Archives par mot-clé : musique

CHLOE CHARLES : la belle plante folk qui affole avec son premier album Break the balance – INTERVIEW et concert au Nouveau Casino

Vous l’entendez partout, sur France Inter, sur FIP… Cette belle brunette, canadienne de souche mais qui possède des origines mélangées est la nouvelle coqueluche des français. Après avoir conquis l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse Chloe Charles sort son premier album “Break the balance.” Nous l’avons rencontrée lors de son passage à Paris. C’est autour d’une assiette de cookies, un verre de coca à la main qu’elle a répondu à nos questions. L’ambiance de cette rencontre était très décontractée et ses musiciens se sont joints à la conversation.

United States of Paris : Votre musique est un mélange de beaucoup d’influence, soul, jazz quelle est la vérité ?
Chloe Charles : La vérité c’est que c’est un peu de tout, un peu de rien en particulier. Plus que la musique elle même tout m’inspire, les livres, la nature, la vie ! Quand j’écoute de la musique je ne me dis pas que j’aimerais que ça sonne comme si ou comme ça. Vous savez je ne choisi pas un style particulier que j’essaie de copier.

A quel moment avez-vous commencé la musique ?
J’ai 28 ans et j’ai commencé la musique en 2009, j’étais à l’université et je voulais devenir musicienne. J’ai décidé de finir mes études et je me suis laissée un an pour réussir, sans stress juste pour voir si cela marchait.

Pouvez-vous nous parler de votre équipe ? 
(Elle se tourne vers ses musiciens) Voici David de Milan et Robert qui est allemand.

Vous jouez souvent ensemble ?
De plus en plus oui depuis que je suis en Europe. Au Canada je jouais avec d’autres personnes mais maintenant on joue souvent ensemble !
Les musiciens : Il y a une bonne alchimie entre nous, nous avons les mêmes goûts, le même sens de la “température”, c’est-à-dire la même idée de la musique. On contribue tous à apporter quelque chose de personnel et en même temps nous voulons donner la même couleur à notre musique. Et puis après on décide ensemble vers où on se dirige. Enfin c’est Chloé qui donne la direction !

Chloe c’est la chef? 
Oui c’est la chef, mais c’est aussi parce qu’elle à les responsabilités qui vont avec ! (éclat de rire)

Image de prévisualisation YouTube

Vous aimeriez jouer avec des musiciens à Paris ? On passe une annonce ?
(Ils approuvent !) Oui je sais qu’il y a quelques canadiens qui vivent ici, c’est assez commun. Mais bien sûr oui ça serait bien de rencontrer plus de musiciens, des personnes différentes. Mais ça va arriver, Robert lui connaît quelques personnes. On doit faire un bœuf ce soir d’ailleurs avec des amis à lui.

Quel a été l’accueil du public en France lors de vos derniers concerts ?
Vraiment super ! Je pense que les goûts du public ici sont proches des miens, qu’ils sont plus éclectiques, moins limités à un genre qu’ailleurs en Europe. Le public semble apprécier la musique que je fais et pourtant c’est une musique qu’on ne peut pas catégoriser ! Dans certains endroits ça peut être un problème, mais ici c’est un vrai plus.

Et le public français est-il tout de même exigeant ?
La réponse du public quand on a joué a été vraiment géniale, ça n’aurait pas pu mieux se passer, on était même surpris. Et ce matin j’ai joué un titre sur France Inter, il y avait André Manoukian qui était bouleversé, c’était aussi une vraie surprise !
En France il y a eu une réaction immédiate du public, les auditeurs sont venus voir le concert, la réponse a été très positive, c’est quelque chose qui ne m’est pas arrivé dans d’autres pays. En général ce qui passe à la radio, rentre dans une oreille et sort par l’autre. Ici on dirait que les auditeurs entendent et écoutent et prêtent vraiment attention à notre son. Il faut dire que depuis quelques temps les radios françaises de qualité jouent mes morceaux tous les jours, et du coup c’est vraiment encourageant.

Sur votre album, il y a une belle photo de vous et la moitié de votre visage est grimée de noir, est-ce militant, êtes vous une activiste ?
Non pas du tout, ça n’as rien à voir avec ma couleur de peau, c’est plus pour évoquer les dualités de la vie, il y a deux facettes à tout ce n’est pas forcément équilibré, les facettes peuvent se juxtaposer.

Comme le ying et le yang ?
Le ying et le yang, d’une certaine manière c’est ce qui est beau. Mais rien qui relève de l’activisme pas du tout !

Dans vos paroles de chanson vous dites “goad is a toad“, “Dieu est un crapaud” vous le pensez vraiment ?
(Elle éclate de rire !) Non, j’ai grandi à la campagne en pleine nature, dans une grande propriété avec plein d’arbres et mon animal favori était le crapaud ! Je les aime beaucoup, je les trouve très amusant ! J’ai une sorte de lien spirituel particulier avec la nature et le crapaud et la représentation de ce lien. Tout le monde a sa propre spiritualité, son propre dieu et on n’a pas besoin de le nommer !

Décrivez nous une journée classique ?
Je suis une personne plutôt casanière. J’adore dormir alors j’aimerai me lever à 11h le matin mais souvent mon ami me tire du lit à 7h. Il est très dur ! J’aime lire et peindre, j’aime travailler mes chansons sur l’ordinateur, faire des arrangements. J’aime aussi acheter des vêtements et passer du temps dans des cafés, parler à ma mère au Canada sur Skype quand je suis en voyage. Comme je voyage beaucoup je n’ai pas envie de faire des choses stressantes ou de sortir trop, j’aime le calme, les endroits cosy.

Avec quels artistes voudriez-vous collaborer ?
Chloe : J’aimerais collaborer avec pleins d’artistes !
David et Robert : Bob Dylan.
Chloe : Oui tiens Bob Dylan ! J’aime beaucoup James Blake. Il est génial ! Je sais ce qui serait amusant, c’est collaborer avec des artistes de hip hop par exemple complètement différents de mon univers habituel.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour votre album ?
Mon prochain album sort en mai, donc c’est serait super que les gens sachent qui je suis d’ici là et de consolider ce succès naissant en France !

