PHOTO DU MOIS #21 : BONHEUR !

Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème.
Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Ce mois-ci c’est Anne et Alex qui nous proposent : bonheur.

Le bonheur c’est d’être encore surpris en parcourant les rues de Paris.
Pas plus tard qu’un soir de cette semaine. Au détour des vitrines des grands magasins du Boulevard Haussmann, un choc visuel sur le trottoir.
Du street-art à sa manière. Un portrait anonyme offert aux passants.

Et pour découvrir tous les petits bonheurs des autres blogs :

Dame Skarlette, La voyageuse comtoise, Fanfan Raccoon, Lavandine83, Agnès, Les bonheurs d’Anne & Alex, Caterine, KK-huète En Bretannie, La Messine, Giselle 43, Tuxana, Alban, Marmotte, Renepaulhenry, magda627, Cekoline, dreamtravelshoot, Sailortoshyo, SecretAiko, Chloé, AurélieM, MauriceMonAmour, Marie-Charlotte, CetO, Homeos-tasie, Eurydice, BiGBuGS, Josiane, Photo Tuto, Laurent Nicolas, Frédéric, Zaza, Pixeline, Djoul, Morgane Byloos Photography, Akaieric, scarolles-and-co, DelphineF, Violette, InGrenoble, El Padawan, Cécile – Une quadra, Nie, Nicky, The Parisienne, A’icha, hibiscus, Laulinea, La Dum, Lau* des montagnes, Isa de fromSide2Side, Lavandine, Cricriyom from Paris, Gilsoub, Pilisi, Claire’s Blog, Marie, Cocosophie, Isa ToutSimplement, Woocares, Louisianne, Rythme Indigo, Ann, eSlovénie, Guillaume, Dr. CaSo, princesse Emalia, Xoliv’, Sephiraph, La Nantaise à Paris, Lyonelk, Crearine, Bestofava, Julie, Chat bleu, Christophe, Galinette, Calamonique, LisaDeParis, Joane, Un jour, une vie, Maria Graphia, Filamots, Hypeandcie, Pica Moye, Arwen, Wolverine, Les voyages de Lucy, Krn, Ava, FloRie, Thalie, Mimireliton, Mes ptits plats, Viviane, Mamysoren, Agathe, Piolo, Lucile et Rod, Anne Laure T, Angélique, Anne-Laure, François le Niçois, Champagne, Béa, Elodie, Alice Wonderland, MissCarole, Cara, Anne, Thib, Isaquarel, Gizeh, Ileana, Céline in Paris, Blogoth67, La Fille de l’Air, Oscara, J’adore j’adhère, The Singapore Miminews

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Live report concert du groupe ALINE à La Flèche d’Or Paris – Tournée Regarde le ciel

La Flèche d’Or. Mercredi 12 décembre, 21h.
Concert d’Aline (Première Partie : Lou Marco)

Alors que son album Regarde le ciel sorti en janvier dernier, vient d’être élu album de l’année par le magazine Magic RPM, les fans et les curieux qui se sont rendus mercredi soir à la Flèche d’Or ont pu passer un moment convivial avec le groupe et acheter des bonnets « Aline » faits main pour affronter l’hiver.

by Marie Labat

Sur scène – et ce malgré des problèmes d’acoustique et d’électricité dans la salle –, Aline prend une autre dimension, avec des influences punk et post-punk très marquées (Buzzcocks, Stranglers, Blondie, …). Entendez par là une musique nerveuse, sans temps mort, avec une section rythmique infaillible sur laquelle viennent se poser ces lignes de guitare pures et cristallines, véritable marque de fabrique du groupe. Ceci dit, à classer parmi les insolites, on peut noter le passage éclair de Grunt – chant guttural en français – de Romain Guerret sur le refrain du morceau Obscène !

by Marie Labat

Au milieu des (déjà) classiques issus de Regarde le Ciel, Aline a joué deux inédits (La lune sera bleue et Mon Dieu, mes amis) qui donnent une idée de la couleur de leur prochain album et de l’évolution du groupe. On a alors du mal à comprendre pourquoi le public est resté si timide face à un groupe si généreux et disposant de tubes très dansants, au premier rang desquels figure Je bois et puis je danse.

