Canon Expo 2015 : très Haute Définition et innovations bluffantes !

Tous les cinq ans, Canon présente ses innovations technologiques lors d’un rendez-vous incontournable qui se déroule simultanément dans 5 villes dans le monde. Pour Canon Expo 2015, c’est Paris qui a été choisie comme ville européenne. Ce mardi, la Grande Halle de la Villette, totalement privatisée pour l’évènement, nous accueille pour une visite en avant-première.
La marque japonaise a réuni toutes ses filiales et entreprises appartenant au groupe pour nous donner une vue la plus large possible de ses avancées.
8K, impression relief, sécurité, réalité augmentée, capteur et impression ultra haute définition : une plongée dans l’image de demain assez bluffante ! 

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression réel rendu airport photo by United States of Paris
Ombre devant impression photo grandeur nature

Commençons par ce qui va certainement bouleverser notre rapport aux albums photo numériques : le HDbook.

La très Haute Définition pour le grand public

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation HDbook DreamLabo 5000 salon photo 2015 camara photo by United States of Paris
Le HDbook c’est un livre réalisé grâce à l’imprimante photo DreamLabo 5000. Une impression Haute Définition qui dépasse les  normes habituelles : 2 400 dpi, là où l’impression classique se limite à 300 DPI, un papier spécifique et 7 cartouches d’encre pour un rendu saisissant.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation HDbook DreamLabo 5000 détail impression salon photo 2015 camara photo by United States of Paris
Impression 2400 Dpi

Déjà disponible dans d’autres pays,  ce produit sera bientôt en vente dans l’Hexagone. Le partenariat entre Canon et le détaillant Camara sera officialisé lors du Salon de la Photo 2015 qui se tiendra à la Porte de Versailles en novembre prochain.
L’autre nouveauté de ce produit est la réduction de reliure qui permet la reproduction d’images grand format sans contrainte de lisibilité.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation HDbook DreamLabo 5000 photo by United States of Paris

L’impression Relief : la 3D à plat

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression relief Rembrandt détail photo by United States of Paris.
Attention, illusion d’optique à venir !
Si sur certaines impressions on pourrait penser à de l’emboutissage afin de donner du relief, c’est en réalité de l’impression en volume.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression relief sportif portrait 3D real photo by United States of Paris
Sur cette photo de sportif, on devine facilement, grâce aux ombres projetées, les courbes tracées par l’imprimante.
Mais la technicité se révèle en prenant une vue rasante de la photo sur laquelle on perçoit avec précision les différentes couches agglomérées.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression relief sportif real détail photo by United States of ParisToutefois, lorsque l’on passe à des photos plus classiques, portraits, photo de groupe, de famille, la technologie atteint ses limites et le rendu reste moins qualitatif. Mais ce n’est que le balbutiement.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression relief Rembrandt Grande Halle villette photo by United States of Paris
En revanche, elle est totalement surréaliste sur la reproduction de tableau : exemple avec cet autoportrait de Rembrandt.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation impression relief Rembrandt détail Grande Halle villette photo by United States of Paris
Sur ce gros plan du tableau, on remarque nettement l’accumulation de couches de peinture comme sur l’huile originale avec les détails du geste du peintre.
Un des avantages anecdotiques c’est que l’on peut, enfin toucher la peinture pour avoir sous les doigts les effets de matières.
Le but de Canon étant aussi d’initier une préservation du patrimoine.

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L’innovation dans la performance technique

Deux exemples saisissants de ce que veut mettre en avant la Canon Expo 2015 : le capteur 250 M de pixel et la vidéo 8K.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation capteur CMOS 250M 250 millions pixel photo by United States of ParisCe capteur va certainement être le prochain chouchou des photographes. La démo de ses 250 millions de pixels est à couper le souffle.

Imaginez un appareil placé à 3 kilomètres de la Tour Eiffel et qui enregistre une vidéo. La définition est telle que vous pouvez isoler une image et voir une personne qui vous salue.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation capteur CMOS 250M 250 milions pixels pixel photo by United States of Paris
Certes, il y a une petite baisse de qualité, mais avouez tout de même que c’est saisissant !
L’appareil embarque aussi une technologie qui permet d’éliminer les fluctuations de l’air dues au variation de températures, bien visibles avec cette résolution.

Le 8K, la définition de demain
Alors que la norme 4K (ou UHD pour la télévision) commence tout juste à entrer sur le marché, la Canon Expo 2015 nous allume avec la vidéo 8K.
8K : c’est 8 fois la taille d’une image HD.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation technologie 8K HD video film broadcast photo by United States of Paris
Photos et montage by US of Paris

Une image ultra détaillée pour un rendu fascinant. L’image en devient presque trop réaliste.
Là où l’innovation est majeure pour l’oeil, c’est sur le moniteur 8K.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation 8K cinema movie moniteur monitor detail photo by United States of Paris
La minutie du rendu et le grain parfait se constatent même à la loupe. Un vrai bonheur pour les amoureux des images.

Pour le moment, le workflow de post-production passe uniquement par des proxys et une conformation des rushes. Mais, comme le format RED à l’époque et dans une certaine mesure le 4K actuellement, les systèmes et logiciels de post-production intègreront certainement dans quelques années ce nouveau format de tournage.

Tour d’horizon des innovations

Pour clore notre périple au sein de Canon Expo 2015, voici un panorama des quelques découvertes qui nous ont marqués.

Canon investit dans la recherche : prototypes ou matériel prêt à être déployé,  l’éventail est vaste.

Diagnostic ophtalmologique
Diagnostic Ophtalmologique
Prototype pour la mammographie
Prototype pour mammographie
Prototype pour analyse ADN
Prototype pour analyse ADN
Prototype de couveuse avec Rayons X intégrés
Prototype de couveuse avec Rayons X intégrés

En mode insolite,  découvrez toute la gamme d’objectifs de la marque : réellement étourdissant !

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation gamme objectif funny photo by United States of Paris

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation gamme objectif vidéo broadcast cinéma photo by United States of Paris
La protection des personnes et des biens est un enjeu majeur actuellement.
Clin d’oeil à ce système qui permet de rendre anonyme les personnes qui ne se trouvent pas dans la zone désignée comme sensible.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation surveillance protection caméra photo by United States of Paris
Améliorer les diagnostiques pour accroitre l’efficacité des interventions, c’est le but de cette machine qui réalise en temps réel la modélisation 3D et la capture des textures et des mouvements d’objets.
Canon Expo 2015 futur découverte Innovation 3D temps réel real time modélisation photo by United States of Paris.jpgCanon Expo 2015 futur découverte Innovation modélisation 3D temps réel real time photo by United States of Paris.jpg
Petit détour par le capteur à 4 millions d’Iso qui permet d’enregistrer des images dans le noir total alors qu’il nous est techniquement impossible de rendre en photo !Canon Expo 2015 futur découverte Innovation Réalité augmentée photo by United States of ParisLa réalité augmentée commence à atteindre notre vie de consommateur.
Cette technologie est grandement représentée dans le salon.
Peut-être bientôt choisirez-vous votre voiture grâce à cette technologie.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation science virtuel réalité augmenté voiture concession photo by United States of Paris
C’est aussi l’occasion des temps forts de la vie d’employé de la marque avec 8 ateliers spécifiques comme avec cette création d’une campagne de lancement d’un nouveau vélo.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation promotion publicité vélo photo by United States of Paris

Et pour finir, effet vertige garanti avec cette prise de vue depuis un toit de building américain hyper réaliste.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation photo HD vertige photo by United States of Paris
L’envers du décor : photo 2D et miroir.
Parfois la simplicité est surprenante.

Canon Expo 2015 futur découverte Innovation ultra HD haute définition réalité photo by United States of Paris

Canon Expo 2015, le bilan

Après ce choix très sélectif, des centaines d’inventions et de découvertes resteraient à détailler. Mais impossible ici.

Le mot d’ordre de la Canon Expo 2015 est clair : la très haute définition pour la prise de vue ou le rendu et l’innovation au service de chacun.

Ce qui est sûr, c’est que beaucoup de ces technologies innovantes seront dans notre vie quotidienne dans 5 ans, lors du prochain rendez-vous mondial.

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Lock Academy : l’escape game des détectives ! Nouveau spot à Paris

C’est la grande tendance du divertissement grandeur nature entre potes ou collègues de boulot : l’escape game ! Et le nouveau venu s’appelle Lock Academy et se situe en plein centre de Paris.
Cet établissement, qui passe pour une école de détectives dirigée par le Professeur Lock, a ouvert ses portes à ses étudiants ce samedi 10 octobre. Votre blog préféré a testé une des aventures en avant-première. Et comme pour les autres modèles du genre, il y a de quoi faire palpiter le coeur et s’engueler avec ses ami(e)s.

Lock Academy Escape Game intéractif Cluedo enigme jeu fun Photo by United States of ParisCertes, au niveau de la mécanique, tous les codes de l’escape game sont bien présents : course aux objets, codes à déchiffrer, cadenas et autres coffres.
Mais le principe de la Lock Academy – créé par Romain et Laurent – est basé sur le Cluedo de notre enfance. Alors pour trouver la voie de la liberté et que votre affaire ne vous échappe pas, vous aurez à prouver avant la fin du décompte que vous avez bien le bon coupable du meurtre du Doyen Doyle survenu la veille de votre venue, l’arme du crime et le mobile parfait.

Et même si vous êtes déjà un adepte des escape games, vous ne pourrez vous empêcher de retomber dans les ficelles des énigmes qui vous sont proposées par la Lock Academy.
Il est certain qu’avoir fait d’autres expériences vous donnera une longueur d’avance au départ.
Mais les créateurs qui ont planché pendant 1 année pour concevoir le scénario et l’univers trouvent toujours une nouveauté pour vous bloquer et contrarier votre assurance. Et l’idée avant tout de cette jeune équipe est de créer une vraie histoire alors que d’autres adresses ont tendance à enchaîner les énigmes et puzzles. D’où cette montée en tension progressive.
Les interventions vidéo sont un plus pour pimenter cette épopée avec la participation à distance du Professeur Lock, bloqué en Égypte. 