Breaking the balance, premier album de Chloe Charles

Label Bee Pop

Chloe Charles en concert le 24 mars 2014 au Nouveau Casino à Paris

 

by Hermine Mauzé

Share

Interview du groupe belge PALE GREY pour l’album Best Friends – concert le 18 février à la Flèche d’Or à Paris

Après avoir annoncé la sortie de leur premier album « Best Friends » en Allemagne, en Suisse, au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas, les Belges de Pale Grey étaient de passage ce mardi à Paris pour une journée de presse bien remplie. C’est vers 19 heures que je me suis rendu dans le quartier de Pigalle pour les rencontrer et tenter d’en savoir plus sur leur style, leurs ambitions, et aussi le paysage culturel belge.

Gilles Dewalque (basse et chant), Maxime Lhussier (guitariste) et JanJannes Montens (clavier) ont répondu à mes questions, pour United States of Paris.

Baptiste : Le groupe Aline utilise souvent les couleurs pour parler de leur album « Regarde le ciel ». Pour un groupe qui s’appelle Pale Grey, qui est issu du Collectif JauneOrange et vu la pochette de l’EP « Pale Grey », vous devez avoir une petite idée de la couleur de votre premier album « Best Friends » ?!
Gilles Dewalque : C’est presque évident : nous avons un rapport à l’image qui est indissociable de la musique. Nous sommes partis de ce concept pour notre premier EP. Pour nommer nos chansons : une couleur, qui pouvait correspondre à un morceau sans lui donner trop de sens précis. Nous nous impliquons beaucoup dans l’aspect visuel.
Ensemble : En ce qui concerne « Best Friends », on est dans le beige, les couleurs pastel, et aussi le bleu marine et le bleu-gris. Les couleurs pastel, car elles évoquent des sentiments nostalgiques ou décalés, que l’on peut facilement identifier sur Seaside notamment.
Maxime Lhussier : Oui il y a cet aspect nostalgique : notre jeunesse dans un milieu assez rural, les balades, les soirées… Tous ces sentiments liés à l’enfance, à cette force dans l’insouciance, autant de sentiments qui changent beaucoup en grandissant. 

B : Et pourquoi ces deux chiens sur la couverture ?
M : Cette photo fut choisie parmi une série de propositions de photos réalisées par Gilles [Gilles a fait des études de photo]. C’est une photo d’un poster qui est dans la chambre du beau-frère de Gilles, une chambre qui n’a pas changé depuis qu’il a 8 ans ! Ce qui nous a interpelés aussi dans cette photo, c’est le regard de ces deux chiens : on peut y voir de l’excitation, de la mélancolie. Il y a un côté doux-amer, triste, mais aussi décalé, amusant.

B : Chacun peut trouver ses propres influences dans votre album. Personnellement, j’y ai vu des éléments des projets solos de Damon Albarn (Gorillaz, The Good The Bad & The Queen), et de l’album « Think Tank » de Blur.
M : C’est mon album préféré de Blur ! On essaie de digérer nos influences, ce qu’on peut mettre dans nos morceaux est fait inconsciemment. Mais notre musique s’inscrit tout de même dans un style. On essaie d’incorporer plein de choses qu’on aime dans d’autres genres de musique, pour la rendre a priori plus originale. En utilisant par exemple des éléments qui viennent de l’abstract hip-hop, du post-rock, de l’électro. 

B : Comment se passent vos séances de travail, de composition, d’enregistrement ?
Jan Jannes Montes : Certains morceaux sont nés de jam, mais c’est une minorité.
M : La plupart du temps, cela part d’un squelette de chanson créé par un des membres du groupe. Puis les autres vont mettre leur patte, « violer » le morceau, et cela génère beaucoup d’interactions. On arrête le travail sur une chanson quand tout le monde est d’accord. D’ailleurs, les morceaux qui posent problème ont été mis de côté. 

B : Avez-vous des dates de prévu pour des festivals d’été ?
M : On a une période de tournée prévue fin avril. Sur le printemps, on a de plus en plus de confirmations en France. Peut-être qu’on sera du côté de Dijon pour un festival en juillet (Oeno Music Festival). Côté anglais, il y a eu la sortie de Seaside, on a eu des bons retours, il est notamment passé sur la BBC. Le deuxième single sortira là-bas en février, et l’album en avril. 

Image de prévisualisation YouTube

B : Votre album va justement sortir dans plusieurs pays, comment voyez-vous l’avenir ?
M : On a le sentiment d’avoir parcouru pas mal de chemin, de s’être professionnalisés sur bien des aspects : les concerts, la com’ et les à-côtés… Cela nous permet aussi de proposer nos morceaux à des publics « frais », qui n’ont pas d’idées préconçues, Quand il y a des retours positifs venant de l’étranger, ça nous touche d’autant plus et ça nous encourage beaucoup. 

B : J’ai le sentiment qu’il y a une scène électro, pop et rock très dynamique en Belgique, comment expliquez-vous cela ?
G : La Belgique est un pays très jeune, nous sommes tous très rapprochés. Sur le plan de la culture, la Belgique a encore beaucoup à chercher et à trouver. Nous sommes à l’intersection entre trois langues. Il y aussi le fait d’être au cœur de l’Europe… On est peut-être plus ouverts à ce qui se fait ailleurs, Si on est gourmand de musique, de culture, vu la taille du pays, on est obligé de se tourner vers l’étranger.
JJ : Notre culture n’est pas encore figée. 

B : En France, on nous présente souvent la Belgique comme un pays coupé en deux. Vous êtes connus en Wallonie, mais en Flandre ? Avez-vous des liens forts avec des groupes ou des programmateurs flamands ?
M : On a un avantage dans le groupe : Jan est flamand, il est originaire de Bruges ! Il y a deux cultures, c’est clair. On commence à être connus côté wallon, mais les médias en Flandre sont plus protecteurs et ont plus de mal à programmer des groupes du Sud. On a tout de même eu l’opportunité de jouer là-bas, et on a eu des retours très positifs de la part du public. La difficulté se situe plus haut. Il y a un sentiment belge au niveau de la population d’ailleurs, ça se voit avec la ferveur suscitée par la qualification en Coupe du Monde. 

Pale Grey sera en concert le 18 février 2014 à La Flèche d’Or, en première partie de Casual Sex

Album Best Friends chez JauneOrange / Pias

Single Seaside disponible sur Itunes

 

Interview by Baptiste Petitjean
http://ljspoplife.magicrpm.com

Share

Live report concert Tombés pour la France #4 au Point Ephémère avec Marc Desse – The Pirouettes & Petit Fantôme

 Je me précipite sur les pavés dangereusement détrempés des berges du Canal Saint-Martin pour essayer de rattraper mon retard. Une foule compacte et enfumée stagne sur la terrasse du Point Ephémère, tout de même à l’abri du crachin. Je me faufile et parviens à me trainer jusqu’à l’entrée de la salle de concert.

