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Humour : Louis-José HOUDE, retour du comique québecois à Paris pour 9 représentations au Point Virgule

Vite vite Louis-José Houde est à Paris à partir du 23 avril pour 9 dates seulement au Point Virgule ! L’humoriste québécois a épaté un million de spectateurs, de son coté de l’Atlantique.

Wake up l’Hexagone !”
La grisaille de Paris vous donne envie d’un bol d’air frais ? Voire d’un sérieux dépaysement ? Testez donc le pouvoir d’attraction de Louis-José Houde !

Tout d’abord, son accent va vous envoyer direct dans un autre espace. Et faut bien dire qu’à partir de cette semaine, va souffler un vent étranger revigorant du côté du Marais. Il n’est pas rare de croiser quelques-uns des compatriotes de l’humoriste devant les théâtres français où se produit l’artiste.

Des visiteurs que vous n’aurez pas de mal à repérer. Car saviez-vous que le Français et le Québécois n’ont pas le même rire ? C’est en tout cas, une des nombreuses découvertes que vous allez faire au cours de ce stand-up relevé, énergétique des plus grands moments du comique. Un best-of spécialement conçu pour Paris. On en demandait pas autant.

Notre voisine, américaine à Paris et francophile ne s’est toujours pas remise de la tornade scénique. Vous n’aurez pas le temps de respirer entre 2 histoires hilarantes et quelques bruitages sonores bien à lui.

Les sujets, ensuite, sont désopilants. On passe allègrement de Marco Polo, au rendez-vous avec une “blonde”, tout en faisant un retour à 180 degrés sur la bonne vieille K7 audio ou à Dolores O’Riordan, la chanteuse de The Cranberries avec qui il a pris l’avion.

Dernier point, si vous en avez marre de rire des autres. Rassurez-vous vous allez en prendre pour votre grade quand Louis-José viendra à parler des accueillants français et des incompréhensions que nous suscitons pour tout visiteur étranger.
Certains même en redemande, comme ce spectateur à la sortie, qui confiait hilare: “Il me fait trop rire quand il se fout de la gueule des Français, putain !ou Geneviève sur Twitter qui remercie le comique avec un trop beau :Merci pour ces fous rires, je suis “racké” des abdos !– désolé on n’a pas la trad.
Ça se passe de tout commentaire, vous ne trouvez pas ?

Notre conseil : ne vous laissez pas tromper par l’affiche un peu trop sage. Ce comique est, de l’avis des spectatrices dans la salle, plus beau en vrai qu’en photo. Nous vous laisserons le soin de comparer, en live.

Il y a déjà une date supplémentaire, mais il n’est pas prévu qu’il repousse son billet de retour pour les retardataires ! Alors faites vite !

Louis-José Houde à Paris jusqu’au 3 mai
du mercredi au samedi à 21h25

 

au POINT VIRGULE
7, rue Saint-Croix de la Bretonnerie 75004 PARIS

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Critique théâtre – JUPE OBLIGATOIRE : comédie libertine et féminine au Petit Gymnase Paris

JUPE OBLIGATOIRE au Théâtre du Petit Gymnase jusqu’au 26 avril !

4 personnages en scène : une jeune femme nommée France de Castelbouc, franchement BCBG. Une bimbo bécasse et un producteur infernal, sans oublier un gourou douteux qui abuse de la crédulité de ses “adeptes”. Les acteurs de cette pièce de théâtre de Dominique Coubes et Nathalie Vierne ont en commun une chose : le talent.

L’intrigue est quelque peu attendue. Un producteur demande à son ex-femme d’écrire son prochain film qui a pour thème “les clubs échangistes”. Pour couronner le tout, il lui colle dans les pattes, Sharon sa nouvelle poule, habituée du monde libertin. On ne voit pas très bien comment la chaste France et la dévergondée Sharon vont pouvoir réussir à accorder leur violon et arriver à collaborer. La fin est franchement convenue. Le pauvre producteur va se retrouver pris à son propre jeu et le duo va s’avérer très fertile car… la bimbo n’est pas si cloche et la bourgeoise pas si coincée. On s’en doutait.

Toutefois, Jupe obligatoire est une comédie un tantinet coquine qui ne mâche pas ses mots. Un boulevard plutôt destiné à un public féminin. En filigrane les auteurs abordent des thèmes sociaux très actuels : l’homosexualité féminine, la sexualité et les classes sociales ou encore le mariage pour tous. C’est très distrayant et le public s’amuse franchement. Il faut dire que quelques répliques assez savoureuses émaillent le texte. France, demande timidement à Sharon “Outre votre rôle de péripatéticienne, vous avez d’autres projets professionnels avec Bernard ?”.

Le décor qui figure l’intérieur bourgeois tristounet de France est très réussi. On trouve quelques ingéniosités dans la mise en scène, notamment des scènes muettes avec les actrices dans un halo de lumière qui évoquent les comédies sentimentales américaines.
Cette pièce est assez jubilatoire car une véritable alchimie anime cette petite troupe. Thierry Samitier qui joue actuellement dans Nos chers voisins, sur TF1 a véritablement la fibre de l’humour et trouve souvent le geste psychologique !

Olga Sekulic et Lilou Fogli sont deux actrices remarquables. Elles arrivent à nous amuser en parlant de libertinage sans (trop) de vulgarité. Elles s’inscrivent dans la veine de ces femmes qui ont une bonne dose d’humour et font bouger les lignes, Camille Chamoux, Nora Hamzawi. Du dynamisme à revendre. Et sans être militante, cette pièce donne aux femmes la place qu’elles méritent! N’y a-t-il pas que des hommes machos  – et des femmes rétrogrades- pour dire que les femmes entre elles se tirent dans les pattes ?

Laissez vous tenter par l’affiche suggestive et nos conseils.Vous ne vous ennuierez pas du tout !

