L’ATLAS met son style en bouteille pour Perrier Inspired by street art

Le street-artiste L’Atlas a été choisi pour imaginer le packaging de la nouvelle édition limitée de Perrier : inspired by street art.
Si l’édition 2014 a été créée à 6 mains par le Brésilien Eduardo Kobra, la Japonaise Sasu, et l’Américain JoOne, cette année, le Français L’Atlas est l’unique créateur de la série complète. Rencontre avec l’artiste lors de la soirée de lancement chez Colette.

Dédicace L Atlas street artiste pour le blog united states of paris soirée de lancement Perrier inspired by street art Colette water bar photo usofparis

Au départ, L’Altas devait concevoir uniquement les visuels des Perrier arôme. Il s’essaie aux classiques et là, banco ! La marque adore et lui donne l’ensemble de la collection à redessiner.

latlas perrier inspired by street art artiste edition limitee 2015 design photo by United States of Paris
La patte graphique de L’Atlas : des labyrinthes calligraphiques inspirés par les arts traditionnels arabes et orientaux. Il s’est formé auprès d’artistes réputés en Égypte, au Maroc et en Chine.
Toujours géométrique, sur toiles ou murs, son art devient spectaculaire quand il s’attaque à des espaces hors-normes. Sur une place ou lors de la résidence aux Bains Douches en 2013.

latlas perrier inspired by street art edition limitee 2015 design Capitole Toulouse 2012 plein Photo by LAtlas
Photo by L’atlas

La conception du design de la collection Perrier Inspired by street art a nécessité un an de travail, pour un résultat en total adéquation entre le style de L’Atlas et de la marque à bulles : la  cannette fine de 33 cl est vraiment accrocheuse vous ne trouvez pas ?

latlas artiste graffiti perrier inspired by street art edition limitee 2015 bouteille design photo by United States of Paris
Visuel made by USofParis avec Perrier®

Autour de ce travail et durant ces mois d’octobre et de novembre, l’artiste va parcourir le monde pour réaliser des performances autour des éléments naturels : le feu à Séoul, l’air à New York, la terre à Mexico City et l’eau à Paris. L’Atlas et son équipe vidéo et photo investiront donc ces quatre villes pour concevoir des oeuvres prenant la forme d’un Land Art.
Une invitation à découvrir son travail grandeur nature.

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Festival de Dinard 2015 : sacre de Couple in a Hole, un très jeune réal & bogosses sur tapis rouge

Ton futur va être merveilleux !” Jean Rochefort

C’est lors de la cérémonie de clôture que le président du Festival du Film Britannique de Dinard a livré cette phrase d’une belle poésie – tranchant avec ses nombreuses pointes d’humour – au réalisateur Tom Geens dont le film a été sacré par 3 fois. Couple in a Hole a reçu les Prix du Jury, du Public et du meilleur scénario.
Équipe du film Couple in a Hole movie crew Tom Geens Paul Higgins Jérôme Kircher Kate Dickie golden Hitchcock d'or 2015 photo by usofparisThe Couple in a Hole day avait débuté ce samedi à 11h avec la projection du film en présence du jury en entier bien réveillé, un peu moins maquillé en revanche. Ce récit est bluffant. On ne sait pas précisément où l’on est, si ce n’est une forêt. Un homme et une femme vivent totalement isolés. La suite du récit est à découvrir par vous-même. Moins on en sait sur ce film et plus son atmosphère aura une réelle emprise sur vous. Jean Rochefort n’a pas hésité à partager sa surprise : “Je n’ai jamais vu un film aussi désorganisé. Un jour c’est l’été, le lendemain c’est l’hiver, un lièvre gambade dans la forêt… Et puis après on oublie et on se laisse happer.” Il n’a pas tort. L’incompréhension du début laisse place à un réel attachement aux personnages. La performance de la comédienne Kate Dickie est incroyable. Ses partenaires ne sont pas en reste, citons le casting franco-anglais : Paul Higgins, Jérôme Kircher et Corinnne Masiero.

Craig Roberts
Craig Roberts

L’on avait poursuivi fissa notre journée projection sur le tout premier film en tant que réalisateur du comédien Craig Roberts, Just Jim. Précocité qui nous en rappellerait une autre, celle de Xavier Dolan. Peut-être ne faut-il pas lui souhaiter la carrière du réalisateur canadien. Et de tracer sa carrière différemment. En tout cas, ce qui n’a pas échappé au public c’est la présentation du jeune réal de 24 ans.
Maladresse, franchise, il a fait rire. Film brodé sur une base autobiographique : “mon enfance au Pays de Galle. Jeune, je cherchais à être cool. Mais à force de chercher, on se plante.” Avant de rajouter, un cinglant : “ce film est une façon de regarder en arrière et de voir comment j’étais pathétique.
Avant de s’excuser de faire perdre son temps au public, il confie ce jeu très personnel : imaginer quand il mourra qui viendra à son enterrement. “Présenter ce film devant vous, c’est comme si c’était mes funérailles.” Glaçant.
Son film débute un peu comme un Jacques Tati avec une compilation de foirages : à l’école, de retour à la maison, avec les parents. Et puis il vire littéralement avec l’arrivée d’un Amerloque. Un récit sur la manipulation très bien mené.

17h45 Tapis rouge devant les Alizés 
Juste avant l’arrivée des invités, une séquence touchante. Un jeune homme a mis un genou à terre pour demander la main de sa petite amie sur tapis rouge et devant les photographes. Applaudissements et musique de circonstance dans les enceintes, plein soleil : toutes les conditions favorables étaient réunies pour faire de cet instant un cliché inoubliable pour le jeune couple.

La jurée tant attendue, présente dans le programme du festival et absente des projections : Virginie Efira a fait une apparition toute de noir vêtue.
Virginie Efira jurée très attendue du festival du film Britannique de Dinard 2015 tapis rouge soirée de clôture photo by usofparis

A la différence de Cannes, à Dinard, l’ensemble des équipes des films en compétition assiste à la cérémonie de clôture. Le suspense n’est donc pas pipé pour le public.

Des bogosses aussi sur le tapis parmi les équipes de films en avant-première. Les actrices n’ont pas le monopole du glamour !

Bogosse anglais sur le tapis rouge de la cérémonie de clôture du festival du film Britannique de Dinard 2015 photo usofparisDuane Hopkins movie director movie festival du film Britannique de Dinard 2015 British tapis rouge red carpet photo by usofparis

Et dernière séance photo du jury.
Jean Rochefort et son jury Amara Karan Natalie Dormer Bernard Lecoq festival du film de dinard 2015 tapis rouge photo by usofparis

Natalie Dormer
Natalie Dormer

 

Hanif Kureishi et son épouse
Hanif Kureishi et son épouse

Après le Hitchcock hommage à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, une première surprise : le public de Dinard a plébiscité l’audace en décernant par ses votes Couple in a Hole. Rochefort précisera son émotion et celle de son jury que le choix du public et celui de son équipe soient à l’unisson, preuve de la qualité du film. “Ca ne peut se passer qu’en Bretagne !

