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Exposition De Funès : un acteur culte enfin à la Cinémathèque

Si pendant longtemps le talent de Louis De Funès n’a pas été réconnu par une partie du monde du cinéma, il trouve enfin sa place dans le panthéon de la Cinémathèque
Initialement prévue pour le printemps, c’est un plaisir de pouvoir enfin parcourir cette exposition.
Jauge réduite et réservation obligatoire permettent d’éviter l’affluence attendue de visiteurs.
Alors, sans jouer des coudes, on plonge dans la vie Louis De Funès et l’on découvre avec délice un parcours artistique et personnel méconnu.

De Funès

Une scénographie ancrée dans le temps

C’est à presque 50 ans que Louis De Funès explose au cinéma. Et pendant 20 ans, l’acteur aux mimiques uniques et au débit particulier restera en haut de l’affiche. Cela malgré certains films plus ou moins réussis et le dédain d’une partie des professionnels même au regard des grands succès populaires devenus cultes.

De Funès

Son parcours et ses galères des débuts sont à la base de cette exposition. En parallèle de sa vie professionnelle, les panneaux explicatifs retracent les dates des évènements de la vie sociale et politique de la France. Une façon d’ancrer un homme et ses personnages dans leur époque : de l’occupation au début des années 80.

De Funès

Les nombreux extraits vidéos soulignent avec intelligence ses choix et la diversité de son travail, bien avant sa renommée.
Fan de Charly Chaplin, Buster Keaton,  Laurel et Hardy, ou  W.C. Fields, il compose, grâce aux talents de ses ainés, ses personnages au visage caoutchouc : vil, de mauvaise foi, autoritaire et que l’on aime détester. Il parsèmera ses films de références à ses mentors.

De Funès

L’homme est vrai bourreau de travail, et il le sera aussi parfois avec ses partenaires : la perfection ne s’obtient pas dans la facilité.

De Funès : une expo fouillée

En effet, Louis De Funès a noté sans discontinuer dans des cahiers des idées de gags, de scènes et de répliques qui prirent vie, ou non, sur grand écran.

Les écrits abondent dans cette exposition : des scénarios annotés, des articles et de nombreuses lettres de l’acteur, ou des admirateurs inattendus comme François Truffaut.

Louis De Funès

A vous de découvrir, lors de votre visite, la réponse manuscrite du réalisateur Gérard Oury  😉

Deux petits bémols cependant. Dans les deux premières zones, l’ambiance sonore est un peu brouillonne : les sons des vidéos se parasitent, ce qui les gâchent un peu. Et bien que cette expo soit très riche, on aurait aimé voir davantage  d’accessoires et de costumes.

De Funès
Scénario annoté du Corniau

De Funès

Mais ces défauts n’empêchent pas de prendre un plaisir de gamin en passant d’un extrait de film à l’autre (même si on les connait tous par coeur), en découvrant les affiches étrangères des films et tous les travaux préparatoires des tournages.

Louis De Funès

Le dernier mot sera pour Henry Chapier : “La Grande Vadrouille est au cinéma de divertissement ce qu’est Pierrot le fou au cinéma d’art et d’essai”

Au final, cette exposition rend un hommage bien mérité à l’acteur et au créateur qu’était Louis de Funès.

Louis de Funès

Louis de Funès, l’exposition

Du 15 juillet 2020 au 31 aout 2021

Lundi, mercredi, jeudi, vendredi de 12h à 20h
Samedi et dimanche de 10h à 20h

Réservation obligatoire

La cinémathèque française
51 rue de Bercy
75012 Paris

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Tout peut changer : un éveil nécessaire !

Dans Tout peut Changer, plus de 90 actrices, scénaristes, réalisatrices, productrices, ou encore dirigeantes de sociétés de productions témoignent de la difficulté d’être une femme dans le système hollywoodien.
On pourrait penser que le documentaire de Tom Donahue se focaliserait sur #MeToo ou le mouvement Time’s Up.
En fait non !

C’est bien de la discrimination et de la sous-représentation des femmes dans toute l’industrie américaine du cinéma dont il est question. Un récit effarant…

Tout peut changer
Taraji Henson

En 1h30, Tout peut Changer retrace l’histoire des femmes à Hollywood. Comment, au tournant des années 30,  elles ont perdu leurs places devant et derrière la caméra. Il montre le verrouillage des institutions et des recrutements féminins pour tous les postes. Et pointe l’objectif sur l’importance de changer la façon dont sont créés les personnages féminins dans les films et séries.
Un fait édifiant : les équipes de tournages à Hollywood sont encore quasiment exclusivement composées d’hommes. Dur à croire quand on a déjà mis un pied sur un tournage français…

Tout peut changer

La parole libérée…

Il y a dans Tout peut Changer des témoignages forts d’actrices internationales : Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon … et Geena Davis. L’actrice a fondé un institut analysant les rapports entre les sexes dans les médias : ce qu’on appelle le Gender Studies.
Ce documentaire s’appuie donc sur des chiffres pour montrer qu’un film réalisé par une femme est beaucoup plus rentable que celui concocté par un réalisateur masculin…  Mais analyse aussi la part des femmes réalisatrices dans l’univers des séries TV, et bien d’autres sujets.