Lock Academy Escape Game thriller Cluedo intéractif enigme jeu fun Photo by United States of Paris
A la sortie de la pièce, après 52 minutes, notre maître du jeu nous avoue qu’il pensait que nous allions battre le record du jeu.
Cela aurait été le cas si nous n’avions pas buté sur la dernière énigme. Le stress et l’envie d’en découdre fait souvent perdre ses moyens aux participants.

Il faut souligner que dans cette partie, Un Crime Presque Parfait, nous avons eu à faire à de vraies ingéniosités de la part des créateurs de l’histoire. Remington ne s’en remettrait pas !
Mais nous ne pouvons en dire plus pour ne pas gâcher votre plaisir.

Lock Academy Escape Game Cluedo intéractif enigme jeu indices fun Photo by United States of ParisPour ceux qui ont déjà participé à de nombreux escape game version “qui est le tueur ?“, la Lock Academy  propose une deuxième enquête. Dans celle-ci vous devez retrouver Cher, la fille du Professeur Lock, qui a disparu (on vous laisse admirer la référence). Axée essentiellement sur la réflexion et moins sur la recherche d’indices, cette enquête mettra en avant vos talents d’analyse et de réflexion. Sachant qu’il n’est pas question que de Cher. Il semblerait que d’autres personnes soient en danger. Notre équipe a testé cette aventure et nous avons sué mais nous nous en sommes sortis dans les temps : 4 minutes avant la fin !
On nous avait fait saliver sur certains éléments technologiques proposés dans cette chambre et nous n’avons pas été déçus.

Lock Academy Escape Game Cluedo enigme intércatif amis décor indice jeu fun Photo by United States of Paris
Ceci en attendant la grande troisième enquête : Le Casse du Siècle à venir courant 2016, une pièce 2 à 3 fois plus grande que celles proposées à la Lock Academy ou ailleurs et qui mettra en scène un Hall of Fame des différents détectives les plus connus. Nous, on en a déjà l’eau à la bouche.
Et la débauche de moyens va en faire cogiter plus d’un !

Lock Academy

25, rue Coquillière
75001 Paris

Ouvert 7/7 et de 10h à minuit

de 3 à 5 joueurs
Tarifs : de 24 à 32 euros

BON PLAN : offre spéciale ouverte !!
Jusqu’au 25 novembre 2015, bénéficiez de – 25% de réduction sur :
www.lockacademy.com avec le code promo : LOCK25

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@Professeurlock

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Botanique Restaurant, nouvelle adresse food d’Oberkampf

Lauréats de la Bourse de la Création Badoit 2015, le chef Sugio Yamaguchi et le sommelier Alexandre Philippe ouvrent leur premier restaurant ce vendredi 16 octobre dans le quartier d’Oberkampf : le Botanique Restaurant ! Sous le parrainage du chef Thierry Marx, président du jury de la Bourse Badoit, les deux amis nous ont reçus lors de l’inauguration de leur bel établissement.
Un veau à tomber, une sauce coup de coeur, une pizza délicate, un gratin de pommes de terre de bonne tenue et un chef 3 étoiles : revue de détails de l’inauguration.

Botanique Restaurant ouverture nouveau avis new Oberkampf rue Folie Méricourt cuisine feu de bois badoit Photo by United States of Paris

Il y avait foule pour faire honneur aux nouveaux venus de la rue de la Folie Méricourt déjà bien remarquée en food spots et à la concurrence rude notamment avec l’Ober Mamma dans les parages.
Trois ans de travail acharnés dont un an pour la réalisation comme l’a précisé le chef Marx : “Un premier restaurant, c’est comme un premier amour, une première voiture…. Ça n’arrive qu’une fois dans sa vie et on s’en souvient toujours“.

Botanique Restaurant new nouveau oberkampf ouverture Sugio Yamaguchi Alexandre Philippe Thierry Marx Botanique Restaurant

Installé dans une petite bâtisse laissée très longtemps en décrépitude au 71 de la rue, le Botanique Restaurant a su investir en bonne intelligence les trois étages du lieu : une cave à vin en sous-sol, une salle de plain-pied accueillante, sobre – dans l’air du temps – et un étage lumineux donnant sur la cuisine ouverte.

Botanique Restaurant Oberkampf avis critique ouverture rue Folie Méricourt une Photo by United States of Paris

Même si nous n’avons pas pu tester la carte qui vous sera proposée, ni même eu un avant-goût des prix pratiqués, les plats servis lors de ce cocktail laissent entrevoir la qualité de la cuisine qui sera mise en avant dans ce restaurant. Le chef Sugio Yamaguchi a un réel savoir-faire et surtout un tour de mains bien à lui.

En quatre plats, nous allons vous donner envie de réserver pour une soirée au Botanique Restaurant.

Nos coups de coeur

Botanique Restaurant cuisine feu de bois Fameux gratin de pommes de terre

Fameux gratin de pommes de terre
Cuit au feu de bois, il se révèle être l’un des meilleurs de Paris. Ce plat, très peu présent sur les cartes de la Capitale, est certainement l’un des mets qui vous fera revenir.

Botanique Restaurant new nouveau fine pizza cèpe entrecote oberkampf cuisine critique avis photo by United States of Paris

Fine pizza aux cèpes, entrecôte fumée :
Qui penserait qu’une pizza succulente puisse sortir d’une cuisine qui n’est pas dirigée par un italien ? Le chef s’en sort à merveille avec cette version de la Regina vraiment pleine de saveurs et qui fond en bouche. Espérons qu’elle soit sur la carte finale.

Botanique Restaurant Oberkampf avis critique ouverture cuisine feu de bois Légumes Façon Botanique anchois Photo by United States of Paris

Légumes multicolores, façon Botanique Restaurant :
Intrigante cette petite verrine de légumes croquants et sa sauce verte. Et soyons francs, jamais nous n’avons réussi par nous-mêmes à deviner l’ingrédient principal de cette sauce : l’anchois. Vraiment surprenante ! Ce poisson, plutôt mal aimé, se mêle ici avec brio aux différentes herbes qui composent cette sauce. Un vrai délice pour les papilles !

Botanique Restaurant Oberkampf avis critique ouverture cuisine Sugio Yamaguchi feu de bois Quasi de veau Photo by United States of Paris

Quasi de veau Limousin entier :
Que dire ? Mis à part que ce veau est l’un des meilleurs que nous ayant mangé. Elle aussi au feu de bois, sa cuisson est parfaite, sa chair fondante et douce avec un goût de noisette. Simplement sublime.

Un conseil : n’attendez pas que le restaurant soit full pour réserver, et cela ne devrait pas être long, vu le plaisir que nous avons eu à déguster les extraits de cette belle cuisine.

Botanique Restaurant Sugio Yamaguchi Alexandre Philippe nouveau avis new Oberkampf cuisine feu de bois badoit Photo by United States of Paris

Botanique Restaurant

71, rue de la Folie Méricourt
75011 Paris

Plus d’infos sur le site ou la page FB du resto !

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Interview: Lauren McQueen, revelation of the movie The Violators & of the Dinard British Film Festival

At the latest Dinard British Film Festival, she was one of the 2 revelations, with her partner Brogan Ellis, who brought both viewers at the theaters and photographers on the red carpet head over heels.
It was the first time in France for Lauren McQueen in order to present The Violators directed by Helen Walsh.
A strong movie that stays with you. An impressive acting performance that did not leave anyone indifferent.
Before the release in France, let’s meet the young actress.

Lauren McQueen & Brogan Ellis
Lauren McQueen & Brogan Ellis

UsofParis : If you had to describe Dinard, in a few words, to one of The Violators cast member to make him/her want to come here, what would you say?
Lauren McQueen : I’d say, It’s a beautiful town, with really nice beaches, cause Liverpool does hardly have nice beaches. It has beaches, but not as nice as these. And the food is really nice!

What made you want to become an actress?
Well, I started of the Musical theatre on the stage and seeing a play when I was younger and I kind of looked up to them and I wanted to be like them. I always used to watch a lot of films when I was younger, Annie. That made me wanna looking a lot of TV and films set. When I was 11, I went to acting classes and just went on from there.

Who was your inspiration?
I absolutely love Angelina Jolie!

Why?
I love watching her, she’s so… you can’t take your eyes off her when she’s on the screen. She always plays strong female roles, which I really like.

Actress Lauren McQueen The Violators movie director Helen Walsh Dinard British Film Festival 2015 competition Grand Hotel Barrière France photocall photo by usofparisAt what point in your life did you decide to become one?
It was when I was 11. When I went to the acting classes when we started to do a lot of improvisation, a way to make me confident. I started to go into castings for TV and film. I think that was just the drive and enjoying and, you know the scripts.

It’s very young!
Yeah, I know. I’ve always enjoyed performing arts.

Lauren McQueen Brogan Ellis The Violators movie actress director Helen Walsh red carpet dinard british film festival oprining 2015 france competition photo by usofparisHow much did you learn about your profession while shooting The Violators movie?
Steven Lords who plays Mikey, was important important for me. Cause it was my first feature film, so he kind of really helped me when we were in the scenes like, he was very natural, yeah he really helped just with the conversation in the scripts to be very natural and intense as well and Helen kept us both apart, until day one of filming because on the schedule the first scenes were the lock scenes, they were the really hard, like intense scenes. It really came across, it was like true intensity.

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What kind of advice did the team give you?
« Shelly» is like a motherly role. She has to look after her younger brother. I have a younger brother so I could use that, with Shelly; a vulnerable side as well. That’s quite similar to me.
But advice, just keep it natural because the film is natural.

How does the director, Helen Walsh work?
Because she was the writer and the director, it was very beneficial because sometimes if you’ve got directors who’s not the writer they can’t change anything in the script. But because Helen was, we kept putting all new ideas into the scenes and I felt really involved in the story.

Did you change anything?
It was a year ago now! We could suggest things and Helen was really open to…, yeah.