Tom Geens, réalisateur de Couple in a Hole
Tom Geens, réalisateur de Couple in a Hole

Le réalisateur Tom Geens, modeste, témoignera sa culpabilité vis-à-vis des autres équipes de films en compétition.
A noter que le jury a décerné un prix spécial au film The Departure et à ses interprètes.

La soirée se terminera par la projection en avant-première de 45 years (45 ans) de Andrew Haigh avec Tom Courtenay – qui témoigna sur scène qu’il avait lu le scénario sur son Iphone, sans pouvoir s’en décrocher – et Charlotte Rampling. Jean Rochefort aura le mot de la fin en rappelant une anecdote avec la comédienne lors du tournage d’une “scène de coït” A la 9e prise, Rochefort ne peut cacher une “légère bosse.” Sa partenaire lancera, un subtil et complice : “enfin !

Rochefort a confirmé au cours de ces quelques jours à Dinard son statut de “national treasure” (trésor national) comme l’a dit Natalie Dormer à son évocation, en interview.
Respect !

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Interview : Bertrand Faivre, producteur passionné, de Kate Winslet à Hanif Kureishi

Membre du prestigieux jury du Festival du Film Britannique de Dinard, le producteur Bertrand Faivre nous a accordé un entretien enjoué et généreux sur la terrasse du Grand Hôtel Barrière. Il revient pour nous sur son métier, ses belles rencontres et ces instants de grâce dont il est un des spectateurs privilégiés. Fidèle du Festival depuis de nombreuses années, le producteur des Jardins du Roi, Julia, Week-end à Paris, L’Affaire Farewell, Joyeux Noël, est, pour la première fois de sa carrière, juré. Impressions.

Le producteur Bertrand Faivre avec les comédiennes Amara Karan et Alexandra Lamy
Le producteur Bertrand Faivre avec les comédiennes Amara Karan et Alexandra Lamy

UsofParis : D’où vient votre vocation de producteur ?
Bertrand Faivre : L’amour des films. Je me suis dit assez vite que si je concourais d’une manière ou d’une autre à faire que les choses se fassent, ma vie aurait un sens.

Comment avez-vu que votre légitimité était de faire de la production ?
D’abord on n’est jamais sûr d’avoir une légitimité. Même au bout de 20 ans, je peux vous garantir qu’il y a des matins vous vous demandez. Et quand ce n’est pas vous qui le faites, il y en a pas mal d’autres qui vous le demande.
J’ai pas un univers très marqué mais j’ai des enthousiasmes.
J’ai du caractère. C’est le seul dénominateur commun qu’il y a entre tous les producteurs qui durent. La production, ce n’est pas une science atomique. Il n’y a pas une spécificité, ni d’études particulières.

Il faut du nez quand même ?
Du nez pour trouver du public, du nez pour trouver de jeunes auteurs, pour avoir le film parfait pour les festivals. Il y a différents parfums ! Votre nez, il faut qu’il marche un minimum, sinon au bout d’un moment, vous êtes tout le temps enrhumé et vous dégagez.
Je n’ai jamais fait de films qui ont fait un carton intersidéral. Je suppose, en tout cas, que si je suis là au bout de 20 ans c’est que j’ai fait des films suffisamment intéressants dans leur équilibre entre leur coût, la manière dont ils ont été vus, comment ils circulent dans le monde… pour que cet ensemble puisse me permettre de continuer.

Affiche du film 45 years 45 ans de Andrew Haigh avec Charlotte Rampling Tom Courtenay festival Berlin Dinard

Quelle est la B. Faivre touch ?
J’ai une spécificité. Je peux l’affirmer en toute quiétude. Je suis le seul Français à avoir fait ça. J’ai monté une boîte de prod à Londres, il y a 15 ans et depuis je produis aussi bien des films anglais que des films francais. Ce qui ne veut pas dire des films français en anglais, ce que je fais aussi. Mais ils restent des films français. Ce n’est pas parce que Bruno Dumont réalise Twentynine Palms en anglais, que son film devient international.
En revanche, quand je produis Les Jardins du Roi (Rickman) avec Kate Winslet, c’est purement un film anglais. Nous avons aussi produit le film de clôture de Dinard, 45 Years.
Personne ne peut contester ma légitimité sur ce point.

Que vous a appris la production en Angleterre ?
La moitié de ma vie est à Londres. On ne se plaint pas comme en France. Quand vous voyez ce qu’ils arrivent à faire avec aussi peu !
Chaque film est un miracle. Il y a finalement peu de films anglais avec un vrai réalisateur, de vraies ambitions artistiques. Il y a beaucoup de films américains déguisés qui cachent la réalité ou des films que l’on ne verra jamais.
Aussi, les Anglais sont très drôles. Ils m’ont appris cette phrase que j’utilise souvent : “the worst is never disappointing” (le pire n’est jamais décevant). Ca me sert beaucoup dans mon métier. Par exemple, un film qui se plante, un Anglais arrive à en rire.

Les entrées ont leur importance ?
Je vais vous citer un exemple. Cette année, j’ai produit le film de Nina et Denis Robert sur Cavanna. Ce n’était pas destiné à faire un carton. L’objectif est de compenser le manque qu’il y avait autour de ce personnage qui a été extrêmement important. D’abord pour Denis Robert et pour un certain nombre de personnes.
Certains producteurs sont focalisés sur le ciné-chiffre. Mais ce n’est pas mon seul critère.

Qu’avez-vous pensé du film Kill Your Friends, en compétition ? 
Ce que j’ai apprécié, c’est la présentation du film par le producteur : “it was a time when ambition triumphed talent” (une période où l’ambition l’emportait sur le talent). C’est percutant ! Je ne suis pas sûr que cette période soit révolue.
Après on peut avoir de l’ambition et du talent, ce n’est pas antinomique. Mais ce film c’est vraiment le portait de gens qui ont de l’ambition et qui se foutent totalement du talent.

Est-ce que votre coeur a palpité sur un plateau de tournage ?
Il y a des séquences fortes, celles que vous avez vues se développer, qui sont parties de zéro, suivies par les choix de casting avec les auteurs. Et quand ça se joue sous vos yeux, il y a des fois, c’est assez scotchant ! Parce que l’on passe de la pensée, de l’écriture au matériau vivant. L’incarnation peut totalement vous surprendre.

Je me souviens de Sauf le respect que je vous dois, premier film de Fabienne Godet avec Marion Cotillard, Olivier Gourmet, Dominique Blanc. C’est la séquence qui se situe après le suicide du collègue d’Olivier Gourmet sur son lieu de travail. Ça se situe à la cantine, quelques jours après, où la vie a repris, mais pas pour le personnage d’Olivier Gourmet. Il y a des conversations assez banales et il se détache petit à petit jusqu’à ce qu’une rage s’empare de lui. Et là c’était sublime.
Benoit Poelvoorde dans Une place sur la Terre, était capable de faire évoluer des choses drôles sur le papier à hilarantes sur le plateau.
Kate Winslet sur Les Jardins du Roi, il y a une telle grâce quand vous la regardez. Ou encore Tilda Swinton dans Julia (Eric Zonca).
On est au spectacle ! On a la chance d’être dans une “loge privée”, parce que c’est vous qui produisez.
Avec Kate Winslet, nous avons visité Versailles accompagnés d’Alan Rickman, le réalisateur. Nous avions la Galerie des Glaces pour nous seuls, un lundi jour de fermeture.
Les derniers jours de tournage aussi sont intenses. Car on se crée des familles temporaires. C’est des CDD les amitiés en cinéma. Elles peuvent parfois passer en CDI, mais c’est rare.

