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Inna Modja : interview selfie et rayonnante pour Motel Bamako

Inna Modja marque son retour musical et son retour aux sources avec Motel Bamako. Un album qui invite au voyage dans le pays de la chanteuse : le Mali. On redécouvre l’artiste à travers des textes forts, engagés et une musique qui mélange les genres.
Rencontre avec la nouvelle Inna Modja, qui poursuit sa tournée en France et à l’international.

Le sourire de la chanteuse Inna Modja smile interview pour nouvel album Motel Bamako warner music 2015 photo originale united states of paris blog usofparis

INTERVIEW

UsofParis : Vendredi à la Cigale, j’ai découvert une nouvelle Inna Modja. Hip-hop, rap, world music, électro… La pop c’est fini ?
Inna Modja
: Non, la pop a influencé l’album précédent mais le premier qui était plus acoustique. Je ne sais pas si c’est fini, mais sur cet album j’avais envie de rentrer chez moi au Mali et de retourner là où j’ai commencé avec la langue et le genre aussi. Au Mali, après la musique traditionnelle, le hip-hop est la musique la plus importante et la plus populaire. Naturellement donc, j’en écoute et j’ai commencé à en faire quand j’avais 15 ans. Je ne me suis pas improvisée comme ça, c’est juste quelque chose que je n’avais pas eu l’occasion de faire sur les 2 albums précédents.
Je me dévoile plus sur celui-ci. Avant, je parlais beaucoup des autres, de ce qu’il y avait autour de moi, sur celui-ci je parle de moi, de ma vie, de ma culture donc naturellement c’est un genre qui s’est imposé avec la langue aussi.

Du coup, tu ne chantes pas en français sur l’album, ce sont les personnes avec qui tu es en duo qui l’utilise…
Pas sur celui-ci. Mais c’est parce que j’ai grandi en Afrique anglophone, notamment à Bamako, et je parlais anglais. L’anglais sur l’album n’était pas un choix, ça s’est fait naturellement, de façon cohérente. Peut-être que sur le prochain, il y aura du français à nouveau.

Inna Modja Marco Conti Siki The journey of wingsforfreedom in Bamako wingsforbamako photo Facebook

Tu es donc repartie au Mali pour faire cet album, c’était vital pour toi ?
J’habite en partie à Paris et en partie à Bamako, j’y suis très souvent. Au moment où la guerre a commencé, j’étais en tournée et je n’avais envie que d’une chose c’était de tout plaquer et partir auprès de ma famille pour être avec eux dans ce moment pas facile. Quand j’ai commencé à écrire l’album je suis donc partie, j’ai pris ma valise, je suis rentrée chez mes parents sans décider du moment où je reviendrais. Je me suis imprégnée du Mali encore plus. C’est une autre atmosphère, je peux mieux parler de là-bas quand j’y suis.

Cet album-là est très engagé, c’est important pour toi ?
Sur le précédent, il y avait pas mal de chansons engagées aussi comme EmilySpirit, … J’ai abordé beaucoup de thèmes mais quand on a une chanson qui prend le dessus comme French Cancan, les autres sont moins mises en lumière. French Cancan, c’est une chanson qui m’a tellement porté chance et ça m’a permis de faire un 3e album.
Sur cet album, je parle plus de moi, et je suis quelqu’un d’engagé. Ça fait plusieurs années que je milite contre l’excision, je suis ambassadrice de l’AMREF qui aide à former des sages-femmes en Afrique. Ça fait partie de ma vie et de mon quotidien, et donc forcément cela s’invite dans ma musique. En plus, mon pays est en guerre, je ne pouvais pas ne pas en parler car ça bouleverse tellement de choses dans nos vies.

Tu as co-réalisé le clip de Tombouctou, ton concert est très visuel, avec des vidéos magnifiques du Mali, est-ce toi aussi qui les as tournées ?
Oui, je les ai faites avec Marco Conti Sikic. On avait envie de montrer une Afrique différente. On a tendance à parler des guerres… j’avais envie de montrer quelque chose de plus juste, de plus réel. J’ai utilisé des codes africains comme la récup’, le studio de  Malick Sidibé, etc.
On est dans une période qui est un peu flippante, où l’on ne sait pas qui est l’autre et quelle est sa culture. Et je pense qu’en découvrant des cultures différentes et riches, les gens peuvent être amenés à s’intéresser. J’avais envie de montrer l’Afrique dans laquelle j’ai grandi, sans une vision misérabiliste car on n’est pas misérable !

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Qui sont les femmes qui apparaissent dans le clip de Tombouctou ?
Il y a ma mère, ma grand-mère, ma sœur et sa fille et ma petite-cousine. C’était une expérience familiale. Elles se sont prêtées au jeu car elles croient en ce que je fais et dis. Les engagements que j’ai, je ne les tire pas de nulle part. Mon père est le plus grand féministe que je connaisse, il pense que l’avenir de l’Afrique est entre les mains des femmes. Ma grand-mère aussi est ultra-moderne.

Je suis ultra fan de The Noisettes, tu as travaillé avec eux pour le titre The man accross the streets” comment est née cette collaboration ?
Ce sont des copains. On est parti à Brighton chez Dan Smith, on a passé une semaine là-bas à discuter, refaire le monde, faire de la musique… Avec Shingai Shoniwa, on partage beaucoup de choses, elle est originaire du Zimbabwe, on a beaucoup de choses en commun. Ça faisait un moment qu’on voulait faire quelque chose ensemble et pour cet album ça s’y prêtait bien.

Vous n’avez fait qu’une chanson ?
Non, on en a fait plusieurs mais on n’en a gardé qu’une. Pour le live, je pense qu’on fera des chansons qui ne sont pas sur l’album.

Quelle est ta chanson la plus personnelle sur cet album ?
Forgive yourself dans le texte est celle où je me dévoile le plus. Sambe et Tombouctou sont vraiment mon état d’esprit.

selfie original et exclu pour UsofParis
selfie original et exclu pour UsofParis

Dans une ancienne interview, tu disais que ton rêve était de faire un duo avec Baloji et Oxmo Puccino, tu l’as fait ! Une envie pour un nouveau duo ?
Oh non, quand je prie ça arrive… Je ne sais pas encore, je ne fais pas beaucoup de collaboration. Quand j’en fais, c’est parce que j’ai un coup de cœur artistique.
Je pense qu’avec Salif Keïta ce serait une belle chose. Mais ça se fera certainement.

Quel est le dernier concert que tu as vu ?
Asa
, mais c’était il y a un moment.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Janet Jackson
. Je l’adore depuis que je suis enfant et son dernier album est très chouette.

Un concert inoubliable dans ta carrière ?
Celui de La Cigale, qui vient de passer, parce que 90% de la set-list était composée des nouveaux titres ou chansons moins connues. C’était quitte ou double. C’était un très beau moment. Les gens ont dansé tout le long. C’était génial !

Inna Modja smile lookée nappy interview pour nouvel album Motel Bamako warner music 2015 photo originale united states of paris blog usofparis

Pendant ce concert, tu as repris le titre Caroline de MC Soolar, pourquoi ce choix ?
J’adore MC Soolar, et il manque à la scène hip-hop actuelle. Il est venu au Mali quand j’étais toute petite, j’étais allée le voir en concert avec mes sœurs et Caroline était une chanson qui m’avait marqué. Je ne sais pas ce qu’il fait en ce moment mais « reviens ! ».

Une dernière question qui m’a été soufflée par une fille (elle rit) : le nappy est à la mode depuis 4-5 ans, tu es l’une des précurseurs, c’est une mode ou un réel black power ?
Je ne pense pas que ce soit black power, c’est juste la nature, qui on est.
J’ai commencé il y a un peu plus de dix ans, ce n’était absolument pas la mode. Je me souviens que je me faisais pointer du doigt dans la rue, on se moquait de moi, on m’appelait Jackson Five, etc.
Et je suis heureuse de voir de plus en plus de filles avoir leurs cheveux naturels parce que c’est qui l’on est. On ne peut pas toutes être des grandes blondes d’1m80, parfois on est brune, parfois on est rousse, parfois on a les cheveux crépus parce qu’on est métis, noire, asiatique, etc. On ne peut pas tous rentrer dans le même moule. Le fait d’accepter que chacun est unique est important. Si tout le monde se ressemble, il n’y a pas d’intérêt.

