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Théâtre : CONCOURS des invitations à gagner pour LES JEUNES de David Lescot – Salle Jacques Brel à Pantin

A l’affiche du Théâtre des Abbesses à Paris en 2012, le spectacle Les Jeunes se présente comme un concert rock au sein duquel se développe une fable théâtrale.

Le spectacle raconte la formation, l’initiation, l’ascension puis la dissolution des Schwartz et des Pinkeltes. Aussi enflammés et éphémères que peuvent l’être les groupes de “baby rockers”, dont la fulgurance peut se révéler un piège.

Le principe de la pièce repose sur l’inversion du masculin et du féminin : les trois garçons et les trois filles sont interprétés par les mêmes comédiens qui changent véritablement de peau comme de costumes, en représentant un âge ou justement les mues sont spectaculaires.
Il s’agit là d’un jeu purement théâtral de travestissement, non pas comme simple artifice mais comme révélateur d’une vérité : celle d’une identité mouvante.

Suivant la célèbre phrase “Too Youg to die”, Les Jeunes de David Lescot est une approche subtile de ce que beaucoup nomment l’âge ingrat, alors qu’il est avant tout, l’âge des possibles.

CONCOURS

 

Après une tournée couronnée de succès en 2012, le spectacle Les Jeunes revient pour 2 dates exceptionnelles à Pantin :
le jeudi 28 et vendredi 29 novembre à 20h30
Et c’est pour ces deux dates que nous vous proposons de gagner des invitations.

Les plus rapides à envoyer leurs nom et prénom (en précisant la date de leur choix) à usofparis@gmail.com gagneront deux places chacun(e).
Alors laissez-vous tenter !

Les Jeunes

de David Lescot

Durée : 1 heure

Salle Jacques Brel

42 Avenue Édouard Vaillant
PANTIN

M° Aubervilliers-Pantin 4 chemins

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Live-report concert événement du groupe SUEDE – Festival les InRocks 2013 @ La Cigale

La Cigale. Lundi 11 novembre, 21h30
Concert de Suede, Festival les inRocKs 2013

Brett Anderson le dit lui-même : “c’est toujours un moment spécial pour Suede de jouer à Paris.” La France fut le premier pays européen, en 1993, à accueillir leur glam pop cinglante – après le Royaume-Uni évidemment –, sans oublier un concert de reformation jouissif à l’Elysée Montmartre, quelques mois avant le grand incendie de mars 2011. Lundi soir, quelques mètres plus loin, dans la superbe salle de la Cigale et dans le cadre du Festival les inRocKs 2013, Suede revenait sur scène, rien que pour le meilleur.

photo by Lisa Liautaud

17 morceaux en une heure vingt. Suede confirme son retour et le statut de machine de scène qui a fait son succès dans les années 90, grâce à un répertoire vaste, riche de mélodies haut de gamme et d’hymnes pop un peu timbrées qui n’ont pas pris une ride. Avec Still Life en ouverture de set, on se dit que tous les ingrédients sont réunis pour que la magie opère : un lyrisme acide souligné à la fois par des riffs brillants et un chant immatériel qui vous prennent aux tripes. Et puis c’est l’alchimie : un concert tonitruant, rythmé des plus gros tubes du groupe – de Trash à Metal Mickey en passant par So Young, Filmstar et Beautiful Ones pour finir. Le public revit les plus belles années du groupe, celles du tryptique « Suede » (1993), « Dog Man Star » (1994) – respectivement 78ème et 31ème meilleurs albums de tous les temps selon le récent classement du NME – et « Coming Up » (1996). Le nouvel album « Bloodsports », à la croisée des trois albums cités, ne décevra pas les fans et en attirera de nouveaux.

Suede redevient le meilleur groupe Britpop, après deux albums en demi-teinte. Symboles de ce retour aux sources, les morceaux It Starts and Ends with You, Sabotage ou Barriers. Les thèmes du désenchantement, de la souffrance, de l’interminable et mortifère combat pour – contre ? – l’amour sont mis en avant, comme au bon vieux temps, si on peut dire ! Tout comme le déhanché légendaire et la théâtralité arrogante du dandy Brett Anderson, qui s’amuse avec ses admirateurs, va même parmi eux pour le morceau The Drowners. La chemise trempée de sueur, le sautillant leader de Suede joue toujours aussi dangereusement avec le fil de son micro, qu’il fait tourner au-dessus de la foule, tel un lasso. Un petit mot sur l’enfant prodige Richard qui a étalé une maitrise impressionnante, presqu’indécente pour les guitaristes amateurs qui essaient péniblement de jouer les morceaux de Suede ! Il nous ferait presqu’oublier Bernard Butler, premier guitariste du groupe, qui quitta le groupe en 1994.