JUPE OBLIGATOIRE
pièce de Dominique Coubes et Nathalie Vierne
mise en scène : Nathalie Vierne
avec Olga Sekulic, Lilou Fogli, Thierry Samitier et Ludovic Berthillot
lumière : Jacques Rouveyrollis

 

Le Théâtre du Petit Gymnase
38, boulevard Bonne Nouvelle
75010 Paris

Du mercredi au samedi à 21h30

 

By Hermine Mauzé

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LE BAL DES VAMPIRES au Théâtre Mogador à Paris à partir du 16 octobre

Incroyable mais vrai : Le Bal des Vampires le musical débarque à Paris à partir du 16 octobre 2014, au Théâtre Mogador.

Après des années de succès à Vienne – où la comédie musicale a été créée en 1997  – Hambourg, Berlin, Varsovie, Anvers, le cinéaste Roman Polanski peut jubiler de voir enfin l’adaptation de son film sur une scène française. Il s’impatientait même, ne comprenant pas pourquoi aucun producteur tricolore ne montait au créneau.

Pour la peine, il aura donné de sa personne lors du lancement de ce spectacle à frissons au Théâtre Mogador, il y a quelques jours.
Ce lundi, jour de relâche pour la troupe de La Belle et la Bête, Polanski assis sur un cercueil, balance, notamment sur la version de Broadway qui ne correspondait en rien à celle qui a tourné en Europe et dont il a conçu la mise en scène.

Le cinéaste blague aussi beaucoup avec Arnaud Cazet, directeur marketing et communication de Stage Entertainment France. Il propose, par exemple, aux spectateurs de la salle qui ne connaissent pas l’histoire, “d’acheter le DVD de son film”. Trouvant aussi l’occasion de faire la promo du dernière album de sa femme, Emmanuelle Seigner.

Le réalisateur osera même le jeu d’un improbable questionnaire enfermé dans un cercueil, suspendu en hauteur.
Le show a donc déjà bien débuté, quelques jours seulement après avoir bouclé le casting de la troupe. Au total, 4 000 candidatures reçus et près de 800 personnes auditionnées. Les rôles principaux étaient sur scène également.

Avant le cinéaste, un vampirologue, Jacques Sirgent, spécialiste es vampires et créateur du Musée des Vampires à Paris confirme que le film sorti en 1967 est une référence en la matière. En effet, l’œuvre de Polanski était le premier film a évoqué Dracula et son mythe avec humour.

Pour info, la billetterie du spectacle est ouverte. Vous pouvez dès à présent réserver vos places pour un show loufoque et musical.

LE BAL DES VAMPIRES, le musical
mise en scène : Roman Polanski

Livret : Michael Kunze
Musique : Jim Steinman

Au Théâtre Mogador
25, rue de Mogador
75009 PARIS

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Spectacle : LA BELLE ET LA BETE le musical de Broadway avec Vincent Niclo & Manon Taris au Théâtre Mogador – INTERVIEW

La Belle et la Bête c’est le spectacle exceptionnel qu’un amoureux offre à sa belle, la soirée complice qu’un groupe de copines se réserve pour chanter en choeur ou encore la sortie pour toute la famille qui aime les contes de fée en musique, mais pas seulement.
On vous fait le pari que la comédie musicale peut attendrir le plus geek de tous les geeks.
Pour preuve, nous – trentenaires endurcis qui usons nos jeans aux concerts électro-pop du moment – nous sommes laissés attendrir par ce récit porté par des décors et costumes bluffants, un humour piquant et des interprètes aux multiples talents !

A l’affiche du Théâtre Mogador depuis la rentrée 2013, le show de Broadway crée encore l’événement en accueillant un invité de marque.

Événement ! Jusqu’au 3 mai, le chanteur à succès Vincent Niclo reprend le rôle de la Bête aux côtés de Manon Taris, la Belle. L’occasion pour la troupe de goûter aux joies d’une nouvelle soirée de première avec invités VIP : Michel Drucker, Lara Fabian, Natasha St Pier, Stéphane Rotenberg
Des guests venus partager après le show quelques moments précieux en coulisses avec la troupe.

Notre équipe a pu rencontrer les deux interprètes, Vincent Niclo et Manon Taris, quelques heures avant la première pour recueillir leurs impressions sur les débuts du premier et la consécration de la seconde.

Y a-t-il une préparation particulière pour jouer le rôle de la Bête ?
Vincent Niclo : Oui, dans le sens où il faut que j’aille chercher en moi le côté le plus bestial que j’ai. Alors je m’inspire beaucoup de mes réveils (rires).  C’est là où je me sens le plus bestial ! (rires)
Avant le café ?
VN : Exactement ! Ou alors des moments où je ne suis pas trop de bonne humeur ou quand je viens de m’engueuler avec quelqu’un. On va chercher des choses où on sent vraiment « aaahhh ! »
Hier pour la générale, ce que j’ai essayé de faire avant d’entrée en scène c’est vraiment ça : “j’en veux à la Terre entière.” Fallait vraiment que je sois comme ça : super speed et très tendu. C’est le côté le plus difficile pour moi.

