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GENESIS : retour envoûtant de Sidi Larbi Cherkaoui à la Villette

Un mois de décembre dansant et international a débuté ce lundi à la Villette avec le retour du chorégraphe flamand Sidi Larbi Cherkaoui. Son seul nom rempli les gradins de la Grande Halle de spectateurs fidèles, connaisseurs de la promesse de dépaysement, d’épopées à travers le globe.

Genesis spectacle danse Sidi Larbi Cherkaoui Yabin Wang Grande Halle de la Villette Paris nuit néon photo by United States of Paris blog

 

Après le Japon, la Chine. Après l’hommage à un artiste majeur du manga, c’est au tour de la célébration de la cinégénie d’une danseuse et chorégraphe qui s’est notamment illustrée dans le film Le Secret des poignards volants (de Zhang Yimou).

Le bouillonnant Tezuka présenté en 2012 à Paris, laisse place cette semaine à Genesis initiée par l’artiste chinoise Yabin Wang.

Cette fois, Cherkaoui nous offre une chorégraphie douce plus que spectaculaire, sur la corde raide de la retenue, sensible et incroyablement métissée.

Métissage des danseurs venus de Chine, du Japon ou encore de Grèce, soutenus dans leurs envolées par le métissage des musiciens d’Inde, d’Afrique, Pologne… À cet ensemble, le chorégraphe audacieux donne une troublante cohésion, à la fois énigmatique dans le véritable sens de ce ballet et captivante à travers les différents tableaux.

Genesis de Sidi Larbi Cherkaoui Tezuka La grande Halle La Villette Yabin Wang ©Koen Broos

Tout glisse sur la scène : les pieds des interprètes, leurs mains, les cages de plexiglas. Déplacement aussi entre les disciplines avec 2 danseurs, Johnny Loyd et Kazutomi ‘Tsuki’ Lozuki, qui se font aussi formidables chanteurs ou inversement. De quoi perdre la maîtrise totale de ce que l’on perçoit pour aller au-delà de ce que l’on peut connaître. L’envoûtement n’est forcément là où on l’attend.

Le large plateau de la Grande Halle est entièrement comblé des mouvements des danseurs, amples et incarnés.
Pour les accompagner, la bande son interprétée live peut impressionner par l’incroyable richesse des sonorités. Telle une bande originale de film, elle participe à cette immersion poétique dans cette nouvelle oeuvre chorégraphiée de l’artiste belge au passeport international.

Image de prévisualisation YouTube
生长 Genesis

création 2013
chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui
danseurs : Yabin Wang, Quing Wang, Fang Yin, Chao Li, Elias Lazaridis, Johnny Lloyd Karutomi ‘Tsuki’ Kozuki

du 1er au 5 décembre 2014

à la Grande Halle de la Villette, Paris

Sites : www.east-man.be
www.yabinandherfriends.com

A suivre Le Sacre du Printemps de Romeo Castellucci
et Political Mother de Hofesh Shechter

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Spectacle 100% PARIS à la Grande Halle de la Villette : le bonheur des statistiques à visage humain

Première française du spectacle 100% PARIS du collectif berlinois Rimini Protokoll. Après avoir été présenté à Berlin, Tokyo, Londres, San Diego, le spectacle mettant en scène les statistiques d’une ville à travers 100 personnes est à découvrir jusqu’au 25 mai à La Villette.

Les badges aux phrases insouciantes (Je m’endors toujours avec un livre) ou plus engagées (Reprenons la Bastille !) n’ont pas manqué de capter la curiosité des amoureux de la ville. Le hastag #100PARIS a fait le reste : initier la rencontre, sur les réseaux sociaux de parisiens et parisiennes qui vont entrer dans la lumière, celle de la Grande Halle de la Villette.

Les stats vous barbent ? Nous aussi. Alors courrez voir 100% Paris une proposition originale et captivante donnant corps, chair et plein mouvement à une série de données démographiques, géographiques, sociétales, existentielles… Au total 100 personnes de tout âge – de petits bambins timides à la doyenne de plus de 70 ans – font le pari fou de représenter les plus de 2 millions de parisiens. Cocasse.

