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Live report : concert DAMON ALBARN aux Nuits de Fourvière – Everyday Robots Tour

Damon Albarn à l’affiche d’un festival est toujours un événement, qu’il soit accompagné des membres de The Good, The Bad and The Queen (2007) avec Blur (Fourvière 2009) ou en solo (Fourvière 2014). Malgré une carrière internationale – il revient d’une tournée américaine – l’humilité et la bonhommie de l’artiste surprennent et emballent les foules tel un dieu du stade.

Damon Albarn singer blur live concert festival Nuits de Fourvière Lyon France Everyday Robots world tour france photo by United States of paris blog

22 heures pétantes extinction des lumières, lancement de la bande-son d’intro pour l’entrée de Damon Albarn et de ses musiciens que l’on devine gesticuler à travers un halo bleuté. Le chanteur lève devant son visage un tambourin avec le visuel de deux mains jointes.

Premier titre, Lonely Press Play, le génie de la pop made in England quadrille le devant de scène, tape dans des mains du premier rang, lève les yeux sur les gradins, sourit, captivant l’adhésion immédiate des spectateurs. Il arbore une croix blanche sur le jean noir pour montrer son soutien à la cause des intermittents du spectacle. Classe.

Look juvénile, Albarn est, avec Ewan McGregor, l’un des rares quadras  sur lesquels les signes de fatigue ne semblent pas avoir prise.

L’artiste se met au piano pour entonner le premier extrait de son dernier album : Everyday robots.
Il asperge généreusement la fosse d’eau à la fin de Tomorrow comes a day, suivit de Slow Country. Il s’arrête pour partager son enthousiasme d’être là pour la 4ème fois à Fourvière : “Amazing !” Et de rajouter que chaque soir a un “mood” différent.

Le set permet d’accueillir de nouveaux membres sur le plateau. Comme ce jeune trompettiste islandais, fils d’une amie du chanteur pour Hollow Ponds et un ensemble de 6 choristes pour El Manana (Gorillaz).

Damon Albarn live concert Everyday Robots tour new album Festival Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blog

Blur aura aussi droit de citer au cours de la soirée, avec une place de choix : un Out of Time au piano seul d’une rare intensité, suivi d’All Your Life.
Albarn file vite prenant le public par surprise, lui qui se préparait à une haie d’honneur de coussins.
L’artiste revient 5 min plus tard, provoque la foule pour la pousser à jeter un maximum de “pillows“. Déluge et délire sur Clint Eastwood (I’m happy) tonitruant.

Damon Albarn singer guitar live concert Everyday Robots Tour Festival Les Nuits de Fourvière Lyon France photo by United States of Paris blogPour Mr Tembo, le chanteur devra se mettre à quatre pattes pour déblayer les pédales de son piano. Il rit. Vrai leçon d’humilité.
Les choristes reprennent place sur scène pour ne plus la quitter et accompagner un Albarn qui ne finit plus de magnétiser avec Don’t Get Lost in Heaven et le superbe Heavy Seas of Love – possible titre pour une comédie musicale – qui achèvent une soirée mémorable.

Un accident à la sortie du Théâtre Antique en a choqué quelques-uns : un trentenaire assis sur un rebord parle à sa voisine de Christophe Maé, après avoir reçu la claque Albarn.

Ce samedi soir lyonnais avait débuté avec un ovni, en la personne de Juana Molina. Une quinqua à queue de cheval entourée de pédales pour ses loops et autres platines à boutons. Bidouilleuse de génie, ses rythmes incessants ont dérouté et charmé tout à la fois.

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Damon Albarn en concert au Festival Days Off le 9 juillet à la Salle Pleyel

Il sera de retour à Paris dans le cadre du Festival Les Inrocks 2014 le 12 novembre avec Moodoïd et Ibeyi

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Live Report : concert d’Angus & Julia Stone aux Nuits de Fourvière – nouvel album et Casino de Paris

En avant-première de la sortie de leur nouvel album (le 29 juillet chez Discograph) Angus & Julia Stone s’offrent une tournée d’été passant par La Maroquinerie à Paris, le festival Beauregard et les Nuits de Fourvière. On les retrouvera au Casino de Paris pour deux dates : le 9 et 10 décembre.

