Archives par mot-clé : spectacle

Photo du mois : Transformation

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Pilisi de proposer le thème : Transformation.

Découvert un peu par hasard, l’équipe du blog est immédiatement tombée sous le charme du cabaret de Madame Arthur !

Reprenant les classiques du monde entier (mais toujours en français), la magie opère à chaque fois. Le show laisse une part belle à l’improvisation, à la créativité et à l’interaction avec le public, lui conférant une saveur unique.

Parmi toutes les créatures de la nuit qui envahissent cette scène, clin d’oeil à la Vénus de Mille Homme.
Elle est à la fois drôle, incisive, enjôleuse et attachante. Sous le feu des projecteurs, elle rayonne et s’épanouit devant nous, un vrai délice…

Au final, lorsque la Vénus de Mille Hommes se pare de ses plus beaux atours et entre en scène, elle ne se transforme pas, elle se révèle…

Cabaret

Pour voir la transformation des autres blogs participants :

Akaieric, Amartia, Blogoth67, Brindille, Chris M, Christophe, Cynthia, Danièle.B, El Padawan, Escribouillages, FerdyPainD’épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Julia, Kemba, La Tribu de Chacha, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, magda627, Marie-Paule, Marlabis, Morgane Byloos Photography, Nicky, Philisine Cave, Pilisi, Pink Turtle, Renepaulhenry, Shandara, Sous mon arbre, Tambour Major, USofParis, Xoliv’, écri’turbulente

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Un samedi soir à Versailles : entre danse et magie des Grandes eaux nocturnes

Impossible de résister à l’appel des Grandes eaux nocturnes du château de Versailles.
Car reprendre une vie culturelle, c’est une vraie bouffée d’air.
Surtout quand cette visite est couplée avec la Sérénade Royale : un spectacle en mode musique baroque qui traverse la demeure de Louis XIV.
Et ce soir là, nombreux étaient les visiteurs.

Plus qu’un avis, c’est un article à fleur de peau…

La Sérénade Royale : Versailles en mode baroque

Dans un château de Versailles vidé de ses visiteurs, nous sommes donc invités à une déambulation artistique qui va du chant à la danse.

Sous l’égide de Lully, le compositeur de la cour de Louis XIV, le public prend tout d’abord place dans le Salon d’Hercule.
Alors subitement, la voix de la chanteuse remplit la salle pour un moment suspendu.
Versailles

C’est toujours la même émotion que lors de notre dernière venue pour le parcours du Roi.

Après cet instant particulier, la Sérénade se poursuit dans la Galerie des glaces.

Dans cet écrin unique et féérique, la Compagnie de Danse l’Eventail propose un intermède dansé autour du thème des peintres du Roi.

Versailles

Même s’il est plus simple au niveau mise en scène que lors des autres éditions, ces chorégraphies proposent une poésie unique. La musique baroque développant une mélancolie particulière contrastée par des pas de danses joyeux.

Le parcours se termine dans la Galerie des batailles pour un duel au fleuret. Prétexte pour un échange politique et féministe.

Versailles

Les grandes eaux nocturnes : un enchantement

Le soleil termine sa course journalière quand nous arrivons dans les jardins de Versailles.

Versailles

Autour du bassin de Latone, des machines remplissent l’air de bulles pour le plus grand plaisir des enfants venus avec leur parents.
Au loin, les flammes du Groupe F jaillissent sur le Tapis vert : un prélude à notre fin de balade nocturne.

Versailles
La salle de bal

Les différents bassins et bosquets chantent aux doux sons des fontaines qui projettent leurs eaux magnifiées par la musique et les lumières installées pour cet évènement.

Versailles
Basson de l’Obélisque

Versailles

Venu avec une amie qui ne connaissait pas Versailles, nous goûtons à cette douce soirée. Voir tous ces visiteurs déambuler dans les allées donne un charme particulier à cette visite. Un retour à la vie, au plaisir simple, à la beauté, voire à la futilité.

Versailles
Création de Othoniel
Versailles
Fontaine du bassin de Neptune

Les grandes eaux nocturnes, c’est un moment particulier, un instant dans lequel l’esprit s’abandonne à un spectacle créé il y a plus de 300 ans, et enjolivé par les techniques modernes.

Le clou de cette déambulation sera le spectacle pyrotechnique proposé par le Groupe F.
À 22h50, le jardin se met à briller sous les feux d’artifice. La musique de Lully est toujours là.
Durant ces quinze minutes où s’embrasse le ciel,  on se sent encore plus replongé dans la cour du Roi Soleil.

Versailles

Comme un instant d’éternité, une joie retrouvée du spectacle et de la communion : revoir les gens heureux et partager un moment exceptionnel.