On retiendra que le chanteur et le guitariste des Désaxés ont rejoint Aline pour une reprise de Tout ce que je veux qui en dit long sur ce que doit être la musique : plaisir, partage, amitié, rencontres. C’est d’ailleurs le sens des derniers mots de Romain Guerret adressés au public de la Flèche d’Or, après une sublime version des Copains, magnifiquement illustrée par un montage vidéo : « C’est pour ça qu’on fait de la musique, y’a pas d’autres choses à faire dans la vie ».

by Marie Labat

Setlist concert ALINE à la Flèche d’Or : Maudit garçon > Deux hirondelles > Obscène > Tout ce que je veux (reprise des Désaxés, avec les Désaxés) > Voleur > La Lune sera bleue (inédit) > Elle et moi > Elle m’oubliera > Regarde le ciel > Teen Whistle > Les Eclaireurs > Rappel 1 Je bois et puis je danse > Rappel 2 Mon Dieu mes amis (inédit) > Les Copains

by Baptiste et Gérald
http://ljspoplife.magicrpm.com

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MY FAIR LADY retour enchanteur de la comédie musicale à succès au Théâtre du Châtelet Paris

MY FAIR LADY la comédie musicale qui a tenu le haut de l’affiche du Théâtre du Châtelet en 2010 est de retour pour combler le plus grand nombre de spectateurs.
Le spectacle de fin d’année idéal pour les foreigners à Paris et les passionnés de grands shows avec supplément d’âme.

 Vous vous demandez – et c’est  légitime – si ce spectacle pourrait plaire à l’hipster que vous êtes ou que vous tendez à devenir ?

Vous êtes plus habitué aux concerts de rock en sous-sol ou aux bars à cocktails entre potos ?
Et la perspective d’avoir un programme tout rose sous le bras à votre entrée en salle vous fait frissonner plus encore que de perdre accidentellement votre barbe de 3-4 jours ?

Contre tout attente, My Fair Lady va titiller votre oreille anglophile. Les accents nombreux – mélange de classes, d’origines – sont un vrai exercice, de phonétique que ce soit pour Eliza, la vendeuse de fleurs et que ce soit pour les spectateurs.

De plus, votre petite amie ne va pas bouder son plaisir : c’est girly, c’est glamour et romantique. Rajoutez à ceci l’ombre d’Audrey Hepburn – l’actrice a interprété le rôle au cinéma – qui plane sur cette production de très haute volée et le nom d’un metteur en scène amoureux des drapés, rideaux imposants, perspective et profondeur de champs.
Le coeur de votre belle va chavirer et votre coeur sensible sous vos airs de garçon indifférent.

Le talent du metteur en scène Robert Carsen est aussi bien de savoir imposer une scénographie forte et spectaculaire – kitsch au premier coup d’oeil, seulement – que de favoriser le décalage et les aspects burlesques de la partition.

Et puis l’histoire n’est pas si désuète que le laisse présager le pitch. Une jeunette des quartiers populaires se transforme en une jeune femme du monde raffinée grâce aux talents du professeur Higgins. Bien au-delà de l’éternel mythe de Cendrillon, l’histoire oeuvre à révéler les contradictions de chacun.

La performance de la soprano Katherine Manley ce soir-là, est assez subjuguante. Alternant le phrasé populaire et argot et la pleine maîtrise de la langue de Shakespeare, c’est un rôle en or pour toute chanteuse talentueuse. Face à elle le chanteur Alex Jennings compose une interprétation à la fois tonitruante et délicate de ce professeur aussi bien autoritaire qu’audacieux.

Toutefois, malgré nos arguments, vous craignez que votre charme pâtisse face à la gueule d’ange du prétendant de la jeune femme, interprété par le ténor Ed Lyon.
C’est vrai qu’il y a de quoi s’enfoncer dans son siège lors de ses apparitions. Et vous vous rendrez vite compte qu’il n’est pas nécessaire de solliciter l’aide d’une paire de jumelles pour juger de son charisme.
Cependant rassurez-vous sa présence sur scène est limitée à la fin du premier acte et quelques scènes du second.

Le soir de la première, il n’est pas rare de croiser des spectateurs présents à la création en décembre 2010.
Des spectateurs-trices comblés une nouvelle fois par cette production française.

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 MY FAIR LADY
jusqu’au 1er janvier 2014

au Théâtre du Châtelet
Place du Châtelet
75001 PARIS


Musique : Frederick Loewe

Livret et lyrics : Alan Jay Lerner

Direction musicale : Jayce Ogren
Orchestre Pasdeloup

Mise en scène : Robert Carsen

Décors : Tim Hatley
Costumes : Anthony Powell
Chorégraphie : Lynne Page
Lumières : Adam Silverman
Dramaturgie : Ian Burton

Interprétation

Eliza Doolittle : Katherine Manley en alternance avec Christine Arand
Henry Higgins  : Alex Jennings
Colonel Pickering : Nicholas Le Prevost
Alfred P. Doolittle (jusqu’au 28/12 incl.) : Donald Maxwell
Alfred P. Doolittle (du 29/12 au 01/01/14) : Phillip Joll
Mrs. Higgins : Caroline Blakiston
Freddy Eynsford-Hill : Ed Lyon
Mrs. Pearce : Lee Delong

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Interview Kendra MORRIS : premier album Banshee – concert au Trianon à Paris le 20 novembre

Après deux concerts sold out Café de la Danse en février, la chanteuse américaine Kendra Morris sera de retour à Paris pour un concert le 20 novembre au Trianon.

