La rentrée théâtrale à Paris nous promet de belles heures d’émotions et de rigolades !
Et notre oeil a été aimanté par l’affiche de la pièce Mon beau-père est une princesse au Théâtre du Palais Royal à partir du 3 septembre.
Pourquoi ? La simple présence de Claire Nadeau est un argument imparable.
En tout cas pour nous !
La comédienne qui nous avait scotchés dans notre siège avec La Divine Miss V, où elle campait l’incroyable Diana Vreeland, ancienne rédactrice en chef du Vogue US. Depuis, on la suivit à travers Les Monologues du Vagin, La Serva Amorosa et Harold et Maud.
Avec tout cela, on en oublierait presque le propos de la pièce qui s’annonce pourtant gratiné et totalement inédit.
Jugez plutôt. Au cours d’un week-end familial, un gendre va tomber sous le charme de son beau-père.
Les épouses respectives vont être les témoins de cet amour naissant cocasse entre les deux hommes de leur vie.
Est-ce que le mariage pour tous serait une nouvelle source d’inspiration pour les auteurs aimant titiller joyeusement les histoires d’amour un peu plus tradi ?
La question méritera d’être posée à son auteur l’humoriste Didier Bénureauqui sera sur scène dans le rôle du gendre face à ses beaux-parents interprétés par Michel Aumont et Claire Nadeau.
MON BEAU-PERE EST UNE PRINCESSE
de Didier Bénureau
mise: Didier Bénureau avec la complicité de Catherine Hosmalin et Dominique Champetier
Avec Michel Aumont, Didier Bénureau, Claire Nadeau et Gaëlle Lebert
du mardi au samedi à 21h
matinées: le samedi à 17h et le dimanche à 15h30
au Théâtre du Palais Royal
38, rue Montpensier
75001 PARIS
Tarif-réduit du 3 au 12 septembre pour les premières !
Projeté en sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes et en avant-première au Festival de Deauville, Ma Vie avec Liberace est en piste pour les Emmy Awards (récompenses de la télévision américaine) avec 15 nominations, avant sa sortie en France le 18 septembre.
Si Scott Thorson, l’un des principaux protagonistes ayant inspiré ce film, n’avait pas encore récemment accordé une interview pour, entre autres, rappeler son histoire d’amour tumultueuse avec Liberace, et exposer son visage marqué par la chirurgie, on aurait toujours peine à croire le récit du Steven Soderbergh.
Pourtant la fiction ici ne dépasse pas la réalité. Bien au contraire, on serait en droit d’avoir quelques sueurs froides sur les possibles zones d’ombres non évoquées par ce film.
Ma vie avec Liberace(Behind the Candelabra, en VO) est, en fait, un fascinant documentaire sur les mœurs d’un pianiste américain super star de la télé dans les années 70 – 80, inconnu en France. Une sorte d’André Rieu qui aurait croisé le fer avec une Barbara Cartland (auteure anglaise).
Ce qui trouble le plus c’est que malgré quelques scènes incroyables – un Matt Damon rajeuni, parfait gigolo au corps de dieu grec faisant face à un Michael Douglas très Elizabeth Taylor vieillissante avec ses bagues et ses chiens – le film ne tombe jamais dans le potache.
Bien au contraire, le réalisateur de Magic Mike et Ocean’s Eleven, ne masque rien: ni le ridicule, ni la manipulation, ni la déchéance.
C’est parfois cru, par d’autres moments pure désillusion, quand l’amant naïf, Scott Thorson, doit accepter les souhaits parfois malsains de son mentor. Pourtant ce téléfilm – diffusé sur la chaine américaine HBO et qui a droit aux écrans noirs partout dans le monde – est un mélodrame moderne à la force tenace.
A la découverte des tenues scéniques de Liberace, l’on peut imaginer sans trop de difficultés l’influence qu’il a certainement pu avoir sur un Elton John, diablement sage par rapport à son modèle.