Ce vendredi soir, à Lyon, certains hommes osent le port de tongs faisant taire tout risque de pluie, d’autres ne se sont pas changés et portent encore les couleurs de l’équipe de France sur leur maillot ou la joue (soir de match oblige) et plusieurs femmes attendant fièrement un heureux événement prennent place dans les gradins.

Angus and julia stone concert festival nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blog

À 22h30, les Australiens fendent la nuit noire pour un tour de chant d’une rare beauté.
Quelques gouttes viennent distraire les artistes au bout de la 3ème chanson. “Oh shit it’s raining !” lance Julia amusée. À ce moment, plein feu de lumière sur les spectateurs revêtant leur k-way et autre pancho en plastique. “Vous êtes beaux, colorés” confie la chanteuse mutine.
Le set se poursuit avec des moments d’émotion pure, intimes, délicats. Le groupe n’a rien perdu de son aisance à dresser les poils des avant-bras, à nous faire imaginer une soirée autour d’un feu en extérieur ou bord de mer, très loin de la folie ambiante. L’écoute du public est exceptionnelle, accédant à un rythme serein, parfait pour passer une nuit atypique.

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Il est touchant d’être témoins des regards que se portent le frère et la sœur au cœur du concert. Leur complicité n’est pas entamée malgré l’envie de chacun de faire carrière en solo.
Ils sont heureux de partager leurs nouveaux titres et leurs succès en plein air, au cœur d’une nuit lyonnaise définitivement sans étoile dans le ciel.

Le duo arrive aussi à surprendre. En premier avec cette version 2014 de leur tube Big Jet Plane ; nouvelle orchestration et nuances de guitares qui subjuguent. Et ensuite avec la reprise du titre You are the one that I want. La cover du tube extrait du film Grease s’offre un incroyable lifting avec un rythme ralenti, virage slow étourdissant, guitare sèche pour Julia, rieuse.

Angus and julia stone concert festival live nuits de fourviere lyon france new album tour grizzly bear photo by United States of paris blogSuivent And The Boys qui atteint les cieux et le premier extrait du nouvel album, Grizzly Bear.
Le groupe part à la fin de la toute première chanson qu’ils ont composée ensemble, Heart Beats Slow avec un “I‘m gonna miss you” de circonstance.
Nouvelle pluie, cette fois de coussins verts – lancés par les spectateurs heureux – qui viennent parfois frôler les artistes et leurs musiciens. Rires et euphorie contagieux.

Retour sur scène pour deux derniers titres. La nuit lyonnaise leur va si bien que Julia et Angus peinent à partir.
Seule fausse note de la soirée, un spectateur en fosse, qui s’est sans doute tromper de soir, lançant à son voisin :”Ils sont mous du genou !” Il n’a certainement pas vu le même concert que nous.

La soirée avait débuté avec le retour d’Emilie Simon. La trentenaire a présenté quelques titres de son dernier opus Mue (Des larmes, Paris j’ai pris perpète… ) et a pioché dans ses précédents albums pour des titres qui égaient le public (Désert, I wanna be your dog…). Un public étonnamment calme, ou calmé par la défaite des bleus.

Concert sage, un peu trop au goût de certains. On avait souvenir d’un peu plus d’audace quand la chanteuse se mettait aux claviers lors de précédents concerts.
Mais ça n’a rien enlevé au charme de l’artiste dont les chansons Menteuse et Quand vient le jour emportent le tempo.
À noter qu’Emilie Simon est l’égérie du styliste Franck Sorbier dont elle portait une de ses créations ce soir.

 

Angus & Julia Stone en concert au Casino de Paris le mardi 9 et mercredi 10 décembre 2014

et en tournée en France à la fin de l’année : Nantes, Fribourg, Lille, Marseille, Caluire et Cuire, Cenon, Ramonville St Agne.

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Concert : Julien Doré emporte les Nuits de Fourvière dans son Love Tour / à suivre le Grand Rex à Paris

Soirée sold out depuis plusieurs semaines, le concert de Julien Doré ce vendredi a fait se lever une fosse entière et fait frissonner des milliers de coeurs aux Nuits de Fourvière. Le Love Tour qui parcourt la France et les festivals va être marqué durablement par cette étape lyonnaise. La preuve par un tweet : “Difficile de trouver le sommeil après le plus beau concert de ma vie. Merci !!”