Kendra Morris sont un prénom et un nom à retenir d’urgence avant que tous les festivals ne mettent le grappin dessus.
Ses fans français présents lors de son tout premier concert parisien au Bus Palladium, il y a quelques jours, ont eu de très bonnes raisons de lui faire un accueil chaleureux et de l’embrasser à sa sortie de scène.

Une fille tatouée et choucroutée, ça vous rappelle quelqu’un ?
On peut se tromper, mais la comparaison physique passée, il est difficile de trouver en Kendra un côté suffisamment dark ou “Rehab” qui la stopperait dans son ascension vers quelques cimes.

La personnalité de cette artiste groovy, au tempérament généreux, est fiévreuse et assez sidérante quand il s’agit de performance scénique.
Rencontrée dans le salon privé d’un hôtel cosy de Pigalle, quelques heures avant de monter sur scène,  la chanteuse s’est dévoilée avec une rare franchise – les Américains ont l’art de faire croire qu’ils donnent, mais tout est souvent très bien calculé.

 INTERVIEW KENDRA MORRIS


United States of Paris : Comment a débuté l’aventure de ton premier album Banshee ?
Kendra Morris : Je travaille maintenant depuis plusieurs années avec Jeremy Page mon producteur. Nous avons fait plusieurs EP et démos ensemble. On a finit par décider de réaliser un album. Ce disque correspond à la relation amoureuse que j’avais à l’époque. En fait, cette histoire s’est arrêtée au milieu de l’écriture de Banshee.

Pow, par exemple, est née d’une soirée où j’étais dans un bar. Je pensais que la relation que je vivais à ce moment-là me comblait. Et en fait, j’ai été attirée par quelqu’un d’autre. Je me suis dit : “je ne vais pas me sentir mal par rapport à ce que je ressens, je vais plutôt en faire une chanson.”
Just one more, je l’ai écrite quand j’étais en vacances chez moi en Floride au moment où j’ai décidé de rompre. L’instant où tu sais que c’est la fin mais que personne d’autre n’a encore pressenti.
Plutôt que de culpabiliser, je suis obsédée par l’idée de capturer les sentiments que je ressens, qu’ils soient bons ou mauvais. Tous ces sentiments sont essentiels.

J’ai mis un an à écrire cet album, et je me souviens aussi de ce que j’éprouvais quand je composais certaines chansons qui reflètent le passage au soulagement, au bonheur.

Il n’y a que des choses vécues dans Banshee ?
Beaucoup de morceaux de cet album correspondent à des choses que j’ai vécues, à des conflits ou dilemmes intérieurs. Il y a aussi du mystique, du mystère. Je suis une conteuse et j’ai toujours été attirée par ce que la science n’arrive pas à expliquer.

Ma fête préférée est Halloween, j’aime les films d’horreur d’où la chanson BansheeCette créature folklorique m’a toujours fascinée. Dans le folklore irlandais, elle ressemble un peu à une femme-une sirène qui hurle, qui vole votre âme. Les films sur ce mythe m’ont passionnée.

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Concrete Waves est une de nos chansons préférées. Nous voulons tout savoir de ce titre.
Jeremy Page
a commencé par composer une mélodie. Il me l’a envoyée, et l’air m’a trotté dans la tête quelque temps, je l’ai chantonné et je l’ai laissé de côté. Puis une nuit, je traînais avec un ami – le meilleur ami de mon ex – et on en a parle forcément de mon ex. Après cette soirée, j’étais perturbée et j’ai écrit cette chanson sur un de mes carnets qui me suit toujours.

Au moment de coucher les mots, je me suis souvenue de l’époque où je faisais du skateboard –  j’en faisais en fait pour rencontrer des garçons. Mes frères en faisaient avant moi et je me disais : “je ne veux pas être la fille qui attend sur le bord, je veux faire du skate aussi !”
Et un jour, je devais avoir 15 ans, je voulais tout essayer et j’ai tenté une rampe assez haute. J’ai tenté un saut périlleux et j’ai trébuché. Mon skate est resté bloqué et moi, je me suis envolée. Résultat : des bleus un peu partout, des cailloux sur les mains et genoux et des bandages.
Bref, la sensation de glisse est la chose la plus intense que tu puisses vivre dans la vie.
Mais quand tu te loupes, tu te ramasses par terre – c’est pas comme quand tu surfes. Tu te blesses, tu as les jambes qui tremblent et tu restes au milieu de la rue. Et c’est la même impression quand tu as une rupture amoureuse il suffit d’une bosse sur la route pour trébucher.