Manteau à fourrure avec traine incroyable, candélabres posés sur le piano, strass, l’univers de Liberace ne souffre d’aucune offense au bon goût. Tout est assumé, exposé. Excepté un point de détail: son homosexualité. Car cet artiste a poursuivi, à l’époque, tout titre de presse qui osait évoquer sa vie privée.
Bluffant aussi de retrouver Scott Bakula (Code Quantum), 57 ans au compteur – à l’époque du tournage – qui affiche une forme olympique et naturelle.
A noter enfin le clin d’oeil aussi à l’âge d’or du cinéma hollywoodien avec la présence d’une des interprètes du film Chantons sous la pluie: Debbie Reynolds.
Ma vie avec Liberace
(Behind the Candelabra)
Réalisation : Steven Soderbergh
Scénario : Richard Lagravenese
avec : Dan Aykroyd (Seymour Heller), Scott Bakula (Bob Black), Matt Damon (Scott Thorson), Michael Douglas (Liberace), Rob Lowe (Dr. Jack Startz), Tom Papa (Ray Arnett), Paul Reiser (M.Felder), Debbie Reynolds (Frances Liberace)
Rendez-vous à la Galerie Artitude du 19 au 31 septembre 2013 !
Le dessinateur satirique Willem, Grand Prix de la ville d’Angoulême 2013, fait l’actu cette rentrée avec une exposition de quelques-uns de ses dessins.
Car sa production d’oeuvres originales est pléthore: en comptant un dessin quotidien pour les pages de Libé, ses projets de livres et ses nombreuses autres collaborations comme Charlie Hebdo…
L’artiste néerlandais définitivement adopté par la France n’en finit pas de dévoiler l’étendue de son imagination.
Ça fait mouche à chaque fois. C’est hilarant, féroce, désespéré et diablement addictif.
Tâtant le pouls aussi bien de la classe politique française que de l’état du monde en déliquescence, son trait à l’encre noir marque les esprits.
Pour preuve, ce dessin que nous partageons avec vous:
A noter que Willem sera en dédicace le jeudi 19 et le samedi 21 septembre de 17h à 21h à la galerie. Chaque dédicace étant (très) originale, et l’accueil de l’artiste étant à chaque fois chaleureux, le rendez-vous est à graver sur vos tablettes.
Chaque mois, les bloggers et bloggeuses qui participent à La Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème.
Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Ce mois-ci, c’est Gizeh qui nous a proposé le thème: un objet.
Et cette fois, nous avons envie de vous envoyer dans le futur avec ce prototype sorti tout droit de l’imaginaire du dessinateur de bande dessinée: Enki Bilal.
L’exposition Mécanhumanimal actuellement à l’affiche du Musée des Arts et Métiers à Paris dévoile en exclusivité une invention qui aurait dû rester pure objet dessiné: le script walker.
Un transcripteur spatio-temporel qui n’a malheureusement pas toutes les options.
Il faut encore attendre un peu de temps pour les avancées techniques progressent.
Faites le tour de la toile à la découverte des nombreuses autres propositions des bloggers et bloggeuses:
Champagne! She’s back ! Miss Carpenter, une diva sans âge – à la croisée des carrières de Joan Collins (Dynastie) et de Linda Gray (Sue Hellen dans Dallas) – fait l’immense honneur à la France, de poser son charme et sa fantaisie à Paris.
Son pedigree ou plutôt sa filmographie vous aurait échappé ?
Sa performance à partir de septembre au Théâtre Rive Gauche va vous permettre de trouver un peu de mémoire.
Derrière cette actrice-icône d’un autre espace-temps, nous allons surtout retrouver Marianne James que l’on avait quittée au sommet de son art vocal au Théâtre Athénée dans la pièce Une visite inopportuneavec Michel Fau.
Nous ne savons, pour le moment, que peu de choses sur cette création concoctée par la diva de L’Ultima Récitalet le scénariste et auteur Sébastien Marnier.
Ce que nous pouvons d’ors et déjà vous dévoiler c’est qu’il y aura de la musique, certainement des boys pour accompagner la star.