La Sérénade Royale & Les Grandes Eaux Nocturnes

Tous les samedis jusqu’au 19 septembre 2020

La sérénade royale
à 18h30,  18h50, 19h10,  19h30 et 19h50

Les grandes eaux nocturnes
À partir de 20h30

Possibilité de billet couplé pour la soirée

Port du masque obligatoire dans le château
Port du masque recommandé dans les jardins

Château de Versailles
Place d’Armes
78000 Versailles

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Ma radio, histoire amoureuse : Philippe Meyer retrouvé au Lucernaire !

Philippe Meyer a su traverser les époques dans le monde de la culture en étant présentateur télé et radio, journaliste, écrivain ou humoriste.
Ma radio, histoire amoureuse, au Lucernaire, est un seul-en-scène où l’homme fait un retour sur sa vie en ondes afin de nous offrir les plus beaux moments, les rencontres marquantes et ce qui l’a animé pendant toutes ces années…

 

Ma radio histoire amoureuse
Photo © Karine Letellier

C’est plus de 30 ans de vie dans la maison Radio France qu’il nous relate : de ses débuts aux côtés de Jacques Chancel à son éviction en 2017. Sans oublier non plus sa carrière dans la presse écrite…
Saviez-vous qu’il doit sa vie radiophonique à un voyage au Québec ? Il est question d’un livre et d’une rencontre avec son idole Gilles Vigneault. Mais pour connaître le fin mot de l’histoire, il faudra venir voir le spectacle… 😉

Ma radio, histoire amoureuse :

C’est un peu diminué par un accident que Philippe Meyer arrive sur scène. Si le corps est limité, l’esprit est toujours aussi vif, fin et espiègle !
Ainsi, entre chansons en live ou récits, le public est plongé dans une sorte de nostalgie radiophonique des plus éclairées.
On parcourt une vie, comme tant d’autres, faîte de rencontres et d’opportunités que chacun doit saisir, comme une fable…

On peut descendre d’un train qu’on a pris, mais on ne peut pas rattraper celui qu’on a raté

Quel mantra de vie… 🙂
Saisir chaque occasion, pour rendre sa vie plus pétillante, plus passionnante, plus vivante !
Cette transmission en mode chronique est jubilatoire…

Philippe Meyer
Photo © USofParis

Un spectacle biographique

Pour les habitués de Philippe Meyer, appréciant son côté pince-sans-rire et sa vision particulière du monde, on peut tout de même regretter un manque de vitriol dans certaines anecdotes.
Et même s’il écorne certains pontes politiques ou audiovisuels, grâce à son parcours si long au sein de Radio France, on pourrait s’attendre à plus d’histoires de coulisses ou de confessions.

Ce seul-en-scène est un témoignage d’une personne représentant une époque aujourd’hui révolue. Celle où la parole était différente, un peu acerbe, qui n’avait pas peur des mots ou des conventions. Celle où l’expression était vraiment libre…

Philippe Meyer

Ma radio, histoire amoureuse

De et avec : Philippe Meyer
Mise en scène : Benoit Carré
Musicien : Jean-Claude Laudat

Dimanche à 19h
Jusqu’au 26 avril 2020

Lucernaire
53, rue Notre-Dame-des-champs
75006 Paris

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On n’est pas là pour sucer des glaces : un CNAC 2020 stupéfiant !

Retrouver le CNAC, c’est toujours l’assurance de passer une soirée pleine de surprises.
On n’est pas là pour sucer des glaces, actuellement à la Villette, ne déroge pas à la règle. Ce spectacle est fougueux, vif et plein d’entrain !
Cette 31ème promotion nous offre une représentation de haute tenue, une respiration artistique inattendue…

On n'est pas là pour sucer des glaces

Tout débute par une scène de boite de nuit, avec une musique créée en live accompagnée de pas de danses fragiles et hésitants. Quelques rires s’échappent du public.
Puis arrive l’homme aux pieds de glace, fragile et rejeté.
Instant poétique.
Mais le dictateur artistique le suivant ne manque pas lui non plus, malgré sa stature, d’un certain lyrisme…
Sa présence tout au long du spectacle sert de fil conducteur.

Après cette introduction (que l’on pourra trouver un tantinet longue), la troupe du CNAC ose et propose…

On n'est pas là pour sucer des glaces

Un spectacle intense

Durant les 1h40 du spectacle, on ne sait jamais d’où va venir l’inventivité et les surprises !
Les numéros solos alternent équitablement avec les moments en groupe. Et là, d’un coup, on ne sait plus trop où poser notre regard : bascule coréenne, corde lisse, cerceau aérien, mât chinois…On n'est pas là pour sucer des glaces
Les hauteurs du chapiteau ne font pas peur à ces acrobates ! Ils ont une dextérité que l’on n’avait pas vue depuis quelques promotions.
Tellement riche qu’on frissonne de leurs audaces…

DJs, musiciens, chorale ou conteurs… En plus de l’art circassien, ces artistes maitrisent tous les éléments pour faire naître un spectacle diversifié et unique.

