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Exposition YUE MINJUN, l’ombre du fou rire à la Fondation Cartier, prescrite sans modération

“L’homme généreux est souriant; l’avare est contracté” – Proverbe zaïrois.

L’équipe ne boude pas son plaisir en partageant avec vous son coup de coeur dans la catégorie expo euphorisante!
Cela faisait maintenant un petit moment que la Fondation Cartier se prenait un peu trop au sérieux et était en rétention de bonnes inspirations.
L’institution sort enfin de sa léthargie pour nous proposer une rencontre en lévitation.

Adieu tristes Mathématiques et autres David Lynch et Takeshi Kitano resservis à toutes les sauces, sous prétexte de nouvelles thématiques.
Welcome to Yue Minjun ! Un artiste chinois, doublé d’un chapeau de trublion.

A voir les visages durs affichés par certains de nos artistes contemporains les plus fameux (Sophie Calle hors catégorie), on n’en viendrait presque à souhaiter qu’ils fassent une cure dans l’atelier du peintre chinois Yue Minjun.

Cette exposition sous-titrée l’ombre du fou rire est LA parenthèse enchantée inespérée plantée en plein milieu de la grisaille parisienne, qui se regarde un peu trop le nombril.

Les parents ont enfin leur expo d’art contemporain a partagé avec leurs bambins.
Un artiste qui s’affiche sur des dizaines de tableaux avec une méga banane ne peut qu’interpeller la petite tête blonde qui vous tient la main.

Étonnement la naïveté est laissée de côté dans ce parcours inédit sur le sol français et européen.
En effet, à aucun moment, votre voisin ou vous-même allez vous poser la question de la faiblesse de la démarche artistique.

D’une part, parce que l’artiste a le don de vous rendre complice de ce rire à pleines dents.
Et d’autre part, les situations sont parfois tellement décalées qu’elles finissent par vous faire baisser ses douces prétentions.

C’est le cas de l’oeuvre The Execution  (1995) rappelant les sombres heures de la dictature maoïste –  avec suppliciés en slip et bourreaux mimant le port d’une arme – incite au plus profond respect.

Mais que dire de ces ballons sortant du crâne de cet homme ou encore de la réinterprétant du célèbre tableau de David ?
La mort de Marat (The Death of Marat) allégée de son personnage principal: le mort dans sa baignoire.

Les oeuvres de Yue Minjun sont autant de propositions déconcertantes qui malmènent aussi bien notre connaissance de l’histoire de l’art que les travers de simples humains.

L’homme à l’index dans le nez ou plutôt Spring Tale-3 a une dimension quasi métaphysique, tant le geste croqué est essentiel.

Aux côtés de ces pièces issues d’institutions internationales et de collections privées, une série de dessins présentées dans une vitrine, viennent donner quelques indices supplémentaires du génie de cet artiste venant nous réapprendre la modestie.
A méditer après la fin du monde.

Exposition YUE MINJUN, l’ombre du fou rire
PROLONGATIONS jusqu’au 24 mars 2013

La Fondation Cartier
261, boulevard Raspail
75014 PARIS

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Exposition: LOST IN PARADISE par A&E Projects au Loft Sévigné – Paris 3ème

Plongeon radical dans l ‘art contemporain du Moyen-Orient.
Lost In Paradise est présenté par A&E Projects au Loft Sévigné depuis ce mardi à Paris.

A&E Projects nous propose une rencontre inédite avec la découverte d’artistes venus du  Moyen-Orient.
Et il est troublant de constater que cette zone géographique, en pleine tourmente et mutation, donne une vision artistique aussi vaste et bouillonnante.
Issus de toutes religions et de toutes cultures, les artistes représentés ici réfléchissent avec force aux troubles liés à leurs confessions et à leur représentation ainsi qu’à l’expression possible de la violence.

La compréhension du cadre de vie des artistes est nécessaire pour appréhender la tension qui découle de leur message.

C’est le cas d’Ariadhitya Pramuhendra qui s’interroge sur son catholicisme au milieu d’une Indonésie à majorité musulmane.
Il met en avant un questionnement entre la science et la religion. Laquelle des deux prédomine sur l’autre? Laquelle à raison face à l’autre?

