Spectacle ANNA d’Emmanuel Daumas : Cécile de France chante Gainsbourg au Théâtre du Rond-Point

A l’annonce de la présentation au Théâtre de Rond-Point de Anna, pièce musicale pop de Emmanuel Daumas, adapté du film éponyme réalisé par Pierre Koralnik, la fine équipe était impatiente de découvrir une nouvelle fois l’oeuvre du grand Serge célébrée sur scène.

Après le tour de chant poétique de Philippe Duquesne dans Par Hasard et pas rasé et la prodigieuse envolée chorégraphique de Jean-Claude Gallota autour de L’Homme à la tête de Chou avec la voix envoûtante d’Alain Bashung, nous trépignions de pouvoir entendre de nouvelles interprétations du Gainsbourg, époque sixties.

Anna est une pièce qui fait référence à Anna Karina: muse de la nouvelle vague et de Jean-Luc Godard pour le cinéma et inspiratrice de Gainsbourg côté ritournelles.
Pour le metteur en scène Emmanuel Daumas, le personnage est un prétexte au récit d’un photographe qui tombe amoureux de l’image d’une fille photographiée par hasard et qu’il va s’évertuer à traquer jusqu’à sombrer dans une furieuse folie.

Que dire de ce spectacle ?
L’histoire est un peu téléphonée, avance lentement et par à-coups.
Les voix chantées des comédiens principaux ne transcendent pas et auraient plutôt tendance à mettre mal à l’aise. Surtout ce vendredi soir, en la présence d’Anna Karina dans la salle, l’interprète de Sous le soleil exactement.

A la sortie, la pièce a de quoi laisser dubitatif.
Tout n’est pas déplaisant dans cette proposition, bien au contraire. Retrouver des airs peu connus pourrait être un argument suffisant.
Mais très vite, l’impression qui prime est de se trouver devant les préoccupations vaguement existentielles d’un protagoniste bobo qui aurait tendance à un peu trop s’écouter parler.

L’orchestre en live et certaines idées de mise en scène, esthétiques, comme la peinture sur film plastique, l’utilisation ingénieuse de la vidéo, permettent à l’ensemble de ne pas sombrer.
Notons aussi deux chansons qui nous ont particulièrement touchés : le duo Cécile de France et  Grégoire Monsaingeon pour Ne dis rien et une version de Pistolet Jo très bien orchestrée.
Notre coup de coeur s’est porté sur les comédiennes-choristes Florence Pelly et Crystal Shephers-Cross qui forment un duo léger, piquant et détonnant. A la croisée de la folie d’une Rossy de Palma et de la grâce d’une Marie France, égérie de l’Alcazar et des photographes Pierre et Gilles.

Le regret principal est de ne pas être emporté, soit par une poésie, soit par des émotions. Les dialogues ne sont pas à la hauteur des textes du compositeur dont le spectacle souhaite rendre le meilleur des hommages.
Point de souffle non plus dans cette mise en scène.

Ressortons donc des étagères La Ballade de Mélodie Nelson et profitons des sublimes compositions de Gainsbarre.

Anna

jusqu’au au 6 octobre 2013

du mardi au samedi à 21h
Dimanche à 18h30

Théâtre du Rond-Point
2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris

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Restaurants Food NEW YORK CITY : Fornino, Momoya, Sylvia’s Restaurant – Brooklyn – Manhattan & Harlem

Amis voyageurs, dans l’article précédent, nous vous avions laissés avec les saveurs de Washington DC.
Aujourd’hui, plein feu sur La Grosse Pomme, la ville phare pour beaucoup de touristes et de Frenchies.
Melting-pot de cultures, New York nous offre un vaste choix  pour combler notre appétit.
Vendeurs de hot-dogs ambulants, food-trucks de toutes les nationalités, hamburgers, indiens, japonais… vous dénicherez toujours de quoi manger sur le pouce.

Du coup, nous avons fait une petite sélection de 3 restaurants qui nous paraissent incontournables pour découvrir la cuisine de cette ville.

FORNINO / Brooklyn

187 Bedford Avenue
Brooklyn, NY 11211

Pizza is everywhere !

New York est la capitale américaine de ce plat très apprécié des Français.
Mais la mère-patrie américaine de ce plat est réellement Chicago.
Beaucoup nous avait recommandés le Roberta’s à Brooklyn, mais les 1h /1h30 d’attente nous ont découragé.
Alors retour chez Fornino, toujours à Brooklyn, dans le quartier de Williamsburg, pour leurs pizzas cuites au feu de bois.

