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L’ordre des choses à la Michodière : recomposition familiale totalement rock

Alors que notre vie couple semble en parfait équilibre, une petite poussière peut tout faire valdinguer. C’est ce qui arrive dans L’ordre des choses au Théâtre de la Michodière.
Un trio juste (Gérard Darmon, Vincent Desagnat et Pascale Louange) porte un texte qui pourrait sembler léger mais qui ne manque pas d’épaisseur.

ordre des choses

Comment réagiriez-vous si un grand gaillard de 38 ans débarquait chez vous et affirmait être votre fils, preuve à l’appui ?  Surtout quand vous essayez depuis 10 ans de faire un enfant avec votre compagne et que vous n’y arrivez pas.
C’est ce qui arrive à Bernard et Juliette qui se retrouvent face à Thomas venu revendiquer sa filiation.
Est-ce un imposteur ou un potentiel rival amoureux. Est-ce le début d’un trio de vaudeville ?

Une pièce tout en équilibre

Sur scène, les acteurs sont parfaitement justes.
Gérard Darmon (Bernard) semble ne pas jouer. Il file à merveille la partition du mari qui se découvre un fils. Il jongle avec les situations, alternant demi-mensonges, demi-vérités et moments de sincérité folle.

ordre des choses
Pascale Louange (Juliette) reçoit cette nouvelle avec le plus de recul possible. De la surprise à la colère, elle ne peut entrer dans la folie et la surenchère des deux rôles masculins.
Vincent Desagnat est parfait, à tel point que l’on se demande durant une bonne partie de la pièce si ce n’est pas un imposteur. Pour celles et ceux qui  ne l’ont jamais vu sur scène, vous découvrirez un formidable comédien qui mérite d’autres beaux rôles au théâtre.

Dans cette pièce de Marc Fayet, toutes les situations s’enchainent à merveille. Les rebondissements et les secrets se dévoilent sans grosse ficelle. Les personnages évoluent subtilement.

Au début, on devait faire du air guitar !

C’est ce que nous confie Gérard Darmon lors de notre rencontre après la pièce. En effet, au début du 3e acte, Bertrand et Thomas se lancent dans un moment épique de rock.

ordre des choses
On joue vraiment de la guitare sur scène ! “ confirme Vincent Desagnat.
Et l’auteur Marc Fayet de rajouter : “Le fait que la pièce soit si rock c’est une volonté du metteur en scène, Richard Berry. Ce côté rock n’était pas si important à l’écriture. Il vient d’un travail de mise en scène et je sais l’importance pour le metteur de scène de créer son univers.”

Et ce travail d’adaptation a été une des clefs pour que Gérard Darmon participe à cette création. “J’ai dit oui parce que c’est bien écrit, parce que c’est un thème actuel, contemporain. Mais aussi parce que l’auteur est vivant. Et aussi parce que c’est Richard Berry qui mettait en scène.

ordre des chosesC’est un peu la même chose pour Vincent Desagnat : “Quand on m’a contacté et qu’on m’a dit que c’était Berry et Darmon, je n’ai pas pu dire non.” Une chance de plus pour lui qui ne cache qu’il “n’a pas beaucoup d’expérience au théâtre. Alors j’apprends tous les soirs. Et plus ça va, plus ça me donne de plus en plus envie de jouer.”

Cette pièce de Marc Fayet, portée par trois acteurs au diapason, vous fera basculer du rire à l’émotion en quelques répliques.
Rendez-vous à La Michodière !

ordre des choses

L’ordre des choses

une pièce de Marc Fayet
mise en scène : Richard Berry
avec Gérard Damon, Vincent Desagnat, Pascale Louange

au Théâtre de la Michodière
4 bis Rue de la Michodière
75002 Paris

Jusqu’au 6 janvier 2019

du mardi au samedi à 20h30
matinée : le samedi à 16h30 et dimanche à 15h30

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Smoke Rings au Théâtre Michel : amours en coulisses

Immersion dans les coulisses du Théâtre Michel et dans l’intimité d’hommes, de femmes qui se rencontrent, s’aiment, se quittent.
Smoke Rings vous embarque dans le tourbillon de l’amour, d’histoires courtes, moyennes, en relations plus longue durée avec un bébé qui va naître…
C’est aussi joyeux que révélateur de nos problématiques, nos difficultés à s’attacher et autres contradictions quotidiennes. 

