Archives par mot-clé : art

De Chirico à l’Orangerie : une autre façon de découvrir cet artiste

Le musée de l’Orangerie met à l’honneur Giorgio de Chirico, peintre majeur du début du 20é siècle.
Artiste de l’épure architecturale et de la géométrie, cette exposition montre aussi quelques toiles de ses débuts.
Où comment retracer une partie du parcours de ce peintre qui a été l’un des premiers maîtres des surréalistes.

Vraiment, on ne sait pas pourquoi le travail de Chirico nous touche autant. Une dose de rêverie créative mêlée à un univers onirique unique. Une approche surréaliste de la peinture qui n’est pas totalement abstraite.

Centauro Morente

La peinture métaphysique : percé le créateur

C’est la volonté de cette exposition à l’Orangerie: entrer dans les méandres de la création de Chirico, approcher son évolution stylistique. Mais surtout montrer en quoi son style a été révolutionnaire à cette époque.

Chirico
La tour rouge

Adoubé rapidement par les milieux intellectuels, littéraires et picturaux, Giorgio de Chirico fait partie d’une avant-garde picturale.
Guillaume Apollinaire et le marchand d’art Paul Guillaume seront les premiers à admirer son talent et seront de fervents admirateurs.

Chirico
Portait de Guillaume Apollinaire

Une autre vue sur Chirico

La rétrospective du Musée d’Art Moderne de Paris en 2009 montrait tout l’éventail du travail de Chirico, une expo foisonnante.
Le musée de l’Orangerie se recentre sur l’évolution de sa patte, de sa façon de voir le monde, d’aborder un nouvel univers.

Pour les visiteurs adeptes de son oeuvre, c’est un plaisir plus précis, notamment avec l’ouverture sur le travail d’autres artistes de son époque.
Pour les autres, cette plongée dans l’oeuvre de Chirico est une belle porte ouverte pour découvrir ses créations.

Chirico
La récompense du divin
Chirico
La récompense du divin – étude

La découverte de dessins au crayon montre un contraste fort entre le travail préparatoire plein de vie et de mouvements et la toile plus austère et figée.

Il y aurait bien un bémol explicatif dans ce parcours autour des autres artistes présents. On ne sait pas qui à influencer qui : Chirico sur Carrà ou Morandi, ou l’inverse.
Dommage de ne pas avoir un peu plus d’explication sur cette partie de l’exposition.

Chirico
Nature morte de Giorgio Morandi

En revanche, il faut bien avouer que grâce à Giorgio Morandi, on s’est réconcilié avec les natures mortes qui prennent une autre dimension graphique.

A noter aussi que le Musée de l’Orangerie met en avant, à travers ses  collections permanentes, Paul Guillaume : le premier marchand d’art à avoir cru en Giorgio de Chirico.
L’occasion de voir ou revoir des toiles de Picasso, Modigliani, le Douanier Rousseau, Renoir ou Soutine.
Toujours #magique !

Chirico
Le vaticinateur

Giorgio de Chirico : La peinture métaphysique

Du 16 septembre au 14 décembre 2020
de 9h à 18h tous les jours sauf le mardi

Réservation obligatoire

Musée de l’Orangerie
Jardin de Tuileries
Place de la Concorde (côté Seine)
75001 Paris

Share

Jean Vendome : une expo passion à l’École des Arts Joailliers

Pour beaucoup d’entre nous, le nom “Vendome” évoque avant tout une place, symbole du luxe et de l’élégance. Pour sa huitième rétrospective, l’École des Arts Joailliers met à l’honneur un homonyme tout aussi attrayant : l’alchimiste-joaillier Jean Vendome.
Nous avons eu la chance d’avoir un aperçu de l’exposition avec la présentation de 10 pièces d’exception nous permettant d’appréhender ce génie précurseur, original et innovant !
Initialement prévue en mai, l’exposition se tiendra finalement à l’automne 2020.

 

Jean Vendome

Jean Vendome : une histoire de passion…

Dès ses débuts dans les années 50, Othan Tuhdarian (dit Jean Vendome) a su créer un style avant-gardiste avec des lignes baroques en rupture totale avec les standards de l’époque. Pour se faire, il a toujours imaginé, dessiné et fabriqué ses bijoux de bout en bout, jusqu’à son décès en 2017.