Tout peut changer Tout peut changerLe documentaire peut compter aussi sur des parcours de vie singuliers comme la réalisatrice Kimberly Peirce (Boys Don’t Cry) restée sans travail après son succès ou la scénariste de Thelma et Louise, Callie Khouri, qui est toujours stupéfaite de l’impact du film sur le public : il a offert aux femmes américaines une certaine liberté de vie.

Tout peut Changer : un doc édifiant

En spectateur français, on reste scotché par l’histoire du cinéma américain que l’on découvre avec le film de Tom Donahue.
Ainsi, on comprend mieux la vague féministe qui a déferlée sur les États-Unis début 2018. On ne peut qu’adhérer aux combats de cette centaine de femmes interviewées.
Un petit bémol tout de même, certains extraits de films sont un peu déconnectés du contexte historique ou situationnel, un parti pris parfois un peu biaisant mais néanmoins pas handicapant.

Et pour une fois, point de moral à l’américaine, mais un constat qui devrait être universel.
A voir pour comprendre une société…

Tout peut changer

Tout peut Changer

Un film de : Tom Donahue

Avec les témoignages de : Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Jessica Chastain, Sandra OH, Resse Witherspoon, Chloë Grace Moretz, Geena Davis, Shonda Rhimes…
et plus de 90 autres

Durée 1h35

En salle le 19 février 2020

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Deux moi : Cédric Klapisch, l’éternel amoureux #critique

Cédric Klapisch ne cesse de célébrer son amour de Paris, de ses contemporains, des choses de la vie. La preuve avec son dernier film Deux moi.
Son cinéma regorge de clins d’œil, de moments de grâce, de petits bonheurs, de douceurs et d’émotions.
Il est bon de se laisser emporter dans cette histoire en bord de voies ferrées.

François Civil
Avant-première à Paris

Ce n’est pas parce qu’Ana Girardot et François Civil campent des paumés qu’ils n’en sont pas moins séduisants.
Les yeux de Mélanie et Rémy sont un peu fatigués, les corps manquent d’élan, les cheveux pourraient être plus éclatants. Il y a bien un mal qui couve en eux mais lequel ?
Solitude ? Burn-out ? Lassitude ? Un mal de notre monde qui ne tourne pas génialement rond ?
Ils ne savent pas trop et nous non plus.

Alors ils vont se faire aider. Rémy d’un psy sur sièges au bout de sa carrière (pétillant François Berléand), Mélanie d’une psy sur canapé (irrésistible Camille Cottin).

Deux moiDeux moi
Palpitations de la vie sur fond de comédie romantique

Cédric Klapisch nous embarque dans son Paris où les solitudes se croisent sans se remarquer. Le réflexe pour la majorité : le portable (tel ou ordi). Il est censé tout résoudre et nous faire rencontrer l’être aimé. Regardez autour de vous quand le générique de fin est lancé ; combien de tel s’éclairent. Leur propriétaire ne prenant même plus le temps de savourer ce qu’ils ont vu, de céder à la légèreté.

deux moi François Civil

Et Deux moi mérite la déconnexion, pendant bien sûr mais aussi avant et après. Pas de perturbation, ce film est un cocon. Il mérite même le recueillement dans les minutes qui suivent la fin de l’histoire.
Ne pas forcément parler, ni échanger tout de suite. Juste aimer cet instant, ces moments de peines et rires passés avec Mélanie, Rémy et tous les autres.
Et nous retrouver forcément en eux.

Bien sûr, il y aura quelques frustrations : ne pas être du bon côté de la paroi de douche avec François Civil.
Ne pas pouvoir se blottir contre Ana Girardot pour la réconforter.
Ne pas ressentir la douceur des poils de ce petit chat sous la main.

deux moi

Deux moi

de Cédric Klapisch
avec François Civil, Ana Girardot, Camille Cottin, François Berléand, Simon Abkarian, Eye Haïdara

Sortie en salle le 11 septembre 2019

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Le Roi Lion – Rencontre avec les voix françaises : Debbouze, Bensetti, Sila

Anne Sila (Nala), Rayane Bensetti (Simba) et Jamel Debbouze (Timon) font partie du casting des voix françaises du film Le Roi Lion de Jon Favreau. C’est lors d’une conférence de presse que nous avons pu partager avec eux leur expérience de doublage d’un film Disney mais aussi leur avis sur le nouveau live action de la firme américaine.