How did the movie change your personal and professional life?
I was still at school while I was doing it. I had to take seven weeks off school. I was doing A-levels. After, when I got back to school, I found everyone being dead immature, because I had worked with adults for seven weeks, so I was like: « This is not what I want to do, I want to go back on the set ».

Can you name one very emotional moment you lived on a set?
The moment in the car. The rape scene. That was my first time doing a scene like that. I was a bit nervous for the other, for that compared to the other scenes. That was the main one. The more emotional and especially the scene after, when she is in the bathroom, and she can’t believe what she’s done. She’s done it because she wants to get out of this life. She’s traumatized.

Next step of you?
I’ve got another feature film at the end of this month. It’s a harder film. The name is The Wasting. It’s a writer from Canada. She’s also director for the first time. So it’s kind of a link again first time directors!

Thanks to Emilie, Aude & Joël

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La Légende du Roi Arthur, le spectacle musical en 4 références !

Il n’est pas nécessaire d’être fan de comédies musicales françaises ou de Broadway pour apprécier La Légende du Roi Arthur au Palais des Congrès et en tournée dans toute la France. La preuve avec ces 4 références plus ou moins volontaires, et sacrément subjectives (on assume !).

Photo Nathalie Robin
Photo Nathalie Robin

Vikings
Inconditionnel(le)s de la série Vikings qui compte déjà 3 saisons et portée par Ragnar Lodbrock ?
Retrouvez, sur la scène du Palais des Congrès, des hommes charpentés, rasés  de près au dessus des oreilles et belle longueur dans la nuque, avec de vraies gueules. Si c’est pas une coupe à la Vikings, on attend la preuve !
Combats, cascades, face-à-face musclés… Les épreuves de force sont le lot quotidien des partenaires de jeu d’Arthur. Palpitant !

photo Nathalie Robin
photo Nathalie Robin

Mylène Farmer
Pas de chanteuse rousse à l’horizon. A la place, une blonde incendiaire et une brune diabolique. La première, Camille Lou (Reine Guenièvre) est parée de robes voilages ainsi que d’un corset qui s’éclaire dans la nuit, oui, oui. La deuxième Zaho (la fée Morgane) joue dans les tonalités noir et rouge. Son entrée sur scène est spectaculaire avec sa façon très particulière de retirer sa longue traine.

Les deux chanteuses emportent la mise aussi bien par leur voix que par leurs atours. Elles sont tour à tour charmeuses, passionnées, mystérieuses, intrépides. Des adjectifs que l’on pourrait tout à fait rapprocher du modèle du genre scénique : Mylène F.
Glamour !

Olivier Mathieu dans le rôle de Ké photo Nathalie Robin
Olivier Mathieu dans le rôle de Ké
photo Nathalie Robin

Les Visiteurs
Attention ! La légende du Roi Arthur n’est pas potache du début à la fin malgré la présence de Ké, un trublion en guenille, cheveux hirsutes et poil à gratter bien pensé. Olivier Mathieu est excellent dans le rôle !
La référence au film culte est citée pour le télescopage des époques et des styles. Car on retrouve en plein Moyen-Age des masques de théâtre japonais, une séquence de danse irlandaise, une marionnette géante.
Ces contorsions avec la réalité historique ont le mérite de surprendre et de créer des ruptures au cours du récit, pour ne jamais perdre l’attention des spectateurs. Réussi !

photo Nathalie Robin
photo Nathalie Robin

2 Roméo et 1 Juliette
L’amour est au coeur de ce récit palpitant. Pour incarner le duo Arthur-Guenièvre en prise à de multiples complexités qui les empêchent de vivre pleinement heureux : Florent Mothe et Camille Lou.
Le brun ténébreux est taillé pour le rôle. Valeureux, sensible, musclé raisonnablement, les spectatrices n’ont aucune raison de s’ennuyer. Face à lui, Camille est douce et mystérieuse à la fois.
Mais malheur :  son coeur flanche quand elle croise le beau Lancelot (Charlie Boisseau). Quel amour sera le plus fort ?
Réponse tous les soirs au Palais des Congrès.

La légende du Roi Arthur un spectateur musclé tentant de retirer l'épée Excalibur scène du Palais des Congrès paris spectacle musical Dove Attia photo united states of paris blog

Les + :
– l’écran géant en fond de scène qui permet un changement de décor en un rien de temps. Économie de moyens mais totale liberté dans la conception de l’univers visuel du spectacle
– l’interaction avec le public en début de soirée, avant l’ouverture du grand paravent rideau. Qui sera le coeur juste capable de retirer l’épée Excalibur de sa pierre, avant l’arrivée d’Arthur ?

Florent Mothe Zaho et Fabien Incardona dans la Légende du Roi Arthur spectacle musical de Dove Attia Giuliano Peparini scène du palais des congrès photo united states of paris blog

Camille Lou Florent Mothe Zaho dans la Légende du Roi Arthur spectacle musical de Dove Attia Giuliano Peparini scène du palais des congrès photo united states of paris blog

La Légende du Roi Arthur

jusqu’au 16 janvier 2016

au Palais des Congrès
2, place de la Porte Maillot
75017 Paris

le vendredi (20h30) samedi (15h et 20h30) et dimanche (15h30)
représentations supplémentaires les 22, 23 et 31 décembre 2015

et en tournée en France à partir de 2016

un spectacle musical
produit par : Dove Attia
mise en scène : Giuliano Peparini
livret : François Chouquet
musiques : Zaho, Vincent Baguian, Antoine Elie, Orelsan, Silvio Lisbonne, Rodrigue Janois

avec Florent Mothe, Zaho, Camille Lou, Charlie Boisseau, Fabien Incardona

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INTERVIEW Joseph d’Anvers te présente Les Matins Blancs / Concert le 15 octobre au 104

Difficile d’être insensible à ce regard bleu perçant qui vous suit dans les couloirs du métro et dans les rayons de disques. Les yeux de Joseph d’Anvers n’ont pas le seul argument pour se procurer d’urgence Les Matins Blancs, nouvel album brillant et sensible.
Tremble, Histoire de Johnny S, Les jours incandescents, Mon ange, sont quelques-uns de ces morceaux qui vont vous coller à la peau, des titres à la mélodie imparable et aux mots aiguisés.

Un appel à participation sur le site KissKissBankBank en 24 heures chrono, aura suffi pour que l’album sans maison de disque soit finalisé. Depuis sa sortie, début février, la critique n’a pas manqué d’apprécier l’émancipation de l’artiste, l’abolition des complexes, l’écriture plus directe. Joseph d’Anvers joue le frontal, ne se cache plus et n’oublie pas cette phrase qu’il s’applique aussi bien dans la vie qu’en studio ou sur la route de la tournée : “dans la boxe, comme dans la vie, l’important ce n’est pas d’être bon dans les temps forts mais savoir gérer les temps faibles.”

Rencontre à l’adresse fétiche, La Laverie, café-restaurant de Belleville où le chanteur a écrit plusieurs de chansons en terrasse et où il donne ses rendez-vous promo.
A NOTER : prochain concert à Paris, le 15 octobre au CentQuatre !

Affiche concert Joseph d Anvers concert au 104 CentQuatre Paris le 15 octobre 2015 avec Lescop Dani Le Prince Miiaou Margaux SimoneEst-ce que Les Matins Blancs a besoin d’un engagement supplémentaire de ta part ?
J’ai toujours été présent sur les réseaux sociaux. Je me bats, car sortir un album c’est le composer et l’écrire mais aussi l’accompagner en termes d’image et de promo.
Le plus cette fois c’est que j’essaie de militer – maintenant que je suis producteur de mes masters, artiste en licence chez At(h)ome, un label 100%  indépendant. Et je dis : “si vous n’achetez pas de CD, c’est à court terme ma mort et celle de plein d’autres artistes dans ma catégorie… de poids.” Bertignac peut balancer qu’il est pour le téléchargement, mais il ne pense pas aux autres.
Quand tu vois que sur Deezer, on touche 1/10e d’euro par clic. Au bout de 200 000 clics, je peux me payer un kebab !
Tout le monde doit prendre conscience de ça. Nous sommes en première ligne. C’est un acte de militantisme d’acheter un album, l’un des rares produits qui n’a pas augmenté depuis plusieurs années. Alors que l’on ne me dise pas qu’un CD est cher, c’est faux !

Rencontres-tu toujours ton public ?

Depuis le 1er album, je vais voir le public après les concerts. Cette fois, nous avons même contractualisé en demandant que soit installée une petite table où je vais vendre les albums. Et j’aime bien discuter. C’est l’occasion d’un échange, il y a le plus souvent des bons retours. On vient rarement te cracher à la gueule. C’est 2 heures après chaque concert aussi pour expliquer à chacun ma condition.

Est-ce que tu as besoin de ces échanges ?
J’ai besoin de voir qui m’écoute, de comprendre pourquoi les gens aiment ma musique.

Je viens d’un milieu modeste et ma volonté est d’abolir cette frontière entre ceux qui m’écoute et moi. C’est pour ça que j’ai joué dans un appartement, dans une bibliothèque aussi. La musique c’est ça aussi des petits lieux. On fait des chansons, on n’est pas meilleurs que les autres. Donc être sur un piédestal c’est pas mon truc.

Quels sont les coulisses de cette photo d’album ?
Je suis torse nu. Je suis mis à nu. C’est la fin d’un cycle avec les 3 premiers albums produits par une maison de disque. C’est comme quitter une femme, après tu réapprends tout. Là j’ai tout réappris.
C’est ma nana qui a fait la photo. Avec elle, je n’ose pas trop faire de photo et pourtant cette fois on l’a fait. C’était un lundi matin, après une nuit blanche. Et il fallait rendre la photo le soir même. J’étais livide. Je n’ai finalement joué aucune expression.
La lumière était naturelle et il n’y a aucune retouche. On a juste uniformisé le blanc et du coup, mes yeux sont ressortis. Je voulais que ce soit simple et qu’on me voit, alors qu’avant je refusais de me montrer.
La simplicité demande aussi du travail, les virages colorés, la typo, la mise en page nous a bien pris la tête.