En créateur enthousiaste, ses premières pièces ont été conçues avec des pierres sans valeur. En effet, il les récupérait dans son aquarium. C’est à cela qu’on reconnaît un artiste : lorsqu’il sublime l’ordinaire… 🙂

Jean Vendome
Bague Ferret

Par la suite, il a continué à se démarquer en utilisant des pierres originales ou rarement utilisées en joaillerie telles que l’apophylitte (très fragile), la cobaltocalcite, l’émeraude traphiche  (avec sa formation en hexagone) ou la moldavite (en provenance directe des astéroïdes).
Toutes ces roches, il se les procure lors de bourses aux minéraux ou dans des salles de ventes.
Travaillant sans relâche, il a façonné près de 30 000 pièces uniques tout au long de sa vie !

La majeure partie de ses créations est dispersée chez des collectionneurs privés les conservant jalousement ou chez des particuliers prenant plaisir à les porter.

Jean Vendome
L’émeraude trapiche en majesté (en bas)

Une exposition coup de cœur

En 67 ans de carrière, Jean Vendome s’est toujours renouvelé. Nous l’avons vu sur le choix de ses matériaux, mais il n’est pas en reste côté technique. C’est un aventureux.
Ainsi, il a créé un procédé innovant pour fondre les métaux précieux afin d’obtenir un rendu unique, en faisant sa signature.

Les quelques pièces présentées lors de la conférence de presse laissent présager une exposition dévoilant des bijoux à la forte personnalité : 130 en tout dont une épée d’académicien nécessitant une haute ingéniosité pour sa réalisation !
Cependant, elle n’était pas présente lors de cette rencontre… Il faudra attendre le 8 octobre pour l’admirer. 😉

Jean Vendome
L’épée d’académicien de Roger Caillois

Pour vous donner un avant-goût, voici quelques photos confirmant son talent foisonnant.
Comme cette bague Cinquième Avenue (or blanc, platine et 42 diamants), totalement représentative du travail de Jean Vendome.

Jean Vendome
Bague Cinquième avenue

Ou alors cette bague Tour, déclinaison d’une création de 1956, très bien portée par Sophie Lefèvre, la commissaire d’exposition.

Jean Vendome
Bague Tour

Le joaillier a toujours refusé de dévoiler les noms de ses client(e)s célèbres. Le seul dont on connait l’identité est le Général de Gaulle pour lequel il a réalisé ces boutons de manchette. Une fois de plus, leur originalité réside dans le choix de la matière : de l’os de dinosaure fossilisé !

Jean Vendome
L’os pétrifié -en haut de l’image

Vers la fin de sa vie, il a continué à chercher de nouveaux matériaux pour ses bijoux. Ainsi, ce collier avec de vraies pinces de tourteaux (vidées personnellement par l’artiste !) en est l’expression directe.

Jean Vendome

En définitive, chaque production de Jean Vendome est une véritable œuvre d’art. Cette exposition est l’occasion de découvrir et d’admirer le travail minutieux d’un homme vouant sa vie au beau et à l’unique.

Son style ne laissera pas indifférent et restera pour toujours une combinaison subtile de moderne et de poésie…

Jean Vendome

Jean Vendome

Jusqu’au 28 août 2021
Du mardi au samedi de 12h à 19h

Entrée libre sur réservation
Catalogue  de l’exposition offert à tous les visiteurs

École des arts joailliers
31 rue Danielle Casanova
75001 Paris

Share

Art Capital : quatre salons sous la nef du Grand Palais !

Depuis 2006, Art Capital regroupe quatre grands salons : le Salon des Artistes Français, le Salon Dessin & Peinture à l’eau, le Salon des Artistes Indépendants et le Salon Comparaison.
Sous la nef du Grand Palais s’expose plus de 2000 artistes, confirmés ou non, dans toutes les variantes de l’art moderne et contemporain.
Une façon bien agréable d’appréhender les tendances et de découvrir les artistes de demain !

Tuyau avant votre visite : pour mieux se repérer, chaque salon a sa couleur de moquette personnalisée : gris, rouge, noir et fuchsia.

Art Capital

Salon des Artistes Français : l’héritage de Louis XIV

Créé par Colbert en 1667, ce salon se déroulait à l’origine dans le Palais du Louvre. Sa philosophie n’a pas changée depuis sa création et cette 230ème édition n’y déroge pas.

Pour les cinq sections (peinture, sculpture, gravure, architecture et photographie), la sélection se fait via un jury acceptant toutes les candidatures. Du coup, tout le monde a sa chance si son talent est reconnu !