Mais ne fuyez pas pour autant. Même si le sous-titre de l’exposition “Du spirituel dans l’art actuel” place la religion au centre de ce parcours,
le rapport entre démarche artistique et réflexion philosophique est un dialogue essentiel du XXIe siècle.
Ces artistes n’ont pas de volonté prosélyte mais veulent aborder, amorcer une réflexion sur le rapport de notre monde à la spiritualité.

 Idris Khan et son “The Devil’s Wall” en est un exemple. Il reprend et détourne un moment fort du Hadj (pèlerinage à La Mecque).
Il remplace les pierres jetées contre le Diable et finissant dans un trou sans fond, par des  paroles (en arabe et en anglais).
Les deux langues, se mêlant et se confondant au final, créent une œuvre envoutante.

A quelques pas de cette œuvre, la réinterprétation de la parabole de l’agneau pour Michal Rovner est tout simplement hypnotique.

Symboliquement, cette vidéo est projetée sur une pierre, véritable objet archéologique trouvé en Israël.
Le symbole n’en est que d’autant plus fort.

Ce rendez-vous est également l’occasion de découvrir deux artistes pour la première fois exposés en France : Reza Aramish et Shezad Dawood.

Ce dernier travaille la représentation de l’invisible en passant par l’iconographie du néon, symbole, pour lui de, l’initiation et de la transcendance.
Cette utilisation de la lumière est aussi un rappel de son enfance à Karachi.
il crée donc des structures qui font directement appel à l’imaginaire du spectateur.
La pièce The All-Forgiving (un des 99 noms d’Allah) en est la parfaite illustration.United States of Paris
On peut notamment y retrouver une référence à la couronne d’épines portée par le Christ lors de son calvaire.

Mais les pièces qui nous captivent le plus sont sans certainement les photos de Reza Arames:
l’autre artiste à découvrir pour la première fois en France.

United States of Paris

Avec sa série Action, il met en scène les violences des conflits internationaux, mais en les replaçant dans un haut lieu de l’art : le Musée Rodin.
Dans ces photographies qui reprennent des situations de guerre, la violence est recréée uniquement par la position des corps, magnifiés.
Ce sont véritablement des œuvres saisissantes à l’instar de ce prisonnier élevé au rang de bouddha dans la sculpture en bois:  Action 106, West Bank.

Ne tardez pas à prendre le pouls d’un région du monde en souffrance.
Chacun d’entre vous pourra arrêter son regard sur une des œuvres quelles qu’elles  soient: figuratives, abstraites, contemplatives ou réflectives.

LOST IN PARADISE
Du spirituel dans l’art actuel

Du 14 au 25 novembre 2012

Loft Sévigné
46 Rue de Sévigné
Paris 3ème
Métro: Saint Paul, Chemin vert

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EXPOSITION Bohèmes, de Léonard de Vinci à Picasso aux Galeries nationales du Grand Palais – VIDEO

Alors que les files d’attente devant Edward Hopper n’en finissent plus de décourager les passionnés d’art les plus téméraires, l’équipe a pris un autre escalier pour accéder aux Galeries nationales du Grand Palais et pour découvrir un voyage artistique tout aussi passionnant: Bohèmes, de Léonard de Vinci à Picasso.

A l’occasion de la visite de presse, nous avons souhaité partager les impressions des tous premiers visiteurs.
Le premier invité n’est pas un visiteur comme les autres. Le metteur en scène d’opéra, Robert Carsen est le scénographe de l’exposition. Il est à l’origine d’une réflexion fine de la mise en espace des oeuvres et du parcours que le public emprunte non sans une certaine émotion.

A ses côtés, nous n’avons pas résisté à immortaliser le pétillant regard de Lennox Morrison, journaliste et correspondante anglaise à Paris.
Et enfin, le créateur de bijoux, “American in Paris” : John Agee, le tout premier étranger à Paris à être passé devant notre caméra.