Petit retour 25 ans en arrière pour commencer, avec les souvenirs de la première fois où les comédiens ont vu le film d’animation original Le Roi Lion.

Pour Rayane Bensetti, « C’est le premier film que j’ai vu dans ma vie. Ça a été mon film préféré pendant très longtemps. J’ai grandi avec, je l’ai vu 10 000 fois. Aujourd’hui, d’être Simba c’est un rêve de gosse. ».
Anne Sila : « Je ne me souviens pas forcément de la toute première fois, mais je l’ai vu un millier de fois ce film. Je le connais par cœur. Ça fait partie des histoires qui touchent tout le monde quel que soit ce que l’on a vécu. »

Le roi lion 2019Jamel Debbouze « Je me souviens très bien. J’ai tout fait pour voir ce film. Un ami a payé sa place au cinéma Le Grenier à Sel et a ouvert la porte de secours afin qu’on puisse le voir. C’était un événement tellement incroyable, tout le monde en parlait, on ne pouvait pas passer à côté. »

La première fois qu’ils ont vu les images du remake

Jamel était scotché : « On a tous vu des images de ce film (avec les bandes-annonces). C’est incroyable, j’ai rarement vu un truc pareil au cinoche ! Ça défie les lois de l’apesanteur ce film 😀 Non mais c’est vrai, on voit des animaux parler, vivre, se mouvoir… La première fois, l’histoire m’avait frappé et là c’est un degré de plus. »

Pour Rayane Bensetti : « Normalement, on voit la première scène en anglais, on lit le texte. On apprend un peu le texte et on doit enregistrer un peu les intonations. J’étais tellement choqué par le film que je ne regardais même pas le texte. J’étais captivé par le film. »

Le roi lion 2019

Jamel qui a l’habitude de voir et de doubler des films d’animation, ne tarit pas d’éloges sur le travail de Jon Favreau « Le rendu est incroyable ! Souvent on peut s’acharner à faire un bon personnage et à négliger un peu les décors. Là tout est travaillé à la perfection, dans les moindres détails. On est un peu perdu au départ, on ne sait pas où on est tellement c’est réel. Le plus dur c’est d’avoir donné de l’âme à ces personnages. C’est ça le plus compliqué. Ils ne sont pas réels. Les yeux sont très forts, le pelage est fou. Je n’ai jamais vu ça. »

Réactions quand on leur a proposé de doubler Le Roi Lion 2019 ?

Anne Sila« Quand on m’a parlé de faire la voix de Nala, je me suis dit que c’était une blague. Pour rigoler, j’ai chanté la chanson à Boualem Lamhene (le Directeur artistique en charge du doublage et des adaptations Disney) et en fait ce n’était pas une blague. Je n’arrive pas à y croire encore. »

Jamel Debbouze« J’ai fait sur ce film ce que je n’ai jamais fait avant. Je voulais absolument être dans cette distribution. C’est vrai que j’ai une histoire avec Disney, depuis 1999 avec Dinosaure. C’est une maison que je connais très bien. Je ne voulais pas passer à côté de ce classique qui est un monument donc j’ai saoulé Boualem, j’ai accroché un post-it par jour chez lui, dans sa voiture, partout où cela pouvait se coller. Il n’était pas chaud car il fallait chanter et je ne sais pas chanter. J’ai pris des cours de chant et j’ai passé 20 heures à me faire humilier par une dame que je ne connaissais même pas 🙂 J’ai donné tout ce que je pouvais car j’avais vraiment envie de le faire. »

Ont-ils pu improviser avec leur personnage ?

Rayane« Il faut vraiment respecter ce qu’ont fait les Américains. Ça va jusqu’aux intonations. »

Jamel« J’ai rajouté une phrase en arabe, à vous de la trouver. J’espère que ça ne va pas trop décevoir Disney 🙂
C’est la première fois de ma vie que j’accepte ça. Je ne devais pas être moi mais Timon. C’était compliqué car j’ai toujours tendance à improviser. Boualem a été intransigeant, il ne voulait pas qu’on sorte du texte et qu’on colle à la réplique. Il m’a dit : « 
C’est un classique, c’est pas le film à ta mère ! »Le roi lion 2019

Rayane Bensetti a trouvé la voix de Simba après avoir doublé tout le film !