Photo by Lisa Liautaud

Pour deux chansons, Suede retire les piles, Brett enlève les ressorts et c’est à genoux qu’il hypnotise la salle avec Heroin et 2 of Us. Entre les deux morceaux, pour plus d’intimité, il demande à ce que l’on « tire les volets » pour être intégralement plongé dans le noir… Et puis, les spots se rallument, la demi-boule à facettes posée à côté de la batterie peut de nouveau faire scintiller la fosse et les balcons. Suede le 11 novembre à la Cigale : de la haute couture !

Suede, Setlist Paris 2013 : Still Life > Barriers > It Starts and Ends with You > Trash > Animal Nitrate > We Are The Pigs > Sabotage > The Drowners > Filmstar > Heroin > 2 of Us > For the Strangers > So Young > Metal Mickey > Beautiful Ones > Rappel 1 : She’s in Fashion (version acoustique) > Rappel 2 New Generation

Concert à revoir sur culturebox.francetvinfo.fr -> http://culturebox.francetvinfo.fr/suede-au-festival-les-inrocks-144537

by Baptiste Petijean

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Evènement cinéma : le groupe MUSE présente en avant-première son DVD “Live at Rome Olympic Stadium” du The 2nd Law Tour à la Géode

C’était THE place to be de cette fin d’année, l’évènement mondial – voire planétaire de la scène indé-rock – se déroule ce mardi, à La Géode, à Paris avec le groupe Muse.
Les places en poche depuis trois semaines, l’annonce de la venue du groupe à Paris pour cet évènement, la semaine dernière,
ajoutait une saveur supplémentaire à cette projection.

MUSE, le groupe rock-symphonique, était donc présent à Paris ce mardi soir pour le lancement de son DVD live de The 2nd Law Tour : “Live at Rome Olympic Stadium Roma” enregistré à Rome le 6 juillet 2013,
projeté dans les cinémas le 7 novembre et disponible dans les bacs le 2 décembre.

Ambiance tapis rouge et attente fébrile pour la séance de 20h.
Un light-show léger et une sélection de chansons du groupe tourne en une boucle aléatoire répétitive.
La foule, plutôt calme durant les longues minutes d’attente, est composée d’une majorité de trentenaires.

Quelques fans, plus jeunes, se sont amassés le long des barrières qui barrent l’accès à La Géode, espérant apercevoir le trio. 19h45 :
Matt, Chris et Dom s’avancent, accaparés par les médias présents. Les spectateurs tentent d’immortaliser ce moment spécial.

Puis le groupe s’approche de ses fans venus pour assister à la projection.
Pour chacun c’est l’occasion de tendre une pochette d’album, une affiche créée pour l’occasion.

Voire, encore plus original : tendre son bras tatoué, avec le logo du groupe, pour le faire signer par les trois membres.

Même si l’exercice est rapide, le trio semble apprécier ce moment de contact avec ses aficionados.

L’heure est venue de rentrer dans la salle.

Présentation de la radio partenaire avec Christophe Beaugrand.
Et Muse monte sur scène.

Un rapide discours de Dominic Howard, 1 minute maxi.
Le groupe a peut-être été déstabilisé par un accueil qu’il n’est pas habitué à recevoir à Paris.
En effet, le public, une fois assis, s’est révélé très cliché parisien : un peu mou et manquant un peu de chaleur.

A peine le trio a-t-il quitté la scène que la projection débute.
Rapide intro en mode making-of et plongée immédiate dans la musique du groupe britannique.

Et comment dire… ?
Les 1 000 m² d’écran et la puissance du son développés par La Géode conviennent parfaitement à la qualité de l’image tournée en 4K (4 fois la dimension du format HD).

Directement au coeur du concert, plongé dans le stade avec la foule en délire, on se demande si la sortie cinéma n’était pas prévue d’avance tant le montage de ce live est parfait pour un diffusion sur grand écran.
Sans trop dévoilé le contenu du film, il est rare actuellement de profiter d’un montage qui laisse la part belle aux images et à l’émotion.
Mis à part les titres finaux du concert, difficile de trouver un plan de moins d’1 seconde. Les images prennent le temps de s’installer.
C’est cela qui fait la force cette projection en salle.