Une bonne partie de ma vie est une “Concrete Waves“, parce que j’apprends énormément de mes erreurs. (rire)

La deuxième chanson qui nous fait kiffer est : If you didn’t go. Que peux-tu nous dire de l’inspiration ?
Je ne pense pas l’avoir dit dans une autre interview. Il y a eu une personne qui m’a marquée quand j’avais une vingtaine d’années. En fait, c’était mon tout premier amour. Celui qui m’a brisé le coeur.
J’ai rêvé de lui la nuit dernière, même si nous ne nous parlons plus du tout. Il est toujours le meilleur ami de mon petit frère, j’ai donc toujours des nouvelles, indirectement.
Un exemple qui prouve que ton premier amour te poursuit toute ta vie. Quand j’ai écouté la musique, ça m’a rappelée à la fois la Californie et la Floride, deux états qui font partie de ma vie. Et ce premier amour a déménagé en Californie. La Californie n’a pas le même soleil que la Floride. En Floride, tous les jours à 15 heures, pendant 15 min en été il pleut. Tu peux sentir le sable, l’océan. C’est incroyable. Je lui ai rappelé cette particularité dans le message que je lui ai envoyé quand il est parti.

C’est juste une chanson nostalgique. (rire)

Quel message d’un de tes fans t’a particulièrement émue ou amusée ?
Quelqu’un m’a dit qu’il avait fait l’amour sur la chanson : If you didn’t go, justement ! J’ai trouvé ça génial ! (rires)
J’ai de plus en plus de personnes qui m’envoient des messages. Et notamment, un jeune homme à Avignon qui est venu me voir après le concert et qui m’a dit : “ton album a changé ma vie.” Il était au premier rang et j’ai vu qu’il connaissait toutes les chansons, c’était incroyable.
Et ça se passe aussi aux États-Unis où l’on va jouer dans des villes où on ne s’est encore jamais produit. Et il y a toujours des fans qui chantent mes chansons.

Quelle a été ta plus belle émotion sur scène ? 
Ça arrive souvent. Je ne sais pas s’il y a un mot pour décrire vraiment cette sensation. J’ai passé de très beaux moments sur scène qui font vibrer et te provoquent des picotements. La sensation d’être sur un nuage.
Et j’ai rencontré une choriste avec une voix incroyable lors d’autres projets. Car je chante aussi en tant que choriste, par exemple, quand il y a de vieux chanteurs qui viennent de Detroit. On apprend beaucoup aussi quand on est derrière un grand chanteur. C’est un moyen de rester humble aussi.
Et j’ai fait appel à cette choriste pour un de mes concerts à New York. On a répété la reprise de Pink Floyd, Shine on your crazy diamond pour le premier concert que l’on faisait ensemble. C’était comme sur l’album. L’accord était parfait. Et il y a eu une montée époustouflante. C’était comme si on avait touché Dieu ! (rires) Ça nous ramenait a des siècles en arrière.

Ça me hante depuis, j’ai envie de revivre cette sensation !

Quelles sont les voix qui t’inspirent ?
Le style de voix que j’aime, ce sont les voix “avec des imperfections”. Maintenant, tout se ressemble. Pourtant une voix c’est comme un oiseau. Et tu peux reconnaître l’oiseau au son de chant. Avec les nouveaux artistes, c’est impossible de reconnaître les voix. J’aime les vieux enregistrements, comme ceux de Bettye LaVette. Elle a un timbre si particulier.  C’est impossible de la confondre avec un autre ! Janis Joplin, c’est la même chose. Et Wendy Rene, chanteuse des années 60, elle avait une voix de bébé. Ce sont des voix qui n’existent plus malheureusement. Chercher une voix comme celles-ci  serait comme partir à la chasse d’une licorne.

Quel est le plus beau souvenir que tu as de Paris ?
Je suis allée au Crazy Horse toute seule ! Quand j’y suis allée, il y avait plein de touristes. J’étais au premier rang. Je me suis laissée prendre en photo pour le souvenir. J’ai été impressionnée. En rentrant à l’hôtel, j’ai voulu chercher toutes les infos sur ce lieu, sur les girls aussi. Ça m’a obsédée pendant plusieurs jours. Je suis allée aussi dans une boutique de taxidermie, car j’adore les animaux empaillés.
Autre chose, Paris est une ville incroyable pour un point très précis : tout est beau, même dans le détail. Ce qui est très différent de New York, où l’on n’accorde pas autant d’attention que vous.