Dans quelle mesure es-tu un homme, un artiste libre ?
En tant qu’homme, je ne me sens pas forcément libre.
En tant que musicien, sur cet album, je me sens totalement libre car je l’ai écrit, produit, réalisé et je l’ai défendu auprès de maisons de disque avec qui je voulais signer. Et je l’ai réalisé sur un laps de temps plus long, par rapport aux autres albums, pour être sûr de savoir où j’allais.

Je suis prêt à beaucoup pour vendre des albums mais pas à tout car je considère que la musique comme un art. Et comme tout art, je le fais de manière artisanale.

Qu’ont de particulier les textes de Lescop, Dominique A, Miossec ?
Lescop m’a apporté un texte où j’ai changé 2 phrases. Tout était calibré. A la différence de Dominique A et Miossec qui m’ont offert des textes très littéraires, quasi une page entière, inchantables.

J’ai donc beaucoup élagué. J’ai un peu fait comme Bashung – toute proportion gardée. Ils m’ont donné une base. J’ai retravaillé le refrain de Miossec.
Ce qui est fort, c’est que des mots sont propres à leurs auteurs comme quand Miossec écrit : “je suis lourd de mes conneries.” Je n’utilise jamais le mot connerie dans mes chansons. Dominique A impose des images aussi comme Tremble mon amour ou fissurer, un champ qui brûle, nos peaux jointes.
Avec la chanson de Lescop, son nombre de pieds étant tellement précis, je n’arrivais pas au début à me détacher de son phrasé. Et comme je l’ai expliqué, j’ai composé cette chanson le soir de la mort de Daniel Darc. Tout s’est débloqué.

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Une chanson m’a accroché l’oreille à la première écoute Histoire Johnny S.
Beaucoup de gens m’en parlent.
Une des premières chansons écrites pour l’album et qui pourtant n’a bien failli ne pas être enregistrée. Elle s’appelait La Seine au début et on m’a averti de la chanson de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis.
Et puis je me suis souvenu d’un bon pote d’école, un enfant de la DDASS, un mauvais garçon avec qui je trainais, on faisait des conneries. Mais moi j’étais plutôt bon en classe. Je me suis demandé ce qu’il était devenu ce Johnny S. Quelle était sa chance dans la vie pour s’en sortir ? Je l’imaginais sur le Pont Neuf.

J’avais l’idée que ce soit joué comme un groupe à l’arrière-plan d’un épisode de Twin Peaks, guitare baryton Mid-Ouest avec un côté français. A l’arrivée, elle ne s’inscrivait pas dans l’album et pourtant j’en ai eu besoin. Je l’ai imaginée comme une respiration.

S’est-il passé une chose inattendue lors de l’enregistrement de l’album?

Oui, pour Les jours incandescents. C’était au départ une chanson très années 80. Je ne lui trouvais pas sa place et puis on a commencé la percu, des notes de piano… On enregistrait en live. C’était comme dans le garage de mes parents, ça montait, ça montait, on tenait un truc. Il n’a plus rien à voir avec sa première version.
Ce titre fait le lien avec les précédents morceaux, il me faut toujours un titre plus long à chaque album. Il est vraiment né en studio.

Une phrase de Daniel Darc que tu retiens?
Je l’avais croisé alors que j’allais arrêter la musique. Il m’emmène boire des bières. Il était optimiste. C’était l’hiver, j’avais l’impression que le soleil était plus vif quand je suis sorti du bar après avoir échangé avec lui.

Quand j’en ai parlé à mes potes, ils se marraient : “ah oui, Daniel Darc, coach personnel !” Et pourtant, Darc m’a dit : “en 2004, être un vrai punk, c’est être ton propre producteur, ton projet c’est le tien et tu restes libre” Et il a rajouté : “j’ai jamais été riche, mais j’avais toujours l’essentiel, un papier et un crayon pour écrire.”
Je me souviens aussi de ces mots : “celui qui n’est pas prêt à mourir pour l’écriture ne devrait jamais écrire.

Le silence est angoissant pour un chanteur ?
Le silence peut m’angoisser mais il est important pour moi depuis mon opération des cordes vocales en 2004. Et tu somatises forcément beaucoup. Tu n’as pas envie que ça arrive à nouveau. Et j’ai eu une orthophoniste qui m’a réappris à parler et chanter. Elle me conseillait : “faites des phrases avec des silences.” Après les concerts, les coups à boire avec les musiciens, j’essaie de ne plus parler une fois arrivé à l’hôtel. Bien que je ne sois pas adepte d’hygiène particulière. Plus que le silence, c’est savoir s’arrêter qui est important, une chose que j’étais incapable de faire. Comme ce que j’ai fait pour l’album, je me suis posé à la terrasse de ce bar. J’attendais et il se passait toujours quelque chose. Il y avait toujours une scène toutes les 10-15 minutes.
La vertu d’être contemplatif c’est ce que je vise aussi.

Quelle leçon d’Alain Bashung t’appliques-tu ?
Ce n’était pas un intime, comme Jean Fauque que j’ai revu il n’y a pas longtemps. Je repense toujours au fait que j’étais l’auteur le plus jeune qui avait écrit pour lui. J’ai conservé un message qu’il m’a laissé au sujet de la chanson que je lui avais écrite. Il me disait : “cette chanson dit des choses trop terribles pour qu’on les taise.” J’avais tapé juste alors que je ne savais pas grand-chose de son histoire.
Ce que je retiens c’est prendre le temps d’écrire et de choisir les bons mots. Un album une fois qu’il est fait, on ne peut plus revenir dessus. Mon premier album, je n’avais rien retouché des textes que j’avais écrits.
Bashung n’avait changé que quelques mots de ma chanson. C’était d’une grande précision. Et je retiens cette leçon.

La deuxième, c’est pour mon 1er album. J’ai dû décaler la sortie à cause de celle du disque de Julien Doré. Il sortait tout juste de la Nouvelle Star et je trouvais ça injuste de devoir m’adapter à son actu. Bashung m’a dit : “tu ne peux pas te rapprocher de la pointe et toucher le grand public. A un moment donné, tu le feras, à ta sauce et tu assumeras comme j’ai assumé avec Osez Joséphine, Ma petite entreprise.” Et il a raison. C’est ce que je commence à faire, avec certainement des mélodies plus simples et en me montrant.

Fin d’interview avec une citation de Boris Cyrulnik : “On se sauvera par l’art.

Joseph d Anvers photo couverture nouvel album Les Matins Blancs Label Athome musique
Joseph d’Anvers, nouvel album LES MATINS BLANCS

(Label At(h)ome)
format CD et Vinyle

Concerts :
15 octobre, CentQuatre (Paris) avec Lescop, Margaux Simone, Le Prince Miaou

En tournée et en première partie des concerts de Dominique A et Hubert-Félix Thiéfaine : Rennes, Limoges, Brest, Metz, Orléans, Caen, Roubaix, Nantes….

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YELLE interview-selfie : dernier concert au Casino de Paris le 10 octobre !

Petite pause en pleine tournée mondiale (Mexico, Miami, New York, Suède) pour donner pleine mesure de l’album Complètement Fou, Julie (alias Yelle) était de passage à Paris ce jeudi. On a profité de cette rencontre dans les locaux de Because Music pour évoquer sa folle tournée qui est passée par Coachella en avril et qui se terminera en beauté par le Casino de Paris le 10 octobre. Culte !

Une jolie rencontre. Un peu intimidé à l’arrivée, le sourire de Julie m’a mis à l’aise dans la minute. Échange amical, comme deux potes autour d’un verre. Simplicité est un mot qui la caractérise bien.

Selfie exclu #UsofParis
Selfie exclu #UsofParis

UsofParis : Qu’est-ce qui a été « Complètement Fou » pour toi cette année ? Pendant cette tournée ?
Yelle :
Encore et toujours la variété des concerts. De passer du jour au lendemain d’un truc à l’autre.
Le week-end dernier, on a joué à Shanghai et hier soir on était à Metz, donc rien à voir. Mais j’ai vraiment l’impression que c’est ça que j’aime bien dans ce métier: la diversité. Et de pouvoir passer du jour au lendemain à une énergie différente, à des surprises, des expériences différentes. C’est ce qui me plaît vraiment. Les montagnes russes des émotions sur toute l’année et les rencontres que tu peux faire grâce à elles.

Comment choisis-tu la setlist de tes concerts ?
Par exemple pour les festivals, il y a des chansons qu’on ne fait pas, les chansons un peu calme comme Dire qu’on va tous mourir. C’est un morceau qu’on aime bien faire en club ou en salle car ça repose un peu l’ambiance, c’est assez court en plus. C’est un morceau qui est un peu étonnant par rapport à ce que l’on fait d’habitude, qui est un peu dur.
Dans un festival c’est un peu compliqué, les gens sont moins attentifs, donc on évite de parler de la mort dans les endroits festifs (rires).
Après c’est plus une construction, le choix de la setlist. On adapte selon le temps qui nous est imparti, pour pas que ce soit juste un enchaînement de morceaux. Il faut que ce soit cohérent du début à la fin.

Favorises-tu plus le dernier album ?
Oui oui oui. On favorise le dernier album. On a quand même envie de jouer les derniers morceaux. On a un bloc par exemple avec Comme un enfant et La musique qu’on met ou qu’on ne met pas selon le temps. On a décidé de retirer celui-là parce que c’est des morceaux du deuxième album, donc c’est moins grave que d’enlever Coca sans bulles ou Ba$$in.

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Tu adaptes selon le pays dans lequel vous jouez ?
Non pas vraiment. On n’a pas beaucoup fait Florence en Italie à l’étranger car il y a beaucoup de paroles en français et c’est vraiment difficile de comprendre. Mais sinon non, on n’adapte pas.