Nous vous proposons, à travers la dernière vidéo réalisée pour le blog, trois regards pour décrire quelques-unes des sensations et émotions d’un parcours original et d’une proposition artistique ambitieuse; celle d’interroger la figure du bohémien, voyageur et nomade, et de percevoir ses influences au fil du temps, sur la figure de l’artiste installé à Paris.

Image de prévisualisation YouTube

Deux thèmes fort sont portés par cette exposition événement:  la légende de l’artiste torturé, vivant la vie dite de “bohème” et le nomadisme d’un peuple qui est tout à la fois fascinant et intrigant par sa liberté revendiquée.

Et s’il ne fallait retenir qu’une pièce parmi les chefs d’oeuvre convoqués ici, ce serait Rêverie (1893) de Charles Amable Lenoir (1860 -1926). Pour l’anecdote, l’oeuvre qui inspire l’affiche de l’exposition.
L’atmosphère de cette toile ne peut en rien être reproduite par une quelconque photographie. L’intensité de sa lumière crépusculaire est incroyable.
Appartenant à une collection particulière, cette oeuvre se dérobera à nouveau aux regards du grand public après le 14 janvier.
Il est donc conseillé en urgence de prendre le billet jumelé Hopper-Bohèmes avant les grandes affluences des fêtes de fin d’année.

BOHEMES, de Léonard de Vinci à Picasso

jusqu’au 14 janvier 2013

aux Galeries nationales du Grand Palais

 

  tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h (nocturne le mercredi jusqu’à 22h)
Fermeture le 25 décembre
Fermeture exceptionnelle à 18 h les 24 et 31 décembre

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Exposition: les 200 ans de HELLO™ à La Gaîté Lyrique par le Studio H5

” Say Hello™ to the world !” est le slogan de la société dont la mise en espace par le Studio H5 (François Alaux, Hervé De Crécy, Ludovic Houplain) nous invite à fêter le bicentenaire à La Gaîté Lyrique.
Incongru nous direz-vous?
Bluffant!

C’est une plongée dans l’histoire familiale et industrielle de la marque HELLO™, implantée à Chicago, qui nous est proposée dans ce nouveau parcours numérique.

hello expo Liberty H5 gaite lyrique united states parisLa magistrale statue, emblème de la marque quasiment inconnue de tous, nous accueille à l’entrée. Elle préfigure la découverte exclusive d’une société
qui a semble-t-il énormément contribué au développement de nos moyens de communication:
de la conquête de l’Ouest américain grâce à la construction du chemin de fer jusqu’aux nouvelles technologies actuelles.

Reconstitution de la salle de réunion, film d’animation en forme d’allégorie de la genèse, en passant
par le Mall Of Fame (mémorial de 880 portraits de ceux qui ont constitué la grande famille des fondateurs), tout est mis en œuvre pour tenter
de lever un coin du voile qui masque les ramifications de cette société.

HELLO™ nous vend du lien social, HELLO™ nous vend une autre vie, HELLO™ nous vend du rêve.

Dans la partie muséum de l’exposition, vous pourrez voyager à travers l’histoire graphique de la marque: de la création de l’emblème, l’aigle symbole de l’Amérique,
jusqu’au projet de la future fondation du groupe sur les bords du lac Michigan. Comme un air de Guggenheim Museum à New-York. Vous ne trouvez pas?

Mais HELLO™ n’existe pas vraiment, exceptée la marque créée par le collectif H5 pour ce projet ambitieux, original et abouti.
Car c’est un véritable univers artistique qui nous est proposé dans cette exposition: travail sur l’esthétique, sur le graphisme à travers les grandes périodes et avancées évoquées.

Ce mur d’expressions laissé au bon vouloir du public, a été très vite envahit. Alors que la condition était de respecter les lignes et cases données par le collectif H5,
le public à vite débordé du cadre imposé, brisant les barrières imposées par le concept Hello™. Et u dire d’un des médiateur de le Gaîté Lyrique, un jour au milieu des nombreux oiseaux
croqués par les visiteurs, est apparu un chat, comme un symbole supplémentaire de rébellion.

Pour parfaire votre connaissance, ne manquez pas le diaporama de l’histoire familiale à travers ces deux derniers siècles au 2ème étage:
un mélange savoureux de faits réels et fictifs!