Interview by Joan
Photos by Emmanuel 

Cover Motel Bamako pochette nouvel album Inna Modja Warner Music France 2015

Inna Modja
album Motel Bamako
(Warner)

site officiel : innamodja.com 

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Carmen Maria Vega divine allumeuse avec Santa Maria !

Ce mardi, aux alentours de 20h, une longue file d’attente remonte la rue des Martyrs. Le public parisien est venu en nombre pour célébrer la sortie de l’album Santa Maria de Carmen Maria Vega au Divan du Monde.

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La première partie du concert est assurée par Maria Dolores et Ava la dame en verte. La première est une meneuse de revue qui a changé de sexe 3 fois, la deuxième est une espèce de clown burlesque ultra sexy à l’humour totalement WTF. Tours de magies ratés, numéro de ukulélé orgasmique, tombola aux lots douteux amusent le public.

La scène reprend le décor du clip Le Grand Secret, avec un damier noir et blanc au sol, des crânes mexicains, des mannequins habillés de guirlandes lumineuses et une croix qui domine le tout. Carmen Maria Vega entre en scène pour interpréter Santa Maria. Elle est habillée d’une veste en plumes noires, les yeux maquillés d’un bleu électrique et est baignée dans une lumière bleutée, juste splendide. Elle me fait penser immédiatement à Barbara.

Le concert fait la part belle aux nouveaux titres de l’album qui sortira le 7 avril et on retrouve aussi quelques tubes des premiers albums. C’est un vrai duo que propose Carmen sur scène avec son seul musicien Kim Giani à la fois guitariste, pianiste, danseur… Un vrai partenaire de scène avec qui Carmen joue, s’amuse, danse. Ce n’est pas un simple concert, c’est un spectacle qui est proposé, avec une scénographie, des changements de costumes et un personnage : Ultra Vega, une Carmen version x1000 comme elle aime à le dire.

Santa Maria est sans aucun doute l’album le plus personnel de la chanteuse. Elle se livre, nous parle de son histoire, de ses origines, de sa quête d’identité. Des titres très rock (Tout ce qui finit en ine, Trans), mais aussi des titres qui nous emmènent beaucoup plus dans l’émotion comme J’ai tout aimé de toi, La fille de feu. On retrouve également le côté fougueux, provocateur de la chanteuse sur Bradé ou L’Honneur notamment. Carmen s’est entourée de 12 auteurs pour cet album, dont Zaza Fournier et Mathias Malzieu, pour nous montrer toute l’étendue de son talent.

La troupe de Madame Arthur (le cabaret voisin du Divan de Monde) rejoint le duo sur La Marquise, chanson du deuxième album de Carmen (Du chaos naissent les étoiles), pour une scénographie totalement hors du temps et folle.

La dernière chanson du spectacle a empli la salle d’émotion. Le Grand Secret écrite par Mathias Malzieu – qui est d’ailleurs dans la salle – est interprétée par Carmen dans une version guitare-voix, en toute simplicité. Cette chanson raconte le voyage au Guatemala qu’a effectué l’artiste en 2011 dans sa quête d’identité. Elle qui a été adoptée et a grandi en France, est partie dans son pays d’origine retrouver les traces de son passé. Une fin touchante, à fleur de peau… qui m’a mis les larmes aux yeux. C’est ça aussi Carmen Maria Vega, la fougue, la gouaille, l’humour mais aussi la fragilité et l’émotion.

Le public n’en finit plus d’applaudir, la salle est conquise. Carmen et Kim ne boudent pas leur plaisir de revenir sur scène pour se faire une dernière choré endiablée sur le titre La Menteuse.

La soirée se termine avec une petite séance d’autographes et de photos, avant d’aller “boire des coups” chez Madame Arthur.

By Joan

Carmen Maria Vega
album Santa Maria
(Label AT(h)OME)

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Les Misérables en Concert 2017 : retour réussi à Paris ! #interview

Les Misérables en concert se sont posés à Paris pour 5 représentations entre le 3 et le 5 mars 2017 au Palais des Congrès. Nous étions présents lors de la première qui a marqué le retour de ce musical mythique joué pour la première fois en langue française depuis 1992. Nous avons eu la chance de passer l’après-midi dans les coulisses à la rencontre des différents artistes, d’assister aux balances, de découvrir les costumes. C’était comme un rêve de gosse de pouvoir voir l’envers du décor et nous sommes très heureux de le partager sur le blog.

Il est 15h30, les musiciens et les artistes arrivent tout juste de Rennes où ils jouaient la veille. Paris est la 4e ville de cette tournée. La plupart des artistes nous confient leur stress de jouer la première à Paris, le public y étant assez exigeant. Il faut dire que jusque-là le succès a été au rendez-vous puisque chaque concert s’est terminé sur une standing ovation. Ils n’ont donc qu’une envie : avoir le public parisien debout ce soir !

Nous rencontrons Ita Graffin qui joue le rôle de Fantine dans sa loge.

USofParis : Jouer Fantine en français donne-t-il une dimension supplémentaire au rôle ?
Ita Graffin : Oui puisqu’elle est de retour dans son pays natal, Fantine. Elle est très contente 🙂 J’adore ses paroles. Ce sont des très belles paroles. C’est une Fantine qui m’habite.

Comment t’es-tu préparée pour ce rôle ?
En fait, on a été mis dans le bain tout de suite. On a passé les auditions 5 jours après les attentats du 13 novembre. On a tout de suite était baigné dedans. On a tous perdu quelque chose ce 13 novembre. On va dire que c’est comme ça que je l’ai préparé.
Fantine c’est une mère avant tout, pleine de désespoir, d’abnégation, abandonnée de tous et de la vie. Pendant la tournée elle s’est enrichie car j’ai vraiment tissé un lien avec les deux petites filles qui jouent Cosette.

As-tu le trac pour ce soir ?
Je vais vous avouer, j’ai 20 personnes proches qui viennent me voir ce soir. Mais particulièrement à Paris, on est tous un petit peu angoissé à l’idée de chanter ici, parce que Les Misérables on ne les a pas entendu à Paris depuis très très longtemps. On n’a pas de doute, on sait que c’est super ce spectacle, le public nous l’a très bien rendu ces 3 derniers jours : debout et en larmes.
On sent l’attente du public parisien, son exigence. C’est un mélange de stress et de hâte. Faire lever un public c’est quelque chose.

Ce n’est pas frustrant de ne jouer qu’une version concert ?
C’est une version concert mais habitée. Cette œuvre est magique car pour moi elle n’a pas besoin de mise en scène pour parler aux gens. Le texte parle de lui-même, les interprètes sont tellement investis dans leurs personnages.

Si tu pouvais jouer le rôle de tes rêves dans une comédie musicale lequel ce serait ?
Ce serait Maria de La Mélodie du Bonheur. J’ai été bercée par ce musical depuis toute petite. Si je chante aujourd’hui c’est grâce à La Mélodie du Bonheur, je rêverais de jouer ce rôle.

C’est au tour de sa fille Cosette, rôle tenue par June Van der Esch dans sa version adolescente, de nous rejoindre pour quelques questions.

USofParis : Comment es-tu venue sur le projet ?
June Van der Esch : J’ai passé le casting. Ils cherchaient des voix lyriques et semi-lyriques, ils n’avaient pas précisé que c’était pour Les Misérables (c’était le cas pour tous les chanteurs).  J’ai ensuite préparé le rôle consciencieusement, j’ai beaucoup travaillé la partition. Je me suis beaucoup préparée à être aussi nue sur scène que l’est Cosette, parce qu’elle est jeune et amoureuse, candide.