Et de la fantaisie à gogo, comme l’on peut l’espérer quand la belle Marianne est son terrain de jeu favori: la scène.
Pour l’occasion, le directeur du Théâtre Rive Gauche, Eric-Emmanuel Schmitt, la mettra en scène aux côtés de Steve Suissa.
Autant de testostérone autour de la comédienne risque fort de lui inspirer de magistrales envolées.
Les réservations sont ouvertes. Demi-tarif du 12 au 25 septembre pour les premières !
MISS CARPENTER
de Sébastien Marnier et Marianne James
avec Marianne James
Mise en scène: Eric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa
Quelques heures avant de monter sur la scène du Fnac Live Festival à Paris, Nicolas Delahaye, leader de Concrete Knives, revient pour nous sur l’effervescence de la tournée 2013 et son dernier coup de coeur musique.
Philosophe, le guitariste et chanteur du groupe surprend toujours par sa disponibilité et sa franchise.
United States of Paris: Quel rapport avez-vous avec le public? Nicolas: Monter sur scène, c’est un peu la même chose que rencontrer quelqu’un pour la première fois. Ce pour quoi on fait de la musique: c’est avant tout pour rencontrer des gens. Quand tu rentres chez toi tu es un peu moins stupide et tu es nourri d’expériences. Tu as une appréciation différente de ta vie, même de ton pays et de sa culture.
UsofParis: Le choix de la première chanson du concert est primordiale quand le public ne vous connait pas?
Nicolas: Il est important de choisir un morceau qui arrive à regrouper tout ce que tu veux défendre, comme si on présentait en quelque sorte “la carte d’identité du groupe.” (rires)
Le morceau avec lequel nous débutons est très énergétique. Il est même devenu grungy alors qu’il ne l’était pas à la base. Très “percussif”, très scandé aussi. Et finalement, Wild gun man est arrivé dernièrement. Avant, on commençait tous nos concerts avec un autre titre. En fait, on était un peu flippé avant, on n’osait pas changer ou bousculer les choses.
UsofParis: Tu es superstitieux?
Nicolas: Je suis un peu comme Basil Boli, je mets toujours le même slip! (rires)
UsofParis: Quelle est la grosse claque que le groupe a reçue sur scène? C’était il n’y a pas longtemps, à Brighton. On a joué au festival The Great Escape, deux fois cette année. Ca s’est passé lors de la soirée au club Audio où l’atmosphère était très électrique, la salle bondée, on refusait du monde à l’entrée. Et on ne devait jouer qu’une demi-heure. A la fin du set, les Anglais se sont tous retournés vers les organisateurs en les sifflant parce qu’ils en voulaient plus. C’était extrêmement fort, ça ressemblait à l’ambiance d’un stade de foot. On en garde un souvenir intense.
UsofParis: Etes-vous considérez comme des “Frenchies” quand vous jouez en Angleterre?
Nicolas: Les étrangers s’en foutent! (rires). Ils le découvrent après quand on discute avec les anglais, par exemple: “Ah vous avez un accent français! ” Mais dans la musique, ça passe.
Et d’autres, par exemple, ne le savent pas du tout quand ils nous voient en concert. Comme quand nous avons rencontré notre label, Bella Union, à Montréal.
Dans l’imaginaire des étrangers, des groupes de français qui s’exportent et qui tournent et font des showcases c’est très rare. Et Simon Raymonde, le fondateur du label, nous a demandé notre nationalité à la fin d’un concert. Quand on lui a dit qu’on était français, il nous a répondu: “it’s a mistake !” On est content de leur avoir prouvé le contraire.
UsofParis: C’est facile de suivre le rythme d’une tournée?
Nicolas: Non, c’est assez compliqué. C’est beaucoup de fatigue. Hier on était en Suisse, demain, on sera au Dour Festival. Physiquement, psychologie, c’est pas évident d’être toujours sur la route. On est dans un van de 9 places. On doit donc faire des efforts. Il faut savoir aussi bien gérer sa vie intime. Et puis il y a ta nana, ta famille qui te voient moins. Mais c’est un choix de vie et l’on s’accomplit avec les concerts.