HELLO™  H5
La Gaîté Lyrique

3bis Rue Papin
75003 Paris

Jusqu’au 30 décembre 2012

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FIAC 2012 au Grand Palais: Warhol, Hirst, Wiley, Cragg et Bush dans un foisonnement d’influences

Après avoir été en suspension devant les sculptures éclairées de l’artiste Jaume Plensa installées sur la Place Vendôme

et avoir assisté à une des soirées prisées de la semaine la Toiletpaper Party, l’équipe du Blog a passé plus de deux heures dans les allées du Grand Palais pour l’édition 2012 de la FIAC.

Premier arrêt devant l’une des oeuvres les plus photographiées et que les connaisseurs ont pu apercevoir à la Tate Modern à Londres, cette année, lors de la rétrospective de l’artiste Damien Hirst.
The Incomplete Truth présentée par la Galerie White Cube offre un instant volé. Celui de l’envol d’un oiseau figé dans un bain dont l’artiste a fait sa réputation.
Oeuvre discrète aux côtés des vaches et autres requins, le jeu de transparence est une véritable torture pour tout photographe amateur voulant fixer l’animal dans sa carte mémoire.

La lumière traversant la verrière du Grand Palais offre de vrais instants de communion entre oeuvres et monument.
Preuve avec la sculpture miroir de Wade Guyton à la Galerie Chantal Roussel.
Une magie qui rappelle les jeux de reflet du Monumenta de Daniel Buren, il y a quelques mois.

Ce lien avec la lumière du lieu inspire aussi certaines galeries à oser l’audace d’un bureau décloisonné.
Saluons la Gladstone Gallery (New York – Bruxelles) qui offre un dialogue direct avec les visiteurs.
Reste à savoir combien d’intrépides ont osé prendre place à la table des négociations.

Il est plutôt assez rare de croiser un regard dans les stands de la Fiac 2012. Celui de Ramin nous a d’autant plus troublés qu’il est accompagné d’un travail de calligraphie à la main à même la photo.
Cette oeuvre de Shirin Neshat qui pourrait nous rappeler le livre Notes de chevet de Sei Shônago – ayant inspiré le film Pillow Book de Peter Greenaway – offre à la fois trouble et dimension visuelle forte.

Oh Picabia… Evidemment!
Ce cri du coeur entendu devant la toile L’Ombre (1927-1928) de l’artiste surréaliste nous rappelle à point nommé que les pères ont plus que jamais leur place aux côtés des artistes contemporains de renommée internationale.

Andy Warhol est omniprésent. Qu’il soit détourné par l’écossais Douglas Gordon Jackie Kennedy (le portrait de Jackie Kennedy)
Cette année encore des pièces cultes, a vous procuré des frissons, sont exposées:
un autoportrait de l’artiste, une “petite” chaise électrique sur fond vert ou un Mao modèle réduit.
Plus rare un ensemble de 81 polaroids, que d’aucuns pourraient qualifier de pornographique. Ces tirages laissent perplexes les amateurs du maître sur les circonstances de leurs prises de vue.
“Je n’aime pas mais ça me surprend qu’il est fait quelque chose comme ça!” lance une visiteuse à son compagnon découvrant le stand de la galerie Kicken Berlin.

Alors qu’un très jeune visiteur ne se remet toujours pas de la position dans laquelle il a découvert l’ancien président américain George Bush,

finissons notre tour avec deux jeunes portraitistes, nouvelles valeurs sures de l’art contemporain.

Le premier est américain et est représenté par la Galerie Daniel Templon qui l’expose jusqu’au 22 décembre. Kehinde Wiley (né en 1977) offre une galerie de portraits déroutante par son réalisme.
Romaine Munroe exécutée en 2012 était l’une des toiles présentées à la Fiac cette année.
Un portrait de bad boy? à capuche accompagné de tulipes.
L’association est audacieuse pour les Frenchies qui sont habitués aux kitscheries du duo de photographe-peinture Pierre et Gilles – absent des cimaises cette année.