Vous trouverez sur la carte l’histoire de cette recette, en trois générations : Naples, Italie et Fornino.
Il y en a donc pour tous les palais, des classiques peu garnies des débuts (Margherita ou quattro fromagi), à celles actuelles plus complètes et surprenantes : comme ci-dessus Asperagi e prosciutto (asperges et prosciutto). A emporter, sur place en salle ou sous la tonnelle extérieure, vous trouverez forcement la pizza avec qui faire la paire.
Accompagnez-là d’un verre de sangria maison et vous passerez une très bonne soirée dans un des quartiers les plus hypes de Brooklyn.
Fornino est une excellente adresse pour finir votre longue balade de la journée à travers les rues aux boutiques arty, vintage et décoiffantes du district.
En dessert, le tiramisu maison emporte également la mise.

MOMOYA / Chelsea

185 7th Avenue #21
New York, NY 10011

The taste of Japanase food

Pour les habitués du japonais à la française, voici ce que l’on peut trouver à Manhattan, un poil plus que chez nous c’est vrai : 45 $ environ. A premier abord, le prix nous a un peu fait hésiter.
Mais le plateau que propose le resto Momoya a fini par l’emporter. Ce menu est garni d’un rouleau de printemps exquis et très frais et de sushis gouteux et  joliment ciselés jusque dans le moindre détail. Sans parler de cette sculpture en maquereau qui a échappé de notre photo ci-dessus.
L’attente de notre plat a été (très) longue mais au final un vrai plaisir pour les yeux et un orgasme gustatif.
Et même si la salle est pleine de new-yorkais en costume cravate, il faut absolument pousser la porte de cet établissement comme jamais vous en trouverez à Paris – mais si vous connaissez une adresse nous sommes preneurs.
(spéciale dédicace à Alex pour son 8ème sens culinaire)

SYLVIA’S RESTAURANT/ Harlem

328 Malcolm X Boulevard
New York, NY 10027
Harlem : ses églises, ses gospels et sa cuisine héritée des États du sud.
Et il faut bien le constater, le dimanche matin, les rues de ce quartier sont bondées, les restos aussi.
Après 40 minutes d’attente – il faut savoir patienter pour partager les bonnes adresses new-yorkaises –  nous avons pu goûter à la cuisine de Sylvia, la patronne, disparue peu de temps avant notre visite, mais dont le souvenir est encore célébré sur le portail mitoyen du restaurant.

Au Sylvia’s Restaurant, c’est l’âme pure et dure d’une certaine gastronomie qui s’exprime.
Les travers de porc (Sylvia’s world famous talked about Bar-B-Que Ribs) sont incroyablement bons.
Et le plus, c’est le grand choix pour les deux accompagnements (sides). Parmi les 13 proposés, nous vous conseillerons : les Pickled Beets (assortiments de légumes marinés au vinaigre), le Buttered Corn (une purée de maïs) et les fameux Blacked Eyes Peas (haricots blancs ornés d’un “œil” noir).
Même si l’addition n’est pas forcement raisonnable (24$ pour les travers de porcs de Sylvia), la qualité et la convivialité vous séduiront à n’en point douter.
Et si vous avez le choix, privilégiez la terrasse – même si elle est située sur le trottoir – très agréable.
Un dernier conseil, commandez ce qui vous fait plaisir, même si les quantités servies sont énormes et ne regardez pas trop l’assiette des gens du cru, frissons garantis !

Et si vous poussez la portes de ces restaurants, n’hésitez pas à nous faire vos commentaires à votre retour !
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Paris vs PANTIN – Street Art & Graffiti Spot : Da Cruz – Artof Popof – M. Chat @ Bâtiment des Douanes – Magasins Généraux

The best street art and graffiti spot in Paris.

New York a son mythique 5Pointz à Long Island. Le Grand Paris rivalise depuis plus d’un an en offrant aux graffeurs l’ancien Bâtiment (fantôme) des Douanes – Magasins Généraux à Pantin comme spot incroyable de 6 étages.
Ici, au cours de l’été 2012, plusieurs grands noms du graff comme Da Cruz, Artof Popof et Marko ont réalisé des fresques monumentales sous les yeux de privilégiés.
Depuis, les murs ont été malmenés à nouveau pour le plus grand bonheur des serials graffeurs et shooters.

Pour découvrir ce haut lieu du graff, nous vous conseillons de débuter votre parcours depuis le Parc de la Villette. Prenez les quais piétons ou pistes cyclables qui longent les Moulins de Pantin, réhabilités et le canal de l’Ourq.
A votre arrivée dans le 9.3, au niveau du Centre National de Danse, vous n’allez pas manquer de voir au loin un bâtiment imposant.
Vous en devinerez déjà quelques couleurs vives.
Il ne va pas vous lâcher à mesure que vous avancerez vers le nord.

