et l’apesanteur made in Bernard Fleischmann, compositeur de musique de films.

L’équipe en pince déjà pour l’artiste MonsterheartÉtrange personnage psychédélique, passionné de photos vintage. Matez sa page fb

Votre curiosité est piquée au vif? Vous ne pouvez plus résister à l’appel de Vienne du 14 juin?

Une seule chose à faire pour gagner votre invitation pour deux à la Flèche d’Or, envoyez-nous un mail convivial avec votre nom et prénom à: usofparis@gmail.com

Concours terminé.
Bravo à François! 

Pour augmenter vos chances, likez la page FB du Blog.

Merci à Boogie Drugstore
et
Jeux concours gratuits

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MUSIQUE – nouvel album de BERTRAND BURGALAT : Toutes Directions et dérisions dehors

C’est le Printemps! Et Bertrand Burgalat, n’a pas hésité à sortir son nouvel opus, Toutes Directions, en cette saison qui manque parfois de dérision.
Certes, il y a bien Sebastien Tellier qui lance la promo de My God is Blue, mais ses nouvelles facéties vont-elles nous attendrir?

Les beaux jours reviennent et la suffisance parisienne aussi: “T’as vu mes pecs sous mon tee-shirt acheté chez Colette? J’y ai passé tout l’hiver dessus.”
“Je te capte même pas sous mes sunglasses Marc Jacobs.” Sans compter la nouvelle mode pour les Louboutin homme. La semelle rouge sous la basket, c’est moins glam que sous un escarpin talon haut, accompagnant une cuisse épilée de près.

Dans ce dédale de précieuses ridicules 2.0., l’invitation “Danse, danse, la vie se danse” (Bardot’s Dance) de sieur Burgalat tombe forcément à pic.
On a tous en nous un peu de légèreté à revendre. Et quand les accords sonnent aussi bien, notre estime pour le genre humain s’en trouve soudain rafraîchi.

Introspection spatio-nébuleuse à travers un Voyage Sans Retour et une Sentinelle Mathématique. Amour en slowmotion avec Berceuse et Dubai my love –  saviez-vous que la capitale des Emirats arabes unis avait détrôné Paris en matière d’ouvrage romantique? Fallait oser.

L’esprit furieusement décalé de cet artiste protéiforme et producteur au flair certain ne gâche en rien la qualité des compositions.
Bien au contraire, l’accompagnement musical est un régal de dentelle fine et classe. Pas étonnant que le titre de l’album soit un instrumental et non une chanson. Un autre pied de nez complice avec l’auditeur qui prêtera toute attention à ces créations.

Sinon, ça ne vous surprendra certainement pas si on trouve des accords très eightie’s dans la dernière création de Mister Burgalat. La Rose de Sang et Réveil en Voiture en sont de parfaits exemples. Un revival délicat et réjouissant qui réchaufferait les oreilles du froid électro ou de la fadasse bouillie que nous réserve la variété française.

Croisé, quelques jours avant la publication de ce billet, devant le bureau son label Tricatel, Bertrand B. affiche un sourire timide mais contagieux.
Il est surpris par autant d’attentions, lui qui était plus habitué à des piques en son endroit qu’à de sincères déclarations.
Toutes directions augure-t-il un nouveau rapport aux journalistes des pages et chroniques musique de nos magazines et radio?
Les Inrocks n’ont en tout cas pas raté l’occasion d’un rendez-vous avec l’artiste.

Toutes Directions de Bertrand Burgalat
En CD, Vinyle édition luxe ou édition sérigraphiée
Tricatel

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Livereport: Thea Hjelmeland en concert au Nouveau Casino – Premier album Oh! The third..

Une Norvégienne à Paris. Un mois après la sortie de l’opus Oh! The ThirdThea Hjelmeland nous présente son premier album aérien et inspiré.

Avant ce rendez-vous officiel, nous avions croisé l’artiste au Ciné 13, en première partie du chanteur Greenshape. Seule en scène avec ses instruments à cordes (guitare, banjo, ukulélé, mandoline) elle n’avait pas manqué de nous impressionner. La solitude était le plus bel écrin pour cette voix capable de délicieuses audaces.

Ce dimanche, au Nouveau Casino, journée nordique. Après une sélection de courts-métrages, les spectateurs bien installés dans leurs transats ont goûté à la douceur d’une délicate rencontre musicale.

Thea, tout en rose, savoure sa première date parisienne en compagnie de son band. Un batteur et un contre-bassiste venus du froid lui offrent un cadre propice à de belles envolées.
Sa musique peut être d’une lumineuse mélancolie avec All the times, mais aussi épurée à l’extrême avec Age.

Alternant français et anglais pour partager les sources d’inspiration de ses textes, sa discrétion entre les chansons surprend en comparaison de la force qu’elle déploie sur des titres comme: Ladies. Il n’est pas rare que notre oreille soit séduite par des accents un peu jazzy dans le folk revigorant de la jeune chanteuse.

Cependant, sa blondeur nous trouble tout au long du show. Cachée par ses instruments et le pied de son micro, on croit deviner des traits communs avec l’actrice américaine Uma Thurman, alors que la couverture de l’album lui découvre une ressemblance avec Tilda Swinton.

La distance visuelle s’altère enfin quand l’artiste se lève pour un conte norvégien. Seule, a cappella. Première initiation à la musicalité du norvégien. Dépaysant.

Puis un dernier titre pour finir. Une dernière impression de redoutable puissance. It’s too late commencerait comme une petite ballade pour endormir un enfant, une ritournelle tout en retenue.
Progressivement, le morceau prend une montée vertigineuse. On ne s’attend pas à être emporté par cette rythmique. Aérienne, la voix de Thea entame une ballet sous les aurores boréales. Étrangement, le froid nordique ne nous fait plus peur avec ces hymnes au grand air.
Björk, avec Still Homogenic, était capable de nous emporter dans des paysages arides.
Maintenant il faut compter sur Thea Hjelmeland.

Photo: Vegard Fimland

Thea Hjelmeland – Album Oh! The Third.. en attendant de nouvelles dates en France

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