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PHOTO DU MOIS #16 : au ras du sol

Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème.
Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Ce mois-ci, c’est Stéphane08 qui nous a proposé le thème: au ras du sol.
Quelques jours seulement avant la deadline, nous avons eu la présence d’esprit de regarder nos pieds tout en marchant.
Et là, arrêt complet: un graffiti sur le trottoir, plutôt discret offre un clin d’oeil à notre enfance.

Et l’on se dit: pourquoi n’y avoir pas pensé ?
On remercie alors notre bonne étoile d’être passé avant que les pas des parisiens ne viennent effacer cette idée géniale.
Et l’on se demande si nous connaitrons un jour l’identité de son auteur.

Attention les yeux, voici toutes les autres propositions pour le mois:
A bowl of oranges
, A’icha, Akaieric, Akromax, Alban, Angélique, Ann, Anne, Anne Laure T, Arwen, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Carnets d’images, Caro from London , Caro JulesetMoa, Caterine, Cath la Cigale, Cathy, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Cherrybee, Chloé, Christelle, Christophe, Claire’s Blog, Cocosophie, Cricriyom from Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Djoul, Dr. CaSo, E, El Padawan, Elodie, Emma, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, flechebleu, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, Happy Us, Hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J’adore j’adhère, Josiane, Julie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Messine, La Nantaise, La Papotte, La voyageuse comtoise, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, L’Azimutée, Les bonheurs d’Anne & Alex, Les voyages de Lucy, Leviacarmina, LisaDeParis, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Marie-Charlotte, Marmotte, Mathilde, Mes ptits plats, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, N, Nicky, Nie, Ori, Oscara, Photo Tuto, Pilisi, Renepaulhenry, scarolles-and-co , Sephiraph, Shoesforgirls, Sinuaisons, Solveig, Sophie Rififi, Stephane08, Tambour Major, Testinaute, Thalie, The Parisienne, Thib, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Violette, Viviane, Wolverine, Xoliv’, Zaza

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Exposition SAY WATT ? Le culte du sound system – beats & création contemporaine @ La Gaité Lyrique

 Avez-vous remarqué?
La Gaité Lyrique n’est jamais là où on l’attend.
Après avoir fêté les 200 ans de Hello, une marque talentueuse mais totalement fictive et présenté des Monstres de Mode, la voilà qui nous déroule un patchwork de beats autour du sound system, avec Say Watt ?

Trip musical de la Jamaïque à Paris

Retour aux sources historiques en affiches dans les premiers mètres de parcours.
Le temps de nous familiariser avec des codes esthétiques et des sonorités d’un autre temps mais qui ont de quoi inspirer plus d’un sample à PDD, Jay Z ou Solange (la soeur de Beyoncé) et qui sont à la source de bien des musiques contemporaines: rap, hip-hop en tête.

Undergound, le sound system  – né dans les ghettos jamaïcains et désignant une sono ambulante pour dance-floor in the street – est vite devenu un courant musical à part entière, avec ses codes et ses sons pour oreilles avant-gardistes.
Son terrain de jeu est sans limite. Pas étonnant que l’on retrouve des ramifications partout à travers le monde.

Très vite l’exposition met en parallèle oeuvres contemporaines et illustrations cultes comme celles de l’artiste Limonious. Ses pochettes d’albums sont de vraies peintures donnant le pouls d’une ambiance célébrant aussi bien le style vestimentaire que les associations les plus fantaisistes possibles – comme ce cavalier, fier, sur sa monture posant pour l’album de Frankie Paul.
L’énergie est à tout rompre et est en provenance directe des montagnes d’enceintes.

En parallèle, les photographies de la Canadienne, Beth Lesser réaliseée à Kingston au début des années 80, offrent un écho réaliste aux extravagances colorées de Limonious. Tout est effet de style et de “good vibes” dans la pose des modèles face à l’objectif de la photographe.

Les human beatbox pourront donner pleine ampleur à leur création éphémère en entrant dans Squeeeque, “l’igloo improbable” de l’artiste Alexis O’Hara. Solo et battle sont improvisés selon l’humeur des visiteurs. Attention aux graines de talent qui peuvent se cacher le jour de votre visite.

