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Exposition Tu dois changer ta vie ! en 2 oeuvres #RLille3000

Au 2e étage du Tri Postal, après avoir pris en pleine face la révélation de la scène contemporaine coréenne, l’exposition Tu dois changer ta vie ! orchestrée par Fabrice Bousteau (directeur de la rédaction de Beaux Arts Magazine) nous embarque dans une exploration intense de multiples interrogations autour de la renaissance. Le titre est un emprunt au philosophe Peter Sloterdijk qui nous invite sans attendre à une meilleure connaissance de soi. 

Parmi la trentaine d’artistes (Philippe Ramette, Winshluss, Sacha Goldberger, Michel Blazy…), de disciplines aussi diverses que la photo, le film animé, la sculpture que des compositions aux touches (ou bâtonnets) à parfum, deux créateurs nous ont stoppé dans notre course contre la montre au cours de la visite de presse.
Et deux palettes chromatiques.

Détail danseur Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie urateur Fabrice Bousteaujpg
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Premier stop qui nous a éloignés du curateur de l’exposition : Julien Salaud. Un artiste qui nous fascine toujours autant et pour cause : sa maitrise du tissage de fils de coton blanc est assez impressionnante.

Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie danseur squelette
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud
Détail Entomogrotte stellaire 2015 by Julien Salaud installation in situ Tripostal Lille 3000 renaissance exposition Tu dois changer ta vie papillon humain et araignée
Entomogrotte stellaire, 2015, Julien Salaud

Cette création, Entomogrotte stellaire, est sorte de caverne hallucinatoire où animaux, figures humaines, toiles d’araignées nous happent sans autre effet que la lumière noire révélatrice. La teinte bleutée ferait penser à une boite de nuit, mais ici la danse est sur les murs. Et les perceptions ne sont pas immédiates. La densité se révèle à mesure que le regard balaie l’ensemble, revienne sur des détails et oublie tous ses voisins.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

La deuxième salle offre un ballet d’images assez incroyables. Fabrice Bousteau nous avait prévenus : le film de Richard Mosse a une réelle emprise sur les visiteurs. Il nous a fallu un retour dans la salle loin du groupe pour apprécier, comprendre et saisir l’intensité de ces images dont les couleurs sont aussi inhabituelles que subjuguantes.
Il ne s’agit pas d’un nouveau filtre Instagram, encore moins d’images de vacances.

Landscape The Enclave 2012-2015 by Richard Mosse Jack Shainman Gallery exhibition expo Tu dois changer ta vie Tripostal Lille 3000 Renaissance curator Fabrice Bousteau
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le travail du photographe et vidéaste revient sur le conflit qui déchire la République Démocratique du Congo depuis 1998. Militaires, familles déplacées se trouvent sinon magnifiés, transcendés par le paysage teinté d’une couleur rose. La technique de colorisation résulte de l’utilisation d’une pellicule photo infrarouge des années 40 par Kodak.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Le contraste entre l’horreur (des corps abandonnés sur les bords de route, des militaires armés) et la beauté de ces images inédite captive plus que de raison.
Difficile de s’extraire de cet ensemble d’écrans où notre regard est libre de fixer, comme d’opérer un ballet incessant pour qu’aucune image ne vous échappe.

The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse
The Enclave, 2012-2015, Richard Mosse

Beaucoup d’autres expériences (visuelles, physiques que sonores) sont à expérimenter.

Exposition Tu dois changer ta vie ! 

jusqu’au 17 janvier 2015

du mercredi au dimanche de 10h à 19h
fermé le lundi et le mardi

au Tri Postal
Avenue Willy Brandt
59000 LILLE

dans le cadre de Lille 3000 Renaissance 

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#RLille3000 : Séoul, vite, vite au Tripostal : expo bluffante !

Les Coréens n’ont pas fini de vous bluffer. Séoul, vite, vite est une des nombreuses expositions de la nouvelle édition de Lille 3000, sous-titrée Renaissance pour l’année 2015. Le Tripostal vous embarque pour une spectaculaire immersion dans le foisonnement artistique de ce pays dont l’incroyable croissance n’a pas fini de nous surprendre.

Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram

Et l’univers qui nous frappe en premier est sans aucun doute celui de Choe U-Ram qui invente des machines mi-insectes, mi-fleurs avec un petit côté Alien – si l’on n’était pas sûr à 100% qu’elles étaient bien domestiquées. Ces créations-créatures sont des sujets de fascination subjuguants. Urbanus Female est une sorte de fleur métallique qui ouvre ses pétales avec un tourbillon lumineux en son centre. On la croirait sortie tout droit du futur, native d’une forêt ou jungle inconnue, abandonnée.

Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Nox Pennatus, 2005, Choe U-Ram
Nox Pennatus, 2005, Choe U-Ram

Une autre installation joue de ses tentacules pour une chorégraphie originale et mécanique. Alors qu’un manège (Merry-Go-Round) nous emporte dans un tourbillon vertigineux. Enfin, une boule à facettes dernier cri vient clôturer cette rencontre. URC-1 est, en fait, constitué de phares de voitures. L’effet est saisissant. Votre appareil arrivera-t-il à le saisir ?

l'artiste Choi Jeong Hwa
l’artiste Choi Jeong Hwa

Juste avant, l’entrée de l’exposition se fait dans une sorte de capharnaüm organisé. Choi Jeong Hwa, qui a dispersé en plein Lille ses arbres à fruits et autres fleurs gonflées, nous donne une idée de son atelier-maison où il amasse toutes sortes d’objets plus ou moins pieux, plus ou moins utiles. C’est barré, coloré, festoyant !

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Des bouddhas rieurs jouent des coudes avec une Vierge rouge velours ou une statue africaine. Sans oublier les bustes argent à l’effigie de Warhol, le Dieu pop du panthéon de cet artiste farceur.

Au 1er étage, initiation avec les DVD-Bangs, sortes de refuges pour la jeunesse coréenne. Amusant pour une pause en amoureux ou entre amis.

High School Uni-form, 1996, Do Ho Suh
High School Uni-form, 1996, Do Ho Suh

Avant de pénétrer la réplique d’un appartement coréen – prière de laisser vos chaussures à l’entrée – deux autres oeuvres frappantes. L’armée d’uniformes d’étudiants de Do Ho Suh qui évoque l’imposante masse que peut représenter l’univers scolaire pour les Coréens.
Suit le montage photographique psychédélique et étourdissant de Jiyen Lee. Les combinaisons d’ascenseurs font perdre tous les repères aux spectateurs.

Above the timberline (détail), 2011, Jiyen Lee
Above the timberline (détail), 2011, Jiyen Lee

Bien d’autres propositions artistiques dans ce parcours : les retrouvailles de Lee Bul que l’on avait tant aimée à la Fondation Cartier, une initiation à la K-Pop qui déclenche la frénésie de la jeunesse coréenne. 


Exposition Séoul, Vite, Vite !

jusqu’au 17 janvier 2016

au Tripostal
avenue Willy Brandt
59000 LILLE

horaires :
mercredi au dimanche : 10h à 19h
fermé les lundi et mardi

 

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