C’est un peu un personnage double…
VN : Oui et c’est ça qui est intéressant. Mais il n’est pas vraiment double.  En fait, il se modifie au fur et à mesure. J’ai vraiment travaillé comme si j’avais un curseur avec en moi. Dans ma tête, j’aborde la première scène, je suis à dix au niveau bestial. Et puis, petit à petit le curseur redescend et vient s’inverser et on arrive à zéro. A ce moment précis, il devient prince. C’est vraiment ça dans ma tête,  j’essaye dans chaque scène d’y mettre un petit peu plus d’humanité, moins de bête. De plus en plus princier et humain.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le personnage pour faire cette reprise ?
VN : Le challenge ! Parce que, honnêtement, de prime abord, je ne pense pas avoir ce côté bestial. Mais justement c’est ça qui m’a intéressé.
Jusqu’à maintenant, j’ai eu la chance que l’on me propose de très jolis premiers rôles dans des musicals. Mais c’était presque évident dans le sens où physiquement et dans la stature j’étais presque le personnage. Au final, c’est bien mais ça ne nécessite pas d’aller chercher au fond et loin de soi.
Avec ce spectacle,  je n’ai pas le choix, je suis obligé d’aller chercher des choses. Comme je vous dis, je me souviens de choses très sombres, pour essayer de l’incarner au maximum.

Comment appréhende-t-on le changement d’un partenaire ?
Manon Taris : Je pense qu’on laisse venir les choses. Mon travail avec Yoni est ce qu’il est : extrêmement riche en plein de choses. J’adore jouer avec Yoni. C’est un partenaire extrêmement généreux et d’une grande sensibilité donc c’est un vrai plaisir. Et en laissant venir Vincent, en l’accueillant dans ma bulle, entre guillemets, dans ce show, j’ai juste  attendu d’observer ce qu’il est et ce qu’il était prêt à me donner. Et donc du coup, j’agis en conséquence. C’est très intéressant parce que l’on casse les automatismes.

Cela induit-il des changements dans votre jeu ?
MT : Oui. Il y a beaucoup de changements parce que l’énergie de Vincent est différente. On ne peut pas garder la même énergie sinon ce serait faux.  Je suis obligée de me réadapter à tout. Et puis mon sous-texte change. C’est à dire que Vincent m’apporte ses intentions à lui dans le texte qu’il me propose, donc forcément, mes réactions vont être différentes, donc mon sous-texte est en mouvement permanent.

Faut-il casser le « moule » établit par Yoni pour le personnage de la Bête ?
VN : Moi je comparerais ça à une histoire d’amour. Vous avez une relation avec quelqu’un, vous rompez puis après vous avez une autre histoire d’amour. Vous n’aurez pas du tout les mêmes comportements.  Eh bien c’est à peu près la même chose. Ça veut dire qu’on ne peut pas recréer exactement la même chose qu’on a vécue. Et c’est ce qui est intéressant aussi. Comme Marion le disait, on trouve en nous des choses nouvelles et ça nous déclenche des choses que l’on ne soupçonnait pas. Et c’est ce qui est intéressant. Y’a un cadre de base car on sait que c’est une bête et il doit être désagréable, rapide et faire un peu peur. Mais après on y met ce qu’on est soi-même à l’intérieur. Sinon ce ne serait pas intéressant de faire ce métier. (Rires)
MT : C’est très bien récapitulé !

Y a-t-il quelque chose qui vous a surpris en arrivant dans cette production ?
MT : J’ai intégré la maison Stage grâce à Sister Act et j’ai été frappée par les conditions de travail. Je trouve que l’on travaille dans des conditions idylliques. C’est une famille très bien construite. On a une équipe technique absolument parfaite. Quand je dis technique, je ne pense pas qu’au plateau, bien évidemment. Je pense au plateau parce qu’ils sont avec nous tout le temps pendant le spectacle. Je pense aussi à toute l’équipe de maquillage, des costumes qui fait un travail surhumain et qui nous épaule. Et puis l’équipe des bureaux aussi. Car une production c’est un tout. Il n’y a pas que le côté artistique. Je dirais que c’est cela qui m’a surprise dans le bon sens du terme chez Stage.
J’ai fait beaucoup de musicals avant, avec beaucoup de tournées, où il n’y avait pas de maquilleuse, pas d’habilleuse. Il n’y avait pas forcément de régisseurs, ni de techniciens. On monte le décor, on joue, on range le décor, on le met dans le camion et on va dans la ville suivante. La majorité des intermittents du spectacle travaillent dans ces conditions-là. Donc quand on arrive ici, on est comme des rois et il faut savoir apprécier cela.

VN : Je pense que Manon a tout dit. J’ai fait pas mal de salles, de théâtres, d’opéras, franchement c’est presque incroyable un lieu pareil. Je pense que les gens ne le soupçonnent pas avant de l’intégrer. C’est des conditions de travail qui sont optimum pour tout le monde. En dehors du fait que chacun est à sa place,  chacun respecte son corps de métier, et les autres. Tout le monde est là pour livrer le meilleur spectacle.
Il faut savoir que vous avez des retours partout. Tout le théâtre a été reconstruit avec 1 700 places. Y’a une cafétéria, une salle de gym, une salle de répétition avec un piano. Il y a ce qu’on appelle le studio qui représente exactement la scène dans les mêmes conditions avec les entrées et les sorties. Ce qui fait qu’avant même d’être sur scène c’est possible de répéter. Il y a trois terrasses (rires de Manon). Ça peut paraître anodin mais quand vous passez votre vie dans le théâtre vous pouvez quand même aller en extérieur. Il y a des loges partout, les bureaux sont magnifiques. J’en oublie.
Il y a de l’espace. Tout est conçu dans du vieux mais avec une grande modernité. C’est colossal ce qu’ils ont refait : le front de scène, c’est incroyable, les cabines son. Tout est magnifique. C’est le rêve. Ça va être difficile d’aller travailler ailleurs (rires).