Célébration aussi des sonos qui ont participation à l’essor et au mythe du sound system.
Elles fonctionnent rarement par paire, elles jouent plutôt les parties en groupe, massif pour un max de puissances.
Les inspirations sont pléthore.

Exceptionnellement, le son passe à travers les murs de la Gaité avec notamment une programmation musicale dans le Square juste en face. En plus des rencontres et ateliers pour tous les âges, des sessions live vont faire vibrer votre été à Paris.
Prenez date pour cette contre-programmation à Paris Plage 2013 !

Exposition SAY WATT ?
Le culte du sound system

 

jusqu’au 25 août 2013

La Gaité Lyrique
3 bis rue Papin 75003 PARIS

Programmation musicale spéciale !


Walkabout Sound System
avec DJ Tony S
dimanche 21 juillet à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps

Soul Stereo
dimanche 11 août à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps

Thune for Tunes + DJ Sundae
Dimanche 25 août à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps et 2e étage de la Gaîté Lyrique

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Interview ETHAN JOHNS : premier album If Not Now Then When ? & concert au Divan du Monde le 1er octobre

Ethan Johns n’est peut-être pas un nom qui vous est familier.
Et pourtant le nombre de collaborations de ce chanteur, musicien, producteur et ingénieur du son from England a de quoi en impressionner plus d’un(e).
Kings of Leon, Paolo Nutini, The Vaccines, Kaiser Chief ou encore Joe Cocker et Tom Jones, sont quelques-uns des noms formant la longue liste des artistes qui ont bénéficié des nombreux talents d’Ethan.

Rajoutez à ceci un illustre paternel, légende de la musique – dont il question dans l’interview qui suit – Glyn Johns, producteur d’albums mythiques pour The Rolling Stones, The Who, Bob Dylan mais aussi pour le groupe Téléphone (Un Autre Monde, 1984).

Et vous aurez du mal à croire à l’incroyable modestie de cet artiste qui sera sur la scène du Divan du Monde, le 1er octobre prochain.

 De passage, il y a quelques jours, à Paris pour présenter son tout premier album, If Not Now The When ?, Ethan Johns nous a dévoilé son univers. Interview.

United States of Paris: Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Ethan Johns: Qu’y a-t-il à savoir de moi ? Que je suis un songwriter… Un fan de musique. Un homme qui a la chance d’avoir une vie de musique. En fait, je n’ai jamais eu de plan de carrière. J’ai laissé la musique me conduire là où je suis maintenant.

UsofParis: Avec un père comme le tien, Glyn Johns, c’était naturel d’être musicien, non?
Ethan
: Ce qui est intéressant c’est que ma famille avait une connexion totale avec la musique. Mon père est un remarquable producteur et mon oncle aussi. J’ai connu tellement de musiciens tout au long de mon enfance. Et cette passion pour la musique faisait partie de moi dès mon plus jeune âge, bien avant de comprendre ce que faisait réellement mon père.

UsofParis: Quelle a été ta première émotion musicale?
Ethan: Mon premier souvenir musical est aussi peut-être mon premier souvenir tout court. Il y avait un instrument chez mes parents: une autoharp, un instrument finalement assez simple de maîtrise.
J’ai le souvenir précis d’être très jeune, 4 ou 5 ans, m’asseyant sur une chaise pour en jouer. J’étais seul et totalement fasciné par l’émotion qui sortait de cet instrument. J’ai trouvé mon moyen d’expression avec la musique bien avant de pouvoir avoir une vraie conversation. Ça m’a réconforté avec la vie.

UsofParis: Quelle a été ensuite ton émotion en tant que musicien?
Ethan:
Sans doute la première fois que je me suis produit en public.
Mais je pense aussi aux démos sur lesquelles travaillait mon père et qu’il me faisait écouter. Je me souviens notamment de celles étaient écrites par Paul Kennerley pour son album concept White Massions. Fabuleux. Mon père avait un studio dans le salon et j’ai donc entendu la conception et l’enregistrement d’un album en cours de réalisation.
Le second souvenir, c’était lors du 2e mariage de mon père. Il avait invité de nombreux musiciens. Ils ont joué sur une scène et je les ai accompagnés. Et ces mecs étaient super !