Ne la trouves-tu pas un peu nian-nian cette Cosette ? 😉 
Non ! En fait si ! Mais j’adore ça. Je m’étais dit justement : “Non ! Moi ma Cosette elle sera un peu plus caractériel.” Je m’étais dit qu’elle avait du caractère et en lisant l’œuvre de Victor Hugo, non elle est vraiment décrite comme étant pure, nue, douce. Dans Victor Hugo, il y a pleins de personnages qui représentent pleins de genre de personne. Il y a ces personnes qui pleurent vite, qui sont un peu des livres ouverts, qui ne peuvent pas cacher leurs sentiments. Et elle est un peu comme ça, à cause de son enfance. Elle a peur des gens, peur de l’amour. Je trouve ça beau dans ce personnage si fleur bleue.

As-tu une comédie musicale coup de cœur ?
Oh oui j’en ai plein. Je suis né dans le jazz. J’aime bien les musicals un peu jazzy, ceux avec Fred Astaire. J’aime aussi les plus classiques comme La Mélodie du Bonheur, West Side Story. Ce que j’aime beaucoup c’est jouer des rôles de méchantes, de folles, donc les comédies musicales un peu barrées qu’on trouve surtout à Broadway j’adore.

17h, petite pause dans les interviews, le temps de découvrir les costumes qui viennent juste d’arriver dans la loge des filles où l’on peut entendre Ita Graffin faire ses vocalises en chantant les notes que Mary Poppins se chante à elle-même dans la célèbre scène du miroir (elle est très fan de Julie Andrews). Les costumes ont été créés spécialement pour le spectacle par Antikcostume.

Ainsi que ceux des hommes.

Nous rencontrons finalement les Thénardier : Christina Koubbi et Ronan Debois.

USofParis : Ça vous fait quoi de jouer ces horribles méchants ?
Christina Koubbi :
Ça fait trop du bien et du mal pour les autres 🙂
Ronan Debois : C’est jubilatoire. C’est relevé, drôle, cruel. Le rôle des Thénardier ça embarque les gens.
Christina Koubbi : On pourrait leur trouver des circonstances atténuantes parce qu’ils ne sont pas issues du bon milieu, mal nés on va dire. Ils essaient de réussir et leur moyen de réussite c’est de voler les autres.

Même avec les enfants, même leurs propres enfants, ils sont odieux.
CK : À la base Mme Thénardier adore ses filles. Elle n’aime pas ses fils, enfin son fils Gavroche (on ne sait pas dans le musical qu’il est leur fils). Dans le roman, elle a d’autres fils qu’elle a dégagés aussi. Au deuxième acte on voit ce rapport avec Eponine qui est laissée pour contre, à la rue.
RN : En effet ils sont terribles avec Cosette. Avec Eponine, leur propre fille ils sont odieux. Monsieur Thénardier en a clairement rien à foutre de sa fille.

Ce sont des rôles très habités, très aimés du public. À Londres, ils sont très applaudis à la fin. Comment avez-vous fait pour vous approprier ces personnages emblématiques ?
RN : On a proposé quelque chose à l’audition, il se trouve que ça a plu. J’ai assez peu regardé d’autres choses, j’ai essayé de me l’approprier le plus possible. Je connaissais peu les Misérables, je connaissais quelques airs.
CK : Moi aussi je n’ai rien regardé de ce qui existait déjà. Je connaissais un peu Les Misérables, j’ai travaillé le rôle d’Eponine quand j’étais plus jeune au conservatoire.

En dehors des Misérables, quel autre rôle aimeriez-vous jouer ?
RN : J’aime beaucoup Sweeney Todd
CK : Sally Bowles dans Cabaret.

18h45, c’est l’heure des balances. La troupe est sur scène avec l’orchestre pour les derniers réglages micros et lumières.
20h30, l’orchestre entre sur scène sous les applaudissements du public. Victor Hugo à son pupitre commence son récit des Misérables.

Le spectacle est vraiment magnifique.
La présence de l’orchestre symphonique sur scène donne toute sa dimension à l’œuvre musicale. Les différents personnages sont parfaitement incarnés. Mention spéciale pour Pierre-Michel Dudan qui tient le rôle de Javert et à Ronan Debois dans le rôle de M. Thénardier qui tiennent leurs personnages à merveille. Les voix sont à couper le souffle et nous transmettent une réelle émotion. J’ai retrouvé ce que j’ai pu ressentir à Londres en entendant certains titres comme : Le grand jour, Sous les étoiles, Comme un homme, C’est pour demain qui donnent véritablement la chair de poule.
La scène dépourvue de décor peut surprendre mais les jeux de lumières magnifiques nous font vite oublier ce détail. Les lumières sont le décor et se suffisent à elles-mêmes tellement le travail de Roque Ségovia est superbe.

Sans surprise, le public est debout à la fin du concert, ému, certains ont les larmes aux yeux. Ces voix, cet orchestre, cette simplicité ont suffi pour transmettre au public parisien toute l’émotion de ce musical mythique.

Petit bonus, dernier rappel a capella sur C’est pour demain.

La tournée est un véritable succès, on espère vraiment un retour sur Paris pour en reprendre une seconde fois pleins les yeux et pleins les oreilles.

By Joan

Les Misérables en Concert
(production CITYPROD)

Producteur : Philippe Barreau
Directrice artistique : Magda Hadnagy
Directeur musical : Christian Cravero
Arrangeur et pianiste : Didier Mouret
Costumes : Yves Guilnhuit – Antikcostumes
Créateur lumières : Roque Ségovia

Tournée en France :
15/03 Galaxie d’Amnéville
16/03 Zénith de Nancy
17/03 Zénith de Rouen
18/03 Zénith de Caen
19/03 Zénith Lille

Site officiel : lesmiserablesenconcert.com

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Les Misérables de retour à Paris en version originale avec 30 chanteurs

L’emblématique musical Les Misérables fait son grand retour dans sa ville natale, en version concert avec 30 chanteurs et orchestre symphonique. Rendez-vous en France dès le 28 février et à Paris les 4 et 5 mars pour redécouvrir l’œuvre de Victor Hugo.

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Le show se joue depuis 32 ans à Londres, ce qui en fait “The world’s longest running musical“. Mais saviez-vous qu’à l’origine ce musical au 76 récompenses est une adaptation d’une production française ?
Les textes ont été écrits par Alain Boublil et Jean-Marc Natel, la musique est signée Claude-Michel Schönberg et la mise en scène de Robert Hossein. “Les Miz” ont été à l’affiche du Palais des Sports pendant 3 mois en 1980.

© Philippe Fretault
© Philippe Fretault

C’est le producteur anglais Cameron Mackintosh qui décide de l’adapter en anglais en 1985 à Londres. Les critiques n’ont pas été tendres avec le spectacle, mais le public lui était au rendez-vous, battant des records de réservations. Un véritable succès !  Depuis le musical a été vu par plus de 70 millions de spectateurs à travers le monde et se joue depuis octobre 1985 au West End à Londres affichant complet chaque jour.

© Philippe Fretault
© Philippe Fretault

C’est une version inédite du spectacle, avec les textes originaux, que propose Philippe Barreau avec Les Misérables en concert. 30 chanteurs et chanteuses lyriques, accompagnés d’un orchestre symphonique jouant live sur scène. Un pari osé en France, où ce format est totalement nouveau. De plus, le public français connait très peu ce musical, d’autant plus en français dans le texte.

Un peu sceptique au premier abord, la présentation que nous avons eu au Théâtre Comedia m’a totalement conquis.
Y’a pas à dire, un orchestre symphonique en live ça fait son effet ! Les costumes, les jeux de lumière, tout y est. Et les voix ! CES VOIX ! J’ai eu les frissons à plusieurs reprises. Un casting juste parfait pour reprendre les rôles mythiques de ce spectacle.

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A la fin de la présentation, Philippe Barreau est monté sur scène pour dire quelques mots. Il a notamment partager la raison pour laquelle il a monté ce concert. Il avait vu la version française de la comédie musicale à Mogador en 1991 (la dernière fois qu’elle a été présentée en français en France) et rêvait depuis de la monter lui-même pour ressentir à nouveau la magie qu’il avait eu à l’époque.
La magie est bien là. Nous n’avons qu’une hâte, entendre à nouveaux toutes ces voix magnifiques au Palais des Congrès du 3 au 5 mars 2017 et en tournée.