UsofParis: Quel est le rapport du groupe à Paris ?
Nicolas: On a commencé au Klub Châtelet, il devait y avoir 20 personnes. Après on a fait le Pop In, l’International. Des amis nous ont invité en première partie comme les HushPuppies à l’Alhambra, The Do au Casino de Paris. Ce qu’on retient ce sont surtout des flashs, des visages. On attache peu d’importance à la symbolique des lieux. C’est plus les gens qui me marquent. Quand on est sur scène, voir les sourires et même s’apercevoir que certains décrochent, c’est ce que je garde en tête. Mais les parisiens ont toujours été fidèles, même si on sait très bien qu’ils ne sont pas tous nés à Paris. (rires)
UsofParis: Quelle est ta dernière émotion musicale?
Nicolas: J’aime beaucoup une artiste germano-anglaise, Anika. Elle est journaliste politique à Berlin. Quand elle était tour-manager de concerts en Angleterre, elle a rencontré le batteur de Portishead, Geoff Barrow. Avec son groupe Beak, il cherchait une voix et l’a trouvée avec Anika, qui est une vraie icône à la Velvet Underground.
J’aime ce type de prod que l’on n’a pas l’habitude d’entendre. Ce qui est ma vraie problématique en tant que musicien, car beaucoup trop de choses se ressemblent malheureusement.
UsofParis: Vous êtes-vous lancés un défi?
Nicolas: Il n’y a pas d’étapes pour nous. Nousn’avons pas de rapport vertical pour ce qui est d’un de carrière. Nous avons une vision d’horizontalité: on ne monte pas, on avance. Car à trop grimper, on ne respire plus !
CONCRETE KNIVES poursuit sa tournée d’été et sera en concert: Fort de Saint-Père les 15 et 16 août Festival La Route du Rock à Saint-Malo le 17 août La Ferme de Grande Ile à Giverny le 31 août
“Nous ne sommes que des grains de poussière” Jacques Higelin
Dernière série de concerts pour le festival Fnac Live 2013 à Paris. Au menu Superpoze, Winston McAnuff & Fifi, Féfé, Babx, Cali,Sophie Hunger et Jacques Higelin. Avec deux invités surprises: Camélia Jordana et Izia.
La première performance à laquelle nous avons assistée est celle de Mister Féfé qui a littéralement la mis la fièvre aux festivaliers du dimanche.
Coup de chaleur sur scène et dans le public dont une partie a fait volé le tee-shirt. Certains étaient même armés de pistolets à eau.
On cherche la fraicheur où on peut la trouver.
Généreux et vrai showman, le chanteur ne lâche pas le public d’un bout à l’autre du set, le faisant danser, jumper, lever les bras.
Il descendra aussi de scène pour mettre en pratique la séquence drague du 93 avec une festivalière.
Et en profitera pour réaliser son clip en live, à défaut de le tourner avec un vrai budget.
Sortie de scène forcément rincé, Féfé affiche une sacrée banane. Le public, comblé, se remet à chercher l’ombre pour reprendre son souffle.
En backstage, rencontre hallucinée avec un photographe qui avance masqué et qui a pour partenaire un appareil totalement customisé.
Après cette énergie, on pense que Babx aura du mal à garder toute l’attention.
Un premier titre, Despote Paranoïa, fixe le décor pour un tour de chant faire d’envolées, de théâtralité – on croirait parfois reconnaître un Michel Fau – et le chanteur pique l’oreille des téméraires affrontant le soleil.
Un petit compliment: ” Vous êtes beaux, on se croirait au Brésil!” et le concert file à tout rompre, nous invitant à un voyage poétique et nerveux.
Première guest de la soirée : Camélia Jordana accompagne de sa troublante discrétion, le chanteur au piano, pour une chanson d’amour désenchantée: Je ne t’ai jamais aimé.