Quelle est votre scène préférée dans ce spectacle ?
MT : C’est difficile de résumer. Pour ma part il y a plusieurs très beaux moments dans le spectacle.
Le premier moment fort, je le partage avec le père de Belle au début du spectacle. La chanson s’appelle dans la version originale No matter what, et dans la version française Nous on s’en moque. C’est un moment très particulier. C’est ma première séquence d‘émotion.
J’ai un autre moment que j’aime beaucoup parce que, même si cela peut paraître un peu prétentieux de dire ça parce que c’est un solo, je suis un peu face à moi-même. C’est au deuxième acte, une chanson qui s’appelle Devenir qui je suis – Changing me en anglais –  que je trouve absolument merveilleuse parce qu’elle résume le spectacle. Cette chanson retrace un peu toutes les émotions que j’ai eues au travers de l’histoire. Ma rencontre avec la bête, d’abord ma peur, puis mon acceptation et puis un trouble et enfin une prise de conscience. Dans cette chanson, il se passe donc énormément de choses et c’est un de mes moments forts.
VN : Dans le spectacle, pour moi c’est définitivement la scène de la bibliothèque. Je trouve que c’est là où il y a vraiment le plus de choses qui se passent. Tous les personnages principaux sont là. On est à un pic d’émotion. Cette scène-là, j’adore la faire et je trouve que c’est tellement bien écrit, tellement bien ficelé. En même temps, il y a du chant, une scénette puis on revient sur du chant. C’est du pur musical comme on aime. C’est ma scène préférée.

Comment pourriez-vous convaincre un geek de décrocher de son écran pour venir voir le spectacle ?
VN : Alors s’il y a quelqu’un qui n’a pas envie de rire, qui n’a pas envie d’être émerveillé,  qui n’a pas envie de mettre sa petite larme au niveau émotion, qui n’a pas envie de voir un des plus beau spectacle au monde : qu’il reste devant son ordinateur ! (rires)
MT : Ça c’est fait ! (rires) Je dirais que le spectacle vivant apporte ce que la télé, ou l’ordinateur n’apportera jamais : l’émotion en live. Je pense que même lorsqu’on n’est pas sensible, d’un premier abord, à ce genre de spectacle il faut tenter. Parce qu’on est dans un monde où on oublie cruellement l’humain et le théâtre c’est humain.

 LA BELLE ET LA BETE, le musical

 du mardi au vendredi à 20h

samedi à 15h et 20h
dimanche à 11h et 16h

 

au Théâtre Mogador
25, rue de Mogador
75009 PARIS

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Interview de la chanteuse ANNA AARON – nouvel album NEURO : inspirations, David Kosten, Stellarling & Linda

Peu habituée à l’exercice de l’interview en français, Anna Aaron s’est dévoilée avec une sensibilité et honnêteté rares lors de notre rencontre. Après une enfance passée aux Philippines, sans musique, elle s’initie aux standards avec les comédies musicales comme le Fantôme de l’Opéra, Cats et avec une vraie passion pour Tommy du groupe The Who, sa première émotion musicale.
Elle sera de retour à Paris pour un concert le 4 novembre 2014 aux Trois Baudets.

Pour l’artiste qui sort son second album, Neuro, Paris est synonyme de promo, de sessions radios et aussi de concerts avec le musicien Eric Truffaz. Elle n’en revient toujours pas que le public parisien réserve un accueil si particulier aux artistes. “Il les fête !” Avant d’ajourer : “les parisiens ont a une sorte de culture de l’applaudissement.” Elle admet que “c’est peut-être un peu exagéré, parfois !” (rires). Mais que “c’est beau.” Alors qu’en Suisse, l’accueil est plus modeste, avec distance.

A Paris, Anna Aaron a l’impression d’être connue et attendue. C’est effectivement l’impression que nous avons quand on la retrouve dans un Centre Culturel Suisse entièrement à son écoute, quelques jours avant ses concerts donnés dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent.

J’ai été impression par le rythme incroyable du titre Stellarling. Comment l’as-tu composé ?
J’ai conçu ce morceau au piano. Je ne suis pas une virtuose, du coup je me concentre sur la rythmique quand je joue et compose. J’ai une manière assez “percussive” de jouer cet instrument.
Ensuite, c’est grâce au batteur Jason Cooper – membre du groupe The Cure – qui a compris la musique et qui a réussi à transposer ce rythme sur le disque. Ça a été un bonheur pur de jouer avec lui.
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De quoi parle la chanson, Stellarling ?
Il est question de la douleur de la séparation. Ce n’est pas juste la séparation amoureuse. Ce titre est le premier morceau que j’ai écrit pour mon nouveau disque. Et j’avais le sentiment qu’il me fallait lâcher quelque chose, comme une innocence. J’avais déjà un premier album, pour le nouveau, je me disais que je n’aurais plus cette innocence.
C’est pour cela que j’ai écrit la phrase : “Never get back what you lost” Tu n’auras plus jamais ce que tu as perdu.
Mais en fait, je pense avoir commis une erreur (rires). Quand j’ai enregistré à Londres, j’ai senti au contraire que je n’avais rien perdu. Et que tout était encore bien présent en moi : notamment l’énergie.

Des fois, j’ai tendance à tirer vers le drame. Et j’ai plutôt gagné que perdu.

Avais-tu des images en tête en concevant l’album Neuro ?

Je voulais quelque chose de lumineux mais dans le noir, comme un sous-marin ou un vaisseau spatial. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suis fascinée par ce concept. Il y a quelque chose de mystérieux et lumineux à la fois.

Comment s’est déroulé la collaboration avec le production David Kosten ?
David m’a beaucoup aidé dans la recherche de sons. Il y a un nombre incroyable de synthés dans son studio. On a passé beaucoup de temps à chercher des samples.
Avec lui, j’ai remarqué l’importance des démos. Parce que j’avais beaucoup travaillé chez moi, sur mon ordinateur. Les morceaux étaient déjà là, clairs, aboutis. Du coup, on a pu enregistrer très vite. On n’a pas eu à tâtonner. Je savais ce que je voulais. C’était une belle surprise de collaborer avec lui.

J’adorais les albums de Bat to Lashes, un son magique et moderne à la fois. C’était le seul producteur que je voulais. Je pensais qu’il ne répondrait pas à mon message. J’ai pleuré de joie en lisant sa réponse.