« Je ne m’attendais pas à ce que cela soit si compliqué. J’ai eu un déclic qui est arrivé à la fin du film. J’ai fait tout le film avec ma voix. À la fin, lors du combat entre Scar et Simba, Simba dit la phrase qu’on connait tous « Pars loin et ne reviens jamais », il y a un énorme plan sur Simba et j’ai fait une voix un tout petit peu différente. J’ai eu un déclic ! Et je me suis dit « C’est ça la voix de Simba ! » Mais j’avais déjà fait tout le film avec une autre voix ! Au final, on a tout refait avec cette voix-là. »

Le doublage, c’est aussi jouer avec son corps

Anne Sila nous partage son expérience : « Quand la lionne bougeait, je faisais en sorte d’avoir le mouvement quand je parlais, sinon c’était bizarre. Mais j’ai trop pris ça au sérieux. Ades moments, il fallait que j’arrête de bouger 🙂 »
Pour Rayane Bensetti : « Simba a plein de moments où il force et il faut donc jouer avec le physique même si ce n’est que de la voix. »

Un journaliste a pointé du doigt la ressemblance physique du duo Timon et Pumba avec le duo de comédiens, ce qui n’a pas manqué de faire réagir Jamel Debbouze : « Vous êtes en train de dire que j’ai la tête d’un suricate ?! 🙂 Il faut qu’on ressemble un peu aux personnages pour les incarner, ça passe aussi par là. Je dois avouer avec plaisir que j’ai un petit air de suricate et Alban Ivanov c’est vrai qu’on dirait un sanglier. Tout le monde s’accorde à dire que c’est évident 🙂 Alban je le connais depuis tout petit. On a des automatismes. J’avais vraiment l’impression d’être Timon et Pumba pour de vrai. »

Le roi lion 2019

Souvenir qu’ils gardent de cette expérience

Pour Anne Sila et Rayane Bensetti, c’est indéniablement le moment où on leur a proposé de faire partie de l’aventure.
Pour Jamel Debbouze : « Il y avait un truc un peu sentimental. Je n’étais pas censé chanter et j’ai chanté… et je vais continuer. En plus, j’ai fait ça avec mon ami d’enfance Alban. Il y a plusieurs moments où je me suis dit j’adore ma vie. »

Le roi lion 2019

Le Roi Lion c’est aussi sensibiliser à la protection des lions

Disney a lancé une campagne il y a 25 ans. En lançant une campagne internationale qui s’appelle Protect The Pride avec deux objectifs.
Se mobiliser d’un point de vue financier, Disney a fait un don de 1,5 millions de dollars à l’association Lion Recovery Fund. Et sensibiliser le grand public sur ce sujet.
En France, un bracelet Simba éco-conçu et solidaire est vendu 5 euros.  Pour chaque bracelet, 1 euro est reversé à l’association Panthera pour la protection des lions au Sénégal.

By Joan

LE ROI LION 2019
de Jon Favreau

avec les voix françaises de Jean Réno, Anne Sila, Rayane Bensetti, Jamel Debbouze, Alban Ivanov, Sabrina Ouazani

en salle le 17 juillet 2019

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Le Roi Lion 2019 : le live action Disney à l’esthétique parfaite

Disney frappe fort cet été en sortant, 25 ans après, le live action* du classique d’animation Le Roi Lion 2019.
Jon Favreau – qui avait déjà porté à l’écran Le Livre de la Jungle – est à nouveau à la réalisation et offre des images magnifiques pour cette nouvelle version du film qui a émerveillé et fait pleurer tant de spectateurs.

Les bandes-annonces découvertes il y a quelques mois nous mettaient déjà l’eau à la bouche. La scène d’ouverture mythique avec la chanson The Circle of Life du film d’animation reprise plan par plan pour le nouveau film était juste sublime. Disney avait réussi son coup ! Nous faire rêver en appuyant sur la corde sensible de la nostalgie.

En sortant de la projection du film en VO, j’ai un avis plutôt positif sur ce remake. Je ne suis pas méga fan des live action en général que Disney a sorti récemment, Le Livre de la Jungle et Aladdin m’ont plutôt déçu. Mais Le Roi Lion 2019 me réconcilie avec le genre.

Le roi lion 2019

Tout d’abord c’est BEAU !

Jon Favreau a fait un travail de dingue sur les images. C’est vraiment une transposition de l’animation dans le monde réel. On a vraiment l’impression que l’on pourrait trouver Pride rock et Pride lands au milieu de la savane africaine. Les décors sont tout simplement sublimes et les animaux sont plus vrais que nature. Et malgré le fait que les personnages ressemblent à de vrais animaux, ils ont tout de même réussi à ce que nous, spectateurs, retrouvions en un coup d’œil les personnages de notre enfance. C’est fou !