UsofParis: Tu as collaboré avec Tom Jones et tu travailles actuellement sur son prochain album. Qu’as-tu appris de ton compatriote ?
Ethan:
Avec Tom, c’est se donner à 100%. Peu importe ce qu’il fait, quand il chante, en studio ou sur scène, il donne tout à l’instant présent. Qu’il s’agisse d’essayer de nouveaux arrangements, comme en répétition, on donne tout avec Tom Jones et on joue avec le coeur. Ce cadre de travail ne peut qu’inspirer.

UsofParis: Que retiens-tu de ta collaboration avec Rufus Wrainwright?
Ethan: Sa maitrise du piano est remarquable. J’ai développé une passion pour la musique classique en travaillant avec lui.

UsofParis: Comment s’est passé le travail avec le groupe Kaiser Chief?
Ethan: Quand tu travailles avec eux, ce que je retiens c’est avant-tout apprécier ce que tu fais.
Le leader Ricky Wilson est un vrai showman qui répond totalement à l’attente de ses fans, ce qui est vraiment impressionnant. Le groupe veut toujours s’éclater sur scène et passer un super moment. Et quand j’étais en studio avec eux, il y avait une vraie énergie. Personne ne restait assis. On travaille avec ces mecs ! (rires) Quelque chose de fort s’est passé avec eux.
Image de prévisualisation YouTube


UsofParis: Quelle était ta motivation pour ce premier album?

Ethan:
Ce sont avant tout les chansons. Il est arrivé un moment où je ne pouvais plus les ignorer.
J’écris depuis mon adolescence (11 – 12 ans) mais les chansons de cet album, pour les plus anciennes, ont 4 ans environ. Donc, je me suis retrouvé devant une sorte de collection de chansons qui ne demandaient qu’une chose: être entendues ! C’est aussi simple que cela.

UsofParis: Quelle direction voulais-tu pour cet album?
Ethan: Aussi surprenant que ce soit, je voulais un album honnête. Je n’ai commencé à réellement le concevoir que quand j’étais en train de l’enregistrer.
Mon idée, pour cet album, était d’être direct, un peu comme un documentaire ou une photographie. Rester dans la vérité de l’instant, que ce soit la phase d”écriture et celle de l’enregistrement. Je ne voulais surtout pas jouer le malin avec des trucages sonores.

J’ai eu la chance d’avoir des amis qui m’ont permis de réaliser ce projet et ont réussi à attraper ces instants uniques.

UsofParis: As-tu eu des surprises ou y a-t-il eu des accidents lors de la conception de ton album ?
Ethan:
Il y a eu beaucoup d’accidents pour cet album ! (rires)
Le son particulier tout d’abord. J’ai essayé d’enregistrer les chansons de différentes situations. Mais je n’ai jamais réussi à les capter comme je le souhaitais.
Mon père qui a mixé l’album a réussi ce que je n’ai pas réussi. Je le laissais en fait mixer chaque chanson, seul. Et je revenais quand il me disait que je pouvais écouter. Et j’étais abasourdi parce ce qu’il avait réussi à faire. C’est sûrement la plus grande surprise. Il a réalisé ce que je n’aurais pu rêver.

UsofParis: Que peux-tu nous dire du premier titre: Whip-Poor-Will ?
Ethan: La conception d’une chanson peut-être de l’ordre du subconscient. Et je peux avouer que je ne suis pas totalement présent quand j’écris.
Je ne contrôle pas tout ce qui se passe dans mon esprit. Et quand tu commences à analyser ce qui est en train de se passer, ça commence à être dangereux pour la créativité.
Je me souviens d’avoir pris ma guitare une nuit, de commencer à pincer les cordes. J’ai commencé à chanter Whip-Poor-Will, et je ne sais pas d’où s’est venu à ce moment précis.
En fait, c’est en référence à une légende américaine. Et si tu veux vraiment savoir ce que signifie cette chanson, il faut rechercher l’histoire autour de cette histoire car le sens est très profond. Mais libre à chacun d’interpréter la chanson comme il le souhaite.