Comment choisis-tu les stylistes avec lesquels tu collabores ?
Je ne travaille pas avec des stylistes. Je me « stylis-me » moi toute seule. Je travaille avec des créateurs parfois, comme Jean-Paul Lespagnard qui a créé des tenues pour les pochettes des albums ou le live, et avec qui on fait vraiment un travail particulier de création.
Et après, il y a des artistes avec qui j’aime bien travailler, qui me prêtent des vêtements comme Jacquemus, Castelbaljac. C’est plus ponctuel.
Mais, la plupart du temps, on fait tout tout seul. Il y a juste sur le clip de Complètement fou pour lequel on avait un styliste (Jean-Paul Paula), qui travaille pour le WAD. J’avais envie de travailler avec lui depuis longtemps. Je me suis dit : « je ne sais pas comment je fais pour le contacter », je lui ai juste envoyé un message sur FB et puis il a dit oui.
Des fois, on se fait une montagne d’un truc et il faut juste essayer. Les gens finalement aiment bien la spontanéité.
Au final, je ne travaille pas avec plein plein de gens. Aussi par timidité je pense, car je n’irai pas voir Jean Paul Gaultier, alors que j’adore ce qu’il fait, mais j’ai l’impression qu’il est là-haut, dans les étoiles. C’est moins évident.

Et du coup as-tu une collaboration rêvée dans la mode ?
Gaultier ! Car il a cette fantaisie, cette folie, que j’aime beaucoup. Dans un style assez différent, j’aime bien ce que fait Gareth Pugh, même si c’est très noir. Je pense que ça pourrait être très beau avec des couleurs et des choses très fortes. J’aime aussi beaucoup ce que fait Rei Kawakubo, la créatrice de Comme des garçons, c’est très poétique, fou, avec des couleurs primaires.

selfie exclu #usofparis
selfie exclu #usofparis

Et en musique ? Si tu pouvais appeler quelqu’un pour une collaboration ?
Je suis hyper fan de Blur et Damon Albarn, (elle prend une voix d’ado) depuis que j’ai 14 ans, donc je pense que si un jour je pouvais faire un morceau avec lui ce serait formidable.
Sinon après je suis assez fan de Marc DeMarco, Dev Hynes aussi le mec de The Blood Oranges.
Mais Blur ce serait un peu le rêve.

Tu nous parlais de David Hasselhoff et de Coachella en septembre dernier. C’était comment Coachella édition 2015 ?
C’était super. Vraiment chouette. C’est la première fois qu’on le faisait avec les deux week-ends. C’est un peu différent car si tu rates le premier tu as le droit à une autre chance. Ça s’est bien passé pour nous le premier week-end, mais justement on a pu ajuster et le deuxième c’était vraiment mieux.
J’ai vu des super concerts aussi. The Weeknd qui a été une vraie révélation, puis Florence + The Machine c’était vraiment très très chouette.
Il y a des moments assez forts comme ça, et je suis super contente d’avoir pu vivre le festival sur scène et dans le public.

Est-ce que tu as une manière différente d’aborder le public français et étranger ?
Pas vraiment. J’y vais peut-être avec un peu moins de pression à l’étranger car je me dis que si je me trompe dans les paroles, ce n’est pas grave.
Des fois, quand je suis en concert en France, je dois être hyper concentré sur ce que je raconte parce que j’ai peur de me vautrer et que ça s’entende.
Mais sinon je me rends compte, alors que je trouvais que le public français était un peu timide, qu’il sait aussi se lâcher. Quand tu lui dis « On y va » il vient avec toi et c’est hyper agréable.
C’est important pour moi de faire de la musique qui donne envie aux gens de rentrer dans mon univers et de passer un bon moment.

Quels sont les albums qui t’accompagnent sur cette tournée dans le tour bus ?
J’ai pas mal écouté l’album de Christine and The Queens car c’est un très bon album. En plus, c’était chouette car je l’ai rencontrée à la même période, j’écoutais sa musique, je la voyais en concert, en tournée. C’est super de suivre quelqu’un comme ça sur une période. C’est comme un petit doudou, tu gardes un contact.

J’ai pas mal écouté The Weeknd depuis avril, je connaissais déjà, mais je me suis plongée dedans. On écoute pas mal Django Django. Why Make Sense, le dernier album de Hot Chip qui est sorti il y a quelques semaines et qu’on écoute à fond.

Comment envisages-tu l’après tournée ?
Je pense qu’on va se poser quelques temps. J’ai envie de refaire du cinéma. Je vais profiter de cette période de fin de tournée, de champ libre. J’ai envie de faire ça en parallèle.
Si ça ne le fait pas ce ne sera pas dramatique mais en tout cas je me dis que c’est le bon moment.
La fin de quelque chose c’est aussi le moment de démarrer de nouveaux projets.
En revanche, peut-être pas tout de suite un album. Bien qu’on ait déjà commencé à bosser sur quelques titres, et on n’attendra pas 4 ans comme pour les autres.

Interview by JOAN

Après plusieurs dates de concerts et festivals cet été en Espagne, au Mexique, aux US, en Suède, Yelle clôturera sa tournée au Casino de Paris le 10 octobre 2015

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YELLE
album Complètement Fou
(Because Music)

Concert au Casino de Paris, le 10 octobre 2015

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IRMA LA DOUCE : Nicole Croisille, elle est divine !

Avec Irma la Douce, le metteur en scène Nicolas Briançon nous transporte dans un coin de Paris au début du XXe siècle avec une vue imprenable sur le Sacré Coeur, le coude bien amarré au Bar des Inquiets. Une vraie réussite ! Mise en scène, tours de chant et décalage décoiffant sont les ingrédients de cette comédie musicale à l’affiche du Théâtre de la Porte Saint-Martin.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

Le noir lui va si bien

L’éclat de ce spectacle n’est pas un jeune premier ou une mignonnette mais bien une valeur sûre de la scène. Nicole Croisille, incroyable patronne de bar qui connaît son petit monde comme si elle l’avait enfanté, nous apparaît dans un contre-emploi inouï. Bien sûr elle parle d’amour, comme dans les chansons qui ont fait son succès mais sa gouaille est d’un autre-temps, jubilatoire et effrontée.
Et qu’elle aguiche le premier rang, et qu’elle fume à son bar en commentant les amourettes d’Irma et de son Nestor. Nicolas Briançon a su voir au-delà des apparences de la Croisille. Un travail de maître d’autant qu’à l’origine, le rôle était celui d’un homme.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

N’en oublions pas les amoureux. Marie-Julie Baup est une Irma aussi bien touchante qu’ingénie. Lorant Deutsch est enfin sorti de l’adolescence avec sa petite moustache et son costume de gars du milieu. Son filet de voix n’est pas aussi convaincant que celui de ses partenaires mais son jeu surpasse cette faiblesse.

A leurs côtés, une troupe qui lève la cuisse, change de personnages et de costumes, chante et brille au bon moment. Andy Cocq campe un travelo qui fait le tapin dans le même hôtel qu’Irma et Joyeuse, un bagnard plutôt futé. Une seule chanson lui suffit pour emporter le public. Un vrai show-man multi-talents qu’il ne faut pas quitter des yeux.
Total respect aussi à Claire Perot que nous avons tant aimé en Sally dans Cabaret (Folies Bergère et Théâtre Marigny) qui ose affronter la peur de tout comédien ou comédienne et artiste de théâtre : porter du vert sur scène.  La superstition, elle s’en moque brillamment chaque soir avec une robe d’un vert intense !

Le plus : les surtitres en anglais !
Idéal si vous avez un(e) ami(e) américain, anglais ou d’une tout autre nationalité de passage et que vous ne souhaitez pas l’accompagner au Moulin Rouge.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

 

IRMA LA DOUCE

Une comédie musicale d’Alexandre Breffort
Mise en scène Nicolas Briançon
Assisté de Pierre-Alain Leleu
Musique Marguerite Monnot
Arrangements Gérard Daguerre
Avec Lorant Deutsch, Marie-Julie Baup, Nicole Croisille, Andy Cocq, Olivier Claverie, Fabrice de la Villehervé, Jacques Fontanel, Valentin Fruitier, Laurent Paolini, Claire Perot, Bryan Polach, Pierre Reggiani, Loris Verrecchia, Philippe Vieux.

au Théâtre de la Porte Saint-Martin
18 boulevard Saint-Martin
75010 PARIS

du mardi au vendredi à 20h
samedi à 17h et 20h45

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Denis Ménochet : interview sans filtre pour le film Norfolk

Présent lors de la dernière édition du Festival du Film Britannique de Dinard pour présenter Norfolk (de Martin Radich)le comédien Denis Menochet est l’exemple parfait de la bonne entente franco-anglaise. Son jeu n’a pas de limite géographique, sa maîtrise de la langue anglaise dénuée de tout french accent fait le reste. Cet acteur à la carrure massif révélé par Inglorious Basterds de Quentin Tarantino revient, avec une sincérité rare, sur ses doutes et quelques-uns de ses grands moments de cinéma.

Il n’a pu nous rassurer sur la possible suite de la série originale de Canal Plus : Spotless – dont le dernier épisode de l’unique saison nous a laissé sur notre faim – mais nous a réjoui en toute fin d’interview avec une très bonne nouvelle.
Le court-métrage Jeanine ou mes parents n’ont rien d’exceptionnel (de Sophie Reine) dans lequel il formait un duo de parents barrés avec Léa Drucker aura une suite. Nous retrouverons les personnages 20 ans après.

Denis Menochet avec Martin Radich (réalisateur) et Finlay Pretsell (producteur)
Denis Menochet avec Martin Radich (réalisateur) et Finlay Pretsell (producteur)

UsofParis : D’où vient ton envie d’être comédien ?
Denis Menochet : J’ai toujours aimé… (Ah la question !)
J’aimais bien faire rire les autres. Quand j’ai vu un film pour la première fois, ça m’a fasciné, la magie, tout ce qui était lié à l’imaginaire…
Après, j’ai rencontré une professeure, Leslie. Je faisais du skate, je fumais des pétards, j’étais bon à rien. Et elle m’a fait passer une audition alors que j’y étais allé pour accompagner un pote.
Elle m’a dit « toi, tu devrais venir » et elle m’a offert le stage d’été. Je lui ai répondu : « je viendrai jamais ! ». Et pourtant, j’ai fait le stage et j’ai adoré pouvoir m’exprimer – c’est pour ça que ça devrait être enseigné à l’école. T’as beau être un mec cool – qui avait des Creeks ou un Chevignon, à l’époque ou le mec un peu timide dans la cour – dès que tu es sur scène avec des personnages, tout le monde est vraiment à égalité, quand on se regarde vraiment dans les yeux et quand on est écouté.
Ce qui m’a attiré : c’est d’être vrai. De ne plus avoir à gérer ce sentiment de rejet.