Smoke Rings

Tout le monde s’appelle Camille ! 

Tous les dimanches, se joue non sur la scène mais dans tout le théâtre, une pièce immersive, avec proximité totale et troublante avec les comédiens et comédiennes. 

Paris ne s’aventure que trop rarement dans ce type d’expérience.
C’est une des raisons de saluer l’audace de la Compagnie du Libre Acteur et du Théâtre Michel qui ouvre certaines portes interdites les autres soirs de représentation au public. 

Smoke Rings

Fascinante mécanique

Au départ, c’est étrange et le gimmick finit par amuser.
Une mécanique fascinante .
Les spectateurs sont séparés en deux groupes, l’un suit une rose blanche, l’autre une rose rouge.
On se croise dans les coulisses, on se retrouve pour certaines scènes.
Et on les partage aussi parfois, séparé par une porte ou lors d’une conversation au téléphone. Chaque groupe assistant à une face du dialogue.

Les couples jouées avec intensité amusent, touchent, interpellent et nous renvoient à nous-mêmes.
Les scènes sont cocasses, surprenantes, vibrantes, émouvantes et finalement juste. 

La tragédie n’est parfois pas très loin non plus, elle peut se jouer derrière une porte noire.
Et si le décor est un théâtre, on se projette facilement dans les autres lieux proposés par la troupe : hall d’aéroport, salle de bain, boite de nuit, appartement, cérémonie de mariage…

Smoke Rings est une expérience de théâtre comme on les aime. Une série de scénettes plutôt qu’une longue histoire. Un spectacle en mouvement, la découverte de l’envers du décor d’un théâtre, et des scènes d’amour et de désamours savoureuses.
Rire, être choquer, pleurer, kiffer, c’est ça le théâtre…
Et surtout se prendre les émotions des comédiens en pleine face.

Smoke Rings

Smoke Rings 

d’après Ring de Léonore Confino
mise en scène : Sébastien Bonnabel
avec : Marie Combeau, Marine Dusehu, Marie Hennerez, Pascale Mompez, Eric Chantelauze, Philippe De Monts, Stéphane Giletta et Emanuele Giorgi

au Théâtre Michel 
38 rue des Mathurins
75008 PARIS
Tel. 01 42 65 35 02

Reprise à partir du 20 octobre 2019

le dimanche à 20h30

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Trahisons à Avignon Off 2018 : l’amour et ses réminiscences

La complexité des liens rapprochant les hommes et les femmes reste pour le théâtre une source inépuisable d’inspiration. Deux hommes, une femme et l’amour. Avec Trahisons, Harold Pinter reprend les codes ayant fait le succès du vaudeville en y incorporant sa vision moderne, mouvementée et éclairée sur le sujet.
À travers la mémoire d’un trio amoureux, assistez au Théâtre Buffon à un surprenant voyage où chaque protagoniste compose sa propre vérité entre confessions, cachotteries et duperies…

Trahisons

Deux anciens amants se retrouvent. Deux ans se sont écoulés depuis leur séparation. La douceur des regards retrouvés contraste avec une nervosité ressentie. Passés les effluves réconfortants de la nostalgie, Emma prévient Jerry que son mari est au courant de leur liaison passée.

Mais il se trouve que Robert, le mari, est aussi le meilleur ami de Jerry.

Intrigués, nous voulons en connaître davantage sur ces vies entremêlées. Ainsi, une remontée dans le temps par étapes successives allant jusqu’à l’origine de cette relation triangulaire se met en place. Elle nous permet d’établir les liens entre ces personnages allant se croiser, s’aimer, se trahir ou se quitter…

Trahisons

Une interprétation juste

D’abord Yannick Laurent, jouant un amant attachant et tourmenté, pris au piège entre son amour pour Emma et son amitié pour Robert. Il est tellement préoccupé par l’impact de la révélation de l’adultère sur sa vie qu’il est incapable de voir ce qui se passe autour de lui.

Ensuite, en mari et ami bafoué, François Feroleto excelle… Personnage introverti et tout en retenue, nous devinons pourtant ses blessures. À travers son attitude, ses mimiques et surtout son regard, nous ressentons bien la fragilité de l’homme, impuissant, n’ayant d’autre choix que d’accepter une situation lui échappant.