Ce dimanche est la journée des performances. Et Cali ne va pas démériter pour impressionner les parisiens et leurs amis.
Nous l’avions quitté alors qu’il était au sommet de la notoriété, avec son succès C’est quand le bonheur?
Nous le retrouvons tout aussi joueur mais avec fougue un peu plus retenue. Donc plus touchant forcément.
Dans un de ces numéros, il n’hésitera pas à faire monter les photographes pros pour le shooter sur le hit Elle m’a dit.
Sorti de scène, Cali souffle et sera applaudi par les invités, comme le seront ensuite Sophie Hunger et Higelin.
La seule tête d’affiche féminine de la soirée, la Suissesse, cache sous son visage d’ange une réelle force.
Robe noire, collier de perles et chaussures à talons, on aurait pu croire à une rencontre sage et posée.
Il n’en est rien avec Sophie Hunger qui sait s’inspirer d’une multitudes d’influences pour créer un univers sonore unique et bluffant, entre jazz, world music et pop-rock endiablée.
Une légende fait son entrée sur scène. Jacques Higelin a patienté du retard pris sur l’enchainement des concerts.
Il aura bien du mal à quitter la scène, heureux de partager – il rappellera à plusieurs reprises son bonheur d’être sur scène.
Son Ile au Trésor invite au plus tendre des voyages.
La version de Paris New York joue les prolongations. Le chanteur n’y mettra fin qu’au bout de plus de dix minutes d’intenses échanges entre le public et les musiciens hors pair qui l’accompagnent.
D’un concert à l’autre, Champagne n’a jamais tout à fait la même saveur ni la même poésie.
Cette version-là surprend autant qu’elle émeut.
Higelin offre un dernier titre tout en force accompagné d’Izia.
En vraie furie intrépide, elle monte dans les plus hautes sphères avec son père au piano.
Higelin ne cache pas, à la descente des marches en backstage, qu’il avait peur. Touchant.
ll se laisse approcher. Les invités ne peuvent se retenir à vouloir lui serrer la main, le prendre en photo ou ne serait-ce que pouvoir croiser son regard fatigué mais comblé.
Scène touchante un peu plus loin, dans la cour intérieure de l’Hôtel de ville, quand un tout jeune bambin approche la montagne Higelin. Il lui propose, avec toute sa candeur, une mini-barre chocolatée. Le chanteur ne perd rien de sa capacité à s’émerveiller.
“Assis au milieu de Paris” Nili de Lilly Wood and The Prick.
Live-report de la troisième journée ensoleillée et chargée de décibels estivaux du Festival Fnac Live 2013.
Se sont succédés sur la scène du Parvis de l’Hôtel de ville: Lilly Wood & The Prick, Concrete Knives, Rokia Traoré, Christine & The Queens, Isaac Delusion, Saint Michel et Colours in the Street.
Et encore une fois, la pop made in France est trompeuse et ferait croire à plus d’un festivalier que Colours in the Street ou Saint Michel sont en provenance direct de l’autre côté de la Manche.
La pop des deux groupes, le premier de Niort et le second de Versailles, offre des écritures riches en influences, relevées d’une patte originale.
Commençons par le groupe porté Alex, Alexis, Lucien et Noé pour qui le concert à Paris est le dernier de la tournée printemps-été 2013.
Et les gamins – moyenne d’âge 18-19 ans – n’ont pas caché leur joie de faire chalouper le public venu dès 17h30 pour les découvrir.
Deux groupies cheveux relevés, tee-shirt blanc, l’une rousse, l’autre blonde, connaissant les paroles de Colours in the Street par coeur, sautillent tout au long du set.
On se croirait un instant dans Virgin Suicides de Sofia Coppola.Planant.
En 20 petites minutes, le band arrive à embarquer l’attention, avec une pleine maitrise de la mélodie.