Et la rencontre s’est faite rapidement ?
C’était hallucinant. Il nous répond en octobre, il vient en Suisse me rencontrer le mois suivant.
Et en décembre, nous nous retrouvons en studio.
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Qui est Linda ?
C’est le personnage du film Enter the Void de Gaspar Noé. C’est la soeur d’Oscar. Ils habitent Tokyo. J’ai regardé ce film spécialement pour l’album car je recherchais des ambiances visuelles, des images de grandes villes et métropoles contemporaines et futuristes.
C’est pour ça aussi que j’ai lu beaucoup de livres de science-fiction pour m’inspirer de ces univers urbains et technologiques.
 
Quelles sont les autres oeuvres qui ont participé à la conception de l’album ?

Neuromancer le livre de William Gibson, le film Ghost and the shell et Philip K.Dick l’auteur de Blade Runner.

Quels sont les artistes qui t’inspirent ?
J’aime beaucoup Talk Talk et David Bowie. C’est probablement les seuls que j’écoute en ce moment.

Pour David Bowie, c’est la période de Berlin. Mon initiation à Bowie s’est faite avec Station to Station.

Quelle serait la chanson qui pourrait être utilisée pour la bande-originale de la prochaine adaptation du livre Neuromacer au cinéma avec Lian Nelson ?

Ce serait sans aucun doute Simstin. J’ai en fait beaucoup piqué de paroles du livre. Il y a aussi beaucoup de personnages qui apparaissent dans ce titre. Je pense que c’est le morceau le plus proche du livre. D’ailleurs simstin est un mot inventé par William Gibson, l’auteur du livre.

Que retiens-tu de ta lecture de Neuromacer sur les réseaux sociaux ?
Ce qui m’a marquée c’est cette problématique d’être des personnes physiques qui nous connectons à un réseau numérique.
Le truc vraiment flippant c’est que dans le livre la connexion se fait à travers le corps.

C’est à la fois effrayant si ça arrive et cela soulève des questions philosophiques incroyables.

Quel a été le déclic de devenir musicienne et chanteuse ?
Je ne sais pas trop. Un jour j’ai senti que la musique faisait vraiment partie de moi. Mais j’ai dû lutter au début, parce que la capacité de composer n’était pas un process évident.
Et un jour, ça a explosé. Je me souviens de ce jour.
Un morceau est sorti, en texte et en musique, c’était Mary Ruth, présent sur le premier EP.
Et après les titres se sont enchaînés. J’ai compris à ce moment-là que cet événement changerait ma vie.

Anna Aaron, nouvel album NEURO
Chez Discograph

Anna Aaron concert aux Trois Baudets le 4 novembre 2014 avec Animen et Polar
64, boulevard de Clichy
75018 PARIS

Bonus : un EP de 5 titres en téléchargement gratuit sur : www.annaaaron.fr

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Festival NUITS DE FOURVIERE 2014 : un programme réjouissant avec Damon Albarn – Vanessa Paradis – Fauve – des marionnettes, du cirque et du hip hop

Nuits de Fourvière 2014 au Théâtre Antique de Lyon.
Asaf Avidian en solo acoustique, Stromae – sold out dès les premières heures de l’ouverture de la billetterie – Damon Albarn, Goldfrapp, Agnes Obel, Emilie Simon, Bob Wilson, Pixies, Fauve, Franz Ferdinand sont quelques uns des prestigieux noms qui se produiront au Festival des Nuits de Fourvière 2014 à partir du 3 juin. 

Ce lundi matin à Lyon, notre équipe est fébrile à l’approche de la conférence de presse devant l’affiche du festival réalisée par l’artiste Ryan McGinley. 2014 est la dernière édition présentée par le Département du Rhône, car 2015 sera sous étendard lyonnais.

Les Nuits de Fourvière sont la promesse de soirées uniques, festives et complices pour les Lyonnais mais aussi pour les nombreux festivaliers venant de loin. Il n’est effectivement pas rare, par exemple, que des Anglais prennent la route pour le Théâtre Antique. Un concert de Vanessa Paradis au Casino de Paris ou à la Halle Tony Garnier n’a pas du tout la même saveur qu’un live au grand air. Les spectateurs ayant assisté à sa prestation en 2008 s’en souviennent encore.
Exclu cette année, l’artiste qui défendra son dernier album Love Songs sera accompagnée des musiciens du Conservatoire de Lyon, sous la direction musicale de Benjamin Biolay. Frissons en vue le 10 juin. Spectacle complet mais une liste d’attente est ouverte en appelant la ligne des Nuits.

Emotion aussi avec le spectacle de la compagnie australienne Circa – dont on avait adoré le spectacle Wunderkammer présenté à Paris en 2012. Leur création Beyond inaugurera le Magic Mirror, installé sur la pelouse de Fourvière, pour 10 soirées de cirque, de voltiges et autres prouesses dont seule cette troupe a le secret.

Autre performance et création qui mérite votre attention : Répertoire #1 de Mourad Merzouki qui rejouera et réinterprètera des pièces majeures de la danse hip-hop avec 30 danseurs sur scène. Rendez-vous les 23 et 24 juin.

À noter : une première cette année. L’arrivée des marionnettes avec 3 spectacles : Ignorance et Famous Puppet Death Scenes par la compagnie canadienne The Old Trout Puppet Workshop et Orsini Marionetas de l’argentin Rubun Orsini. Des soirées pour adultes et enfants de plus de 12 ans présentées en partenariat avec le Musées Gadagne et le Théâtre Nouvelle Génération du 16 au 29 juin.