Salon des artistes français
Gravure : Guy Braun

Pour cette édition 2020, c’est près de 650 artistes qui sont exposés. Et dans chaque section, quatre prix distingueront les artistes : médailles de bronze, d’argent, d’or et médaille d’honneur.

Seul le dernier prix permettra au lauréat d’être exposé dans un espace lui étant dédié lors de l’édition suivante.

Art Capital
Médaille d’honneur peinture : Francis Bellanger
Art Capital
Médaille d’honneur gravure : Véronique Laurent-Denieuil
Art capital
Médaille d’honneur photographie : Carole Demerin

Autant dire que parmi tous les artistes exposés, USofParis a eu de nombreux coups de cœurs… Difficile de tous vous les montrer !

Dans le Salon des Artistes Français, toutes les techniques sont représentées. Les sociétaires sont même prêts à s’ouvrir à d’autres formes d’arts comme la bande dessinée ou le street-art.

Côté architecture, on a vraiment adoré le projet de Yazgi Demirbas qui a pensé un prototype de module de colonisation de la planète Mars, avec tous les détails techniques mais aussi un travail sur l’impact psychologique des colonisateurs. Magistral !

Salon des artistes français Salon des artistes français

Salon des artistes français

Salon des Indépendants : un autre héritage historique

Ce salon est le descendant direct du Salon des refusés créé par Camille Pissarro, Paul Cézanne, Paul Gauguin, Odilon Redon…. ne supportant plus d’être rejetés par le Salon des Artistes Français.
Si le nom a changé depuis 1884, il est toujours celui des refusés avec une seule devise  : Ni jury, ni récompense !
Les artistes exposés ne sont, bien évidemment, pas dénués de talent.
L’art étant avant tout une question de goût et d’appréciation personnelle.

Vous y trouvez bien sûr des pépites attirant votre œil et animant votre âme de féru d’art… 😉

Art Capital

Art Capital
Guewen Agnès

Salon Comparaison : une vision différente

Né en 1956, ce salon voulait unir abstraction et figuration alors en plein combat artistique.
Dans chacune des 28 salles, un chef de groupe réunit les œuvres d’autres artistes proche de sa sensibilité.
Alors parfois, selon notre réceptivité artistique, ça marche bien et d’autres fois un peu moins. Mais après tout, dans la vie, on ne discute ni les goûts, ni les couleurs !

Comparaison 2020

Ainsi, dans  ce Salon Comparaison 2020, on a eu pas mal de coups de cœur.

Comparaison 2020

Comparaison 2020
Laurent Dominique

Salon Dessin & Peinture à l’eau

Autant être honnête, comparé aux autres intitulés, celui-ci nous semblait bien fade… Grave erreur ! Les techniques employées sont tellement différentes que chacun y trouvera son compte : crayon, fusain, aquarelle, pastel, acrylique ou collage….

Encore une fois, on découvre des merveilles dans cette partie du salon d’Art Capital.

Peinture à l'eau
Jean-Claude Lizerand

Durant cinq jours, Art Capital offre une immersion dans la création en mode 2020. 
Tendances de demain, artistes en devenir, c’est du bonheur visuel et esthétique en abondance !

Art Capital

Du 12 au 16 février 2020

De 11h à 20h, nocturne jusqu’à 21h le jeudi et le samedi.

Grand Palais
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

Share

Marie-Antoinette : le mythe décrypté à la Conciergerie !

Marie-Antoinette, c’est la reine déchue par excellence… Pourtant, c’est une femme devenue égérie au fil du temps. Un peu comme si le personnage arrivait enfin à être en adéquation avec l’époque lui correspondant !
L’exposition Marie-Antoinette : Métamorphoses d’une image à La Conciergerie propose de lever le voile sur la création du mythe en mettant en avant son influence sur les arts et les modes.

L’exposition commence bien évidemment lors de la Révolution avec son emprisonnement à la Conciergerie en août 1793.
Lettres, acte d’accusation ou habits d’époque, on replonge dans l’Histoire de France durant quelques instants…

Marie Antoinette
Acte d’accusation du procès de Marie-Antoinette
Marie Antoinette
Chemise de Marie-Antoinette pendant sa détention

Les prémices du mythe

Cette exposition n’est pas un culte voué à la reine, ni une biographie. En effet, sa vocation est plutôt d’analyser l’image qu’a laissée Marie-Antoinette derrière elle.