On se laisse emporter par la musique. On se prend à applaudir à la fin des chansons comme dans un concert.
Ce n’est pas un live qui défile devant nos yeux, mais un véritable spectacle : une sorte d’opéra-rock (dans le bon sens du terme).
Le spectateur est transporté en plein milieu du stade romain. Les plans larges de la foule donnent le vertige.
Il ne manque que la sensation unique de l’énergie dégagée par un si grand nombre de spectateurs pour que l’expérience soit totale.

Pour les accros de Muse qui suivent tous ses concerts depuis des années, et après ce live
il ne reste une ultime expérience hors du commun pour découvrir  Muse en concert : être sur scène avec eux !

S’il reste de la place dans un cinéma proche de chez vous, n’hésitez pas, foncez voir ce live en salles : une expérience unique que vous n’oublierez pas de si tôt.
Pour trouver la bonne salle, un seul site : Akuentic.

A suivre dans les prochains jours, sur ces pages, une chronique dédiée à l’édition DVD.

Muse

Live at Rome Olympic Stadium
Au cinéma le 7 novembre 2013
Disponible en DVD dès le 2 décembre 2013

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Live-report GOLDFRAPP concert @ Le Trianon Paris – Tales of us new album Tour

Retour de la blonde incendiaire Alison Goldfrapp au Trianon – après un sold out en 2010 – pour un concert d’une rare intensité.

La chanteuse assure elle-même sa première partie

Exit le guest prévu en ouverture sur les billets. Et prise de scène à 20h pétantes du band en provenance de Bruxelles.
Début du show avec les titres phares de Tales of us, le dernier opus planant et en mode pédale douce sur l’electro-dance.

Instruments à cordes sur scène, sobriété des atours et la diva n’use pas de son célèbre ventilateur pour susurrer ses nouvelles ballades.
Dans la salle, on sent comme une impression de redécouvrir une voix qui s’était perdue dans un déluge de beats – qui ne nous déplaisaient pas.

 La belle sourit, boit entre chaque chanson. Jean-Michel Jarre au 2e balcon n’en perd pas une miette.

Dans un écrin de lumière tamisée, aucun projecteur direct, Alison rappellerait les actrices du cinéma muet et de l’expressionnisme allemand avec ses grands yeux.

Annabel opère une belle montée en émotion.
Soudain, les premiers tubes arrivent au galop. Little Bird, You never know et Ride a white horse.
Les tubes dance-floor donnent justice aux boys dans le parterre qui s’étaient armés de leur débardeur estival, taillé pour le moove à plein régime.

Rappel à un peu plus d’une heure de show.

Le retour du ventilo

Pour les deux derniers titres de la soirée, la chanteuse cède à l’appel du souffle dans les cheveux pour un Train fiévreux.
Fin de partie avec Strict Machine, au bout d’1h30, tout pile et jamais plus avec Goldfrapp, fidèle comme jamais à son timing.

Tales of us, nouvel album de Goldfrapp est dans les bacs depuis le 9 septembre 2013 chez Mute/Naïve

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Fashion Week au Hard Rock Café Paris avec Madonna – Katy Perry – Michael Jackson – Elvis Presley – exposition événement

HARD ROCK COUTURE – TREASURES OF THE HARD ROCK 

Exposition événement au Hard Rock Café Paris de pièces cultes, véritables pièces de musée venues tout droit des Etats-Unis où elles sont habituellement exposées.
Elles ont donc traversé l’Atlantique dans leur caisson d’exposition avec lumière intégrée, à l’occasion de la Fashion Week.

Parmi les costumes de scène originaux présentés dans l’ensemble du restaurant, l’incroyable corset porté par Madonna, conçu par Jean Paul Gautlier. Depuis le Blonde Ambition Tour, cet habit de scène ultra sexy est devenu un véritable objet de culte de la pop music.
Le plus troublant est le spectacle qu’offre cet écrin à la table pour deux, pour amoureux, situé juste en face.
Difficile de tenir une discussion sans évoquer la Ciccone.

Autre vêtement iconique par excellence: le blouson rouge de Michael Jackson pour le clip de Beat It.

Difficile aussi de ne pas admirer la ligne parfaite de Freddie Mercury, leader du groupe Queen, à la découverte de cet autre tenue de scène datant des années 70.

Beaucoup d’autres pièces vous attendent. Elton John, Katy Perry, Lady Gaga, John Lennon, AC/DC ou encore Brandon Flowers, leader de The Killers, sont convoqués pour évoquer les grandes heures du rock, de la pop et de la mode.

La dernière pièce que nous vous dévoilons est cette paire de lunettes du King: Elvis Presley.
Le mythe du rock est à votre porte.