Côté théâtre, notre entière curiosité est portée sur War and Breakfast du dramaturge anglais Mark Ravenhill, plus connu pour la pièce Shopping and Fucking. Grâce à la mise en scène de Jean-Pierre Vincent les étudiants de l’Ensatt vont interpréter cet ensemble de courtes pièces dans la totalité des espaces de leur école. Une pièce itinérante, comme ça avait été le cas il y a une dizaine d’années dans ce même établissement.

De la star internationale, il y en aura encore cette année avec Pixies, ZZ TOP et Elton John dont le prix de la place 55€ est suffisamment exceptionnel pour ne pas céder. La soirée du 16 juillet affiche complet en moins d’un semaine.

Avec une jauge variable de 4 500 places le Théâtre Antique offre un écrin unique sous le ciel étoilé de Lyon. Il ne faut donc pas tarder pour réserver vos prochaines soirées d’été avec Etienne Daho, plutôt rare sur les scènes lyonnaises, Damon Albarn de retour après la réformation de Blur à Fourvière mais aussi Portishead.

Parmi cette programmation foisonnante, notons la venue exceptionnelle de deux vétérans américains de la chanson. Le premier : l’incroyable Booby Womack, 70 ans, auteur et interprète du standard Across 110th Street – présente sur la bande-orginale de Jackie Brown de Tarantino et  guest des albums de Gorillaz. Le second âgé de 86 ans, dieu vivant de la chanson américaine qui a composé des titres interprétés par Tom Jones, Dionne Warwick, Aretha Franklyn et Diana Krall : Burt Bacharach auteur de Raindrops Keep Fallin’ on My Head (Toute la pluie tombe sur moi).

En tout 60 spectacles et 174 représentations pendant 2 mois, juin et  juillet, et dans plusieurs lieux en plus du Théâtre Antique gallo-romain. Précaution d’usage, la surprise et l’émotion ne sont peut-être pas forcément là où vous l’attendez.
Notre équipe n’est pas la seule à penser que le samedi 28 juin, le groupe versaillais Phoenix risque fort d’avoir un concurrent de taille le groupe halluciné de Moodoïd.

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Toutes les infos sont sur le site officiel des Nuits de Fourvière : www.nuitsdefourviere.com

Et prochainement sur #UnitedStatesofParis : le focus de l’équipe et le coup de coeur des bloggers lyonnais ! 

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BALLET REVOLUCION au Casino de Paris : le show cubain revisité ! INTERVIEW de l’équipe artistique

Après le succès parisien de janvier 2013, le Ballet Revolucion est de retour au Casino de Paris du 18 au 30 mars 2014. L’occasion une nouvelle fois de découvrir que les américains n’ont pas le monopole du show artistique taillé au millimètre. Il faut compter sur l’énergie et l’inventivité des artistes cubains qui ont revisité leur spectacle avec plus de nouvelles chorégraphies et chansons. 

L’équipe du blog a eu la chance de rencontrer trois membres de l’équipe artistique avant la première, mardi : Roclan Gonzales Chavez, le chorégraphe superstar de la télé cubaine, Osmar Salazar Hernandez, directeur musical et bassiste et l’un des danseurs, Alejandro Pérez Fernandès.

En tournée depuis plusieurs mois, chacun a un souvenir ému et personnel vécu au cours de la tournée. Pour le chorégraphe – qui a travaillé pour le Tropicanacabaret le plus célèbre de Cuba – ça a été la chance d’avoir eu accès aux coulisses du Moulin Rouge. Un cliché pour un étranger à Paris ? Certainement pas pour Roclan qui a pu filmer, photographier et s’imprégner de la technique de danse et des performances à la française. Aussi étrange qu’il puisse paraître pour deux pays si éloignés, il a trouvé des similitudes dans la technique et l’organisation d’un spectacle en France et à Cuba.

Osmar Salazar Hernandez n’en revient toujours pas de la première du spectacle nouvelle version qui a eu lieu à Berlin. Il y avait du stress après le travail de choix des chansons, de l’orchestration pourtant l’accueil du public a été incroyable.

Alejandro  lui a encore du mal à cacher son émotion d’avoir dansé pour la Reine Elizabeth et d’avoir pu la rencontrer en 2012. Un moment inoubliable.

Pour Osmar, perfectionniste, le travail et la concentration sont constants. Il est toujours nécessaire d’être en accord avec l’énergie des danseurs sur scène et d’améliorer certains détails, d’un soir à l’autre.
A Cuba, il a l’habitude de jouer des musiques latines. Avec ce spectacle, il a la chance de mixer en une soirée des musiques comme Mambo qu’il a écrite en hommage à la Havane des années 60 et 70 – avec des standards américains et de les partager avec le public européen. Le chorégraphe tient justement ce titre phare  comme un morceau essentiel du spectacle parce qu’il traduit les racines afro-cubaines de la danse cubaine. C’est l’âme de la Havane.

Roclan aime préciser que l’émotion nait à chaque fois, dans chaque nouveau théâtre, chaque nouvelle ville. Une première à Paris, Monaco, Munich c’est comme redécouvrir le spectacle, car il y a toujours une surprise.

Alejandro, le danseur, décrit ce show comme une école de chaque jour, ne serait-ce que par la fusion intense des styles de danses présentés sur scène. Formé à la danse contemporaine, il a dû apprendre des pas classiques, la rythmique live et l’énergie à l’intérieur du groupe afin d’interagir avec les autres danseurs. Il a un rapport particulier avec la chanson de Ricky Martin, She Bangs – la dernière du show – qui est certainement celle qui l’inspire le plus, parce qu’elle est à la fois joyeuse et incroyablement rythmée.