Le second est français: Frédéric Leglise (né en 1972). Une seule toile aussi présentée par la Galerie 1900-2000 en guise de teaser.
Le portrait d’Anaïs nous frustre quelque peu. Nous aurions aimé en découvrir plus.

La FIAC joue les prolongations au Jardin de Plantes jusqu’au 19 novembre 2012.
Vous pouvez, dès maintenant, noter les dates de la prochaine édition qui se tiendra du 24 au 27 octobre 2013!

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LA PHOTO DU MOIS #7 : Bienvenue chez moi

Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème.
Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

Ce mois-ci pour illustrer le thème “Bienvenue chez moi“, le choix s’est porté sur une évocation plutôt poétique de l’environnement de la capitale française.
Force est de révéler à nos lecteurs étrangers que l’habitat parisien est pour beaucoup d’entre nous étroit, voire très étroit.
Cette lune en cage de l’artiste Laurent Pernot exposée à La Maison Rouge est une parfaite évocation de l’ingéniosité que nous devons trouver pour briller un peu dans notre ville chargée d’histoire.

 Pour découvrir toutes les autres propositions, surfez sur les blogs et partagez vos commentaires:

100driiineA&G, Agrippine, Akaieric, Alban, AlexanneAlice WonderlandAndré(eric)Fernandes, Anita, AnneAnne Laure TAnneSoPhotosAnnickArwen, Ava, BatilouBerliniquaisBestofavaBlogoth67Cara, Carnets d’images, Caro, Cathy, Cekoline, CélianoCéline in ParisCessna, oui !, Champagne, CherrybeeChris et NanouChristeavClaraCocoCocosophieCricriyom from ParisCynthiaDame SkarletteDavid et MélanieDelphineFDjoulDorydeeDr CaSoDreamteamEEl Padawan, Emma, Escapade en Tunisie, Fanfan RaccoonFilamotsFloFrançois le NiçoisFrédéric, Galinette, GilsoubGizehGuillaumeHappy Us, Hibiscus, Isabelle et Gilles,IsaquarelJ’adore j’adhèreJean Wilmotte, Karrijini, Kob, KrnKyoko, La Fille de l’Air, La FlaneuseLa Messine, La Nantaise, La Papote, La Parigina, LaFamilleD LaGodicheLaureLaurent NicolasLaurianeLavandineLe Mag à lireLes petits supplices !Les voyages de LucyLes voyages de Seth et LiseLes zinzins, Leviacarmina, LhiseLisa adoreLoLouiki, Lucile et Rod, LyonelkMmagda627, Maïder, Mamysoren, Manola, Marion, Marmotte, Melting Pot, Mgie les bons tuyaux, NNarayan, Nataru, NathalieNickyNora, Olivier, Ori, Pat QuébecPetite MariePilisiRenepaulhenrySébastien, Sephiraph, SinuaisonsSkipiSolveig, Sophie Rififi, Stephane08Tambour MajorTestinauteThe Mouse, The Parisienne, Titem, Un jour une rencontre, Une niçoise, Vanilla, Vickie in the sky, Violette, Viviane, Xavier MohrXoliv’.

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Une question ? Contactez Olivier

 

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Exposition: LE CERCLE DE L’ART MODERNE au Musée du Luxembourg à Paris en 4 oeuvres

Le Havre est le point d’ancrage de cette nouvelle exposition présentée au Musée du Luxembourg: Le cercle de l’art moderne.

Retour au XIXe siècle, pour rencontrer un groupe de collectionneurs, ayant prospéré dans les affaires, et qui s’est passionné pour l’art.
Parmi eux, Olivier Senn (1864-1959) dont le goût pouvait à l’époque paraître contestable pour des collecteurs classiques.
Et pourtant face aux pièces majeures de sa collection réunies, la qualité de son oeil et la cohérence de ses choix ne peuvent qu’impressionner.

Pour s’en convaincre, ce premier choc visuel avec l’œuvre Le Rayon de Félix Vallotton, exécutée en 1909.
La lumière irradie le cœur de cette toile dont les couleurs chaudes envoûtent.
Pièce rare car issue d’une collection privée, sa rencontre n’en est que plus intense.