Il est 20h30 : Marc Desse et ses musiciens en sont déjà à leur avant dernière chanson : Video Club !

Le punk BCBG qu’il est laisse tomber le cuir sous les sifflets échauffés de quelques fans, et se lance dans son refrain, de sa voix qui navigue entre le faux détachement et la langueur vraisemblable. J’apprends que juste avant ce morceau le public a eu droit à un titre inédit, Fait d’hiver, jeu de mots fait et refait sur lequel Marc Desse a humblement ironisé. Un fait majeur à noter pour ce concert d’ouverture : la présence dans la salle d’Alex Rossi – L’ultima canzone – venu supporter Marc Desse avec beaucoup d’enthousiasme !

Une courte pause et The Pirouettes, rangés parmi les espoirs 2014 par le magazine MagicRPM dans son numéro de janvier, font leur entrée sur scène. On connait bien leur premier EP, sorti en octobre 2012, et les deux phénomènes de la synth pop Made in France exécutent à merveille les 4 morceaux de cette première publication. Mais on a aussi eu le plaisir d’entendre les nouvelles chansons, celles qui figureront dans le disque à paraître en février prochain L’importance des autres, cocktail unique intégrant la clarté de Saint-Etienne, quelques sonorités volantes de Chvrches, et certains arrangements vifs et pointus de Teki Latex. Toujours la même honnêteté dans les textes, cette manière de mettre le quotidien au premier plan, avec simplicité, naïveté – dans le sens de la douce innocence – ce qui est tout sauf facile, surtout quand cela passe pour simple. On a également remarqué une aisance scénique nouvelle, un univers musical plus affirmé, moins pailleté, sans gâter la légèreté, au contraire. Un mec en or, Robocop, et le très suave Briller comme des étoiles illustrent bien ce constat. Mention spéciale pour Dernier métro, dédicacée pour l’occasion au magazine Magic, et renfermant un sympathique clin d’œil aux Rita Mitsouko.

Setlist : Briller comme des étoiles > Le Matin L’Eté Indien > Danser Dans Les Boîtes De Nuit > Comment Lui Dire ? (reprise de France Gall) > The Pirouettes > Oublie Moi > Autoroute/Opéra > Robocop > Dernier Métro > Rappel 1 Hortensia Summer > Un Mec En Or.

Pierre Loustaunau, alias Petit Fantôme, a clos la soirée. Les onze morceaux inédits qu’il avait réunis dans l’album Stave avaient mystifié les fans de pop, tant le Montois – qui a bien précisé pendant le concert qu’il n’était pas de Bordeaux – a donné naissance à une œuvre que l’on résumerait  en disant qu’elle est conceptuelle tant elle est inqualifiable. Toutefois, une réserve sur le concert : malgré des bons moments, notamment sur Etre Honnête, on n’a retrouvé ni la finesse des arrangements ni l’atmosphère onirique qui auraient dû nous embarquer… Partie remise !

by Baptiste Petitjean
http://ljspoplife.magicrpm.com

Share

Théâtre : ANNE, LE MUSICAL reprise exceptionnelle au Théâtre du Gymnase – Marie Bell le jeudi 30 janvier

Le Journal d’Anne Frank est l’un des témoignages les plus poignants sur la seconde guerre mondiale.
Une histoire intime portée par la plume saisissante d’une enfant, Anne, écrivant dans la cachette de la maison familiale à Amsterdam.
Les nombreuses traductions ont fait de ce livre un symbole lu par plusieurs générations.

Le cinéma, la télévision, le théâtre ont fait d’Anne une héroïne. Il ne restait plus qu’une adaptation possible : un musical.
Dès sa création, Anne, le Musical emporte les critiques avec cette partition originale composée par Jean-Pierre Hadida. Plus surprenant encore, le slam et le rap sont convoqués pour ce spectacle aux côtés des envolées lyriques.

Le spectacle est joué pour une date exceptionnelle le jeudi 30 janvier au Théâtre du Gymnase à Paris, l’occasion de renouer avec une histoire forte et universelle et de redécouvrir le destin de cette enfant au talent intemporel.

Image de prévisualisation YouTube

Anne, Le Musical
représentation exceptionnelle le jeudi 30 janvier 2014

 

au Théâtre du Gymnase – Marie Bell
38, boulevard Bonne Nouvelle 75010 PARIS

Share

Le charme soul de la chanteuse LORETTA en interview pour l’album Find a way

LORETTA est née Laure et a publié deux albums, collaboré avec Diam’s, Amel Bent ou encore Sheryfa Luna.
Loretta est glamour, fashion, anglophone et nous semble tout droit arrivée d’un autre espace temps sans téléphone portable ni direction assistée, avec un album lumineux : Find a way.
Les deux premiers titres : Miss You et The Wonder that you are sont des pépites soul qui nous renvoient aux grandes heures de la Motown – sans plagiat aucun.
On traverse nos écouteurs et l’on se prend à rêver d’une virée à LA avec Marilyn Monroe dans une Cadillac décapotable ou à NYC en train de siroter un jus avec Don Draper et Peggy Olson, les héros de la série Mad Men.

Au fil des morceaux, notre belle frenchie apparaît comme la petite-fille légitime d’une Diana Ross du temps de The Supremes. Les mélodies sont cousues voix, les cuivres picotent le mood et le beat nous met en lévitation.Loretta n’a pas eu à s’exiler à Detroit pour composer son album ni à Miami pour tourner son dernier clip. Tout est made in France. Bluffant.

D’où est venue ton inspiration pour cet album ?

Mon retour à Toulouse a été l’occasion d’une rencontre avec des musiciens, qui se produisent sous le nom de scène Joe’s Funky Business.
Leur musique de prédilection est la soul des années 50-60. Ils faisaient et font encore des concerts avec des reprises de la Motown et de la Stax – deux labels mythiques de la musique américaine. Et on a commencé à chanter de la soul ensemble, accompagné du chanteur Gimenez E (un garçon bourré de talent) et j’ai adoré. Je leur ai proposé tout naturellement de faire un album ensemble.