Marie Antoinette
Marie-Antoinette en grand habit – Atelier Élisabeth Vigée-Lebrun

Avec près de 200 objets et œuvres (tableaux, films, pièces historiques, bijoux…) le Centre des Musées Nationaux arrive à nous faire entrer dans les coulisses de la création du mythe.

L’image, forcement récupérée par les royalistes de l’époque, se crée dès 1792 avec les portraits d’Alexandre Kucharski et Jean-Louis Prieur qui seront ensuite repris.

Marie Antoinette
Portraits de Alexandre Kucharski & Jean-Louis Prieur

Marie-Antoinette : icône moderne

À partir de ce moment, la nouvelle aura de martyre de la Reine se répand dans toute l’Europe.
En témoignent les représentations de Marie-Antoinette suppliciée, sur sa charrette.

Marie Antoinette
Marie-Antoinette se rendant au supplice – François Flameng

Où encore des gravures parues dans les journaux, comme ici en Allemagne où son procès et son exécution ont choqués.

Marie Antoinette

Même la littérature regorge de centaines d’ouvrages lui étant dédiés. Que ce soit des manuels d’histoire aux romans en passant par la vulgarisation.

Marie Antoinette

Quand on avance dans l’Histoire de l’art, de grands artistes ont repris les images iconiques du passé comme Botero et sa réinterprétation du tableau de Vigée-Lebrun.

Marie Antoinette
Maria Antonieta after Vigée Lebrun – Fernando Botero

Dès sa création, le cinéma a plongé à corps perdu dans la vie de Marie-Antoinette, avec un nombre impressionnant d’actrices pour d’interpréter son rôle.

Marie AntoinetteUn seul regret sur ce trombinoscope, le nom des actrices n’est pas mentionné, on est un peu perdu du coup…

La pop culture n’est pas en reste. Côté mode avec Christian Dior ou côté jouet avec une Barbie hallucinante et choucroutée ! Mais également avec l’art moderne comme avec la Zahia de Pierre et Gilles, le cinéma avec Sofia Coppola ou même le manga de Rioyko Ikeda.

Marie Antoinette
Manteau Dior – John Galliano

Barbie

Pierre et Gilles
Marie Antoinette, le hameau de la Reine (Zahia Dehar) – Pierre et Gilles
Rioyko Ikeda
La rose de Versailles – Rioyko Ikeda

 

Une dernière anecdote afin de terminer la découverte de l’exposition : cette coupe de champagne aurait été imaginée d’après la forme du sein de Marie-Antoinette ! 😉

Marie Antoinette

Si vous voulez savoir comment passer de reine honnie à icône pop de notre culture moderne : Métamorphose d’une image vous comblera. Une exposition enrichissante à la Conciergerie de Paris à découvrir au plus vite !

Marie-Antoinette : Métamorphoses d’une image

Jusqu’au 26 janvier 2020

Tous les jours de 9h30 à 18h
Nocturnes le mercredi soir jusqu’à 20h30

La Conciergerie
2, boulevard du Palais
75001 PARIS

Share

Greco au Grand Palais : l’extase picturale de la Renaissance #Vidéos

Difficile d’être objectif lorsque nous sommes en totale communion avec un artiste. La première fois que nous avons vu une peinture du Greco, ce fut comme un coup de foudre…
Alors, se retrouver au milieu de plus de 70 toiles du Maître avec Guillaume Kientz, le commissaire d’exposition passionné et passionnant, c’est un moment unique.
En vidéos et photos, nous espérons vous donner l’envie de rencontrer ce peintre au style si singulier.

 

Greco

Le Greco a commencé sa carrière de peintre par des icônes et des pièces liturgiques. Simplement sublimes.

Greco
La mise au tombeau du Christ

Une exposition majeure

Son passage en Italie ne se passe pas aussi bien qu’il l’aurait souhaité. Alors il part en Espagne et c’est là que son art explose.
En effet, le contraste entre le blanc et la couleur offre une esthétique du dessin novatrice. Le peintre crétois est clairement en dehors des codes du 17ème siècle. Sans filiation directe, il ne sera jamais copié.

Mais l’élément déclencheur de cette exposition, c’est “l’opportunité d’avoir à Paris la Grande assomption du musée de Chicago qui la prêtait pour la première fois en dehors de ses murs depuis 1904.”

Greco
L’Assomption de la Vierge

Le Greco est une personnalité artistique extrêmement forte qui suscite beaucoup d’empathie et nous entraîne avec lui dans un voyage géographique et temporel.