A quelques pas de cette toile, La Valse de Vallotton de 1893 vous fera également chavirer.

Rencontrée au cours de la visite de presse, Anne Henriquet, commissaire de l’exposition et Directrice du MuMa-Musée d’art moderne André Malraux nous a fait nous arrêter devant deux œuvres du fauviste Albert Derain: Bougival et Le vieil Arbre.
L’aspect sans doute le plus déroutant n’est pas tant dans les toiles que dans le contexte de leur acquisition.

Comme nous l’explique la commissaire:  “Ernest Siegfried, le beau-père d’Olivier Senn se rend au Salon des Indépendants, en 1905. Son intention est d’acheter les œuvres les plus loufoques et les plus laides de l’exposition pour les offrir à son gendre, avec lequel il ne partage pas les mêmes goûts artistiques.”

Et le plus étonnant, Olivier Senn ne refuse pas ces toiles. Bien au contraire, il les accepte, trouvant leur place légitime dans sa collection.
Il n’omettra pas de commenter à l’attention de son beau-père: “peut-être trouvez-vous que mes goûts soient mauvais, mais je vais vous montrer que je ne suis pas mauvais en affaire.”

Pour l’exemple, il achètera un portrait d’acteur datant de 1888 du peintre Van Gogh.
Une toile qu’il revendra un an et demi plus tard le triple de sa valeur.

 MONET redécouvert

Anne Henriquet n’a pas résisté à partager sa redécouverte d’une œuvre majeure de Monet, faisant partie des collections du Musée du Havre.
Pour l’anecdote, en 1911, les collectionneurs Havrais avaient convaincu le peintre de vendre trois peintures au musée.
Parmi les Nymphéas, une vue de Varengeville-sur-mer, Le Parlement de Londres est exposé au Musée du Luxembourg après la rétrospective de l’artiste aux Galeries nationales du Grand Palais.
La commissaire de l’exposition de poursuivre:
“Cette œuvre, je la connais par cœur. Dans le musée, la lumière naturelle entre généreusement. Mais le brouillard, le fog est épais et immobile.
Avec la lumière de Philippe Collet, le brouillard est en train de se dissiper, il y a une promesse de soleil.
C’est un paradoxe total.
Pourquoi une lumière artificielle arrive autant à faire vibrer une œuvre?”

Dans l’intimité des collections
Parmi les paysages et autres vues normandes, une section de l’exposition s’attache aux goûts des collectionneurs pour des natures plus charnelles.
Il n’est pas anodin de souligner le retour de l’œuvre d’Albert Marquel sur les cimaises du Musée du Luxembourg.

La Femme Blonde acquise par Olivier Senn est particulière.
Hélène Senn-Foulds, petite-fille d’Olivier Sen, a rappelé lors de la donation de la collection de son grand-père que la photo de son baptême avait été prise à l’époque sous cette toile. Il est fort à penser que l’œuvre était trop scandaleuse, d’autant plus pour une famille protestante. Et qu’elle a conduit son propriétaire à en faire don au Musée en 1939.

Comme nous le rappelle Anne Henriquet: “collectionner c’est quelque chose de profondément personnel. Et les œuvres qui l’a constitue vont peupler un univers intime.”

 La passion de ceux qui les réunissent est telle qu’elle peut se finir de manière tragique.
Georges Dusseil, autre collectionneur havrais a dû se séparer de sa collection en 1925 pour éponger des dettes, en est mort.

LE CERCLE DE L’ART MODERNE
Collectionneurs d’avant-garde au Havre

Du 18 septembre 2012 au 6 janvier 2013

Au Musée du Luxembourg
19, rue de Vaugirard
75006 PARIS

Ouvert tous les jours de 10h à 19h30
Nocturne le vendredi soir et le lundi soir jusqu’à 22h

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Exposition PANORAMA au Centre Pompidou Paris : le peintre Gerhard RICHTER en 4 oeuvres

L’affiche vous intrigue depuis plusieurs jours, voire quelques semaines.
Vous ne savez pas tout à fait si le peintre Gerhard Richter joue dans un figuratif évanescent ou si sa palette artistique n’est vouée qu’à l’abstrait.