T’ont-ils initiée à des musiques, chansons que tu ne connaissais pas ?
Ils m’ont fait réviser mes classiques, comme “I can’t stand the rain” dont je connaissais la version de Tina Turner mais pas l’originale d’Ann Peebles.
Il y a aussi des titres d’Aretha Franklin que je ne connaissais pas et que j’ai découverts grâce à eux. Et je suis très heureuse car c’est comme si elle sortait un nouvel album, il y a encore des nouveautés pour moi ! (rires)

Comment s’est déroulée l’écriture de l’album Find a way ?

J’ai fait une recherche de tous les américains à Toulouse. Je cherchais les plumes à travers les blogs. Et j’ai découvert le blog de Jamie Alexander, auteure, dessinatrice, photographe, graphique. Et là, je me suis dit : “il faut absolument que je bosse avec elle !” Elle venait tout juste d’arriver en France et elle a écrit plusieurs titres de l’album : Miss you, Rebith… Je ne me voyais pas écrire en anglais.

Et comment avez-vous travaillé toutes les deux, avec Jamie ?
Je balançais le morceau en yaourt (rire) comme à mon avis 50% des artistes le font. C’est pas vraiment de l’anglais, on ne sait pas trop ce que c’est en fait. Je lui demandais de respecter les sonorités avec les rimes et le thème que je lui transmettais.

Image de prévisualisation YouTube

Et donc que peux-tu nous dire de la conception de Miss you ?
Au départ, j’ai tenté plusieurs mélodies mais je n’y arrivais pas. J’ai donc fait appel à Gimenez E qui m’a fait une mélodie magnifique. J’ai failli virer le titre à cause du blocage.
Y’avait déjà le mot Miss you dans mon yaourt. Il y avait la trame. Et Jamie a respecté parfaitement le nombre de syllabes, la mélodie. Alors que c’était la première fois qu’elle écrivait un texte à partir d’une musique.

Elle m’a ensuite coachée pendant l’enregistrement du titre.

Image de prévisualisation YouTube

Comment as-tu croisé la route de The Wonder that You are ?
J’ai découvert le titre dans la voiture d’un ami anglais. J’étais à Londres pour la première fois. Et ce pote – chanteur qui faisait partie de la troupe du Roi Lion UK – me fait écouter ce titre qu’il chantait et je me suis dit : “il me le faut absolument !” A l’époque je chantais encore en français et j’ai repensé à cette chanson lors de la conception de cet album. Je lui ai demandé si le morceau était toujours disponible.
Il m’a confié que Miss Dominique le voulait mais ça ne s’est pas fait. Elle a eu tort et je l’ai enregistré direct. C’est un gros tube !

Est-ce qu’il y avait des références précises pour cet album en terme de son ?
Oui, par exemple pour certains mix ou certains instruments ont été choisis parce que l’on voulait que ce soit dans la lignée d’un Stevie Wonder des années 70. On a donc rajouté des minimoogs, des réverbes. Nous avons aussi utilisé un micro E47 pour reproduire le son de l’époque.
Les cuivres de My Girl du groupe Temptations nous ont inspirés pour The wonder that you are.  Pour chaque titre, ce sont à chaque fois des petites touches – clins d’oeil.

Je me suis totalement laisser guidée par le réalisateur pour Find a way. Il a révélé quelque chose de moi que je ne connaissais pas.

Quelle leçon as-tu reçue pendant la conception de Find a way ?
J’ai appris que ça ne servait à rien d’être dans la performance, à vouloir à tout prix que les notes soient parfaites. Il faut se focaliser avant tout sur l’interprétation.
Avant je passais deux jours pour enregistrer un titre. Cette fois,  j’ai enregistré chaque chanson en une demi-journée. C’est plus du ressenti qui irrigue l’album.
Mais pour y arriver, il a fallu me pousser dans mes retranchements. Il n’y avait que des garçons en studio, ça a été dur !

C’est du boulot de devenir Loretta ?
Tu n’as pas idée ! (rires) Je ne peux pas me maquiller et me coiffer toute seule. Il faut des pros pour ça. Pour le dress code, j’ai trouvé une marque qui correspondait à mes envies : Karen Millen, comme si les robes avaient été conçues pour moi. Ce n’était pas évident de trouver le personnage qui correspondait à l’album et à ma personnalité.
J’ai récupéré aussi des vêtements de ma grand-mère, pour le clip de The Wonder that You are. Et des fripes, comme celles de la boutique à Paris : Thank God I’m a VIP, qui fait que des grandes marques vinage. Le stylisme c’est moi à 100 %.
J’aime cette époque, très Mad Men, où les femmes étaient très apprêtées, les hommes très stylés. Les gens écoutent aussi avec les yeux. Le look est donc primordial.


Find a way
de Loretta
Sortie le 17 février
Editions Vaziva Music

Share

Critique DVD : concert MUSE Live at Rome Olympic Stadium – The Unsustainable Tour 2013

5 ans sans DVD live. Et le groupe MUSE nous en livre un nouveau enregistré au Rome Olympic Stadium.
Et c’est peu dire que ce live était attendu.
Après une avant-première dans les cinémas dont une séance exceptionnelle à la Géode en présence du groupe, en novembre dernier, les fans attendaient cette sortie avec une grande impatience.

Voici une revue exhaustive du DVD live à Rome (en français dans le texte).

Le maître-mot de ce DVD c’est 4K. Mais c’est quoi le 4K ?
Pour vulgariser : un procédé qui enregistre avec une qualité 4 fois supérieure à la haute définition (HD), une première pour un live !
Pour bénéficier au maximum de cette qualité d’image exceptionnelle, un conseil : procurez-vous la version Blu-ray.
Même si, sur la version DVD classique, on ressent cette différence de taille dans l’image.

Sinon du point de vue réalisation, qu’est-ce que nous avons ?
On plane, on survole. On est dans le public : il ne manque que l’ambiance et l’énergie de la foule du stade pour se croire plonger dans cet événement si particulier. Et surtout, on se retrouve sur scène avec le band à un point tel que l’on rêverait d’être juste une fois à la place d’un des membres pour ressentir le pur frisson.

Un concert de Muse est un moment particulier, un espace-temps à part.
En restant objectif, rares sont les groupes qui offrent un tel spectacle, avec une telle intransigeance scénique et un tel partage avec le public.
De mémoire, seuls Arcade Fire, Dionysos et peut-être les Scissor Sisters offrent un show si communicatif et revigorant.
Et si votre écran dépasse les 90 cm de diagonale, avec ces images d’une si haute définition, vous serez véritablement plongés au coeur du show. Vous prendrez part au spectacle.