Vient très vite le tour de Saint Michel, avec Philippe – mix de Mika et de Jarvis Cocker dans le cheveu rebelle – et Emile et leur électro-pop emballante.
C’est vif, rythmé, tout en promettant de très belles heures avec l’album à venir. L’EP I love Japan étant une bande-son conseillée pour un été amoureux, à deux.
Retour aux sources pour Christine and The Queens, présente à l’édition 2012 du festival.
Nouvelle performance pour cette jeune artiste qui a su maîtriser avec un réel professionnalisme l’intensité du soleil, en cette fin de journée sur Paris.
Masquant l’étouffante chaleur qui la malmenait dans son costume de scène signé Kenzo. L’artiste avoue dans un de ses tweets, le lendemain de sa performance: “j’avais chaud. Mais pour la mode je ferais n’importe quoi.”
Encore, une fois l’artiste bluffe. Elle sait magnétiser les foules avec son électro-poétique.
Cette fois, la belle est entourée de ses Queens pour plusieurs titres dont Cripple. “Elle se prend pour Beyoncé!” blague-t-elle avec le public.
Christine s’étonne que le public connaissance Narcissus in back.
Après la reprise de haute volée de Photos souvenir de William Sheller, l’artiste questionne: “est-ce que tu es fier de ce que tu es?”.
La thématique étant au coeur du dernier titre de son set: The Loving Cup.
Dans le public qui se masse, l’oeil de notre équipe s’est arrêté par deux fois.
La première: à cause de ce soleil sur plâtre du plus bel effet.
Des couleurs du Sud de France, de Vallauris, nous transportant à plusieurs centaines de kilomètres de là.
La seconde en rencontrant ce lutin vert qui d’habitude ne révèle sa présence qu’à la suite d’un arc-en-ciel.
Celui-là a, en tout cas, porté chance aux artistes et à l’euphorie collective.
Grâce ensuite avec le charme et la danse de la chanteuse d’origine malienne, Rokia Traoré.
Concrete Knives revient à Paris, ce samedi, après une fulgurante ascension depuis le Klub à Châtelet, il y a 6 ans, en passant par l’Olympia et le Trianon. Les Normands n’en reviennent pas d’être accueillis par une telle marée de bras levés.
Nicolas, le guitariste, déboutonne sa chemise en jean pour prendre le pouls de Paris une dernière fois pour cette tournée qui se poursuit en Angleterre, Belgique et à St Malo avec la Route du Rock.
Avec Morgan, les deux leaders du groupe jouent avec le public, clins d’oeil et un petit mot pour une fidèle fan au premier rang dans la fosse.
A l’écoute du set, aucun doute que les titres de Concrete Knives sont taillés pour les grands espaces et des audiences aussi massives que celles d’Arcade Fire, for example. Brand New Start, le tube du band entraîne tous les fessiers au passage.
Après une reprise hallucinée de Here Comes the Hotstepper Morgan s’offrira un bain de foule, dans un final magistral.
Fin de journée de concerts avec Lilly Wood & the Prick qui nous a emballé juste avant leur entrée sur scène par leur look.
Tee-shirt frites pour l’un, combinaison très catwoman pour Nili et tee-shirt Playboy pour un Benjamin, plutôt coutumier d’une certaine discrétion vestimentaire. On ne se plaindra pas d’une telle fantaisie bien au contraire.
L’horloge de la Mairie de Paris s’éclaire ainsi que les 3 mots de notre chère république sur la façade à l’arrivée du groupe sur scène.
Premier titre, Were I want to be (California) et Nili et ses boys vers des sommets
Long way back et le groupe commence à prendre la mesure de ce qu’il est en train de vivre. “C’est un truc de malade!”
Pour le dernier titre, Lilly Wood s’offre un dernier trip en demandant au public de s’asseoir. Nili elle se couche littéralement sur scène.
Compte à rebours pour un saut vertigineux des musiciens et de la foule qui lève les bras, composant une ola grisante.
Cette dernière image exceptionnelle dans la nuit de Paris va rester dans beaucoup d’esprits.