Les réalisateurs que vous avez produits vous donnent des nouvelles ?
Je suis toujours en contact, par exemple, avec le réalisateur du film Amy, Asif Kapadia – film que je n’ai pas produit. J’ai produit ses 3 premiers films, j’étais présent à son mariage…
Il y a aussi d’autres réalisateurs avec qui je poursuis une collaboration : Fabienne Godet, Fabienne Berthaud, Lynne Ramsay (production de son court-métrage et premier long)…
Je ne suis pas fâché avec beaucoup de gens.

Natalie Dormer, membre du jury du festival de Dinard
Natalie Dormer, membre du jury du festival de Dinard

La carrière de Natalie Dormer, membre du jury à vos côtés, vous impressionne ? 
Game of Thrones, c‘est une série qui a une espèce de vertu. Elle est un ovni total car c’est à la fois très brutal et très subtil. Un bon mix !  Hunger Games, ça a l’air d’être un pur divertissement. Mes gosses sont à font dessus, et ils rentrent dans ce monde en dehors du film, avec des codes de langage entre eux. Ça envahit leur vie. Ça touche un imaginaire collectif.
Natalie Dormer est très fine sur ses rôles : ses personnages ont un air brutal mais quand elle en parle, elle leur donne un tout autre sens.

Panneau interview des membres du jury festival du film britannique de dinard Grand Hotel Barrière photo usofparis blog

C’est une parenthèse enchantée d’être juré ?
C’est la première fois ! Et je suis un habitué du festival car je suis une sorte de “franco-anglais”. C’est surréaliste que l’on vous demande des autographes sous prétexte que vous descendez d’une bagnole officielle.
C’est très agréable car c’est une occasion forcée de côtoyer des gens qui sont dans le même milieu que vous.
J’ai discuté d’un projet de film avec l’auteur Hanif Kureishi à qui Dinard rend hommage cette année.
Et puis, j’ai l’habitude de créer les meilleures conditions pour que les gens soient pris en charge et inviter. Et cette fois, c’est à mon tour.

Est-ce que des acteurs savent dire merci aux producteurs ?
J’ai produit, il y a quelques années, Dans la Tourmente (de Christophe Ruggia), un film d’auteur mais on voulait faire un casting assez populaire. On a pensé à Mathilde Seigner qui a lu le scénario et qui était partante.  J’ai fait le deal avec son agent, en lien avec l’économie du film, c’est à dire pas du tout à la dimension d’un film comme Camping.
J’ai déjeuné avec la comédienne un peu plus tard et je lui ai dit : “je voulais vous remercier d’avoir fait des efforts pour ce projet“.
Elle m’a dit deux choses : “ramené au prix de la baguette, c’est beaucoup d’argent !” et “c’est moi qui vous remercie parce qu’en général quand un auteur cite mon nom, le producteur fait la grimace
Elle avait une humilité qui m’a surpris.

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Phia Ménard et ses belles s’attaquent au carcan patriarcal – Interview !

Avec Belle d’Hier, la Compagnie Non Nova, menée par Phia Ménard, tente de se libérer du mythe du prince charmant. Sur scène, telles les désillusions des petites filles face aux hommes injustement tout puissants, les robes de bal se transforment en serpillières. C’est beau, parfois violent, souvent dérangeant. Le but est atteint. On ne sort jamais indemne d’un spectacle de Phia Ménard.

N’allez toutefois pas croire que la circassienne d’origine nantaise ne pense qu’à monter sur les barricades. Alors qu’elle mettait en place son spectacle, joué à partir de ce soir, et jusqu’au 9 octobre, au Théâtre de la Ville, nous en avons profité pour déjeuner avec elle. Maquillage léger et manucure parfaite, Phia Ménard affiche un large sourire devant son tiramisu, prend le temps et parle d’une voix douce. Interview.

Phia Menard artiste metteuse en scène compagnie non nova interview pour united states of paris blog photo Joel Clergiot

USofParis : Dans Belle d’hier, quelles sont vos revendications ?
Phia Ménard : La pièce est un peu un manifeste à elle toute seule. Dès notre enfance, on nous dit que les petites filles doivent être sauvées par des princes et que grâce à eux, elles seront encore plus des princesses. Cette idée est fausse. On se sauve soi-même et certainement pas avec un homme. Pour casser cette idée du pouvoir hétéro patriarcal, j’ai demandé à 5 femmes de ranger l’humanité. C’est à dire que je veux remettre tout à zéro. Et comme l’humanité n’a pas commencé il y a 2 000 ans, j’ai décidé de remonter cette remise à plat à partir de la sédentarisation de l’être humain.

Votre spectacle est parfois violent, vos propos sont très engagés. Et l’amour dans tout ça ?
On n’a jamais autant d’amour que par ses parents. Mais ça n’empêche pas de pouvoir rencontrer quelqu’un qu’on aime vraiment. Mais comment faire pour trouver l’amour dans des conditions où l’homme a le pouvoir juste parce qu’il est un homme ? Les premières victimes de la guerre, des violences sociales et des viols sont toujours les femmes. J’hypothèque alors toute notre société actuelle pour l’imaginer autrement.

Est-ce à dire qu’une femme est obligée d’être féministe ?
Elle n’est pas obligée, une femme se DOIT d’être féministe. On demande aux femmes de s’émanciper, mais ce sont les hommes qui doivent s’émanciper totalement de leur façon de voir le monde. On ne remet jamais en question la société, on joue aux dupes et les hommes gardent tous les pouvoirs. Ils ont toutefois des comptes à rendre. J’attends de Dieu qu’il mette une raclée aux hommes pour ce qu’ils font. A ce moment-là, je commencerai peut-être à croire en lui.

Vous semblez toujours très sérieuse, n’avez-vous jamais envie d’aborder des sujets plus légers, plus futiles ?
Je m’amuse, je ne suis pas dans un pays en guerre, je peux m’exprimer. On a tous une part de futilité. Je fais les boutiques, j’aime me faire masser, je ne suis pas en permanence sous tension ou revendicative. Seuls les fous furieux sont dans la revendication permanente et la stigmatisation par la peur. Je prends du plaisir dans et en dehors de mon travail. Il y a un business de la futilité, je ne souhaite pas en faire partie. Ça ne m’intéresse pas, je veux amener les gens à penser autrement sur la société. Mais je n’ai la prétention de changer le monde. Si l’art avait ce pouvoir, il l’aurait déjà fait depuis longtemps.