Le spectacle débute par un passage en revue des 100 participants, les uns après les autres se présentent avec leur objet fétiche. Chacun-chacune introduit son voisin par son prénom, comme une chaine humaine sans fin. Ces parisiens face à nous ne sont donc plus tout à fait des inconnus, surtout quand on sait que l’une ne supporte pas le gluten et fait le malheur de son amoureux, qu’une petite fille rêve d’être princesse et qu’un autre est escrimeur ou d’origine bulgare. Après la curiosité, le spectateur-voyeur finira par s’identifier à telle situation (son activité au cours de la journée), telle donnée (la somme d’argent dépensée la veille) ou tel parcours de vie (qui a connu une guerre ?, qui aimerait encore pouvoir faire un enfant ?)

Toute question ou donnée est suivie de mouvements de foule pour illustrer le pourcentage de personnes favorables ou pas, grâce à un écran géant composant des graphiques en temps réel.  L’enjeu de ce spectacle est aussi de créer une série de mises en scène permettant au public de ne pas perdre son attention. Quand on croit avoir fait le tour d’une forme comme la séquence Moi – Pas Moi, une autre forme arrive comme le sondage anonyme dans le noir et avec lampe torche. Si bien que ça n’étonne personne de voir arriver un groupe de musiciens pour un accompagnement live. Désopilant et efficace.

Bien sûr la quantité d’informations et de visages font qu’il est difficile au final d’associer une personne à une réponse, qu’elle soit indolore ou plus poil à gratter. Difficile donc de se souvenir qui a répondu précisément qu’il ou elle était favorable à la peine de mort, quelle personne ira voter aux prochaines élections, lequel laquelle a une préférence pour une personne du même sexe.  Mais il y a, aussi surprenant que cela puisse paraître, dans ce tourbillon de données de vrais moments émouvants d’échanges.

Et ne croyez pas que les bobos aient la primeur de la représentation. Bien au contraire. Tout le monde est représenté : de l’individu qui a une dette, à celui qui vit dans un appartement de plus de 60 m2, d’une personne qui a déjà vécu sans toit à celui qui vit dans les beaux quartiers de la rive gauche.

Tantôt informative, tantôt provoc, ludique et sensible, 100% PARIS entre dans l’intimité des parisiens et parisiennes avec une réelle tendresse. On rit, sourit et l’on se trouve toucher en plein coeur par une phrase, un regard ou la réponse simple à un sondage d’opinions habituellement barbant.

100 % PARIS
à la Grande Halle de la Villette
du 16 au 25 mai 2014

Vendredi et samedi à 20h30
dimanche à 16h30

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Festival HAUTES TENSIONS 2013 à la Villette – Livereport hip hop avec SERIAL STEPPERZ, RAULI KOSONEN, la Cie S’POART…

Première scène partagée à la Grande Halle de la Villette pour le Festival Hautes Tensions 2013.
Faisceau de lumière sur scène. Un premier danseur fait son entrée.
Les mouvements se font progressifs. Lumière de jour – lumière de nuit 
Le rythme se porte sur chaque partie du corps. Les mouvements prennent de l’ampleur. 
Jusqu’à l’arrivée d’un second danseur qui prend le relais du premier, tout en glissade. 
Les danseurs de Serial Stepperz Quartet débutent alors un cycle. La précision des mouvements hypnotise. 

La partition de ce nouveau spectacle intitulé Motherland propose un retour sources d’Afrique tout en finesse.
Mélange d’influences à travers les corps des danseurs portés par les sonorités d’un autre continent. 