Après une bonne dizaine de minutes de marche, le building impose sa hauteur et son patchwork d’influences graphiques.
Silence. Et premières photos.
Vous n’en croyez pas tout à fait vos yeux.

Da Cruz est revenu en ces murs. Mais cette fois sous la forme d’un portrait photo en format affiche – portrait réalisé par JR – collé sur ce qui reste de la fresque géante d’Artof Popof.
D’autres visages en noir et blanc sont à deviner, in situ, avant que le papier ne se décolle définitivement.
Au total, près de 300 portraits sont dispersés sur les murs de la ville.
Art éphémère.

De nombreuses vitres sont parties en éclats, mais le building tient sur pied avant une reconfiguration totale du quartier.
M. Chat de Thoma Vuille n’a pas manqué de faire une visite, au milieu d’un déchainement de bombes aérosols.

Il est rare de croiser un bout de mur vierge où un nouvel artiste pourrait apposer sa signature.
Remarquez que les femmes sont à l’honneur, apparaissant telles des meneuses de revue dans un déferlement d’éclats colorés.

Les murs qui entourent le Bâtiment des Douanes ne sont pas en reste et ont été colonisés par des vagues successives d’artistes amateurs et pros.
On devine facilement que certains s’entrainent encore sur ces pans de mur, et finiront par trouver leur “touch”.
De la signature, à la calligraphie, en passant par le pochoir en modèle réduit, les yeux sont happés.

Le panda rouge n’a pas manqué d’accrocher l’attention de notre objectif.
A découvrir au plus vite avant son recouvrement par un autre pro de bombe.

Le bâtiment va être réhabilité pour accueillir l’agence BETC.
Elle vient tout juste de réaliser un site dédié pour une visite en 3D.
Cliquez sur une virée très très privée : www.graffitigeneral.com

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ZELDA & SCOTT avec Sara Giraudeau et Julien Boisselier au Théâtre La Bruyère – INTERVIEW

Un couple mythique par excellence va avoir les honneurs d’une scène parisienne dès le 4 septembre.

Zelda et Scott Fitzgerald, deux personnalités amoureuses et bouillonnantes vont reprendre vie sous les traits de Sara Giraudeau et Julien Boisselier au Théâtre La Bruyère.
Scott, l’auteur de Gatsby Le Magnifique – adapté dernièrement au cinéma par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio – avait trouvé en Zelda une muse exceptionnelle. Rencontrée alors qu’elle n’avait que 18 ans, l’écrivain conçoit un premier roman pour conquérir celle qu’on surnommait la “première garçonne américaine” et qui aimait tant être courtisée.

 

S’ensuit un mariage et une passion entre soirées mondaines, jazz dans un milieu littéraire exceptionnel, entre les États-Unis et la Côte d’Azur.
Une histoire intense qui brulera ses deux protagonistes sous les yeux de l’auteur Ernest Hemingway.

Pour évoquer l’univers de Zelda & Scott, Renaud Meyer, auteur et metteur en scène de la pièce, a fait le choix d’une évocation teintée d’airs musicaux, avec la participation d’un jazz band sur scène aux côtés des comédiens.

Gageons que cette proposition donne pleine mesure de l’audacieux tourbillon des années 20 qui soufflait autour des Fitzgerald.

Nous avons rencontré les deux interprètes de la pièce avant la première: Sara Giraudeau et Julien Boisselier.
Interview

United States of Paris: Vous êtes-vous beaucoup préparé pour votre rôle?
Sara Giraudeau: J’ai beaucoup lu. Ça m’a beaucoup nourri. Mais je vais commencer à arrêter. Non que j’en ai assez. En fait, c’est surtout que Zelda et Scott ont un monde, certes fascinant mais qui tourne beaucoup autour d’eux. C’est également très orgueilleux comme univers.
Il faut donc s’échapper de ces références pour créer nos propres personnages. Car Renaud Meyer, l’auteur et metteur en scène, a conçu des personnages de fiction avant tout avec cette pièce, même s’ils sont inspirés de faits et vies réels.
Julien Boisselier: Je n’ai pas d’images de Scott Fitzgerald. On le connaît à travers ses succès littéraires. Il n’y a pas de volonté chez moi de ressemblance physique. Je me suis moins plongé que Sara. Car finalement, j’avais envie de travailler sur les situations proposées par l’auteur. Elles étaient cohérentes et efficaces. Je voulais aussi voir ce qui allait se passer dans le travail, tous les jours, avec mes partenaires, le metteur en scène.
Il y a quelques références, mais on s’échappe assez vite grâce au travail du metteur en scène.

crédit photo: LOT
UsofParisDe vos lectures, que retenez-vous de chacun de vos personnages ?