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Vous l’aurez deviné avec ce teaser, le Ballet Revolucion met un feu d’enfer, les danseurs sont débordants de sensualité. Toutefois, certaines musiques un peu trop pop peuvent parfois donner au spectacle un côté un peu “cheap” mais assumé. Les artistes sont excellents lorsqu’ils effectuent des chorégraphie contemporaines sur des rythmes cubains endiablés. Ils emportent le public lorsqu’ils dansent tous ensemble dans des costumes colorés ou quand ils se servent de leurs corps comme d’une percussion. En revanche, ils sont un peu moins convaincants dans des séquences taillées pour la télé avec Rihanna et Beyonce en fond sonore.
L’orchestre live déploie une énergie qui se diffuse dans les rangs. Finalement on se laisse emporter par ce spectacle populaire qui donne envie d’aller rejoindre les athlètes sur scène pour une salsa… muy caliente !

BALLET REVOLUCION
au Casino de Paris
du 18 au 30 mars 2014

du mardi au samedi à 20h
matinées le samedi et dimanche à 15h

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MANGEZ-LE SI VOUS VOULEZ de Jean Teulé – une pièce effarante et ingénieuse par la Cie Fouic au Théâtre Tristan Bernard

Révélation Off du dernier Festival d’Avignon, la pièce Mangez-le si vous voulez offre une mise en scène incroyable pour conter l’impossible histoire d’un massacre, le drame de Hautefaye, orchestré en 1870 en France. Au Théâtre Tristan Bernard tous les soirs, la pièce se joue en alternance avec la Troupe à  Palmade.

La promo de Jean Teulé pour son livre Mangez-le si vous voulez ne vous avait sans doute pas échappé, à l’époque. Beaucoup ont lu cette histoire, d’autres en ont entendu parler sans en connaître les moult détails et rebondissements.

Pour les non initiés, le récit détaillé du supplice d’Alain de Monéys peut impressionner. Mais aussi troublante que soit l’histoire, la mise en scène de Jean-Christophe Dollé et Clotilde Morgière permet aussi de rire, de sourire de l’effroi.

C’est l’histoire d’un malentendu. Un jeune homme de 32 ans part visiter la foire du village voisin du sien. Il croise des connaissances, des voisins, des amis et puis répète une phrase prononcée par un autre. C’est anodin, pense-t-il. Incompréhension et déchaînement de violence vont suivre ces quelques mots finalement sans importance mais prononcé dans un contexte de guerre avec les Prussiens. Il va alors devenir le sujet d’un déchainement de haine inouïe, catalysant la rancœur et la frustration d’un village entier.

Cette histoire à multiples personnages est portée par 4 interprètes incroyables.
Jean-Christophe Dollé prend le récit en main d’un bout à l’autre de la pièce, sans s’essouffler, ni baisser d’intensité. Il est à la fois conteur, interprète, victime et bourreau. Ce tour de force est assez saisissant car la fluidité de l’histoire est intacte.

À ses côtés, Clotilde Morgière offre une performance malicieuse et quasi silencieuse. Ne jouant des expressions de son visage et de son corps, son jeu est la gageure d’une interprète exceptionnelle. Préparant un repas improbable dans un décor de cuisine rétro, en contre-point du récit, la présence de la comédienne permet de la distance à certaines scènes du boucherie folle. Elle se fait aussi prétendante d’Alain. Une âme bienveillante, comme une vierge Marie démunie face à la souffrance de la personne qu’elle aime le plus.

Le décalage présent dans cette pièce entre humour et horreur, conte avec histoire d’amour et chansons, est aussi surréaliste qu’efficace. Raison sans doute de l’adoubement de l’auteur Jean Teulé qui a découvert le projet de cette pièce, adaptée de son livre, seulement une fois créée.

Deux musiciens, Laurent Gillet et Mehdi Bourayou, viennent soutenir le jeu, intervenant quelques fois en complices de la scène et offrant surtout une bande-sonore aussi bien discrète qu’essentielle à ce récit que l’on aimerait d’un autre temps.

Car, après tout, ce qui angoisse le plus c’est que l’on imagine que ce déchaînement pourrait survenir encore à notre époque.
Glaçant.

 

MANGEZ-LE SI VOUS VOULEZ
d’après le livre de Jean Teulé aux Éditions Julliard

avec Jean-Christophe Dollé, Clotilde Morgière
Laurent Gillet et Mehdi Bouravou

 

du mardi au samedi soit à 19h soit à 21h

 

au Théâtre Tristan Bernard
64, rue du Rocher
75008 PARIS

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AIRNADETTE la comédie musiculte à L’Européen : le airband change de têtes et fait des petits ! INTERVIEW

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il faut être bien réveillé pour interviewer les Airnadette.  Jeux de mots, calembours et concours d’expressions désuètes. M-RodZ aka Eva Gina Runner, la caution urbaine du groupe avec son casque de scooter griffée “Airnadette”, Chateau Brutal et sa coupe de cheveux savamment décoiffée et Moche Pitt, looké dandy et spécialiste de rock urgent et de pop intelligente ont un excellent karma et une énergie à décorner les bœufs.

Affiche spectacle Airnadette La Comédie Musiculte à L'Européen Paris prolongations air guitar french band Gunther Love
De leur propre aveu le compliment le plus sympathique qu’on puisse leur faire, c’est qu’ Il faudrait que votre spectacle soit remboursé par la Sécu” . Ce mercredi nous avons rencontré trois des membres du airband le plus foutraque qui soit. Deux étaient absentes – Scotch Brit et Jean-Françoise – pour cause de polichinelles dans le tiroir et la star du show Gunther Love, n’était pas au rendez-vous non plus puisqu’il a malencontreusement glissé… sur une brosse à cheveux.

Des nouveaux talents ont donc rejoint la troupe, parmi eux Bretzel Washington, Chutney Spears ou La Rockmoute. La troupe précise bien qu’ils ne sont pas de pâles doublures des précédents mais des comédiens avec leur propre univers qui partagent les mêmes délires. Vous pouvez donc aller re-re-re-re-voir ce zapping visuel et auditif, même si vous connaissez déjà l’histoire.