Est-ce que cette ville pourrait t’inspirer une chanson ?
Je ne peux pas tout dévoiler. (rires) Il y aura probablement réponse à ta question dans le prochain album !

l’album BANSHEE disponible depuis le 27 janvier 2014
chez Naïve

 

PARIS • Le Trianon • 20 novembre 2014

Merci à l’Hôtel Villa Royale

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Live report : concert de GLASVEGAS au Point Ephémère Paris – Later…When The TV Turns To Static Tour

Le Point Ephémère. Jeudi 05 décembre, 21h30
Concert de Glasvegas (Première partie Myra Lee)

 Après le Nouveau Casino en mars 2011, c’est au très branché Point éphémère que Glasvegas a choisi de présenter son nouvel album Later… When The TV Turns To Static sorti en septembre 2013 et de revenir sur les morceaux qui ont fait leur succès, pour le plus grand plaisir d’un public cosmopolite peu nombreux mais fidèle et connaisseur. 

Vers 21h30, les Ecossais de Glasvegas (en précisant que la batteuse Jonna Löfgren est suédoise !) investissent la scène du Point Ephémère. Veste en cuir noire pour James Allan et Paul Donhogue, chemise noire et coupe de cheveux hérissée pour le cousin du chanteur Rab Allan, et surtout lunettes noires, large chemise sombre et boucles d’oreilles à plumes pour la batteuse. Bref, un look très rock, pour ce qui allait être un concert de rock, quoi de plus logique !

Le groupe ouvre son set avec le titre éponyme du dernier album. James Allan n’a rien perdu de sa puissance vocale, et on reprend avec lui : « It’s quiet on the edge of my bed, up in the attic ». Bien qu’on ne retrouve pas cette écriture subtile, digne de Morrissey, dans tous les morceaux du dernier album, certains conservent ce qui fait la marque de fabrique du groupe depuis 2008 : des hymnes typiquement pop, diablement saisissants, idéaux pour le déferlement d’un large panel d’émotions contrastées. En vrac, dans ce registre, on peut citer Dream Dream Dreaming, Geraldine, Euphoria, Take My Hand, et l’incontournable Daddy’s Gone. On a eu droit à de beaux moments de cohésion aussi, quand le public scandait en boucle « Here We Fucking Go », refrain de Go Square Go, avant les rappels. Série de rappels qui commence d’ailleurs par un magistral Flowers & Football Tops interprété solo par James Allan, à l’aise parmi ses adeptes, en toute intimité, suivi du single du dernier album I’d Rather Be Dead et de Daddy’s Gone, symbolisant à merveille la fusion entre un son détrempé et une sorte de folie des grandeurs opératique. Mention spéciale pour Paul Donhogue à la basse et Jonna Löfgren à la batterie, qui ont assuré une section rythmique carrée et intense.

La prochaine fois, on espère seulement que la salle sera davantage remplie, à la hauteur de la ferveur rock provoquée par ce groupe de grande classe.

Un petit mot tout de même pour Myra Lee à qui Glasvegas avait confié leur première partie. Certes en décalage totale par rapport au style musical des Ecossais mêlant des sonorités brutes et un spleen serré, l’ex des Choice Dainties a pourtant su captiver une fraction du public et l’entrainer dans son univers vaporeux grâce à des berceuses hypnotiques et brumeuses. Evidemment, PJ Harvey, Björk et CatPower – dont le 2ème album paru en 1996 a inspiré le nom de scène de la jeune Parisienne – ont largement influencé sa pop dépouillée et gracile, mais on sent que Myra Lee creuse son propre sillon, tout en élégance et en délicatesse. Son 1er EP « The Flame In The Eye » est sorti en avril dernier, et cette jeune artiste n’a pas fini de troubler les critiques et le public.

Myra Lee, Setlist : Begin It Again > Tout est écrit > Dans la nuit > Baptism > Le froid > Wake Me

Twitter : @MyraLeeMusic

Glasvegas, Setlist : Later… When The TV Turns To Static > Youngblood > It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry > Euphoria, Take My Hand > I Feel Wrong (Homosexuality Pt. 1) > If > Secret Truth > The World Is Yours > Dream Dream Dreaming > Geraldine > Ice Cream Van > Go Square Go > Rappel 1 Flowers & Football Tops > Rappel 2 I’d Rather Be Dead (Than Be With You) > Rappel 3 Daddy’s Gone > Rappel 4 Lots Sometimes

Twitter : @glasvegas

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Live report concert Gaëtan ROUSSEL au Trianon Paris – Tournée Orpailleur en France 2013 et 2014

Coup d’envoi de la tournée Orpailleur avec deux dates à Paris : la Cigale dimanche et Le Trianon ce lundi.
Le chanteur Gaëtan Roussel est en concert cette fin d’année et en 2014.