By Joan

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Au Palais des Congrès de Paris les 4 et 5 mars
En tournée dans toute la France du 28 février au 19 mars

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Le Trianon debout pour LP la chanteuse de Lost On You

Vous n’avez pas pu passer à côté du titre de cette fin d’année. Lost On You est le tube du moment. Et il y a de quoi ! La musique, les paroles mais surtout la voix de LP résonnent dans tous les esprits.
La chanteuse auteure de titres à succès pour Rihanna, était en concert début décembre au Trianon, quelques jours avant la sortie de son album éponyme de sa chanson déjà culte. Le public était au rendez-vous. Sold out depuis plusieurs semaines,  certains fans sont arrivés tôt devant la salle pour être au plus près de l’artiste.

LP-singer-chanteuse-Lost-on-You-tour-concert-live-Le-Trianon-Paris-photo-by-Joan-Usofparis-blogDerrière LP, qui se prononce « Elle Pi », se cache Laura Pergolizzi, une américaine d’origine italienne qui a démarré sa carrière en 2001 avec l’album Heart-Shaped Scar. Entre les sorties de ses albums (au nombre de 3), elle écrit également pour d’autres artistes de renoms comme Rihanna, Christina Aguilera ou Rita Ora. Malheureusement le succès de ses albums n’a pas été au rendez-vous, et on se demande bien pourquoi !

C’est en mai de cette année que le talent et la voix de LP ont été remis en lumière. La série Orange is the new black a choisi Muddy Waters pour la scène du dernier épisode de la saison. Une dernière scène sous tension mais aussi très émouvante puisque l’on dit adieu à un personnage culte (je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler).

C’est avec ce titre que la chanteuse ouvre son concert au Trianon. LP arrive sur scène en chemise à motifs et avec son fameux perfecto noir sous les applaudissements du public. Il est très difficile de se frayer un chemin dans la fosse tellement les fans sont nombreux à vouloir être proche de la scène. À noter que les trois premières chansons du concert et le rappel sont retransmis en direct sur la page Facebook de la chanteuse. Une façon de combler les fans qui n’ont pas pu avoir de place pour la soirée.

Les yeux cachés derrière ses cheveux noirs bouclés, LP enchaîne les titres de son EP Death Valley, mais aussi certaines chansons de ses anciens albums comme Into the wild ou Tokyo Sunrise. Elle surprend tout le monde avec sa voix puissante et ses sifflets qui sont devenu sa marque de fabrique. Le public connait déjà par cœur la plupart des chansons et ne se prive pas pour chanter avec la jeune femme. Auteur, compositeur de ses titres, LP s’accompagne à l’harmonica, à la guitare ou au ukulélé sur certaines chansons.

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Le moment que tout le monde attend est bien entendu le tube Lost On You. Le point d’orgue du concert. LP ne manque pas d’aller à la rencontre de son public, lui touchant les mains, regardant certains spectateurs droit dans les yeux. Un très beau moment de communion avec la salle qui reprend en chœur et à l’unisson le refrain de la chanson.

Elle offre ce soir-là un titre inédit Tightrope qui est présent sur son album tout juste sorti. Les plus fervents admirateurs de la chanteuse (qui sont au bord de la scène) connaissent déjà toutes les paroles.

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LP termine son set avec Levitator, titre qui figure sur son précédent album. La salle est debout et n’en finit plus d’applaudir pour un rappel. La chanteuse américaine revient donc nous chanter le magnifique titre Forever For Now en guitare/ukulélé voix. Un moment suspendu dans un Trianon silencieux avant de finir en apothéose sur une reprise de Lost On You. LP ne cache pas son bonheur d’aller toucher les mains de ses fans, se mettant même sur la pointe des pieds pour aller toucher celles des fans au balcon. La salle est debout et chante à pleins poumons les paroles que tout le monde connaît : « Let’s raise a glass or two, To all the things I lost on you, Oh oh ... ».

By Joan

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LP
album Lost On You
(BMG Music France)

Concert à Paris,  la Salle Pleyel le 13 avril 2017

 

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FRANCES itv d’une révélation – de Coachella au Café de la Danse

Frances est une des artistes anglaises émergentes les plus talentueuses de 2016. Ses différents EP ont fait un carton aux USA et outre-manche. Son premier album intitulé Things I’ve never said sortira en mars 2017.
Elle sillonne déjà les scènes de Coachella au Café de la Danse (le 18 avril prochain). Nous l’avons rencontrée pour revenir sur son année riche en émotions qui vient de s’écouler et celle pleine de promesses à venir.

FRANCES / INTERVIEW SELFIE

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UsofParis : Ton premier album va sortir en mars, il s’appelle Things I’ve Never Said. Pourquoi ne les as-tu pas dites avant ?
Frances : Je ne sais pas. Je pense qu’en quelque sorte c’est ce que j’ai élaboré pendant que j’écrivais l’album. Et c’est ce qui est venu avec le titre. J’étais en train d’écrire les chansons et je me disais : « Pourquoi est-ce la première fois que je dis ces choses ? » Tu peux trouver les paroles pour ce que tu as envie de dire dans une chanson mais peut-être pas les mots pour le dire en personne.

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Tu as commencé à composer à 12-13 ans, est-ce que sur ton album il y a des chansons de cette période ?
Non, je pense que la plus vieille j’avais à peu près 18 ans.

C’est laquelle ?
Il y en a 2. Une qui s’appelle Drifting et il y a Sublime que j’ai écrite lorsque j’étais à l’université. Je devais avoir 18-19 ans.

Qu’est-ce qui t’inspire pour écrire ?
Tout, tout ce que je vois autour de moi, les gens que je rencontre, évidemment mes expériences personnelles. Peut-être aussi, quand une personne qui est proche de moi passe par une épreuve ou une expérience, je peux écrire une chanson à propos de ça.  Mais peu importe ce que c’est, je dois avoir un rapport avec, il doit y avoir un sens pour moi.

As-tu des influences ?
Oui, beaucoup. Tout ce que tu entends. Tout ce que j’entends fini là dedans, quelque part. Mais j’adore Radiohead, Björk, Coldplay. Et puis en plus jeune Ed Sheeran. Il est bon.

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Une de mes chansons préférées de ton EP est Don’t worry about me, peux-tu nous en dire plus à propos de ce titre ?
Oh, merci. C’était génial parce que quand je l’ai écrite, je n’ai pas vraiment pensé à l’enregistrer. Je pensais qu’elle était un peu étrange parce qu’elle commence a capella. Il n’y avait pas vraiment de structure, c’était presque comme un hymne. Et puis je l’ai écouté plusieurs fois et je me suis dit : « Oh c’est vraiment plus logique » et je l’ai joué à d’autres personnes qui l’ont adorée.
Je l’ai écrite exactement comme je voulais l’écrire puisque je ne pensais pas que quelqu’un d’autre l’entendrait. Donc ça m’a appris que je devrais juste faire ce que je veux faire et ne pas trop penser à ce que les autres attendent.

Tu as l’habitude de ne jouer qu’avec ton piano, est-ce différent de jouer avec tout un groupe sur scène ?
Oh non ! J’adore ça ! J’aime vraiment jouer toute seule aussi parce que c’est intime, mais quand tu as pleins d’instruments derrière toi cela ajoute une profondeur supplémentaire. Et maintenant ce que je fais c’est jouer toute seule en imaginant ce que mes musiciens feraient.

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Tu étais sur la scène du Coachella et de SXSW, de gros festivals au monde. N’est-ce pas fou pour une jeune fille ?
Oui, surtout d’être en Amérique, je n’y étais jamais allée avant. Ma première fois c’était pour faire la première partie de James Bay sur sa tournée : « C’est si bizarre ! ». Et j’ai fait mon propre concert à New York, à L.A. et puis je suis allée en Australie et en Nouvelle Zélande, de l’autre côté du monde.
Ce qui est vraiment génial parce que je ne pense pas que j’aurais pu aller dans ces pays si je n’avais pas fait de musique.