On n'est pas là pour sucer des glaces
Et attention aux oreilles ! Car parfois, un numéro pourrait piquer notre bonne conscience… Notamment celui avec des blagues toutes mignonnes qui finit dans un humour noir que le post #MeToo et le politiquement correct pourrait rendre inacceptable. Est-ce une façon de revendiquer une certaine liberté d’expression ou plutôt une façon de critiquer la société passée ?
A vous d’en juger…

L’entrain et l’exubérance de ce spectacle ont gonflé nos cœurs de paillettes. Et on n’en revient toujours pas de l’énergie que ces jeunes artistes mettent sur scène !
Ils prennent plaisir à nous donner du plaisir.
En bref, un pur bonheur…

On n'est pas là pour sucer des glaces

On n’est pas là pour sucer des glaces

Jusqu’au 16 février 2020

Durée du spectacle : 1h40

Du mercredi au vendredi à 20h
Le samedi à 19h
Le dimanche à 16h

Petite restauration sur place

Espace chapiteaux
Parc de la Villette

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André Manoukian : interview autour du Chant du périnée #Passionnant

Après avoir assisté à sa conférence musicale Le  chant du périnée, André Manoukian nous a accueilli dans son antre de création, en plein coeur de Paris.
Quarante-cinq minutes d’interview, de partage et de découverte.
Nous avons parlé jazz, composition, solfège, histoire, philo, catharsis, transmission et de Gilles Deleuze, bien évidemment.
Compte-rendu à bâton rompu !

André Manoukian
Selfie exclu pour USofParis

USofParis : Est-ce que ce sont les interviews données pour la sortie de votre album Apatride qui vous ont inspirées pour ce spectacle ?

André Manoukian : En fait, dans tous les concerts que je fais, je parle entre les morceaux. Jusqu’à ce qu’on me dise : « C’est formidable ce que tu racontes ! Ça mériterait un spectacle en soi ! » Donc du coup, j’ai compilé tous les sujets qui me tiennent à cœur.

Ma rencontre avec le chant, c’est en studio, avec une chanteuse de jazz qui vient improviser. Et ça va être une révélation absolue, je vais passer du côté féminin de la force !
Puis quand je suis arrivé à Boston, pour mes études, je me rends compte que toutes les bases de l’impro tiennent sur une demi-feuille de papier…

Ensuite, je rencontre un musicien classique qui me dit : « Tu sais, autrefois, tous les musiciens étaient des improvisateurs. »
Donc je m’aperçois qu’on a sciemment “désappris” une technique dans l’histoire de l’humanité, dans un but de contrôle. Tout à coup, c’est le compositeur qui devient le patron et vous, les musiciens, vous ne vous exprimez plus. Vous n’êtes plus que des lecteurs de notes.

Et puis ensuite, il y a le chant. L’aspect trouble entre le sacré et le sucré. Les grecs appelaient l’une la musique d’Apollon, et l’autre la musique de Dionysos. Il n’y avait pas de jugement chez les grecs.
Parfois, on a juste envie de danser, de boire des coups, de s’oublier et de retrouver son animalité. Et puis l’autre qui vous élève vers une forme de méditation. Après, ça va se dévoyer avec Platon et avec les chrétiens. Ils vont dire : « Il y a la musique de Dieu et la musique du diable », jusqu’au gospel.

Je raconte un peu tout ça. Le prétexte, c’est que je ne peux plus travailler avec des chanteuses, j’en ai marre de tomber amoureux d’elles…

C’est fini les chanteuses ?

Non mais tu rigoles ? J’ai fait un album avec 120 chanteuses ! Impossible… Mais de temps en temps, c’est bon de se retirer, de se faire une détox pour replonger avec plus de gourmandise…

On a vu ce goût du partage entre les morceaux dans le concert Apatride au Trianon.

C’était une manière de me guérir, de me sortir de toutes ces histoires mises bout à bout, c’est la quête d’un musicien. Pour aller où ? Pour aller vers la liberté, vers la liberté d’improviser.

Parce que la musique, ça peut aussi être terriblement hiérarchisé.

Encore plus maintenant avec internet. Avec tous les compositeurs qui sont avant moi, j’arrive et il va falloir que je fasse quelque chose de nouveau. A chaque fois, on croit que c’est impossible, que c’est une cause perdue, mais pourtant on y arrive. Et ça, c’est le miracle de l’inspiration.

C’est de tout ça dont je voulais parler dans le fond. C’est une rêverie à voix haute d’un musicien qui, entre deux morceaux, essaye de piger.André Manoukian

C’est ça qui est bien dans cette conférence. C’est que novice en musique comme musicien, on découvre des nouvelles choses, de nouvelles histoires.

Il y a un bouquin que j’adore, c’est Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier. C’est la vie de Robinson Crusoé mais analysée par le spectre de la psychanalyse.
Il va essayer de reconstituer la civilisation dans son île jusqu’au jour où Vendredi met le feu à des barils de poudre. Tout ce qu’avait construit Robinson explose. Alors, Vendredi lui dit qu’ils peuvent vivre avec la nature sans la domestiquer, en communion.