21h – Entrée sur scène en douceur, presque sur la pointe des pieds, avec Face aux étoiles, la guitare sous le bras.
Gaetan Roussel prend le pouls du public qui l’attend.

Suit le premier single du nouvel album Orpailleur : Eolienne. Le chanteur débute sa mue, comme un caméléon, sous le feu des projecteurs.
Les couleurs projetées sur son crâne glabre nous le font redécouvrir à chaque chanson alors qu’il vient de quitter son instrument  pour ne le retrouver qu’en fin de set.
Les créations lumières de ce niveau sont rares sur la scène de la chanson française.

Gaëtan sourit : “c’est mon premier Trianon et je suis très heureux !”, le public exulte – pour certains spectateurs dont ma voisine, c’est une première fois aussi.

 Avec le titre Orpailleur, le chanteur devient rappeur. Etonnante aisance et groove naturel pour celui dont le répertoire a pris un virage ascensionnel après un premier album solo tendre et estival.
Nouvelle trouvaille scénique : un rideau blanc se lève, en plein milieu du show, devant la scène pour : Dis-moi encore que tu m’aimes.

Les titres qui suivent Poésie et We Will Be Strong trouvent les meilleurs atours, accompagnés d’images pop et d’effets visuels hypnotiques.
Ces deux titres prennent une tout autre saveur dans leur version live. Un bon moyen de malmener certaines critiques trouvant que le chanteur aurait perdu de son inspiration avec son second opus.   

 Le rideau retombe pour permettre la pleine communion entre l’artiste qui se rapproche du bord de scène et son public qui n’en revient pas d’autant d’effets.
Avcc Cha Cha Cha, Gaëtan brouille encore plus son image dans la lumière. Et Matrice opère une transe électro qui nous emmène vers les terres d’artistes internationaux tels que Depeche Mode.
On rêve, fantasme : Gaetan Roussel, le prochain dieu des stades ?

 Ensuite, hommage au maître Bashung avec un J’envisage sous tension et captivant, offrant une relecture aussi bien fidèle que moderne de ce titre de 1982.
La transe reprend les esprits et les corps pour ne plus nous lâcher.
Les airs, la voix propre au groupe Louise Attaque semblent avoir définitivement pris la tangente.

Nouveau style, le chanteur chauffe la salle avec Inside Outsidequi joue de la ritournelle et de la répétition, un peu à la manière d’un “je monte le son” de Katerine.
Le titre n’en finit plus, les gouttes perlent sur le crâne lisse de l’artiste qui court la scène.
Help myself clôture la première partie du concert. On reprend notre souffle.

Simplicité charme et une nouvelle reprise : Road to nowhere du groupe culte Talking Heads.
On en oublierait presque l’original avec ce nouveau tempo – d’ailleurs ça fait combien de temps qu’on ne l’a pas écouté ?

Fin d’euphorie avec La Barbarie, il est temps de partager toutes les promesses de l’Orpailleur et du Gaëtan Roussel nouveau.

Gaëtan Roussel, Setlist @ Le Trianon Paris : Face aux étoiles > Eolienne > Orpailleur > Dis moi encore que tu m’aimes > Poésie > We Will Be Strong > Cha Cha Cha >Matrice > Clap Hands > Par dessus tes épaules > J’envisage (Alain Bashung cover) >Inside Outside >DYWD > Help Myself > Rappel 1 La Simplicité > Road to nowhere (Talking Heads cover) > La Barbarie

Gaëtan Roussel en tournée en France :
décembre 2013 : Nancy, Strasbourg, Angers, La Rochelle,
février et mars 2014 : Euralille, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Ramonville, Caen, Mérignac, Marseille

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CONCOURS à gagner les dernières invitations pour Les Décaféinés et leur Dépression Musicale au Théâtre Trévise

 Ce drôle de couple de comiques qui aime lancer la chansonnette à toutes occasions et parfois dans le plus simple appareil – comme pour son célèbre sketch d’Adam et Eve – est sur la scène du Théâtre Trévise.

Du mardi au samedi, Les Décaféinés, Rémi Deval et Clément Parmentier, vous envoient leur déprime en pleine gueule.
Et le pire, c’est que vous en redemanderez.
Vous voulez parier ?