Plonger dans l’univers du Greco, c’est aborder un remarquable univers de création en admirant un style graphique unique.
Découvrons ensemble et en détail, les secrets de ses créations en compagnie de Guillaume Kientz.

Greco : focus quatre œuvres

Tout juste entré dans l’exposition, le tableau Saint François recevant les stigmates attire le regard. Une pièce magnifique qui pourrait devenir le précieux d’un membre de l’équipe !

Découverte au cours d’un voyage à New-York , la toile Portait du cardinal Niño de Guevara reste pour nous toujours aussi fascinante. Tout y est, la puissance évocatrice du Greco, l’art de mettre en lumière le sujet, tout est millimétré.

Cette Pietà est tout aussi exceptionnelle.
Les corps chez Greco sont beaux. Il n’y a pas un érotisme au sens où on l‘entend aujourd’hui. Mais il y sans doute une érotisation dans le sens où le beau doit être séduisant. Il ne doit pas entraîner vers la concupiscence, vers de mauvaises pensées. Le maniérisme est un art extrêmement sensuel, quelque fois provocateur et qui a été parfois condamné en tant que tel. Greco joue sur cette gamme.

Avant de quitter cette exposition, il faut s’arrêter sur quatre toiles au sujet identique : Le Christ chassant les marchands du temple. On reste stupéfait par la maîtrise du sujet, le mouvement des corps quasi similaire dans chaque version et la majesté des couleurs.

Prendre son temps pour Greco

Dans cette rétrospective du Grand Palais, on pourrait passer des  heures à scruter les détails des peintures du Greco.

Greco
L’adoration du nom de Jésus
Greco
L’adoration du nom de Jésus (détail)
Greco
L’adoration du nom de Jésus (détail)

Ou alors contempler avec bonheur ces portraits espagnols.

Greco
Portrait d’un gentilhomme de la maison Leiva
Greco
Portrait du frère Hortension Félix Paracivo

Impossible de vous montrer tous les chefs d’œuvres de ce peintre. Et ce serait dommage de tout vous dévoiler…
Pour chaque amateur d’art, cette exposition est tout simplement immanquable !

Et une autre video interview de Guillaume Kientz est à retrouver sur notre page Youtube

Greco

Jusqu’au 10 février 2020

Lundi, jeudi, dimanche : 10h à 20h
Mercredi, vendredi et samedi : 10h à 22h.
Fermé le mardi et le 25 décembre 2019

Grand Palais
Galerie sud-est
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

Share

Figure d’artiste au Musée du Louvre : un concentré de chefs-d’œuvre

Dans la Petite galerie Musée du Louvre, plongeon dans le génie de la création. Figure d’artiste, prolongée jusqu’au prolongée jusqu’au 5 juillet 2021, invite visiteurs à découvrir l’évolution du statut de l’artiste au fil des siècles.
De l’antiquité au XIX siècle, ce sont 36 œuvres, issues des collections permanentes, qui nous entrainent dans l’histoire de l’art.

De l’aveu même de Jean-Luc Martinez, le président du Musée du Louvre, l’exposition Figure d’artiste a pour but d’être une tête de pont des collections permanentes, d’accrocher le visiteur pour lui donner envie de parcourir le musée.
Elle est aussi un parcours initiatique et historique sur les traces des créateurs, anonymes et célèbres.

La signature, première reconnaissance

Figure d’artiste s’ouvre sur l’importance de la signature. Ce qui fait qu’un artisan/artiste, depuis les temps anciens, sort du lot. Une signature donnait, dans l’antiquité, une valeur type AOP aux œuvres exportées, sur tout le pourtour méditerranéen.
Comme pour ce chandelier venu tout droit de Mossul, en Irak. La capitale de l’orfèvrerie du Moyen-Orient.

Figure d'artiste

Et aussi ce ciboire de Limoges, signé dans le fond : “Maitre G. Alpais“. Limoges était, au Moyen Age, le centre de création d’objets de luxe en Europe.

Figure d'artisteFigure d'artiste

L’autoportrait en majesté

C’est incontestablement avec cette thématique et dans ses deux alcôves que le visiteur aura le plus de frissons.

Figure d'artiste
Autoportrait de Jean Fouquet

De l’autoportrait de Jean Fouquet de 1452, considéré comme le premier de l’histoire de l’art, à celui d’Eugène Delacroix en 1837, les 8 toiles de cette section montrent de véritables joyaux.