Le jazz c’est l’africain esclave qui découvre la musique classique et qui va la dynamiter pour en faire quelque chose de fabuleux. Qui va lui redonner ce truc de jeu, un peu drôle, de rythme, d’invention. Parce qu’en Afrique, il y a cette tradition de call and response : quelqu’un se met au centre et fait ce qui lui passe par la tête et les autres répètent. Et comme ça, on va construire un récit à plusieurs. C’est ça le jazz.

La musique, elle n’aime pas qu’on l’enferme. C’est en Orient qu’elle est en train de se redévelopper.

Quand on voit le succès incroyable d’un Ibrahim Maalouf, qui remplit 15 000 personnes à Bercy, en jouant de la trompette de jazz. Ben c’est quoi, ben c’est l’Orient ! C’est par là que les choses sont en train d’arriver, parce que ce sont de nouveaux sons, de nouveaux jouets, de nouveaux modes.

Donc du coup toutes ces histoires sont vraies dans cette conférence ?

Oui ! Pour rigoler je dis aux gens que c’est vrai à 60 %. Mais en fait, c’est vrai à 100 %.

C’est sûr que quand je dis que le jazz est né quand on a coupé la tête de Robespierre, c’est retracer un chemin. Mais ce chemin est vrai. On coupe la tête de Robespierre, le lendemain les parisiens font la fête et inventent une danse de dingue, une danse de joie, qui s’exporte dans les colonies de Louisiane. Les esclaves africains s’en emparent et ça va donner le ragtime qui va donner le jazz. C’est une manière d’illustrer un chemin pour qu’on s’en rappelle mieux.

C’est pour ça que j’aime beaucoup Gilles Deleuze car il parle de rhizomes. C’est un jeu de racines. Il n’y a pas de début et pas de fin. Je crois que j’ai une pensée rhizomique.

André Manoukian

Y a t-il un lien entre musique et psychanalyse, un lien cathartique ?

Ça c’est dans le blues. Le blues c’est tout d’un coup je n’en peux plus. Je vais exprimer ma peine en jouant. Et du coup je vais faire deux choses : extérioriser ma peine et en faire une œuvre musicale, harmonieuse, quelque chose de beau. Et quand je vais l’écouter, ça aura deux fonctions : l’expulser de moi, en faire un objet qui devient agréable à écouter, qui raconte ma souffrance et qui m’en guérit. C’est comme une auto-catharsis.

Du coup, l’acte musical, c’est l’antidote à ça. C’est le raconter et le transformer. La catharsis dans la musique, c’est capital.

Quand je dis dans mon spectacle que Beethoven se fait larguer et qu’il écrit La sonate au clair de lune, c’est encore plus chouette qu’avec des mots ! Parce que les mots, ils ne vont qu’au psychanalyste, et il vous prend du pognon. Là, c’est le contraire. On peut gagner un pognon avec sa tristesse tout en faisant une belle mélodie et un bon texte.

Certains artistes ne sortent de bons albums que lorsqu’ils sont tristes.

Mais tous !
Phil Collins, quand il va faire son premier album qu’il va vendre à des millions d’exemplaires, c’est parce que sa femme le largue. Ou quand John Lennon chante Julia, c’est pour sa mère. Ça nous prend tous.

Vous êtes divers, on vous retrouve un peu partout à la fois. Vous laissez-vous guider ?

Oui, je suis un skieur. Je prends les reliefs et puis je tourne autour. J’ai un défaut que j’essaie de corriger mais je n’y arriverai jamais : je ne sais pas dire non !

Si on reste dans son monde et dans ce qu’on aime, on se sclérose très vite. Un musicien a toujours besoin d’être ouvert sur les autres. Il y a un moment où moi-même j’ai cru que j’avais les recettes. Et c’est là que ça commencé à ne plus marcher.
Après Liane Foly, j’ai voulu refaire la même chose avec des chanteuses. Et je n’y suis plus arrivé car c’était un moment de grâce. C’était notre rencontre à nous, dans un certain contexte, une certaine époque.

Mais je me suis plongé dans mes racines arméniennes. Et il n’y a pas que des névroses, il y a une capacité d’adaptation. Et quand je parle de ma grand-mère dans le spectacle, en disant qu’elle a inventé la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), c’est à dire parler le langage de l’autre pour se faire comprendre par l’autre. C’est parce que c’était une question de survie. Quand elle dit à l’officier turc « Comment tu peux faire ça au nom de ta foi ? », parce que le mec est pieux, elle le touche en plein cœur. Et il va la protéger par la suite.