Tout de noir vêtu, gilet noir sur chemise noire, Julien Doré fait son entrée sur la scène du Théâtre Antique de Lyon la nuit tombée.
Le dandy sait ménager ses effets quand il s’avance devant son public impatient. Pas feutrés, doucement, il prend la mesure de la pleine hauteur des gradins, foulant le tapis au sol, et retrouvant son micro.

Invitation au rapprochement avec le premier titre de la soirée, Viborg : “Viens, je m’envole, le soleil s’éteint”.

Les cris du public féminin ne doit pas masquer pour autant l’adhésion du chanteur sur ces nombreux hommes aussi attentifs que leurs voisines.

Très vite, Julien Doré manifeste son soutien aux intermittents du spectacle avec quelques mots clairs, sincères et efficaces. Remerciant au passage son public de si bien “habiter le lieu.”

Le show reprend avec de nouveaux mots d’amour : Hôtel Thérèse, Habemus Papaye, London nous aime… Des textes qui font rêver certains, certaines à un amour d’été passé ou à venir. Les attentions du chanteur envers son public – un salut de la main à destination des gradins, le regard foulant les beaux visages de celles et ceux qui sont venus – font exulter et touchent aussi.

À plusieurs reprises, le dandy motive la foule, poussant des “Allez”, pour faire chanter ou battre la mesure. Avec une seule idée en tête, faire se lever une fosse assise sans doute un peu trop sage à son goût.

Et Chou Wasabi lui donnera raison. “I love you less and less” emporte la partie et fait se lever en un seul mouvement les plus irréductibles lovés dans leur siège. Suivant l’engouement général, les gradins se dressent à leur tour pour se dandiner.
À partir de ce moment, le public ne va plus lâcher la rythmique et l’élan généreux de l’aimant Doré. Kiss me forever

L’artiste a un don inné du jeu. Qu’il soit de dos, avec de petits mouvements du bassin ou de face quand il s’agit d’ouvrir quelques boutons de son pantalon pour ranger sa chemise. Un garçon bien élevé. La classe.

Halte à Palavas puis le tube Paris-Seychelles qui nous envoie loin très loin, la fosse chante en cœur. Le titre joue les prolongations pour permettre au chanteur de monter dans les gradins du Théâtre et de monter sur le toit de la régie. Son but : balancer un bon lot de confettis dorés balayés par le vent.

Le temps passe vite. Le très beau On attendra l’hiver… les derniers titres et un déluge de coussins qui, cette fois, privilégient la scène plutôt que le ciel étoilé. Devant le chanteur et ses musiciens subjugués, les coussins envahissent littéralement le tapis de scène formant un matelas confortable.

L’artiste revient pour Mon Apache. Il peine à quitter la scène avec ses acolytes barbus, à l’exception du guitariste Arman Méliès récemment imberbe. Difficile de s’extraire de l’attraction de ce lieu “plus magique que nous” qui rend impressionne et rend modeste.
Un dernier titre, Paris-Seychelles au piano et repris par le public. Fourvière vibre dans un incroyable diapason.
Difficile aussi de trouver le sommeil pour nous après un tel coup au cœur.

Peu de temps avant, la soirée avait débuté par un rêve exaucé. Celui de la chanteuse Maissiat de retour dans sa ville après avoir “passé 20 ans entre Garibaldi, Guillotière…

Celle qui rêvait de se produire à Fourvière a mené un set court et poétique avec un talent rare, tour à tour derrière le piano ou face au public.

Vraie belle découverte que les tropiques de la jeune artiste qui fêtera ses 32 ans dans quelques jours.

Les Nuits de Fourvière se poursuivent jusqu’au 2 août.
Le Love Tour de Julien Doré fait la tournée des festivals avec le FnacLive 2014 le 17 juillet
3 soirs à l’Olympia (du 15 au 17 novembre 2014) sold out
Le Grand Rex, le 4 mars 2015 

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BEYOND, spectacle de cirque, de la compagnie CIRCA aux Nuits de Fourvière : poésie aérienne et acrobatique

Première à Fourvière : un Magic Mirror est installé depuis quelques jours sur la pelouse du Théâtre Antique pour accueillir Beyond, le tout nouveau spectacle physique et burlesque de la compagnie australienne Circa.