Pourtant c’est que du fake !
Jouer c’est vivre sincèrement dans des circonstances imaginaires.

Et quand as-tu eu déclic que tu devais faire ce métier ?
Aujourd’hui, je me pose encore la question. Je te jure. Je pense que tu vis avec le doute quoi qu’il arrive.
Chaque fois j’en suis malade de bosser sur un nouveau projet. Je me dis que j’y arriverai jamais, que je ne suis pas à la hauteur. Tout le monde va s’apercevoir que je suis une imposture. J’en fais des cauchemars la nuit où je me retrouve à poil et tout le monde se fout de moi.

A quel moment sur le tournage, tu arrives à te calmer ?
Au bout de 3-4 jours. Et encore, ça dépend s’il y a des scènes difficiles qui arrivent, le trac peut revenir. Mais c’est une bonne énergie. Il faut l’accepter.

Ca ne t’a jamais paralysé ?
Si une fois. En fait, à force, tu développes une espèce d’instinct. C’est comme si tu faisais constamment des fausses notes quand tu essaies de jouer à la guitare.
J’avais dû m’excuser, prendre 5 minutes.

Les comédiens anglais ont tendance à plus travailler leurs gammes de jeu que les français ? Comment travailles-tu ?
Grâce à cette peur, je travaille beaucoup. Je répète un maximum mais sans figer les choses. Je fais aussi confiance à ce qui va se passer le jour même.
J’ai travaillé en Angleterre pendant presque 2 ans, récemment et malgré moi. J’ai eu de la chance. Et j’ai beaucoup pris de distance par rapport à plein de choses. Ca m’a fait beaucoup de bien.
Les acteurs anglais passent de la télé, au théâtre, au cinéma avec un grand film, parce qu’ils sont formés autrement et qu’il y a moins de films produits aussi. Ca correspond à ma conception du métier. Alors qu’en France, c’est : « quoi ? Tu fais de la télé ? » ou alors il faut faire un film où tu pleures derrière une vitre pour aller à Cannes.
Tout ça, je m’en fous totalement. Ce qui m’importe c’est l’histoire.

Les équipes anglaises et américaines te considèrent encore comme un acteur français ?
On m’appelle « the french actor ». Et je réponds : « non, je suis un acteur qui vient de France, parce que je n’ai pas grandi en France. Ma langue maternelle est le français mais je parle anglais couramment. » C’est vraiment te mettre dans une case.
Le seul problème que j’ai : c’est que pour les Anglais, je suis un french actor et pour les Français, je suis un acteur qui tourne avec les Américains et les Anglais – ce qui n’est pas vrai car la plupart du temps j’ouvre une porte ! Et mon texte c’est « Quelqu’un a vu Michel ? »
Ce que je me dis : je devrai faire des films dans une barque, sur la Manche, entre la France et l’Angleterre, pour que l’on me dise enfin que je suis simplement un acteur.

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Qu’est-ce qui dans l’histoire de Norfolk (Martin Radich) t’a accroché ?
Il y avait une violence dans le scénario, dans le personnage, qui m’a énormément plu, alors que c’est une ambiance poétique. Car le film se passe au milieu de la nature, comme dans une espèce de futur imaginaire, où tous les gens ont fuit les villes pour se réfugier à la campagne. Et l’histoire de ce jeune garçon qui veut devenir un homme car il rencontre cette fille, et du père qui est toujours dans son milieu de mercenaire pour gérer la survie de sa famille. Je trouvais ça intéressant parce que ça pourrait arriver dans un futur proche. Enfin, ça me plaisait de montrer une violence sans qu’elle soit vraiment visible au début.

Et sur le tournage, tu as appris sur ton métier ?
J’ai beaucoup appris. On a tourné en 24 jours, ce qui est très peu. On n’avait pas beaucoup de prises, on devait enchainer rapidement. Il fallait être créatif assez vite.
J’en reviens à cette peur : je ne pouvais pas demander une prise de plus, car tout le monde était fatigué.
J’ai appris à mettre cet égo de côté pour être efficace au service de l’histoire et de l’équipe. C’était une bonne manière d’assouplir ma façon de jouer.

Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience de série avec Spotless ?
La leçon que j’en tire c’est que je ne referai plus jamais de projet où les réalisateurs ne sont pas capitaines du bateau et où ce sont des gens dans des bureaux qui décident du dialogue, de la scène. Quand il y a beaucoup de gens qui décident alors qu’ils ne sont pas sur le plateau, c’est un enfer pour tous ceux qui sont là depuis 4 heures du mat’. A moins qu’il y ait un vrai showrunner.

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Dans quelle mesure qu’Inglorious Basterds a changé ta vie ?
Çaa changé totalement ma vie. Quentin Tarantino m’a mis sur la carte. J’étais d’un seul coup reconnu. Et toujours aujourd’hui, il y a un énorme respect pour ce film et cette scène.
Et quand on sait que Christophe Waltz a eu 2 oscars, et moi j’ai juste une chance d’être dans ce film. Et j’espère un jour leur faire honneur à tous les deux. C’est quelque chose qui me drive car Quentin ce qu’il écrit c’est ce qui se fait de mieux : il combine le rap, Shakespeare, tout ce que j’aime. Ses dialogues sont incroyables.
Et Waltz c’est un jazzman dans tout ce qu’il fait.
Et j’espère durer pour un jour lui montrer que je suis à la hauteur. Ca me motive.

Un instant d’émotion forte sur un plateau de tournage ?
Je pense à La Rafle de Roselyne Bosch. Je jouais l’adjudant du camp de concentration de Beaune-la-Rolande. Nous tournions à Budapest avec des acteurs de complément (de théâtre…). J’étais face à des femmes et leurs enfants. Et je leur annonce que l’on va les séparer de leurs enfants, alors qu’elles ne le savent pas. Et l’instinct de ces femmes est remonté. Il paraît qu’à l’époque l’on entendait les cris des femmes dans les villages proches du camp.
Elles ont joué la scène et je me la suis prise en pleine gueule. C’est devenu quelque chose d’animal. Je suis parti dans un coin pour essayer de m’en remettre. J’ai vraiment vu ce qui s’était passé il y a plus de 70 ans.
Dans un autre style, il y a aussi les bons moments avec Ludivine Sagnier dans Pieds nus sur les limaces (Fabienne Berthaud). Elle a une mémoire visuelle folle, elle est capable de réciter les adresses des stagiaires du film. Quand je m’en suis rendu compte, j’étais éclaté de rire. Elle est très drôle et j’ai eu du mal à m’en remettre.

Le lieu de tournage le plus improbable dans lequel tu aies tourné ?
L’Afghanistan. Stéphane Rybojad nous a fait prendre un hélico pour tourner quelques plans pour le film Forces spéciales. On était au Tadjikistan et d’un seul coup on a traversé la rivière et on atterri en Afghanistan. Le réalisateur a fait quelques plans et on est reparti. C’était totalement improbable.
Il pouvait nous arriver n’importe quoi. C’était une bonne adrénaline.

La notoriété c’est un inconvénient pour toi ?
En fait, on ne me reconnaît pas. Mise à part dans des festivals comme à Dinard. Mais ça se passe toujours bien. On est dans une époque tellement « Kardachiante » que ça ne me dérange pas les selfies quand on m’en demande !


ACTU ! Denis Ménochet
à retrouver prochainement dans les films Norfolk et Assassin’s Creed (de Justin Kurzel)

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Du Japon au Madison Square Garden, GiedRé en ITV selfie : #bonheur !

La chanteuse espiègle a accepté notre interview alors qu’elle était en dehors des clous de tout planning promo, sa tournante précédente étant finie depuis quelques mois. C’est assez rare pour le relever.
GiedRé a foulé les planches de la Nouvelle Seine, fin septembre pour une carte blanche, un concert affichant déjà complet au moment de notre rencontre, comme son Café de la Danse le 8 mars. En même temps, on s’en fout, on va tous au Trianon le 18 octobre !!!

Notre échange est l’occasion de vous faire découvrir l’univers de la chanteuse avec plein d’anus, de caca et de pédophiles. Si vous ne la connaissiez pas, vous êtes prévenus, ce n’est pas Dorothée (quoi que…). Interview fleuve car elle le valait bien !

selfie original de GiedRé pour le blog !
selfie original de GiedRé pour le blog !

Un jeudi de septembre, dans un petit bar du XIe arrondissement de Paris. GiedRé, fidèle à elle-même, habillée d’une jolie robe tout en couleurs et des carottes aux oreilles.
On entre. Elle commande un Perrier rondelle (of course !). On demande si l’on peut enregistrer l’interview, elle répond qu’elle est d’accord mais que de toute façon, elle démentira tout.

UsofParis : Que faisais-tu avant la musique ? Qui était GiedRé avant d’être la chanteuse que l’on connaît ?
Giedré :
Genre le jour d’avant ?

Oui, le jour d’avant !
Le jour d’avant, j’sais pas. Je pense que j’ai déjeuné, après je me suis promenée…
Non. Qu’est-ce que je faisais avant ? Je faisais du théâtre.

Le cours Florent ?
Le cours Florent ça c’était y’a longtemps et surtout après j’ai été à l’ancienne école de la rue blanche, qui s’appelle l’ENSATT (Lyon). Et puis après je faisais du théâtre, on avait monté une compagnie et je jouais dans des pièces très sérieuses, théâtre subventionné, tout ça. C’était très “Fleur Pellerin attitude”. Vraiment !