Pour vous inciter à rencontrer l’oeuvre de l’artiste allemand âgé de 80 ans, nous avons sélectionné pour vous 4 tableaux présentés dans le parcours de l’exposition Panorama au Centre Pompidou.

La toute première toile à avoir accroché notre regard fait partie de la série 6 panneaux verticaux (6 Standing Panes), réalisée entre 2002 et 2011. Ce tableau pris individuellement n’a donc pas de titre. Et pourtant à lui seul vous pénétrer un espace-temps infini de possibilités car dans le détail se dessine un paysage. Un paysage fait d’une foison de strates. Il y a comme un parallèle à observer avec les espaces composés par Salvador Dali. Ici, par contre, aucune forme figurative. Tout est dans la projection que peut faire le visiteur. Quel univers pouvons-nous inviter, imaginer à partir de cette proposition plastique forte?

Deuxième proposition. Cette Peinture abstraite, comme elle est dénommée par son créateur et peinte en 1992 est une huile sur aluminium.
Et ce détail a toute son importance dans la perception de la matière sur son support que l’on peut avoir en se rapprochant.
Car des griffures, éraflures et autres coulures naît un dialogue étrange et hypnotique avec la surface en relief.

Poursuivons avec Strip, impression numérique sur papier récente (2011) et absorbante. La sensation est intense et marquante. D’un procédé original à partir d’une de ses oeuvres, l’artiste a joué sur la division des couleurs via un logiciel informatique.
Le résultat, spectaculaire, tendrait à rendre le visiteur silencieux, pour le plus grand bonheur de ses voisins.

Détail de l’oeuvre photographié avec l’application hipstamatic

 


Pour finir et rassurer certains lecteurs sur la diversité de l’oeuvre de 
Gerhard Richter. Vous l’avez sans doute reconnue: il s’agit de Betty reproduite sur l’affiche de l’exposition. Un portrait troublant de la fille de l’artiste.
L’une de plus belles rencontres artistiques qu’il nous soit donné de faire car simplement impossible avec ce visage détourné, dérobé à tout échange.
Au seine de l’exposition, ce portrait apparaît presque comme un pied de nez attendrissant face à  des visiteurs fascinés.

GERHARD RICHTER

PANORAMA

Exposition jusqu’au 24 septembre 2012
Au Centre Pompidou / Beaubourg – Paris
de 11h à 21h
nocturne le jeudi jusqu’à 23h

A noter l’exposition satellite au Musée du Louvre
Jusqu’au 17 septembre 2012

Gerhard Richter, dessins et aquarelles de 1957 à 2008
Aile Denon, salles 9 et 10

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Exposition LES MAITRES DU DESORDRE – Musée du Quai Branly Paris

L’exposition Les Maîtres du désordre offre un ambitieux dialogue entre oeuvres ancestrales et créations contemporaines.
Un parcours foisonnant autour de la question du désordre, des tensions entre ordre et chaos et entre forces bénéfiques et esprits destructeurs.

Le titre volontairement énigmatique peut ralentir plus d’un intrépide amateur d’art.
Quid du désordre?
à l’entrée de l’exposition du Musée du Quai Branly, quelle thématique pourrait bien nous écraser de toute la réflexion qui l’accompagne?

Chant des ourses de Julien Salaud
Bois, acrylique, clous coton
Oeuvre créée pour l’exposition Les Maîtres du Désordre

Si les sujets du rite, du chamanisme ou du chaos à l’échelle d’une petite communauté ne semblent pas de prime abord des questions fondamentales de notre existence si ce n’est les catastrophes naturelles ou les conflits humains.
Et force est d’apprécier que la structure décharnée de la scénographie invite à un éclairage saisissant sur des pièces chargées d’histoires et de croyances qu’il nous est donné d’entrevoir.

Prêtre Brahmane Pedanla
Bali, Indonésie

A partir de l’énoncé d’un désordre inhérent au monde permettant en quelque sorte de saisir l’équilibre fragile d’une vie, le parcours s’arrête sur l’imperfection. Face à ce constat, l’homme va chercher à apprivoiser soit le mauvais génie, soit l’esprit du mal avec force d’inventions.