Coachella est très spécial…
C’est un peu bizarre, parce que tu es au milieu du désert, dans une sorte de terrain de polo bien entretenu et il y a beaucoup de célébrités, des Instagramers.
Je viens de penser que c’était assez hilarant, mais c’était très beau, c’était très joli et la musique étonnante. Et en raison des lois aux USA, tu ne peux pas tenir une boisson et regarder un concert. Ce qui est cool parce que cela veut dire que la foule n’est pas crazy. Les festivaliers ne se dépoilent pas et n’essayent de sauter sur toi. Tout le monde est vraiment là pour regarder les concerts.

Une rencontre, quelque chose d’inhabituel à Coachella ?
Je regardais Disclosure et puis cette femme est entrée… les cheveux roses dans une sorte de combinaison avec des nuages et je me suis dit : « Humm, drôle de costume ! ». Et puis j’ai levé les yeux et c’était Katy Perry : « Oh ! Il n’y a vraiment qu’elle qui peut mettre ça ». Elle dansait avec un gars, je me disais : « je me demande qui c’est ». Il avait un chapeau, c’était Orlando Bloom. Et j’étais là, à regarder Disclosure. Ensuite The Weeknd est entré avec 8 personnes de son équipe, c’était fou. Apparemment une Kardashian est passée dans la loge aussi. Donc c‘était un endroit assez étrange, mais cool.

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Tu as fait la première partie de James Bay lors de sa tournée aux USA. Est-ce qu’il t’a donné des conseils ?
Oui, il m’a dit : « Profite de tout ! », en rajoutant : « Tu sais ça va devenir vraiment intense, et vraiment fou. Donc tu dois t’assurer de profiter de chaque instant » et aussi « Ne le prends pas trop au sérieux, rappelle-toi pourquoi tu le fais. »  C’était très gentil.

Maintenant, imagine que tu peux chanter avec la personne que tu veux. Qui choisirais-tu ?
Probablement Ed Sheeran. Seulement parce qu’il joue de la guitare et je pense que nos voix iraient plutôt bien ensemble. J’image ça.

Est-ce qu’il le sait ?
Non, il ne le sait pas. Il n’y a pas eu assez d’interviews….

Il va savoir maintenant !
Ce serait plutôt cool.

Hier, pendant ton set, tu as dit que tu aimerais vivre à Paris. Pourquoi ?
J’adore ! Les bâtiments ! Ils ne ressemblent à nulle part ailleurs, je pense. C’est si étonnant. Et je pense que Paris est si vivante, tous les jours de la semaine.

Si Paris était une de tes chansons, laquelle serait-elle ?
Oh, c’est une très bonne question ! Probablement l’une de celle qui plus en uptempo … peut-être Under Our Feet.

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Quels sont tes projets pour l’année prochaine avec cet album ?
Je pense juste que je vais être en tournée, ce qui va être génial. Toutes les chansons vont vraiment prendre vie.

Seule ou avec le groupe ?
Avec le groupe. Probablement avec le batteur aussi. Et peut-être quelques cordes en plus. Donc oui, je vais faire beaucoup de cela. Et je vais continuer, je pense, l’écriture. J’écris tout le temps … Je vais probablement terminer le deuxième album avant de terminer la tournée pour le premier.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Ce serait probablement un coup de cœur pour une fille… comme Beyoncé, son dernier album est incroyable. Le meilleur !

Quel était le dernier artiste que tu as vu sur scène ?
Birdy. J’étais à Londres vendredi. Tellement bon. Elle est en tournée.

As-tu un bon spot à Londres à partager avec nous, un restaurant ?
Un bon restaurant à Londres, il s’appelle The Pollen Street Social, c’est incroyable. Ce n’est pas trop cher, mais c’est vraiment bien. Et il y a une cheminée.

Une salle de concert à London?
Là où j’ai vu Birdy, le Hammersmith Apollo, c’est incroyable. Brixton Academy, probablement le meilleur, je pense. Les petites sont très cool comme Koko, qui a seulement 1 500 places. C’est une sorte de vieux théâtre avec des rideaux rouges et des tapis rouges.

Quel genre de relation entretiens-tu avec tes premiers fans ?
Certains sont là depuis le tout début,et ils m’ont suivi. Il est encore très tôt, ils sont vraiment patients et si adorables.

Interview by Joan and Alexandre
Merci à Fran

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Frances
Premier album Things I’ve never said
(Capitol Music)

sortie prévue le 17 mars 2017

Concert le 18 avril 2017 au Café de la Danse, Paris
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Frances a star is born / from Coachella to Paris – Interview !

Frances is one of the most talented emerging artists of 2016. Her differents EP have made a hit in the USA and in the UK. Her debut album Things I’ve Never Said will be released in March 2017. She was on stage at the Cafe de la Danse for Pitchfork Avant-garde, we met her on the first floor of Barbès the next morning to review the past year with her and speak about the one coming which is full of promises.

FRANCES / SELFIE INTERVIEW

Exclu #USofParis
Exclu #USofParis


USofParis : Your first album will be released in March, It’s called… Things I’ve Never Said. Why didn’t you say those things before?
Frances: I don’t know. I think that’s kind of.. a bit… what I worked out while I was writing it. And that’s how I came up with the title because I was kind of writing songs and going: “Why is it the first time I said these things?“. You can find the lyrics for what you want to say on a song but maybe not the words to speak in person, so.

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You start writing music at 12-13. On your album, is there a song from this time?
No. I think the earliest one was when I was about 18.

Which one?
It’s two: one called Drifting and one called Sublime, that I wrote when I was in university, like 18, 19.

What inspires you to write?
Everything, everything I see around me, the people I meet, obviously personal experience… or it might be, you know, someone I’m close to who says they’re going through something and I kind of write a song about that. But whatever it is, I have to relate to it, it kind of has to make sense for me.

Do you have any influences?
Yeah, so many. Everything you hear… everything I hear kind of ends up in there somewhere, but I love Radiohead, Björk, Coldplay, and then more modern like Ed Sheeran, he’s great.

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One of my favourite songs on your album is Don’t worry about me, could you tell us more about this song?
Oh, thank you. It was great because when I first wrote it, I didn’t really think that it would be released. I thought it was a bit strange, because it started with a cappella… and it didn’t feel like it had much of a structure, it was almost like a hymn, it was weird. And then I kind of listened to it a few times and it was like : “Oh, it is actually making more sense”, and I played it to some other people and they were like “Oh my God” and they loved it. I think it was interesting because I wrote it exactly how I wanted to write it, because I didn’t think anyone else would even hear it.  So that kind of taught me a lesson, that I should just do what I want to do, and not think too much about what other people are going to think of it.

You used to play only with your piano. Is it difficult for you to play with the whole band on stage?
Oh no, I love it. I really like playing on my own as well because it’s very intimate… but when you got lots of other instruments behind you, it just going to add extra depth. And now what I do is play on my own imagining what they would be doing.

You played at Coachella, SXSW, some of the biggest festivals in the world. Isn’t it crazy for a young girl?
Yes, especially to be in America, as I had never been to America before, and my first time going to America was to support James Bay on tour, and it’s like : “This is so weird“.  And I did my own show in New York, in LA, and then I went to Australia and New Zealand, which is completely on the other side of the world. Which is really cool because I don’t think I could ever get to go to those places if I wasn’t doing music, so it’s pretty cool.

But Coachella is very special…
It’s kind of weird, because you’re in the middle of the desert, in a kind of manicured polo field, and there are lots of celebrities, Instagram models, and… I just thought that it was kind of hilarious, but it was very beautiful, it was very pretty, and the music is amazing, and because of the drinking laws in America you can’t hold a drink and watch the gig. Which is actually kind of cool because it means the crowd is not crazy, they are not getting bare and trying to jump on you, everyone is really watching music.

Any friendly meeting, anything unusual at Coachella?
I was watching Disclosure and then this woman came in… pink hair and like a jumpsuit with clouds on it… and I was like : “Hmm funny outfit” and then I looked up and it was Katy Perry. And I was like : “Oh only she can pull that up“, and then she was dancing with a guy and I was like: “Hmmm I wonder who that is“, and then he had this hat and he looks up and it was Orlando Bloom. And I was like here and I’m just kind of watching Disclosure. Then The Weeknd came in with about eight of his crew, it was mental… and apparently a Kardashian came into the dressing room a little bit, but I can’t say… So it was a very kind of strange place, pretty cool, though.