Est-ce que tu faisais des petits jobs ? On t’imagine bien en animatrice de centre de loisirs ou en hôtesse d’accueil à la Fistinière…
Ouais, j’ai fait des jobs de merde, si c’est ça ta question. Oui. Comme tout le monde.

Qu’est-ce qui t’a amenée à la musique du coup ?
En faire devant les gens ou en faire dans mon salon ?

Dans ton salon, jouer de la guitare…
Je ne sais pas… En fait, moi je suis lituanienne, tu sais ? Donc je suis arrivée en France, je ne connaissais vraiment rien à la France, rien du tout. Du coup, j’ai découvert un peu la musique qui s’écoute ici. La musique tout court, car dans l’URSS c’était plus des chants à la gloire de Staline, tu vois ?
La musique, je me suis dit bah qu’est-ce que c’est ? J’ai allumé ma radio comme tous les gens, en fait, et donc là j’ai découvert Jean-Jacques Goldman, Céline Dion, Patrick Bruel, tu vois ?
Et là je me suis dit : « Ah ouais, ok !».
Du coup, quelques années plus tard, je me suis dit : “mais en fait peut-être que je peux faire autre chose que ça ? Peut-être ?” A l’adolescence, tu écoutes Bob Dylan, tu te dis : “ouais moi aussi je veux trop faire de la guitare”, donc tu apprends 4 accords. Et en fait tu te dis « Ah, mais en fait, si je joue ces 4 accords et que j’écris des mots que je mets dessus ça fait une chanson » Malin. Tout simplement !
Je fais des réponses très longues, faut pas hésiter à me couper…

Donc sur scène tu joues un personnage ; je vois que tu le joues ici aussi. T’es vraiment comme ça dans la vie ?
Non non dans la vie en fait je bosse dans le bâtiment. Et du coup ça prend du temps pour grimer tout ça…

Tu as des jolies mains pour quelqu’un qui bosse dans le bâtiment !
Oui, oui, parce que moi je donne des ordres. Je donne des ordres dans le bâtiment, je suis ordinatrice. C’est comme ordinateur mais en femme.

La chanteuse GiedRé en pleine réflextion interview pour united states of paris blog

Comment est né ce personnage ?
Je le vois pas trop comme ça. Elle me surprend toujours cette question parce qu’on me la pose souvent, évidemment, parce qu’à partir du moment où tu mets des couleurs et où tu fais des blagues et tout ça, on te dit : « Ah ! Quel personnage ! ». Alors qu’on le demande jamais à des chanteurs qui font des chansons humanistes, qui pourtant sont exilés fiscaux : « Mais donc votre personnage en fait, comme ça, très dans le partage, comment l’avez-vous trouvé, vous qui ne payez pas vos impôts ? ». Tu vois ? Alors je trouve ça un peu étonnant.
Forcément quand t’es en représentation, ce n’est pas pareil que la vie parce que tu choisis ce que tu montres de toi. Donc, j’aurais pu montrer de moi, tu sais quand je me lève, que j’ai des crottes dans les yeux et que j’ai envie de parler à personne. Mais est-ce que c’est vraiment intéressant pour les gens de voir quelqu’un qui ne veut pas parler ? Là, tu as un peu envie de dire « Reste chez toi !».

Tu as auto-produit tes premières chansons, tes CD, est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Les maisons de disques ne veulent pas de toi ?
Oui, c’est toujours le cas. Très vite les maisons de disques se sont intéressées à moi, même avant que j’enregistre mon premier disque. J’ai eu des gens avec des costumes, et tout. (elle mime le mec en costume) Moi je bossais dans le bâtiment, tu vois, donc je connaissais leurs codes.

C’est une sorte de liberté ?
 Je ne sais pas parler de chansons avec des gens qui sortent d’école de commerce. Je crois qu’on ne fait pas trop le même métier. Mais c’est pas grave, hein ! Ce qu’ils me disent, moi je ne comprends pas. Et si j’avais envie de vendre des trucs, je sais pas, j’aurais fait des tapis, si ce qui m’intéressait c’était de vendre des machins, et trop faire des sous et tout.
Puis c’est vrai que je suis un peu embêtante, parce que j’ai toujours un peu envie de faire ce que je veux et le meilleur moyen de faire ce qu’on veut c’est de le faire tout seul.

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L’année dernière, tu as fait ton premier Olympia. C’est un peu l’accomplissement, non ?
C’est le rêve d’une vie qui se réalise. (rires)
Blague à part, j’avais un peu tendance à me la raconter, tu vois ? Du genre : « Ouais, ça va ! Calmez-vous ! C’est une salle, c’est des gens. C’est juste que comme on est à Paris. Les gens ils se lavent, mais à part ça, quelle différence d’avec Roubaix ? ».
Je sais pas, tu te revois… En plus, c’est allé relativement vite, et du coup forcément tu te revois dans ton bar pourri à chanter des chansons entre la poubelle et la machine à cacahuètes et tout.
Et c’est marrant parce que le lendemain de l’Olympia, mon frère m’a envoyé une petite vidéo qu’il avait filmé genre 3 ans avant où justement je chantais dans un bar pourri et il me l’avait jamais montrée. Je chantais « Pisser debout », et là y’a un mec qui passe et qui dit… Tu vas voir c’est trop marrant… Il dit « Oh ! Imagine ça à l’Olympia devant 2 500 personnes. Ah ah ah. ». C’était marrant, il me l’a envoyée le lendemain, je trouvais ça mignon. Mais ouais forcément ça fait un truc quoi.

Je t’ai beaucoup vue en concert et je trouve qu’à l’Olympia, il y avait vraiment une différence de public parce que toute la salle chantait avec toi quasiment toutes les chansons. Ça devait être impressionnant de voir cette foule d’anus levés ?
Bien sûr et puis plus y’a d’anus plus on rit évidemment. J’ai sorti un DVD après, de l’Olympia, avec aussi « Les dessous de la tournante ». Et les garçons qui filmaient, ils demandaient à la fin tu sais comme dans BFM « Alors qu’est-ce que vous avez pensé du spectacle de ce soir ? » et là tu as Micheline du Nord Pas De Calais qui te répond, tu vois ?
C’était mignon parce qu’il y avait plein de gens, vraiment j’étais surprise, qui disaient « Ouais, bah nous on l’a vue à la salle des fêtes de Brive-la-Gaillarde et quand on a vu qu’elle faisait l’Olympia, on a pris nos billets et on est venu. ». C’est mignon parce que c’est vrai qu’on l’a fait ensemble. En fait, autant mon public que moi. On est arrivé à l’Olympia ensemble par le même chemin. Je n’ai jamais voulu être placardée en 4 par 3…

A côté de Anne Sylvestre en plus !
Oui c’est ça, c’était pas mal (rires). Pour moi, c’était toujours important que les gens choisissent de m’écouter qu’ils ne viennent pas parce qu’ils m’ont entendue 36 fois au Franprix cette semaine et que du coup ils pensent qu’ils m’aiment bien parce que tu vois ils ne s’en rendent même pas compte. Ça c’est chouette, j’ai toujours l’impression d’être un choix pour les gens.

La prochaine étape c’est le Stade de France comme Johnny ?
Le stade anal, plutôt d’abord. Enfin, tu vois ? On y va petit à petit quoi. (rires). Tu crois qu’il y a des gens qui viendraient franchement ?
J’ai un problème, c’est que je n’ai aucune ambition. Enfin, je n’ai pas d’ambition de grandeur.
Je dis que je suis en auto-prod mais je travaille avec des gens évidemment, quand on m’a dit « Allez, on fait un Olympia ! », moi j’étais là genre « Mais jamais, vous êtes fous ! ». Parce que je n’ai pas du tout la folie des grandeurs.

Pourtant tu as fini une tournante énorme, tu es même passée par le Japon. Tu es un peu la Mireille Mathieu 2015 ?
(rires) Zaz aussi. Zaz fait un carton au Japon.

Mon Dieu !
Ouais, comme tu dis. Comme tu dis !

Et donc c’est fou non ? Tu as même traduit une de tes chansons en japonais ?
C’était marrant comme histoire. J’y étais allée juste pour faire une semaine de concerts dans le cadre des expats’.
Tu sais ceux qui sont là : « On veut manger du camembert ! » (elle imite une manifestation).« Bah oui mais fallait pas partir ! »
Du coup, eux pour pas trop qu’ils s’ennuient et qu’ils ne deviennent pas trop alcooliques, de temps en temps ils font venir des gens de France pour dire : « Ouais, bah tu sais les Champs-Élysées, ça a beaucoup changé et tout. ». J’ai été cette personne-là, pendant une semaine. Et un monsieur qui a un label indépendant au Japon, super fan de la culture française… Néanmoins, bien qu’il soit fan de la culture française, il est quand même venu me voir en concert. Comme quoi la communication ne devait pas être terrible, tu vois ?
A la fin du concert, il me dit qu’il aimerait bien sortir mon album au Japon et comme moi je ne veux pas que les gens perdent tous leurs sous et qu’après ils vivent sous un pont à cause de moi, j’ai dit : « Bah il ne faut pas faire ça Monsieur, vraiment pas ! Ne vous mettez pas en danger comme ça. »
Et puis il voulait vraiment. Du coup, en vrai j’ai sorti un album au Japon. C’était compliqué parce que je me suis dit quel intérêt pour eux… Enfin, évidemment on me compare souvent à Jimi Hendrix au point de vue du jeu de ma guitare, tu vois ? Ça se comprend parce que c’est quelque chose de vraiment très intéressant et attrayant.
« Roh elle a refait un Mi mineur, mais c’est incroyable ! »
Donc j’ai traduit toutes mes chansons dans le petit livret, tu sais un peu comme à la messe. Puis je suis retournée une semaine pour faire de la promo, quelques petits concerts. C’était vraiment dingue. Trop marrant.