D’ailleurs, le mot spectacle ce n’est pas un vain mot.
Pour ceux qui n’ont pas vu le concert depuis la fosse ou les gradins, en plus d’un mur d’écran, des musiciens sur scène, il fallait aussi compter sur la présence d’acteurs en chair et en os.
Ces scénettes sont astucieusement mises en scène dans ce live. Nous laissant alors pleinement profiter du jeu d’acteurs tout en pouvant voir le spectacle en parallèle. La caméra créant même parfois de vrais tableaux visuels, comme sur la reprise de la musique originale du film Il était une fois dans l’Ouest où un homme d’affaire est étendu sur scène.

Grâce au montage, ce live se transforme en un véritable film. On est loin du rythme effréné d’images proposé habituellement pour les captations de concerts rock.
On prend le temps de se poser sur un plan, on le laisse se dérouler. Le plan le plus court doit faire une seconde, un fait rarissime !
Et c’est un vrai plaisir d’avoir le temps de voir, pour une fois.
Les images aériennes sont magnifiques et les cadrages laissent la part belle à la grandeur du stade, à l’osmose entre les artistes et leurs fans.
On est transporté à Rome.

Autre surprise, le public est très présent dans ce live.
Clins d’oeil complices à la caméra, plans sur les premiers rangs, les visages spectateurs apparaissent régulièrement dans les transitions entre les chansons, comme si vous parliez à votre voisin de show.
Le montage apaisé ramène l’égocentrisme musical d’un live à une vraie communion entre le public et les artistes.

MUSE nous offre donc un live d’une qualité visuelle exceptionnelle, une réalisation aérienne, légère et bien pensée, alliée à un montage d’une grande sobriété qui met en avant l’ambiance, la musique, le public et bien entendu le trio britannique.
Le seul regret, ne pas avoir la version tonitruante de Unsustainable, qui est totalement taillée pour un stade (une petite explication de Matthew ici).
Pour les fans, ce Live at Rome Olympic Stadium est le must-have à posséder dans sa vidéothèque. Et pour les moins connaisseurs, un vrai show pour découvrir l’un des meilleurs groupes de rock dans son meilleur élément : la scène. Un band qui aime les grandeurs, de la trempe d’un Pink Floyd, U2 ou encore Depeche Mode.

En Bonus DVD
Vous retrouverez le making-of d’un concert de la tournée “The 2nd Law Tour” (concert en salle) intitulé The Road, mais aussi trois titres captés en live durant la tournée américaine US Arena:
Stockholm Syndrome à Las Vegas
Unsustainable à Las Vegas (Ouf un Live existe ! même si c’est la version en salle)
Liquid State à Dallas

Image de prévisualisation YouTube

 MUSE Live at Rome Olympic Stadium

En CD, DVD et coffret CD+DVD

 

Photographies ® Hans-Peter van Velthoven

Share

Interview du groupe ALINE : Romain Guerret et Romain Leiris pour Regarde le ciel le meilleur album de l’année et la tournée

Le lendemain du concert d’Aline à la Flèche d’Or et juste avant le début de la soirée « French Pop », nous avions rendez-vous au Motel avec Romain Guerret (chanteur) et Romain Leiris (bassiste) pour une interview. Dans une ambiance très amicale, et dans un langage très coloré, ils nous ont parlé de leur album, de leurs influences, de la « charte Aline », et de l’avenir.

Baptiste et Gérald (B et G) : En écoutant Aline, cela nous a fait penser à la chanson de Christophe Les Paradis Perdus, pour le côté nostalgique mais aussi pour le côté « rock qui étonnait même les Anglais ».
Romain Guerret
(RG) : Il y a plusieurs choses mêlées dans l’album. Des chansons apparues un peu au même moment, pendant des périodes un peu sombres, comme on peut tous en avoir, des moments où tu te raccroches à des bons souvenirs, à des histoires qui te font du bien ou qui te rassurent.

B et G : Votre style, le groupe Aline ?
RG : Léger dans la profondeur. Profondément léger, ou légèrement profond, je ne sais pas comment on peut dire. Notre style n’est pas unidimensionnel. Au final, l’album n’est pas très gai. Mais on ne verse pas dans le misérabilisme. En France, il y a une grande tradition de la chanson à texte. Nous au contraire on cherche à dire des choses simples, sans complexe, avec une sorte d’ironie sincère, sans désir de casser, de faire mal. On peut dire des choses qui touchent les gens avec de la pudeur, et peu de mots. Toujours à la recherche d’une histoire, d’une tranche de vie, d’un moment.

B et G : Un grand bravo à la section rythmique.
RG : C’est super important le rythme. Une chanson, ce n’est pas seulement des mélodies enlevées. La musique commence par la batterie, c’est la pulsation rythmique qui va orienter le morceau. C’est ce qui donne l’énergie. Ensuite il suffit de dérouler.

B et G : La basse sur Teen Whistle ressemble énormément à l’intro de Girlfriend in a Coma de The Smiths.
Romain Leiris (RL) : Je ne connaissais pas ce morceau de The Smiths. On s’en est rendus compte un jour de tournée, en l’écoutant dans le camion.

B et G : Meilleur album de l’année pour Magic RPM, « L’Ultima Canzone » d’Alex Rossi sur le podium des singles. Quelle est la suite pour 2014 ?
RG :
Le prochain album sera plus ciselé, plus aérien, plus sobre au niveau des arrangements. La strate guitare sera un peu plus en arrière-plan. Les synthés prendront un peu plus de place. On va creuser encore plus la ligne claire, en intégrant des choses nouvelles. L’album sera plus urbain, un peu plus noir. On va aller vers des teintes de gris, alors que pour « Regarde le Ciel », on était plus dans le bleu, le bleu ciel.

B et G : Comment se passe la composition musicale au sein du groupe ?
RL : Les premiers morceaux (Les Copains, Elle m’oubliera, Les éclaireurs, Obscène) ont été composés seulement par Romain Guerret. Ensuite chacun a appris à parler le même vocabulaire, on a mis en place la charte « Aline », la couleur et l’univers de l’album, en faisant émerger des références en commun (la scène garage 60s, The Velvet Underground, The Pixies, Belle and Sebastian, …).

by Marie Labat

B et G : Pourquoi ne reprenez-vous jamais de morceaux de Dondolo sur scène ? En particulier ceux de l’album « Une vie de plaisir dans un monde nouveau », qui sont vraiment très bons.
J’aime beaucoup certaines chansons de cet album, Shimera, par exemple. Mais on n’a jamais voulu mélanger Dondolo et Aline. Car Dondolo avait été un relatif échec, mais cela ne pouvait pas être autrement. On a évolué en nous interrogeant sur les raisons de ce non-succès.