Le Roi Lion 2019

Coup de cœur pour la musique

Hans Zimmer, Time Rice, Lebo M et Elton John ont collaboré à nouveau à la  BO. Elton John interprète d’ailleurs la chanson du générique comme dans le film original, mais avec un morceau inédit Never Too Late. Les nouveaux arrangements des anciennes chansons et les musiques qui accompagnent les scènes du film en background sont vraiment très bons. Cela se rapproche beaucoup des musiques de la comédie musicale Le Roi Lion. Il y a beaucoup plus de percussions et ça colle parfaitement à l’ambiance du film. La BO originale mythique est ici sublimée.

Le casting vocal est 5 étoiles. On retrouve Beyoncé (Nala), Donald Glover (Simba), John Oliver (Zazu) ou encore Billy Eichner et Seth Rogen (Timon et Pumba). Et quel plaisir d’entendre à nouveau James Earl Jones la voix originale de Mufasa !

Le personnage de Nala est un peu plus développé dans cette version.  On peut observer une véritable volonté de la part de Disney de développer les personnages secondaires féminins et de les ramener au premier plan dans les nouvelles versions des classiques d’animation.
On apprécie d’autant plus la présence de Nala que cela nous permet d’entendre Beyoncé sur une chanson inédite : Spirit.

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Le duo qui vole la vedette

Timon et Pumba sont les vraies stars du film. Ils sont encore plus drôles que dans la version originale. Les deux acteurs choisis pour les doubler sont excellents et collent parfaitement aux personnages. Les blagues fonctionnent, il y a beaucoup de private jokes faisant référence au premier film notamment lors de la chanson Hakuna Matata et cela plonge le spectateur dans une certaine proximité/complicité avec les deux protagonistes. C’est une vraie réussite ! Les deux personnages aimés par le public, ils le seront encore plus.

Ce que j’ai vraiment aimé avec ce film c’est qu’il respecte l’original. Il n’y a pas de réécriture, d’ajout de personnage (si ce n’est les animaux dans le paradis de Timon et Pumba) ou encore de changement majeur comme il y a pu avoir avec les autres remakes. On retrouve ce que l’on a aimé dans notre enfance sous une autre forme. C’est très fidèle et ça fonctionne très bien.

Le roi lion 2019

Quelques regrets

J’aurais aimé retrouver des chansons du musical ou de Rythm of the Pride Lands dans cette version. Il y en a des magnifiques et cela aurait apporté un vrai plus au film. Je ne comprends pas pourquoi la chanson Be Prepared a complètement été modifiée. Les autres morceaux sont identiques ou très semblables à ceux du film d’animation. C’est pourtant une scène très importante de l’histoire où Scar donne de la voix et du coffre pour rassembler les hyènes. Le nouvel arrangement et la réécriture de la chanson rendent la scène moins impactante.
L’autre regret c’est le manque d’émotion des personnages. Disney humanise beaucoup les animaux dans ses films d’animation, ils sont donc très expressifs. Dans cette version, les animaux sont très réels, ils ont très peu d’expressions humaines, ce qui apporte du coup moins d’émotion au personnage et de fait au spectateur.

Est-ce que je recommande d’aller voir cette nouvelle version du film d’animation Le Roi Lion ?
Oui ! Il faut découvrir cette merveille esthétique !

Après est-ce qu’une personne n’ayant jamais vu le classique d’animation Le Roi Lion va trouver un intérêt au film ? Peut-être pas.

By Joan

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LE ROI LION 2019
de Jon Favreau


avec les voix originales de Donald Glover, Beyoncé, Billy Eichner, Seth Rogen, James Earl Jones, Alfre Woodard, Joghn Oliver, John Kani

en salle le 17 juillet 2019

 

* Précision qu’on parle de live action mais en fait toutes les images du film ont été recréées numériquement, ce n’est donc pas vraiment du live action car il n’y a pas de prises de vues réelles dans ce long-métrage. Néanmoins l’illusion est parfaite.

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Aladdin de Guy Ritchie : rencontre avec l’équipe du film

Mercredi 8 mai, conférence de presse du film Aladdin, le nouvel opus en live-action de Disney.
L’attente est telle que la moitié de la salle est déjà remplie 30 minutes avant l’arrivée de l’équipe artistique.
Cinq minutes avant l’entrée des acteurs, du réalisateur et du compositeur, un grand silence se fait dans la salle.
US of Paris vous dévoile les meilleurs moments de cette rencontre.

Aladdin

Aladdin : toujours une référence

Lors de la sortie du film original (le dessin animé), Aladdin a révolutionné ce qu’on pouvait faire de ce genre de film“, affirme Will Smith (Le Génie). “Il y avait plein de références modernes. Ça m’a beaucoup influencé.
Notamment tout le travail de Robin Williams pour le rôle et la voix du Génie. Qu’est-ce qu’on peut ajouter à ce qu’il a fait de ce personnage ?