Beyond by Compagnie Circa Festival Nuits de Fourvière Lyon Magic Mirror spectacle cirqueLe Nouveau Cirque n’a pas prise sur vous ? Il manque un petit quelque chose comme un animal, par exemple, pour vous permettre de céder à l’appel de la modernité ?

Le Festival des Nuits de Fourvière qui vient tout juste de débuter a le parfait spectacle, emballant et déconcertant, et ceci dans un cadre intimiste pour vous réconcilier avec le trapèze, les portées et autres mats.

Beyond frappe fort avec cette création dévoilée à Lyon et sans effet d’illusion possible. Aucune triche, la proximité avec le public est totale avec cette scène centrale et circulaire offerte à tous les regards.

Des hommes et femmes affublés de masques en peluches géantes de lapins font leur entrée. Les acrobaties débutent, spectaculaires. Une femme porte à la force des épaules un de ses partenaires masculins puis un second sur la chanson New York New York version Sinatra en bande-son. Ces messieurs ont beau être fins de corps, il n’en faut pourtant pas moins pour nous surprendre.

Les numéros s’enchaînent frénétiquement, avec un parfait timing, toute longueur est exclue. Les artistes courent dans les allées dans un va-et-vient constant et divertissant.

Le ballet aérien de l’acrobate sanglée pied et poignet offre une poésie subtile avec un zeste d’humour. La belle n’hésitera pas à se mordre le pied pendant le numéro. Elle tourne et retourne sur elle avec une impressionnante maîtrise. On en a mal aux articulations pour elle.

Ici, les femmes portent des soutiens-gorge à plumes et les hommes gardent le plus souvent leur chemise.

Spectacle Beyond by compagnie Circa numéro de trapèze Festival Nuits de Fourvière Lyon Magic Mirror cirque

Circa arrive une nouvelle fois à renouveler les codes du cirque comme avec ce numéro d’équilibre sur pivot les yeux bandés, ou ce solo acrobatique où un des artistes s’aplatit littéralement sur la scène, pris d’une folie douce.
Que dire aussi de ces pointes de danseuse qui s’invitent pour de nouvelles portées mixtes ?

Chaque membre de la troupe aura son solo, à la lumière des projecteurs, tantôt burlesque, tantôt aérien mais toujours à la force des muscles.

Le petit plus : comme nous, choisissez bien votre place pour tenter de recevoir le baiser fougueux et sur la joue d’une délicieuse acrobate.

Beyond de Circa
Magic Mirror – Esplanade de l’Odéon

au Festival Nuits de Fourvière jusqu’au 14 juin 2014

 

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Festival WE LOVE GREEN 2014 – programmation de haut calibre, good food et cadre bucolique au Parc de Bagatelle avec Lorde, Asgeir & London Grammar

Retour très attendu du festival WE LOVE GREEN, après deux premières éditions remarquées, un prix du meilleur festival écolo et une année de pause pour recharger les batteries.

Les 31 mai et 1er juin 2014, le Parc de Bagatelle va redevenir le terrain de jeu printanier, musical et champêtre avec de belles têtes d’affiche Asgeir, London Grammar, Cat Power, Foals, Lorde, Pedro Winter…

Loin de nous de dire du mal de Rock en Seine, mais faut bien avouer que We Love Green est le festival parisien qui garde visage humain et qui fleure bon le respect du paysage qui nous accueille. Ici pas de longue attente pour entrer, pas de bousculade, de poubelles qui débordent et de paella pour 1000 personnes et de scène à plusieurs kilomètres.

We Love Green c’est un festival de printemps et ça se sent. Pour preuve, il n’est pas rare de croiser un festivalier qui demanderait un jour de plus de musique en plein air.
Cette année de belles têtes d’affiche que les festivals s’arrachent et qui s’offrent une pause bucolique au Parc de Bagatelle.

Le chanteur Islandais, Asgeir, présent à la Garden Party de lancement chez Because, à la voix et au charisme incroyable va continuer d’agrandir son cercle de fans avec ce nouveau concert. Alors que miss Cat Power s’offrira un solo qui ne va pas manquer d’être inoubliable.

Le groupe London Grammar, sold out sur ses dates françaises, reviendra nous envoûter avec Wasting My Young Years dont le clip va bientôt atteindre les 10 millions de vues.