Enfin, comme vous l’aurez deviné, Gaëlle Billaut-Danno est la femme. À la lumière du temps remonté, nous découvrons avec délicatesse sa quête de liberté et d’autonomie. Personnage mutin et ambivalent, elle incarne à merveille l’objet de tous les désirs mais également de toutes les incompréhensions des hommes.

Finalement, ce qui ressort indubitablement, c’est l’amour et l’attachement des personnages les uns pour les autres malgré l’issue ne pouvant être que fatale. D’où le choix judicieux de Harold Pinter de débuter par la fin d’une histoire dont la suite est impossible…

Pour conclure, une pièce à découvrir absolument !

Bonus : La transition des décors est orchestrée par un garçon espiègle, Vincent Arfa, dont le style apporte une agréable légèreté.

by Jean-Philippe

Trahisons

De Harold Pinter
Mise en scène : Christophe Gand
Avec Gaelle Billaut-Danno, François Feroleto, Yannick Laurent
et Vincent Arfa

à Avignon Off 2018

du 6 au 29 juillet à 19h55

au Théâtre Buffon
18, rue Buffon
84000 AVIGNON
Tel. 04 90 27 36 89

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Douce-Amère aux Bouffes Parisiens : une partition incroyable

Avec Douce-Amère, Michel Fau, passionné de textes oubliés, nous révèle une facette surprenante de Jean Poiret. Dans les années 70, l’auteur a croqué avec une justesse folle les réalités du couple, de l’amour et a saisi les contours d’une femme libre. Une pièce audacieuse, captivante et intelligente qui nous renvoie à nos propres questionnements intimes. 

Philippe a la clairvoyance d’observer que son couple est malade, proche de la fin. Il se rend vite compte aussi que Michel, son invité, est son « antidote » parfait pour que son épouse se détourne de lui. Mais il souhaite garder le contrôle et ne pas être totalement dessaisi de sa vie conjugale. Ainsi, il s’intéresse aux hommes de la constellation de sa femme.

Un texte d’une folle modernité

Le constat est saisissant :  les dialogues sont d’une intelligence, d’une finesse qui emporte. Cette histoire de couple nous révèle à notre propre vécu. Car oui, il faut avoir connu l’amour pour vibrer à l’unisson de ces personnages. Leur questionnement a été le nôtre ou le sera.
Écrite en 1970, ce texte corrosif à l’époque à l’humour un poil acide, résonne encore avec modernité aujourd’hui.

Comment éviter, une fois séparés, de se cogner au souvenir de lieux et décors que nous avons fréquenté avec notre ex ?
Dans quelle mesure effacer les traces de l’autre dans nos habitudes, notre nouvelle relation ?
Et quid de la vitale nécessite d’enchaîner sur un autre amour ou de succomber à sa pleine liberté ?

Le décor inspiré par le désigner Pierre Paulin, les costumes colorés, barrés, aux coupes improbables plantent le cadre de jeu so 70’s.
Mélanie Doutey est belle, vibrante, exaltée, irraisonnable face à un Michel Fau qui en impose en assurance, bons mots et cynisme.
Quant aux prétendants, ils composent à eux trois l’image de l’homme parfait. Michel (Christophe Paou) est cultivé, classe et raisonné, Stéphane (David Kammenos) un baroudeur aux cheveux ras, brut de forme et aventureux. Et Gilles (Rémy Laquittant) un petit oiseau tombé du nid, musclé et imberbe, peau parfaite, personnalité à façonner.

Douce-Amère, “une pièce imprévisible”
Lors de notre rencontre d’après représentation, Michel Fau nous a confié sa passion pour Jean Poiret et pour cette pièce à “l’écriture très sophistiquée et à la forme particulière. Il apprécie “ce qu’elle dit des différents fantasmes : charnel, platonique, virtuel… Les sentiments humains n’ont pas changé, à la différence des codes.”
Il ajoute au sujet du choix de remonter cette œuvre sortie de l’oubli : “Je n’aime pas les textes qui donnent des leçons. J’aime l’ambiguïté. C’est une pièce qui a des mystères.”
La complicité qu’il a avec son interprète, Mélanie Doutey est évidente. Il lui a offert un rôle en or : “ce qui est beau, c’est qu’Élisabeth est aussi fascinante qu’agaçante !