Aladdin

Pour Guy Ritchie, c’est plus côté famille que le film fait référence.
Quand j’ai parlé de ce projet de film à mes enfants. Ça a été l’émeute à la maison !

C’est normal affirme le réalisateur : ” Il y a des thèmes classiques et intemporels dans ce film. C’est une quête : comment se trouver soi-même et remonter à son authenticité propre.”

Aladdin

Et Mena Massoud (Aladdin) confirme cet aspect du film : “Je crois que les réseaux sociaux n’aident pas les jeunes à trouver leur identité personnelle.
Aladdin interroge sur le fait de savoir si on est assez bon pour pouvoir poursuivre nos rêves.

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Un film ancré dans l’évolution sociétale

Le réalisateur Guy Ritchie a réaffirmé ses positions et l’empreinte de la société dans ses créations.
Cette version d’Aladdin est marquée par la lutte des classes.
Même si on est dans un film familial,  ce côté social c’est ce que je suis. Ce film est la combinaison parfaite pour ce genre de propos.

Aladdin

Et sur l’influence #Metoo et la montée des luttes féministes, le réalisateur renchérit.  “Une époque va marquer la façon dont vous allez écrire et pensez vos personnages. L’évolution naturelle est de donner plus d’influence et de caractère à Jasmine.

Une osmose sur le tournage

Ce qui transparait de cette conférence de presse, c’est que le casting semble s’être très bien entendu. Au plus grand bonheur du réalisateur mais aussi des acteurs.

Aladdin

Et c’est Naomi Scott (Jasmine) qui aborde en premier le sujet. “Pour nous, ce tournage a été d’une fraîcheur insensée. Sur l’écran, on voit la magie qu’il y a eu entre nous sur le plateau.

Mena Massoud reste admiratif de Will Smith : “Il était présent sur le plateau même quand son personnage n’était présent qu’en effets spéciaux dans le script. Ça donne une énergie incroyable !”

Et au final, on sent que Guy Ritchie est comblé par cette expérience : “La générosité de la distribution a été incroyable. Elle a permis de donner le ton. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de travail.

Aladdin

Aladdin

Réalisation : Guy Ritchie

Avec : Will Smith, Naomi Scott, Mena Massoud, Marwan Kenzari, Navid Negahban, Nasim Pedrad, Billy Magnussen…

Bande originale : Alan Menken
Sortie le 22 mai 2019
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Les Crevettes Pailletées : légèreté et exubérance en maillot

Après Le Grand Bain et sa natation synchronisée, Les Crevettes Pailletées nous plonge dans l’univers du water-polo, avec un gros brin de rainbow.
Basé sur une histoire vraie, ce feel good movie, en salle le 8 mai, nous met des paillettes dans les yeux. Et on ressort avec le smile.

Les crevettes pailletées

Après avoir tenu des propos homophobes, Mathias Le Goff, vice-champion du monde de natation, est condamné à entraîner une association gay : Les Crevettes Pailletées. Cette équipe de water-polo a un but : les Gay Games en Croatie. Mais elle est plus motivée par la fête que par la compétition. Une mission difficile qui ne devra pas aboutir uniquement par la rédemption du mâle alpha hétéro.

Les crevettes pailletées

Du muscle, des maillots et des foufous

Nicolas Gob est parfait en musclor à œillères qui peine à accepter les personnalités de ces sportifs qui lui sont imposés. Au final, il est même très attendrissant. Alban Lenoir et les autres membres des Crevettes Pailletées ne déméritent pas. Ils forment un groupe à l’osmose parfaite, mais parfois vacillante. Normal, chacun a une personnalité propre et aboutie.
Comme avec Cédric (Michaël Abiteboul) qui a peine à trouver son équilibre entre l’équipe et son nouveau rôle de père au sein de sa famille homoparentale.

Les crevettes pailletées

Roland Nemou (Joël) campe un ex-militant gay aigri, obtus et aux répliques cassantes. Et parfois pas très politiquement correctes. Mais pourquoi faudrait-il l’être dans un film qui veut apporter un point de vue différent et ouvrir certains esprits ?
Romain Brau (Fred), avec ce premier rôle, perce en tant que comédien. On le connait en tant qu’étoile brillante nommée Morian au sein du Cabaret Madame Arthur.

Les crevettes pailletées

Au final, le film n’est pas parfait. Parfois, on peut facilement deviner les cheminements du scénario. Mais on reste attaché à cette bande de potes. Malgré leurs ressentiments mutuels, comme on peut en avoir voir tous avec nos potos, ils surmontent leur égo et les embûches relationnelles pour arriver au but final : la compétition.

Et le plus important pour une comédie : on se marre beaucoup !