Sara: Sa fantaisie. Et la solitude de cette femme. C’est étrange de dire ça, mais j’ai ressentie une grande solitude. Le monde du paraître, très bourgeois, la gaîté dans l’apparence et pourtant il y a une très forte fêlure. Zelda vit dans l’ombre de Scott, dans un monde qui n’est pas forcément le sien. Elle a un autre moi en elle qui s’est laissé mourir.

UsofParis: Et vous Julien, votre personnage ?
Sara: Son intelligence ! (rires)
Julien: En fait, j’ai d’abord lu ce qu’avait écrit Renaud avant de lire sur Scott et Zelda. Je retiens avant tout le couple. On parle des individualités dans cette pièce, mais c’est une histoire de couple au fond. Ils sont toujours ensemble, font tout ensemble. Nous allons suivre la trajectoire qui a suivi le flash amoureux. J’ai essayé avant tout de comprendre ce qu’il y avait dans la tête de cet homme avant de rencontrer Zelda, et de la révélation qu’il a eu en la voyant. Il va ensuite se mettre à écrire, écrire. Zelda va devenir son pôle d’inspiration et il va tout faire pour elle jusqu’à la détruire, d’une certaine manière.

Sara: C’est aussi toutes les contradictions qui sont passionnantes dans cette histoire. Et c’est d’autant plus passionnant d’en faire des personnages de fiction et de les interpréter.

UsofParis: Comment va apparaître Scott sur scène?
Julien: Flamboyant (rires) Il va apparaître alcoolique, à 20 ans, 30 ans. Ça lui permettait de surmonter la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir, de ne pas rester au sommet. Il courrait en permanence après quelque chose qui lui échappait.
On voit des photos de lui à 28 ans et à 34 ans et c’est monstrueux. On passe d’un jeune homme lumineux à une sorte de personnage torturé, noir.
Renaud a pris des périodes très fortes de leur vie: la rencontre, l’euphorie, la belle folie, l’Amérique…

UsofParis: Est-ce qu’il y aura de la légèreté malgré la fin que nous connaissons ?
Sara: Il y aura beaucoup de légèreté au début ! Beaucoup beaucoup. Mais ça va rester jusqu’à la fin. Renaud a toujours eu le souci d’insérer une note d’espoir, d’humour, de la fantaisie même dans la lourdeur, la dépression… Il ne faut pas oublier la poésie.
Julien: Si nous réussissons, j’aimerais que les spectateurs aient l’impression de regarder par le trou de la serrure. Qu’ils puissent se dire: est-ce que ça a existé? Ils ont vraiment vécu cela?
Une part de voyeur.
Sara: J’espère en tout cas que le public oubliera un peu Zelda et Scott.

UsofParisHemingway, le troisième personnage est-il complice de ce couple?
Julien: Il est l’auteur que l’on connaît maintenant. A l’époque, il était méconnu quand Scott était au sommet. Woody Allen disait: “il ne faut jamais oublier que les gens qu’on croise en montant, on les croise aussi en descendant.” Il ne faut donc pas trop marcher sur la tête des autres quand on commence à avoir du succès. Nous avons face à nous un Hemingway frustré de ne pas être reconnu bien sûr et puis pris dans un jeu de séduction vis-à-vis de cette femme.
Sara: Hemingway va offrir un regard extérieur sur ce couple. Il est essentiel à la pièce.

UsofParis: Est-ce que la musique live permet d’amplifier l’émotion sur scène?
Julien: Les 3 musiciens sont le 4ème interprète de la pièce. Leur présence nous aide beaucoup. Elle nous permet de régler des choses que l’on ne pouvait imaginer. Ça nous porte vraiment.
C’est quasiment, comme au cinéma, une écriture sur l’image. Les musiciens nous rythment dans notre jeu.

UsofParis: Quelle réplique donne une idée de ce que l’on va découvrir sur scène ?
Julien: Zelda dit: “Je serai votre héroïne” et Scott répond: “Je vous ai enfin trouvée.” Cet échange résume assez bien le lien que l’auteur a avec cette femme. Un lien amoureux mais fantasmé aussi.

UsofParisEst-ce que c’est une histoire d’amour qui fait rêver ?
Julien: La preuve! Le nombre de réservations (rires).
Sara: Ça fait rêver quand un couple s’aime profondément, quand ça se déchire, ça se rabiboche, qu’il y a la folie, mêlée à l’alcool. C’est fascinant.
Julien: C’est un couple mythique. Ce que j’aime, c’est quand on se penche vraiment sur ce genre d’histoire, on se rend compte qu’ils ont tout fait pour devenir ce qu’ils ont été. Ils se sont mis en scène toute leur vie. Et maintenant ils inspirent livres, pièces… Chez Scott, tout était très calculé. Nous sommes à la fois dans la légende et le pathétique.
Les spectateurs vont donc se retrouver aussi dans ces faiblesses, au-delà de la légende.