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Les ingénieux membres de Little Dragon nous présenteront leur dernier opus Nabuma Rubberband et leur titre hommage à ParisCertains spectateurs tenteront à coup sûr de percer le secret de l’énigmatique et captivante Lorde.

Mais la petite pépite risque d’être Moodoid, groupe de frenchies barrés et talentueux.

A signaler : nouveauté de l’année est la présence de DJ, belles pointures, pour des sets endiablés. Pedro Winter, DJ Spinn, Lunice, The 2 bears ont tous les atouts pour mettre l’ambiance pour les irréductibles qui ne veulent pas aller se coucher.

Côté food : que du bon et du bio. Un conseil : jeûner la veille du festival pour apprécier toutes les saveurs des tartes salées maison de Kluger, sandwichs herbés et autres risottos de La Guingette d’Angèle et carrot cake bio ou pop corn aux mille saveurs de My Crazy Pop.
Le meilleur des brunchs du week-end sera à trouver au We Love Green, parole d’habitués.

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Pour avoir couvert les trois jours de l’édition 2012, notre équipe a un vrai attachement pour ce festival à l’équipe joyeuse, qui a les pieds sur terre et qui aime tout autant les couronnes de fleurs que l’accueil attentif de ses festivaliers.

Enfin, belle initiative : soutenez les collectifs chargés de la conception de scénographies originales. Vous n’avez plus qu’une poignée de jours pour être un spectateur actif du festival. De belles contreparties sont au programme : Projets We Love Green sur KissKissBankBank

WE LOVE GREEN 2014
31 mai et 1er juin
de 13h à minuit

au Parc de Bagatelle
PARIS

 

billet à la journée ou forfait 2 jours
tarif réduit pour les étudiants sur présentation de leur carte Imagine-R

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Festival de la BD d’Angoulême 2014: Coups de coeur des libraires – Lydie, La Mondaine, Deadline et L’assassin qu’elle mérite

Lors du 41ème Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, nous sommes allés trainer nos guêtres du côté des éditions Dargaud et Glénat. Loris et Arnaud deux sympathiques vendeurs nous ont donné leurs deux conseils lecture.

Loris libraire chez Dargaud 

“Une petite BD d’ambiance : La Mondaine de Jordi Lafebre et Zidrou raconte l’histoire d’un jeune inspecteur fraichement débarqué à Paris dans la brigade des mœurs. Il découvre les bas fonds de la capitale, ses bars et ses prostitués ! Avec un trait très travaillé cette bd est notre coup de cœur du salon. Il n’y a pas vraiment de fil rouge mais une succession de scènes très réalistes.”

 

“Du même auteur, je vous recommande la BD Lydie. L’histoire d’une jeune femme qui s’appelle Camille et qui perd son bébé à la naissance. Suite à cet accident elle devient un peu cinglée et tout le quartier pour ne pas la perturber fait comme si le bébé existait toujours. Une belle histoire de solidarité très émouvante.”

Arnaud libraire chez Glénat

“Ma préférée c’est la bd Deadline Laurent Frédéric Bollée et du dessinateur Christian Rossi. L’histoire d’un jeune sudiste recueilli par un colporteur qui va assister au massacre de sa famille par des esclaves noirs. Ce jeune homme va être envoyé au front pendant la guerre de sécession et va être chargé de convoyer des prisonniers d’un camp à un autre. Ces chefs ont tracé une ligne au sol que les prisonniers ne doivent pas traverser sous peine d’être fusillés. Malgré le contexte, une jolie histoire d’amitié nait entre un prisonnier et ce garde.”

Un autre conseil, c’est L’assassin qu’elle mérite, de Wilfrid Lupano et Yannick Corboz. L’histoire d’un jeune autrichien sans le sou qui va rencontrer des jeunes de son âge mais issu de la grande bourgeoisie autrichienne. Cette équipe de nantis embarque ce pauvre malheureux dans les lieux de débauche les plus élégants puis lui coupe les vivres. Isolé le jeune homme tombe alors amoureux d’une prostituée, la suite c’est à vous de la découvrir.

Retrouvez très bientôt d’autres articles sur l’actualité du Festival International de Bande Dessiné d’Angoulême, cru 2014, sur le blog

By Louis-Clément et Hermine Mauzé

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WE LOVE GREEN Festival – dimanche – Electric Guest, Cody ChesnuTT, Breakbot & C2C

Dernier jour d’euphorie green au Parc de Bagatelle.