Masque de chamane, population tlingit Etats-Unis
(1840-1860)

Dans cet ensemble de moyens de conjuration, le chamane apparaît comme une des figures orchestrant un dialogue avec les esprits à apaiser.
Dans certains pays, le chamanisme devient une danse et un véritable rite, comme le vaudou.

Costume de Sourvaskar
Bulgarie, avant 1990

 Dans ce parcours foisonnant et sonore – les vidéos retentissent de rugissements ou autres hurlements – les oeuvres de Picasso, d’Annette Messager, de Ben ou encore de Cameron Jamie viennent affirmer leur filiation avec les questionnements anciens.

La dernière salle offre un concentré chaotique de propositions contemporaines décalées, provocatrices et étrangement régressives.

Exposition Les Maîtres du Désordre
Musée du Quai Branly
Jusqu’au 29 juillet 2012

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Les street artistes Mr André et Shepard Fairey (aka Obey) s’invitent au Levi’s Store des Champs Elysées @ Paris

Mr André et Shepard Fairey, plus connu sur le pseudo Obey, investissent le Levi’s Store des Champs Elysées.

Levi’s réuni ces deux grands du Street Art international dans une scénographie toute urbaine afin de célébrer la relation artistique entre France et US.
Et ce vendredi  l’équipe du blog a eu droit, avec quelques privilégiés, d’assister à la conférence de presse entre ces deux génies du graff!

Et il est clair que le graff coule toujours dans leurs veines. “J’adore toujours ça“, ” Je me sens libre quand je graff et c’est essentiel pour moi” confie Shepard, en ajoutant “après
20 ans de travail dans l’illégalité [à Los Angeles], c’est vraiment bien de pouvoir le faire légalement“. Pour Mr. André: “c’est réellement un plaisir physique, plein d’adrénaline. Se lever à 5h du mat’,
avoir les mains sales, être arrêté par la police” . “Mais il ne faut pas se méprendre, ajoute Shepard Fairey, à New York  plus vous êtes un graffeur renommé, plus vous êtes un trophée pour la police.”

Cette rencontre exclusive permet aussi aux artistes de parler de la conception des œuvres exposées à l’entrée du magasin.

Comme en réponse au mot d’ordre de la marque, Mr André et Shepard Fairey ont mixé nos deux cultures. L’un s’inspirant des gratte-ciel américains et l’autre de nos traditionnelles colonnes Morris.
Symbole parisien par excellence, c’est surtout, pour Shepard, un monument qui n’existe pas de l’autre côté de l’océan et dont certaines sont encore d’époque. Travaillant à  New York lorsque ce projet a démarré,
Mr André a fait de son installation une ode à Paris, Andy Warhol et bien sûr à La Grosse Pomme.

Bien entendu qui  dit Levi’s dit jean. Les vestes permettent de se plonger dans un partie de l’univers de nos deux protagonistes. Le Français, qui en a customisées certaines directement
sur place, a voulu utiliser la référence des vestes de gang, en y ajoutant un peu de métaphysique. L’ami Américain a tenu à utiliser une phrase en référence aux membres du groupe The Who qui portaient un tee-shirt Vive le Rock (en français dans le texte) au cours de leurs glorieuses années.


Preuve que la marque a atteint son objectif: le nombre de visiteurs venus, ce samedi, créer et customiser gracieusement leurs propres T-shirt, badges et stickers.
La seule chose à fournir: un peu de patience! D’ailleurs même les reporters présents se sont pris au jeu…

 Si vous n’êtes pas passionnés par les Champs et que vous aimez le Street Art, foncez voir l’œuvre monumentale créée au cours de ces deux derniers jours par Shepard.
Pour la trouver, rien de plus simple: prenez la rue Jeanne d’Arc à la sortie de la station Nationale, sur la ligne 6.

En petit bonus, un making of des deux artistes en plein workshop.
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Mr André et Shepard Fairey in Levi’s Store des Champs Elysées
Du 14 juin au 7 Juillet

76 Avenue des Champs Elysées
Paris 8e

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