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Les Crevettes Pailletées

un film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare 

Avec : Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul, David Baiot, Romain Lancry, Roland Menou, Geoffrey Couët, Romain Brau, Félix Martinez

En salle en 8 mai 2019
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Avengers Endgame : Marvel frappe fort ! #critique

Dire que Avengers Endgame est un des films les plus attendus de cette année est un euphémisme.
Et c’est justifié, à voir la foule de journalistes, blogueurs et influenceurs présents à la projection presse de ce mardi.

Je sens mon voisin plus que fébrile à l’idée de découvrir la suite d’Infinity War. On retrouve l’univers des Avengers telle que ce film nous l’avait laissé, avec ses questions, ses tensions et toutes les  intrigues imaginables possibles. A partir de là, tout est à construire dans ce monde post-apocalyptique. Les héros sont à terre.

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Quand tout espoir est perdu…

Les Avengers sont toujours là !

On avait peur de retrouver la lourdeur d’Infinity War et aussi un peu la lassitude que nous donnait cette franchise. Il n’en est rien.
La progression du récit est apaisée. Les héros peuvent se relever. Alors on retrouve le plaisir de partager leur destinée.

C’est sûr, ce nouvel épisode comblera les attentes des aficionados : rebondissements, références à notre pop culture  cinématographique. Ce film est un hommage à tout l’univers Avengers produit depuis 10 ans(le MCU  pour les vrais fans : Marvel Cinematic Universe). Les punchlines humoristiques sont de retour, elles semblaient avoir délaissé Infinity War malgré la présence des Gardiens de la Galaxie. Il y a même une dose plus poussée d’autodérision sur les personnages (et non entre eux).

Les réalisateurs Anthony et Joe Russo nous offrent de vrais beaux plans léchés et construits dans les moments posés ou les scènes d’émotions. Les combats restent toujours aussi virevoltants dans leurs démesures, mais toujours lisibles par le spectateur.

Malgré tout, et sans spoil, le scénario pourra sembler bancal à certains moments (on reste ouvert aux débats). On pourra regretter aussi un peu la longueur du film.
Mais d’après les réactions et l’ambiance dans la salle, le succès est assuré.

Avec Avengers Engame, le 22e film de la franchise, Marvel Studio frappe fort. Ce film clôt indubitablement un cycle.

Un dernier conseil : regardez un nouvelle fois Infinity War avant votre séance. Mais ça les fans d’Avengers l’ont certainement déjà fait !

Avengers Endgame

Avengers Endgame

Marvel Studios

Réalisé par : Anthony et Joe Russo
avec : Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Brie Larson, Paul Rudd

Durée : 3h02

Sortie en salle le 24 juin 2019

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VirtualTime : spot VR pour un max de sensations à Aéroville

VirtualTime, l’enseigne de réalité virtuelle, ouvre un troisième centre de divertissement dans le centre commercial Aéroville.
Le temps d’une soirée, nous avons exploré les jeux et autres sensations à portée de manettes et de casque.
Attention spoiler : on a grave dézingué un bon paquet de sales bêtes ! 

Virtual Time

VirtualTime : des jeux, des films et des escape games

Ici, tout se passe en créneau d’une heure, en solo ou entre potes, mais aussi en famille. A votre arrivée, vous êtes directement pris en charge par un coach qui vous aidera à faire vos premiers pas dans le monde de la VR.
Évasion ou adrénaline, le choix est large parmi les expériences.

Virtual Time

La capacité d’accueil est confortable : 12 box individuels vous permettront de plonger dans l’océan avec TheBlu ou d’explorer notre planète avec Google Earth VR. Vous pourrez vous prendre pour un alpiniste aussi. Libre à vous de tester des métiers inattendus avec Job Simulator ou pourquoi pas tenter le tournoi de tir à l’arc en one to one  dans Elven Assassin.
Et si vous êtes en groupe, même séparés, vous serez interconnectés pour vivre une expérience immersive plus ou moins trépidante.

Pas de panique si votre premier choix est trop timoré, vous pouvez changer d’option. Virtual Time propose 25 univers différents : des jeux de courses, de tirs, de sports, des films et aussi des escape games.
Et vous êtes libre de tous les parcourir durant votre créneau !

Virtual Time

VirtualTime : le test

Côté technique, l’enseigne VR est équipée de casques HTC Vive. Le casque le plus performant sur le marché à ce jour. Et une fois celui-ci posé sur votre tête, vous êtes coupé du monde.

Lors de la soirée de lancement à Aéroville, on a choisi de dézingue à tout va avec Serious Sam VR.
Un vrai défouloir dans lequel bestioles, monstres et soldats en tout genre n’ont qu’une envie : vous tuer et vous avez exactement la même envie à leur encontre.
On transpire grave ! Et même si vous êtes un joueur averti, choisissez le mode facile… Il est déjà assez dur !