Première séquence à sensation avec la tentative de soulèvement d’une Smart mal garée, bloquant une navette We Love Green bondée.
Avantage pour la voiture pourtant légère, qui a résisté aux assauts de jeunes hommes motivés à en découdre.

Pendant ce temps, de jeunes filles content fleurette avant l’arrivée de La révélation du festival.

Mister Cody ChesnuTT a fait groover les festivaliers de sa voix tutoyant les montées aériennes d’un Marvin Gaye, couplé au charme d’un Lionel Richie mixé à Lenny Kravitz.

En véritable show-man l’artiste a sauté dans la fosse pour communier avec le public.
D’une générosité rare, les beautiful people ont fait la rencontre du week-end avec un chanteur doué des plus beaux accords rythmiques.

Changement d’ambiance et de visages aux premiers rangs. Avec l’arrivée de groupies prépubères toutes préparées au charme d’Asa Taccone, leader du groupe sensation-du-moment: Electric Guest.

Passons rapidement sur une faute de goût vestimentaire, vite rattrapée avec la chute de cette veste au bout du 3e titre.

Ce qui impressionne avant tout le trentenaire électro-pop présent en nombre dans le public: c’est le plié de genoux exceptionnel du chanteur. Capable de belles acrobaties et surtout de chanter les genoux à une main du sol, Asa, a le rythme qui lui parcourt le corps en son entier.

Sensual healing
Jumpons dans la nuit, pour faire la rencontre d’un DJ qui a fait les belles heures du coming next du Grand Journal: Thibaut Berland aka Breakbot. Sur scène, un artiste chevelu et masqué par la pénombre, caché derrière sa platine bouche.

Un mix entre Daft Punk – dont il cite quelques accords – et la dégaine d’un Sébastien Tellier.

Et en dessert, vous prendrez bien un bon coup de C2C à la place de Charlotte Gainsbourg qui a lâchement déclaré forfait dans la semaine?

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WE LOVE GREEN Festival – samedi – Camille, Beirut, Klaxons et Micachu & The Shapes

Deuxième journée de musique au Parc de Bagatelle.

Alors que les sonorités des anglais de Micachu & The Shapes surprennent plus d’un festivalier.
Certains ont déjà fait le choix des charmes gastronomiques que We Love Green propose.

La qualité des prestations est donc aussi à trouver côté assiettes. Pas de grosses plâtrées de nouilles, pâtes ou autres tartiflettes, de pizzas indigestes ou de burgers dégoulinants que l’on peut trouver à Rock en Seine ou aux Eurockéennes de Belfort.

Dans le Parc de Bagatelle, nous avons droit à de fines propositions. Salade tout tomate, tartes salées, soupe de concombre menthe, ou autres fromages goûteux.
En échange de plusieurs jetons recyclables, seule monnaie autorisée sur le site, vous aurez droit à un large choix de produits.

Let us introduce you: la tarte salée blettes et chorizo du restaurant Les 400 Coups.

Et côté dessert, céderez-vous au carot cake sans gluten de La Guinguette d’Angèle?

Dans la catégorie tatouage original, l’équipe souhaite partager sa découverte. Une carte du monde sur avant-bras. Fin et discret. Une belle invitation au dépaysement.

Reprise des réjouissances sonores avec Camille qui marque son engagement écolo avant d’entrer sur scène.
La chanteuse choisit, en effet, de mettre en lumière une association de préservation des semences.

Le couché de soleil illumine le teint de la chanteuse à son entrée sur scène. Pieds nus, elle se lance dans un tour de chant sans artifice.
Habituée aux jeux de lumière lors de ses concerts en salle, l’artiste joue de sa voix tout en délicatesse et nuances.

Camille – Strike a pose!

A l’invitation de la chanteuse espiègle, un couple d’amoureux se forme avec deux régisseurs scéniques lors de la chanson: La France.

A noter la séquence décalée qui s’est jouée au premier rang de la fosse.
Aux premières notes de “Ta douleur“, une nuée de photographes et cameramen est venue mitrailler ferme la chanteuse tout en proximité avec ses 3 musiciens.

Tombée de la nuit sur le Parc et nouvel univers musical avec le Beirut.
Le sex-appeal de cette soirée a quelque peu baissé d’un niveau avec les 6 membres du groupe mais les échappées sont joyeuses.