J’ai hérité de ça. Instinctivement, je jauge la personne en face de moi. Je vois ses codes et j’essaie de parler un peu comme lui.
Ayant conscience de ces choses-là, j’ai qu’une envie, c’est d’essayer de partager une musique, le jazz que j’aime le plus au monde. J’essaie de simplifier le jazz, sans l’abîmer.

André Manoukian

C’est ça le secret pour mettre des mots sur les émotions aussi bien que vous le faites ?

Les mots sur les émotions, il faut aller dans la métaphore. C’est la seule solution parce que c’est compliqué. Ça, je l’ai appris aussi à la télé. Par rapport au gamin qui est là devant toi. Il a seize ans, Il a du talent mais il n’est pas prêt. Tout d’un coup, il est évalué et tu as des pros qui lui disent : « Ça c’est bien, ça travaille le un petit peu, ça c’est une voix de garage, n’essaie pas de chanter comme lui, tu as ton truc. »

Mais le mec repartait avec la banane même s’il avait quatre non.

Et si tu vois les master-class d’un chef, il y en a, des métaphores : « Beethoven, il est désespéré, il veut se suicider, alors je veux l’entendre dans ton violon.» Tout à coup, le mec, il pige.
D’ailleurs, je conseille de regarder les master-class de Leonard Bernstein. Il dit « Toute ma vie il fallait que je transmette, que j’enseigne parce qu’en enseignant, j’apprends. Et je dois tellement à mes maîtres. »

Et quand tu te retrouves face à un môme, c’est pareil. Même s’il n’a pas de notions de musique et que tu sens qu’il y de la musique en lui, tu ne peux pas le laisser comme ça. Il faut qu’il te comprenne : donc, métaphore !

Petit quizz rapide pour terminer !

 Une chanson, un morceau pour séduire une femme ?

Je vais aller dans Harry rencontre Sally, Harry Connick Jr. qui dit It had to be You, il n’a que toi, comme ça tu la rends unique .

Une chanson, un morceau pour séduire un homme ?

J’ai envie de lui parler de l’introduction du Tannhäuser de Richard Wagner, parce que d’un coup, c’est des accords majeurs, une marche en avant.

Une chanson, un morceau pour se marier ?

Dans la bande originale de La Ligne Rouge de Terence Malick, il y a des sons d’enfants du Pacifique. C’est le plus beau chant qui soit, c’est d’une pureté incroyable.

Une chanson, un morceau pour séparer ?

Les torch songs, c’est pas ça qui manque ! On ne va pas aller sur Ne me quitte pas.

Jeane Manson : Avant de nous dire adieu.

Une chanson, un morceau pour s’évader ?

Un bon Philip Glass, un truc répétitif, mais ça peut être un peu abscond pour certains.
Non, plutôt le Chamam.  C’est une musique argentine, des indiens Guarani. Et tout à coup, tu as l’impression que tu as toutes les tribus du monde qui se réunissent dans une musique qui te touche. Et il y a un bandonéoniste d’origine ukrainienne Chango Spasiuk, allez-y. C’est des musiques qui te prennent au cœur et qui te donnent de l’espoir en les Hommes.

Quel morceau ou chanson pourriez-vous écouter en toute circonstance sans jamais vous lasser ?

Brad Mehldau, son premier album The art of the trio . C’est vraiment son chef d’œuvre.

Le chant du Périnée

Le chant du périnée

Conférence psycho-érotique pianotée
de André Manoukian.
Tous les lundi à 20h
Jusqu’au 30 décembre 2019
Théâtre de l’Oeuvre

55 rue de Clichy
3 cité Monthiers
75009 Paris
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Le chant du périnée : André Manoukian jouisseur musical et passeur d’histoires

Qu’il agace ou séduise, André Manoukian ne laisse personne indifférent. Il va sans dire que nous lui devons beaucoup dans la démocratisation de la musique. Quel lien existe-t-il entre Robespierre et le jazz ? Qu’est-ce que le psycho-érotisme ?
Grâce à sa pédagogie, sa finesse et son sens de l’humour caractéristique, son spectacle Le chant du Périnée, au théâtre de l’œuvre, est comme lui : atypique et brillant !

 

Le chant du Périnée
© Emmanuelle Nemo

En 2017, nous l’avions rencontré pour la sortie de son album Apatride.
André Manoukian aime parler, échanger et tout mélanger comme ça vient. Aussi bien la musique, les femmes, ses muses, que sa vie personnelle, ses origines, ses passions ou le jazz. Il possède un univers bien à lui et c’est une joie que de pouvoir le découvrir !C’est exactement ce sentiment que l’on retrouve sur scène : l’homme, deux pianos et un esprit bouillonnant n’attendant qu’à s’exprimer.
André Manoukian
© Emmanuelle Nemo

La musique… féminine

C’est bien l’axe principal de cette discussion-conférence. En effet, André Manoukian est passionné par les femmes. À l’instar de Beethoven, «Jean-Seb», Mozart ou Wagner dont l’inspiration provient autant de leur amour que de leur dépit…
Inspiratrices mais également parfois destructrices, elles lui permettent de composer ses partitions. Après une énième déception et son passé Arménien refaisant surface, il décide de s’affranchir d’elles afin d’écrire et de composer.Il aura maintenant une nouvelle compagne : son piano.Ce même piano qui, adolescent, ne lui donnait pas l’avantage face aux guitares des séducteurs du lycée. D’ailleurs, beaucoup se retrouveront dans cette anecdote… 😉
André Manoukian
© Emmanuelle Nemo

Le chant du périnée !