 

Zelda & Scott
L’aventure des Fitzgerald

Ecrit et mis en scène par Renaud Meyer

Avec Sarah Giraudeau, Julien Boisselier, Jean-Paul Bordes
accompagnés par le Manhattan Jazz Band (Xavier Bornens, François Fuchs et Aidje Tafial)

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 15h

pour 100 représentations exceptionnelles

au Théâtre La Bruyère
5, rue La Bruyère
75009 PARIS

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Restaurants Food WASHINGTON DC : Circa at Dupont – Hank’s Oyster Bar & tips

Les vacances ne sont pas terminées pour tout le monde.
Certains vont profiter de l’été indien de septembre pour passer quelques jours chez nos cousins yankees, d’autres y partir en voyage d’affaires.
Alors l’équipe d’United States of Paris vous propose une sélection totalement subjective de restaurants, cantines qui agrémenteront, à n’en point douter, votre voyage outre-Atlantique.

D’abord, coupons court aux rumeurs: on peut très bien manger aux États-Unis.
Nous allons faire une pause fooding à Washington DC, une des villes emblématiques de la côte Est, vous trouverez forcément la perle rare dans les autres.

CIRCA AT DUPONT

1601 Connecticut Avenue, NW
Washington, DC 20009

Si vous êtes de passage à Washington DC, voici un petit conseil resto: Le Circa at Dupont (Dupont Circle).
Tout d’abord une terrasse agréable pour apprécier la chaleur de l’été. Des plats pleins de saveurs avec les spécialités de la maison pour un prix modéré, comme ce risotto aux coquilles St Jacques ou le pavé de saumon grillé.
Il y a aussi un choix de pizzas. Elles aussi très savoureuses, qui satisferont les petits appétits. Un très bon rapport qualité-prix. A noter les boissons softs sont à volonté. Et comme beaucoup de restaurants américains: repas complet servi en moins d’une heure. Un vrai moment de plaisir gustatif.

HANK’S OYSTER BAR

1624 Q Street NW
Washington DC 20009

Le homard (lobster in English) n’est pas en reste sur la côte Est.
Certains vous diront que le lobster américain n’a pas les mêmes qualités gustatives que le homard breton. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas se laisser tenter.

Et côté tentations, le Hank’s Oyster Bar n’en manque pas. L’occasion de tester des plats différents tel ce Sake Oyster Shooters : huître dans un jus de Sake (alcool de riz japonais) et de tomate ou les gambas sauce cocktail/barbecue. Le premier est très surprenant, épicé et le deuxième, plus classique.

Celui auquel nous n’avons pas pu résister est le Lobster Roll with Old Bay Fries.
Les frites maison, ça le fait toujours. Mais le bun (pain légèrement sucré typique du nouveau monde) rempli d’un délicieux appareil foisonnant de homard à de quoi faire craquer n’importe quel réfractaire. La sauce (sorte de mayonnaise) s’accorde parfaitement avec la généreuse portion de homard. A vous maintenant de relever le challenge: en le croquant en entier.

Profitant de l’accueil sympathique de ce restaurant, nous avons voulu éclaircir le point noir de beaucoup de Frenchies voyageant aux États-Unis: LES POURBOIRES !

Sachez ami(e)s lecteurs qu’ils sont obligatoires. Mais à qui reviennent ceux-ci ?
Le personnel d’un restaurant gagnant un salaire fixe, les pourboires que vous laissez (au minimum 15% de l’addition) sont répartis entre la personne à l’accueil qui vous place, les commis qui vont servent et resservent de l’eau fraîche à volonté, et bien sûr votre serveur ou serveuse.

Et si vous poussez la porte de ces restaurants, n’hésitez pas à nous faire vos commentaires à votre retour !
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Rock en Seine 2013 – 11ème édition – live-report dimanche 25 août – Lianne La Havas, Chvrches, Tricky

Attention risque de noyade ! Malgré la pluie et la boue, le dernier jour du Festival Rock en Seine a réservé de beaux moments et délivré de précieux trésors. Focus sur trois concerts qu’il ne fallait pas manquer.

La délicieuse Lianne La Havas a donné sur la Scène de l’Industrie à 19h50 un concert remarquable.
Toujours sur la lancée de son premier album sorti en 2012 Is your Love Big Enough, elle a su attraper les quelques festivaliers venus l’écouter.

Ses secrets : une voix douce, soul et puissante, les sonorités purement folk de sa guitare. D’ailleurs, on préfère presque quand elle exécute ses morceaux seule sur scène (pardon pour ses musiciens, il faut dire un peu à la traîne par moment), ou accompagnée d’un seul instrument par exemple le piano sur Gone, tant sa voix suffit à bercer nos oreilles et tant sa présence est évidente. Une question demeure : le concert unique à Paris, c’est pour quand ?