Les airs de fanfares procurent toutes vibrations aux festivaliers commençant à se couvrir.
Au bout de 4 titres, un papa vient récupérer ses filles au milieu du public pour les ramener à la raison.

Le titre phare Santa Fe en point d’apothéose pour un tour de chant plutôt sage et raisonnable.

Mais c’est sans compter l’énergie juvénile de Klaxons, tout en force et électro dense.

La suite dimanche pour We Love Green avec: Herman Dune, Electric Guest, C2C, Cody Chesnutt et Breakbot

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WE LOVE GREEN Festival – vendredi – Norah Jones, James Blake, Kindness et Django Django

Parc de Bagatelle. Paris. Vendredi fin d’après-midi et derniers jours d’été.
Deuxième édition du Festival We Love Green.

Alors que certains n’ont toujours pas compris où se trouvait l’arrêt pour la navette gratuite, non VIP à la sortie du métro, d’autres festivaliers étaient arrivés à l’heure pour le premier set avec le groupe guilleret et électro Kindness.

Le leader, Adam Brainbridge impressionne par son déhanché et sa longueur de cheveux.
Alors qu’en fin de concert, il s’offre une danse-bain de foule très champêtre, une image pourtant nous dévie de son charisme. Celle de l’une de ses choristes.

Dans le public, quelques prémices à l’automne qui nous rafraîchit déjà le cou, avec une collection de bonnets.

 L’attente de la déflagration Django Django est palpable parmi les festivaliers. Les quatre membres du groupe au dress-code parfaitement homogène emporte les festivaliers.
C’est rugueux, nerveux et révélé.

Django Django band music singer concert show paris We love green festival Bagatelle

Il n’y a pas que des jeunes filles en fleurs au We Love Green Festival. Les garçons savent aussi partager un peu de légèreté capillaire pour séduire leur belle.

21h. Norah Jones entre en scène, discrète pour présenter son dernier opus Little Broken Hearts. Sa timidité est troublante, adressant quelques sourires sur les instru.
Son charme ne tarde pas à réchauffer le coeur des amoureux. Mais l’exubérance des groupes précédents a du mal à se faire oublier totalement.

On attendrait un peu plus d’audace. Reste un charme délicieux. Une silhouette aux couleurs en accord parfait avec l’événement du week-end.
Et quelques tubes enchanteurs: Chasing Pirates, Miriam…

La suite, samedi avec Camille, Klaxons, Beirut, La Femme.

On vous a prévenu que Charlotte Gainsbourg avait annulé sa venue dimanche?

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Rutger Hauer: Interview One night in Paris à L’Etrange Festival

Invité de la dernière édition de L’Etrange Festival, au Forum des Images, l’acteur culte des films Blade Runner et de Hitcher, Rutger Hauer, a savouré standing ovation et bain de foule que son public français lui a réservé.

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De l’aveu même de l’acteur, il ne participe que très rarement aux festivals. Non qu’il refuse les invitations. Mais voyageant constamment,  il ne veut donner son accord sans pouvoir l’honorer. Ce samedi soir, les festivaliers étaient  donc chanceux de pouvoir passer cette nuit avec lui. De leur côté, les journalistes avaient aussi été nombreux à vouloir approcher ces yeux bleus mythiques, au cours d’une série d’interviews accordées au compte-goutte.

3 films au programme. Un inédit The Mill and the cross, qui laisse encore dubitatif une nuit de sommeil passée. Et deux pépites incontournables: La Chair et le sang (de Paul Verhoeven) et Hitcher (de Robert Harmon).

Se prêtant au jeu de la présentation pour le premier film, l’acteur regrettera de ne pas avoir pu présenter le makin-of en bonus au programme. Les joies culinaires l’ont, au passage, fait chavirer au point d’oublier son second rendez-vous et surtout le premier débat organisé avec le public en fin de séance.

Il se rattrapera, en fin de soirée, avec Hitcher dont il se plait à rappeler qu’il n’avait  jamais lu un scripte de film qui soit resté aussi fidèle à l’écran, une fois le film tourné.

Le temps d’une séance de dédicaces, Rutger Hauer a répondu aux questions décalées à souhait de la fine équipe d’ United States of Paris.

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