B et G : Dans la grande tradition indie pop (« Hateful of Hollow » de The Smiths,  « Sci-Fi Lullabies » de Suede, « To see the lights » de Gene, …), ça ne vous tente pas de sortir un album de faces B, de reprises, de versions de travail, de morceaux en live ? Par exemple, avec les chansons Hélas, Je suis fatigué, Les éclaireurs, la reprise des Désaxés Tout ce que je veux, ou des versions acoustiques de Elle m’oubliera et Je bois et puis je danse ?
RG : Très bonne idée. Ce serait super, on va y réfléchir. On pourrait aussi mettre des inédits, comme
La rivière est profonde qu’on joue trop peu sur scène ; on peut aussi penser à des versions démos ou des versions alternatives.
RL : On a par exemple une version alternative d’
Obscène, avec un tempo très lent.
RG : Avant le deuxième album on aimerait bien sortir un CD comme ça.

B et G : Vous étiez en marinières hier, vous chantez en français. C’est une commande politique de Montebourg ?
RG :
La marinière c’est simple, très graphique, designé, et ça représente bien la France à l’étranger.

B et G : Aline représente la pop Made in France, et hors de France on s’intéresse à vous ?
RG et RL : Aux États-Unis oui. Mais on n’a pas de visibilité en Angleterre, ils sont très protecteurs. Et il y a aussi la grande famille de la pop qui va du Pérou à l’Indonésie. On a joué à Montréal, en Belgique. On pourrait faire une tournée aux Etats-Unis, un ou deux mois, comme un road trip. En tout cas sur le papier ça fait rêver. Tu pars avec 5 000 euros, tu dors chez d’autres groupes, tu te fais prêter le matos. Mais on peut en revenir complètement vidés.

B et G : Est-ce qu’il y a quelque chose qui tient à la météorologie dans la pop ?
RG : Il y a en effet des rapports à la politique, à la place d’un pays dans le monde, à la situation industrielle. Quelque chose qui tient à la grisaille ouvrière et à la culture populaire.
RL : J’ai vécu à Rennes ; les nuages super hauts, sans forme, avec une ambiance plus rugueuse. Tu as envie d’être avec des gens qui t’apportent une énergie, une chaleur, qui te donnent envie de sortir.

by Marie Labat


B et G : Romain, c’est ta maman qui tricote les bonnets qui sont vendus pendant les concerts ?

RG : Je lui ai laissé carte blanche, elle les fait avec des restants de laine.

B et G : On va maintenant terminer avec une interview « Dernier coup » ! Alors qu’Arnaud Pilard (guitariste) nous rejoint ! Dernier coup de cœur ?
RG :
Ma nana !
RL : Le petit village provençal dans lequel j’habite, Jouques. Tu vas remplir tes bouteilles à la source, c’est génial.

B et G : Dernier coup de gueule ?
RG :
En bagnole, j’ai insulté une automobiliste. Dans une bagnole, tu deviens vulgaire, tu deviens méchant.
RL : La voiture révèle la vraie personnalité de la personne qui conduit.
RG : Je te remercie !
(rires)
Arnaud (A) : Un journaliste des Inrocks, qui nous a classés dans le top album mais qui n’a pas écrit le bon titre de l’album.
RL : j’ai rarement des coups de gueule, mais je suis râleur au quotidien.

B et G : Dernier coup de foudre ?
RG : Sean Nicholas Savage. On l’a vu en live, on a beaucoup aimé. Ça peut hérisser le poil !
RL : Ma fille !
A : Ma nouvelle guitare, une Rickenbacker.

B et G : Dernier coup de fil ?
RL : ma compagne et ma fille.
RG : Julien Lorieux.
A : Le Père Noël.

B et G : Dernier coup dur ?
RG : Hier, je me suis pris une enceinte dans le bide, en déménageant notre local. Je crois que j’ai un hématome.
RL : J’ai éclaté ma voiture ! Je suis dégouté !
A : Quand Romain m’a cassé ma guitare lors d’un concert à Montréal.
RG : Mais en même temps ça t’a permis d’avoir ton dernier coup de foudre.

B et G : Dernier coup de rouge ?
RG, RL et A, tous ensemble : Hier soir à la Flèche d’Or.

Nous espérons vous revoir lors de votre concert à La Clé des Champs de Plaisir le 7 février 2014, pour un nouveau coup de rouge et quelques chansons inédites. A bientôt. Et encore merci pour Regarde le ciel , qui a été la bande son de notre année 2013.

by Baptiste et Gérald
http://ljspoplife.magicrpm.com

Share

Exposition événement THE ROLLING STONES 50th en photos – Galerie Nikki Diana Marquardt Paris jusqu’au 12 janvier 2014

Après Londres et New York, les 50 ans de carrière des Rolling Stones s’exposent en grands formats à la Galerie Nikki Diana Marquardt.
THE ROLLING STONES 50th fait halte à Paris pour un petit mois seulement.

Ce jeudi, soirée de vernissage de l’expo où il fallait être, les nombreux invités – parmi lesquels Philippe Manoeuvre, Patrick Bruel, Amanda Sthers et Jennyfer Ayache chanteuse de Superbus – retiennent leur souffle devant les visages ultra photogéniques des légendes du rock.

De grands noms de la photo les ont suivis tout au long de leur spectaculaire ascension.
Exceptionnellement, ici l’on retient la candeur des débuts, la complicité de Mick Jagger et Keith Richards, la blondeur éclatante d’un Brian Jones alors âgé de 23 ans shooté à l’arrivée du groupe aux Etats-Unis en 64. Sur les murs blancs de la galerie, des situations cocasses (Mick peu inspiré devant une tasse de thé, une séance photo dans une boutique de fringues), des descentes d’avion, un portrait intime de Keith assis sur une poussette, pieds nus dans un jardin bordélique.

La visite du mythe Rolling Stones se fait à travers de grands tirages photographiques et historiques tels un JFK largement célébré cette année ou une Marilyn Monroe.
Leur présence, leur charisme, les déplacements ont aussi bien marqué les esprits que la pellicule.

Le noir et blanc racé des débuts où chaque membre donne de son aura, brille par son style et impose une nouvelle vision du glamour masculin, fait face aux couleurs des grands stades mondiaux, scènes de shows maitrisés.