Le Festival Fnac Live finit en apothéose ce dimanche avec Cali, Féfé, Sophie Hunger et Jacques Higelin. Rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris à partir de 17h30.
Live-report de la première journée du Festival Fnac Live édition 2013 en photos.
Ce jeudi, Palma Violets, Miles Kane, Oxmo Puccino et Olivia Ruiz ont célébré l’été sur la scène en plein-air installé sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris.
Première journée très peace and love au Festival, côté vêtements de saison et côté public.
L’équipe a débuté les festivités soniques avec Palma Violets.
Dialogue en continu avec le public, sauts sur scène, et mèches qui jouent avec le vent, le groupe anglais ne ménage pas ses efforts pour impressionner les parigots et parigotes.
Fantaisie ensuite avec le look de Miles Kane en dandy excentrique.
A l’opposé de la sobriété que le chanteur affichait à Rock en Seine en 2011 et dont des spectateurs se remémoraient.
Gros plan sur le Miles Kane style, en coulisses après le show.
L’équipe croise le sourire de la chanteuse Ayo à la sortie des VIP.
Mention spéciale pour ses tongs colorées.
Côté invités, deux chanteuses forcent l’attention. Elodie Frégé et Inna Modja (Mister Sainte Nitouche), toutes de noir vêtues, ultra classy pour une after chez Costes par exemple. Izia, elle, se la joue décontract’ et en mode incognito capable d’une partie de baby-foot endiablée.
Pendant ce temps, les rangs du public devant l’Hôtel de ville se mélangent pour accueillir Oxmo Puccino. 40 petites minutes pour un set concentré et efficace. On s’étonne que le chanteur nous prévienne si vite: “il nous reste 1/4 d’heure et nous n’allons pas le gaspiller!“
15 minutes plus tard, Olivia Ruiz serre les musiciens qui l’accompagner sur scène dans ses bras.
Moment fort que l’artiste accepte de partager devant les quelques invités présents backstage.
Dès le premier, la mutine envoie valser la foule.
Dans une robe que Tina Turner n’aurait pas renié, la chanteuse chouchoute des festivaliers fait chanter le public.
N’hésitant pas des petites sorties comme: “Vous me faites un joli “derrière”? sur le couplet de la chanson Elle panique.
La chaleur de la nuit est palpable même sur scène. Olivia de rajouter: “il fait bon ce soir. Vous ne trouvez pas que je ressemble à Marilyn Manson?”
Le Fnac Live, c’est encore trois jours de concerts gratuits, ce vendredi et jusqu’à dimanche!
Plus de 200 000 visiteurs accueillis – PROLONGATIONS jusqu’au 29 septembre !
Paquebot mythique, le RMS Titanic s’est amarré à Paris – Porte de Versailles.
C’est une des expositions les plus attendues de cette année, tant la tragédie, mais aussi le romantisme généré par le film de James Cameron, imprègnent l’histoire de ce navire et de ses passagers, fascinant le plus grand nombre.
L’équipe d’Us of Paris vous propose donc de saisir votre carte d’embarquement et de visiter les vestiges de ce géant des mers.
Car géant, il le fût en ce début de XXème siècle.
Et cette exposition retrace l’histoire du Titanic du point de vue de l’exploit technologique mais surtout en donnant pleine lumière aux histoires humaines.
Car les passagers sont au cœur de l’histoire qui nous ait contée.
D’une longueur quasi équivalente à la hauteur de notre Tour Eiffel, ce palace flottant a nécessité l’emploi de techniques de pointes pour l’époque, comme le rivetage hydraulique.
Les premières salles nous permettent de saisir le contexte historique des années 1910, un cadre propice à la médiatisation de cette construction maritime.
Mais il est temps d’entrer au coeur du mythe Titanic.
La scénographie – qui évolue des cabines de luxe aux cabines de 3e catégorie – nous plonge donc d’emblée dans l’univers ouaté de la première classe.