C’est quand même assez fou parce qu’André (oui, nous sommes intimes maintenant) nous donne envie de retrouver nos 9 ans et de nous inscrire au solfège ! Mais uniquement avec sa méthode, intuitive, artistique et non rébarbative ou fastidieuse…

Il éclaire aussi sur l’évolution de la musique : l’improvisation étant la base de tout jusqu’au 19ème siècle. C’est à cette époque qu’apparaissent les «conservatoires» de musique. Le but était de conserver et diffuser cet héritage précaire voué à disparaître. À partir de ce moment-là, les musiciens jouent en devenant de simples exécutants. En voulant sauver un patrimoine, c’est tout un art qui se retrouve complètement castré de son principe fondamental…

Vous découvrirez aussi une kyrielle d’histoires passionnantes sur l’importance de la musique dans les relations diplomatiques, mais aussi pourquoi la moustache d’André Manoukian se met à transpirer à l’écoute de certains morceaux. En effet, il serait bien réducteur de croire que la musique éveille simplement l’ouïe…
Soyez bien à l’écoute de votre corps, laissez circuler les notes et vous pourriez être surpris… Nous en avons fait le test et le résultat est intéressant !

André Manoukian
Photo © Usofparis

Le chant du périnée, c’est véritablement 1h40 (et parfois plus) de plaisir, qu’il soit musical, instructif, pédagogique ou poétique. 
Sans oublier bien entendu le décryptage des morceaux à deux mains en live sur clavier ou stand-up version Manoukian !

Passionnés de musiques ou novices, il ne faudrait pas rater ça !

Sinon, on vous a dit que nous avions adoré ? 😉

Le chant du Périnée

Le chant du périnée

Conférence psycho-érotique pianotée
de André ManoukianTous les lundi à 20h
Jusqu’au 30 décembre 2019
Théâtre de l’Oeuvre

55 rue de Clichy
3 cité Monthiers
75009 Paris
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Tant qu’il y aura des coquelicots : ode à la transmission et à la poésie

Cliff Paillé, à la fois acteur et auteur de la pièce Tant qu’il y aura des coquelicots, nous replonge dans ses souvenirs d’enfance. Lorsqu’il n’était encore qu’un petit bourgeon de 10 ans, enfermé dans un monde guère plus grand qu’un ballon de football.
La pièce fera sa rentrée à Paris à l’Essaïon Théâtre à partir du 
5 septembre.

Tant qu'il y aura des coquelicots
Photo © Le petit objectif

Ode à la transmission, au plaisir d’apprendre, de découvrir, de lire…

Issu d’une famille plutôt populaire, asséché par le divorce de ses parents – apparemment plus occupés à se séparer qu’à l’aimer – le terreau n’est pas très fertile pour le petit Paul.
Seul rayon de lumière : sa grand-mère, chez qui il va passer ses vacances. Elle adore lui lire des histoires mais Paul est plus intéressé par la chaleur humaine de sa poitrine généreuse.

Arrive enfin le soleil ! Au travers d’une maîtresse remplaçante bien décidée à transmettre le goût de la lecture à ses élèves, quitte à les bousculer un peu. Lyne Lebreton, toute de rouge vêtue, incarne à merveille cette jeune institutrice habitée par le désir d’ouvrir grand les portes de la curiosité à ces jeunes pousses…
Et ce désir, elle va le leur transmettre par de multiples jeux ancrés dans leur réalité, qui vont éveiller en Paul un questionnement infini qui n’aura plus de retour en arrière possible…

Tant qu'il y aura des coquelicots
Photo © Le petit objectif

Un pur moment de poésie

On rit, on est ému, on se rappelle, à voir les difficultés que rencontre le jeune Paul dans l’apprentissage de la lecture puis de la littérature. Il compte le nombre de pages, il s’impatiente, il ne voit que le sens propre des mots alors que son institutrice lui demande de trouver le sens caché de chaque chose, les sentiments, le pourquoi, les secrets derrière les difficultés…

À travers des chansons de Barbara, interprétée magnifiquement par la comédienne, la maîtresse/artiste parvient à répondre à la question de ses élèves : « A quoi ça sert la poésie ? »

Étape par étape, dans une relation fusionnelle avec sa maîtresse, le jeune Paul se prend au jeu. Il finit par développer son imagination et surtout impliquer son propre imaginaire dans les grands textes des autres…