C’était leur troisième concert en France après les Eurokéennes et la première partie de Depeche Mode à Nîmes, et pourtant Chvrches possède déjà une batterie de fans capables de chanter par cœur les morceaux du premier EP Recover, en attendant l’album à l’automne.

Le trio écossais a encore séduit grâce à son électro pop légère, leurs rythmes entêtants et le brin de voix délicat et évanescent de Lauren Mayberry, qui n’a de fragile que l’apparence.
Elle passe avec un naturel déconcertant des postures enfantines – sur la pointe des pieds sur les temps forts, regards timides aux fans amoureux du premier rang – à une attitude plus rock, à la limite du shoegaze.
La sortie de l’album approchant et les repères sur scène se faisant plus précis, le concert à Rock en Seine était différent de celui du début de l’été aux Eurockéennes : sonorités plus rock et plus agressives, belle présence de Iain Cook et Martin Doherty, qui semblent avoir trouvé leur place à côté de Lauren Mayberry qui, malgré tout, continue de capter tous les regards.
De cette étape parisienne, on retiendra The Mother We Share (dont le nouveau clip vient de sortir) qui rappelle l’émotion de Daddy’s Gone de leurs compatriotes de Glasvegas ; ou encore le morceau Tide, qui figurera sur leur album, et pour lequel Lauren Mayberry prête le micro à Martin Doherty. Ils reviennent en octobre à Paris, on ne sait pas encore où exactement, mais on y sera !

Et pour finir, le bouquet final : l’inclassable Tricky, qui a largement dépassé le temps que le programme lui avait accordé, pour notre plus grand plaisir. Plus d’une heure quarante de concert, dont un dernier morceau de plus de vingt minutes.

Bien que sa marque trip hop était moins évidente lors de ce concert, l’univers inquiétant et marginal de l’ancien membre de Massive Attack est toujours aussi fascinant. Il entre sur scène le regard noir, l’esprit manifestement dans le brouillard, jean baggy, veste épaisse en cuir et capuche de sweat apparente, bière dans une main, ce qui doit être la trentième cigarette de la journée dans l’autre, et c’est parti. Allure de boxeur, poings serrés, c’est aussi physiquement que s’exprime la radicalité musicale de cet extraterrestre de la musique. De son nouvel album False Idols, que Tricky voit lui-même comme un retour aux sources (l’album Maxinquaye qui le révèle en 1995), on retient le morceau Nothing’s Changed, aux arrangements troublants, presque menaçants, et dans lequel la voix baroque de Francesca Belmonte plante une note supplémentaire de magie noire…

A l’année prochaine !

by Baptiste Petijean

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Rock en Seine 2013 – 11ème édition – live-report vendredi 23 août – Belle and Sebastien, Johnny Marr, Franz Ferdinand

 La 11ème édition de Rock en Seine a été placée sous le signe de la Mer, et le premier jour fut bien surprenant, tantôt agité, tantôt calme, tantôt impraticable…

Pour commercer en beauté le festival, passage obligatoire par la Grande scène où les Écossais de Belle and Sebastian ont donné leur seul concert en France de l’année.
Leur look est toujours aussi chatoyant : pantalon slim bleu électrique, T-Shirt blanc col rond et chapeau noir pour le chanteur Stuart Murdoch – qui affichait, soit dit en passant, un magnifique coup de soleil au visage –, pantalon prune pour le guitariste Stevie Jackson, chemisette rouge et blanche pour le bassiste.
Côté musique, ils n’ont pas pris une ride : en 13 chansons, ils ont su rafraichir les festivaliers de leurs mélodies au couteau, des sons clairs de leurs (nombreux) instruments, rappelant les envolées baroques des Zombies, la rythmique de Blondie ou des Cardigans et surtout l’orfèvrerie pop de The Divine Comedy.

Quel plaisir enfin d’assister à la prestation d’un groupe au sein duquel l’ego est un mot qui n’existe pas, d’un groupe qui a un réel plaisir à jouer, plaisir communicatif bien entendu. Et cela se voit : au 10ème morceau  The Boy with the Arab Strap, Stuart Murdoch fait monter sur scène une vingtaine de personnes.
Il les laissera mettre le feu aux planches pendant 10 minutes et deux morceaux. Chez Belle and Sebastian, ce qui compte c’est le public et les mélodies, rien d’autre. Bravo !
En vrac, on retiendra de la set list les classiques : The Stars of Track and Field, Judy and the Dream of Horses, To Be Myself Completely et notre coup de coeur : Le Pastie de la Bourgeoisie.