Qu’est-ce qui vous fait rire ?
Surement pas l’idiotie ! Je n’ai pas la télévision, mais ce que je connais de la téléréalité ne me fait absolument pas rire. Je ris beaucoup avec ma compagne, dans l’intimité. Nous rigolons de l’absurdité et à refaire le monde. J’aime quand le rire n’est pas recherché, contrairement aux spectacles de one-man show comme on voit souvent. Les clowns me font rire par exemple, car ils ont une totale liberté. Ils me surprennent en permanence et me dérangent là où d’autres ne le font pas.

Avez-vous envie d’intégrer d’autres disciplines du cirque dans vos créations ?
Dans le cirque, quand je crée, j’ai besoin de me poser la question sur ce qui est nécessaire dans l’espace dont je dispose. J’ai besoin que le spectateur s’identifie, et qu’il ne sublime pas le circassien. Le corps peut aller plus loin que ce qu’on imagine. On est alors impressionné par le jongleur. Ce sera en revanche difficile de s’identifier au trapéziste ou aux acrobates car c’est dangereux et très compliqué. Dans le jonglage, le rapport à la mort est inexistant.

Dans vos créations, vous utilisez des sons, des bruitages et très peu de musique. Pourquoi ?
Je ne veux pas que le spectateur soit amené là où j’ai envie qu’il aille. J’ai envie de lui laisser toute la liberté pour réfléchir. Quand je travaille l’élément sonore de la pièce, j’imagine ce qu’on entend dans l’image que je crée. Je déteste qu’un artiste me fasse avoir l’émotion qu’il veut que j’aie. Sinon je crie à l’arnaque. On oriente le spectateur. Je pense qu’on peut créer des émotions par d’autres moyens. Bien sûr, je suis tentée, comme tout artiste, de prendre de la musique. Mais je me dis qu’il faut que je travaille autrement et finalement, j’ai l’impression d’en utiliser quand même.

Le public parisien, et plus généralement français, est-il différent de celui des autres pays ?
Les spectateurs sont des spécialistes, où qu’ils soient. Notre société est culturelle. Partout dans le monde, nous avons un esprit critique et des références communes, ce qui fait que les spectateurs comprennent très bien ce que je fais.
Les Français, et plus particulièrement les parisiens, sont un public encore plus avertis. Les parisiens accordent une grande importance au théâtre dans lequel ils vont. Ici, on débat sur tout ce qu’on voit, tout le temps. Alors que dans certains pays, ce qu’on propose est vu avec plus de distance, on laisse passer ses émotions plus directement. En France, le théâtre est bourré de codes. Parfois, j’aimerais les transgresser.

Propos recueillis par Joël Clergiot

Affiche spectacle belle d hier mis en scène de Phia Ménard Jean-Luc Beaujault Compagnie Non Nova Théâtre de la Ville Paris 2015
Belle d’Hier
de Phia Ménard

Avec Isabelle Bats, Cécile Cozzolino, Géraldine Pochon, Marine Rostaing et Jeanne Vallauri

Du 3 au 9 octobre 2015

Théâtre de la Ville
2, place du Châtelet
75004 PARIS

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Nuit Blanche 2015 : acrobate dans un nuage, pluie sous un pont, vague géante, grosse bête…

Rendez-vous automnal parisien incontournable, la Nuit Blanche est prête à vous accueillir ce samedi. Le mot d’ordre de cette nuit vagabonde cru 2015 : “Atmosphère ? … Atmosphère !”, histoire de vous mettre dans le mood de la COP21.
Avec une trentaine d’oeuvres, spécialement conçues pour le In de cet évènement, 79 autres pour le Off sur 4 parcours dans Paris et les 30 Off autres hors parcours, chacun chacune a pleine liberté de choisir son chemin.

Des mots en gouttes, vague lumineuse, immeuble en pleine fonte, acrobate dans les nuages, voici un avant-goût de ce qui vous attend.

Nuit Blanche 2015 Paris programme art expo exposition parcours Zimoun photo by united States of Paris
C’est l’une des pièces maîtresses de cette Nuit Blanche 2015, réalisée dans le cadre du projet “Les oeuvres d’art investissent la rue” : Maison Fond de Leandro Erlich.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Leandro Erlich Maison Fond art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Les deux étages de cet immeuble, érigés sur le parvis de la Gare du Nord, semblent littéralement fondre comme neige au soleil. Les détails de la réalisation sont éclatants.
Une belle oeuvre qui va devenir pérenne. Malgré sa majesté ce n’est pas l’oeuvre prioritaire de cette nuit blanche.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Julius Popp Bit fall art expo exposition parcours photo by united States of Paris
A deux pas de là, sur le pont de la Rue de l’Aqueduc, Julius Popp fait pleuvoir des mots. Bit.Fall, sa fontaine poétique met en avant la notion d’éphémère, de fragilité. N’hésitez pas à plonger sous cette cascade…

Nuit Blanche 2015 Paris programme Stéphane Ricordel Nuage art expo exposition parcours photo by united States of ParisAttention ! Attente à prévoir pour assister à la performance Nuage créée par Stéphane Ricordel, fondateur des Arts Sauts.
Un nuage suspendu à 10m au-dessus des voies ferrées désaffectées de la Petite Ceinture, un acrobate et une ambiance sonore envoutante, c’est un cocktail de sensations qui vous est proposé durant 15 minutes. It’s a kind of magic!

Prémices à une déambulation le long des voies, ce moment de poésie va certainement attirer beaucoup de monde. SI jamais la file d’attente est trop longue pour vous, vous pourrez vous consoler en observant le show depuis les hauteurs.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Stéphane Ricordel Public passant art expo exposition parcours photo by united States of Paris

Passez sous le nuage et continuez votre chemin dans les tréfonds du tunnel à la découverte de l’univers de Dominique Blais et de son installation Apparatus.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Dominique Blais Appartus expo exposition parcours photo by united States of Paris
Au coeur de cette oeuvre sonore et lumineuse, votre déambulation vous rapprochera des pôles. Les sons que vous entendez ont été captés au niveau du cercle polaire arctique.  L’artiste a cherché à rendre audible des fréquences sonores normalement inaudibles pour l’homme. Un moment unique dans un décor unique.