 

Premier album d’Ethan Johns: If Not Now Then When ?

 

Ethan Johns en concert au Divan du Monde
le 1er octobre 2013

 

Merci à Speakeasy et Fargo Store

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MUSIQUE la chanteuse Marie-Flore enchante avec son EP Feathered With Daggers

Dans la sphère musicale aujourd’hui, les fille à guitare sont très nombreuses.
Anaïs, Carla Bruni, Marie Cherrier et la nouvelle scène française vous laisse de marbre ?
Une petite nouvelle frimousse qui a fait son arrivée, risque de vous faire changer d’avis: Marie-Flore !

Espiègle et franche, Marie-Flore nous invite a des ballades sensuelles et mélancoliques.

Sur son EP Feathered With Daggers les titres sont remplis de fraîcheur.
Un style musical épuré que oscille entre une pop lumineuse et un rock douillet comme sur le titre Waste of time.

Une guitare bien pensée avec une voix douce qui peut rappeler les tonalités et la voix de Charlotte Gainsbourg notamment sur le titre By the Dozen. Feathered with Daggers, le titre éponyme de cet EP flirte aussi avec le Air de la BO de Virgin Suicide.

Le ton de ces titres oscille donc entre torpeur, langueur et plénitude.
Un disque à écouter pour un moment de détente avec l’être aimé, sur le canapé, un dimanche maussade de grisaille.

Produit par Robin Leduc, l’EP de Marie-Flore est disponible (en digital uniquement) depuis le 24 avril 2013

Tracklisting :
1 – Feathered With Daggers (en duo avec Gregg Foreman)
2 – By The Dozen
3 – Sybillin King
4 – Waste Of Time
5 – Wolves’ Breath

Et nous ne saurions trop vous conseiller de découvrir cette artiste sur scène d’autant que son minois est des plus charmants !

Marie-Flore en concert le 14 juillet 2013 à 19h (with a band)

au Trabendo
Parc de la Villette
211 avenue Jean Jaurès
Paris 75019

 

MARIE FLORE
EP Feathered with Daggers

 

 

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Eurockéennes 2013, les 25 ans – live-report Dimanche 6 juillet – The Vaccines, Chvrches, Blur

18 ans après leur première venue aux Eurockéennes de Belfort, la légende Blur a fait un passage historique par la presqu’île du Malsaucy, tant leurs concerts sont rares – le seul de l’année en France – et tant la performance fut remarquable.

Blur a passé en revue l’ensemble de ses albums dans une Set List menée à grandes enjambées : 17 morceaux – dont quatre issus de l’album 13 – en une heure et demi. Peu de groupes sont suffisamment sûrs de la profondeur de leur répertoire pour lâcher d’entrée de jeu un de leurs plus grands tubes. Blur peut le faire : Girls and Boys a vu les 30 000 festivaliers rassemblés devant la grande scène replonger dans les années 90 et l’univers typiquement BritPop du quatuor virtuose formé entre 1988 et 1989.

Damon Albarn, clarks montantes grises et veste barbour noir, bien que les traits soient plus tirés qu’avant, a toujours son regard bleu, d’autant plus pétillant qu’il semblait véritablement ravi de retrouver ses potes et son public hier soir.
Graham Coxon quant à lui, quand il n’est pas seul sur scène pour jouer ses albums solo (cf le concert à Paris à l’hiver 2012), a retrouvé les airs qui le caractérisaient à la grande époque de Blur : T-Shirt rayé – peut-être un peu court ! –, un magnifique épi effet « réveil difficile », et des mimiques mémorables. Sur son instrument, il n’a rien perdu de ses talents. Tout comme Dave Rowntree, en polo Fred Perry, qui a cogné sur sa batterie dans le style plein de maturité et de finesse qu’on lui connait. Et enfin le dandy désinvolte Alex James à la basse, mettant sa carrière agricole entre parenthèse pour l’occasion, en bermuda et pieds nus, n’a pas abandonné son sens de la rythmique.