Cette danse est généreuse. Nous procurant ce que la danse contemporaine a trop tendance à nous priver: un mouvement en continu, fait de rythme et d’envolées acrobatiques.
En une trentaine de minutes le charme opère, si bien que le public n’attend pas la fin du show hip hop pour battre des mains.
Aparté féminin avec la Cie Lady Rocks portée par 4 filles de caractère, habillées de noir et de bandana.
Une spectatrice du 2e rang de la Grande Halle commente en live et lance à sa voisine: “Ça envoie! J’aimerais pas les croiser!
Preuve que ces filles-là ont de la technique.
Rencontre de courte durée. 8 minutes de pas assurés, non dénués de charme.
Vient la séquence de trampoline bluffante, celle qui intriguait dans le programme de la soirée. Oubliez les exercices scolaires et autres démonstrations des pompiers de Paris (par exemple) auxquelles vous avez pu assister.
Le jeune  Rauli Kosonen  arrive à renouveler le genre avec une pointe d’humour ravageuse.
Imaginer le garçon, exceptionnellement privé de ses mains car entravées par un film plastique. Il trouvera pourtant suffisamment de force dans les jambes et la tête pour arriver à se propulser.
Quand il se libère enfin de ses liens, ses sauts ne sont que plus impressionnants encore.
Dernier tour de piste avec la Cie S’Poart accompagnée d’une bande-son qui vaut de l’or.
Presley, Hendrix, Nirvana ou encore Daft Punk sont convoqués pour ce Rock it Daddy tonique et désopilant.

Ça débute un peu comme une blague potache entre potes avec les tubes de papa ou grand-père: Jailhouse Rock, Swing The Mood (Jive Bunny & The Mastermixers)  ou Great Balls of Fire (Jerry Lee Lewis).
Hip hop et rock font plutôt bon ménage malgré le côté Forbans de la bande-son.Virage à 180 degrés avec Jimi Hendrix, Metallica et Rage Against the Machine.
Les danseurs prennent le rythme à contre-pied de ce que l’on pourrait attendre.
La fougue et la bonhomie des danseurs nous emportent dans un trip musical surprenant.Changement de tenues de scène pour chaque univers musical.
Final sur Robot Rockde Daft Punk, futuriste et diablement euphorique.

Dernière date de cette scène partagée: samedi 20 avril à 20h30

Prochaine plateau du 25 au 27 avril avec: Madrootz, Zamounda Crew, La Meute, R.A.F Crew !

HAUTES TENSIONS édition 2013
au Parc de la Villette

Jusqu’au 28 avril 2013

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HATE RADIO pièce coup de poing de Milo Rau et IIPM au Théâtre à la Villette

La Radio-Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) rwandaise aurait rebaptisée radio bière génocide.

Le spectacle Hate Radio qui se joue pour la première fois en France, au Théâtre de la Villette, revient sur l’une des dernières barbaries du XXe siècle.
Rwanda – Printemps 1994. Un déchirement ethnique éclate, des milliers de morts: huit cent mille Tsutis et des milliers de Hutus modérés assassinés.

Pour garder intacte la mémoire de cette tragédie humaine, le metteur en scène Milo Rau a choisi de scruter une des aberrations de l’époque: le studio radio de la RTLM. Organe extrémiste poussant à la haine de l’autre, entre un titre de Nirvana ou un hymne nationaliste. Véritable cheville ouvrière qui a participé à l’échauffement des esprits incitant au massacre, tout en diffusant le tube I like to move it de Real 2 Real.

La surenchère de propos haineux sont comme suspendus dans ce espace clos, sournoisement introduits par une blague ou le récit, orienté, d’un combat sur le terrain.
Si bien que le détachement s’opère. La complicité, devenant malsaine, attise un venin redoutable.

En ouverture des ondes, des témoignages vidéos donnent à entendre le récit de témoin, directs ou non, du génocide.
Autant d’individus touchés de près par la mort de proches.
Un discours neutre et frontal porté par des acteurs-artistes rwandais ayant vécu ce conflit.

Si les soirées thématiques et autres retours en images sur ce massacre n’ont pas eu prise sur vous, le dispositif original vous rendra perceptible aussi bien le paradoxe du conflit que l’émotion qui en découle.
Mais pas de larmoyant pour autant. Des faits, des mots forts.
Et un spectacle essentiel pour un public peu accoutumé à visser un casque sur les oreilles dans un théâtre pour mieux entendre l’insoutenable réalité des mots prononcés moins de 20 ans auparavant.

Aller voir ce spectacle, c’est aussi soutenir un institution dont le sort risque d’être scellé dans les prochains jours.
L’urgence est donc double.