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You supported James Bay when he was touring around the US, did he give you some advice?
Yeah, he said to me: “Enjoy everything” because he was like: “You know, it’s gonna get really crazy busy, and really crazy, so you need to make sure that you’re enjoying every little bit” and “Don’t take it too seriously, remember why you’re doing it“. So that’s nice.

Imagine now you can sing with someone. Who will you choose?
Probably Ed Sheeran. Only because he plays the guitar, and I really want a guitar. And I think maybe our voices would go kind of well together. I’m imagining that.

Does he know?
No, he doesn’t. There hasn’t been enough interviews…

He would know now!
That would be kind of cool.

Yesterday during your set, you said that you want to live in Paris. Why?
I love it ! The buildings! It just looks like nowhere else, I think. It is so stunning. And I think, it is so vibrant every day of the week.

If Paris was one of your songs, which one would that be?
Oh, that’s a pretty good question! Probably one of the more kind of uptempo ones… maybe  Under Our Feet.

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So what’s your project for next year with this album?
I just think I’m just gonna be touring it along, which is going to be great. All the songs are really going to come to life.

Alone or with the band?
With the band. Probably with the drummer as well. And maybe some more string players. And I’ll keep, I think, on writing, I just write all the time. I will probably finish the second album before I finish touring for the first one.

So maybe we can hear some new songs on stage during the tour.
That’s a good idea.

What was your last music crush?
Probably it would be a girl crush… like Beyoncé, her last album is incredible. The best!

What was the last artist you saw on stage?
Birdy. I was there in London on Friday. So good. She’s on tour.

Do you have a good spot in London, a restaurant?
A fair restaurant in London, it’s called The Pollen Street Social, it’s amazing. It’s not too expensive but it’s really good, and there is a fire…

Venues for concerts?
Actually where I saw Birdy, the Hammersmith Apollo, that’s amazing. Brixton Academy, probably the best, I think. The small ones are very cool like Koko, which is only 1,500 places. It’s a kind of old theatre with red curtains and red carpets.

What kind of relationship do you have with your first fans?
I mean, some have been there since the very, very beginning, and they’ve kind of stuck with me all the way. It’s still really early, and they’re really patient. But they’re so lovely.

Interview by Joan and Alexandre
Thanks to Fran

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FRANCES

First album Things I’ve Never Said
(Capitol Music)

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Aurora interview-selfie, a strange and touching meeting

Aurora is one of these complex artists that we love to interview and with whom we could talk for hours.  Young girl of 20 years old, Aurora enchants its audience at each concert, with his lyrics and his music worthy of a singer who already have 10-year career. We met her at Barbès, the day after her venue to Rock en Seine. A meeting that we were waiting for over a year, after his concert at La Boule Noire.
We are very happy to share our Coup de Cœur, author of  the wonderful album: All My Demons Greeting Me as a Friend.

AURORA / INTERVIEW

Selfie exclu pour #UsofParis
Selfie exclu pour #UsofParis

You seemed very surprised by the public to your concert at Rock en Seine. What did you feel?
Aurora:
For me, it was one of those perfect concerts because when you start it is luminous. There is still daylight and there were many people, but not much. I like when it starts like that and it becomes darker, and the public continues to arrive. At the end, it’s completely dark, it’s magic.
I always said that I loved playing in France, I did a lot of concerts and it was always amazing for me. I feel that here the public understands me. They understand my music and my words when I speak, the audience laughs even when I do not want to be funny, but I like it, it relaxes me.

You had a crazy year, between the release of your album, concerts, the Jimmy Fallon show in the USA (huge!). It is quite unusual for a young girl! How do you live this success?
I know!
In Norway, we use to go swimming in the ice in winter, we make a hole in the ice and plunge into it. When you’re in, you’re so cold! This is the worst and the best thing in the world. When it’s over, you forget that you were so cold, because you’re outside, dry. It was really intense when you did it but it’s the past. It looks like this when you do all these amazing things. It sounds really incredible when you do the list and it was of course. I just do my job and what I should do. I’m not really nervous when I sing because it’s the music.
It is a fairy tale for me when I do it, but once it happened I do not really think about all of this.

Was it your dream job?
I did not dream about this before. I wanted to be an astronaut, maybe a dancer, a writer.

You’ve already written 43 songs, is that true?
Yes, I write songs all the time. I always wanted to write. Even when I was a child I thought I could write songs for other artists. I did not really want to be on stage. But it happened. And I like it ! It was not a dream, but it became one.

Aurora music concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

The New York Times compared to Björk, what do you think about this?
I don’t know. I like Björk. I never really listened to her before. Once my album came out, I thought I had to listen to new kinds of music. I bought and listened to some of Björk albums.

So it was not a part of your inspiration?
No, because I didn’t know her before. I had heard of Björk. I don’t have iTunes or Spotify, I don’t easily discover music. I love Leonard Cohen, Bob Dylan, Enya, classical music, soundtracks, I like music without word.
Be compared to Björk now, I don’t really understand, because my first album is a little bit electronic but also organic. But I think we are really simple in how we connect things in our mind.
When I see a man with a guitar I think about Bob Dylan, but Dylan is Bob Dylan and the man with the guitar is the man with the guitar. I think it’s good in the minds of people to remind something that exists, but also be something new. I want to be something new, that’s why I’m here.

Joan: I really like Murder Song
Alex: Me Conqueror...
Joan: I love Conqueror too, but you did not write this one, right?
This is the first song I wrote with others. In fact, I wrote it with two people of my group: Martin, my bassist and Magnus, my drummer. They had this incredible eye when we produced the album.

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Joan: I wanted to talk about Murder Song …
Oh yes ! I have many sad songs, that’s why they said me « try to write with other people to have happy songs. »
Murder Song which I wrote myself, is a very sad, a bloody one. I’m very morbid. I’m fascinated by death and murder.

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Is this something you lived?
Well, maybe…
I just think it’s fascinating how people can be the same people, how you and I need oxygen, can have children, need to be embraced, we need food, water, that we smile at us … we need the same things because we are people. And it’s just fascinating that some people can have in them the desire to kill while some people cannot pick a flower without feeling bad.
That’s about this I wrote Murder Song. How can a man kill someone he loves and it happens often in the world. But he doesn’t really understand what he did, it’s a very complicated story. Her, she didn’t want to be in this world anymore, and she knew that this man would do anything for her. She asks him to kill her and he said : “Ok, I love you, I would do anything for you. “After he killed her, he became sad because she didn’t move anymore and he didn’t understand where she went. He didn’t understand why she left and he start crying. And it is sad, because for the rest of his life, he will not understand and he will be sad.

How old were you when you wrote that song?
18! 🙂

You have a very large fan base, you call them Warriors and Weirdos. In France, they are a lot. Do you have a message for them?
I have so much to say. I love my fans. They are amazing! And I feel that they understand me. I know who my real fans are, who see more in me than I do myself. We are the same, maybe a little different. I write for them. I thank everyone for supporting me, because I need that to be able to do what I do. My fans are the nicest people in the world. In France, I always get gifts, which is really lovely.

What your fans do not know about you?
They know a lot about me, I think. I like to shower with cold water. That’s why I don’t like the showers because I always use cold water and a bit of hot water at the end. It’s good for the skin and it wakes me up.

Aurora music eyes closed portrait live concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Do you often meet your fans before or after your gigs, as you did yesterday at Rock en Seine?
Sometimes. I love meeting my fans before the show and also after the show. Sometimes it takes an hour, even two hours. I don’t always have time, sometimes I have to leave directly after the concert. But if I have time, I’m going to discuss with them.

Is it easy to sleep after a concert?
It depends. Sometimes I‘m so tired after a concert where I gave all my energy, all my emotions, it’s very easy to go to sleep. And I sleep like a baby. But if I know that I’ve done something bad, it keeps me awake for a week.

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If you were a fairy tale, what would it be?
I could be a part of the Lord of the Rings. But I’d like to live there after the ring is destroyed, not before, obviously.

If you were a song?
I think I would be a quiet, sad song.
Children of the River, Secret Garden.

If you were a singer?
Iggy Pop. I love it !