Delacroix

Entre Rembrandt, Poussin ou Élisabeth Louise Vigée Le brun, notre cœur balance. Celui d’Albrecht Dürer, habituellement isolé dans l’aile Richelieu, est une pièce de toute beauté.

Figure d'artiste

L’Académie Royale : l’artiste en liberté

Fondée par Louis XIV, elle sert d’écrin à la création. L’Académie Royale faisait partie du le palais royal du Louvre : les artistes y étaient logés. Et c’est en son sein qu’ils créent abondamment peintures, sculptures et même mobiliers.
Et si le terme “Salon” est utilisé actuellement, c’est que les oeuvres étaient à l’origine exposées dans le Salon carré du Roi.

Figure d'artiste

Figure d’artiste est aussi l’occasion de faire un focus sur les femmes peintres qui ont trouvé, avec l’Académie Royale, un premier moyen de s’émanciper.

Marie-Guillemine Benoist
by Mari-Guillemine Benoist

Vigée Le Brun ou  Marie-Guillemine Benoist ont transgressé les règles établies pour obtenir leur blanc-seing. Les modèles vivants n’étant autorisés qu’aux hommes.

Vigée Le brun
By Elisabeth Louise Vigée Le Brun

L’exposition Figure d’artiste, présentée dans la Petite galerie du Musée du Louvre, offre un panorama complet sur la création au fil du temps. C’est beau et instructif !

Et une fois visitée, vous n’aurez qu’une envie, parcourir toutes les galeries du Louvre pour découvrir encore bien d’autres trésors cachés !

Exposition Figure d’artiste

Jusqu’au prolongée jusqu’au 5 juillet 2021

La Petite Galerie du Louvre

Musée du Louvre
Rue de Rivoli
75001 Paris

Share

La Joconde nue : épopée artistique irrésistible au Domaine de Chantilly

La Joconde nue est une épopée artistique au même titre que d’autres œuvres célèbres de l’histoire de l’art, aux côtés de L’Origine du Monde ou Salvatore Mundi de Vinci.

La joconde nue

Ce carton issu de la collection du Musée de Condé et présenté au Domaine de Chantilly est-il né de la main de Léonard de Vinci ?
Analyses scientifiques et experts ont permis de révéler quelques-uns de ses secrets.
L’exposition qui prend fin le 6 octobre les révèle et met en dialogue la Joconde nue avec ses jumelles et ses descendantes.

La joconde nue

Mona Lisa est unique et le restera !
La Joconde nue n’est donc pas son double, seule leur pose respective suggère une gémellité.

Ce carton a suscité de nombreuses interrogations au fil des siècles.
Le maître de Vinci l’aurait-il exécuté ? Ou serait-ce son atelier ?
Quid de son modèle ? Homme ou femme ?
Et ce léger strabisme, est-ce volontaire ?

La joconde nue

Les indices sont nombreux pour faire penser à un de Vinci. Mais le carton a subi quelques dommages qui faussent son entière authenticité.

Reste le voile du doute qui ne retire aucune valeur à l’œuvre présentée.
Surtout, elle a été source d’influences pour des artistes comme François Clouet et sa Dame au bain, le Titien et de nombreux anonymes.

La joconde nue

La joconde nue

L’exposition nous permet aussi d’admirer le portrait insoutenable de  beauté de Simonetta Vespucci peinte par Botticelli. Cette œuvre a quitté, pour quelques mois seulement, son collectionneur particulier. La chance ! Et quelle beauté !

Exposition La Joconde nue
Le mystère enfin dévoilé

jusqu’au 6 octobre 2019

au Domaine de Chantilly
60500 Chantilly

Share

Peinture Anglaise au Musée du Luxembourg : les bogosses de la Tate Britain

L’Age d’or de la Peinture anglaise au Musée du Luxembourg offre une plongée dans une période phare de l’art en Angleterre et méconnue en France.
Pour l’occasion, une sélection de chefs-d’œuvre de la Tate Britain à Londres a traversé la Manche pour nous en mettre plein les yeux. 
Nous avons pris le parti de vous présenter quelques bogosses du XVIIIe siècle qui viennent de débarquer à Paris.

peinture anglaise
Thomas Gainsborough, Gainsborough Dupont, vers 1770 1775

Gainsborough Dupont par Thomas Gainsborough

Le premier portrait à nous avoir impressionnés est celui de Gainsborough Dupont, neveu, élève et assistant du peintre Thomas Gainsborough. Le regard du jeune homme est perçant. Ça en deviendrait presque gênant de l’observer trop longtemps. Et pourtant, nous avons marqué un temps d’arrêt pour apprécier cet échange. L’impression d’inachevé du vêtement et du fond contribue à apporter encore plus d’intensité à cette rencontre.