Blur aux Nuits de Fourvière en Juillet 2009

Bref, on a assisté à une performance musicale de quatre gloires de la pop au sommet de leur art. Si l’on schématise, on retiendra de leur passage quatre temps forts : Girls and Boys d’entrée ; Caramel, pour la première fois jouée en tournée ; le morceau Trimm Trabb, emblématique de leur période expérimentale ; et enfin This Is a Low, hymne BritPop par excellence.

Avant Blur, en vrac: The Vaccines, en fin d’après-midi sur la scène de la Green Room, n’ont pas pu marquer le festival comme on était en droit de l’espérer. Joués sur les instruments de Palma Violets car le camion de matériel n’a jamais trouvé le site, et donc en retard de plus de 50 minutes, leurs singles phares – Post Up Break Up Sex, Wreckin’ Bar, Teenage Icon, etc – n’ont malheureusement pas attrapé le public. On espère les revoir dans de meilleures conditions.

En revanche, le trio écossais de Chvrches a séduit la communauté eurocks sans difficulté et avec une maturité étonnante. Mention spéciale pour la chanteuse Lauren Mayberry : 25 ans mais paraissant 10 ans de moins ; sa voix associée à la synthpop mélodieuse des morceaux ont accouché d’un set aérien et énergisant.

Quelques chiffres pour finir : 127 000 personnes ont assisté à cette 25ème édition, avec un pic à 33 000 personnes pour la journée du samedi, et 31 000 pour le dimanche.

A l’année prochaine !

by Baptiste Petijean

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Eurockéennes 2013, les 25 ans – live-report Samedi 5 juillet – The Strypes, Fauve, Two Door Cinema Club

C’est sous une chaleur de plomb que la communauté eurockéenne a reçu deux coups en plein visage :
l’un porté par les jouvenceaux irlandais de The Strypes, l’autre par le collectif Fauve.

Première série d’uppercuts, infligée par les quatre ados irlandais de The Strypes, en tout début d’après-midi à la Green Room, devant un peu moins de 5 000 privilégiés qui ont vu éclore l’avenir probable du rock’n’roll.
En un peu moins d’une demi-heure et 9 morceaux, The Strypes ont su dérouler une partition puissante qui a emballé le public. On commence par être étonné de voir débarquer ces quatre garnements sur scène, gonflés d’assurance et d’arrogance maligne. Puis on oublie leurs visages d’enfant, comme on finissait par croire aux mini Queen du clip The Miracle. Puis on se contente d’apprécier le blues rocks et le rock’n’roll rétro, rappelant Johnny Cash, The Stray Cats ou Ten Years After – notamment le morceau I’m Going Home pour les fans du Péril Jeune de Cédric Klapisch.

C’est ainsi que le « pub band » a électrisé une foule qui n’a pas cessé de grossir au fil des morceaux : tous des singles en puissance avec, entre autres, Blue Collar Jane et Hometwon Girls, déjà plébiscités au Royaume-Uni et en Irlande. On sait qu’avec le concours du producteur des Beatles et des Sex Pistols, Chris Thomas, ils travaillent à un premier album qui devrait sortir à l’automne et ne pourra que cartonner ! Retenez leurs noms : Ross Farrelly (chant et harmonica), Josh McClorey (guitare), Pete O’Hanlon (à la basse demi caisse) et Evan Walsh (batterie), ils sont promis à un bel avenir en tête des charts.

Ensuite, une gifle, voire plusieurs gifles d’affilée, cette fois assénées par le collectif Fauve au Club Loggia à 23h. Leur musique ne ressemble à rien d’autre, c’est d’ailleurs le message que véhicule leur logo, le sigle « ≠ ».
Les membres du groupe ont auto-intitulé leur style musical le « spoken words », mélange de slam et de pop. Et cela fonctionne, car Fauve a su donner de la densité rythmique à leurs morceaux désormais célèbres sur internet : Blizzard, Kané, Haut les Cœurs et l’hymne Nuits Fauves.