La recette secrète des Airnadette c’est que le public change à chaque fois ce qui fait de ce spectacle hyper participatif une pépite. “On fait semblant d’être des rocks star et le public fait semblant d’être fan hystérique à chaque fois.” Pas de lassitude donc. Ni pour eux, ni pour nous. C’est un spectacle “très régressif extrêmement plaisant à jouer” et ça marche tellement qu’ils ont adapté le show en anglais pour le jouer à Londres et à Édimbourg l’été dernier. Ils ont tous un excellent niveau d’anglais ce qui leur a permis de faire quasiment la même performance en remplaçant quelques références françaises par des références anglaises. Les Tontons fligueurs se sont mués en Monty Python par exemple.

Deux auteurs américains et un auteur anglais sont venus pour donner un petit coup de main afin de re-glisser dans la partition “un ou deux génériques hyper cultes de l’enfance, des petites subtilités.”

Airnadette-la-comédie-musiculte-airband-air-guitar-spectacle-salut-scène-Moche-Pitt-M-RodZ-Jean-Françoise-Scotch-Brit-Chateau-Brutal-Gunther-Love-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Pour préparer son corps avant les shows très sportifs, chacun a sa technique. Chateau Brutal utilise la table de ping-pong de L’Européen pour faire “quelques tournantes” tandis que M-RodZ, plus classique se masse à l’arnica. Gunter et Bretzel effectuent eux de véritables performances, contorsions et sauts périlleux. Gunter s’était déjà rentré le genoux dans un projecteur il y a quelques temps. 

Remontons à la Genèse d’Airnadette, car l’histoire en vaut la chandelle. Au départ, une soirée à L’Alimentation Générale. Il font un petit air band pour distraire quelques potes souls qui ont continué à s’en amuser à jeun. S’ensuit 7 mois d’écriture ensemble. Tout le monde est arrivé avec son univers. Chateau Brutal fan des “nanars”, la quintessence cinématographique. Mrod les films de buddies, de fumeurs de joints, les Dumb et Dumber. Et pour Mosh Pit le rock urgent –des gens très pressés– ainsi que les films d’espionnage.

Le spectacle n’est jamais potache, “le patrimoine audio préserve de ça. On a beaucoup bossé l’écriture pour rendre hommage à Janis Joplin, Chuck Norris. Un Gratin d’hommage fondu” dirait Gunther Love, poète.

Une complémentarité assez magique qui a permis de faire d’une beuverie d’un soir un spectacle qui fonctionne.

Ils ajoutent “On remercie les journalistes un peu provoc qui ont balancé au début “Alors comme ABBA vous allez faire une comédie musicale ?Finalement c’est devenu ça.

Les ambitions pour la suite. En exclu ils confessent – après une interview d’une persévérance acharnée – qu’ils vont bientôt jouer à Montréal au Festival Juste pour rire et au festival d’Avignon. Le quintet va donc se dédoubler et fuir Paris cet été pour partir à la conquête du monde.  Pour commencer vous pouvez les voir jouer dans toute la France -même si vous habitez des contrées éloignées – comme Limoges, Soissons ou Perpignan.

Nouvelle exclu et pas des moindres – à vérifier ! – il y a aura aussi un show avec les futurs bébés à naître pour un public de nourrissons qui risque d’être un peu chiant mais qui permettra de faire d’Airnadette un spectacle réellement multi générationnel.

La team prépare aussi une adaptation pour le cinéma – mais ça c’est vrai – “J’aimerais que ça s’arrête quand on ne nous confondra plus et que tout le monde nous connaîtra” conclut M-RodZ débordante d’enthousiasme.

by Hermine Mauzé

AIRNADETTE la comédie musiculte !

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Nouvel album de l’Orchestre National de Barbès : Dame de coeur – en concert au Trianon à Paris

L’Orchestre National de Barbès n’en finit plus de parcourir le monde depuis 18 ans (cette année) de Londres à New York, en passant par Le Caire, Oslo, Monaco ou encore la Présipauté de Groland. Le french band nous revient avec un nouvel album, Dame de Coeur, toujours aussi métissé et gorgé d’esprit festif pour célébrer les beaux jours et le retour au plein air.

Le premier single, Méditerranée dont vous pouvez visionner la version live juste en dessous – confirme toutes les promesses de nouveaux morceaux entrainants, rayonnants et féminins malgré la forte présence masculine.

http://www.dailymotion.com/video/x19lsqj

Les 8 membres fondateurs de l’Orchestre National de Barbès sont rejoints par 3 nouvelles recrues pour apporter du sang neuf et un nouvel élan scénique avec notamment la présence au chant et à la trompette de Basile Theoleyre. Pour ce nouvel opus, le groupe invite aussi 6 belles chanteuses pour des duos de haute volée poétiques : Samira Brahmia, Tanya Michelle, Emilie Dautricourt, Samia DiarMalouma et Lolita Saldanha.
Tantôt rock comme Chouf avec Samia Diar, 
sensible comme Rbeyna avec Malouma, les titres vont vous ouvrir – si ce n’est pas déjà le cas – à des métissages musicaux créatifs et revigorants.

Vous vous en doutez, les 11 compères ne sont jamais mieux que sur scène. Alors rendez-vous du 20 au 22 mars au Trianon à Paris pour 3 soirs de concert avec à n’en point douter la présence des interprètes féminines. On ne saurait trop vous conseiller de vous munir de votre plus beau t-shirt -ou chemise manches courtes-. L’ambiance risque d’être chaude bouillante.

L’ORCHESTRE NATIONAL DE BARBES

en concert les 20, 21 et 22 mars 2014 au TRIANON, Paris
et en tournée en France

Nouvel album : DAME DE COEUR
La Prod JV

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