peinture anglaise musée du luxembourg
Joshua Reynolds, Frederick Howard 5e compte de Carlisle, 1769

Frederick Howard par Joshua Reynolds 

Cette toile fait face à l’entrée et se trouve immanquablement à jouer avec la lumière naturelle, ce qui n’est absolument pas déplaisant malgré les reflets que cela cause pour les photos.  Les atours de Frederick Howard impressionnent, son léger dédain pour les visiteurs intriguent.

peinture anglaise musée du luxembourg
Joshua Reynolds Les archers 1769

Les Archers de Joshua Reynolds 

C’est la pièce maitresse de cette exposition. Un duo d’archers magistralement exécuté. Des dimensions impressionnantes pour cette toile réalisée en 1769.
Joshua Reynols a saisi le Colonel Acland et Lord Sydney en pleine action. Mais il ne faut pas nous tromper. Ces deux nobles messieurs sont déguisés en chasseurs.

Peinture anglaise musée du luxembourg
Philippe Jacques de Loutherbourg, La vision du cheval blanc, 1798

La Vision du Cheval Blanc de Philippe-Jacques de Loutherbourg 

Un valeureux archer lancé sur son cheval blanc. Quelle est sa cible ?  Elle est hors-champs pour garder toute notre attention sur le mouvement de ce preux cavalier et sa monture qui ne touchent plus Terre.

Avertissement : la parité est de mise dans cette exposition célébrant la peinture anglaise au Musée du Luxembourg. A vous de découvrir les visages féminins.

Peinture anglaise musée du luxembourg
Joshua Reynolds, Les archers (détail), 1769

Exposition L’Age d’or de la peinture anglaise
De Reynolds à Turner
Chefs-d’œuvre de la Tate Britain

du 11 septembre 2019 au 10 février 2020

au Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard
75006 PARIS

Horaires :
Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h
Nocturnes jusqu’à 22h le lundi

Share

Expo Toutankhamon à la Villette : vertige & émotions fortes à Paris

Nous avons tous et toutes une relation particulière avec Toutankhamon. L’exposition événement à la Grande Halle de la Villette à Paris ravive nos souvenirs, notre attachement à cette destinée incroyable, à ce trésor que tout jeune Indiana Jones en herbe aurait aimé découvrir.

Les pièces venues d’Egypte sont spectaculaires. Le voyage à travers le monde des morts est absolument passionnant.

Et les horaires étendus jusqu’à minuit permettent d’admirer les quelques 150 objets qui ne reviendront plus jamais sur le sol français. Des objets placés dans son tombeau pour protéger le défunt. Ils avaient tous une fonction dans l’au-delà. C’est pour cette raison qu’ils sont incroyablement exécutés.

Expo Toutankhamon

Et dire que les successeurs de Toutankhamon voulaient effacer à tout jamais son nom de l’histoire de l’Egypte. Avec la découverte de sa tombe par Howard Carter, le jeune pharaon devient mondialement connu et ce pour l’éternité. Comme un ami, il a même droit à son diminutif en version anglaise : Tut !

Expo Toutankhamon, des objets d’une réelle beauté 

La statue de Ptah en bois doré.
La coiffe est en faïence bleu. La couleur de l’éternité. C’est sans doute pour cette raison que Ptah, dieu des sculpteurs, nous a autant attirés. Il tient une croix qui représente la vie.

Expo Toutankhamon

La collection exposée à Paris laisse voir tous les détails des oeuvres.
Les vitrines permettent une réelle connexion avec certaines pièces.
Comme cette statuette en bois doré de Toutankhamon harponneur.
Le mouvement est aussi bien dans le bras que dans les jambes. Oui, nous sommes restés scotchés à ce pied et cette sandale qui sont d’une précision incroyable.

Expo Toutankhamon

Expo Toutankhamon

Ce gardien en bois du gardien du Ka du roi – présentée pour la première fois hors d’Egypte – en impose. Sa coiffe Némès finit de rajouter au prestige de cet homme protecteur du souverain. Expo Toutankhamon

La figurine d’Horus sous les traits d’un faucon solaire est absolument éblouissante. Sa taille modeste n’empêche pas à tous les regards d’être hypnotisés par cette grâce.
L’éclairage discret et efficace révèle toute l’intensité des feuilles d’or qui composent cet objet présenté pour la première fois hors d’Egypte.