HATE RADIO
de Milo Rau

Produit par l’Institut international du crime politique

Théâtre de la Villette
Métro: Porte de Pantin, ligne 5

Du 4 au 15 décembre 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30

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CIRQUE Wunderkammer de la compagnie CIRCA – l’audace australienne à la Grande Halle de la Villette

Chicos, chicas à la Grande Halle de la Villette.
Bad boys qui grimpent sur les épaules de jeunes filles frêles.
Et bad girls qui empêchent les garçons romantiques de jouer de la guitare.

Le spectacle Wunderkammer, sous-titré La Chambre des merveilles va vous prendre au col pour ne plus vous lâcher de la soirée.
Imaginez un joli mélange d’effeuillage glam à la Dita Von Teese, avec un doigt d’humour version Cabaret New Burlesque – car jusqu’à preuve du contraire Dita est dans le charme racé, exit la gaudriole – rajoutez-y des numéros que le Cirque du Soleil pourrait intégrer dans ses prochains shows et une petite dose de Freaks à la Tod Browning.
Circa c’est le cirque avec poignets de force, tenues de scène noir sensuel et strings portés pour le salut.

Malgré un début bien sage avec hula hoop à quadruples cerceaux, que les pères et mères de famille nombreuses – ou pas d’ailleurs – soient prévenus. Les acrobates de la compagnie australienne ont totale dextérité et audace pour réchauffer l’audience en temps d’hiver.

D’autre part, autant l’annoncer sans plus attendre. La grande perdante de ce spectacle est sans conteste la chanteuse Patricia Kass qui a trouvé une concurrente dans l’art d’interpréter Piaf. En une séquence d’anthologie, La Vie en Rose susurrée dans un micro porté à la force… du pied, prend une dimension gracieuse, majestueuse.
Séquence exceptionnelle tout en contorsions. On ne vous en dira pas plus.

D’autres inventions scéniques laissent bouche-bée, points serrés et yeux interloqués. Comme ce numéro de strip-tease sur trapèze en talons aiguilles accompagnée de la voix de l’artiste Camille avec son titre Cats and Dogs.
Ou encore cette séquence d’effeuillage, en sens inverse, comme rembobinée. Un bel hommage, en quelque sorte, à nos vieilles K7 VHS.

Parmi les numéros connus – pour certains, de vrais marronniers pour toute affiche de cirque – une nouvelle saveur apparaît grâce à l’inventivité du maître d’oeuvre du spectacle, Yaron Lifschitz. Le metteur en scène insère soit un artifice, soit un accessoire jusqu’alors inconnu dans telle ou telle séquence.
Ce sera donc une brique pour un duo chorégraphique relevé. Et aussi, plus surprenant encore, ce sont ces points d’appui au niveau du bassin de son partenaire par exemple ou les portées à 3 partenaires à la force des épaules (cf l’affiche du spectacle).

Le potache est également de la partie, quitte à malmener le spectateur le plus passionné.
La séquence de l’élastique pourra être pour certains aussi bien cocasse que dérangeante. Mais c’est sans compter la dérision et l’oeil malicieux des interprètes.

Wunderkammer, La Chambre des merveilles
Compagnie CIRCA

 

jusqu’au 30 décembre 2012

Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Dimanche à 16h
Relâches exceptionnelles les mardis 4 et 25 décembre

à La Grande Halle de la Villette
Métro Porte de Pantin

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GEOMETRIE DE CAOUTCHOUC, pièce pour un chapiteau d’Aurélien Bory – Compagnie 111 @ Parc de la Villettte

L’affiche serait-elle trompeuse?
Géométrie de caoutchouc, présentée au Parc de la Villette, n’est pas un duo, ni un pas de deux devant un décor en 2D.
Affiche_geometrie_caoutchouc_la_vilette_united_states_paris

Première surprise en pénétrant le chapiteau: une seconde tente, cette fois en modèle réduit, posée sur une scène centrale nous fait face.
Débute alors une série d’interrogations, devant le ballet des spectateurs entrant:
Où va se jouer exactement le spectacle? En intérieur ou extérieur?
Qu’allons-nous voir au juste? Du cirque ou une évocation?