Place à la seconde légende de la journée sur la scène de l’Industrie : le Godlike Genius (NME’s award 2012) Johnny Marr, guitariste emblématique des Smiths, qui après plusieurs années d’errance musicale plus ou moins heureuse, a sorti son premier véritable album solo au début de l’année 2013.

Dans la rubrique “Mode et Déguisements”, on soulignera tout de même le pull col roulé du guitariste et la veste bleu flashy en velours lisse de Johnny tout à fait appropriés quand le mercure affiche environ 30°C ! Mais ce que l’on retiendra surtout de ce concert dont au final on ne regrettera que la courte durée – J. Marr ne disposait que de 50 minutes au programme – c’est la maîtrise et la facilité déconcertante avec lesquelles Johnny et ses musiciens ont enchainé leurs 11 morceaux, dont 6 de son album, et notamment le très aérien  The Messenger, titre éponyme de l’album, aux arpèges tendus, à la limite de la saturation mais toujours précis et entêtants dont seul Johnny Marr et sa Fender sur mesure ont le secret.

C’est aussi la jonction entre le passé et le présent : 4 morceaux des Smiths, mention très très bien pour Bigmouth Stikes Again, aux arrangements plus rock et joué sur un rythme bien plus soutenu que lors des concerts de plus en plus rares de Morrissey.
Mention plus que spéciale pour There Is a Light that Never Goes Out, l’hymne pop par excellence, joué en dernier et agrémenté des poses décalées de l’enfant capricieux de Manchester.

La promenade de santé musicale s’est arrêtée là, car Franz Ferdinand a donné une prestation malheureusement calculée, manquant de souffle, ou d’âme si l’on est sévère, parfois épuisante tant les amplis ont été agressés.
Pour les morceaux du nouvel album Right Thoughts, Right Words, Right Action qui sortira le 26 août, rien de nouveau, toujours les mêmes recettes que sur les albums précédents : alternance rythmique, guitare endiablée et sonorités punk et funk.
On est également déçus de voir que les 4 Écossais ont contracté le syndrome U2 qui consiste à se plier aux règles strictes et machinales du concert de masse. 17 morceaux se sont enchainés selon la même formule : intro survoltée, puis reprises et hurlements exigés de fans visiblement peu regardants. La preuve : un tonnerre d’applaudissement pour ce qui est interdit depuis plus de 30 ans dans un concert de pop, à savoir une session absurde de batterie à quatre de plus de trois minutes…
Bref, si l’on espère revoir Franz Ferdinand, c’est seulement à la condition qu’ils désactivent le pilote automatique et qu’ils reviennent un peu sur Terre.

by Baptiste Petijean

Le Festival Rock en Seine au Domaine National de Saint-Cloud se poursuit samedi et dimanche !

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MON BEAU-PERE EST UNE PRINCESSE de Didier Bénureau au Théâtre du Palais Royal

La rentrée théâtrale à Paris nous promet de belles heures d’émotions et de rigolades !
Et notre oeil a été aimanté par l’affiche de la pièce Mon beau-père est une princesse au Théâtre du Palais Royal à partir du 3 septembre.

Pourquoi ? La simple présence de Claire Nadeau est un argument imparable.
En tout cas pour nous !

La comédienne qui nous avait scotchés dans notre siège avec La Divine Miss V, où elle campait l’incroyable Diana Vreeland, ancienne rédactrice en chef du Vogue US. Depuis, on la suivit à travers Les Monologues du Vagin, La Serva Amorosa et Harold et Maud.

Avec tout cela, on en oublierait presque le propos de la pièce qui s’annonce pourtant gratiné et totalement inédit.
Jugez plutôt. Au cours d’un week-end familial, un gendre va tomber sous le charme de son beau-père.
Les épouses respectives vont être les témoins de cet amour naissant cocasse entre les deux hommes de leur vie.

Est-ce que le mariage pour tous serait une nouvelle source d’inspiration pour les auteurs aimant titiller joyeusement les histoires d’amour un peu plus tradi ?
La question méritera d’être posée à son auteur l’humoriste Didier Bénureau qui sera sur scène dans le rôle du gendre face à ses beaux-parents interprétés par Michel Aumont et Claire Nadeau.

MON BEAU-PERE EST UNE PRINCESSE
de Didier Bénureau
mise: Didier Bénureau avec la complicité de Catherine Hosmalin et Dominique Champetier
Avec Michel Aumont, Didier Bénureau, Claire Nadeau et Gaëlle Lebert

du mardi au samedi à 21h
matinées: le samedi à 17h et le dimanche à 15h30

au Théâtre du Palais Royal
38, rue Montpensier
75001 PARIS

Tarif-réduit du 3 au 12 septembre pour les premières !