Alors que le groupe mythique vient d’annoncer les nouvelles dates (à Dubaï et en Asie) de sa tournée mondiale, ce retour en images offre une occasion de découvrir des photographies rares qui rappellent au combien le talent des Rolling Stones en termes de musique, de look et de buzz. Lady Gaga et U2 n’ont décidément rien inventé !
De quoi inspirer le plus hype des fashionistos. Pas vrai, monsieur ?

THE ROLLING STONES 50th, une expérience photographique et musicale

 

à la Galerie Nikki Diana Marquardt
10, rue de Turenne
75004 PARIS

Exposition ouverte au public du mardi au dimanche, du 13 Décembre 2013 au 12 Janvier 2014, de 11h à 19h
Fermeture exceptionnelle le 25 Décembre 2013 et 1er Janvier 2014

Entrée libre

exposition soutenue par Black XS de Paco Rabanne

Share

Interview Kendra MORRIS : premier album Banshee – concert au Trianon à Paris le 20 novembre

Après deux concerts sold out Café de la Danse en février, la chanteuse américaine Kendra Morris sera de retour à Paris pour un concert le 20 novembre au Trianon.

Kendra Morris sont un prénom et un nom à retenir d’urgence avant que tous les festivals ne mettent le grappin dessus.
Ses fans français présents lors de son tout premier concert parisien au Bus Palladium, il y a quelques jours, ont eu de très bonnes raisons de lui faire un accueil chaleureux et de l’embrasser à sa sortie de scène.

Une fille tatouée et choucroutée, ça vous rappelle quelqu’un ?
On peut se tromper, mais la comparaison physique passée, il est difficile de trouver en Kendra un côté suffisamment dark ou “Rehab” qui la stopperait dans son ascension vers quelques cimes.

La personnalité de cette artiste groovy, au tempérament généreux, est fiévreuse et assez sidérante quand il s’agit de performance scénique.
Rencontrée dans le salon privé d’un hôtel cosy de Pigalle, quelques heures avant de monter sur scène,  la chanteuse s’est dévoilée avec une rare franchise – les Américains ont l’art de faire croire qu’ils donnent, mais tout est souvent très bien calculé.

 INTERVIEW KENDRA MORRIS


United States of Paris : Comment a débuté l’aventure de ton premier album Banshee ?
Kendra Morris : Je travaille maintenant depuis plusieurs années avec Jeremy Page mon producteur. Nous avons fait plusieurs EP et démos ensemble. On a finit par décider de réaliser un album. Ce disque correspond à la relation amoureuse que j’avais à l’époque. En fait, cette histoire s’est arrêtée au milieu de l’écriture de Banshee.

Pow, par exemple, est née d’une soirée où j’étais dans un bar. Je pensais que la relation que je vivais à ce moment-là me comblait. Et en fait, j’ai été attirée par quelqu’un d’autre. Je me suis dit : “je ne vais pas me sentir mal par rapport à ce que je ressens, je vais plutôt en faire une chanson.”
Just one more, je l’ai écrite quand j’étais en vacances chez moi en Floride au moment où j’ai décidé de rompre. L’instant où tu sais que c’est la fin mais que personne d’autre n’a encore pressenti.
Plutôt que de culpabiliser, je suis obsédée par l’idée de capturer les sentiments que je ressens, qu’ils soient bons ou mauvais. Tous ces sentiments sont essentiels.

J’ai mis un an à écrire cet album, et je me souviens aussi de ce que j’éprouvais quand je composais certaines chansons qui reflètent le passage au soulagement, au bonheur.

Il n’y a que des choses vécues dans Banshee ?
Beaucoup de morceaux de cet album correspondent à des choses que j’ai vécues, à des conflits ou dilemmes intérieurs. Il y a aussi du mystique, du mystère. Je suis une conteuse et j’ai toujours été attirée par ce que la science n’arrive pas à expliquer.

Ma fête préférée est Halloween, j’aime les films d’horreur d’où la chanson BansheeCette créature folklorique m’a toujours fascinée. Dans le folklore irlandais, elle ressemble un peu à une femme-une sirène qui hurle, qui vole votre âme. Les films sur ce mythe m’ont passionnée.

Image de prévisualisation YouTube

Concrete Waves est une de nos chansons préférées. Nous voulons tout savoir de ce titre.
Jeremy Page
a commencé par composer une mélodie. Il me l’a envoyée, et l’air m’a trotté dans la tête quelque temps, je l’ai chantonné et je l’ai laissé de côté. Puis une nuit, je traînais avec un ami – le meilleur ami de mon ex – et on en a parle forcément de mon ex. Après cette soirée, j’étais perturbée et j’ai écrit cette chanson sur un de mes carnets qui me suit toujours.

Au moment de coucher les mots, je me suis souvenue de l’époque où je faisais du skateboard –  j’en faisais en fait pour rencontrer des garçons. Mes frères en faisaient avant moi et je me disais : “je ne veux pas être la fille qui attend sur le bord, je veux faire du skate aussi !”
Et un jour, je devais avoir 15 ans, je voulais tout essayer et j’ai tenté une rampe assez haute. J’ai tenté un saut périlleux et j’ai trébuché. Mon skate est resté bloqué et moi, je me suis envolée. Résultat : des bleus un peu partout, des cailloux sur les mains et genoux et des bandages.
Bref, la sensation de glisse est la chose la plus intense que tu puisses vivre dans la vie.
Mais quand tu te loupes, tu te ramasses par terre – c’est pas comme quand tu surfes. Tu te blesses, tu as les jambes qui tremblent et tu restes au milieu de la rue. Et c’est la même impression quand tu as une rupture amoureuse il suffit d’une bosse sur la route pour trébucher.

Une bonne partie de ma vie est une “Concrete Waves“, parce que j’apprends énormément de mes erreurs. (rire)

La deuxième chanson qui nous fait kiffer est : If you didn’t go. Que peux-tu nous dire de l’inspiration ?
Je ne pense pas l’avoir dit dans une autre interview. Il y a eu une personne qui m’a marquée quand j’avais une vingtaine d’années. En fait, c’était mon tout premier amour. Celui qui m’a brisé le coeur.
J’ai rêvé de lui la nuit dernière, même si nous ne nous parlons plus du tout. Il est toujours le meilleur ami de mon petit frère, j’ai donc toujours des nouvelles, indirectement.
Un exemple qui prouve que ton premier amour te poursuit toute ta vie. Quand j’ai écouté la musique, ça m’a rappelée à la fois la Californie et la Floride, deux états qui font partie de ma vie. Et ce premier amour a déménagé en Californie. La Californie n’a pas le même soleil que la Floride. En Floride, tous les jours à 15 heures, pendant 15 min en été il pleut. Tu peux sentir le sable, l’océan. C’est incroyable. Je lui ai rappelé cette particularité dans le message que je lui ai envoyé quand il est parti.