HARD ROCK COUTURE
Du 27 septembre au 06 octobre 2013
Exposition gratuite et ouverte à tous de 9h30 à 1h du matin

 

Hard Rock Café Paris
14 boulevard Montmartre
75009 PARIS

 

 

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Le groupe PENDENTIF présente Mafia Douce – Interview

Après avoir parcouru l’hexagone et emporté ses mélodies en tournée, le groupe Pendentif nous présente son premier opus Mafia Douce. Un album de rentrée nous rappelant les belles heures de l’été, prolongeant en quelque sorte nos amours de vacances. Le maillot de bain est encore à porter de main. Et la valise est prête pour un nouveau périple.

Embrasse-moi frappe les tympans comme une révélation. Sensuel hymne à la sensualité, le titre emporte, transporte. Une simple écoute fera son effet et déridera votre boss à coup sûr.

Certains osent comparer le band formé de la belle Cindy, de BenoîtMathieuAriel et Jonathan à Arcade Fire. Ce qui n’est pas pour déplaire aux intéressés.

Rencontre avec Cindy, chanteuse du groupe et aussi comédienne. Ariel nous ayant quittés juste après la séance photo sur le rooftop du Nüba, pour un concert au Nouveau Casino le soir même.

UsofParis : Dans quel état d’esprit se trouve Pendentif en pleine sortie du premier album ?
Cindy : Le groupe est serein car nous sommes très fiers de notre album. Même ceux qui n’étaient pas fans de Pendentif apprécient Mafia Douce. On a travaillé beaucoup le visuel du groupe, avec les clips notamment. Ça nous a redonné confiance en nous.

A la première écoute du titre Embrasse-moi, je n’ai pas réussi à décrocher. J’ai fait repeat plusieurs fois. Qu’y a-t-il derrière cette chanson?
Embrasse-moi c’est le titre que Ben (Benoît Lambin) a écrit pour moi. Il s’est mis dans mon corps. Il a écrit comme si ça avait été une fille. Ça change des autres titres, où on était très copains.
Embrasse-moi a fait un peu l’effet d’une bombe, avec le clip qui est sorti en même temps. Le fait que ce soit nouveau, très sensuel, féminin participe, je pense, à l’adhésion.

Comment s’est déroulé l’enregistrement d’Embrasse-moi ?
Le studio était particulier. L’ingé son n’était pas au même étage que les instruments et les enregistrements voix. Je préférais enregistrer le soir et donc il faisait nuit. Et nous étions en pleine campagne. Les lumières étaient rouges. L’ambiance était donc très bizarre. Antoine Gaillet, l’ingénieur du son me disait plein de bêtises dans mon casque: “sois sensuelle” . Alors qu’en fait, je n’étais pas très à l’aise au départ avec cette chanson. Puis nous sommes rentrés dans un jeu et je suis devenue sensuelle avec le micro. (rires)

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Quelle est la chanson de Mafia Douce qui te fait vibrer ?
Ondine. C’est la chanson la plus noire de l’album, parce qu’elle parle de mort. Elle me fout des frissons à chaque fois que je la chante. Musicalement, elle est très intense. Je crois que c’est la chanson sur laquelle je pourrais pleurer à chaque fois.
Ça m’est arrivé en répétition, de craquer. Cette chanson me procure des sensations inexplicables. Peut-être parce qu’elle pourrait se réaliser.

 

A part ta voix qu’as-tu apporté à l’album?
J’ai mis la main à la pâte sur certains textes. Il faut dire que j’ai une oreille musicale un peu différente des autres membres du groupe. J’arrive très bien à être critique et à dire: “je rajouterais bien une ligne de guitare, ici.”  Mais je ne sais pas quoi, car je ne suis pas musicienne. Du coup, ils se servent de mes remarques, mais pas toujours. (rires)

Quel est le message qui t’a le plus touchée ?
Il vient de mon copain – qui fait partie d’un des groupes émergents de la scène française. Il détestait Pendentif au tout début. Et quand je lui ai fait écouter l’album, il m’a dit: “j’ai pris ma claque !”  En fait, c’était son avis que j’appréhendais le plus. Il est venu ensuite nous voir en résidence et il était subjugué. C’était un vrai revirement.

Je me souviens d’un concert en 2011 à la Flèche d’or. Et je vous avais trouvés très timides.
 Je confirme. Comme disait Claude Guyot directrice du Fair: on avait tous un charisme de poissons rouges (rires). Elle était venue nous voir lors de ma première date avec le groupe à Bourges et c’est ce qu’elle m’avait confiée après le concert.