Expo Toutankhamon

La collection de parures et ornement autour du corps du roi est renversante.
Un exemple suffit pour en envoyer plein les yeux : ce pertoral incrusté d’or et de pierres avec scarabée en lapis-lazuli. Rien n’est trop beau pour célébrer l’aura du jeune pharaon.
Le scarabée représente l’intime connaissance de la nature. Il est lié au soleil car ses rayons le font sortir.

Ce bijou porte le nom royal de Toutankhamon. 
Toutankhamon

 

Ne ratez surtout pas ce voyage unique en terres égyptiennes.
Après, il faudra faire le voyage jusqu’au Grand musée égyptien qui réunit l’ensemble des objets du tombeau du souverain.

CONSEIL : Réservation indispensable

Expo TOUTANKHAMON
Le trésor du Pharaon

jusqu’au 22 septembre 2019

à la Grande Halle de la Villette
211 avenue Jean Jaurès
75019 PARIS

Horaires :
tous les jours de 8h à minuit

site officiel : expo-toutankhamon.fr

Image de prévisualisation YouTube
Share

Musée Soulages à Rodez : émerveillement artistique et architectural

Visiter le Musée Soulages à Rodez est plus que jamais indispensable. Pierre Soulages, illustre peintre du noir, artiste célébré à travers le monde, va fêter ses 100 ans le 24 décembre prochain.
2019 est donc une année de célébration avec une série d’expositions et d’événements.
Visite de cet écrin unique à la collection subjuguante.

Musée Soulages

Pierre Soulages, source inépuisable d’étonnements

Mon attachement à l’œuvre de Pierre Soulages date de mes années fac. Je demande conseil à un de mes profs sur le sujet du noir. Il me lance sans hésiter un nom : Soulages. Je file chercher des livres. C’est intrigant, je m’initie à cette lumière qui émerge de surfaces peintes en noir.
Ma curiosité est aiguisée et ne fera qu’augmenter au fil des années.
L’artiste, j’ai pu le rencontrer à la Cité de l’Architecture alors que son musée n’était encore qu’une maquette. Il m’avait parlé de Conques, de ses inspirations et de rugby – sport qu’il a pratiqué et qu’il affectionne toujours autant.
Ce prof de fac qui m’avait initié à l’art subtil de cet illustre peintre, je l’ai retrouvé près de 20 ans plus tard à la terrasse d’un restaurant à Rodez. Comme moi, il était en pèlerinage Soulages. Ça ne s’invente pas !

Musée SoulagesMusée Soulages

Musée Soulages, le plus beau des écrins

La visite du Musée Soulages était donc une évidence. Une figure imposée, même si j’ai mis du temps à prendre la route pour Rodez.
L’expérience est intense aussi bien en matière d’architecture que dans la qualité des œuvres présentées. Le parcours fait entrer dans la création pure, avec des confrontations sublimes entre lumière du jour et grands formats. Les aspérités des murs de métal viennent ainsi exciter l’œil, créer un dialogue subtil avec la peinture.

Musée Soulages

Musée Soulages
L’œuvre gravée a aussi une large place dans ce musée. Et réserve de très belles pièces : lithographies, eaux fortes, sérigraphies…
Des pièces qui étaient encore accessibles pour des passionnés pas forcément fortunés, il y a encore une dizaines d’années. A l’approche du centenaire, ces pièces réalisées avec grand soin et signées par l’artiste sont très recherchées.

Musée Soulages

L’abbatiale de Conques a droit à une salle entière et une pleine hauteur pour comprendre le processus de création de ses vitraux.
Pierre Soulages aura multiplié les techniques et essais pour trouver le verre parfait qui sublimera ce monument aveyronnais.
Le résultat est à apprécier aussi bien de jour, à tout moment – car le soleil adore jouer avec – que de nuit. Les nocturnes permettent une proximité avec les vitraux. Forcément magnétique !

Musée SoulagesMusée Soulages

Musée Soulages Rodez

Jardin du Foirail
Avenue Victor Hugo
12 000 Rodez

Exposition Yves Klein, des cris bleus…
jusqu’au 3 novembre 2019

et au Musée Fenaille
exposition Pierre Soulages, un musée imaginaire
jusqu’au 10 novembre 2019

Musée Soulages

Share