C’est juste une chanson nostalgique. (rire)

Quel message d’un de tes fans t’a particulièrement émue ou amusée ?
Quelqu’un m’a dit qu’il avait fait l’amour sur la chanson : If you didn’t go, justement ! J’ai trouvé ça génial ! (rires)
J’ai de plus en plus de personnes qui m’envoient des messages. Et notamment, un jeune homme à Avignon qui est venu me voir après le concert et qui m’a dit : “ton album a changé ma vie.” Il était au premier rang et j’ai vu qu’il connaissait toutes les chansons, c’était incroyable.
Et ça se passe aussi aux États-Unis où l’on va jouer dans des villes où on ne s’est encore jamais produit. Et il y a toujours des fans qui chantent mes chansons.

Quelle a été ta plus belle émotion sur scène ? 
Ça arrive souvent. Je ne sais pas s’il y a un mot pour décrire vraiment cette sensation. J’ai passé de très beaux moments sur scène qui font vibrer et te provoquent des picotements. La sensation d’être sur un nuage.
Et j’ai rencontré une choriste avec une voix incroyable lors d’autres projets. Car je chante aussi en tant que choriste, par exemple, quand il y a de vieux chanteurs qui viennent de Detroit. On apprend beaucoup aussi quand on est derrière un grand chanteur. C’est un moyen de rester humble aussi.
Et j’ai fait appel à cette choriste pour un de mes concerts à New York. On a répété la reprise de Pink Floyd, Shine on your crazy diamond pour le premier concert que l’on faisait ensemble. C’était comme sur l’album. L’accord était parfait. Et il y a eu une montée époustouflante. C’était comme si on avait touché Dieu ! (rires) Ça nous ramenait a des siècles en arrière.

Ça me hante depuis, j’ai envie de revivre cette sensation !

Quelles sont les voix qui t’inspirent ?
Le style de voix que j’aime, ce sont les voix “avec des imperfections”. Maintenant, tout se ressemble. Pourtant une voix c’est comme un oiseau. Et tu peux reconnaître l’oiseau au son de chant. Avec les nouveaux artistes, c’est impossible de reconnaître les voix. J’aime les vieux enregistrements, comme ceux de Bettye LaVette. Elle a un timbre si particulier.  C’est impossible de la confondre avec un autre ! Janis Joplin, c’est la même chose. Et Wendy Rene, chanteuse des années 60, elle avait une voix de bébé. Ce sont des voix qui n’existent plus malheureusement. Chercher une voix comme celles-ci  serait comme partir à la chasse d’une licorne.

Quel est le plus beau souvenir que tu as de Paris ?
Je suis allée au Crazy Horse toute seule ! Quand j’y suis allée, il y avait plein de touristes. J’étais au premier rang. Je me suis laissée prendre en photo pour le souvenir. J’ai été impressionnée. En rentrant à l’hôtel, j’ai voulu chercher toutes les infos sur ce lieu, sur les girls aussi. Ça m’a obsédée pendant plusieurs jours. Je suis allée aussi dans une boutique de taxidermie, car j’adore les animaux empaillés.
Autre chose, Paris est une ville incroyable pour un point très précis : tout est beau, même dans le détail. Ce qui est très différent de New York, où l’on n’accorde pas autant d’attention que vous.

Est-ce que cette ville pourrait t’inspirer une chanson ?
Je ne peux pas tout dévoiler. (rires) Il y aura probablement réponse à ta question dans le prochain album !

l’album BANSHEE disponible depuis le 27 janvier 2014
chez Naïve

 

PARIS • Le Trianon • 20 novembre 2014

Merci à l’Hôtel Villa Royale

Share

Live-report le groupe PENDENTIF en concert à la Maroquinerie Paris – Mafia Douce à l’épreuve de la scène et de la tournée

Ce jeudi, retour festif de Pendentif à Paris pour un live à La Maroquinerie.
Alors que son nouvel album Mafia Douce n’en finit plus de nous donner la patate, le groupe nous a offert un come-back en été.

Le sourire de Cindy

Ça pourrait être un détail pour certains, un cliché pour d’autres mais il est un vrai atout et a le don d’euphoriser les foules.
Le quadra du premier rang, les trentenaires à mèche et autres filles branchées qui clignaient des yeux toute la soirée.

Les titres Pendentif, Voltige, Panache vont donner la tonalité de la soirée, complice et coquine.
Ca parle de “petits culs” et ça ose dire “salope”. Preuve que le band n’est pas que gentil. Il peut se la jouer provoc aussi !

Les cheveux du batteur rythment le set, ne ménageant pas ses efforts pour envoyer le pulse.

La nuit dernière passe et une première reprise : Que vais-je en faire ? Titre de Jérôme Echenoz.
On se prend à vouloir un bis repetita pour noter toutes les différences avec la version originelle. Classe.

God save la France fait se lever les bras.
Nouvel hommage à un groupe qui a marqué l’enfance de nombreux trentenaires : Tchiki Boum de Niagara.
Et on comprend mieux l’heureuse filiation du jeune groupe.

Boulevard du crépuscule, 1er juillet et le très Arcade Fire Jerrycan donnent pleine mesure de leurs atouts pour le dance-floor.
La chanteuse joue avec le public, avoue qu’elle est célibataire et qu’elle est trop jeune pour se marier. What ?

Rappel et retour avec le titre qui sent la mer, le sable et les amourettes de vacances, Embrasse-moi.
Cindy aime tout le monde et aimerait embrasser chaque spectateur. Seulement quelques-uns auront droit à la bise lors de son bain de fosse.

Pour le dernier titre de la soirée, les plus dissipés montent sur scène pour un dernier shoot avant de se coucher.
L’album Mafia Douce montre tous ses atouts à conjurer l’hiver.

Setlist Pendentif à la Maroquinerie :
Pendentif
Voltige
Panache
La nuit dernière
Que vais-je en faire ?
Mafia Douce
Ondine
God save la France
Tchiki Boum
Boulevard du crépuscule
1er juillet
Jerrycan

Embrasse-moi
Riviera

Share