Pas de longs discours, juste un extrait d’un de leurs passages dans l’émission de Ruquier « On n’demande qu’à en rire » pour vous convaincre de leur don inné pour l’humour et la chanson à texte.

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CONCOURS

LES TOUTES DERNIERES INVITS sont à gagner pour le spectacle des Décaféinés au Théâtre Trévise les:
–  mardi 10 décembre

– mercredi 11 décembre
– jeudi 12 décembre

– vendredi 13 décembre

ENVOYEZ-NOUS vite un mail avec vos prénom et nom accompagnés de la date de votre choix (et Décaféinés en objet) à : usofparis@gmail.com

Les heureux gagnants de 2 invits chacun seront les premiers à nous envoyer un gentil message.
Ils recevront un mail de confirmation.

Bonne chance à tous et toutes!

Dépression Musicale par Les Décaféinés


au Théâtre Trévise
14, rue de Trévise
75009 PARIS

du mardi au samedi 20h

 Plus de jeux concours
 Création de concours facebook

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THE HAPPY SHOW à la Gaîté Lyrique Paris : l’artiste – graphiste Stefan Sagmeister à la poursuite du bonheur

The Happy Show à La Gaité Lyrique ou l’ultime tentative de psychothérapie d’un Woody Allen, sous extasie.

Le bonheur : beaucoup en parle (Pascal Bruckner, Frédéric Lopez) mais peu arrivent à lui mettre une laisse autour pour éviter qu’il ne se barre. Rajoutez-y les paroles d’une chanteuse qui aime la vie (“le bonheur, lui me fait peur !” Mylène F.) et vous vous dites que les Français n’ont peut-être pas le monopole de l’euphorie collective, mise à part quand il s’agit de Coupe du Monde de Foot.

L’artiste, graphiste, performeur, conférencier Stefan Sagmeister assume tout et partage au plus grand nombre ses interrogations, ses expériences et autres pérégrinations pour atteindre le Saint-Graal.

Après tout : si le bonheur était aussi simple qu’une bulle de chewing-gum, que de téléphoner à sa mère pour lui parler de l’expo ou que d’interpeller un(e) inconnu(e) dans la rue (sans sous-entendu de plan drague à la con) ?

Les trois moyens d’y parvenir pour l’artiste autrichien-américain sont : la méditation, la thérapie cognitive et les drogues.

La mise en pratique est quotidienne. Et le résultat est à découvrir en photo, vidéo, graphiques en relief et aussi à lire sur les murs, dans tous les recoins du parcours. Autre preuve de son engagement pour une démarche originale et généreuse : l’artiste a écrit sur les murs de la Gaité de sa main et en Français, une langue qu’il ne maitrise pas.

Les expériences sont aussi loufoques, incroyables que graphiques. Car n’oublions pas que Stefan a fait sa renommée en réalisant des pochettes d’albums pour Lou Reed (dont on croisera le regard animal), Talking Heads ou les Rolling Stones (amusante anecdote autour des couilles du lion assyrien de la pochette de Bridges to Babylon).

TENIR UN JOURNAL CONTRIBUE AU DEVELOPPEMENT PERSONNEL
SI JE NE DEMANDE PAS JE N’AURAIS RIEN
TOUT CE QUE JE FAIS M’AVANCE TOUJOURS A QUELQUE CHOSE

Les conseils qui ponctuent l’espace – qu’ils soient de purs clichés ou de profondes évidences, concasses ou philosophiques – font aussi bien sourire, rire que réfléchir.
Et seront à n’en point douter à l’origine de nombreuses intenses discussions entre amis ou ses collègues de boulot.

En fin de parcours, après la dégustation d’un chocolat, on se prend à penser que l’on pourrait faire siens certains conseils. Et on se demande si notre cœur ne va pas se dérober au moment d’approcher un inconnu à la sortie de la Gaîté.
En tout cas, pour ceux qui manquent d’allant faites donc le pari de suivre à la lettre la recommandation inscrite sur la carte distribuée à l’entrée de l’expo.
On ressort de la visite ragaillardi et enclin à partager ce moment de bonheur ! Une visite indispensable en ce début d’hiver.

THE HAPPY SHOW
de Stefan Sagmeister

jusqu’au 9 mars 2014

à HELLO™3 bis rue Papin
75003 PARIS

du mardi au samedi de 14h à 20h
et le dimanche de 13h à 18h

 

A suivre le tumblr de The Happy show

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MISS CARPENTER au Théâtre Rive Gauche : Marianne James en nouvelle diva cabotine & perverse avec ses boys

On n’aime jamais mieux Marianne James que quand elle cabotine et joue les divas.