Après avoir marqué à long terme la mémoire des spectateurs de son précédent spectacle, Sans Objet, Aurélien Bory accueille à nouveau les amateurs de sensations scéniques en cours d’identification. Dans cette Pièce pour chapiteau, sous-titre du spectacle, la représentation du cirque de papa est pulvérisée. Le metteur en scène prend appuie de ce lieu chargé de magie pour les enfants, de légendes acrobatiques pour les grands, pour conter une rêverie aérienne qui dépasse notre imaginaire.

Ne vous attendez pas à des numéros de haut-vol à couper le souffle, ni de domptage de forces contraires.
Plutôt, c’est à un nouveau genre que vous allez assister: une chorégraphie de la toile. Une danse faite de frôlements, de corps à corps et de points de tension à même le chapiteau.

Les images fortes et poétiques se succédant ne cessent de nous troubler tant l’impression d’assister à de pures trouvailles scéniques est prégnante.
L’intensité du spectacle tient aussi au fait que chaque séquence est unique, apportant à chaque fois un nouvel axe et point de vue sur le chapiteau.

Si bien qu’il n’est pas étonnant que notre attention soit aussi bien porté par les interprètes que par la toile elle-même, torturée, malmenée, devenant un véritable partenaire de jeu.

Une nouvelle fois, avec la Compagnie 111 vous entrevoyez un monde inventé, déboussolant d’innovation et d’audace.

Géométrie de caoutchouc,
pièce pour un chapiteau

d’Aurélien Bory – Compagnie 111

Espace Chapiteau Parc de la Villette

du 3 au 28 octobre 2012
Mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Dimanche à 16h

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CONCOURS: 2×2 places à gagner pour GEOMETRIE DE CAOUTCHOUC d’Aurélien Bory au Parc de la Villette Paris

Ami(e)s du blog,
c’est à un spectacle poétique et aérien auquel nous vous proposons d’assister.
Les membres de l”équipe d’United States of Paris sont passionnés par les nouvelles formes scéniques.
La Villette nous réserve une nouvelle rencontre aérienne et circassienne pour ouvrir une saison riche en rendez-vous.

Que diriez-vous d’une Géométrie de caoutchouc?
Aurélien Bory dont son spectacle Sans Objet  présenté au Théâtre des Abbesses ne cesse de revenir en mémoire de celles et ceux qui ont pu y assister, nous revient avec une nouvelle proposition visuelle forte.

Vous souhaitez gagner 2 places pour la représentation du vendredi 5 octobre 2012 à 20h30 ?
Rien de de plus simple:
il vous suffit de répondre à la question suivante:
1/ Quel est le nom du spectacle présenté à la Grande Halle de la Villette la saison dernière qui rendait hommage au créateur d’Astro Boy? Indice

Envoyez votre réponse par mail avec vos nom et prénom à: usofparis@gmail.com

Les  deux gagnant(e)s des 2 places seront tirés au sort parmi les bonnes réponses et prévenus par mail.

Concours terminé: bravo à nos deux gagnantes: Loana T. et Céline D.

 Espace Chapiteau – Parc de la Villette
Métro Ligne 5 : Porte de Pantin

Merci au Parc de la Villette
et à
Jeux concours gratuits

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Cirque – LE GRAND C : les incroyables portés acrobatiques de La Compagnie XY à la villette

Le Grand C ou la mécanique de l’équilibre. La Compagnie XY offre une sorte de pièce montée humaine renversante d’un peu plus d’une heure, sous chapiteau, jusqu’au 21 juillet à la Villette.

Autant prévenir, le tour de piste débute par une tonalité abstraite quelque peu déroutante. Un tableau en clair-obscur avec des notes d’accordéon, des portés à deux ou trois hauteurs d’hommes et de femmes. Sous les jupes des filles se trouvent de redoutables athlètes aux lombaires bien accrochées.

Puis grand silence, pas de deux, tapes sur la cuisse, équilibre sur rondin de bois. Les bruits du dehors, du Parc de la Villette, traverse la toile du chapiteau. On perd pied tant la suite du jeu paraît improbable.