Il faut préciser qu’à l’époque, la scène pop française n’était pas encore tout à fait en place. Et on était aussi assez mal accueilli à Bordeaux qui était très garage, rock’n’roll… Mais maintenant cette timidité s’est envolée ! (rires)

Le groupe a fait la première partie entre autres de La Grande Sophie. Qu’est-ce que tu as appris d’elle ?
C’est une femme ultra naturelle sur scène. Et qui a une approche avec le public, originale. Elle a vraiment les pieds sur scène et elle dirige avec brio. Ce qui est impressionnant pour une artiste féminine, car ce n’est pas évident d’être intégré dans ce milieu.

A quel moment t’es-tu sentie à l’aise sur scène ?
Je n’ai pas de date précise. Le déclic étrangement c’est quand nous sommes passés de 6 à 5 membres dans le groupe. J’ai pris conscience que j’étais Cindy, la chanteuse. Qu’on était un groupe, bien que les autres souhaitaient me mettre en avant. Mais je ne voulais pas que ce soit Cindy et son orchestre ! Je me cachais et je n’osais pas chanter toute seule. Ca fait maintenant un an que nous sommes en pleine cohésion.

 Quelle a été ta plus belle émotion musicale?
C’était l’Olympia avec La Grande Sophie. Un très beau cadeau, car les premières parties c’est d’habitude juste guitare-voix. A la fin du set, juste avant Jerricane, l’ingé lumière a éclairé toute la salle. Et les spectateurs face à nous avaient un sourire jusqu’ici et claquaient des mains en rythme. J’ai eu une bouffée d’émotions, les larmes aux yeux. Et je me suis dit qu’il fallait que je me retienne: “il faut que j’arrive à chanter“. Je n’arriverai jamais à le revivre.

Que représente la scène pour toi ? C’est un terrain de jeu ?
Tout n’est pas possible pour moi sur scène. Il y a des choses à ne pas franchir, pour ma part. C’est un vrai défouloir. Et c’est le meilleur endroit où j’aime me trouver après mon lit. Je suis ultra à l’aise quand je suis sur scène. J’ai envie de délivrer le plus d’émotions possibles. Et quand on vient nous voir après concert, on me dit souvent: j’aimerais t’avoir comme pote !J’ai l’impression d’être en famille en fait.

PENDENTIF
album Mafia Douce
(Discograph)

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GIRLS IN HAWAII en interview : EVEREST, tournée en Chine et concert

Girls in Hawaii était attendu, très attendu par les afficionados et par nous.
Les premiers titres dévoilés lors du concert du Disquaire Day à la Gaité Lyrique nous avait captivés.

Misses – le nostalgique premier extrait du nouvel album – a enflammé la toile et réveillé les nombreux fans qui ne croyaient plus au retour du groupe belge après la disparition d’un des membres.
C’est dire si l’invitation aux grands espaces de l’opus 2013, Everest, est grisante.

L’équipe a rencontré Antoine et Lionel sur la terrasse du rooftop bar Nüba tout en haut de la Cité de la Mode et du Design, quelques heures avant un concert promo.
Il est question de la première tournée en Chine, de la Cigale et de l’accueil parisien.

Le concert au Trianon est déjà complet.
Courrez  donc vite réserver vos places pour l’Olympia en 2014.

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Girls in Hawaii en tournée et en concert en France

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Spectacle ANNA d’Emmanuel Daumas : Cécile de France chante Gainsbourg au Théâtre du Rond-Point

A l’annonce de la présentation au Théâtre de Rond-Point de Anna, pièce musicale pop de Emmanuel Daumas, adapté du film éponyme réalisé par Pierre Koralnik, la fine équipe était impatiente de découvrir une nouvelle fois l’oeuvre du grand Serge célébrée sur scène.

Après le tour de chant poétique de Philippe Duquesne dans Par Hasard et pas rasé et la prodigieuse envolée chorégraphique de Jean-Claude Gallota autour de L’Homme à la tête de Chou avec la voix envoûtante d’Alain Bashung, nous trépignions de pouvoir entendre de nouvelles interprétations du Gainsbourg, époque sixties.

Anna est une pièce qui fait référence à Anna Karina: muse de la nouvelle vague et de Jean-Luc Godard pour le cinéma et inspiratrice de Gainsbourg côté ritournelles.
Pour le metteur en scène Emmanuel Daumas, le personnage est un prétexte au récit d’un photographe qui tombe amoureux de l’image d’une fille photographiée par hasard et qu’il va s’évertuer à traquer jusqu’à sombrer dans une furieuse folie.

Que dire de ce spectacle ?
L’histoire est un peu téléphonée, avance lentement et par à-coups.
Les voix chantées des comédiens principaux ne transcendent pas et auraient plutôt tendance à mettre mal à l’aise. Surtout ce vendredi soir, en la présence d’Anna Karina dans la salle, l’interprète de Sous le soleil exactement.