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Cinéma – MA VIE AVEC LIBERACE de Steven Soderbergh : Festival de Cannes, Deauville et Emmy Awards

Projeté en sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes et en avant-première au Festival de Deauville, Ma Vie avec Liberace est en piste pour les Emmy Awards (récompenses de la télévision américaine) avec 15 nominations, avant sa sortie en France le 18 septembre.

Si Scott Thorson, l’un des principaux protagonistes ayant inspiré ce film, n’avait pas encore récemment accordé une interview pour, entre autres, rappeler son histoire d’amour tumultueuse avec Liberace, et exposer son visage marqué par la chirurgie, on aurait toujours peine à croire le récit du Steven Soderbergh.

Pourtant la fiction ici ne dépasse pas la réalité. Bien au contraire, on serait en droit d’avoir quelques sueurs froides sur les possibles zones d’ombres non évoquées par ce film.

Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra, en VO) est, en fait, un fascinant documentaire sur les mœurs d’un pianiste américain super star de la télé dans les années 70 – 80, inconnu en France. Une sorte d’André Rieu qui aurait croisé le fer avec une Barbara Cartland (auteure anglaise).

Ce qui trouble le plus c’est que malgré quelques scènes incroyables – un Matt Damon rajeuni, parfait gigolo au corps de dieu grec faisant face à un Michael Douglas très Elizabeth Taylor vieillissante avec ses bagues et ses chiens – le film ne tombe jamais dans le potache.
Bien au contraire, le réalisateur de Magic Mike et Ocean’s Eleven, ne masque rien: ni le ridicule, ni la manipulation, ni la déchéance.

C’est parfois cru, par d’autres moments pure désillusion, quand l’amant naïf, Scott Thorson, doit accepter les souhaits parfois malsains de son mentor. Pourtant ce téléfilm – diffusé sur la chaine américaine HBO et qui a droit aux écrans noirs partout dans le monde – est un mélodrame moderne à la force tenace.

A la découverte des tenues scéniques de Liberace, l’on peut imaginer sans trop de difficultés l’influence qu’il a certainement pu avoir sur un Elton John, diablement sage par rapport à son modèle.

Manteau à fourrure avec traine incroyable, candélabres posés sur le piano, strass, l’univers de Liberace ne souffre d’aucune offense au bon goût. Tout est assumé, exposé. Excepté un point de détail: son homosexualité. Car cet artiste a poursuivi, à l’époque, tout titre de presse qui osait évoquer sa vie privée.

Bluffant aussi de retrouver Scott Bakula (Code Quantum), 57 ans au compteur – à l’époque du tournage – qui affiche une forme olympique et naturelle.
A noter enfin le clin d’oeil aussi à l’âge d’or du cinéma hollywoodien avec la présence d’une des interprètes du film Chantons sous la pluie: Debbie Reynolds.

Ma vie avec Liberace

(Behind the Candelabra)

Réalisation : Steven Soderbergh
Scénario : Richard Lagravenese
avec : Dan Aykroyd (Seymour Heller), Scott Bakula (Bob Black), Matt Damon (Scott Thorson), Michael Douglas (Liberace), Rob Lowe (Dr. Jack Startz), Tom Papa (Ray Arnett), Paul Reiser (M.Felder), Debbie Reynolds (Frances Liberace)

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WILLEM Exposition de dessins originaux et dédicace du caricaturiste à la Galerie Artitude Paris 15e

 Rendez-vous à la Galerie Artitude du 19 au 31 septembre 2013 !

Le dessinateur satirique Willem, Grand Prix de la ville d’Angoulême 2013, fait l’actu cette rentrée avec une exposition de quelques-uns de ses dessins.
Car sa production d’oeuvres originales est pléthore: en comptant un dessin quotidien pour les pages de Libé, ses projets de livres et ses nombreuses autres collaborations comme Charlie Hebdo…

L’artiste néerlandais définitivement adopté par la France n’en finit pas de dévoiler l’étendue de son imagination.
Ça fait mouche à chaque fois. C’est hilarant, féroce, désespéré et diablement addictif.
Tâtant le pouls aussi bien de la classe politique française que de l’état du monde en déliquescence, son trait à l’encre noir marque les esprits.

Pour preuve, ce dessin que nous partageons avec vous:

A noter que Willem sera en dédicace le jeudi 19 et le samedi 21 septembre de 17h à 21h à la galerie.
Chaque dédicace étant (très) originale, et l’accueil de l’artiste étant à chaque fois chaleureux, le rendez-vous est à graver sur vos tablettes.

Galerie Artitude

4 avenue Paul Déroulède 75015 Paris

Métro : La Motte Picquet Grenelle

Ouverture tous les jours de 10h30 à 19h00

 

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