Quand on sait que l’acteur de Tant qu’il y a aura des coquelicots, Cliff Paillé, en est à la fois l’auteur et le metteur en scène, on se dit que cette institutrice a décidément fait du bon travail et que le bourgeon est aussi devenu coquelicot…

by Damien Val

Image de prévisualisation YouTube

Tant qu’il y aura des coquelicots

Écrit et mis en scène par Cliff Paillé
avec Lyne Lebreton et Cliff Paillé

du 5 septembre au 23 novembre 2019

à l’Essaïon Théâtre
6, rue Pierre au lard
75004 Paris

Spectacle récompensé aux P’tits Molières 2018 : meilleur spectacle, meilleur acteur et coup de cœur

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Les Nuits Fantastiques enchantent le Château d’Azay-le-Rideau

Azay-le-Rideau renoue avec les spectacles nocturnes. Après une pause pour cause de travaux, le Château accueille tout l’été Les Nuits Fantastiques.
Déambulation dans le parc et projection sur la façade invitent à une exploration poétique et inventive d’un cabinet de curiosités Renaissance.

Les nuits fantastiques

Azay-le-Rideau en plein jour !

Très souvent les monuments, châteaux se dérobent à la vue des visiteurs quand le soleil se retire. A Azay-le-Rideau, l’été, la nuit réserve quelques surprises et de drôles de rencontres. Le château qui a retrouvé son éclat absolument magistral n’en finit pas de créer la surprise, l’émerveillement.

La visite débute immanquablement en plein jour. On commence par l’escalier magnifique qui fait état de ce savant mix entre tradition française et innovation italienne.
Ensuite, les intérieurs raffinés, éclatants et chargés de détails de ce monument de la Renaissance. Azay-le-Rideau est un château de la Loire, même si c’est l’Indre qui coule à ses côtés – une des nombreuses particularités de ce monument.

les nuits fantastiques

les nuits fantastiques

C’est si beau un château la nuit !

Cet été, il est plus que conseillé de prolonger son séjour en terres Ridelloises. Les Nuits Fantastiques donnent accès au château quand la température se rafraichit un peu et que la Lune devient témoin de vos pérégrinations.

La nuit venue, il est ainsi possible de se promener dans le parc paysager, un havre romantique conçu au 19e siècle. Là, on redécouvre le décor, différent forcément, avec des éléments projetés, des animaux à contempler, des palettes de couleurs à apprécier. Tout peut s’animer, arbres, cours d’eau ou encore chapelles.
Armé de son smartphone, certains éléments peuvent être flashés pour avoir plus d’infos sur vos rencontres nocturnes. Ainsi, la balade devient encore plus ludique pour les enfants.

les nuits fantastiques

L’éclat final se produit sur la façade du château. Les différents tableaux projetés viennent raconter le passé Renaissance du monument et ouvrir un carnet de curiosités foisonnant.
Des œuvres d’art mythiques, des mécanismes savants réinventent le monument chaque soir.
Clin d’œil aux 500 ans de Léonard de Vinci, Mona Lisa fait une apparition remarquée.

Il sera difficile de quitter ce décor enchanteur.

Les nuits fantastiques

CONSEIL : ne fixez pas uniquement le Château dans la nuit. Scrutez aussi son reflet dans le miroir d’eau. Vous pourrez voir un très beau ballet de chauves-souris qui sont en territoire conquis.
Saviez-vous qu’elles entretiennent la charpente en bois de chêne, en se nourrissant des insectes qui y séjournent ?

BONUS : Un donateur italien – qui a offert un tableau portrait d’Anne d’Autriche au château – a été impressionné, lors de sa visite toute récente, par la beauté du travail de la charpente. Tous les éléments de bois sont chevillés. Il n’y a aucun clou. Le Milanais a retrouvé des techniques utilisées à la Renaissance, côté Italie.les nuits fantastiques

Les Nuits Fantastiques

au Château d’Azay-le-Rideau

tous les soirs du 4 juillet au 31 août 2019
Spectacle à 21h45

ouverture des caisses à 19h

déambulation dans le parc : 45 min
projection sur la façade du château : 15 min

Un bon resto !

Une bonne adresse d’avant spectacle, testée et largement approuvée : le restaurant Ripaille, juste en face de l’entrée du Château.
Ses atouts :

  • large terrasse d’été ombragée dans cour intérieure
  • spécialité à la carte : la fouée (sorte de pain fourré)
  • cornets de frites maison gargantuesques (donc à partager)
  • plats généreux et savoureux
  • desserts de folie : la pavlova fruits rouges généreuse et délicieuse ou la coupe glacée géante totalement #foodpon.

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Pockemon Crew fête ses 20 ans aux Nuits de Fourvière ! #concours

Waouh ! Pockemon Crew a déjà 20 ans ! 
Une aventure inouïe de danse urbaine qui a débuté en extérieur, sur le parvis de l’Opéra de Lyon et qui a fini par parcourir le monde. 
Pour l’occasion, les Lyonnais célèbrent leur incroyable ascension aux Nuits de Fourvière avec une battle et un spectacle.