Nuit Blanche 2015 Paris programme art expo exposition Michel Blazy parcours photo by united States of Paris
Arrivé au bout du tunnel,  l’ancien chemin de fer se pare de formes inattendues. Dans un instant de poésie et de couleurs, les oeuvres évolutives de Michel Blazy s’accaparent les voutes du tunnel dans une interprétation moderne des peintures de la grotte Chauvet.
Pour clore cette initiation à la Nuit Blanche 2015, voici notre coup de coeur. Un coup de coeur en deux étapes, direction le Parc de Clichy-Batignolles Matin Luther King.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Spider projection Friedrich van schoor tarek Mawad art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Tout d’abord avec Spider Projection V.2 de Friedrich van Schoor et Tarek Mawad. Arachnophobe s’abstenir ! Car vous serez confronté à une vidéo d’une mygale géante en action : une mise en oeuvre exceptionnelle d’un réalisme glaçant. Mais cette oeuvre n’est accessible qu’en traversant celle d’un autre artiste Daan Roosegaarde.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art expo exposition parcours photo by united States of Paris
Immanquable ! il n’y a pas d’autre mot pour qualifier Waterlicht.
Cette immense vaque de laser bleu est réellement hypnotisante.
Daan Rossegaarde s’est inspiré du pouvoir onirique de l’eau pour créer cette vague géante qui englobe les spectateurs.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art exposition Batignolles parcours photo by united States of Paris

Même si elle flotte à 3 mètres de hauteur, cette vague capte le regard et nos sens. Il est vraiment difficile de s’en extraire.
Et c’est vraiment cela la magie de la Nuit Blanche : être capté par la proposition d’un artiste et ne plus pouvoir s’en départir.

Nuit Blanche 2015 Paris programme Waterlicht Daan Roosegaarde art exposition parcours photo by united States of Paris
Si jamais toutes ces oeuvres affichaient complet, retrouvez tout le programme de la nuit blanche en un clic : pour Paris, la grande couronne, la France et même l’international.

Notez le petit plus : des bars, restaurants et food truck se joignent à cet évènement pour que vous profitiez au mieux de tout ce que peut vous offrir cette nuit unique.

PHOTOS réalisées par la team #UsofParis avec l’Olympus E-M5 Mark II

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Festival du Film Britannique de Dinard : Jean Rochefort cabotin et Natalie Dormer glamour

Le cinéma anglais a toujours été pour moi synonyme de peur et de rire ! ” Jean Rochefort

Plein soleil pour ce 2e jour de la 26e édition du Festival du Film Britannique de Dinard. Jean Rochefort président (pour la première fois de sa vie) du jury n’a pas manqué de partager ses pointes d’humour avec les festivaliers qui n’avaient d’yeux que pour lui.

Le président du jury et acteur Jean Rochefort ouverture du Festival du Film Britannique de Dinard 2015 british film bretagne photo by usofparis s

15h00, le public est massé pour apercevoir les membres du jury et surtout leur président. Arrivé en taxi londonien noir accompagné d’une équipe de BFM TV, Jean Rochefort lance un affectueux : “bonjour mes enfants” avant d’avancer à pas de course pour ne pas manquer le début de la projection du film Kill Your Friends. Il s’arrête sur les marches de la salle Alizés pour saluer le public qui a applaudi son passage. Dans la salle, il ne manque pas quelques mots à destination du public : “vous savez à mon âge, je ne regarde plus que des courts-métrages.”
A la fin de la projection du dernier film de l’acteur culte révélé par la série Skins, Nicholas Hoult – incroyable dans ce rôle de chasseur de têtes de nouvelles stars musicales britanniques en pleine époque Britpop (Oasis, Spice Girls…) – Rochefort lance, en guise de boutade, à son voisin Bernard Le Coq qu’il a eu “3 érections” pendant le film. “Tu as bien de la chance ! ” lui répond son vieux complice. Rappelons au passage que Nicholas Hoult, absent de cette édition, a participé au Festival de Dinard quand il n’était âgé que de 12 ans. On dit qu’il aurait poussé la chansonnette… Preuve d’un talent précoce pour le jeu.

Jury du Festival du film Britannique de Dinard Jean Rochefort Alexandra Lamy Mélanie Doutey Nathalie Dormer soirée ouverture tapis rouge photo usofparis

Chaussures de Jean Rochefort président du jury du Festival du film Britannique de Dinard et ses jurées nathalie dormer Mélanie Doutey alexandra lamy photo usofparis

18h45 Tapis Rouge devant le Casino Barrière pour l’ouverture officielle du festival. Cette fois, c’est Rochefort le charmeur qui apparait aux côtés des ravissantes membres féminines du jury : Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Natalie Dormer, Emma de Caunes. On ne peut pas faire plus glamour en dehors du Festival de Cannes.
La star des séries Game of Thrones et The Tudors, Natalie Dormer  était très attendue aussi par les festivaliers venus en nombre pour assister au red carpet.

Natalie Dormer Game of Thrones The Tudors actress actrice Noah Taylor actor opening Festival Britannique du film de dinard 2015 red carpet photo by usofparis

Absent du tapis rouge, Hanif Kureishi, le célèbre écrivain et scénariste anglais, partage, une fois sur scène, sa surprise d’être “un Anglais dans une ville française parée de drapeaux britanniques“. Il définit son rôle de scénariste comme s’il était dans le bolide jaune du film Taxi Driver. Il n’est pas le chauffeur du taxi, il est assis à l’arrière, à l’abri des regards, à une place où il peut donner l’impulsion à la route.

Vient le tour du Rochefort animateur : “je suis président pour la première fois de ma vie, c’est normal que j’emmerde tout le monde !
Il dit aussi son attachement à ce cinéma : “c’est très excitant de s’approcher des Anglais, parce que je trouve que l’on ne voit pas assez de films anglais en France.

Alexandra Lamy hilare après une blague de Jean Rochefort président du jury du Festival du Film Britannique de Dinard 2015 soirée ouverture photo by usofparis
Tel un Julien Lepers, armé de ses fiches (et sans lunettes), il présentera les membres de son jury. Lançant une boutade totalement improvisée à Alexandra Lamy sur son ex-mari, rappelant le télégramme qu’il avait envoyé pour le mariage de son ami Bernard Le Coq : “Bernard t’es con, je t’aimais !

Emma de Caunes Mélanie Doutey Natalie Dormer Game of Thrones membres du jury du Festival du film Britannique de Dinard 2015 soirée ouverture photo usofparis

La soirée se poursuivra avec la projection du dernier film de Pascal Chaumeil : Up & Down. Le réalisateur disparu cet été a été représenté par sa famille : sa femme, sa fille et son fils. La lecture d’un message d’un des acteurs du film, Pierce Brosnan, a touché le public. Les courts extraits d’interview des collaborateurs du film à la suite du générique nous ont renseignés sur l’homme de cinéma qu’était le réalisateur de L’Arnacoeur, généreux, à l’écoute de ses acteurs et fin connaisseur de l’humour british.

Up & Down (A long way down)
Up & Down (A long way down)

Up & Down conte la rencontre improbable de 4 individus sur le toit-terrasse d’un immeuble londonien. Ces personnages qui ne se connaissent pas les uns les autres sont réunis exceptionnellement pour mettre fin à leurs jours. Le casting impressionnant – Pierce Brosnan, Toni Collette, Aaron Paul (Breaking Bad), Sam Neill – porte une histoire aussi tendre, barrée que joyeuse.
L’improbable rencontre unit ces hommes et ces femmes pour une envolée gracieuse.

Autre découverte de la journée, en amuse-bouche, le court-métrage Love is Blind de Dan Hodgson. Ça commence plutôt mal : encore une histoire d’adultère ! Mais cette fois, la situation est 100% originale. Une pépite d’un peu plus de 6 minutes à dénicher où vous le pourrez.