A la sortie, la pièce a de quoi laisser dubitatif.
Tout n’est pas déplaisant dans cette proposition, bien au contraire. Retrouver des airs peu connus pourrait être un argument suffisant.
Mais très vite, l’impression qui prime est de se trouver devant les préoccupations vaguement existentielles d’un protagoniste bobo qui aurait tendance à un peu trop s’écouter parler.

L’orchestre en live et certaines idées de mise en scène, esthétiques, comme la peinture sur film plastique, l’utilisation ingénieuse de la vidéo, permettent à l’ensemble de ne pas sombrer.
Notons aussi deux chansons qui nous ont particulièrement touchés : le duo Cécile de France et  Grégoire Monsaingeon pour Ne dis rien et une version de Pistolet Jo très bien orchestrée.
Notre coup de coeur s’est porté sur les comédiennes-choristes Florence Pelly et Crystal Shephers-Cross qui forment un duo léger, piquant et détonnant. A la croisée de la folie d’une Rossy de Palma et de la grâce d’une Marie France, égérie de l’Alcazar et des photographes Pierre et Gilles.

Le regret principal est de ne pas être emporté, soit par une poésie, soit par des émotions. Les dialogues ne sont pas à la hauteur des textes du compositeur dont le spectacle souhaite rendre le meilleur des hommages.
Point de souffle non plus dans cette mise en scène.

Ressortons donc des étagères La Ballade de Mélodie Nelson et profitons des sublimes compositions de Gainsbarre.

Anna

jusqu’au au 6 octobre 2013

du mardi au samedi à 21h
Dimanche à 18h30

Théâtre du Rond-Point
2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris

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ZELDA & SCOTT avec Sara Giraudeau et Julien Boisselier au Théâtre La Bruyère – INTERVIEW

Un couple mythique par excellence va avoir les honneurs d’une scène parisienne dès le 4 septembre.

Zelda et Scott Fitzgerald, deux personnalités amoureuses et bouillonnantes vont reprendre vie sous les traits de Sara Giraudeau et Julien Boisselier au Théâtre La Bruyère.
Scott, l’auteur de Gatsby Le Magnifique – adapté dernièrement au cinéma par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio – avait trouvé en Zelda une muse exceptionnelle. Rencontrée alors qu’elle n’avait que 18 ans, l’écrivain conçoit un premier roman pour conquérir celle qu’on surnommait la “première garçonne américaine” et qui aimait tant être courtisée.

 

S’ensuit un mariage et une passion entre soirées mondaines, jazz dans un milieu littéraire exceptionnel, entre les États-Unis et la Côte d’Azur.
Une histoire intense qui brulera ses deux protagonistes sous les yeux de l’auteur Ernest Hemingway.

Pour évoquer l’univers de Zelda & Scott, Renaud Meyer, auteur et metteur en scène de la pièce, a fait le choix d’une évocation teintée d’airs musicaux, avec la participation d’un jazz band sur scène aux côtés des comédiens.

Gageons que cette proposition donne pleine mesure de l’audacieux tourbillon des années 20 qui soufflait autour des Fitzgerald.

Nous avons rencontré les deux interprètes de la pièce avant la première: Sara Giraudeau et Julien Boisselier.
Interview

United States of Paris: Vous êtes-vous beaucoup préparé pour votre rôle?
Sara Giraudeau: J’ai beaucoup lu. Ça m’a beaucoup nourri. Mais je vais commencer à arrêter. Non que j’en ai assez. En fait, c’est surtout que Zelda et Scott ont un monde, certes fascinant mais qui tourne beaucoup autour d’eux. C’est également très orgueilleux comme univers.
Il faut donc s’échapper de ces références pour créer nos propres personnages. Car Renaud Meyer, l’auteur et metteur en scène, a conçu des personnages de fiction avant tout avec cette pièce, même s’ils sont inspirés de faits et vies réels.
Julien Boisselier: Je n’ai pas d’images de Scott Fitzgerald. On le connaît à travers ses succès littéraires. Il n’y a pas de volonté chez moi de ressemblance physique. Je me suis moins plongé que Sara. Car finalement, j’avais envie de travailler sur les situations proposées par l’auteur. Elles étaient cohérentes et efficaces. Je voulais aussi voir ce qui allait se passer dans le travail, tous les jours, avec mes partenaires, le metteur en scène.
Il y a quelques références, mais on s’échappe assez vite grâce au travail du metteur en scène.

crédit photo: LOT
UsofParisDe vos lectures, que retenez-vous de chacun de vos personnages ?