Et au sujet de sa nécessité de mettre en scène et jouer, Michel Fau a la parole sage : “Je suis un chef d’orchestre et c’est important que le metteur en scène soit sur le plateau. Certains metteurs en scène deviennent paranoïaques quand ils ne jouent pas, car ils finissent par se sentir extérieur à tout ce qui se passe sur le plateau.
Mes angoisses de metteur en scène sont calmées quand je monte sur scène. Et mon ego d’acteur est remis à sa place.”

BONUS : Michel Fau garde en continu un œil sur ses partenaires. Et il fait donc des notes, qu’il dépose en loges, après les représentations pour que les comédiens restent dans la vérité et la justesse de leur jeu et personnage. Classe ! 

Douce Amère

Douce-Amère
de Jean POIRET
mise en scène Michel FAU
avec Mélanie DOUTEY, Michel FAU, David KAMMENOS, Christophe PAOU, Rémy LAQUITTANT

jusqu’au 22 avril 2018

de mardi au samedi à 21h
en matinées le samedi à 16h30 et le dimanche à 15h

Bouffes Parisiens
4 Rue Monsigny
75002 Paris
Tel. 01 42 96 92 42

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Scènes de la vie conjugale : Personnaz & Casta intenses !

Marianne et Johan éprouvent leur amour. Mais au juste à quel point sommes-nous préparés à aimer ? Et si l’un des deux part est-ce la fin de tout ? Ingmar Bergman a su formidablement capter les écarts, les doutes et la dislocation d’un couple.
Scènes de la vie conjugale au Théâtre de l’Oeuvre est une leçon concentrée de nos vies amoureuses, tout à la fois passionnante, fine et juste. 


Étonnant de voir quelques bribes d’une de ses histoires d’amour sur scène. Quelques ?
Alors quand vous apercevez votre psy qui a été témoin de votre fin d’histoire sortir de la salle le même soir que vous, la fiction sait jouer à merveille avec la réalité.
Le théâtre est le reflet troublant de nos vies, certains soirs plus que d’autres. 

La force du texte de Bergman est de parler à tous, à toutes, d’avoir une résonance sur une faille, un malentendu, un échec, une vérité.
Raphaël Personnaz  et Lætitia Casta incarnent à merveille ce couple de trentenaires, petits bourgeois, au confort certain, à l’image soignée.

L’austérité assumée par le metteur en scène, Saffy Nebbou, peut décontenancer pendant les premières minutes de la pièce. Le jeune couple porte des tonalités ternes loin du glamour qui auréolent les interprètes.

Je fais de mon mieux, je fais de mon mieux” Marianne

On comprend vite que le couple opère un équilibre périlleux. Que les 10 ans de vie commune ne sont pas si heureux. La complicité s’altère, les reproches et l’incompréhension balaient tout effort de tendresse.
Le cynisme de Johan est parfois si direct que les rires ne peuvent être retenus, même avec du Bergman.

Nous sommes des illettrés” Johan

Aucun des personnages ne détient la vérité et pourtant leurs paroles sont souvent révélatrices et justes. Raphaël qui “aime quand le spectateur participe à la création” avoue au sortir de la représentation que la patience n’est pas sa qualité première alors que “les choses infusent progressivement au fil des répétitions et représentations.” Lætitia poursuit en avouant : “on cherche à être déstabilisé chaque soir.” Raphaël de conclure  : “c’est un peu malgré nous.”

Scènes de la vie conjugale est une pièce intense, dépouillée, troublante. À voir pour tenter de comprendre un peu mieux ce qui nous anime le cœur. 

Merci à Théâtre Parisiens associés pour cette découverte et la rencontre d’après spectacle.

Scènes de la vie conjugale

jusqu’au 28 mai 2017

du mercredi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche à 17h

mise en scène : Safy Nebbou
adaptation de Jacques Fieschi et Safy Nebbou
avec Lætitia Casta et Raphaël Personnaz
assistante à la mise en scène : Natalie Beder
scénographe et collaboration artistique : Cyril Gomez-Mathieu

au Théâtre de l’Oeuvre
55, rue de Clichy
75009 PARIS

* Lætitia Casta contrôlant rigoureusement son image, nous avons fait le choix de ne pas la solliciter pour le selfie d’équipe et de la retirer de la photo de salut pour éviter tout désagrément.