Le Festival de Dinard n’est pas fini !
Encore un max de séances jusqu’à dimanche.

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My Eiffel Tower is pink! Lancement d’Octobre Rose 2015 avec Frédérique Bel, Yelle, Sophie Davant et Cristina Cordula

Pour la deuxième année, la Tour Eiffel a revêtu sa plus belle parure de lumière pour célébrer l’édition 2015 du grand rendez-vous : Octobre Rose, organisé par l’association Le Cancer du Sein, Parlons-en. Ce lundi soir, au Palais Chaillot, les invités se sont réunis autour des marraines de l’événement pour lancement de la campagne d’information pour le dépistage du cancer du sein et des manifestations qui auront lieu ce mois d’octobre.

Illumination Tour Eiffel rose Pink Eiffel Tower pour Octobre Rose 2015 Ruban Rose soirée de lancement association Parlons-en cancer du sein photo usofparis blogCette soirée est aussi l’occasion de remettre des prix aux chercheurs  qui oeuvrent pour améliorer les traitements  ou les diagnostics ainsi qu’à des photographes qui, par leur travail, aident les femmes, en soin ou post-traitement, à accepter les traces laissées par leur maladie.

Marielle Fournier Mathilda May Anne Hidalgo Cristina Cordula Sophie Davant Frédérique Bel Blanca Li illumination tour eiffel Octobre Rose 2015 cancer du sein parlons-en photo usofparis blogAutour de Sophie Davant, ambassadrice de la soirée, et de la Maire de Paris Anne Hidalgo, des stars du cinéma, de la télé et de la danse : Frédéric Bel, Mathilda May, Cristina Cordula, Marielle Fournier, Blanca Li, marraines de la soirée.
Ces femmes célèbres ont participé à la mise en lumière de la Tour Eiffel,  marquant le lancement officiel de ce mois de prévention et mobilisation.

Sophie Davant
Sophie Davant
Frédérique Bel
Frédérique Bel
Cristina Cordula
Cristina Cordula
Axelle Laffont
Axelle Laffont

Parmi les VIP de cette soirée, nous avons croisé Axelle Laffont, Yelle qui sortait tout juste du plateau du Petit Journal (après une prestation remarquée), la DJ Inès Melia, la créatrice Chantal Thomass, la comédienne Audrey Dana (au naturel) un gymnaste, Jim Zona, et un des Dieux du Stade 2016 qui a buzzé et a émoustillé Roselyne Bachelot : le boxeur Sylvain Potard !

Mathilda May
Mathilda May
La DJ Inès Melia et Yelle
La DJ Inès Melia et Yelle
Blanca Li
Blanca Li

Quelques minutes auparavant, l’association honorait les chercheurs qui combattent le cancer du sein en remettant trois prix :
Grand Prix  #RubanRose : Docteur Gilles Pagès, Institut de Recherche sur le cancer & le vieillissement Centre Antoine Lacassagne, Nice
Prix #Rubanrose Avenir : Docteur Laure Dossus, CIRC, Lyon et INSERM U1018 Equipe 9 – Gustave Roussy de Villejuif
Prix #RubanRose Qualité de Vie : Francine Pfeil-Thiriet – Cadre de santé en médecine oncologique Centre Paul-Strauss à Strasbourg

Pour la photographie, les prix #PinkRibbon, sous le parrainage de la marque Estée Lauder étaient ouvert tous : professionnels et amateurs. Parmi les 40 photos finalistes, le jury a choisi de distinguer les lauréats suivants :
Grand Prix Pink Ribbon :  Henri Guittet (Paris, 75)

photo by Henri Guittet
photo by Henri Guittet

« Cela faisait 24h que mes cheveux commençaient à tomber. Alors je me suis fait raser la tête. J’ai voulu prendre les devants, être actrice dans ce combat contre la maladie. Pour moi, pour ma fille de 1 mois, pour mon mari, ma famille, pour ma vie. Mon combat a vraiment commencé le jour où cette photo a été prise. Ce combat et cette victoire contre la maladie m’ont rendue plus forte aujourd’hui. Ce combat, mon combat, ma force.» Charlotte

– Prix Accessit Pink Ribbon : Camille Ropert (Lille, 59) et Juliette Cocq (Lambersart, 59).

photo by Juliette Cocq
photo by Juliette Cocq
photo by Camille Ropert
photo by Camille Ropert

Prix du Public RTL #Pink Ribbon : Vanessa Moselle (Colmar, 68)

photo by Vanessa Moselle
photo by Vanessa Moselle

Cette terre que j’imaginais d’une grande horizontalité, d’une grande neutralité n’était-elle qu’illusion ? Elle est le fruit de mon vécu et je sais que la victoire est au bout car je m’accrocherai à la vie, je retiendrai cette terre entre mes mains et je vaincrai.

Photo lauréate concours Pink Ribbon award Estée Lauder exposition Octobre Rose 2015 Parvis Trocadéro Tour Eiffel Paris cancer du sein parlons-en photo usofparisComme 300 femmes y étaient conviées en fin d’après-midi devant le parvis du Trocadéro, nos marraines ont figé leurs empreintes de main dans le béton en signe de force et d’espoir.

Pour faire vivre Octobre Rose et soutenir l’association Le Cancer du Sein, Parlons-en, diffusez l’information et rendez-vous dans les diverses manifestations organisées cette semaine :

Mardi 29 septembre : Place de la Bastille
De 15h à 17h : Table ronde Le dépistage en questions 

De 14h-15h30 : Caroline Cotinaud dédicacera son livre : Un cancer, et alors – Ou comment garder (quand même) son moral, son énergie et son sourire.

Mercredi 30 septembre : Place de la Bastille
De 15h à 17h : Table ronde Peut-on parler de prévention dans le cadre des cancers du sein ? 

De 16h30 à 18h : dédicace en avant-première du livre  Le Cancer, le médecin et la funambule – Un témoignage à deux voix par e Dr Alain Toledano et Alice Mendes-Lucas

Jeudi 1er Octobre :  Place de la République
Rendez-vous dès 12h
avec Adeca75, la Mutualité IDF et le Comité de Paris de la Ligue Contre le Cancer qui nous accueillent sur leur grand Village Rose.

De 15h à 17h : Table-ronde Le droit à l’oubli – État des lieux

À 18h15, marchons tous ensemble contre le cancer, de République à la Mairie du 13ème !

De 16h30-18h : Dédicace du Calendrier 2016 des Hôtesses de l’Air contre le Cancer

Et chaque jour sur place à  partir de 12h : diffusion des films Guérir le Regard documentaire de 59 mn autour de la reconstruction après mastectomie ; La lionne et l’autruche, court-métrage de fiction de 9 mn réalisé par Isabelle Sebagh ; de spots en faveur du dépistage du cancer du sein avec les animatrices de la chaîne Téva.