Mais le spectateur va vite comprendre que la compagnie aime tromper son public et changer de registre au cours de la soirée. Alors que l’on vient de croiser les sosies de Gérard Darmon et de Corto Maltese parmi les 17 acrobates, un ballet perché, poétique, vient rassurer des multiples ressources de cet art délicat de l’équilibre.

Enlacés, enchevêtrés, propulsés, les corps de chacun sont des alliés silencieux, affrontant les pressions des autres et de l’apesanteur.

« C’est les champions de la pyramide !» lance un jeune spectateur dans le public familial, à la vue d’un numéro impressionnant demandant pleine concentration et maitrise parfaite du sang-froid.

Ici point de filet de sécurité. Ce sont les mains des partenaires de jeu qui assurent les retours de gravité parfois un peu difficiles. Car certains numéros sont d’une précision au millimètre, quand il s’agit, par exemple, de lancer sa partenaire dans les airs et de la récupérer par les pieds à la force des poignets.

Cette chorégraphie des hauteurs laisse aussi place à des numéros de cirque comme une séquence de bascule ou ce sketch du canon humain débordant dans les gradins. Savoureux.

Dernier tour de force. Une chanson reprise en chœur par la troupe alors en plein effort. Une bleuette douce-amère accompagne la dernière prouesse physique au cours de laquelle un groupe d’hommes portent le plus grand nombre de partenaires à la seule force des épaules. La poésie nait d’un coup de la fragilité et de la vision éphémère d’une performance à couper le souffle.

Les regards complices échangés entre les artistes tout au long du spectacle ne laisseront aucun spectateur insensible.

Le Grand C
de la Compagnie XY

Espace Chapiteau de la Villette

Jusqu’au 21 juillet 2012

Du mardi au samedi 20h30
Jeudi à 19h30

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Grande Halle de la Villette : The Big Show Decouflé avec PANORAMA, OPTICON et SOLO

Philippe Decouflé à la Villette!

Pour les passionnés de danse contemporaine joyeuse et euphorique, les curieux de tous poils et les amateurs d’installations interactives, le show Decouflé qui vient d’envahir la Grand Halle de la Villette va vous retourner.

Alors qu’Octopus, son dernier spectacle à succès, n’en finit plus de jouer les prolongations et qu’il sera de retour au Théâtre de Chaillot en décembre, le chorégraphe quinqua s’offre un terrain de jeu pendant plus d’un mois.

Pour commencer, OPTICON: une exposition rétrospective et expérimentale.


Une entrée dans les grandes heures de la foisonnante inspiration du chorégraphe.  Dessins de sa main, costumes de scène, photographies (de spectacle, coulisses et tournées), maquettes de décors. Croquis pour un clip du groupe New Order qui continue de le diffuser lors de ses concerts.  Souvenirs d’un événement ayant fait basculer Decouflé dans le gigantisme: les cérémonies des JO d’Albertville.
C’était en 1992 et les enfants et ados de l’époque s’en souviennent encore.

Passé ce premier sas, les plus drolatiques attractions vont vous conduire dans des jeux de perspectives et d’illusions optiques.
Le parcours, dense en expériences en tout genre et pas de danse, force le visiteur à se désinhiber, à jouer de son corps face aux autres.
Vous serez surpris de vous faire prendre au jeu du Plasma japonais, de l’hexaboite noire ou du kaléidoscope gratuit.
Demandez le guide: la comédienne Julie Ferrier parcourrait les allées certains week-ends. Mais chut…

Pour continuer deux spectacles.

PANORAMA : une création à partir d’un patchwork de pièces diverses de la longue carrière du directeur artistique de la Compagnie DCA. Des oeuvres de jeunesse comme Jump et quelques valeurs sures, comme ce duo d’amoureux porté par des élastiques.
Dans un premier temps, déroutant car aucun lien n’unit les extraits d’oeuvres, les uns les autres, le spectacle séduit doucement entre instants de poésie pure, de savoureuses lenteurs et de délicieuses folies surréalistes.
Le décor rappellera à certains le spectacle culte Shazam! avec l’arche métallique et les coulisses apparents. Alors que d’autres, cherchent et décortiquent le spectacle auquel appartient chaque extrait.
Pour les connaisseurs de la Compagnie DCA, ce jeu peut vite décontenancé.