Ils ont su dépasser le dépouillement musical assumé de leur 1er EP Blizzard pour se tourner vers une « épiphanie » pop. Quand les Fauves sont lâchés dans l’arène, les textes tapent également plus fort et insufflent une fureur de vivre proche de l’effet – supposé ! – des drogues récréatives. Le chanteur, qui n’a pas tenu en place pendant une heure, et ne se fixait que pour danser frénétiquement à la manière de Ian Curtis des Joy Division, a scandé sa poésie musicale rageuse sans faiblir. Bref, ceux qui se considèrent plus « comme des artisans que comme des artistes » ont frappé un grand coup dans le festival.

En vrac. Trois ans après un passage discret aux Eurockéennes, c’est sur la grande scène en début de soirée, que les membres de Two Door Cinema Club, arborant une coiffure piquée à Morrissey, ont, malgré un début de concert en-dedans, réveillé le festival à la fin de leur set grâce aux singles entêtants Something Good Can Work et un What You Know survolté !

C’est par la grande porte qu’ils ressortent de cette 25ème édition.

Un peu avant, au soleil couchant, Lou Doillon et ses musiciens, dans un set pop-folk maitrisé, ont réussi le pari d’exister dans une édition 2013 très rock, notamment grâce à une excellente reprise de Should I Stay or Should I Go de The Clash.
Petite déception pour Kavinsky, jouant trop sur la corde minimale et il est vrai desservi par une sono en bout de course.

by Baptiste Petitjean

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Eurockéennes 2013, les 25 ans – live-report Vendredi 4 juillet – Lilly Wood &The Prick, Archive, WoodKid

Grosse programmation pour fêter le quart de siècle des Eurockéennes 2013 !
Même si tous les festivaliers attendent fiévreusement le concert de Blur, un concert que l’on sait d’avance aussi exceptionnel qu’inoubliable,
le vendredi fut une belle entrée en matière musicale, notamment grâce à l’électro pop baroque de Woodkid.

En fin d’après-midi, Lilly Wood & The Prick, révélation du public lors des Victoires de la Musique de l’année 2011, ont su arracher une Green Room pleine à craquer – 13 000 personnes -, lors d’un set bourré d’adrénaline, bien huilé et sans artifice.
Après 13 morceaux issus de leurs deux albums, enchainés tambours battants, avec un énorme travail sur les arrangements, tantôt rock, rappelant les intros des tubes de The Gossip, tantôt disco pop, jouant dans la même cour que les Scissor Sisters, la messe était dite !
Le public conquis.
Nili Hadida, cheveux rouges et chemisier kitsch, chanteuse survoltée mais toujours juste, a réussi dès le premier morceau – le single Where I Want to Be (California), issu du 2ème album sorti en 2012, The Fight – à attraper le public et à l’entrainer grâce à des mélodies ferventes. The Prick (Benjamin Cotto), en état de grâce, a honoré les festivaliers de riffs aiguisés et maitrisés. En somme, un groupe qui a véritablement su transformer l’enjouement navré de leur répertoire en une décharge brute d’électricité.

Deux heures plus tard mais toujours devant une Green Room bondée, Woodkid a embarqué les Eurockéennes dans son univers esthético-musical, jusqu’à nous mettre la chair de poule.
Outre Brooklyn, 2ème morceau de son 1er EP « Iron », Yoann Lemoine a déroulé huit morceaux de son album « The Golden Age » dans un set millimétré, au cours duquel les cuivres épiques et les percussions tribales ont rapidement transcendé les festivaliers.
Dans une interview pour Le Nouvel Obs’ en mars 2013, il déclarait : « Je suis obsédé par ce que je vais transmettre, par le fait que ma présence ne soit pas inutile ».
Qu’il se rassure, grâce à des morceaux phares, dignes de péplums ou de films de SF – I Love You, Iron, The Great Escape – il a laissé une trace indélébile dans le livre d’or des Eurockéennes. Yoann Lemoine, casquette vissée sur la tête, toujours en interaction avec le public, les mains levés, le poing serré, au service d’une mise en scène rappelant ses talents de graphiste et de réalisateur, a su hystériser les festivaliers pendant une petite heure où le temps était en suspension. Mention spéciale pour Run Boy Run, dernière du concert, qui a électrisé le public pendant 8 minutes d’anthologie qui ont vu s’affronter les airs grandioses, l’orchestration symphonique, et le déchainement des instruments, avec comme résultat une sorte de chevauchée fantastique des temps modernes.