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Dans une de tes chansons tu parles de colis piégés et lettre de menaces ? C’est vrai ? Ça arrive encore ?
Ah ! (rires). C’est Jolie chanson, hein? Je l’ai un peu écrite en prévention. Au début, quand je suis passée de mon bistrot tout pourri à genre la Cigale, en 2 jours on n’a rien compris, on m’a dit : « Ouais, bon fais attention, surtout te vexes pas si les gens ils lancent des trucs, si tu reçois des lettres, si des gens t’attendent pour te tuer… ». Et je m’étais vraiment préparée à ça, en fait bizarrement non. Je ne sais pas si je te déçois…

Un peu, je m’attendais à ce que tu sois sous protection judiciaire…
Alors évidemment, oui, y’a eu des tentatives de procès, des trucs comme ça, machin, bien sûr. Mais parce que les gens s’ennuient donc faut bien faire des trucs. En même temps ils seraient un peu malhonnêtes parce qu’ils voient des trucs tous les jours bien plus horribles que mes chansons. Ça leur va, ça ne leur pose aucun problème. Ils continuent à être trop contents, à boire des demis et tout, genre « Ouais la vie c’est bien ! » alors qu’ils voient des trucs atroces. Ce serait un peu injuste de leur part de s’en prendre à mes chansons alors que c’est que des chansons et qu’elles sont bien moins pires que la réalité dans laquelle ils vivent et sont contents. C’est la fête.

Qu’est-ce qui va se passer pour toi dans les prochains mois ? Musicalement pas sur le chantier.
Oui parce que j’allais t’en parler justement, on en est au troisième étage en train de mettre les murs porteurs et tout. Ça va être un super truc.
Je m’y connais vachement bien en chantier, je m’en rends compte…
Il y a la petite carte blanche à la Nouvelle Seine, c’est un peu pour remettre la main à la patte et en vrai là, j’ai fini d’écrire et je commence à enregistrer mon prochain album. Ah exclu ! So exclu !
Je pense le sortir l’année prochaine. Dans quelques mois en fait.
Et repartir en tournante. Je veux faire une pré-tournante à la fin de l’année, novembre-décembre, quelques dates, dans des petits lieux. Un peu pour se revoir avec les gens, tranquille. Et puis après les zéniths bien sûr, New York, Madison Square Garden, tu vois ? Normal. La base. OKLM.
Finalement ça va repartir assez vite.

Tu montes sur scène avec Tolérance aussi ?
Ouais, mais j’adore ce groupe.

Tu sais un peu comment est né ce groupe ?
Bah non, en fait je les ai découverts sur Internet. Je crois qu’ils protègent vachement leur vie privée. Ils veulent rester anonymes.

C’est un peu leur grand retour aussi, ils avaient disparu ces derniers mois ?
Ouais mais y’a eu un problème, tu sais, ils avaient posté sur leur Facebook. Y’a un des membres du groupe qui avait sombré dans la drogue, à cause du succès. Ça lui était monté la tête. Et écoute, je ne sais pas, peut-être qu’il va mieux. Enfin, quoi qu’il en soit, il sera là.
Moi je les ai contactés, j’y croyais pas trop. Je me disais : “bon je tente le tout pour le tout, j’écris à Tolérance“. Un peu comme si t’écrivais à Whitney Houston ne sachant pas qu’elle est morte. Pour moi, c’était un peu un rêve sans espoir. Et ils ont dit ok.

On peut espérer un petit duo entre Tolérance et GiedRé ?
Ça serait une bonne idée. Je ne sais pas, ils m’ont l’air assez fermés. Tu sais, ils sont tellement dévoués à leur projet de tolérance que… Mais bon peut-être. Et peut-être que je ne suis pas assez tolérante. Toute façon, on ne peut pas être aussi tolérant qu’eux. Mais ils sont tolérants envers les gens qui ne sont pas tolérants, c’est ça le truc. Ça c’est le summum de la tolérance. Ils sont bien.

Après une petite discussion sur le concert au Sexodrome et sur l’organisation d’une prochaine kermesse comme celle de Paris en mai 2014.

GiedRé à la fleur interview de la chanteuse humoriste compositrice pour le blog united states of paris usofparis

Là j’ai une petite liste de questions très rapides…
Ah c’était pas l’interview ? (rires) Au bout d’une demi- heure : « Bon bah on va commencer ! » (rires)

C’est des petites questions courtes qui demandent des petites réponses courtes.
Oh la la ! Ça j’ai beaucoup de mal mais je vais essayer.

Est-ce que tu as un duo rêvé ?
J’avais un rêve mais il s’est réalisé. Je rêvais de faire un duo avec Grégoire, je l’ai fait. Donc maintenant en plus ? Une collégiale des Enfoirés. Mais j’aimerais que ça se passe vraiment, qu’à chaque couplet y’en a un qui rentre, qu’il descende par les escaliers. Tu sais comme ils font ! C’est tellement bien.

Et un artiste mort ?
Michel Sardou !

Quel artiste admires-tu le plus ?
Vivant ? Mort ? On s’en fout ?

Oui, un artiste hein, pas Emile Louis ou Dutroux.
Oh écoute, ils ont fait vraiment les choses dans les règles de l’art pour le coup. Je dirais George Carlin.

Celui que tu envies le plus ?
Brassens.

Quel est le meilleur compliment que tu as eu sur ta musique ?
Un jour on m’a dit que ça donnait moins envie de mourir.

Quelle chanson de ton répertoire tu aimerais que les enfants apprennent à l’école ?
Peut-être On fait tous caca, en fait. Tu sais au début les enfants ils ont le stade caca, jouer avec… Puis à un moment on n’en parle plus. Plus personne ne fait caca. Donc qu’ils continuent à la chanter.

Si Paris était une de tes chansons ?
Les petits secrets.

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La chanson dont tu es la plus fière ?
Instant Chimène Badi, un peu. « Je ne suis pas méchante ».

Parce que ça justifie tout le reste ?
Pas justifie, mais ça donne une raison. Une raison d’être.

Quelle chanson aurais-tu aimé avoir écrite ?
Oh y’en a plein. Une… Genre The chanson. Mais c’est horrible de demander ça. C’est vraiment dur. Je sais pas, là j’ai envie de te dire Où c’est que j’ai mis mon flingue de Renaud et je vais regretter demain. Mais aujourd’hui c’est ça.

À quel chanteur/se serais-tu prêtes à dire oui à tout, sans exception ?Bah ça oui évidemment, Chimène Badi. Bien sûr.

Dans On fait tous Caca, tu dis : “François y fait caca“… Est-ce que c’est le François ?
Avant c’était Nicolas. Parce que je l’ai réenregistrée, donc ouais j’update. J’espère n’avoir jamais à dire « Marine elle fait caca ». Mais bon, si c’est le cas je le dirais. Mais je dirais qu’elle en fait des vraiment des gros gros gros. Et pas que des par les fesses, des par la bouche aussi.

Si je te dis schizophrénie, tu me dis ?
Je te dis : “vacances.” Ça doit être des vacances d’être quelqu’un d’autre de temps en temps. C’est un peu les vacances de toi-même. De temps en temps tu es une vieille grand-mère qui se gratte la tête, mais c’est quand même toi mais tu es en vacances de toi-même (elle imite la vieille grand-mère). Ça c’est bien.

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Tu portes quelque chose sous tes sous-vêtements ?
Bah non pfff. Ouais je sais c’est abusé.

Tu es donc « trop une pute » toi aussi ?
Ouais, ouais, bah ouais. J’ai essayé, avant je mettais une combinaison de ski, enfin tu sais les trucs combinaison, là… Mais en fait le problème est éternel, car sous ma combinaison, je suis nue. C’est un combat sans fin, c’est une quête de la bienséance perdue d’avance.

La personne dont tu parles dans Chut ? Elle vit toujours ?
(rires) Oui.

Tu as des petits conseils à me donner parce que j’en connais une et je n’en peux plus ?
C’est la magie, de contrairement au chien, d’avoir un cerveau où tu peux en faire d’autres trucs que juste aller chercher des croquettes. En fait c’est partir ailleurs.

Faut être schizo et se mettre dans la petite mamie ?
Ouais voilà c’est ça. Vacances ! Utiliser son cerveau à bon escient pour aller ailleurs que là où tu es.

Si tu avais 3 minutes là tout de suite, tu en ferais quoi ?
Là tout de suite, oh bah je ne sais pas je suis bien avec vous. Je continuerais à parler.

C’est gentil. Merci GiedRé.
Merci à vous.
Je vais dire que tout ça est faux, je démentirai avec mon avocat que tout ce qui a été dit dans cette interview est un mensonge.

Interview menée avec passion par Joan


ACTU !

Le nouvel album de GiedRé s’appelle Lalala et est sorti le 15 janvier 2016 #tropbeau

GiedRé en concert au Café de la Danse (Paris), le 8 mars : COMPLET
Au Trianon (Paris), le 18 octobre : pas tout à fait complet. Fais vite !!

Et en tournante générale :
12/02 : ViLLeNeuVe La GaReNNe – MJC
19/02 : SaiNT-éTieNNe – SaLLe JeaNNe d’aRC
20/02 : aViGNoN – PaSSaGeRS du ZiNC


2/03 : Le HaVRe – MaGiC MiRRoR
3/03: TouRCoiNG – Le GRaND MiX
9 au 12/03 : BRuXeLLeS – MaiSoN DeS MuSiQueS
15/03: GReNoBLe – La BeLLe éLeCTRiQue
16/03 : LyoN – NiNKaSi Kao
17/03 : NaNTeS
18/03 : CLuSeS – L’aTeLieR
19/03 : GeNèVe
25/03 : SaiNT BRieuC – La CiTRouiLLe
30/03 : ReNNeS – L’aNTiPoDe
31/03 : CaeN – BiG BaND CaFé

2/04 : LaNGaN – Le TRouSSe CHeMiSe
7/04 : TouLouSe – MeTRoNuM
14/04 : Le PRiNTeMPS de BouRGeS
3/06 : MoNGeReau – FeSTiVaL “PaSSioN eLLeS”
24/06 : CeRiSy-BeLLe-éToiLe – FeSTiVaL deS BiCHoiSeRieS
21/07 : LeS FRaNCoS de SPa


Merci à Nicolas du Rat des villes qui a permis cette rencontre et à Manu qui l’a immortalisée

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