Combien de danseurs seront sur scène, le dimanche 14 juillet ? Le mystère reste entier ! 
#concours inside

Pockemon Crew

L’aventure humaine et artistique force le respect. Mais le talent était au rendez-vous dès les premiers pas de danse et contorsions de Pockemon Crew à Lyon. Le groupe consacré, champion de danse urbaine, a évolué en intégrant des pas contemporains, en empruntant et s’inspirant de plein de genres différents.
Riyad Fghani, le directeur artistique, a su insuffler tout au long de ces années du renouveau pour chaque nouveau rendez-vous, chaque création. La compagnie a muri, s’est agrandis et n’en finit pas de créer la surprise et l’engouement des publics.

Le récent spectacle Hashtag 2.0 qui a tenu l’affiche à Paris et qui est parti en tournée mondiale a prouvé l’incroyable inventivité et maitrise de Pockemon Crew. Ce n’est pas que la performance qui est de mise, de belles envolées poétiques touchent aussi les cœurs.

Hashtag 2.0

Les 20 ans des Pockemon Crew 

direction artistique et chorégrahique : Riyad Fghani
lumières : Rudy Muet et Johan Corrèze

le dimanche 14 juillet à partir de 20h30

au Grand Théâtre
dans le cadre du festival Les Nuits de Fourvière, Lyon

 

CONCOURS

Nous vous invitons à célébrer les 20 ans de Pockemon Crew dans le grand théâtre de Fourvière, le dimanche 14 juillet.

Pour participer, il suffit de remplir le formulaire en ligne.
On adore les commentaires adorables, conviviaux, alors n’hésitez pas à en abuser ! 😉

Pockemon Crew Fourvière 2019
Sending

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Concours Gratuits

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Spectacle DREAMS : un songe glamour et sexy à l’Alhambra Paris

Le spectacle Dreams offre une plongée dans un monde de songes et d’imaginaire.
Lorsque l’esprit sombre dans l’inconnu et que la nuit s’empare de lui, il se met à vibrer d’une façon dont lui seul a le secret.
L’Alhambra Paris se met alors à l’unisson des divers artistes qui s’emparent de la scène pour faire le show. On navigue entre glamour soft et érotisme assumé. Et il y en a pour tous les goûts à ce niveau !

Le live pour maître-mot

Sur le côté de la scène un groupe prend place avant le début du spectacle. Une chanteuse reprend en live des tubes : Runnin’ (Beyoncé), Back to Black (Amy Winehouse), Smooth Criminal (Mickael Jackson)…
Ces performances vocales accompagneront les spectateurs durant les deux actes du spectacle Dreams.

Le live est forcément aussi du côté des numéros circassiens.
On est scotché par la dextérité de l’équilibriste sur les mains. Son passage est de haute volée.
La contorsionniste campe un Cupidon tout en douceur et volupté.

Spectacle Dreams
Photo © Gaëlle Pitrel

Et sans spoiler, le dernier numéro de rubans aériens en duo masculin est des plus torrides, tout en étant d’une maîtrise plus qu’impeccable. Un moment intense de virilité poétique.

Spectacle Dreams
Photo © Gaëlle Pitrel

Et c’est sans compter cette danse en mode lumière noire qui met tous les sens en éveil. Très très hot !

Spectacle Dreams
Photo © Gaëlle Pitrel

On ajoute à tout cela un poil de magie. Et le package cabaret est total !

Un spectacle envoûtant, mais…

Oui, Dreams est prenant, glamour et sexy.  Les jeunes hommes ont les abdos saillants et fermes. Les jeunes femmes (pas formatées pour le coup) aguichent la salle, parfois en reléguant le #metoo aux oubliettes. Les numéros de force et d’agrès sont parfaitement maîtrisés.

Spectacle Dreams
Mais les parties dansées ont une petite saveur en moins (à part celle en lumière noire). D’ailleurs, il ne faut pas s’arrêter à la première danse d’ouverture pour juger le spectacle.
Les deux actes manquent un peu de cohérence narrative.
Dans l’acte 1, il y a uniquement une narratrice espagnole, Emy Sotomayor, qui nous plonge dans l’univers de Dreams. Mais dans l’acte 2, on se retrouve avec le magicien qui communique avec le public et une voix-off tombée du ciel sur une intro de danse.

Si le spectacle Dreams pêche un peu sur la narration, le brio des artistes circassiens est bien là ! Et au final, on en prend quand même plein les yeux.

Spectacle Dreams

Dreams

Direction artistique : Inès Vandamme

jusqu’au 12 octobre 2019

du jeudi au samedi à 21h

L’Alhambra
21 Rue Yves Toudic
75010 Paris

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