Un petit mot aussi sur Gesaffelstein, qui a fait sauter son public lors d’un set enivrant, aux sonorités mystiques. En revanche, petite déception sur Archive, qui n’est pas parvenu à déchainer son public, et qui est apparu comme une copie affadie de Massive Attack. Dommage, parce qu’on aime quand même leurs albums.

by Baptiste Petitjean

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Exposition : DOZE GREEN chez Openspace Galerie 11e – première à Paris du peintre & street artiste

Evénément à Paris.
Le peintre américain Doze Green présente ses New Works à la Galerie Openspace.

Lors du vernissage ce samedi, l’artiste reconnu dans le milieu du street-art et du breakdance (via le collectif Rock Steady Crew), s’est prêté à une séance de dédicaces improvisée sur le comptoir de la galerie.
Chaleureux, il dialogue facilement et surtout n’hésite pas à échanger quelques motes en français.
Il demandera aussi des nouvelles de son “pote” Akhenaton, chanteur du groupe IAM, se demandant s’il habite toujours Marseille.

Plus étonnant, il a satisfait la demande originale d’un admirateur enthousiaste et arrivé à Paris après 3 heures de train.
Ce dernier souhaitait un dessin original de l’artiste pour en faire ensuite un tatouage.
Le dessin sur la première photo de ce billet devrait donc se retrouver sur un mollet ou bras.
Ouvrez l’oeil !

Quelques minutes après l’ouverture de l’exposition, les premières pastilles rouges confirmaient l’attente des connaisseurs pour les oeuvres de Doze Green et surtout des acheteurs.

A noter que des sérigraphies à prix légers – dont une “For U” inédite et en exclu pour la galerie – feront le bonheur des amateurs.

Exposition New Works by DOZE GREEN
jusqu’au 31 juillet 2013

 

Galerie Openspace
56, rue Alexandre Dumas
75011 PARIS

du mardi au samedi de 14h à 20h

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Kirin Ichiban Frozen : la bière glacée venue du Japon en exclu à Paris cet été au resto Miss Kô

Expérience unique à Paris cet été pour tout amateur de houblon.

La bière japonaise Kirin Ichiban, inventée en 1990, s’offre une virée dans la capitale, en version givrée.
Avant de conquérir le coeur des anglais et des allemands, les parisiens ont la primeur de ce rafraichissement anti-canicule.

Découverte lors de la soirée de lancement au restaurant futuriste Miss Kô – designé par Philippe Starck – avenue George V, la surprise est totale.
Début de la démonstration, avec une tireuse à bière de bar classique devant laquelle l’on penche un verre griffé de la marque.

Sur le comptoir, les écrans de télé tranchent dans cette ambiance lumineuse tamisée et offrent un cadre inattendu pour une dégustation de bière.

Vient ensuite une seconde manipulation avec la machine à glace, proche de la machine à granité, qui vient parfaire la finition de votre verre.
Imaginez votre bière surmontée d’un nuage glacé, dont les courbes sont maitrisées et aériennes.

Au goût, la Kirin Ichiban Frozen est parfaite, d’autant plus en accompagnement d’un plateau de sushis par exemple. La bière sous la glace ne perd aucune de ses qualités gustatives bien au contraire.

Avec cette trouvaille, votre palais n’en reviendra pas de ce choc gustatif.

Depuis le mois de juin, deux spots accueillent en exclusivité la machine dédiée à cette nouvelle saveur, avant que d’autres lieux viennent les rejoindre tout au long de l’été.
Ouvrez l’oeil.

Retrouvez la bière japonaise glacée dans les restaurants:

Miss Kô 49, avenue George V, 75008 PARIS
&
Sanukiya
au 9 rue d’Argenteuil, 75001 PARIS

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