If you were a film?
Fantastic Mr. Fox, I just find this movie and I love it.

If you were a word?
In my room, there is a poster with insects and there is a word below: Libellula Depressa. I think it’s pretty. I don’t know what this means. (N.D.R: it is the name of an insect Dragonfly depressed)

What are your future projects?
I’ll do a cooking show! 🙂 No, I don’t even know how to cook. I even burned spaghetti.
I’m on tour until 19 December. And the next project is to make a wonderful second album.

You also auditioned for film, isn’t it?
Yes, Yes. I would like to try. Everything is possible. I auditioned for a movie but I wasn’t inspired by the role. I would like to play in a fascinating film, maybe a possessed woman.

If Paris was one of your songs, what would it be?
I think it would be a romantic song. I think Paris is the city that people dream about with beautiful people,red lipstick, wine. It is also the city of love. I think that I would write from the perspective of a man in the street maybe, how he sees the city where he lives.

Interview by Joan et Alexandre

AURORA
All my demons greeting me as a friend
(Capitol Music France / Universal Music France)

Concert: 
La Maroquinerie, Paris, October 24th

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Oliver Twist le Musical à Paris : digne de Broadway !

Avec pas moins de 10 comédies musicales à l’affiche en cette rentrée, le choix est difficile. Si vous hésitez encore sur quel spectacle jeter votre dévolu, je vais vous dire pourquoi il faut absolument voir Oliver Twist Le Musical à la Salle Gaveau, à Paris.

Une création française !

Le livret a été écrit par Christopher Delarue et Shay Alon. L’histoire est celle que l’on connait tous : un jeune garçon qui s’échappe de l’orphelinat et se retrouve malgré lui dans un gang de voleurs. Jeune homme de 24 ans, c’est en juin 2013 que Christopher a terminé l’écriture des chansons que mettra ensuite en musique Shay Alon. Un duo détonant, qui a su mettre du renouveau dans la comédie musicale made in France. Des paroles intelligentes, qui ont du sens, cohérentes sur de la musique inspirée de Broadway et de ses grands shows.

Photo © PINGOUIN
Photo © PINGOUIN

2 stars du musical français réunies sur scène

Prisca Demarez, qui a notamment tenu le rôle de Grizabella dans Cats à Mogador et David Alexis connu pour avoir joué Emcee dans Cabaret mais aussi le Professeur Abronsius dans Le Bal des Vampires et bien d’autres. C’est un plaisir de les voir ensemble sur scène et l’on regrette que cela ne soit pas arrivé plus tôt. David Alexis est magistral dans le rôle de Faggin (à quand un rôle sans barbichette ?) et Prisca est tout ce que l’on aime : une voix, une comédienne de talent, dans un rôle qui lui va à merveille.

Les premiers pas de Nicolas Motet sur scène

Découvert dans The Voice Kids, il tient ici son premier rôle dans un musical et pas des moindres puisque c’est le rôle-titre. Être le protagoniste d’un spectacle n’est jamais facile, surtout quand il s’agit d’une première sur scène mais Nicolas Motet relève ce challenge. Il porte le spectacle d’une main de maître. Très bon comédien, excellent chanteur, il nous surprend et nous touche tout particulièrement au cours du titre Ce qu’il faut faire où il est seul sur scène et émeut toute la salle.

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Photo © PINGOUIN

Les comédies musicales françaises ne vous emballent pas plus que ça ?

Oliver Twist, le musical relève le niveau. Enfin un spectacle digne de Broadway ! Tant dans la mise en scène, que dans les chansons et les chorégraphies. Tout est réuni pour vous faire vivre un moment magique. Dès l’entrée dans la salle Gaveau, nous sommes plongés dans l’atmosphère du musical : lumière bleue, affiches et coupures de presse collées sur les murs, la scène et les balcons. Pas de rideau, la scène se découvre immédiatement et n’attend plus que les artistes pour s’animer. Des lampadaires à la lumière jaune parsèment la salle. Ladislas Chollat réussit à nous transporter dans un Londres, foggy à souhait, du 19e siècle ! Les scènes d’ouverture des deux actes sont collégiales et nous plongent directement dans le récit. Ça chante, ça danse, c’est rythmé, tout ce qu’on adore (peut être un tout petit peu trop de dialogues par moment, mais c’est un détail).

Des musiciens en live et un ensemble plein d’énergie

La musique jouée en live durant les spectacles se fait de plus en plus rare au détriment d’une bande play-back orchestre. Ici, pas de PBO, mais des musiciens bien présents, cachés et l’on peut voir Shay Alon les diriger depuis la loge du premier balcon. L’ensemble est composé de jeunes artistes talentueux qui chantent, dansent et jouent la comédie à merveille. On ressent une vraie symbiose entre eux ! Nous ne serons pas étonnés d’en voir certains, prochainement à la tête de rôles principaux dans d’autres créations.

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Un spectacle « English Friendly »!

Puisqu’il est surtitré. Pour avoir jeté un œil de temps en temps sur ceux-ci, je dois dire que c’est parfait. Un excellent moyen de montrer aux anglophones que nous aussi nous savons faire du musical de qualité, d’autant plus que l’histoire est un classique !

Pour résumer, en amoureux des musicals de Broadway et du West End, c’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour Oliver Twist, Le Musical.  Après la découverte de quelques tableaux lors de la présentation presse en mars dernier, j’étais impatient de voir le spectacle final et je ne suis pas déçu. Foncez le voir !

By Joan

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Oliver Twist le Musical

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

les vendredi, samedi, dimanche à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 14h
représentations supplémentaires en vacances scolaires

et en tournée !

Équipe artistique
Mise en scène : Ladislas Chollat
assisté d’Eric Supply
Création : Shay Alon et Christopher Delarue
Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz
Scénographie : Emmanuelle Roy
Projections vidéos : Nathalie Cabrol
Lumières : Alban Sauvé

 

Site officiel : www.olivertwist-lemusical.fr

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Aurora en interview selfie, une rencontre étrange et touchante

Aurora est une de ces artistes complexes qu’on adore interviewer et avec laquelle on pourrait parler des heures. Jeune fille de 20 ans, Aurora enchante son public à chacun de ses concerts, avec ses textes et sa musique dignes d’une chanteuse qui aurait 10 ans de carrière. Nous l’avons rencontrée au Barbès, le lendemain de son passage à Rock en Seine. Une rencontre que nous attendions depuis plus d’un an, après son concert à la Boule Noire.
Nous sommes très heureux de partager notre coup de cœur, auteure d’un album pépite : All My Demons Greeting Me as a Friend.

 

INTERVIEW SELFIE / AURORA

 

Selfie exclu pour #UsofParis
Selfie exclu pour #UsofParis

 

UsofParis : Tu semblais très surprise par le public à ton concert à Rock en Seine. Qu’as-tu ressenti ?
Aurora
: Pour moi, c’était un de ces concerts parfaits parce que tu commences et c’est lumineux. Il y a encore la lumière du jour et il y avait beaucoup de personnes, mais pas trop. J’aime quand ça commence comme ça et que cela devient de plus en plus sombre, et que le public continue à arriver. A la fin, il fait complètement nuit, c’est magique.
J’ai toujours dit que j’adorais jouer en France, j’y ai fait beaucoup de concerts et ça a toujours été incroyable pour moi. Je sens qu’ici, le public me comprend. On comprend ma musique et mes mots quand je parle, le public rit même quand je ne veux pas être drôle, mais j’aime ça, ça me relaxe.

Tu as eu une année folle, entre la sortie de ton album, les concerts, Jimmy Fallon aux USA (huge!).Ce qui est assez rare pour une jeune fille ! Comment vis-tu ce succès ?
Je sais !
En Norvège, des fois on va nager dans la glace en hiver, on fait un trou dans la glace et on plonge dedans. Quand tu es dedans, tu as tellement froid ! C’est la pire et la meilleure chose au monde. Lorsque c’est fini, tu oublies que tu as eu si froid, parce que tu es dehors, sec. C’était vraiment intense lorsque tu l’as fait mais c’est du passé. C’est en quelque sorte comme cela quand tu fais toutes ces choses incroyables. Ça sonne vraiment incroyable lorsque tu en fais la liste et ça l’était bien sûr. J’ai juste fais mon métier et ce que je devais faire. Je ne suis pas vraiment nerveuse quand je chante, car c’est la musique.
C’est un vrai conte de fée pour moi quand j’en fais, mais une fois que c’est passé je ne pense pas vraiment à tout ça.