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SONOS révolutionne l’écoute musicale avec l’appli Trueplay

Depuis 13 ans, Sonos innove dans le rendu sonore haut de gamme  grand public et en pionnier, se lance dans les enceintes wireless (connexion sans fil via wifi), il y a 6 ans déjà.
Aujourd’hui, la marque américaine nous dévoile deux nouveautés : son modèle historique PLAY:5 version 2.0 et une application qui va bouleverser vos oreilles et l’écoute de vos tubes préférés directement chez vous : l’appli Trueplay.

Qu’est-ce que Sonos ?

Sonos avis critique enceinte play 1 play 3 play 5nouvelle application trueplay ios photo by Blog United States of Paris
Sonos PLAY:1

Sonos est avant tout une société qui souhaite offrir, à ses clients, le meilleur son possible et surtout le plus fidèle au enregistrement d’origine. Pour preuve, le compositeur Hans Zimmer (Inception, Pirates des caraïbes, Moi moche et méchant…) est un des conseillers technique de la marque : un gage de qualité car il a un quasi final-cut sur la qualité sonore des produits.

La gamme resserrée est une réelle volonté de Sonos afin de garantir des produits toujours au top. Elle rassemble trois enceintes “classiques”  – PLAY:1 (1 haut-parleur), PLAY:3 (3 haut-parleurs) et PLAY:5 (5 haut-parleurs) – et 2 systèmes pour home cinéma PLAYBAR et SUB.

L’originalité du système Sonos est que vous pouvez vous créer un réseau d’enceintes via votre wifi en combinant tous les types d’enceintes entre elles. Un réseau qui est contrôlé par une appli simple qui vous relie à Deezer, Spotify ou Qobuz, et à des webradios de tous les pays en plus des musiques déjà stockées sur votre smartphone. Mais qui n’a rien à voir avec Trueplay…
Et même votre vieille chaîne hifi peut se connecter à ce réseau grâce au boitier Connect.
Attention tout de même, les produits Sonos de sont pas nomades, car alimentés par secteur.

Sonos Trueplay avis critique test enceinte play 5 nouvelle application ios smartphone

La révolution Trueplay.

Pour faire simple la nouvelle application Trueplay vous donne la possibilité d’adapter, via votre smartphone ou votre tablette, le rendu des enceintes Sonos avec l’acoustique de la pièce pour un rendu parfait le plus fidèle possible à l’enregistrement original. Et cela quel que soit la position de l’enceinte dans la pièce.
Sur le blog, difficile de vous faire la démonstration de la différence  entre une enceinte à l’état naturel et une enceinte optimisée.
Mais, dans la cuisine témoin avec une PLAY:1 placée dans un recoin, bien cachée par des meubles, on semble redécouvrir la musique.
En quelques minutes et en 2 étapes, grâce une analyse de l’acoustique de la pièce et un algorithme unique, les basses sont adaptées, les aigus corrigés et ceci en un clin d’oeil pour un résultat véritablement inouï.

Image de prévisualisation YouTube

En plus, Trueplay sera utilisable par les propriétaires d’anciennes enceintes PLAY:1,PLAY:3 et PLAY:5, mais ne fonctionnera pas encore avec la PLAYBAR et les home cinéma.
D’ailleurs, si vous avez créé votre réseau d’enceintes à travers votre appartement, vous pouvez régler le rendu indépendamment pour chaque pièce.

Le seul inconvénient, Trueplay est exclusivement disponible sur iOS. La raison principale est une grande disparité de sensibilité et de qualité des micros présents sur toutes les marques avec les systèmes Android et Windows.

Sonos avis critique test enceinte play 5 nouvelle application trueplay ios photo by Blog United States of Paris
Sonos PLAY:5 en démonstration

PLAY:5 nouvelle génération

L’autre nouveauté lancée aujourd’hui par Sonos est la PLAY:5 liftée pour une nouvelle vie dans votre salon : 6 haut-parleurs au lieu de 5, un design rajeunit et lissé mais toujours la même idée de sublimer la musique. Et c’est Giles Martin, producteur de disques et  compositeur (il a travaillé pour le jubilé de la Reine Elisabeth II, le Cirque du Soleil, Martin Scorcese ou Paul McCartney) qui a été conseiller technique pour cette évolution de la PLAY:5.
Du rap à l’électro, du classique au rock et même un blues dépouillé d’instrument, le rendu sonore est vraiment impressionnant avec une seule enceinte. Des basses puissantes mais qui ne surpassent pas le reste des instruments qui d’ailleurs se détachent merveilleusement les uns des autres. Les ingénieurs ont aussi travaillé sur le meilleur rendu de la stéréo.

Sonos avis critique test enceinte play 5 nouvelle application trueplay ios
Là où ce lifting prend tout son sens, c’est avec l’appairage de deux PLAY:5 pour créer un vrai système de stéréo.
Couplé avec Trueplay, les enceintes arrivent même à adapter cette stéréo à votre mode d’écoute : explications.
En mode cosy sur votre canapé – donc avec un point unique d’écoute – la stéréo est parfaite. Mais imaginez que vous soyez en soirée avec vos amis, à des points divers de la pièce. En passant les enceintes de la verticale à l’horizontale, la stéréo se développe et vous la retrouvez parfaitement à quelques endroits de votre pièce.

Dernière évolution pour la PLAY:5, les boutons physiques disparaissent pour faire place à une interaction tactile.

Nous sommes déjà fans de ces 2 nouveautés : l’appli Trueplay et la nouvelle PLAY:5 !

Retrouvez toutes les infos sur les produits Sonos sur le site officiel

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#RLille3000 : Séoul, vite, vite au Tripostal : expo bluffante !

Les Coréens n’ont pas fini de vous bluffer. Séoul, vite, vite est une des nombreuses expositions de la nouvelle édition de Lille 3000, sous-titrée Renaissance pour l’année 2015. Le Tripostal vous embarque pour une spectaculaire immersion dans le foisonnement artistique de ce pays dont l’incroyable croissance n’a pas fini de nous surprendre.

Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram

Et l’univers qui nous frappe en premier est sans aucun doute celui de Choe U-Ram qui invente des machines mi-insectes, mi-fleurs avec un petit côté Alien – si l’on n’était pas sûr à 100% qu’elles étaient bien domestiquées. Ces créations-créatures sont des sujets de fascination subjuguants. Urbanus Female est une sorte de fleur métallique qui ouvre ses pétales avec un tourbillon lumineux en son centre. On la croirait sortie tout droit du futur, native d’une forêt ou jungle inconnue, abandonnée.

Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Urbanus Female, 2006, Choe U-Ram
Nox Pennatus, 2005, Choe U-Ram
Nox Pennatus, 2005, Choe U-Ram

Une autre installation joue de ses tentacules pour une chorégraphie originale et mécanique. Alors qu’un manège (Merry-Go-Round) nous emporte dans un tourbillon vertigineux. Enfin, une boule à facettes dernier cri vient clôturer cette rencontre. URC-1 est, en fait, constitué de phares de voitures. L’effet est saisissant. Votre appareil arrivera-t-il à le saisir ?

l'artiste Choi Jeong Hwa
l’artiste Choi Jeong Hwa

Juste avant, l’entrée de l’exposition se fait dans une sorte de capharnaüm organisé. Choi Jeong Hwa, qui a dispersé en plein Lille ses arbres à fruits et autres fleurs gonflées, nous donne une idée de son atelier-maison où il amasse toutes sortes d’objets plus ou moins pieux, plus ou moins utiles. C’est barré, coloré, festoyant !