Sinon, il y a bien quelques petites réserves, pas trop handicapantes.
La première étant la communication un peu difficile avec notre coach que l’on mettra sur le brouhaha de la soirée d’inauguration.
La deuxième est plus liée au choix de l’installation car on se retrouve parfois gêné par les câbles qui relient notre appareillage au système informatique. Mais on chipote peut-être, ayant testé d’autres salles équipées d’autres technologies sans fil.

Au final, la team US of Paris a passé un excellent moment à tirer sur tout ce qui bouge. Un vrai exutoire !

Virtual Time

VirtualTime

Happy hour du lundi au vendredi
10h à 12h et 14h à 17h  à 19 € au lieu de 35 € / séance d’1h

Centre Aéroville
30 rue des Buissons
Centre Commercial Aéroville
95718 Roissy Charles de Gaulle

Centre Montorgueil
38 Rue d’Aboukir
75002 Paris

Centre Voltaire
72 Boulevard Voltaire
75011 Paris

Plus d’info et réservation sur leur site

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TORUK du Cirque du Soleil : immersion sensationnelle dans Pandora

Après Lyon, c’est au tour de Paris de célébrer la production spectaculaire Toruk, le premier vol, par le Cirque du Soleil. Une adaptation fidèle de l’univers d’Avatar de James Cameron – l’équipe artistique a eu accès à la bible de Pandora.
Le spectacle est époustouflant !

Toruk est une réussite totale en matière de costumes, maquillages, décor, projections vidéo, conception de marionnettes et création musicale.

Toruk Paris Toruk Paris

Toruk, sublime démesure

Dès notre entrée en salle, au vu de la piste qui occupe toute la fosse de l’Arena, on se doute que ce que nous allons voir sera inouï.
Au bout de quelques minutes seulement l’adhésion à cette adaptation scénique du monde d’Avatar, prequel du film par le Cirque du Soleil est totale. Les yeux ne savent plus où se diriger tant il y a avoir.

Devant nous, 45 artistes sautillent, courent, virevoltent chaque soir à travers les 2 000 m2 de piste. Pour le Français Jordan Delvingt qui incarne Ralu, l’un des personnages principaux du show, le compteur affiche 10 km parcourus en deux heures. Il n’y a aucun doute concernant la performance physique.

Les projections vidéo qui permettent l’immersion dans les différents décors et les ambiances d’Avatar se déploient sur la totalité de la piste. Quand une vague déferle, elle emporte tout et quand la terre tremble, la sensation visuelle est bluffante. En taille et en comparaison, la projection se déploie sur plus de 5 écrans Imax.
La prouesse technique est de paramétrer dans chaque nouvelle Arena où se produit le Cirque du Soleil.

Toruk Paris Toruk Paris

L’Odysée des Na’vi

Cette fois, ce ne sont pas les numéros qui donnent leur sens au spectacle mais le récit. On se trouve téléportés 3 000 ans avant Avatar pour suivre l’aventure de deux garçons Na’vis, Ralu et Entu, bientôt rejoints par la jeune fille Tsyal, lancés dans une course pour sauver leur arbre de vie.
Différentes épreuves jalonnent le voyage de ce jeune trio qui a la destinée de la planète Pandora sur les épaules.

Un conteur charismatique, qui ne tient pas en place et qui se produit aussi dans les gradins de l’Arena, porte le récit. Les dialogues entre les protagonistes eux sont en langue Na’vi, fidèles à Avatar. Paul Frommer, le concepteur de cette langue fictionnelle, a apporté son aide à la production pour que tout soit authentique.
Car certains fans absolus d’Avatar qui viennent voir Toruk connaissent leur Na’vi sur le bout des doigts. Aucune erreur n’est permise.

Même fidélité pour la conception des créatures qui peuplent ce monde fascinant. Toutes ces marionnettes ont été validées par l’équipe artistique de James Cameron. D’autant plus que certaines bêtes sont dévoilées en exclusivité. En effet, certaines ne feront leur apparition que dans les prochains épisodes d’Avatar.

Toruk Paris

TORUK, le premier vol est un spectacle unique en son genre qui offre des tableaux d’une réelle beauté. Une immersion dans un monde fascinant. Une odyssée palpitante qui emporte toute notre attention et nous donne même quelques frissons de plaisir.

Toruk Paris

Toruk, le premier vol
par le Cirque du Soleil


du 4 au 14 avril 2019

Séance supplémentaire le vendredi 12 en matinée

à l’AccorHotels Arena
8 Boulevard de Bercy
75012 Paris

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