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FOOD’AMOUR par Arnaud Lohyer la box pour un dîner de Saint-Valentin bluffant avec rose et pomme d’amour – Chef à domicile

Arnaud Lohyer créateur du concept Chef à domicile depuis 2009 lance la box pour les trentenaires pressés qui veulent se surprendre pour une Saint-Valentin à la maison.
Food’Amour c’est un menu de fête pour deux, avec la rose rouge pour sa belle et tous les ingrédients pour un dîner so romantic !

Notre équipe a eu l’honneur de goûter en avant-première aux bons petits plats de Food’Amour à l’atelier d’Arnaud Lohyer dans le quartier Ledru-Rollin. L’idée a germé en décembre. Il a fallu un mois environ pour la mise en place : conception du menu, l’assurance de l’apprivoisement en produits frais via un producteur fidèle, la réalisation du dossier de presse et du site. Les nuits blanches s’enchainent depuis plusieurs jours pour Arnaud et son équipe. Il garde pourtant le sourire en ce début de semaine avant le gros rush de vendredi.
Son inspiration pour cette box est née des produits de saison, de la volonté d’assurer une facilité de réalisation et le caractère sain de chaque ingrédient.

La box pour les amoureux est conçu pour que l’homme – voulant émoustiller gustativement sa belle – puisse réaliser ce menu en 30 minutes. Comment ?
La livraison sur Paris et sa région est assurée toute la journée de vendredi pour assurer la fraîcheur des produits. Un mode d’emploi simple pour mettre en assiette les différents plats accompagne l’ensemble.

Pour débuter après un petit K de caviar, le carpaccio de Saint-Jacques de Normandie. Car autre particularité du menu : tous les ingrédients sont made in France, excepté le pomelo… chinois. L’entrée aérée vous fait voltiger le palais.

Suit le sauté de veau du Limousin au gingembre – seul ingrédient aphrodisiaque de la soirée – goûteux, avec petit épeautre de biologique. La finesse prime avec des légumes fermes venus d’Ile-de-France et une viande qui se laisse découper à petits coups de fourchette.

Et on peut dire que l’on a chaviré avec la pomme d’amour qui finit en feu d’artifice de délices sucrés. Cette pomme est une sphère de chocolat blanc garnie de mousse vanille/calvados à cent lieux de la pomme de fête de foraine écoeurante et qui vous arrache un plombage au passage. Celle d’Arnaud est délicate.

Un menu sans fosse note pour laisser pleine mesure aux déclarations, baisers volés ou assumés et aux regards complices.

A noter que le chef gardera une oreille attentive toute la soirée via sa hotline. Il sacrifiera sa Saint-Valentin pour que celle de ses clients-convices soit inoubliable. Il semblerait qu’un coeur soit à prendre en cuisine. Affaire à suivre. Et bon à savoir, Arnaud ne serait pas contre de prolonger la livraison de sa box pour le samedi, pour les retardataires et tête en l’air. A bon entendeur.

Toutes les infos sur le menu de Saint-Valentin sur : http://www.chefadomicile-paris.com/Foodamour.htm

 

BONUS : Quelle est la plus belle leçon qu’Arnaud Lohyer ait reçu en cuisine ?

Il l’a tient du chef Pierre Gagnaire – le chef qui était le soir même de notre rencontre sur M6 dans Top Chef pour une apparition exceptionnelle.
“En commençant à travailler avec le chef stéphanois, j’ai appris à lire le produit, à chercher le goût, à leur accorder pleine attention et à sortir du carcan de la cuisine habituel. J’ai appris à cuisiner avec amour et à ne pas suivre la recette comme avec Ducasse, par exemple. Avec Pierre Gagnaire, on va au bout de l’équilibre. C’est un homme d’une grande humanité, il s’imprègne de tout le monde.
Ca n’a pas été facile de quitter Gagnaire. Partir c’est un peu renier. Je devais prendre mon envol.”

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