Réplique atelier maison artiste coréen Choi Jeong Hwa portrait pop art korean artist exposition Séoul vite vite au Tripostal Lille 3000 Renaissance année France Corée 2015-2016 exhibition
Des bouddhas rieurs jouent des coudes avec une Vierge rouge velours ou une statue africaine. Sans oublier les bustes argent à l’effigie de Warhol, le Dieu pop du panthéon de cet artiste farceur.

Au 1er étage, initiation avec les DVD-Bangs, sortes de refuges pour la jeunesse coréenne. Amusant pour une pause en amoureux ou entre amis.

High School Uni-form, 1996, Do Ho Suh
High School Uni-form, 1996, Do Ho Suh

Avant de pénétrer la réplique d’un appartement coréen – prière de laisser vos chaussures à l’entrée – deux autres oeuvres frappantes. L’armée d’uniformes d’étudiants de Do Ho Suh qui évoque l’imposante masse que peut représenter l’univers scolaire pour les Coréens.
Suit le montage photographique psychédélique et étourdissant de Jiyen Lee. Les combinaisons d’ascenseurs font perdre tous les repères aux spectateurs.

Above the timberline (détail), 2011, Jiyen Lee
Above the timberline (détail), 2011, Jiyen Lee

Bien d’autres propositions artistiques dans ce parcours : les retrouvailles de Lee Bul que l’on avait tant aimée à la Fondation Cartier, une initiation à la K-Pop qui déclenche la frénésie de la jeunesse coréenne. 


Exposition Séoul, Vite, Vite !

jusqu’au 17 janvier 2016

au Tripostal
avenue Willy Brandt
59000 LILLE

horaires :
mercredi au dimanche : 10h à 19h
fermé les lundi et mardi

 

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TAKE ME I’m yours à la Monnaie de Paris : expo jubilatoire !

Ludique, déroutante, emballante, barrée, tous les adjectifs sont bons pour décrire Take me (I’m yours) à la Monnaie de Paris. Pour autant, il ne s’agit pas d’une déclaration d’amour, mais bien d’une proposition artistique décapante : l’oeuvre n’est finalement pas tout à fait celle qui est exposée ; elle prendrait tout son sens une fois dans votre sac, de retour chez vous. Une expérience à ne surtout pas visiter seul(e).
Attention : pleines performances du 22 au 24 oct à l’occasion de la Fiac.

Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski
Dispersion, 1991-2015, Christian Boltanski

Dans la suite logique de la précédente exposition consacrée à l’artiste belge méconnu mais génial, Marcel Broodthaers, la Monnaie de Paris malmène une nouvelle fois nos certitudes en matière d’art contemporain en recréant une expo culte née à la Serpentine Gallery à Londres en 1995. A l’origine, deux artistes Christian Boltanski et Ulrich Obrist, conçoivent un parcours où il est exceptionnellement possible de toucher les oeuvres et, plus surprenant, d’en emporter des bouts.

Postcards, Hans-Peter Feldmann
Postcards, Hans-Peter Feldmann

Des 12 artistes exposés à Londres et présents pour cette recréation, 32 nouveaux viennent composer un générique impressionnant de noms. Gilbert & George, Yoko Ono, Fabrice Hyber, Bernard Lavier, Fabrice Hyber, Douglas Gordon. Et une nouvelle commissaire, Chiara Parisi, vient participer à la mise en scène de cet ensemble hétérogène dans les salles de la Monnaie de Paris.

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

Ça déborde de partout !
Les oeuvres se sont exceptionnellement répondues dans l’ensemble de la Monnaie de Paris : Wish Tree (arbre à souhaits) de Yoko Ono dans les escaliers – messages amusants, touchants et décalés à lire par tous et toutes -, un oeuf sur les marches, un distributeur de lots à l’entrée des toilettes, sans oublier une montagne de cartes de visite noires dans un étroit couloir.

The Banners, 2015, Gilbert & George
The Banners, 2015, Gilbert & George
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres
Untitler Revenge, 1991, Felix Gonzalez-Torres

Take me (I’m yours) est une fête foraine d’un nouveau genre et en intérieur.  Rien n’est tout à fait sérieux si ce n’est le nom des artistes présentés. Croiser un bac à badges God save the Queen ou un carré composé de bonbons à la menthe au milieu d’une pièce peut prêter à sourire. Il faut savoir aussi observer : est-ce que les autres visiteurs se contentent d’un badge ou d’un bonbon ou sont tentés d’en prendre plusieurs ? Et vous ? Comment réagirez-vous face à la prolifération de certaines pièces ?

Sans titre, 2015, Daniel Spoerri
Sans titre, 2015, Daniel Spoerri

Et comment résister au squelette comestible de Daniel Spoerri ? Ces petits bouts d’os au sucre et pâte d’amande nous font entièrement relativiser notre propre fin.

Sans titre, 2015, Pawet Althamer
Sans titre, 2015, Pawet Althamer

Il faut savoir laisser aussi
Tout n’est pas à récupérer dans votre grand sac en papier signé Boltanski. Il est aussi question de troc avec un atelier pratique, dès votre arrivée à la billetterie. L’institution parisienne étant un lieu de production de pièces, il est donc normal de réaliser la vôtre. Et votre inventivité sera récompensée !
L’achat : si vous souhaitez repartir avec l’écu original aux faces bicolores conçu par Fabrice Hyber.

Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz
Free Store, 2009-2015, Jonathan Horowitz

Et enfin, le don. C’est aussi très inhabituel. Il ne s’agit pas ici de participer à une campagne de don pour l’acquisition d’une oeuvre comme cela se fait avec de grands musées comme le Louvre ou Orsay, mais bien de laisser un objet dans un des salons à l’invitation de l’artiste Jonathan Horowitz.
Le jour de notre visite, les visiteurs n’avaient pas été d’une générosité folle : ticket de métro, mouchoir avec empreinte de rouge à lèvres, peigne. Il est arrivé que l’équipe d’accueil aperçoive un casque de moto ou encore plus impressionnant : une machine à écrire. Un acte totalement prémédité !

Beaucoup d’ordres propositions et installations originales sont à découvrir. Ne tardez pas : tout doit disparaitre !

Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono
Wish Tree, 1990-2015, Yoko Ono

TAKE ME (I’m yours)
sous le commissariat de Christian Boltanski, Hans Ulrich Obrist et Chiara Parisi

jusqu’au 08 novembre 2015

à la Monnaie de Paris 
11, quai de Conti
75006 PARS

ouverture : tous les jours de 11h à 19h
nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Avant votre visite, téléchargez l’application mobile !

Du 22 au 24 octobre, à l’occasion de la FIAC 2015, de nombreuses interventions au programme !!

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