Le second rendez-vous chorégraphié débutera le 4 juillet.
SOLO: une reprise d’un spectacle crée il y a quelques années.
Alors que certains solos sont parfois prodigieusement désastreux comme Le Funambule d’Angelin Preljocaj, celui de Philippe Decouflé est un modèle du genre. Mélangeant projections, jeux de mains et pas de danse, audace et moments d’intenses émotions, le chorégraphe se dépouille de tout artifice et d’exercice de facilité.
Il n’est pas forcément tendre avec ce corps vieillissant et pourtant l’alchimie est intense en émotions.

Compagnie DCA – Philippe Decouflé
Deux spectacles: Panorama et Solo
Une exposition Opticon

Grande Halle de la Villette
Jusqu’au 15 juillet 2012

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DANSE : TeZukA de Sidi Larbi Cherkaoui – Astro Boy à la Grande halle de la VILLETTE

Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui est de retour à Paris pour une rencontre surprenante entre danse et univers manga avec le spectacle TeZukA.

Ce mercredi, soir de première. A quelques ondes de Coeur de Pirate sur la scène du Zénith, la Grande halle de la Villette offre un dépaysement déroutant.
Une postcard from Japan, géante et en mouvement.

TeZukA_Grande_Hall_Villette_United_States_of_Paris4Et quel trentenaire normalement constitué aurait pu imaginer retrouver l’un des personnages de dessin animé de sa jeunesse, plusieurs années plus tard, sur scène?
Astro Boy ou “Atom” en VO prend corps en short noir et moon boots rouges. Il devient dans ce nouveau spectacle, une sorte de mascotte traversant le plateau et les références à l’oeuvre de son maître: Osamu Tezuka, génie du dessin japonais.

Dans ce dialogue inattendu entre planche de bande dessinée et danse contemporaine, le chorégraphe invente un univers allégorique sur le monde à l’aire atomico-nucléaire. De cette évocation mortifère naît une poésie appuyée et parfois un décalage réjouissant.
Des images fortes apparaissent dans cette partition dansée à travers les parchemins déployés sur scène.

Un lecteur de manga lit sa bd avec les pieds pendant qu’une femme se fait calligraphier le dos à la manière de Pillow Book (film de Peter Greenaway).
Un danseur évoque Tezuka. Les projections d’images débutent. Le décor joue des profondeurs de scène, des différents niveaux de lecture, de toutes les dimensions.

Successivement, les cases de bande dessinée deviennent gigantesques interférant ou accompagnant les danseurs sur scène.

La sainte trilogie artistique – dessinateur, personnage crée et lecteur – est ainsi convoquée, pour une mise en abyme dans l’univers protéiforme de Tezuka.

La scénographie est un vrai tourbillon créatif comme sait si rarement nous le proposer les performances contemporaines.
Par exemple, la Compagnie Montalvo-Hervieu utilisant le medium vidéo, reste trop souvent dans l’anecdotique et le ludique.

Ici la vidéo a plusieurs registres. Elle est successivement en fond de scène, illustration et véritable partenaire de jeu.
La référence de ce type de proposition scénique est à trouver du côté du britannique Simon McBruney, metteur en scène inventif mélangeant différents niveaux de récit.

Sidi Larbi Cherkaoui est dans cette continuité proposant un spectacle total (parlé, dansé, chanté, dessiné) à plusieurs trappes où la danse dialogue avec manga, calligraphie et arts martiaux. Seul bémol: les textes en français, anglais et japonais sont un peu trop présents pour certains spectateurs, brouillant parfois le rapport direct à la danse.

Mais réjouissons-nous! Le spectacle va attirer de nouveaux adeptes grâce au spectre d’Astro Boy et réconciliera celles et ceux qui étaient en mal de sensations visuelles fortes.

TeZukA de Sidi Larbi Cherkahoui
Création inspirée par Osamu Tezuka

A la Grande halle de La Vilette

Jusqu’au 19 mai 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Pas de représentation le jeudi 17 mai

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