Sara: Sa fantaisie. Et la solitude de cette femme. C’est étrange de dire ça, mais j’ai ressentie une grande solitude. Le monde du paraître, très bourgeois, la gaîté dans l’apparence et pourtant il y a une très forte fêlure. Zelda vit dans l’ombre de Scott, dans un monde qui n’est pas forcément le sien. Elle a un autre moi en elle qui s’est laissé mourir.

UsofParis: Et vous Julien, votre personnage ?
Sara: Son intelligence ! (rires)
Julien: En fait, j’ai d’abord lu ce qu’avait écrit Renaud avant de lire sur Scott et Zelda. Je retiens avant tout le couple. On parle des individualités dans cette pièce, mais c’est une histoire de couple au fond. Ils sont toujours ensemble, font tout ensemble. Nous allons suivre la trajectoire qui a suivi le flash amoureux. J’ai essayé avant tout de comprendre ce qu’il y avait dans la tête de cet homme avant de rencontrer Zelda, et de la révélation qu’il a eu en la voyant. Il va ensuite se mettre à écrire, écrire. Zelda va devenir son pôle d’inspiration et il va tout faire pour elle jusqu’à la détruire, d’une certaine manière.

Sara: C’est aussi toutes les contradictions qui sont passionnantes dans cette histoire. Et c’est d’autant plus passionnant d’en faire des personnages de fiction et de les interpréter.

UsofParis: Comment va apparaître Scott sur scène?
Julien: Flamboyant (rires) Il va apparaître alcoolique, à 20 ans, 30 ans. Ça lui permettait de surmonter la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir, de ne pas rester au sommet. Il courrait en permanence après quelque chose qui lui échappait.
On voit des photos de lui à 28 ans et à 34 ans et c’est monstrueux. On passe d’un jeune homme lumineux à une sorte de personnage torturé, noir.
Renaud a pris des périodes très fortes de leur vie: la rencontre, l’euphorie, la belle folie, l’Amérique…

UsofParis: Est-ce qu’il y aura de la légèreté malgré la fin que nous connaissons ?
Sara: Il y aura beaucoup de légèreté au début ! Beaucoup beaucoup. Mais ça va rester jusqu’à la fin. Renaud a toujours eu le souci d’insérer une note d’espoir, d’humour, de la fantaisie même dans la lourdeur, la dépression… Il ne faut pas oublier la poésie.
Julien: Si nous réussissons, j’aimerais que les spectateurs aient l’impression de regarder par le trou de la serrure. Qu’ils puissent se dire: est-ce que ça a existé? Ils ont vraiment vécu cela?
Une part de voyeur.
Sara: J’espère en tout cas que le public oubliera un peu Zelda et Scott.

UsofParisHemingway, le troisième personnage est-il complice de ce couple?
Julien: Il est l’auteur que l’on connaît maintenant. A l’époque, il était méconnu quand Scott était au sommet. Woody Allen disait: “il ne faut jamais oublier que les gens qu’on croise en montant, on les croise aussi en descendant.” Il ne faut donc pas trop marcher sur la tête des autres quand on commence à avoir du succès. Nous avons face à nous un Hemingway frustré de ne pas être reconnu bien sûr et puis pris dans un jeu de séduction vis-à-vis de cette femme.
Sara: Hemingway va offrir un regard extérieur sur ce couple. Il est essentiel à la pièce.

UsofParis: Est-ce que la musique live permet d’amplifier l’émotion sur scène?
Julien: Les 3 musiciens sont le 4ème interprète de la pièce. Leur présence nous aide beaucoup. Elle nous permet de régler des choses que l’on ne pouvait imaginer. Ça nous porte vraiment.
C’est quasiment, comme au cinéma, une écriture sur l’image. Les musiciens nous rythment dans notre jeu.

UsofParis: Quelle réplique donne une idée de ce que l’on va découvrir sur scène ?
Julien: Zelda dit: “Je serai votre héroïne” et Scott répond: “Je vous ai enfin trouvée.” Cet échange résume assez bien le lien que l’auteur a avec cette femme. Un lien amoureux mais fantasmé aussi.