Et elle les connaît ces actrices-chanteuses-performeuses capricieuses.
Elle les connaît si bien qu’elle prend un malin plaisir à saisir leurs travers, à écorner leur mythe et à les poursuivre jusque dans leurs plus viles contradictions.

Il y a eu Ulrika Von Glott, vedette du show L’Ultima Récital, il y a eu Marianne J., redoutable juré de la Nouvelle Star, il y a désormais Andrée Carpentier. Pardon Miss Carpenter. Une sorte de Claudette Colbert, Marlène Dietrich ou Vivienne Leigh qui vivrait éternellement des succès et récompenses du passé, faisant perdurer sa légende jusqu’à son dernier souffle.

Et après tout Miss Carpenter n’est pas la seule à vouer un culte féroce à son animal de compagnie. Lauren Bacall, vedette de chefs d’œuvre comme Le Grand Sommeil et Le Port de l’angoisse a bien consacré plusieurs pages dans son autobiographie Seule à ses nombreux bonheurs avec ses boules à poil.

À la différence de l’actrice que l’on surnommait “The Look“, Miss Carpenter doit reprendre du service pour ne pas se faire (ir)radier par Pôle Emploi. Camouflant son âge comme elle le peut, elle va de casting en casting, d’essai radio à des réclames pour consommateurs bien de son âge.

Le show Marianne James est inaltérable : chantant, vociférant, prenant à partie son public, titillant ses partenaires de jeu, 3 garçons qui n’ont pas froid aux yeux.

C’est aussi par la présence de ces 3 gars que la pièce offre de vrais moments cocasses et de drôlerie.
Les bruitages de sonnerie de téléphone réalisés live, l’installation d’accessoires, le chant, la danse.
Hommes-objets, Bastien, Romain et Pablo sont à eux-trois la touche de fantaisie supplémentaire pour que la James soit au diapason.

Bien sûr certaines blagues sont un peu faciles, certaines répétitions lassantes sur la durée et une mise en scène qui aurait pu être un bien plus audacieuse considérant l’énergie de la comédienne, mais les bonnes idées ne manquent pas.
Comme la jolie petite Emilie, gamine de 9 ans qui ne connaît pas grand chose de la vie et pourtant…

MISS CARPENTER

 

Une pièce de Marianne JAMES et Sébastien MARNIER
Une mise en scène de Éric-Emmanuel SCHMITT et Steve SUISSA

Avec Marianne JAMES
Et Bastien JACQUEMARTRomain LEMIRE et Pablo VILLAFRANCA

 

Au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS 

Du mardi au samedi,
en alternance, soit à 19h, soit à 21h,
et matinée le dimanche à 17h30

 

 


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Live-report concert : Clarika fête ses 20 ans avec La Grande Sophie – Jeanne Cherhal – Florent Marchet – Nadeah @ Le Trianon Paris

 Ce jeudi, la chanteuse Clarika fête ses 20 ans de chansons, de textes engagés et de malice. Pour la peine, elle s’offre une soirée exceptionnelle au Trianon avec un plateau d’invités-amis.

Elle débute la soirée seule avec ses musiciens pour quelques titres à succès : La Tournure des choses pour entrée rythmée et poétique. Suit le très bel hymne grave et sans concession, Sumangali. Deux titres extraits de son dernier album, sorti en début d’année.

Premier échange avec les fidèles spectateurs de la chanteuse : “J’avais pas très envie de fêter mes 20 ans. Vu le contexte : la crise (…) Lara Fabian risque d’arrêter sa carrière…” Le ton est donné : Clarika sera second degré et complice.

Premier duo avec Florent Marchet, pour Je mens. Les guests se succèdent dans une ambiance légère. Maissiat (Et Même si) et Nadeah pour deux titres : Les Garçons dans les vestiaires et Song I just wrote.

Une chanson bilan au passage : C’était mieux avant dans une nouvelle version trippante.

Ben Ricour (J’veux des lettres), JP Nataf (Ton pull-over). Au milieu de la soirée, une séquence kitch à souhait et assumée par ses deux interprètes. Clarika et Jeanne Cherhal entament l’hymne du film Peau d’âne de Jacques Demy, déguisées. Elles rient et amusent le public.

Tous les invités de la chanteuse sont des amis qui la biffent – de l’aveu même de l’intéressée. Mais deux en particulier sont des amis de longue date : La Grande Sophie avec qui elle a composé une comédie musicale et Albin de la Simone, le clavier de son tout premier concert.

Au bout de 2 heures de show, Clarika a quelques difficultés à retenir son émotion face à un public qui en redemande.
Elle peine aussi à quitter la scène. Moment de grâce d’une artiste en or.

Bonne nouvelle :
Clarika est en tournée en France en 2013 et 2014

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