Ce métier était-il un rêve pour toi ?
Je ne rêvais pas de cela avant. Je voulais être une astronaute, peut-être une danseuse, une auteur.

Tu as déjà écrit 43 chansons, n’est-ce pas ?
Oui, j’écris des chansons tout le temps. J’ai toujours eu envie d’écrire. Même quand j’étais enfant, je pensais que je pourrais écrire des chansons pour les autres artistes. Je ne voulais pas vraiment être sur scène. Mais c’est arrivé. Et j’aime ça ! Ce n’était pas un rêve, mais c’en est devenu un.

Aurora music concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Le New York Times t’a comparée à Björk, que penses-tu de ce rapprochement ?
Je ne sais pas. J’aime Björk. Je n’ai jamais vraiment écouté avant. Une fois que mon album est sorti, j’ai pensé que je devais écouter de nouvelles sortes de musique. J’ai acheté et écouté quelques albums de Björk.

Donc ce n’était pas une partie de ton inspiration ?
Non, car je ne connaissais pas avant. J’avais entendu parler de Björk. Je n’ai pas iTunes ou Spotify, je ne découvre pas la musique facilement. J’aime Leonard Cohen, Bob Dylan, Enya, la musique classique, les BO de films, j’aime la musique sans mot.
Être comparée à Björk maintenant je ne comprends pas vraiment parce que mon premier album est un peu électronique mais aussi organique. Mais je pense que nous sommes vraiment simples dans la façon dont on connecte les choses dans notre esprit.
Quand je vois un homme à la guitare je pense à Bob Dylan, mais Bob Dylan est Bob Dylan et cet homme à la guitare est cet homme à la guitare. Je pense que c’est bien de rappeler dans l’esprit des gens quelque chose qui existe, mais d’être aussi quelque chose de nouveau. Je veux être quelque chose de nouveau, c’est pour cela que je suis là.

Joan : J’ai vraiment aimé Murder Song
Alex : Moi Conqueror
Joan : J’aime beaucoup Conqueror aussi, mais tu ne l’as pas écrite seule, n’est-ce pas ?
C’est la première chanson que j’ai écrite avec d’autres personnes. En fait, je l’ai écrite avec deux personnes de mon groupe : Martin le bassiste et Magnus le batteur. Ils ont eu cet œil incroyable lorsqu’on a produit l’album.

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Joan : Moi, je voulais parler de Murder Song
Oh oui ! J’ai beaucoup de chansons tristes, c’est pour ça qu’ils m’ont dit : « essaie d’écrire avec d’autres personnes pour avoir des chansons joyeuses. »
Murder Song que j’ai écrite moi-même, est très triste, sanglante. Je suis très morbide. Je suis fascinée par la mort et le meurtre.

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C’est quelque chose que tu as vécu ?
Hé bien, peut-être…
Je pense juste que c’est fascinant comment les gens peuvent être les mêmes personnes, comment toi et moi avons besoin d’oxygène, pouvons avoir des enfants, avons besoin d’être embrassé, avons besoin de nourriture, d’eau, qu’on nous sourit… On a besoin des mêmes choses car nous sommes des personnes. Et c’est juste fascinant que certaines personnes aient en eux l’envie de tuer alors que certaines personnes ne peuvent pas cueillir une fleur sans se sentir mal.
C’est à propos de ça que j’ai écrit Murder Song. Comment un homme peut tuer quelqu’un qu’il aime et cela arrive souvent dans le monde. Mais il ne comprend pas vraiment ce qu’il a fait, c’est une histoire très compliquée. Elle, elle ne voulait plus être dans ce monde, et elle savait que cet homme ferait tout pour elle. Elle lui demande de la tuer et lui dit : « Ok, je t’aime, je ferais tout n’importe quoi pour toi. » Une fois qu’il l’a tuée, il devient triste car elle ne bouge plus et il ne comprend pas où elle est allée. Il ne comprend pas pourquoi elle est partie et il pleure. Et c’est triste, car tout le reste de sa vie, il ne comprendra pas et sera triste.

Quel âge avais-tu quand tu as écrit cette chanson ?
18 ans ! 🙂

Tu as une communauté de fans très importante que tu appelles Warriors and Weirdos. En France, ils sont très nombreux. As-tu un message pour eux ?
J’ai tellement de choses à dire. J’aime mes fans. Ils sont incroyables ! Et j’ai l’impression qu’ils me comprennent. Je sais qui sont mes vrais fans, ceux qui voient plus en moi que je ne vois moi-même. Nous sommes les mêmes, peut-être des personnes un peu différentes. J’écris pour eux. Je remercie tout le monde de me soutenir, car j’ai besoin de ça pour être capable de faire ce que je fais. Mes fans sont les personnes les plus gentilles au monde. En France, je reçois toujours des cadeaux, ce qui est vraiment adorable.

Qu’est-ce que tes fans ne savent pas à propos de toi ?
Ils savent beaucoup de choses je crois. J’aime me doucher à l’eau froide. C’est pour ça que je n’aime pas les douches parce que j’utilise toujours de l’eau froide et un peu d’eau chaude à la fin. C’est bon pour la peau et ça me réveille.

Aurora music eyes portrait live concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Tu rencontres souvent tes fans avant ou après tes concerts, comme tu l’as fait hier à Rock en Seine ?
Quelques fois. J’adore rencontrer mes fans avant le show et aussi après le show. Des fois, ça prend une heure, même deux heures. Je n’ai pas toujours le temps, certaines fois je dois partir directement après le concert. Mais si j’ai le temps, je le prends pour aller discuter avec eux.

C’est facile de trouver le sommeil après un concert ?
Ça dépend. Quelque fois je suis tellement fatiguée après un concert où j’ai donné toute mon énergie, toutes mes émotions, que c’est très facile d’aller dormir. Et je dors comme un bébé. Mais si je sais que j’ai fait quelque chose de mauvais, ça me garde éveillée pour une semaine.

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Si tu étais un conte de fées, lequel ce serait ?
Je pourrais faire partie du Seigneur des anneaux. Mais j’aimerais y vivre après que l’anneau soit détruit, pas avant, évidemment.

Si tu étais une chanson ?
Je pense que je serais une chanson calme et triste.
Children of the River de Secret Garden.

Si tu étais un chanteur ou une chanteuse ?
Iggy Pop
. Je l’adore !

Si tu étais un film ?
Fantastic Mr. Fox
, je viens juste de trouver ce film et je l’adore.

Si tu étais un mot ?
Dans ma chambre, il y a un poster avec des insectes et il y a un mot en dessous : Libellula Depressa. Je pense que c’est joli. Je ne sais pas ce que cela signifie. (N.D.R : c’est le nom d’un insecte la Libellule déprimée)

Quels sont tes futurs projets ?
Je vais faire un spectacle de cuisine ! 🙂 Non, je ne sais même pas cuisiner. Je brule même des spaghettis.
Je suis en tournée jusqu’au 19 décembre. Et le prochain projet est de faire un merveilleux deuxième album.

Tu as aussi passé des auditions pour des films, n’est-ce pas ?
Oui oui. J’aimerais essayer. Tout est possible. J’ai auditionné pour un film mais je n’étais pas inspirée par le rôle. J’aimerais jouer dans un film fascinant, peut-être une femme possédée.

Si Paris était une de tes chansons, laquelle serait-ce ?
Je pense que ce serait une chanson romantique. Je pense que Paris est cette ville dont les gens rêves avec des gens beaux, du rouge à lèvres rouge, du vin. C ’est aussi la ville de l’amour. Je pense que je l’écrirais du point de vue d’un homme dans la rue peut-être, comment il voit la ville où il vit.

Interview by Joan et Alexandre

AURORA
All my demons greeting me as a friend
(Capitol Music France / Universal Music France)

Aurora en concert à :
La Maroquinerie, le 24 octobre 2016

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