UsofParisEst-ce que c’est une histoire d’amour qui fait rêver ?
Julien: La preuve! Le nombre de réservations (rires).
Sara: Ça fait rêver quand un couple s’aime profondément, quand ça se déchire, ça se rabiboche, qu’il y a la folie, mêlée à l’alcool. C’est fascinant.
Julien: C’est un couple mythique. Ce que j’aime, c’est quand on se penche vraiment sur ce genre d’histoire, on se rend compte qu’ils ont tout fait pour devenir ce qu’ils ont été. Ils se sont mis en scène toute leur vie. Et maintenant ils inspirent livres, pièces… Chez Scott, tout était très calculé. Nous sommes à la fois dans la légende et le pathétique.
Les spectateurs vont donc se retrouver aussi dans ces faiblesses, au-delà de la légende.

 

Zelda & Scott
L’aventure des Fitzgerald

Ecrit et mis en scène par Renaud Meyer

Avec Sarah Giraudeau, Julien Boisselier, Jean-Paul Bordes
accompagnés par le Manhattan Jazz Band (Xavier Bornens, François Fuchs et Aidje Tafial)

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 15h

pour 100 représentations exceptionnelles

au Théâtre La Bruyère
5, rue La Bruyère
75009 PARIS

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Rock en Seine 2013 – 11ème édition – live-report dimanche 25 août – Lianne La Havas, Chvrches, Tricky

Attention risque de noyade ! Malgré la pluie et la boue, le dernier jour du Festival Rock en Seine a réservé de beaux moments et délivré de précieux trésors. Focus sur trois concerts qu’il ne fallait pas manquer.

La délicieuse Lianne La Havas a donné sur la Scène de l’Industrie à 19h50 un concert remarquable.
Toujours sur la lancée de son premier album sorti en 2012 Is your Love Big Enough, elle a su attraper les quelques festivaliers venus l’écouter.

Ses secrets : une voix douce, soul et puissante, les sonorités purement folk de sa guitare. D’ailleurs, on préfère presque quand elle exécute ses morceaux seule sur scène (pardon pour ses musiciens, il faut dire un peu à la traîne par moment), ou accompagnée d’un seul instrument par exemple le piano sur Gone, tant sa voix suffit à bercer nos oreilles et tant sa présence est évidente. Une question demeure : le concert unique à Paris, c’est pour quand ?

C’était leur troisième concert en France après les Eurokéennes et la première partie de Depeche Mode à Nîmes, et pourtant Chvrches possède déjà une batterie de fans capables de chanter par cœur les morceaux du premier EP Recover, en attendant l’album à l’automne.

Le trio écossais a encore séduit grâce à son électro pop légère, leurs rythmes entêtants et le brin de voix délicat et évanescent de Lauren Mayberry, qui n’a de fragile que l’apparence.
Elle passe avec un naturel déconcertant des postures enfantines – sur la pointe des pieds sur les temps forts, regards timides aux fans amoureux du premier rang – à une attitude plus rock, à la limite du shoegaze.
La sortie de l’album approchant et les repères sur scène se faisant plus précis, le concert à Rock en Seine était différent de celui du début de l’été aux Eurockéennes : sonorités plus rock et plus agressives, belle présence de Iain Cook et Martin Doherty, qui semblent avoir trouvé leur place à côté de Lauren Mayberry qui, malgré tout, continue de capter tous les regards.
De cette étape parisienne, on retiendra The Mother We Share (dont le nouveau clip vient de sortir) qui rappelle l’émotion de Daddy’s Gone de leurs compatriotes de Glasvegas ; ou encore le morceau Tide, qui figurera sur leur album, et pour lequel Lauren Mayberry prête le micro à Martin Doherty. Ils reviennent en octobre à Paris, on ne sait pas encore où exactement, mais on y sera !

Et pour finir, le bouquet final : l’inclassable Tricky, qui a largement dépassé le temps que le programme lui avait accordé, pour notre plus grand plaisir. Plus d’une heure quarante de concert, dont un dernier morceau de plus de vingt minutes.

Bien que sa marque trip hop était moins évidente lors de ce concert, l’univers inquiétant et marginal de l’ancien membre de Massive Attack est toujours aussi fascinant. Il entre sur scène le regard noir, l’esprit manifestement dans le brouillard, jean baggy, veste épaisse en cuir et capuche de sweat apparente, bière dans une main, ce qui doit être la trentième cigarette de la journée dans l’autre, et c’est parti. Allure de boxeur, poings serrés, c’est aussi physiquement que s’exprime la radicalité musicale de cet extraterrestre de la musique. De son nouvel album False Idols, que Tricky voit lui-même comme un retour aux sources (l’album Maxinquaye qui le révèle en 1995), on retient le morceau Nothing’s Changed, aux arrangements troublants, presque menaçants, et dans lequel la voix baroque de Francesca Belmonte plante une note supplémentaire de magie noire…

A l’année prochaine !

by Baptiste Petijean

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