Et nous pénétrons cette univers par les coursives luxueuses, reconstituées.
Elles donneraient l’envie de se projeter en un instant dans l’immensité du bateau recréé dans son intégralité.
Mais ce serait un projet titanesque.
Au bout du couloir, nous pénétrons dans le raffinement que la White Star Line avait déployé pour ses passagers fortunés.
Des suites tout confort avec salle à manger privative.
Mais surtout. Un plus inédit pour l’époque: la salle d’eau avec de l’eau chaude à profusion.
Le prix à payer pour les voyageurs fortunés est l’équivalent de 57 200 € !
Cela valait bien un lavabo en marbre….
Ces hôtes particuliers, de diverses origines, embarquaient donc avec des devises provenant de leur pays d’origine – France ou encore Belgique,
mais aussi avec celle de leur de leur destination.
Hormis les espèces trébuchantes, ces voyageurs des hautes sphères emportaient avec eux tous les effets nécessaires
à leur confort : fer à friser de poche, flacons de parfum, rasoir à main, montres, horloges,
ou en encore des pots de dentifrice parfumé à la cerise.
Voyager en 1ère classe, c’est aussi avoir accès à des espaces exclusifs : bains turc, salle de sport.
Et pouvoir donner rendez-vous à ses amis au pied mythique escalier menant à tous les ponts supérieurs.
Cette œuvre architecturale est identifiable à sa sculpture d’angelot.
Voyager à bord du Titanic nécessite une très bonne organisation de la restauration.
Les passagers les plus riches ne manquent pas d’attention. Notamment avec le Café Parisien.
Charme, volupté et accès à un pont promenade privé!
Les 2ème et 3ème classes ne sont pas en reste, pour autant.
Et les cuisines du paquebot leur concoctent aussi des menus particuliers.
Et même s’ils sont moins bien lotis que les autres, les voyageurs de 3ème classe ont droit à une vaisselle digne.
Entrons maintenant dans les tréfonds du géant des mer.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la compagnie exploitant le Titanic, la White Star Line, a voulu choyer ses clients de 3ème classe.
Les cabines étaient considérées comme les plus modernes et les plus confortables de l’époque.
Notamment avec les deux salles de bain qui leur étaient réservées et la qualité de literie des chambres de 4 à 8 lits.
A se demander même si l’équipage travaillant sur le bateau n’était pas moins bien loti que ces “sous voyageurs”.
Et que pensez des conditions de travail, des hommes affectés aux taches de remplissage des chaudière?
Sachez que ce navire consommait 1,5 kg de charbon pour parcourir 1 mètre.
Il fallait pour cela de vrais forçats.
Le passage par la salle des machines permet d’un coup de plonger au cœur de la catastrophe qui a rendu célèbre ce navire.
Images du temps passé, les témoignages des survivants éclairent d’un manière inédite les impressions du choc avec l’iceberg.
Et une émotion particulière nous saisit face à ces jumelles remontées des profondeurs de l’Océan Atlantique.
Si elles avaient été accessibles cette nuit du 14 au 15 août, Frederick Fleer, la vigie du navire, aurait pu voir l’iceberg beaucoup plus tôt,
et donc éviter la catastrophe.
Une fois le naufrage retracé, le spectateur est plongé dans la réalité de la conservation des objets remontés du lieu de l’échouage.
A l’image de ce banc, figé dans le temps au fond de la mer en photo et qui nous apparait en réalité.
Et en ultime hommage à cette histoire tragique, il nous est proposé de toucher un des vestiges.
Un conseil, n’hésitez pas et plongez votre doigt dans l’espace prévu.
Ce bout de cornière de coque n’attend que votre visite !
Titanic l’exposition
Prolongations jusqu’au 29 septembre 2013
Porte de Versailles – Hall 8
Paris 15ème
Ouvert tous les jours de 10h à 19h Nocturnes les samedi 21 et samedi 28 septembre jusqu’à 22h
Audio-guide inclus dans le prix du billet